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29 août 2024

Commentaires

Axelle D

@ anne-marie marson | 03 septembre 2024 à 09:41

Très juste.

Le problème des écolos (comme on disait au temps de ma jeunesse) c'est qu'ils ont perdu la fibre et la foi qui avaient fait leur force. Des précurseurs amoureux de la Nature qui n'appartenaient à aucune chapelle. Le problème c'est que les plus naïfs, les plus néophytes ou les plus sectaires d'entre eux ont été récupérés par des mouvements politiques sans scrupules et ne pensant qu'à exister, s'exposer et s'opposer du moment que cela faisait monter les enchères du gauchisme sans frontières...

On voit le résultat !

anne-marie marson

@ Axellle D | 02 septembre 2024 à 12:13

C’est un changement anthropologique, imposé par les idéologues de EELV.
Dans une civilisation, quand il y a modification des niveaux de vigilance, il y a modification de la civilisation.
Lorsque le danger est identifié et intégré depuis longtemps dans le niveau de vigilance, par exemple faire attention aux voitures dans la ville, qui respectent le code de la route, le cerveau peut vaquer à d’autres occupations : se nourrir, se loger, étudier, réfléchir, créer...
Lorsque le niveau de vigilance augmente par multiplication des dangers, le cerveau est focalisé par la défense contre ces dangers.
Ce changement anthropologique est imposé par des idéologues de EELV et est inacceptable.

Axellle D

@ anne-marie marson 1er sept 22:56
"Avant, quand on se promenait dans Paris, on se sentait libre, et notre vigilance n’était focalisée que sur une chose : les voitures et le respect des feux et des passages piétons. Maintenant notre vigilance doit être focalisée sur de nombreux dangers, dont font partie les vélos et les trottinettes. Et en réalité, cet aménagement urbain rend fou."

À Paris mais aussi dans la plupart des villes métropolitaines de grande ou moyenne importance.
On a laissé la pagaille s'installer et ce sera un vrai casse-tête pour y remédier.

Dans mes pérégrinations, il m'est arrivé plus d'une fois de demander à un conducteur de trottinette ou de vélo à assistance électrique qui avait failli renverser un piéton, s'il savait qu'en cas de nécessité d'emprunter un trottoir (faute de piste cyclable ou voie affectée..), il devait soit descendre de son engin, soit rouler à une vitesse n'excédant pas 6 km/h. Le trottoir étant affecté aux piétons où ces derniers ont une priorité absolue. Or dans la plupart des cas, il l'ignorait.

Peut-être faudrait-il alors rendre l'apprentissage du code de la route obligatoire pour tous, dès l'école primaire, avec examen à la clé, plus une piqûre de rappel pour les adultes, quel que soit leur âge.
Ce ne serait certes pas la solution mais ce serait un bon début.

Serge HIREL

@ Bob | 31 août 2024 à 22:45
« J'aime bien Fernandel. Il a fait deux films très "intéressants" avec la Continental en 42 et 43. »

Oui... Et alors ? Que reprochez-vous à Fernandel ? D’avoir fait rire Goebbels ? D’avoir fait rire ensemble la France résistante et le France pétainiste ? De ne pas avoir fui aux États-Unis comme d’autres ? Quatre-vingts ans se sont écoulés depuis cette « collaboration »... Ne croyez-vous pas qu’il serait temps de passer à autre chose ?

Juste pour votre info, à la Continental, le traître Fernandel était en bonne compagnie. Henri-Georges Clouzot, Jacques Becker, Claude Autant-Lara, Robert Bresson, André Cayatte, Jean Devaivre, Christian-Jaque, Gérard Philipe, François Périer, Raimu, Michel Simon, Pierre Larquey, Suzy Delair, Danielle Darrieux, Louis Jouvet... et beaucoup d’autres ont aussi palpé des reichsmarks nazis... Tous ceux-là et Fernandel ont fait la gloire du cinéma français.

anne-marie marson

« J’ai conscience que la focalisation sur ce premier signe anodin d'une décivilisation révèle que je suis trop sensible à ce que ma personnalité n'est pas loin de percevoir comme un abandon, une abstention blessante." (PB)

Tout le monde sur ce blog ne reprend que les réponses aux SMS comme exemples de politesse et d’urbanité.
Henri Bergson dans l’article cité par Exilé parle de civilité et de politesse. On pourrait parler d’incivilité et d’impolitesse.

Il y a un domaine où l’incivilité et l’impolitesse ont désormais gagné sur tous les tableaux et ceci de manière irréversible : c’est le traitement imposé à la circulation dans Paris, et dans certaines autres villes, par ce qu’on appelle le « code de la rue » imposé à Paris par les idéologues EELV de la Ville de Paris, David Belliard en tête de liste et Anne Hidalgo qui l’approuve.

D. Belliard a décidé, par idéologie, que la voie publique serait désormais partagée à égalité par les voitures, les cyclistes, les piétons, les utilisateurs de trottinettes…
Mais seules les voitures doivent respecter le code de la route.

La secte des cyclards, comme certains l’appellent, a tout les droits, y compris celui de ne pas respecter les feux, ni les passages piétons, ni les trottoirs. Normalement c’est de l’incivilité, mais pas dans le monde de Belliard où c’est la norme.

La structure de l’espace public, en particulier des rues de la capitale, a été complètement transformée sans que les habitants n’aient rien à dire. Les bus ne sont plus au bord du trottoir, mais il faut traverser une piste cyclable pour y accéder.
D. Belliard et ses sbires se sont autorisés à recouvrir toutes les rues de signes cabalistiques en peinture blanche, signes cabalistiques incompréhensibles par le commun des mortels. La chaussée a été divisée en carrés, en losanges, en pistes, en flèches, où chacun est tenu de se tenir coi.

Avant, quand on se promenait dans Paris, on se sentait libre, et notre vigilance n’était focalisée que sur une chose : les voitures et le respect des feux et des passages piétons.
Maintenant notre vigilance doit être focalisée sur de nombreux dangers, dont font partie les vélos et les trottinettes.
Et en réalité, cet aménagement urbain rend fou.

Dans la vidéo des altercations entre Afghans dans le 18e arrondissement de Paris, on voit bien la bagarre, mais on voit aussi la chaussée recouverte de cases, de traits, de signes, de bandes blanches infranchissables, et je me dis que les Afghans qui se battent reflètent aussi la folie de cet aménagement urbain incompréhensible par un cerveau humain normalement constitué.
On se demande qui sont les plus fous, si ce ne sont pas les élus EELV.

