Sandrine Rousseau, après la réélection de justesse de Yaël Braun-Pivet comme présidente de l'Assemblée nationale, a eu raison de dénoncer "des tactiques qui ne sont pas dans l'esprit de la démocratie". LFI envisage de contester cette victoire par des recours juridiques.
En réalité, par cette critique ciblée et évidemment partisane, Sandrine Rousseau projette sans le vouloir une lumière crue sur la perversion nationale qui, au moins depuis la décision de dissolution, entraîne notre pays dans une dérive où la démocratie est partout absente. Et la sincérité politique nulle part.
J'éprouve, comme citoyen, cette bizarre impression que les dés sont délibérément pipés. Comme si l'essentiel de la vie politique, depuis quelque temps, n'était plus de faire gagner ses couleurs mais de faire perdre celles qu'on abhorre. Qu'elles soient, comme d'habitude, celles d'un Rassemblement national à la fois solitaire mais revigoré ou, plus conjoncturellement, de la France Insoumise victime de ce même discrédit qui prétend trier le bon grain et l'ivraie à partir pourtant d'une même légitimité parlementaire.
Au deuxième tour des élections législatives, la macronie, le Nouveau Front Populaire et les Républicains ont, sans la moindre honte, renié leurs convictions profondes pour abattre le RN.
À l'Assemblée nationale, on a cherché à renouveler le processus du Front républicain et il est probable que le RN continuera à être victime d'une absence d'intégrité républicaine.
Lui-même a voté pour deux vice présidents LFI à l'Assemblée nationale! Changement de pied! Mais fiasco et injustice absolus : rien pour le RN, 11 millions d'électeurs jetés hors de l'espace républicain, une honte!
La macronie a pu, par des manœuvres, des tractations, sauver une fonction capitale : présider l’Assemblée nationale. Ils n’étaient plus nombreux à la désirer à nouveau à ce poste mais Yaël Braun-Pivet a été confortée par le retrait à son bénéfice de Philippe Juvin et surtout par les instructions de soutien données par Laurent Wauquiez au groupe parlementaire de la DR (contre l’espérance de quelques postes après négociation avec Gabriel Attal récemment élu président du groupe parlementaire Ensemble).
C’est ce qu’on appelle probablement de la haute cuisine parlementaire !
Au sujet du démissionnaire Premier ministre qui continue à être chargé des affaires courantes – combien de temps ? -, des constitutionnalistes s’interrogent pour savoir s’il a le droit de cumuler cette double activité permanente et temporaire, en tout cas à la finalité partisane pour l’une et d’utilité publique pour l’autre.
Au sommet de cet océan de confusion et d’hypocrisie partout – l’honneur des missions politiques au service de tous bradé au nom de desseins sans foi ni loi -, il convient de placer le président de la République qui invoquant le gaullisme se situe aux antipodes de celui-ci. On n’est pas obligé d’être forcément d’accord avec Dominique de Villepin qui aurait souhaité la désignation immédiate d’un Premier ministre NFP. Il est certain en revanche que le devoir d’Emmanuel Macron était de tirer rapidement des conclusions du résultat des élections législatives en ne procédant pas de manière dilatoire à la sous-estimation du succès de ses adversaires et à la surestimation de celui de son camp.
Alors que de toute évidence, s’il y avait un vaincu, c’était lui. D’autant plus que ses manœuvres suivaient des élections européennes désastreuses pour sa cause et un premier tour des élections législatives implacablement en faveur du RN.
Même si nous avons connu un regain civique – le citoyen français était frustré de n’avoir pas eu de véritables élections à se mettre sous la dent depuis quelque temps -, je suis persuadé que ce vaudeville, aussi grave et alarmiste qu’il cherche à se présenter, va à nouveau détourner beaucoup de Français de la politique au quotidien.
Comme je les comprends !
Quand la démocratie est absente partout et que le simulacre domine, on n’a plus envie de participer.
@ anne-marie marson | 24 juillet 2024 à 21:36
"J'aime bien quand Claude Luçon nous raconte ses anecdotes d'ancien combattant. C'est toujours passionnant."
Moi aussi, surtout que je ne savais pas qu'il y avait des plates-formes pétrolières à Tarascon.
Rédigé par : sylvain | 25 juillet 2024 à 09:38
@ Claude Luçon | 21 juillet 2024 à 00:40
J'aime bien quand Claude Luçon nous raconte ses anecdotes d'ancien combattant. C'est toujours passionnant.
Rédigé par : anne-marie marson | 24 juillet 2024 à 21:36
Yaël Braun-Pivet a confié que l’extrême droite serait entendue !
J’ai lu 1984 plusieurs fois, donc je sais ce que signifie ce genre de formulation. La présidence entend le bruit du peuple, le laisse monter, s’intensifier, descendre et puis c’est tout. Cause toujours peuple méprisé, le personnel politique ne fera rien de plus que d’entendre.
Rédigé par : Vamonos | 23 juillet 2024 à 16:35
@ Robert | 21 juillet 2024 à 12:35
"N'y a-t-il pas quelque chose de pourri dans un système politique qui se prétend à la fois démocratique et républicain, alors même qu'il bafoue clairement les dispositions fondamentales de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ? Je m'interroge..."
Vous avez raison de vous interroger, cette déclaration a été faite en 1789, la France avait alors une tout autre configuration sociale !
Rédigé par : Claude Luçon | 21 juillet 2024 à 22:24
@ Robert | 21 juillet 2024 à 12:35
« En parallèle, il faut donc bien constater que prôner la "préférence nationale" dans un guide à usage interne d'un parti d'extrême droite est devenu un délit si grave que l'instruction du dossier a pris huit ans. »
Alors dans ce cas, il faut aussi mettre en examen l’État français et ses représentants qui imposent la préférence nationale dans l'administration y compris et surtout à certains postes sensibles.
N'oublions pas non plus que dans les années trente, à la demande de syndicats, le gouvernement français avait imposé ce principe.
Quand finira donc cette manie de judiciariser voire de criminaliser tout et n'importe quoi, y compris ce qui fut en son temps considéré comme normal, légal et nécessaire, dans le seul but de persécuter des opposants ?
Rédigé par : Exilé | 21 juillet 2024 à 20:12
Pour sortir de l'abîme dans lequel la IVe République avait plongé la France, de Gaulle avait doté le pays d'une Constitution dont l'objectif était avant tout d'instaurer un « parlementarisme rationalisé », c'est-à-dire censé éviter les abus, les outrances, responsables de l'ingérabilité du pays et permettant au Parlement d'effectuer enfin son travail avec une efficacité réelle dans l'intérêt du pays.
Or, progressivement, cette Constitution a été remaniée, son esprit initial dénaturé. Au motif d'insuffler plus de démocratie dans le système, des doses de proportionnelle ont été introduites. Certains présidents quant à eux, je pense à NS et plus que tout à EM, ont eu de leur rôle, de leur rapport à leur gouvernement et au Parlement, une interprétation personnelle assez libre allant bien au-delà des limites que leur fixait la Constitution. Ce sont là, entre autres, autant de dérives qui ont contribué petit à petit à nous mener là où nous en sommes arrivés aujourd'hui.
