Des idées et des visages...

Il y a mille manières de se tromper ou d'être en désaccord : j'aime, en général, la façon qu'a Marianne de traiter de la liberté d'expression, de la Justice, de la droite et de la gauche.

Sur le plan judiciaire, Laurent Valdiguié est incomparable. Pour les analyses politiques, Hadrien Mathoux est très pertinent.

Récemment j'ai pu lire un texte de Léa Dubois suscitant une réflexion stimulante avec ce titre : "CNews, Valeurs actuelles, FigaroVox... même les "droitards" c'était mieux avant !".

Je ne suis pas enchanté par le terme "droitards" même si je crois percevoir derrière le sarcasme une touche de tendresse...

Je ne crois pas qu'on puisse dire "qu'ils étaient mieux avant". En tout cas, ils étaient plus rares et moins libres. Sans abuser du terme, ils faisaient de la résistance. Ils se heurtaient à un climat qui ne les accueillait pas à esprits ouverts. Il avaient à vaincre une épaisse couche de conformisme qui les faisait systématiquement apparaître pour des provocateurs, des agités. Alors qu'ils se permettaient seulement d'instiller quelques gouttes de dissidence dans un océan largement consensuel. Celui-ci était majoritairement orienté à gauche en vertu de cette absurdité, qui a fait beaucoup de mal, selon laquelle les médias se devaient d'être un contre-pouvoir, avec une propension perverse à ménager les pouvoirs de gauche et à accabler ceux de droite.

Aujourd'hui, si on conteste ces chaînes et ces sites - on pourrait rajouter Causeur -, ils sont aussi "installés" dans le paysage médiatique. Ils ne se contentent plus de jeter quelques piécettes dans le bain de l'information générale, ils participent très directement à l'élaboration de celle-ci, à sa validation ou à sa mise en cause. La démonstration la plus éclatante de leur impact est d'ailleurs la dureté de l'offensive que concurrents et instances de régulation mènent contre eux.

La droite conservatrice médiatique a aujourd'hui son territoire et elle le doit à Vincent Bolloré qui est d'une espèce rare : un milliardaire qui a des idées, du courage et que les attaques incessantes et lassantes contre lui stimulent. Le risque dont elle doit prendre conscience serait de succomber à la tentation de l'entre-soi, au confort de la fausse contradiction, à la facilité des mille nuances de la même pensée. Ce qui aurait pour conséquence de la faire se répéter, de la rendre prévisible et, à force de cultiver un seul registre, de la faire tomber dans ce qui a été insupportable de la part de la gauche médiatique progressiste : un ronron sans intérêt duquel le réel était au moins à moitié exclu.

Il est capital que pour vivifier nous soyons prêts non seulement à tolérer la contradiction mais à la vouloir, en ouvrant de larges fenêtres sur les antagonismes qui pour l'instant demeurent à nos portes, au lieu de venir se proposer avec liberté et audace. Il est clair que tout seuls nous mourrons à petit feu, aussi contents de nous et de nos idées que nous serons !

Rien ne serait pire qu'une partialité qui nous détournerait de considérer le conformisme de droite quand celui de gauche continuerait à nous endormir, à nous indigner !

Cependant, dans cette réplique consacrée aux "droitards" d'aujourd'hui, je dois faire un aveu. Les idées certes ne me sont pas indifférentes. À arbitrer, je me passerais volontiers de celles d'Edwy Plenel pour garder celles d'Alain Finkielkraut ou de Michel Onfray quand il est le contempteur de notre modernité dévoyée. Mais je dois reconnaître qu'elles ne sont pas fondamentales dans l'approche immédiate que j'ai d'un être humain, intellectuel ou non. Ce qui compte d'abord pour moi, c'est le visage. Avant même que le propos de droite, de gauche ou d'ailleurs ait permis un ancrage. Le visage, l'empathie, l'être humain, le lien instinctif qui vous donne envie ou non de poursuivre avec quelqu'un, de commencer l'échange avec un homme ou une femme. C'est toujours peu ou prou la même interrogation : sera-t-il, sera-t-elle un personnage ou une personne ?

C'est vrai pour ceux avec qui j'ai déjà débattu, pour les animateurs de plateau, pour les gloires médiatiques comme pour le commun des mortels.