Une ville c’est fait pour aller vite, pour travailler, et non pas pour rester coincés dans des embouteillages.

https://www.dailymotion.com/video/x94xiw4

Jérôme

Cher hôte, il y a bien des personnages dont la politesse n'est qu'un vernis.
Le type doucereux et aimable qui n'a aucune hésitation à violer des femmes, par exemple adepte de la prostitution, peut proférer son besoin de politesse, il n'en demeure pas moins que je le préférerais moins poli et plus respectueux.
La politesse c'est porter de la considération aux autres, faire montre de prévenance, pas l'affirmer sur un blog, fût-il de haute tenue comme celui-ci.

sylvain

Une formule de politesse très hypocrite que personne n'a relevée, c'est la réponse du ministricule des fiascos à répétition, le bien nommé Darmanul, en réaction au super discours de la femme du gendarme tué par le pouvoir, la France et la dictature macronienne favorable aux islamistes délinquants et criminels :

"Je comprends cette femme...." ! "comprends", tout est dans ce mot.
Une menace déguisée, une désapprobation des paroles du discours qui a été ressenti comme une insulte par ces guignols au pouvoir et un désir de revanche sur cette femme qui a osé braver l'interdit suprême, l'omerta et la seule pensée unique autorisée. Les cabinets noirs sont déjà à l'oeuvre pour trouver des failles, des calomnies, des harcèlements sur les Rézossocios ; ce discours est trop insupportable et les sanctions envers ceux qui ne l'ont pas empêché vont tomber en cascade.

Comyn, Beltrame, direct les oubliettes, ils sont blancs, FDO, donc fachos racistes.
La gauche ne tient compte que du "martyre" des Théo, des Traoré, de Nahel le multirécidiviste délinquant, qui ont la bonne couleur, le bonne consonance orientale et le crime dans la peau, des héros vous dis-je !

Achille

Bon anniversaire Philippe Bilger. En espérant avoir encore de nombreux billets à commenter, même si parfois nous ne sommes pas toujours d’accord. C’est pas grave ! :)

Lucile

@ Exilé | 31 août 2024 à 10:59

Magnifique ! Merci.

Bob

@ Serge HIREL

J'aime bien Fernandel. Il a fait deux films très "intéressants" avec la Continental en 42 et 43.

Cyril Lafon

@Serge HIREL

Nous pouvons aisément souscrire à votre raisonnement en ce sens que l'envoi d'un message ne se traduit pas forcément, pour le destinataire, par une obligation de réponse, même si cette dernière semble a priori être la moindre des choses.
Si vous me dites bonjour dans la rue, même chose, je ne suis pas obligé de vous répondre, et pourtant cette réponse semble quasi impérative pour ne pas dire obligée.

Mon commentaire était relatif à mon agacement, non pas à une absence de réponse immédiate, mais carrément à une absence totale de réponse.
L'amie que j'évoquais a répondu à mon SMS du 4 juillet 2023 plus de trois mois après : mieux vaut tard que jamais !

Serge HIREL

@ Bob | 31 août 2024 à 09:08

Coluche... Saint-Coluche... La grossièreté incarnée ! La France des beaufs... Voici beaucoup mieux et surtout beaucoup mieux troussé.
https://www.youtube.com/watch?v=AfGHWZWx1y8

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@ Cyril Lafon | 31 août 2024 à 10:03

Ne pourrait-on pas considérer que l’exigence d’une réponse rapide à un SMS est le nec plus ultra de l’impolitesse ? En envoyant un texto parce que tel est votre bon plaisir du moment, n’intervenez-vous pas sans prévenir dans l’emploi du temps de votre victime qui, à cet instant, peut avoir plus important à faire que satisfaire votre attente ? Un appel téléphonique ne présente pas ce caractère invasif. Votre interlocuteur peut décider de ne pas décrocher sans pour autant déclencher votre « agacement ». Et, que je sache, l’homme est encore doué de la voix qui exprime mieux les nuances de sa pensée que trois lignes griffonnées sur un écran.

Ceci dit, le SMS est néanmoins un moyen de communication utilisable hors de la sphère privée pour quiconque sait ne pas être exigeant en matière de délai de réponse.

Exilé

Que Philippe Bilger me permette de faire intervenir Henri Bergson dans son blog :

https://education.persee.fr/doc/revpe_2021-4111_1892_num_21_2_3430

sylvain

Concernant les "certains" que j'évoque dans mon message précédent, il y a des "certains" très fanatiques intégristes qui vous assènent leurs coups de couteau impoliment sans vous demander la permission...

Et puis il existe aussi, c'est très rare, des "certains" modérés qui vous préviennent allah vance très poliment qu'ils vont vous demander gentiment d'ouvrir un peu plus votre col de chemise afin de leur faciliter la tâche.

C'est juste une question d'éducation.

stephane

Cher Philippe,

Saluez-vous le premier ou attendez-vous d'être salué ?
Dans quelles circonstances cette non-réciprocité suscite-t-elle votre agacement ? Serait-ce une légère vexation de ne pas avoir été reconnu ? Ou bien d'être considéré comme une personne "normale" où après tout l'interlocuteur se dit "Il ne me salue pas, je ne vois pas pourquoi je le saluerais".

Prenez plaisir à ne pas être salué en retour puisque cela vous permet de demeurer libre et ensuite de savourer la volupté de constater que cette même personne impolie vous coure après, suite au fait qu'on lui ait dit "Tu n'as pas vu qui c'était ? C'est Philippe Bilger et en plus c'est son anniversaire aujourd'hui".
Imaginez le piquant de la scène "Joyeux anniversaire monsieur Bilger". "Tout d'abord bonjour, à qui ai-je affaire ?".

Achille

@ sylvain | 31 août 2024 à 09:06
« Si vous n'êtes pas poli vous passerez pour un gaucho en lutte contre l'autorité, la morale, le respect qui sont des marques fascistes. »

Je pense qu’en la circonstance, vous êtes l’exception qui confirme la règle 😊

Cyril Lafon

Le SMS évoqué par Monsieur Bilger à l'ancien chef de l'État génère en moi l'envie de m'attarder sur les textos.

J'ai remarqué dans mon entourage que chaque personne a sa propre pratique des textos.
Certains répondent dès la réception du message, en règle générale de manière assez laconique, mais réponse il y a dans un délai assez convenable. Il est exaltant de communiquer avec de telles personnes car l'assurance de la réception d'un message crée un climat de confiance favorisant la communication.

Il y a des personnes dont les SMS ne sauraient excéder cinq ou six lignes, ces personnes ne s'attardent pas sur l'écriture de leur propre message.