Alors, de ce système instauré en 1958 ou de celui qui le précédait et que rappelle étrangement la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui plongés, il est certes toujours possible de débattre aux fins de savoir lequel est plus ou moins démocratique que l'autre. Mais finalement, entre l'efficacité indiscutable de l'un et la paralysie pénalisante de l'autre, il est assez évident de faire le choix de la véritable démocratie. Et nos voisins anglais, heureuse coïncidence, nous en ont donné un très bel exemple il y seulement quelques jours.
Rédigé par : Michel Deluré | 21 juillet 2024 à 16:33
« La démocratie absente partout ... » (PB)
Absente jusque dans l'hémicycle où elle devrait normalement régner de manière exemplaire :
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/l-installation-d-un-cordon-sanitaire-dans-l-hemicycle-bafoue-la-democratie-representative-20240721
(Pierre Avril, Jean-Pierre Camby et Jean-Éric Schoettl, tous trois spécialistes en droit constitutionnel, jugent inédite et contraire à nos institutions la décision d’ostraciser le Rassemblement national des postes clés de l’Assemblée.)
Rédigé par : Exilé | 21 juillet 2024 à 14:37
Ainsi va la vie, un clou chasse l’autre ; nous avons eu un évêque, Pierre Cauchon, rôtisseur de pucelle et puis récemment un abbé Pierre cochon ne pouvant réfréner ses ardeurs sexuelles.
Rédigé par : Lionel | 21 juillet 2024 à 14:07
Cher Philippe Bilger,
La situation politique née d'une dissolution inutile était prévisible.
D'un côté un bloc de gauche dominé par une ligue factieuse et anti-républicaine, dont la mise en oeuvre du programme serait une catastrophe économique, sociétale et régalienne.
De l'autre, une formation qui pourrait commencer à apporter des solutions positives sur le plan régalien, mais qui doit encore renoncer à sa démagogie sur le plan économique, quitte à perdre quelques électeurs biberonnées à l'argent magique ; une formation qui n'était visiblement pas prête à exercer le pouvoir.
Nécessité faisant loi, il importait aux autres formations d'éviter que le pouvoir ne tombe entre les mains de ces deux blocs, d'où les alliances contre-nature et les reniements idéologiques, le plus dommageable étant celui de LR qui a perdu le peu de crédit qui lui restait... sauf manifestement auprès de notre hôte.
Mais le pire n'est jamais sûr et le mieux que l'on puisse espérer, c'est l'adoption de quelques modestes projets de loi d'intérêt général, car on doute que le PS s'affranchisse de la tutelle de LFI.
Rédigé par : Florestan68 | 21 juillet 2024 à 13:38
@ Achille 21 juillet 2024 à 08:14
Avant de jouer les instituteurs pour attardés mentaux, si vous commenciez par lire les commentaires que l'on vous fait, compter et savoir calculer des pourcentages basiques.
Rédigé par : Axelle D | 21 juillet 2024 à 13:13
Une petite information passée inaperçue dans l'actualité médiatique : les réquisitions du Parquet de Nanterre contre des membres ou ex-membres du RN sur fond de "préférence nationale".
J'ai retrouvé cette info, après recherche sur Internet, parue récemment dans Libération qu'il est ici intéressant de citer :
"Justice
«Préférence nationale» : jusqu’à six mois de sursis requis contre trois responsables du RN pour complicité de provocation à la discrimination
Dix ans après la publication d’un guide prônant la «priorité nationale», le parquet de Nanterre a requis ce mardi jusqu’à six mois de prison avec sursis contre deux cadres et une ex-membre du parti d’extrême droite. Une condamnation serait un rude coup porté au programme xénophobe du RN.
par Libération et AFP publié le 18 juin 2024 à 19h50"
https://www.liberation.fr/politique/preference-nationale-jusqua-six-mois-de-sursis-requis-contre-trois-responsables-du-rn-pour-complicite-de-provocation-a-la-discrimination-20240618_4WMDSLSM65CT7IFUVBE2UIZ6BA/
Cet article fait suite à celui paru en... 2016 : "Le «Petit Guide» du FN face à la justice par Dominique Albertini publié le 22 janvier 2016 à 19h01" (https://www.liberation.fr/france/2016/01/22/le-petit-guide-du-fn-face-a-la-justice_1428362/)
Ainsi donc, cet article est paru comme par hasard à l'issue du résultat des élections européennes et de la dissolution de l'Assemblée nationale et donc dans la période électorale des législatives. Il ne faut surtout pas voir avec un mauvais esprit de mauvais aloi une étrange concomitance et donc pas une instrumentalisation de la Justice à cette occasion.
En parallèle, il faut donc bien constater que prôner la "préférence nationale" dans un guide à usage interne d'un parti d'extrême droite est devenu un délit si grave que l'instruction du dossier a pris huit ans.
En revanche, les paroles infectes de nombre de rappeurs contre la France et les Français sont une vision artistique qui, elle, ne saurait être poursuivie par cette même Justice ! Tout autant que l'antisémitisme affiché par nombre de LFIstes ne me semble pas avoir fait l'objet des mêmes poursuites judiciaires.
Les uns sont placés au ban de l'Assemblée nationale, les autres occupent des postes gratifiants au sein de cette dernière. N'y a-t-il pas quelque chose de pourri dans un système politique qui se prétend à la fois démocratique et républicain, alors même qu'il bafoue clairement les dispositions fondamentales de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ? Je m'interroge...
Rédigé par : Robert | 21 juillet 2024 à 12:35
@ Achille 21 juillet 2024 à 08:14
"Si le RN n’a aucun vice-président, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même et ne surtout pas jouer les pleureuses."
Pov’Achille, toujours "rien compris Allah guerre d’Algérie".
Le RN au contraire ne joue nullement les pleureuses, sauf devant micros et caméras mais au fond de lui-même il jouit de ce résultat et de ce bourbier qu’est devenue la macronie-NFP, un piège terrible, une embuscade géniale tendue par le RN.
Le RN pourra désormais créer un chaos à l'AN avec jubilation, ils ont leurs postes assis confortablement payés, aucun risque à prendre, aucune responsabilité sauf celle de barrer toute initiative à ces crapules macroniennes et je les encourage fortement, vengez-vous, faites-nous le spectacle, vous le méritez et moi aussi qui attends avec impatience le chaos que vont nous offrir les copains d’Achille.
Mais allez expliquer ça à un cerveau reptilien macronien...
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@ Solon | 20 juillet 2024 à 18:38
"Comment s'étonner de la situation actuelle ? Nos parlementaires étaient en poste jusqu'en 2027. Une décision pour le moins malvenue remet en cause brutalement leur situation. À choisir entre les principes et le casse-croûte…"
Voilà, tout est dit et bien dit, rien à rajouter, Coluche ne démentirait pas, je ne fais pas d’exception, si j'étais dans ce cas, je vendrais père et mère et enfants, moi d’abord, non mais ! N’est-ce pas Larcher ?