D'abord le visage puis le mot et, enfin, le lien.

Comments

[Rédigé par : Axelle D]

À propos d'image, je tiens à attirer l'attention sur l'émouvant visage de cette femme, épouse et mère dont le mari adjudant de gendarmerie vient d'être assassiné par un voyou multirécidiviste qui n'a pas hésité à foncer sur le représentant de la loi pour échapper à un contrôle.

Refus d'obtempérer nous dit-on alors qu'il s'agit clairement d'une volonté de tuer.

Bien écouter les propos dignes, réalistes et tellement édifiants de cette veuve qui ne fait qu'exprimer ce que ressent une écrasante majorité de Français compte tenu du laxisme honteux de ceux qui nous gouvernent, une indulgence coupable qui ne date pas d'hier.

Oui il est grand temps de dénoncer et mettre en cause les complices à tous les niveaux de ces innombrables drames qui auraient pu être évités en "simplement" appliquant et faisant respecter la loi, par conséquent en châtiant les nuisibles sans attendre qu'ils récidivent.

https://www.lejdd.fr/societe/la-france-tue-mon-mari-la-femme-du-gendarme-tue-mougins-denonce-le-laxisme-judiciaire-148894

[Rédigé par : Isabelle]

Des idées, des visages et des victimes !

Essonne : un homme sous OQTF écroué après une tentative d’assassinat au cutter d’une femme en pleine rue.

Trois personnes poignardées par des immigrés maghrébins à Barcelone, dans la même journée.

Combien de victimes encore et encore sur l’autel du multiculturalisme imposé. Stop à l’Europe des couteaux et des cutters à présent !

[Rédigé par : revnonausujai]

@ Achille | 15 août 2024 à 10:59
@ Tipaza | 15 août 2024 à 11:40

À part la presse de caniveau, personne n'en a rien à battre de savoir si Castets se prend pour une tondeuse à gazon, joue de la guitare solo ou tente d'apprivoiser un poisson rouge.

En revanche, ses performances professionnelles sont un indicateur fiable de sa valeur et là, on n'est pas déçu, une énarque de compétition, aussi nulle qu'arrogante !

[Rédigé par : Achille]

@ Tipaza | 15 août 2024 à 11:40
« Mieux que les clés du gouvernement, je lui confierais un tête-à-tête d’après-midi. »

Ça ne marchera pas ! Elle est mariée … avec une femme.
À noter qu’elle appelle sa conjointe « sa femme » ce qui veut dire que dans le couple, c’est elle qui fait le mec.
Vous risqueriez d’être très déçu ! 😊

[Rédigé par : Tipaza]

@ Achille | 15 août 2024 à 10:59
« En parlant de visage, vous seriez prêt à confier les clés du gouvernement à une femme qui a ce regard d’exaltée ? »

Ah, nous n’avons pas les mêmes standards !
Je lui trouve un air coquin qui, pour la première fois, me la rend sympathique.
Mieux que les clés du gouvernement, je lui confierais un tête-à-tête d’après-midi.

[Rédigé par : Achille]

En parlant de visage, vous seriez prêt à confier les clés du gouvernement à une femme qui a ce regard d’exaltée ?
Moi non ! D'ailleurs selon un sondage, 58 % des Français n'en veulent pas. Sondage à mon avis sous-évalué...

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

@ Marc Ghinsberg

Il n'y a pas plus méprisable que celui qui profite de l'hospitalité de quelqu'un qu'il méprise, fût-ce dans son blog.

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@ Patrice Charoulet
"mais aussi le président Macron (si admirable pourtant)"

Il n'y a qu'un fonctionnaire à la retraite pour nous infliger ça !
Je me demande si au long d'une carrière de professeur de lettres, il arrive à quelques-uns de donner à leurs élèves la définition d'"Esprit" - es pour est, et pri pour avant - et de leur parler de Prithou et Prithivi, aux sources de notre civilisation.
Au lieu d'en faire de bons athées LGBT qui voteront Macron.

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Aux petits camarades qui parlent d'"extrême droite"

Il n'y a qu'une extrême droite possible : celle de Franco dont le but était de restaurer la monarchie.
Le reste est de la droite plus ou moins gauchisante au fil des démagogies électoralistes. La spiritualité y est comme partout ailleurs totalement absente sauf timidement chez Marion.
On peut bien voter RN rien que pour emm*rder les autres, mais on est très loin de la gloire.