D'autres personnes ne répondent pas immédiatement ou le même jour, la réponse peut venir plusieurs jours voire une semaine après mais cette réponse peut être assez longue, comme si on rattrapait le temps perdu, certains commençant même le message par "excuse-moi de ma réponse tardive".
J'ai une amie qui s'inscrit dans cette lignée, ses messages sont particulièrement longs - les miens aussi - et ils peuvent être une réponse à un message par moi envoyé plusieurs semaines avant ; j'ai reçu un SMS de sa part le 14 octobre 2023 suite à un SMS par moi transmis le 4 juillet 2023. Sa réponse fut très longue, un roman diraient certaines personnes, puis nos communications ont continué.

D'autres personnes carrément ne répondent pas, ce qui génère en moi un agacement, une déstabilisation notamment si le message transmis est courtois et attentionné. J'avoue avoir un dérangement, que je sais exagéré, causé par les absences de réponse, dérangement qui a parfois généré en moi l'envie de me brouiller avec la personne. Heureusement, je ne me suis jamais brouillé avec une personne, homme ou femme, parce que cette personne n'a pas répondu à l'un de mes messages et jamais je ne me brouillerai avec quelqu'un pour cette raison.

Je rejoins ainsi le sentiment évoqué par Monsieur Bilger.
Chaque personne a sa propre pratique des SMS et c'est à nous, via notre intelligence émotionnelle, à nous adapter et à nous conforter à une personne en fonction de sa pratique des messages téléphoniques. C'est à nous à être en quelque sorte sélectif vis-à-vis du téléphone.

En ce qui concerne les bienveillances orales, bonjour, bonsoir, bon appétit, bon week-end... ce sont pour ainsi dire des conventions sociales qu'il est bien évidemment recommander de pratiquer en tout endroit notamment pour les deux premiers mots. En ce qui concerne les deux derniers, ils s'adresseront plutôt à des collègues, un "bonnes vacances" à un ou une collègue sera très bien vu et fortement apprécié.
L'appréciation sera renforcée lors du retour au poste de travail si on demande au collègue si il ou elle a passé de bons congés.
Cette pratique existe sur mon lieu de travail et c'est fortement appréciable.

J'émets en revanche une réserve sur "est-ce que tu vas bien ?" tous les matins, cette question est posée mécaniquement, parfois sans regarder le collègue destinataire de cette phrase, au demeurant fort bienveillante. La répétition de cette phrase et parfois le sentiment que la réponse n'est pas réellement attendue, la question étant souvent posée sans s'arrêter devant le collègue, constitue une gêne.
Quand bien même on n'aille pas bien, une maladie, une contrariété avec une personne, conjoint ou enfant, une contrariété financière, administrative, véhiculaire, ne vous fera pas dire à votre collègue "je ne vais pas bien" il va alors s'avancer et s'écrier "ah bon, qu'est-ce qu'il t'arrive ?" et vous n'aurez pas forcément envie de lui révéler la dispute du matin avec votre enfant, conjoint ou voisin, ou le courrier ou la nouvelle qui vous a empêché de bien vous endormir ou le plombier qui passera dans trois jours alors que vos égouts sont bouchés et que votre rue empeste.
Vous allez lui répondre, tout aussi mécaniquement, "ça va" alors que ça ne va pas du tout !

Ces bienveillances orales sont primordiales pour installer un climat d'apaisement et de bonhomie mais il faut bien veiller tout de même à ce qu'elles ne soient pas manifestement exagérées, ce qui dénaturerait quelque peu le climat d'apaisement.

Tipaza

La politesse, vaste sujet…
Une esquisse de définition :
La politesse c’est la sincérité du fond sans la brutalité de la forme.
Sans cette sincérité, la politesse devient rapidement de l’hypocrisie, et la brutalité trop directe de la forme est blessante.

Bob

@ marie
"«Tu sais qui c'est autrui ?"

Comme disait Coluche :"Ne faites pas aux truies ce que vous ne voudriez pas qu'elles vous fassent".

sylvain

Être poli ou ne pas être poli, that is the question.

Si vous êtes poli, vous passerez pour un ringard, réac, arriéré, donc de droite.

Si vous n'êtes pas poli vous passerez pour un gaucho en lutte contre l'autorité, la morale, le respect qui sont des marques fascistes.

Si vous saluez "certains", vous risquez de recevoir en retour quelques coups de couteau pour avoir croisé leur regard ce qui est perçu comme une provocation.
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, pas besoin de grandes théories, suffit de rentrer dans n'importe quel magasin, rame de métro, pour faire le même constat.

Achille

Eh bien moi j’aime bien les gens polis. Que ce soit dans la vraie vie ou sur ce blog. D’une façon générale je n’aime pas les excité(e)s.
Je préfère les personnes posées, bien dans leur peau, qui prennent le temps de vous écouter ou de vous lire et vous épargnent leurs états d’âme qui généralement s’accompagnent de propos peu amènes, quand ce ne sont pas carrément des insultes.

Raison pour laquelle d’ailleurs j’ai pris le parti de ne pas répondre aux quelques exaltés de ce blog qui pondent des posts particulièrement agressifs et qui manquent singulièrement d'esprit.

marie

Bonjour monsieur Bilger,

« Ai-je raison d'être obsédé par la politesse au quotidien ? »

Petit clin d’oeil.
À la lecture du titre, je n’ai pas pu résister 😉 :

Un programme court de 2 minutes diffusé quotidiennement sur La Cinquième, avec Catherine Frot qui donnait des leçons de politesse à un jeune collégien.
Une adaptation télévisuelle du livre « Je vais t'apprendre la politesse, p'tit con » de Jean-Louis Fournier publié en 1998.

Extrait :
«Tu sais qui c'est autrui ?,
Autrui n'est pas toujours un ami, mais ce n'est pas la peine de s'en faire un ennemi.
Un merci, un s'il vous plaît, c'est souvent mieux qu'un gilet pare-balles.
Alors, parce que je t'aime bien, petit con, je vais t'apprendre la politesse.»
«Pourquoi petit con ?», répond le collégien.
«C'est de l'affection», précise Catherine Frot.

https://www.youtube.com/watch?v=77M4-R6ZVcQ

Robert Marchenoir

Étant particulièrement peu performant sur le critère de politesse privilégié par Philippe Bilger, je suis fort mal placé pour participer à quelque "arbitrage" que ce soit.

Je me contenterai donc de dire que son analyse me paraît fine et profonde.
______

@ Tipaza | 30 août 2024 à 23:23

Allez, je pinaille, puisqu'un certain type de pinaillage fait partie des charmes de la politesse (voyez les rubriques de bonnes manières qui existent encore dans certains journaux).