Rédigé par : sylvain | 21 juillet 2024 à 10:54
Quel gâchis, mais quel gâchis !
Depuis le second tour des législatives la politique se réduit à une sorte de bataille navale consistant à détruire l’Autre, l’Autre étant le RN.
Il y a tout de même quelques nuances dans de travail de démolition.
Les uns : ceux de l’extrême centre le font un peu par habitude et beaucoup pour préserver des situations acquises depuis tellement longtemps qu’ils les considèrent leurs, à perpétuité.
Les autres : l’extrême gauche, et une certaine gauche, avec la volonté d’en faire une première victoire contre un système libéral qu’ils souhaitent détruire.
Dans les deux cas il en résulte des alliances contre-nature, au nom de « valeurs républicaines » au nom desquelles tout est permis.
« Liberté que de crimes on commet en ton nom » s’écriait Madame Roland au moment d’être guillotinée.
On en est presque là avec les « valeurs républicaines », sauf que la guillotine n’est qu’une élimination sociale de représentativité.
Il est dommage que les Pères de la République n’aient pas ajouté à la devise « Liberté, Égalité, Fraternité », la si belle valeur de Dignité, cela nous aurait évité les tractations de maquignons des postes à l’Assemblée.
On ne mesure pas bien l’importance pour le moment de la mise en minorité de la macronie au bureau de l’Assemblée.
C’est le bureau qui décide entre autres choses de la recevabilité des amendements aux projets de lois présentés par le gouvernement.
La majorité de gauche aura beau jeu d’accepter tout amendement pouvant dénaturer la loi en elle-même.
Évidemment rien ne dit que ces amendements soient acceptés dans le débat qui suivra, mais cela alourdira la procédure et faussera les débats.
Toujours est-il qu’avec cette majorité de gauche au bureau, plus le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel, nous avons là trois beaux ensembles qui pourront enterrer les plus belles illusions législatives.
On l’a déjà vu dans le passé et on le verra en pire.
Une fois de plus Macon a perdu la main, comme on dit au poker menteur dans lequel il avait l’illusion d’être maître.
Macron qui était pressé de dissoudre le soir d’une élection à finalité européenne, prend son temps pour désigner un gouvernement qui nous manque. La rumeur l’annonçant après les JO !
Précipitation d’un moment et procrastination d’un autre, ainsi va un président dépassé par les événements.
Imperturbable il se répète in petto la vieille formule des impuissants :
«Puisque ces phénomènes nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs. »
P.-S. : cet article détaille bien mieux que je ne l’ai fait les risques présents et à venir à l’Assemblée nationale :
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/l-installation-d-un-cordon-sanitaire-dans-l-hemicycle-bafoue-la-democratie-representative-20240721
Rédigé par : Tipaza | 21 juillet 2024 à 10:40
Coucou les Rochelais, pas trop mal au crâne ce matin, bien remis du saccage de votre ville ??
Vous avez voté à plus de 75 % pour le NFP macronien LFI -Hamas n'est-ce pas ?
Vos amis gauchistes ont célébré votre victoire en vous offrant un spectacle dantesque de casses destructions pillages incendies, vous les avez remercié n'est-ce pas ?
Grâce à eux vous avez réussi à écarter un danger encore plus pire, le RN !! Ouf on est sauvé !
Ce matin je déguste du petit lait, je me bidonne, je me frotte les mains, allez au boulot, nettoyez vos rues, appelez les vitriers et les bennes à ordures, pas les ordures gauchistes, non non, vous les aimez bien, je parle des cochonneries qui traînent sur vos trottoirs, un beau spectacle de fin gourmet que je suis.
Je trouve que votre ville était bien endormie depuis Richelieu, il était temps que quelques bandes de gauchistes viennent la secouer, c'est fait, que du bonheur !
Et attention surtout ne lâchez rien, continuez à faire barrage à ce parti hyper dangereux fasciste raciste nazi islamophobe, le RN !
La prochaine fois essayez de passer à 80 % pour les gauchistes, ils remettront une deuxième couche en envoyant leurs troupes vous remercier à nouveau pour votre combat héroïque contre le RN.
Enfin un beau dimanche de jouissivité totale.
Merci les Rochelais, on s'ennuyait depuis le deuxième tour avec toutes les palabres de ces singes hurleurs gauchistes à l'AN.
Rédigé par : sylvain | 21 juillet 2024 à 09:05
@ Axelle D | 20 juillet 2024 à 23:25
« Inutile de se leurrer, il s'agit bel et bien d'une élection truquée, l'objectif étant d'isoler et faire perdre le RN par tous les moyens y compris les plus retors et contraires à toutes les lois de la démocratie. »
Je pense que le mieux serait que vous lisiez la Constitution ainsi que le préconise Pierre Cazeneuve dans sa réponse à David Guiraud.
Deux vice-présidents ont été élus avec les voix du RN. C'est factuel.
Après les retraites, après les motions de censure, encore une fois les deux partis extrémistes ont été main dans la main pour la nomination des vice-présidents.
Si le RN n’a aucun vice-président, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même et ne surtout pas jouer les pleureuses.
Rédigé par : Achille | 21 juillet 2024 à 08:14
Le règlement de l’Assemblée dit que les députés doivent « s’efforcer de reproduire », dans les Commissions, la répartition des nombres de sièges de chaque parti dans l’hémicycle.
« S’efforcer de reproduire » : cela n’a pas valeur contraignante et ne peut donner lieu à aucun recours.
Le règlement existe cependant et il dit cela.
L’esprit d’un règlement, comme celui d’une loi, n’est-il donc pas contraignant pour nos législateurs autant que sa lettre ?
La conscience de nos élus n’est-elle pas contraignante ?
Notre République était agonisante, ses fiers soi-disant défenseurs viennent de l’achever.
Juillet 1940 - juillet 2024 : cela aura pris quelques années, entrecoupées par les deux parenthèses gaullistes, mais il faut bien le constater, la République est morte.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 21 juillet 2024 à 07:04
@ sylvain | 20 juillet 2024 à 20:55
Une fois n'est pas coutume, je suis d'accord avec vous, Bardella ferait un excellent mannequin !
Je crois aussi que si les Le Pen voulaient bien se faire plus discrets, il y a sûrement au sein des RN des politiciens plus représentatifs, et surtout plus intelligents, plus aptes à la gouvernance, qui pourraient donner à ce parti le côté perdu par les LR au fil des successives célébrités, les "moi", qui ont oublié le pékin citoyen républicain ! Et lui éviter d'être l'épouvantail national !
Étant de la même génération que Jean-Marie, il s'est engagé chez les paras en 1953, moi dans la Royale la même année, nous devions être en Indochine en même temps en 1954 ! Para, il avait quitté l'Algérie, en 1956, je crois, quand j'y suis arrivé redevenu civil en 1961, tous deux lieutenants de réserve, nous ne sommes plus d'époque, le temps est venu de se faire oublier et dire à sa descendance que le temps n'est plus aux empires genre corse.