[Rédigé par : Tipaza]

« D'abord le visage puis le mot et, enfin, le lien. » (PB)

Finalement, toutes réflexions faites, le Boss n’exprime pas autre chose, sous une forme plus élaborée, que ce qu’avait dit Talleyrand :
« Méfiez-vous de la première impression, c’est souvent la bonne ! »

Et c’est là qu’on tombe dans le délit de sale gueule qui fait que l’on préfère la face d’ange luciférien de Macron, à la mine souffreteuse, et pourtant porteuse de vérités, de Zemmour.
Au point même que la parole du laid devient inaudible, et c’est par là que la belle conclusion du billet pèche.

[Rédigé par : caroff]

La donne a en effet changé avec l'apparition de médias, Europe 1, CNews, et dans la presse écrite, le JDD, Causeur, qui installent un semblant de rééquilibrage avec la majorité des chaînes ou des journaux (notamment la PQR) qui militent pour une voie unique, celle de la "raison" face aux "extrêmes".

Mais ce gain en liberté d'exprimer des points de vue contraires à la doxa est considéré insupportable par la gauche, par la macronie aussi, qui au plan des libertés publiques hésite entre les sanctions ou la censure définitive comme C8 dont on supprime le canal en 2025.
Je ne regarde quasiment jamais Hanouna, mais je tiens à rappeler qu'il avait organisé des débats très libres au moment de la présidentielle de 2022 qui ont dû irriter le pouvoir et bien sûr la clique des Duhamel, Salamé, Saint-Cricq et C° tous malheureux que leur monopole puisse être disputé !

La reprise de X par Elon Musk apparaît un danger aux yeux des partisans de la censure alors que de mon point de vue, il s'agit d'une entreprise de salubrité publique : pensez que l'on peut apprendre que tel ou tel(le) expert(e) n'est qu'un charlatan grâce aux notes publiées par des contradicteurs. En matière d'écologie par exemple, il est heureux de pouvoir démolir les propos des olibrius d'EELV ou d'experts de cette mouvance stipendiés pour déblatérer des bêtises relayées le plus souvent par le "service public de l'audiovisuel".

C'est aussi grâce à X que des informations indispensables pour comprendre la grave crise économique que traverse l'UE sont disponibles.

C'est bien Thierry Breton qui pense que les citoyens européens sont incapables de démêler le vrai du faux ou d'exercer leur jugeote pour savoir si Trump est le candidat rêvé des Américains !
Orwell a tout écrit, ainsi que Tocqueville sur ce qui nous menace dans nos démocraties, à commencer par la française qui cinq semaines après les élections législatives n'a pas de gouvernement alors que les ministres démissionnaires se croient autorisés à signer des actes règlementaires alors qu'ils ont été élus députés !

"Ce qui compte d'abord pour moi, c'est le visage. Avant même que le propos de droite, de gauche ou d'ailleurs ait permis un ancrage" (PB)

Certes, mais je suis encore plus sensible à la voix des commentateurs (quelle souffrance sur France 2 pendant les JO) ou des éditorialistes. Plus encore que leur plus ou moins belle apparence c'est leur ton et la qualité du français qui m'importent.

Et puis rappelons-nous que Gainsbourg qui n'était pas un premier prix de beauté conquérait les coeurs dès qu'il chantait ou dès qu'il s'exprimait...

[Rédigé par : Exilé]

« Mais je dois reconnaître qu'elles ne sont pas fondamentales dans l'approche immédiate que j'ai d'un être humain, intellectuel ou non. Ce qui compte d'abord pour moi, c'est le visage. » (PB)

Admettons.
Par exemple tout le monde se souvient de la photographie d'Albert Einstein tirant la langue et l'associe inconsciemment à la paternité de la théorie de la relativité qui lui est attribuée, d'ailleurs peut-être à tort.

https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-03-15/voici-lhistoire-meconnue-derriere-la-celebre-photo-dalbert-einstein-tirant-la-langue-d3b8025d-082b-44c1-990c-ec89a4b9db03

Mais qui se souvient de Henri Poincaré qui a formulé le premier le postulat de relativité ?
Pas grand monde, car Poincaré ne savait probablement pas se faire photographier en tirant la langue...