Vous relevez à juste titre l'impolitesse consistant, pour un chef d'État (mais aussi pour un employé du gaz) à s'assoir avant le Pape lorsqu'il est convié à s'entretenir avec lui.

Ou bien la politesse qu'il ne faudrait surtout pas appeler "républicaine" consistant à éviter de cracher à la figure de ses collègues députés même lorsqu'ils sont du bord opposé.

En revanche, je ne vous suis pas lorsque vous évoquez un protocole diplomatique qui serait "inventorié", autrement dit qui serait inscrit dans le Saint Bouquin auquel le commun des mortels n'aurait pas accès : un grimoire qui ne serait révélé qu'à une race d'hommes supérieurs nommés les Diplomates, et que, bien sûr, seuls nos présidents successifs violeraient allègrement.

Jetant ainsi la honte et l'opprobre sur notre pauvre pays.

Plus précisément, il est faux de dire que le protocole de la visite diplomatique interdit les contacts physiques. C'est le contraire, en fait. Il suffit d'ouvrir sa télévision pour constater que les poupougnages divers, allant de la vigoureuse poignée de mains à l'embrassade démonstrative avec tous les degrés intermédiaires, sont devenus un passage obligé, dans bien des cas, pour afficher de bonnes intentions lors des rencontres entre chefs d'État.

Encore une fois, cela dépend des pays concernés, des personnalités impliquées et des circonstances.

Soyez assuré que si tel dirigeant éprouvait de la répugnance à se faire tripoter, il le ferait savoir à l'avance. C'était le cas de la reine d'Angleterre, avec le protocole si particulier à la Cour.

Mais Emmanuel Macron et ses prédécesseurs ne sont pas plus fautifs que d'autres à cet égard. C'est Michelle Obama, et surtout Donald Trump, qui se sont montrés les plus goujats lors des visites officielles à Buckingham.

La Reine était outrée que Trump passe son temps à regarder au-dessus de la tête des gens avec lesquels il conversait, afin de déceler s'il n'y avait pas quelqu'un de plus intéressant dans les parages.

Tout ce que la propagande anti-française a trouvé à reprocher à Macron, c'est de s'être rendu aux funérailles d'Elisabeth II en baskets. C'est évidemment un morceau de désinformation franc et massif. D'abord parce qu'il s'agissait de baskets élégantes (des Weston ! le luxe français, Môssieur !), ensuite parce que bien évidemment il ne les a portées que pour le voyage. Il n'a pas enterré la Reine en baskets !

En réalité, le protocole des visites d'État est affaire de concertation préalable entre diplomates. Ce n'est pas comme si Son Excellence l'ambassadeur Ferrero arrivait à l'improviste à Moscou, après deux mois de voyage exténuant à cheval !

Et puis ces déplorations commencent à me courir, omniprésentes qu'elles sont sur des canaux de propagande qui brossent Poutine dans le sens du poil. Comme si le gangster du Kremlin avait le chic pour la suavité diplomatique, lui !

Quand il a jeté son énorme chien noir dans les jambes d'Angela Merkel, sachant pertinemment qu'elle avait une peur bleue de ces bêtes, c'était conforme à la politesse diplomatique, peut-être ?

Quand il a cru faire un compliment au Premier ministre israélien en vantant les prouesses du président de son pays, qui, assurait-il d'un ton admiratif, avait violé dix femmes (et qui a effectivement été condamné pour de tels faits), c'était aussi "inventorié" au chapitre du Bouquin intitulé "Comment se faire bien voir des peuplades étrangères" ?

Serge HIREL

@ Giuseppe | 30 août 2024 à 15:07
« Ségo qui se dit disponible »

Je vais transgresser une règle de politesse encore très respectée, mais - je demande pardon à tous, et même à Ségo - c’est pour le bien du pays tout entier... Le 22 septembre prochain, la Reine du Chabichou atteindra ses 71 printemps. Peut-être serait-il temps qu’elle pense à se ranger des voitures et à regagner sa banquise...

Par souci de parité, mais cette fois sans commettre d’écart avec la bienséance, il me semble qu’il serait bon que Bayrou, lui aussi, calme ses ardeurs présidentielles et se réinstalle dans sa magnifique seigneurie de Pau. Son compteur a indiqué 73 ans de grande sagesse le 25 mai dernier.

Bob

"Ai-je raison d'être obsédé par la politesse au quotidien ?"

Sans parler de Monsieur Bilger, je préfère un grossier personnage, voire vulgaire, qui dit des choses intéressantes qu'un poli qui ne dit que des bêtises.
La politesse n'est qu'un formatage du discours, rien de plus. Qui en plus change avec le temps.
Ça n'a rien à voir avec le supposé "La forme, c'est le fond qui remonte" qui est une escroquerie intellectuelle.

C'est comme dire qu'un inculte n'est pas intelligent ou l'inverse, qu'un cultivé l'est forcément.
Ce sont deux domaines qui n'ont aucun rapport parce que quelqu'un d'intelligent pourra toujours bien s'exprimer s'il le veut alors qu'un crétin cultivé quoi qu'il fasse ne sera jamais intelligent.

Tipaza

La politesse au quotidien ?
Tout a déjà été dit dans le billet et les commentaires.
Pour éviter les redondances, je n’insisterai pas, ce qui est la moindre des politesses sur un blog.

J’ai bien aimé, toutefois, la remarque de Robert Marchenoir, à propos des affiches que l’on trouve de plus en plus sur certains guichets demandant aux « usagers », qui sont en fait des clients des services publics, de ne pas insulter et d’éviter de frapper, sous peine de poursuites, le guichetier.

À propos de voies de fait, on n’en n’a pas parlé et pourtant voilà un sujet fondamental.
Dans quel domaine ? Mais en diplomatie ou en politique !
La politesse en politique ou diplomatique s’appelle le protocole.
Une suite d’actes inventoriés permis ou formellement interdits dans les relations diplomatiques.
La transgression est suivie quelquefois par une déclaration de guerre.
La conquête de l’Algérie est le résultat d’un coup d’éventail du dey d’Alger à notre ambassadeur.

Sans aller jusque-là, le protocole manifeste une certaine bonne volonté d’obtenir un accord ou d’avoir des relations non conflictuelles avec l’hôte ou le pays représenté par un diplomate.

Il se fait que depuis quelque temps nos présidents, par vulgarité naturelle ou feinte, transgressent ce protocole, et donc sont très impolis au sens de la politesse protocolaire.
Comment voulez-vous qu’avec des exemples pareils, la politesse au quotidien, celle que l’on nomme civilité, ne soit pas bafouée ?