Quitte à passer lui aussi des commentaires sur ce blog !
Coïncidence étonnante nous étions tous deux en Hollande en 1952/53 lors des grandes inondations, volontaire pour lui, convoyant des roches de granit et de basalte, moi en stage de géophysique pétrolière dans des roches sédimentaires !
Les digues de la mer du Nord avaient cédé !
Rédigé par : Claude Luçon | 21 juillet 2024 à 00:40
@ Achille | 20 juillet 2024 à 19:06
Et sur 48 000 000 d'inscrits 29 000 000 de votants au second tour. Ce qui change complètement la donne et devrait vous amener à réviser votre jugement.
Inutile de se leurrer, il s'agit bel et bien d'une élection truquée, l'objectif étant d'isoler et faire perdre le RN par tous les moyens y compris les plus retors et contraires à toutes les lois de la démocratie.
Ce que reconnaissent même les adversaires historiques du RN.
Rédigé par : Axelle D | 20 juillet 2024 à 23:25
@ Tipaza
Toujours pas d'argument, hormis l'insulte et la menace.
"Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui de Jonas."
(Matthieu)
Rédigé par : Aliocha | 20 juillet 2024 à 22:08
@ Claude Luçon | 20 juillet 2024 à 01:30
"...il faut demander si Jordan Bardella est vraiment un poids lourd !"
C'est vrai que face aux triple menton, bajoues de baleinier et double abdomen de Larcher, Bardella fait plutôt poids plume, taille mannequin, frais rasé, bien coiffé lisse, glabre, ça change des gorets sales répugnants des NFP LFI EELV PS PCF macroniens ; enfin chacun ses goûts, de dégoût je laisse aux autres les égouts et fosses septiques gauchistes dans lesquels ils prennent un grand plaisir maso à barboter.
Rédigé par : sylvain | 20 juillet 2024 à 20:55
"Je suis persuadé que ce vaudeville, aussi grave et alarmiste qu’il cherche à se présenter, va à nouveau détourner beaucoup de Français de la politique au quotidien.
Comme je les comprends !
Quand la démocratie est absente partout et que le simulacre domine, on n’a plus envie de participer." (PB)
Dommage que votre billet se termine si mal. Je crois au contraire que les Français doivent se réapproprier la politique de leur pays et ne plus la laisser aux mains de ces magouilleurs qui bénéficient depuis trop longtemps de notre confiance totalement infondée.
Rédigé par : Narcisses | 20 juillet 2024 à 19:12
C'est un peu terrifiant, on prend les mêmes et on recommence. Je cherche en vain le génie qui va s'extraire, on va gérer l'ordinaire. La liste des recuits est longue, finalement même éclatée l'Assemblée accouche des mêmes problèmes, tout semblait fichu de partout, on secoue et on relance des dés qui retombent sur les mêmes chiffres.
Je ne sais pas si on peut dire que les dés étaient pipés, mais les champions du renouveau ont la même couleur que ceux qu'ils critiquaient avant avec beaucoup de violence. On se déteste mais cordialement, et puis cette sainte gamelle des postes et des dividendes servira toujours de boussole.
Combien de mois, combien d'années à vivre le même monde passé, les mêmes réflexes, un pays à genoux et une dette qui s'empile pour le malheur et la misère sans cesse renouvelés :
"En un mot, alors que nos chefs ont prétendu renouveler la guerre de 1915-1918, les Allemands faisaient celle de 1940." (Marc Bloch)
Rédigé par : Giuseppe | 20 juillet 2024 à 19:11
@ Vamonos | 20 juillet 2024 à 06:59
« 11 000 000 d’électeurs sont spoliés de leurs droits. »
@ Axelle D | 20 juillet 2024 à 12:33
« …11 000 000 de citoyens qui avaient exprimé un vote de conviction et dont on ne peut nier la fibre républicaine et patriote. »
À toutes fins utiles je vous signale qu’il y a 48,7 millions d’électeurs inscrits en France(élection présidentielle de 2022).
Ce qui signifie que vos 11 millions de votants pour le RN représentent en fait 22,5 % du corps électoral, ce qui est loin d’être un plébiscite.
Certes parmi ces 48,7 inscrits il y a un bon tiers qui ne vont pas voter. Autrement dit les 11 millions d’électeurs du RN ils s’en fichent.
Enfin, il ne faut pas perdre de vue qu’au second tour des élections, ceux qui prennent la peine de retourner voter, et dont le candidat qu’ils avaient choisi a été éliminé au premier tour, ont le choix entre voter blanc ou voter pour le candidat qui permettra à celui qui ne leur convient pas du tout d’être battu. Rien d’anticonstitutionnel à cela. Je l’ai fait et sans doute vous aussi.
Quant à l’élection de la présidente et des vice-prédisent(e)s de l’Assemblée nationale, ce ne sont plus les citoyens qui ont la main, mais les représentants à qui ils ont donné leur voix.
Là il s’agit de petits arrangements qui se passent en coulisses à l’abri des regards indiscrets. Ce n’est pas toujours très clean, mais là encore c’est parfaitement légal et pas du tout anti-démocratique ni anti-républicain.
Ceci étant je veux bien vous accorder que certains élus du RN pouvaient prétendre à un poste de vice-président. Je pense notamment à Sébastien Chenu et pourquoi pas à Laurent Jacobelli qui me paraissent mieux dotés cérébralement que certains élus de LFI ou EELV qui ont été retenus à ce poste.
Mais là ce sont les aspects abscons de la cuisine électorale. Vous n’y pouvez rien et moi non plus. Avec les suivants qui seront au pouvoir, ce sera pareil, peut-être même pire !
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2024 à 19:06
Au fond, Monsieur Bilger, mon commentaire Robert |19 juillet 2024 à 18:17 anticipait ce billet.
Je pensais que la présidente réélue aurait encore quelques brins de morale politique : on constate qu'il n'en est rien.
Par ailleurs, toutes les traditions de l'Assemblée nationale comme son règlement intérieur ont été bafoués. Et tous ceux qui sont devenus titulaires de fonctions n'auront aucune honte à les remplir et surtout à bénéficier des émoluments associés.
Si le RN est exclu de toutes les fonctions, encore faudrait-il justifier clairement et de manière réellement fondée les raisons d'une exclusion qui concerne la représentation d'au moins 11 millions de citoyens. L'accusation d'appartenir à une extrême droite fascisante est tout sauf fondée. Car si tel était le cas, alors ceux qui nous gouvernent auraient dû entamer depuis de nombreuses années une procédure judiciaire ou administrative ou devant le Conseil constitutionnel visant à son interdiction ! Ce qu'ils n'ont jamais fait.
Or, force est de constater que ce parti a récupéré la doctrine sociale abandonnée par le PS et la partie politique nationale prônée en son temps par le RPR. Donc le RPR relèverait de l'extrême droite selon cette nouvelle classification principalement issue de l'extrême gauche et adoptée par tout l'arc fondamentalement non républicain du reste de l'Assemblée nationale...