[Rédigé par : bernard]

Ah ce visage !
On lui donnerait le Bon Dieu sans confession.
On lui donnerait Marx sans procès.

[Rédigé par : Robert]

Au fond, j'ai été plutôt désagréablement surpris par l'article de cette Léa Dubois que j'ai découvert en tant qu'abonné à Marianne.
Le terme "droitards" pour qualifier les gens de droite qui animent les médias qu'elle évoque m'a paru inutilement injurieux dans ce monde médiatique grandement monopolisé par la doxa gauchisante qui a quasiment seule pignon sur rue, sur nos ondes comme dans la presse papier.

Si, sur le fond, j'admets aisément sa critique sur la forme de ronron qu'elle dénonce, je réagis plus sur la forme provocatrice qu'elle a choisie et qui au fond la fait rejoindre le camp de ceux qui stigmatisent en permanence la droite. Ce n'est donc qu'un regret que j’émets.

Votre conclusion, Monsieur Bilger : "Ce qui compte d'abord pour moi, c'est le visage. Avant même que le propos de droite, de gauche ou d'ailleurs ait permis un ancrage. Le visage, l'empathie, l'être humain, le lien instinctif qui vous donne envie ou non de poursuivre avec quelqu'un, de commencer l'échange avec un homme ou une femme. C'est toujours peu ou prou la même interrogation : sera-t-il, sera-t-elle un personnage ou une personne ?" offre l'intérêt d'ouvrir la discussion sur un autre sujet.

De fait, la plupart d'entre nous n'avons avec ceux qui s'expriment publiquement dans nos médias qu'une appréciation fondée sur une image, une apparence qui peut se révéler trompeuse, mais qui aussi parfois exprime le fond d'une personnalité.

Je repense à l'instant aux images rapportées de la cérémonie dans laquelle monsieur Macron rend hommage aux forces de l'ordre pour le travail qu'elles ont accompli au profit du bon déroulement des Jeux olympiques. Son attitude, son regard ne traduisaient pas une fierté légitime mais bien plus l'expression d'un orgueil extrême.

En revanche, Serge Hirel ayant évoqué Georges Marchais, j'ai eu l'occasion dans le cadre de mes fonctions professionnelles de le rencontrer il y a une quarantaine d'années dans sa maison privée de Robion, en présence de son gendre. Bien qu'anti-marxiste et donc à l'opposé du PCF, ayant à l'esprit l'image qu'il donnait dans les émissions télévisées, force m'a été de reconnaître la simplicité de la personne en privé et l'excellente qualité de notre entretien.

Je vous rejoins donc, Monsieur Bilger, dans votre conclusion : il ne faut pas se cantonner aux seules impressions renvoyées par les médias, mais tenter de cerner plus au fond la personnalité tant par les écrits, paroles, moralité et attitudes qui renseignent sur la réalité de ce que sont ces hommes et femmes.

[Rédigé par : sylvain]

@ Achille 14 août 2024 à 07:40
"J’ai une photo de moi tout nu à un an qui devrait vous émouvoir"

On veut bien voir à quoi ça ressemble un macronien à un an.

[Rédigé par : Solon]

Il y a du progrès : on est passé de "facho" (tout ce qui n'est pas résolument à gauche) à "droitard", et je ne vois aucune tendresse, même légère, dans ce terme méprisant. Au moins ne contient-il aucune référence pseudo-historique à des temps révolus.

[Rédigé par : sylvain]

Dommage que l'on ne puisse mettre notre photo sur le blog, j’en ai une belle qui illustre bien ce que disent de nous toutes les racailles islamogauchiasseries, c'est à dire que nous sommes des fachos nazis, nous les dits d'extrême droite, j’ai fait un rajout d'enfer, une belle petite moustache carrée sous mon nez et une mèche rebelle comme celle de tonton Adolf ; en arrière-plan, les logos de Civitas, L'Alvarium, Génération Identitaire...