Des exemples ?
François Hollande en visite au Vatican, face au pape, et s’asseyant avant lui.
Emmanuel Macron, tactile névrotique, tâtant le dos du même pape pour vérifier sa musculature, du moins c’est ce que j’ai supposé.
Le même encore, passant la main dans le dos de tous les chefs d’État ou de gouvernement qu’il rencontre, alors que le protocole interdit tout contact physique surtout s’il s’agit d’une femme.

Et plus près de nous, à un niveau moindre, on a vu un quidam, député LFI, refuser de serrer la main d’un député RN, qui protocolairement lui tendait la main lors d’un vote à l’Assemblée.
Refus grotesque, la main tendue n’était que le signe protocolaire du plus jeune député à celui qui venait de voter pour lui signifier protocolairement qu’ils étaient tous les deux des représentants du même peuple, du moins le croyait-il.

Alors puisque nos représentants politiques en sont à ce niveau de grossièreté, le reste, l’incivilité au quotidien, ne nous surprend pas, si triste soit-elle.

Xavier NEBOUT

La notion de politesse est subjective :

Imagine-t-on un maçon arrivant sur un chantier, dire "Bonjour mon cher collègue" ? non ! Ce sera plutôt : "Eh salut mes cou*lles, comment ça va ?"

En école d'architecture, du moins jadis, rentrer poliment, "correctement", c'était à poil, le slip sur la main gauche, les chaussures sur la droite, en clamant "Bonjour Monsieur le massié, bonjour le sous-massié, bonjour messieurs les anciens, bonjour monsieur le chef cochon, et en chantant "et bonjour à mes petits camarades"."

Alors maintenant, croisant Monsieur Bilger dans le métro - il y a bien longtemps que je ne suis pas venu à Paris, et ce n'est pas demain la veille que je vais sortir de ma campagne pour aller chez les fous - si je lui dis "bonjour" il va se demander qui est le quidam, et probablement me répondra-t-il poliment de même sans savoir qui je suis.
Ou alors, je lui crie "Ah puta*n, mais c'est Bilger ! Vous allez vous poiler, je suis Xavier Nebout".
C'est alors que François Hollande se pointe. Je lui dis quoi, moi, à ce c*n ?

C'est pas facile d'être poli...

Serge HIREL

@ Giuseppe | 30 août 2024 à 15:07
« Ségo qui se dit disponible »

Pitié ! Pas elle ! Elle va arriver avec une armée de manchots !

Serge HIREL

S’ils ont leur importance, les « bonjour », « bonsoir », « merci » et autres mots agréables, qui, quotidiennement, prononcés la plupart du temps mécaniquement, par habitude, s’échangent entre parents, amis, voisins, collègues et inconnus rencontrés par hasard au fil de ses activités, ne sont pas les seules marques de politesse d’une société civilisée dans laquelle chacun tient compte de l’autre ou, du moins, veut en donner l’impression.

Certains gestes, parce qu’on les fait ou non, indiquent encore mieux le niveau de notre volonté de courtoisie. Et, cette fois, le bilan est parfois moins glorieux. Disons-le, il est souvent en dessous de la moyenne.

La liste de ces instants de vérité est sans fin. Quelques cas permettront à chacun de faire acte de contrition, en se jurant bien sûr de ne plus fauter, d’apporter sa part au miracle que serait le retour des belles habitudes qui étaient de s’effacer devant une femme afin qu’elle entre la première, de lui tenir la porte, de lui céder son siège dans le métro qu’elle soit enceinte ou non, de l’aider à s’installer à table, de tenir son parapluie... et de prévenir ses frissons en lui offrant sa veste sous la pluie battante.

Nos pseudo-féministes s’étranglent de rage parce que le patriarcat n’est pas, selon elles, tout à fait à l’agonie. Mais l’emblématique Sandrine Rousseau, qui veut déconstruire tout mâle à sa portée, peut-elle affirmer qu’elle serait insensible à de tels gestes à son égard sans que son nez s’allonge ?

Passons à un autre grand moment des rapports sociaux : la conduite automobile. D’évidence, même un bouquin de 320 pages, appelé « Code de la route », qui énumère des milliers de situations que peuvent connaître les conducteurs d’engins motorisés ou non et leur apporte les solutions « réglementaires », n’est pas suffisant pour mettre fin aux noms d’oiseaux échangés entre personnes qui, en toutes autres circonstances, se montreraient infiniment plus respectueuses de l’inconnu qui ose leur barrer le passage... qu’il soit dans son droit ou lui-même quelque peu insouciant des autres.

On peut s’amuser de ces situations de guerre routière dans lesquelles X, vociférant une haine soudaine, conquiert quelques centimètres appartenant à Y, lui aussi véhément, avant que Z, plus malin, s’empare de ceux-ci... et s’attire les injures des deux autres, brusquement coalisés.

Mais il est des jours - et c’est le cas aujourd’hui, après le drame de Vallauris - où le sourire n’est pas de mise. Parce qu’un jeune écervelé a décidé pour son plaisir de remonter une file de voitures en jouant les champions de motocross, une fillette de 7 ans est entre la vie et la mort. Sur la route, une mauvaise comédie de boulevard peut en un instant conduire à la tragédie, à un « fait divers » - le terme, ici, est horrible - qui en dit long sur l’état de nos rapports humains.

Finissons-en en examinant le tabagisme, en observant les fumeurs de barreaux de chaise et de Gitanes maïs, les amateurs de pipes qu’ils bourrent de tabac blond à la menthe. Leur fumée empeste... Qu’ils se délectent chez eux, dans leurs mètres carrés personnels, soit... Mais pas au restaurant ! Il fut un temps où il fallait parfois avaler son dessert glacé tout en battant l’air de la main pour tenter d’éloigner les effluves nauséabonds d’un cigare allumé sans la moindre gêne par un convive de la table voisine.

Certes, tout cela appartient au passé, mais il n’est pas sans intérêt de remuer celui-ci brièvement. Deux constatations s’imposent : d’une part, il n’est pas nouveau que, dans notre société, la politesse la plus élémentaire soit bafouée ; d’autre part, il a fallu une loi - la loi Evin de 1991 - pour que le tabac soit interdit de séjour dans les restaurants. Une loi pour imposer la politesse... Mieux que tout autre élément d’appréciation, cela démontre que nos rapports courtois avec l’autre se sont considérablement dégradés depuis quelques dizaines d’années...

Dès lors, comment ne pas craindre que les réseaux dits « sociaux » aient encore des milliers de tombereaux d’injures à déverser sur une société qui se délite au point de les admettre ? Une loi viendrait-elle à bout de leurs odeurs pestilentielles ? Oui, probablement, mais ces miasmes proviennent, cette fois, de la liberté d’expression...