Rédigé par : Robert | 20 juillet 2024 à 18:48
Comment s'étonner de la situation actuelle ? Nos parlementaires étaient en poste jusqu'en 2027. Une décision pour le moins malvenue remet en cause brutalement leur situation. À choisir entre les principes et le casse-croûte…
Rédigé par : Solon | 20 juillet 2024 à 18:38
Il est ainsi démontré que la démocratie est une vue de l'esprit, tant sur le fond que la forme.
Sur le fond, puisque la démocratie est une démultiplication du pouvoir, comment la démultiplication peut-elle démocratiquement fixer les limites de cette démultiplication ? À Athènes, seuls les propriétaires avaient droit à la parole.
Aujourd'hui, dans la recherche de perfection, tout être présent sur le sol devrait avoir le droit de vote depuis sa naissance. Nous sommes bien sur cette voie de l'absurdité totale.
Sur la forme, l'autorité qui s'exerce sur elle ne peut être démocratique mais aristocratique, aux mains des meilleurs, mais les meilleurs ne peuvent être démocratiquement nommés, ils sont les soi-disant meilleurs.
Et nous en sommes bien là.
Il y a bien longtemps, les chefs de famille issues d'un même ancêtre, une nation, nommaient un roi qui exercerait son autorité au nom de celle qui lie une famille, l'amour filial.
Il en a été ainsi jusqu'à avant-hier au regard de l'âge de l'humanité.
Et depuis hier, un bande de fripouilles fait croire à la masse des plus bêtes, que leurs pères étaient des imbéciles, et qu'ils sont les plus intelligents.
Alors, ça marche comme ça peut.
Et l'Orient, la Turquie, la Russie, l'Afrique regardent le spectacle pitoyable de racailles bonnes à être envahies, pillées et même exterminées.
Il ne fallait pas que le RN fasse partie de la démocratie !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 juillet 2024 à 17:02
Ah la version française est merveilleuse.
Des partis minoritaires arrivent à avoir la majorité.
C'est magnifique. Les citoyens sont à droite, et les hommes politiques se disent de droite mais ne sont que des gauchistes en puissance. La preuve, les masques tombent.
Il n'y a qu'un seul parti de droite en France, seul contre tous.
Mais bon ils le veulent ils l'auront, il ne faudra pas venir pleurer.
Rédigé par : sylvain | 20 juillet 2024 à 15:26
Bonjour monsieur Philippe Bilger,
Je vous remercie pour ce billet dont je partage intégralement le contenu.
Il ne reste plus à la bande de brigands qui détiennent le pouvoir, qu'à continuer de commettre leurs basses œuvres de destruction de notre pays. Ils vont d’ailleurs s’atteler à la tâche de modifier notre Constitution pour que le président de la République ne soit plus élu au suffrage universel mais par le parlement.
Rédigé par : Ugo | 20 juillet 2024 à 14:57
@ Exilé 10h19
"La « racaillisation » d'une partie du personnel politique français ne présage rien de bon pour l'avenir de la paix civile dans notre pays."
Oui, Mais je me demande si le RN ne joue pas la partition de la blanche colombe en s'écartant le plus possible du chaos généré par la dissolution.
Pourquoi en effet ne pas préférer jouer un jeu respectable et laisser les magouilles, les grossièretés, la vulgarité de la gauche éclater au grand jour, quand de leur côté, le respect des adversaires, le maintien républicain apparaîtront comme des appeaux pour les électeurs écoeurés ?
C'est une tactique comme une autre venant d'un parti, le RN, qui n'est pas né de la dernière pluie !
Rédigé par : caroff | 20 juillet 2024 à 14:43
Je remercie la LFI ou le "Nouveau front populaire" d'avoir démontré par l'image leur sectarisme complètement stupide, digne de gamins de cour d'école. Je suis en train de voir autour de moi le réveil d'une certaine conscience politique, abasourdis qu'ils sont par ce cirque. Ce sont eux les fachos. Moi je le savais, les ayant fréquentés et encore à ce jour. Mais d'autres tombent des nues.
Une saynète digne de Don Camillo :
Mon épouse s'est présentée dans les années 80 pour le FN. Il fallait énormément de courage pour faire ne serait-ce que de la figuration. Elle en a. Son score minable attendu lui importait peu.
Qui dit candidature dit affiche et articles dans les journaux. Tant est si bien qu'un chevrier (nous faisions partie du même syndicat caprin orienté forcément TRÈS à gauche), un jour lui téléphona :
"Bonjour ! Voilà je suis en train de repeindre ma cuisine, j'ai disposé des journaux par terre et mon regard s'est tourné vers une photo ! C'est toi sur la photo du journal ? C'est un homonyme ? Dis-moi que ce n'est pas toi ? Je te connais ! On se connaît ! Vous êtes très sympa tous les deux ! J'en suis tombé de l’escabeau !"
"Oui c'est moi !". Long silence au téléphone... "Je ne comprends pas"...
Le score est maintenant de 30 % et nos enfants ingénieurs doivent subir de leurs collègues les mêmes effarements sans jamais se poser de questions : "Tu te rends compte, 30 % ! Cela veut dire qu’une personne sur trois que je croise a voté RN !!"
Un soupir de compassion en réponse... :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 juillet 2024 à 14:15
Le citoyen français a je pense à présent compris et il n'hésitera plus à voter RN lors des prochains premiers tours d'élections.
Yaël Braun-Pivet l'arriviste de la pire espèce ne peut pas être critiquée, puisque c'est une femme. Il eût été bon qu'elle descende de son perchoir ou plutôt pied d'estale.
Sébastien Chenu que je n'apprécie pas spécialement à la télé s'est, à mon grand désarroi puisque j'ai dû revoir mon jugement, montré un excellent président de séance lors de différents débats. Son absence dans les vice-présidents est scandaleuse et les Français se rappelleront que s'ils veulent être représentés, il faudra faire front (national) dès le premier tour.
Je ne savais pas pour qui je voterais au second tour entre RN et NFP, me voilà fixé. Rendez-vous dans un an.
Rédigé par : stephane | 20 juillet 2024 à 13:56
@ Aliocha | 20 juillet 2024 à 10:51
« Et un argument, à part la crucifixion ? »
En ce qui vous concerne ce serait plutôt la « culcifixion ».
Le seul martyr que vous méritez, une infinité de coups de pieds au Q.
Je vous laisse à vos fantasmes de prédicateur.
Rédigé par : Tipaza | 20 juillet 2024 à 13:14
Cette année politique 2024 sera un échec, tant sur le plan de la pure politique que de la morale politique. Le suffrage des électeurs ne sera nullement respecté, à défaut de tous ces désistements suite au premier tour des élections législatives, le RN aurait sans nul doute une très forte majorité relative, voire absolue à l'Assemblée nationale, de nature à nommer Jordan Bardella à Matignon.
Le Premier ministre serait déjà nommé, tous les ministres seraient à leurs postes et la France serait capable de relever les nombreux défis qui arrivent.