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Exilé | 14 août 2024 à 13:59
« Un des marqueurs de ce totalitarisme est la façon d’étiqueter à « l'extrême droite » quiconque se risque à émettre une opinion ou une critique même relevant du simple bon sens n'allant pas dans le sens de la doxa. »

Ce qui me gêne n’est pas cet étiquetage systématique. Après tout, si les gauchos sont suffisamment tarés pour ne pas percevoir les cinquante nuances de la droite, peu m’importe. Ce qui me gêne et m’exaspère, c’est qu’aujourd’hui, après quarante ans de « cordon sanitaire », ils sont parvenus à leurs fins et ont mis dans la tête des électeurs de droite que « l’extrême droite » est une maladie honteuse, humiliante et contagieuse, dont il faut se prémunir en s’acoquinant avec eux contre le RN.

Pour ma part, quand un coco, un trotsko, un rouge, un socialo, un radsoc ou un écolo tendance woke... et même un macronien version idolâtre, cherchant à m’insulter parce que j’ose combattre leurs doxas, me qualifie d’« extrême droite », ma réponse est toute prête : « D’extrême-droite... oui... et fier de l’être ! ». Il ne sert à rien de se justifier, ni même de s’offusquer, auprès de tels... interlocuteurs (pour rester dans le cadre de la bienséance).

[Rédigé par : Achille]

@ Giuseppe | 14 août 2024 à 11:47

En cette période particulièrement chaude, tant sur le plan météorologique que politique, ça ne peut pas faire de mal ! :)

[Rédigé par : Exilé]

« Celui-ci était majoritairement orienté à gauche en vertu de cette absurdité, qui a fait beaucoup de mal, selon laquelle les médias se devaient d'être un contre-pouvoir, avec une propension perverse à ménager les pouvoirs de gauche et à accabler ceux de droite. » (PB)

En fait de contre-pouvoir, nous en sommes arrivés à une forme de dictature, le pire étant que le terrorisme dit intellectuel qui va de pair se retrouve également ailleurs, comme dans l'enseignement, le monde de la « culture », dans le syndicalisme, etc.

Un des marqueurs de ce totalitarisme est la façon d’étiqueter à « l'extrême droite » quiconque se risque à émettre une opinion ou une critique même relevant du simple bon sens n'allant pas dans le sens de la doxa.

[Rédigé par : Aliocha]

@ Xavier NEBOUT
"Mais au commencement était le Verbe, et cela donc avant même que cela commence.
Alors, le visage, forme de l'âme, serait-il l'image de ce qui précède la pensée avant même qu'elle se traduise en mots puis s'exprime en ces paroles qui forment une relation avec celui auquel elles s'adressent ?"

Alléluia, note maximale !
Comme quoi, quand vous voulez bien...

P.-S. : et merci à Vamonos pour le trouble de l'élection !
Le rire chasse les démons.

[Rédigé par : genau]

Égrenant dans ma pauvre tête des lambeaux du Cid, j'en viens à penser que don Gormas est un gros soudard complètement stupide qui n'a jamais regardé les J.O.. Comment imaginer que cette baderne puisse l'emporter à quatre pas d'ici sur le sémillant épéiste Roro.
Ainsi la souriante Lulu ferraille-t-elle avec Manu sachant qu'elle a déjà épousé Ximena et que Manu a pour soutien la vieille Maugrabine d'Antequara.

Manu dénie, se la joue ferme, avec sans doute l'intention de se parjurer afin de barrer la route de la soldatesque de droite avec une grande quantité de soldats qui, magiquement, disparaissent des tours de guet de l'aile gauche dès qu'on parle du pouvoir.

Chère Lulu, souvenez-vous que le Campeador fut victime d'une flèche assassine venue d'on ne sait où, mais peut-être d'un de ces ignorés qui campent encore sur les rives droites de nos fleuves.

[Rédigé par : Serge HIREL]

@ Achille | 14 août 2024 à 07:40
« J’ai une photo de moi tout nu à un an qui devrait vous émouvoir. »

Pitié ! Nous avons déjà les images pieuses du Prince enfant à vénérer !
https://photo.femmeactuelle.fr/toutes-les-photos-d-enfance-d-emmanuel-macron-22853#emmanuel-macron-petit-garcon-401511

[Rédigé par : Giuseppe]

@ Achille | 14 août 2024 à 07:40

Vous êtes un sacré farceur ! ;) Cela change un peu et envoie un peu de brise fraîche.