Robert Marchenoir

@ anne-marie marson | 29 août 2024 à 22:35
"Moi par exemple quand j'entre dans une boutique, je dis systématiquement bonjour. Mais comme j'ai une voix assez blanche, les vendeuses souvent n'entendent pas et me regardent avec insistance en assénant 'bonjour' et en me regardant comme la première des impolies. Dans ce cas je ressors immédiatement de la boutique."

Hahaha. C'est ce que j'appelle le "bonjour-ta-g...". Spécialité française, en effet. Il est difficile de faire plus pervers (quoique certains dans ces pages y arrivent).

Variante : les grands magasins haut de gamme, où les vendeuses ont visiblement l'instruction de dire bonjour à chaque client croisé. Donc, "bonjour". Après la dixième vendeuse rencontrée, la journée commence à devenir franchement maussade.

Le procédé ressemble furieusement au "bonjour" réflexe du mendiant, qui va re-bonjourer trois minutes plus tard lorsque vous repassez devant lui.

Autre pratique dans les magasins de chaîne : vous entrez dans la boutique, la caissière vous dit bonjour automatiquement. C'est sur ordre mais c'est aimable, donc pas de problème. Lorsque vous arrivez à la caisse avec votre camelote peu après, dans le magasin désert, la même vous retape un "bonjour".

Ah ben dis donc, j'ai dû te faire forte impression pour que t'oublies ma tronche aussi vite... Pour ma part, je réponds par un "re-bonjour" doublé d'un sourire indulgent. Oui, c'est assez laid, mais pas autant que le procédé qui vous est infligé. Normalement, on devrait répondre : "Nous nous sommes déjà rencontrés, mais vous devez être très occupée, chère Madâââme", en soulevant son chapeau à plumes et en faisant la révérence, mais souvent on a autre chose à f...

Après, il y a aussi les fonctionnaires qui vous intiment l'ordre de dire bonjour au conducteur en montant dans le bus. Le plus étonnant, c'est que des gens obéissent.

Lorsque la France était blanche, le type qui serait monté dans un autobus en disant bonjour au chauffeur (ou au contrôleur, à l'époque) aurait été appréhendé et emmené en hôpital psychiatrique. Le machiniste est là pour conduire son engin, il ne tient pas salon comme la marquise de Médeux.

Depuis, bien sûr, nos invités issus de races qui n'existent pas ont pris pour habitude de casser la figure au conducteur pour commencer. Donc un pousseur de formulaires marxiste a décidé, quelque part dans un bureau, qu'en obligeant les sauvages à dire bonjour, on les rendrait civilisés. Rien ne montre que l'expérience ait été concluante.

Mais le résultat est que l'on culpabilise et qu'on emm... l'écrasante majorité des gens normaux, blancs, qui ne trouvaient pas indispensable de casser la figure au conducteur en montant dans le bus. Comme d'habitude.

Cela rappelle l'éclosion de pancartes dans les bureaux de l'administration, expliquant qu'il faut dire bonjour à la dame et qu'il est interdit de frapper le guichetier. On se demande bien à qui il serait nécessaire de rappeler de telles évidences. Sans doute à ces fameuses personnes qui "n'ont pas les codes" ?

D'un autre côté, il faut reconnaître que l'explosion d'imbécillité bureaucratique due au Modèle Social Frôncé donne furieusement envie, en effet, de cogner le premier fonctionnaire venu.

Axelle D

L'impolitesse, le manque de respect et d'un élémentaire savoir-vivre se sont répandus à mesure que l'anonymat protégeait les gougnafiers de tout poil.
Au point qu'il est devenu "normal" de désigner et s'adresser à des personnes totalement inconnues par leur prénom, voire de les tutoyer sans leur avoir demandé leur avis.
Pour en avoir une idée, il n'est que de constater les pratiques commerciales d'un marketing de racolage consistant à nous alpaguer familièrement sur toutes sortes de réseau sans rien connaître de nous et surtout sans y avoir été autorisé.

Exilé

« Ai-je raison d'être obsédé par la politesse au quotidien ? » (PB)

Parlons aussi du tutoiement obligatoire dans le monde de l'entreprise (*) ou ailleurs, comme par exemple sur les sites informatiques où par exemple, quand on pose une question à propos d'un sujet peu documenté et que quelqu'un que vous ne connaissez ni d'Ève ni d'Adam se met à vous tutoyer sous le prétexte qu'il cherche à vous rendre service, alors que dans la vie vous ne tutoyez ni vos amis ni les plus jeunes de votre famille...

(*) Monde impitoyable dans lequel le tutoiement vise à créer artificiellement une atmosphère « sympa » supposée gommer les distances hiérarchiques mais très pénible à supporter tellement son caractère faux est manifeste.

Julien WEINZAEPFLEN

Je me souviens de Madame Dédier, qui m'invita au "Lapin agile". Nous vivions ensemble dans un foyer résidentiel inter-générationnel et à l'époque, j'étais jeune et elle ne l'était plus. J'y menais une vie de patachon qui m'y faisait mal voir de certains. Mme Dédier qui m'aimait beaucoup (et c'était réciproque) me dit un jour : "Vous, Julien, vous vous en sortirez toujours, grâce à votre politesse. Vous semblez vouer un tel culte à la politesse que tout se passe comme si c'était chez vous un mouvement naturel".
Merci Madame Dédier et que Dieu ait votre belle âme en Sa sainte garde !

Ellen

Il faudrait dire à Pascal Praud de laisser ses invités du plateau s'exprimer librement, sans leur couper la parole au commencement d'une phrase et qu'il arrête de se curer le nez et de mettre ses doigts dans la bouche. Ce serait déjà le début d'une politesse à observer avec respect aussi bien pour ses invités que pour les téléspectateurs.

Robert

Les us et coutumes, notamment la courtoisie et la politesse, qui faisaient le fondement du lien social en France, sont remplacés par des modes de relations barbares avec l'assentiment tacite de nos politichiens et le Législateur complice. Et le tableau ressemble de plus en plus à ce qui avait cours sous le régime de la Terreur !

D'évidence, les informations nous donnent un tableau quotidien de la déliquescence des relations interindividuelles, mais bien entendu c'est le seul mâle blanc de souche qui porte tous les péchés du monde...

xavier b. masset

Les excès de politesse existent aussi.
Certains semblent vous polir le chinois ("pardon my french") dès les premiers échanges oraux, comme s'ils voulaient vous montrer leur botte secrète à l'intérieur d'un dialogue dont l'introductive courtoisie ne serait qu'un moyen d'aiguiser les lames de la conversation ou s'avérer être en réalité le corps du message, ou de la communication, "en propre".