Je pars du principe que tous ces désistements constituent un déni total de démocratie, on invoque ici et là, à l'image d'Henri Guaino, une tactique, une faculté généralement appliquée et quasi admise en démocratie, il n'en reste pas moins qu'il s'agit bel et bien d'un scandale politique pur et simple, en ce sens que le candidat se dérobe à soi-même, il abandonne sa propre campagne d'avant le premier tour, il annihile toute son énergie déployée avant le premier tour, il abandonne ses électeurs, il les prive d'une expression politique assumée et éclairée, il l'oblige, en quelque sorte, à accorder son suffrage à un destinataire initialement indésiré, et ce, au nom d'une prétendue légitimité politique qui reste à prouver.
Yaël Braun-Pivet, femme qui est au demeurant remarquable, a été réélue au perchoir de l'Assemblée nationale, 17 ministres ont voté à cette élection présidentielle.
Julien Boudon, universitaire spécialiste de la Constitution de la Ve République, a magistralement expliqué cette semaine que ces ministres ne devraient pas voter, qualifiant ces votes d'hérésie constitutionnelle, il a invoqué l'article 23 de la Constitution, que j'ai lu avec attention, qui dispose bien qu'un poste de ministre est incompatible avec une fonction parlementaire.
LFI envisagerait un recours juridique, je ne peux qu'approuver cette démarche.
Le Conseil constitutionnel, saisi de cette question suite aux élections législatives de 1986, s'était alors déclaré incompétent pour statuer.
Resterait donc le bureau de l'Assemblée nationale qui aurait à statuer sur le vote de ces 17 ministres, la gauche y est majoritaire avec 12 postes sur 22 !
Y aurait-il une voie à exploiter ?
Visiblement oui, nous serions sauf erreur dans un État de droit, et bien qu'on le prouve !
Hier, malgré une fraude électorale avec des bulletins de vote supplémentaires indigne d'une chambre parlementaire d'une grande démocratie, les six vice-présidents des commissions ont été élus et aucun d'entre eux n'est revenu au RN. Aujourd'hui, auront lieu les élections des présidences de commissions parmi lesquelles la prestigieuse présidence de la Commission des finances, dirigée sous l'ancienne législature par Éric Coquerel, dont j'ai tout de suite pensé qu'il ne fallait en aucun cas lui accorder ce prestige parlementaire, ne réunissant absolument pas la moralité politique qui devrait être requise en pareil cas.
En ce qui concerne les présidences des commissions, il faut s'attendre à une absence de représentativité du RN.
11 millions d'électeurs méprisés, le RN ayant pourtant le plus grand groupe de députés avec 126 élus, sans compter les républicains, au nombre de 16, ayant suivi Eric Ciotti dans son alliance avec ce parti.
Quelle sera la traduction électorale de cette absence de représentativité du RN ?
Sera-t-il affaibli ou enhardi ?
Les observateurs penchent plutôt sur une continuation de sa montée dans les années à venir.
Cette dissolution aura été brutale, tant dans sa légitimité politique et son explication, que dans son déroulement et son résultat, elle a débouché sur une Assemblée nationale chaotique, où aucun groupe n'est véritablement majoritaire, les prochaines années seront particulièrement compliquées pour la France.
Nul ne peut envisager à ce jour l'orientation politique du futur Premier ministre, l'instabilité est telle que nous en sommes là !
Emmanuel Macron aura été le fossoyeur de l'Assemblée nationale, son second mandat sera un échec sur tous les plans, ce sera moi ou le chaos avait-il dit.
Nous avons les deux, comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, il n'aurait jamais dû être réélu en 2022.
Il a été réélu et la France le paie très cher.
Rédigé par : Cyril Lafon | 20 juillet 2024 à 12:37
@ Achille | 20 juillet 2024 à 06:26
N'est-ce pas plutôt vous qui pinaillez et refusez obstinément de voir la réalité afin de défendre un pouvoir aux abois qui a bel et bien été mis en minorité lors des dernières élections et aurait dû en tirer des leçons, faire profil bas et accepter sa défaite ?
La réalité que vous refusez de voir étant que le groupe parlementaire comptant le plus de députés a été brutalement écarté et ostracisé par toutes sortes de manoeuvres et magouilles indignes d'une démocratie et au mépris de 11 000 000 de citoyens qui avaient exprimé un vote de conviction et dont on ne peut nier la fibre républicaine et patriote. Patriote et républicain, sans doute des gros mots ou des vices insupportables pour les tenants du désordre, du wokisme et de l'islamogauchisme virulent qui ont eu en outre le culot de s'approprier lesdits mots afin de les arranger à leur sauce hypocrite et décadente pour mieux enfumer le peuple.
Rédigé par : Axelle D | 20 juillet 2024 à 12:33
Il faut avouer que le pitoyable spectacle donné par nos artistes politiques et dont le coup d'envoi fut donné par le producteur en chef EM à la suite de sa lumineuse décision de dissoudre l'AN a de quoi nous rendre sceptiques, autant que ne le fut parfois Tocqueville lui-même, quant aux vertus de la démocratie !
Comment s'étonner que le pays soit plongé dans ce bourbier démocratique alors que de ces législatives, convoquées par la seule volonté d'EM et qui est donc l'unique et grand perdant de cette séquence, aucun clan n'est ressorti disposant d'un majorité indiscutable lui permettant de revendiquer le pouvoir ?
La configuration de l'Assemblée après ces élections inopportunes, impréparées, précipitées, ne permet nullement de désigner un clan en capacité de diriger le pays. C'est là, hélas, la triste vérité qui se dégage de l'exercice démocratique qui vient de se dérouler et qui ne peut malheureusement que déboucher sur le navrant spectacle auquel nous assistons.
Ce qui fut à la fois cocasse et affligeant dans cette séquence électorale, c'est qu'il fut surtout question de valeurs, de grands principes, incitant l'électeur à se déterminer finalement et en priorité par rapport à ces sujets, escamotant, voire reléguant aux oubliettes, tous les autres enjeux pourtant déterminants pour le redressement et l'avenir du pays. N'est-ce pas là que se situe finalement l'échec le plus marquant de la démocratie ?
Rédigé par : Michel Deluré | 20 juillet 2024 à 11:40
Les deux LFI-Hamas élues grâce au RN ? Vous êtes choqués ? Au contraire, les deux LFI ont subi une terrible humiliation qui va leur coller à la peau pour le restant de leur mandature et même pendant des années !
Elles ont été élues par "tout ce qu il y a de pire, de fasciste, de raciste, de xéno, d'islamophobe" d'après le discours catéchisme gauchiste bien entendu, le RN !
Je suis mort de rire, quelle claque, quelle fessée, ils n’ont aucune honte, aucune morale, aucun honneur, ce panier de crabes serpents scorpions NFP aura inauguré une nouvelle politique, celle de la répugnance, de la laideur, de la puanteur, de la haine, de la trahison collaboration girouette etc. etc. mais alors qu‘est-ce que la gamelle doit être bonne pour se ridiculiser, ramper à ce point sans aucun scrupule, de vrais Judas en pire !