[Rédigé par : Serge HIREL]

Si Philippe a parfaitement raison d’alerter les « droitards » - le terme n’a rien de la tendresse ni du respect que contient l’affectueux « grognards » - du risque qu’ils courent de se confiner dans une nouvelle pensée unique, l’importance qu’il attache au visage de ses interlocuteurs m’interroge.

Un cas, extrême : Georges Marchais. Son visage n’avait rien de sympathique, contrairement à celui de son lointain successeur Fabien Roussel, mais son expression, gouailleuse et rude, en faisait un personnage populaire, parfois bonhomme, même si sa pensée était inacceptable. Le prototype de ce qu’on appelle aujourd’hui un « bon client ».

Bon, bien sûr, il y a le cas Mélenchon... que je ne souhaite à personne d’avoir à interroger ou à supporter sur un plateau. Il est laid, vite hargneux, toujours prêt à blesser. Seule sa parfaite connaissance de notre langue lui permet de n’être pas totalement méprisable.

Dans un débat, surtout s’il est télévisé, il est vrai que le visage, ses centaines d’expression possibles, apportent un complément non négligeable au discours et peut conforter ou distendre le lien qui se crée entre les interlocuteurs. Un Gilles-William Goldnadel est plus « recevable » grâce à ses mimiques espiègles qu’un Laurent Joffrin qui, la mine renfrognée, assène ses certitudes à la manière du forgeron qui tape sur le métal. Mais, sur le fond, l’un et l’autre argumentent pareillement et l’esprit critique ne devrait se laisser piéger ni par les facéties ni par les têtes d’enterrement.

Le même phénomène se produit lors d’un entretien destiné à être publié dans un journal papier. Il est des personnages au sourire plus enjôleur que d’autres. Des flatteurs et des pisse-froids... Mais tout cela reste en amont de la publication - le direct TV ou radio change totalement la donne - et le journaliste de presse écrite, qui, lui, ne dialogue pas, mais interroge, a le temps de retrouver ses esprits avant de transcrire et de confier à ses lecteurs les réponses à ses questions et à ses relances. Bien sûr, nul n’est parfait et il arrive que les propos malencontreux d’un arrogant ne soient pas oubliés par charité chrétienne.

Bref, tout ceci pour dire que, contrairement à Philippe, le visage n’est pas pour moi un critère au même titre que l’originalité, la puissance, la finesse et l’argumentation de la pensée. Qui, à l’aune de l’expression du visage, aurait la moindre sympathie pour Éric Zemmour et repousserait François-Xavier Bellamy ?

P.-S. : la proposition d’Achille d’ajouter un trombinoscope au blog me paraît à ranger au rayon que la Macronie connaît bien : celui des fausses bonnes idées...

[Rédigé par : vamonos]

Après avoir vu le visage de Lucie Castets pour la première fois comme la plupart des Français, je l'ai écoutée parce qu'elle a persisté à candidater pour une élection à un poste de ministre sur siège éjectable. Et puis, rapidement, je suis passé à autre chose parce que visiblement, elle a un trouble de l'élection. En politique, cela ne pardonne pas.

[Rédigé par : Tipaza]

« D'abord le visage puis le mot et, enfin, le lien. » (PB)

Vérité de tout temps et pourtant dérangeante dans sa brutale simplicité.

On a trouvé des produits de maquillage dans les tombes des Pharaons, à moins que ce ne soit celles des Pharaonnes (ça se dit en écriture inclusive ?).
Il y a déjà plus de cinq mille ans, le visage était important.
Qui n’a pas vibré à la vue du buste de Néfertiti, le visage le plus parfait qui soit, à mon avis.
Et celui touchant de simplicité de la Dame de Brassempouy datant du Paléolithique supérieur.

Cette vérité est devenue un impératif de communication, et ce qui me dérange, c’est la reconnaissance par un intellectuel de cette vérité qu’il accepte et valorise.

La chirurgie esthétique, le botox enlaidissant et pire que tout le sourire mécanique de certaines femmes politiques.
Avez-vous vu le sourire de Sandrine Rousseau ou de Lucie Castets lorsqu’elles débitent les pires horreurs wokistes, féministes et gauchistes, plus que les propos c’est le sourire artificiel qui me fait bondir.