Cette notion de propreté fut rendue, comme la justice, de façon très raide dans l'opération italienne des "Mani pulite".
La politesse peut se retourner contre son étymologie, sans freins ni lois.

Les redoublements de salamalecs entre "chers confrères" avocats, en plein tribunal, sont malgré tout quelquefois des summums d'humour et d'éloquence, plus que de loquacité, contredisant ainsi mon préambule.
L'irrévérence des juges italiens allant jusqu'à brûler la politesse à des pratiques d'argent sale dans le financement des partis politiques, des "Tangentopoli" d'ailleurs impossibles à Lutèce.

Les premiers bonjours dans les boulangeries du matin calme sont acceptables, voire délicieux à entendre, mais les "la bonne journée" que les locuteurs reçoivent de la part du commerçant en retour, alors qu'ils sortent de sa boutique, sont atroces.
Je rejoins anne-marie marson (que je n'oublie pas de saluer).

C'est vrai qu'il y a de très beaux échanges de politesse, de beaucoup de profondeur lorsqu'ils sont sincères, émis sous le coup du naturel d'une personnalité, j'allais dire d'une personne.

Magique, le sel de la terre.
Une façon pour chacun d'accepter la moitié du manteau d'hermine de genau, qui nous fera déjà une chaude et belle cape pour l'automne.

sylvain

@ caroff | 30 août 2024 à 10:40
"Ne dit-on pas "trop poli pour être honnête" ?
Parlons alors de courtoisie..."

On dit aussi "trop au lit pour être net", c'était du temps de l'amour courtois...

Giuseppe

@ Aliocha | 30 août 2024 à 07:43
"La politique s'apprend, pas le courage, merci Giuseppe !"

Tout le monde veut gouverner, mais chacun avec la ceinture et les bretelles, bien sûr open-bar sur les dépenses, et pour le reste rien de nouveau sous le soleil.
Un seul mandat une fois renouvelable suffit aussi, enfin c'est mon avis, et le courage qui va de pair, c'est ce qui manque le plus, sinon c'est un rentier qui sera à la barre. Beau temps lumineux, pelouse verte et souple. ;)

Serge HIREL

@ genau | 30 août 2024 à 11:35
« ...avant de le.a décapiter. »

Bonjour. Vous adoptez l’écriture inclusive, dites-vous... Grand bien vous fasse... Mais pourquoi avoir choisi d’écrire « le.a » plutôt que « la.e » ? Ouf ! il vous reste un soupçon de virilité... peut-être même de machisme. Mille remerciements anticipés pour votre réponse.

Aliocha

Du tigre à l'ours, la licorne finira par réellement demander pardon, envoyée comme brebis parmi les loups expérimenter la prudence du serpent et la simplicité de la colombe, pour enfin s'apercevoir de l'immense offrande du pouvoir de son humanité.

Giuseppe

Il ne manquait plus qu'elle ! Comme je suis un garçon bien élevé je m'abstiens de la qualifier, Ségo qui se dit disponible, elle est toujours disponible celle qui nous a coûté les yeux de la tête, assez !

Hollande aussi qui se tient à disposition et Cazeneuve pour couronner le tout... Bref, je rage un peu, mes mots rangés dans ma giberne, jamais je n'ai entendu autant de nuisibles durer autant.
Les votes des électeurs ont été clairs, trois blocs, trois problèmes, et rien pour filtrer ce foutoir ambiant. La politesse ne sera pas d'un grand secours.

Ségo qui ne sait plus que faire pour exister, qui n'a jamais rien entrepris (je suis poli) de sa vie, là aussi je me tais, et qui par l'odeur d' un fumet alléchée, est prête à tout comme la dernière des... Enfin je me comprends.

La politesse est un minimum je le conçois, c'est un préalable non négociable, par contre se purger parfois en suivant, quand ça déborde, est indispensable.
Hollande, Ségo, Cazeneuve, c'est d'un ridicule terrifiant, la vie parlementaire est ailleurs, et la politesse est aujourd'hui bien loin de ces tractations de pusillanimes. On en a soupé de ces revenants. Et là encore je pèse mes mots.

stephane

Hollande a bien progressé pendant sa présidence puisqu'il vous répond.
Il faut dire que vous êtes le premier anti-Sarkozy de ce pays.
On a connu Hollande goujat, non pas qu'il aurait dû raccompagner Sarkozy à sa voiture (histoire de s'assurer de son départ) mais reconnaissons qu'il était rentré un peu vite dans sa nouvelle demeure puisque Sarkozy et madame n'étaient même pas encore dans leur voiture.
À moins d'une urgence sanitaire liée à la trouille de la fonction, je n'en mesure toujours pas, même 12 ans après, les raisons.

Exilé

@ Solon | 29 août 2024 à 21:56
« La politesse est le premier degré de cette exigence. Elle permet d'éviter les frottements qui conduisent au deuxième degré, l'agressivité, la délinquance, le refus de l'autorité, la violence au quotidien qui se développe. »

Très juste.
La politesse est en quelque sorte une goutte d'huile qui permet à la mécanique sociale de tourner rond.

Mais nous pouvons de plus en plus constater qu'elle est très mal comprise par de nouveaux arrivants qui, habitués chez eux à des rapports sociaux basés sur des rapports de force violents, considèrent la politesse comme une preuve de faiblesse, par exemple quand nous disons simplement « pardon »à chaque fois que nous créons quelque gêne à notre entourage, en laissant entendre (à tort) notre infériorité face à quelqu'un qui se croira alors parfois autorisé à se comporter en « dominant ».

Ainsi et trop souvent, l'ignorance d'un minimum de règles de politesse, pourra à l'occasion du moindre désaccord susceptible d'être rencontré dans la vie courante et avant même avoir pu s'expliquer calmement, conduire à des comportements d'une violence extrême aux conséquences dramatiques pour des futilités, éentuellement coups de couteau à l'appui.

genau

Oui, un bourreau peut demander pardon au condamné ou à la condamnée avant de le.a décapiter.
Pourquoi adopter l'inclusive ? Pour ne pas laisser aux dames l'impression que je négligerais les têtes féminines qui ont roulé, celle-là même dont les J.O. se sont fait l'emblème et qui requit l'excuse de Samson pour l'avoir bousculé.
La République n'a retenu que sa tête portée et l'ignominie de ses gardiens qui se précipitaient pour la voir aux nécessités dans la ruelle.
La politesse charitable de saint Martin, oh pardon, Martin, comme l'ours, a une autre portée.