Des milliers d'euros de salaire, on peut tout aussi bien tendre autre chose que la pudeur de la charte m'interdit de citer ; un indice, "le soleil n'y luit jamais".
Bravo au RN pour cette belle tactique de ridiculisation de ces ordures fachos islamogauchistes LFI-Hamas.
Rédigé par : sylvain | 20 juillet 2024 à 11:12
Des sondages sur tout... mais pas un sur la façon dont les Français jugent la sinistre comédie qui se joue depuis quinze jours au sommet de l'État. Pourquoi ?
Rédigé par : Guzet | 20 juillet 2024 à 11:02
@ Tipaza
Et un argument, à part la crucifixion ?
On vous laissera à votre livre d'images.
Rédigé par : Aliocha | 20 juillet 2024 à 10:51
Dégoûté par ce qui se passe en ce moment. Les électeurs n'ont pas voté pour des valeurs mais contre un parti dit "fasciste". L'arc républicain a joué son rôle. Mais en reprenant la définition du fascisme, les fascistes ne sont pas ceux que l'on désigne comme tels... Quant aux républicains, si on accepte qu'en fassent partie seulement ceux qui veulent la révolution et le chaos, alors pauvre France ! Toutes les alliances avec ces derniers montrent le délabrement des esprits, seulement pour prendre le pouvoir.
Rédigé par : JACMOR | 20 juillet 2024 à 10:33
@ Aliocha | 20 juillet 2024 à 07:47
« Macron a réveillé l'Europe mais est victime de la vieille névrose de sa tribu malade qui tient tant à en rester à ses accoutumances ataviques, incapable de résoudre sa culpabilité régicide autrement qu'en répétant symboliquement le rite sanglant pour retourner, oreilles fermées et paupières closes, au déni de sa réalité de fille aînée de l'idée sainte, qu'elle a pourtant pour mission d'incarner et qui a appris sur quelle pierre de trahison elle est fondée. »
On voit par là,
Les dégâts irréversibles,
Provoqués par des lectures inappropriées,
Sur un cerveau inadapté.
Rédigé par : Tipaza | 20 juillet 2024 à 10:32
@ caroff | 19 juillet 2024 à 18:49
« J'ai, comme beaucoup, été impressionné par le refus des députés du nouveau Front populaire de serrer la main tendue par le benjamin des élus, scrutateur pour l'élection à la présidence de l'AN, au prétexte que celui-ci venait du RN. »
Ce n'est pas très original, mais les mêmes ou leurs frères nous rejouent la comédie ridicule de la suite des législatives de 2012, quand Marion Maréchal, alors benjamine de l'Assemblée, a dû également subir les comportements de butors de la part de certains membres de l'Assemblée qui ignoraient le fait que serrer la main d'un adversaire politique n'entraîne pas nécessairement une approbation de ce qu'il représente.
De même, les plénipotentiaires représentant des pays ennemis se saluent généralement. En diplomatie, même entre pays en conflit, il est courant de maintenir des formes de courtoisie et de respect mutuel. Les plénipotentiaires, qui sont des agents diplomatiques investis de pleins pouvoirs pour négocier au nom de leur gouvernement, suivent des protocoles stricts qui incluent souvent des salutations formelles.
Dans un autre domaine, des duellistes, pourtant en désaccord profond, se saluent avant de croiser le fer.
La « racaillisation » d'une partie du personnel politique français ne présage rien de bon pour l'avenir de la paix civile dans notre pays.
Rédigé par : Exilé | 20 juillet 2024 à 10:19
L'apartheid politique : le modèle social français.
La République française est devenue une République bananière mafia où les escrocs et magouilleurs politiques sont rois.
Le peuple n'est pas écouté ni entendu, 20 millions de citoyens sont ignorés volontairement et mis à l'écart de la société.
Une AN d'élus délinquants NFP LFI-HAMAS alliés à Macron, qui détruisent le pays, instaurent un climat de guerre civile, un apartheid social antidémocratique antirépublicain, seul pays au monde où un parti majoritaire n'a aucun siège ni personne pour représenter ces 20 millions de citoyens qui ont voté pour eux, un des pires scandales, qui fera date dans notre histoire.
Rédigé par : sylvain | 20 juillet 2024 à 09:02
"11 millions d'électeurs jetés hors de l'espace républicain, une honte !" (PB)
Le tiers du pays.
Il y a eu un précédent dans l'Histoire : le Tiers État en 1789.
Rédigé par : Humphre | 20 juillet 2024 à 08:21
Tipaza lira-t-il plus qu'une demi-phrase de saint Matthieu quand, encouragé par notre hôte qui n'est plus à un dérapage prêt, il rejoint tous ceux qui crient au déni de démocratie, Mathilde Trump ou Donald Bilger, avant de désigner à la vindicte celui qui a donné parole au peuple ?
La parole citoyenne, qui a clairement dit non au RN, serait-elle donc un simulacre ?
Et l'organisation des modérés pour circonscrire le danger semblable des démagogues extrémistes de LFI un déni de démocratie ?
On voit ici en quel mépris est tenue l'expression démocratique et pourquoi l'inversion accusatoire saisit le corps entier de la vielle nation malade.
L'économie de l'émissaire voudrait dissimuler qu'elle n'a pas entendu la parole de vie, qu'elle préfère encore à sa vérité le sacrifice d'un homme seul pour sauver ce qu'il reste de ses illusions, tellement mises en échec qu'il ne lui reste plus qu'à mimer les 1 % qu'elles valent avec Zemmour et Bolloré pour sauver la paix civile refusée par tous, tous saisis par le ricanement méphitique, rouges et bruns confondus en leur mutuelle accusation.
Ensemble ils méritent de passer aux feux exorcistes du réel, pour s'apercevoir que l'échec de Macron est l'échec du pays, que cette vérité affleure et entraîne le corps social en son entier à nier la démocratie, plutôt que d'accepter l'effort d'en contempler le tableau à la juste distance, devoir de son droit seul à même de garantir la paix.
Macron a réveillé l'Europe mais est victime de la vieille névrose de sa tribu malade qui tient tant à en rester à ses accoutumances ataviques, incapable de résoudre sa culpabilité régicide autrement qu'en répétant symboliquement le rite sanglant pour retourner, oreilles fermées et paupières closes, au déni de sa réalité de fille aînée de l'idée sainte, qu'elle a pourtant pour mission d'incarner et qui a appris sur quelle pierre de trahison elle est fondée.
Qu'on ne s'y trompe pas, le souverain ici n'est pas le président, artefact gaulliste de la royauté, mais le peuple français qui a maintenant l'occasion de choisir sa rédemption ou sa disparition, dans la mesure où il acceptera son destin ou pas, de renoncer à lui-même et à sa puissance déjà déchue de nation vaincue ou, refusant de perdre sa vie pour la sauver, la perdra avec sa liberté et la démocratie, pourtant seules à même de garantir la survie d'une humanité qui alors enfin saura quand elle dit non, si la France reste ferme dans les raisons de sa foi, à quoi elle dit oui :
https://saintebible.com/lsg/matthew/16.htm
Vade retro Satanas, il reste en France des artisans de paix !
Rédigé par : Aliocha | 20 juillet 2024 à 07:47
@ Achille | 19 juillet 2024 à 21:18
Pouvez-vous citer une législature dans laquelle le groupe parlementaire le plus important en nombre est écarté de tous les postes alors que la pluralité est inscrite dans le règlement ?
11 000 000 d’électeurs sont spoliés de leurs droits.
Rédigé par : Vamonos | 20 juillet 2024 à 06:59
@ Tipaza | 19 juillet 2024 à 23:25
« Ce que vous décrivez ce sont les « valeurs républicaines ». La démocratie c’est autre chose : c’est avoir des convictions, les faire valider par le peuple lors d’une élection et s’y tenir. »
On ne va pas jouer sur les mots. Avant que chacun se mette à faire des trémolos sur sa conception de la démocratie, encore faudrait-il que nos élus commencent par en respecter les règles, à commencer par l’honnêteté.
À l'issue du dépouillement du premier tour du vote pour la vice-présidence de l'Assemblée, il est apparu que «10 enveloppes en trop» étaient présentes.
Espérons qu’une enquête découvre les auteurs de ces méthodes dignes des républiques bananières subsahariennes, ceci quel que soit le parti auquel ils appartiennent.
Mais quand on observe l’opiniâtreté avec laquelle LFI veut absolument appliquer "son programme, rien que son programme mais tout son programme" on peut déjà commencer les investigations du côté de ce parti...
Rédigé par : Achille | 20 juillet 2024 à 06:26
L’administration française n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le 17 juillet, j’ai enfin reçu l’enveloppe de présentation des candidats aux élections législatives, elle contient quatre professions de foi et cinq bulletins de vote qui ne correspondent pas. Trop tard, j’ai déjà voté, j’ai classé verticalement les feuilles de papier dans une poubelle pour déchets recyclables.
Les plus hautes personnalités de l’État font de même avec les souhaits de changement de dix millions d’électeurs qui voudraient la fin du wokisme et du néomarxisme. Le classement vertical dans la poubelle de l’histoire de France. Le sourire en coin de la présidente de l’Assemblée nationale est tout sauf franc.
Le grand gagnant de tout ce cirque est Macron qui a l’air de s’ennuyer sauf quand il voit une drag queen exhibée dans un lieu prestigieux. Il aime aussi beaucoup une femme à peau noire quand elle porte la flamme olympique.
Sauf que le mécontentement grandit.
L’avenir est incarné par Jordan Bardella et Marion Maréchal. Certes, on ne les entend plus et c’est normal, parce qu’ils siègent au parlement européen. Le rapport de force est en train de changer sous l’impulsion de Viktor Orban.
Rédigé par : Vamonos | 20 juillet 2024 à 03:49
Avec sa dissolution E. Macron nous a démontré que tout, tout le milieu politique français est pourri, de Mélenchon à Darmanin en passant par Marine Le Pen et Wauquiez. Une seule chose compte : la présidence, pour laquelle ils sont tous prêts à se vautrer dans la politicrasse ! La France bah...
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@ Ellen | 19 juillet 2024 à 23:2
Sauf que Laurent Wauquiez est président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016 et que Jordan Bardella n'a rien présidé sauf le RN sous la baguette de MLP, et n'a géré que trois jeunes femmes du RN dont une nièce de MLP en ce moment dans la région parisienne !
C'est à ces trois jeunes femmes qu'il faut demander si Jordan Bardella est vraiment un poids lourd !
Rédigé par : Claude Luçon | 20 juillet 2024 à 01:30
La vie politique française a évolué vers une plus grande fracturation, désormais l’Assemblée compte 11 groupes, et davantage de radicalité. LFI écrase le NFP plus par son attitude dominatrice que par le nombre de ses députés qui reste stable. Le FN, qui a reçu le renfort d’Éric Ciotti et de ses quelques amis, domine la droite malgré des résultats nettement inférieurs à ses espérances du fait d’un front républicain d’une redoutable efficacité.
Trois blocs se font face. Aucun ne peut prétendre disposer d’une majorité même relative pour pouvoir espérer gouverner durablement.
Au demeurant, trois leaders ne souhaitent pas prendre la responsabilité de constituer un gouvernement, se réservant pour la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon se proclamant au soir du second tour des législatives vainqueurs des élections à 20 h 02 et réclamant l’application intégrale du programme du NFP rendait impossible l’élargissement de sa coalition et donc la possibilité de gouverner. On ne peut appliquer un programme de rupture avec une si faible majorité relative. Les négociations interminables pour se mettre d’accord sur le nom d’un possible Premier ministre ne laissent guère d’illusions aux autres partenaires du NFP sur la volonté de LFI d’exercer dans l’immédiat le pouvoir.
Laurent Wauquiez prince de l’ambiguïté rejette avec force l’idée que son nouveau parti dit de droite et prétendu républicain participe au gouvernement mais n’exclut pas de conclure avec l’ancienne majorité un pacte de législature.
Marine Le Pen, débarrassée de Jordan Bardella qui commençait à devenir encombrant, attend son heure pour jouer une fois encore la victime d’une alliance contre-nature, comme dit l’autre, qui lui aurait volé son élection dans la plus pure tradition trumpiste.
La dissolution qu’Emmanuel Macron a simplement anticipée puisque les LR avait décidé de voter la censure à l’occasion du budget, n’aura en rien clarifié les choses. Nous voilà revenus aux délices perverses du régime des partis, comme aurait dit un certain Général. D’où des alliances surprenantes, des coups fourrés, des déclarations aussi indignées qu’hypocrites.
Pendant ce temps personne, sauf peut-être François Bayrou, pour dire que la France vit au-dessus de ses moyens comme en témoignent le déficit du budget et celui du commerce extérieur. Sans rétablissement des comptes, évoquer la souveraineté ou la nécessité de restaurer le régalien relève du voeu pieux et revient à ignorer le réel.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 20 juillet 2024 à 00:16
@ Achille | 19 juillet 2024 à 21:18
« La démocratie n’est absolument pas absente dans le régime actuel. Elle fonctionne ainsi depuis toujours : arrangements de complaisance entre partis qui ne partagent absolument pas les mêmes idées, négociations en coulisses. C'était la règle au cours de la IIIe et de la IVe République entre partis qui se partageaient la rhubarbe et le séné. »
Ce que vous décrivez ce sont les « valeurs républicaines ».
La démocratie c’est autre chose : c’est avoir des convictions, les faire valider par le peuple lors d’une élection et s’y tenir.
Mais il n’y a plus de démocratie, surtout pas chez les électeurs qui ont joué la farce des castors.
Seuls les électeurs du RN, quoi qu’on en pense, sont des démocrates respectant la règle a minima de la démocratie : convictions, représentativité, des élus… et mise à l’écart au nom des « valeurs républicaines ».
Rédigé par : Tipaza | 19 juillet 2024 à 23:25