Michel Deluré

La politesse, qualité première mais qui hélas tend à se perdre. Comme l'invoque le philosophe, « c'est un rituel sans Dieu ; un cérémonial sans culte ; une étiquette, mais sans monarque » (Comte-Sponville), mais c'est cependant une qualité essentielle au quotidien et qui en dit long sur ceux qui se dispensent d'en faire usage.

Une simple anecdote savoureuse mais ô combien évocatrice de cette époque où la politesse régresse. Hier, me présentant à la caisse d'un bureau de tabac proche de mon domicile, mon regard fut attiré par une affichette installée près de la caisse. Sur celle-ci figurait l'inscription suivante : « Nous ne servons pas les clients au portable : nous ne voulons pas les déranger ». Belle illustration de l'état de la politesse de nos jours.

Quant à la réaction de FH à votre égard Philippe, elle ne me surprend pas venant de sa part.

caroff

Ne dit-on pas "trop poli pour être honnête" ?
Parlons alors de courtoisie...

Exilé

« À dire vrai, ce thème m'est venu à l'esprit quand ayant envoyé un SMS à François Hollande, j'ai reçu de sa part, quelques minutes après, une réponse aimable sur un sujet qui nous demeurera personnel. » (PB)

Mais aurait-il (ou bien un de ses alter ego) répondu aussi à madame Michu ? 

Aliocha

La politique s'apprend, pas le courage, merci Giuseppe !

Où quand la réelle politesse est de savoir guérir de son obsession, la lutte pour le pouvoir chez l'ancien président qui, du ton badin de toutes les politesses, déclarait qu'il fallait détruire les terroristes, on a vu le résultat au Bataclan.

Il ne s'agit pas ici de jeter la pierre, celle-là même qui donnerait à penser que la femme adultère n'aurait pas péché avec un de ses lapideurs, mais d'avoir capacité à, dessinant sur le sol, ne pas être pris aux mouvements réciproques qui empêchent la prise de conscience en désignant un coupable qui paye pour la faute partagée par tous, d'avoir alors la politesse suprême de se reconnaître aussi coupable que celui qu'on désigne à la vindicte, pour enfin lever les voiles hypocrites et, parfaitement éclairés sur ce qu'on ne sait reconnaître que chez l'autre et qui n'est que l'image de soi-même, accéder à la réalité de notre commune condition de persécuteurs sectaires et dépravés.

La délicate politesse du cœur qui jamais ne s'impose mais toujours propose le modèle intact de la pierre délaissée, le renoncement aux représailles des obsessions jalouses, ouvre le chemin qui à chaque instant se découvre et qu'il nous appartient librement, pas à pas, d'emprunter, le chemin de vérité de la souveraineté, qui est la paix.

La pierre alors se détache des doigts vengeurs, tombe à terre et reste là, inusitée, laissant aux êtres souverains la capacité de se réconcilier par commun accord, reconnaissance mutuelle du seul fondement solide sous les pieds, exemple à notre imitation de l'Exclu qui a su éclairer des lumières de son pardon la duplicité de notre condition, offrant aux humains d'assumer librement, pardonnés comme ils pardonnent, le choix salvifique de son incarnation émancipée des oppressions de toutes les obsessions.

Debout les doux, nous sommes la France libre !

Achille

En cette période d’hystérisation de la vie politique, la politesse est devenue un luxe que ne peuvent s’offrir que ceux qui ne se laissent pas emporter par leurs certitudes et refusent de se laisser influencer par des médias qui profitent de ce genre de situation pour inviter les personnages les plus clivants de notre petit monde de la politique dans le but évident de faire de l’audience. Plus l’invité est excessif, plus il est sollicité.

Ainsi en est-il du monde médiatico-politique totalement aliénant et manipulatoire, avec pour cible première les ados pour qui tout est facile, vu qu’ils n’ont aucun vécu et se laissent facilement manipuler par quelques promesses qui ne seront pas tenues.

On retrouve bien évidemment des gens-là sur les blogs, y compris sur celui-ci, où la politique occupe une large part des billets et surtout sur les réseaux sociaux où l’on peut lire les propos les plus excessifs.
La politesse n’est plus de mise de nos jours où l’agressivité, la perfidie, la jalousie et pour finir la haine, s’étalent au grand jour, sans la moindre honte.

Vamonos

Quoi de plus naturel que de dire bonjour, bonsoir, bonne nuit ? Et pourtant, ces urbanités semblent tomber en désuétude dans notre société qui revendique la modernité jusqu’à l’absurde.

L’être humain a besoin de vivre en société, la solitude est une impasse dangereuse où l’âme s’égare. Nos ancêtres vivaient en tribus, ils chassaient et cueillaient en bandes organisées, hiérarchisées, les membres se complétaient. Ces comportements sont inscrits dans nos gènes, ils constituent nos racines communes.

Si je dis bonjour à quelqu’un et qu’il me répond salut, je comprends immédiatement qu’il n’a pas envie de s’investir dans une relation, il préfère que les choses en restent là, chacun dans son coin, dans ses occupations, ses problèmes.

J’ai rencontré des Russes avec qui j’ai discuté de cela. Ils n’envisagent pas les choses de la même manière, ils ne disent pas bonjour parce qu’ils estiment que c’est hypocrite d’appeler de ses vœux une bonne journée alors qu’ils n’ont aucune envie de souhaiter cela à quelqu’un qu’ils connaissent à peine ou pas du tout. En fait, ils gardent leur chaleur humaine pour leurs proches et ignorent superbement les autres. Quand ils souhaitent un joyeux anniversaire ou une bonne année, c’est un festival de formules de politesse joyeuses et chaleureuses. Je me garderais bien de généraliser à tous les Russes et à tous les communistes, socialiste ou athées mais il me semble qu’il existe une relation de cause à effet.

Mes racines monothéistes continuent de me pousser à donner pour recevoir… peut-être, ou pas du tout.

Quand je dis "bonjour, ça va ?" c’est juste un moyen d’engager la conversation. Je ne veux pas vraiment tout savoir de la dame par exemple, je n’ai pas la curiosité mal placée, mais les us et coutumes sont ainsi dans ma langue française.

Les Anglais engagent la conversation différemment. How are you ? Ils aiment bien entendre « I am good ».

Tout cela n’est que protocole de communication, car les conventions, les règles sont transversales et permettent à des gens de vivre ensemble, ou proches les uns des autres sans nécessairement avoir les mêmes idées, objectifs ou positions sociales. La tendance est malheureusement de provoquer une distanciation, de rester solitaire et sur le qui-vive. Quand une société devient dangereuse, les paranoïaques ont plus de chances de survivre, ou pas.

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