C’est si beau un sourire naturel, regardez ce qu’en dit un grand poète portugais, Eugénio de Andrade :

« Je crois que ce fut le sourire,
le sourire, lui, qui ouvrit la porte.
C’était un sourire avec beaucoup de lumière
à l’intérieur, il me plaisait
d’y entrer, de me dévêtir, de rester
nu à l’intérieur de ce sourire.
Courir, naviguer, mourir dans ce sourire. »

Heureusement la photo illustrant le billet désapprouve l’extrême valorisation du visage par rapport aux mots.
Car enfin ce sont deux micros qui captent les mots que l’on nous montre et non une bête caméra, encore qu’une caméra avec prise de son en stéréo, je dis pas non. ;-)

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Mais au commencement était le Verbe, et cela donc avant même que cela commence.

Alors, le visage, forme de l'âme, serait-il l'image de ce qui précède la pensée avant même qu'elle se traduise en mots puis s'exprime en ces paroles qui forment une relation avec celui auquel elles s'adressent ?

Je devrais avoir là une bonne note dans la classe de saint Augustin.

[Rédigé par : Achille]

@ Ellen | 13 août 2024 à 23:15
« Et si vous commenciez par vous-même pour donner l'exemple ? »

Pourquoi pas ? Mais je ne sais pas comment il faut faire. Cette possibilité est offerte sur X, c’est plutôt sympa.

À défaut de sa photo plus ou moins récente (*), nous pourrions mettre une photo de notre animal de compagnie, de la moto rutilante dont nous sommes si fier ou toute autre image permettant de situer nos goûts et inclinations dans notre vie personnelle. C’est toujours mieux qu’un médaillon dépersonnalisé.

(*) J’ai une photo de moi tout nu à un an qui devrait vous émouvoir.

[Rédigé par : Serge HIREL]

Bon... Notre hôte ayant soulevé légèrement le couvercle de la boîte de Pandore, osons une critique, surtout adressée à CNews, au nom des Charentais, des Bretons, des Ch’tis, des Alsaciens, des Berrichons et autres peuples installés en douce France. Trop de sujets, trop de débats, trop d’invités sont « parigots ». Trop d’intervenants n’ont qu’une vue atrophiée, un ressenti étriqué, une idée fausse de la « province », certains employant encore ce terme, devenu péjoratif, pour désigner les 539 683 km2 du territoire national qui ne sont pas en Île-de-France.

On ne demande pas l’aumône d’un reportage sur les conséquences d’un retard systématique des trains sur la ligne Trifouillis-les-Oies-La Motte-Beuvron. On souhaite un peu de moins de lamentations sur les chantiers et embouteillages hidalgonesques... Ce qui ferait un peu de place pour saluer nos bourgs et nos villages où l’on vit calmement, sans pour autant être des ploucs... ou des « riens », comme dit l’autre.

En début d’année, les tracteurs étaient omniprésents sur le petit écran : ils tentaient d’assiéger Paris ! Les a-t-on vus, cet été, revenus aux champs, moissonner le blé qui nourrira les Parisiens ? A-t-on réellement pris le pouls de la population de La Rochelle après les exactions commises par les « anti-bassines », alors qu’on tend un micro à tout usager du métro qui se plaint de l’insécurité qui y règne et de sa puanteur ?

Maurice, le coq d’Oléron traîné en justice pour avoir chanté trop tôt le matin, a bien fait rire sur les plateaux TV... mais rien n’a été dit en ces lieux où l’opinion se forge, sur le fait qu’en Charente-Maritime, 110 communes constituant un territoire de 1 400 km2 - soit plus de 10 % de la superficie de l’Île-de-France - ne sont protégées la nuit que par deux ou trois patrouilles de gendarmerie, moins de dix militaires au total...

Trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, cette France des clochers n’obtient la « une » que lors d’un drame, une fusillade à Marseille, un adolescent de 16 ans tué à la sortie d’un bal à Crépol... Mais cette France-là, c’est aussi celle qui compte des pépites parmi ses entreprises, des héros du quotidien parmi ses habitants et des jeunes qui, demain, prendront place parmi nos élites. Pourquoi quasiment les ignorer ?

Amis « parigots », sortez du placard le casque colonial de l’arrière-grand-père et, ainsi protégés, osez franchir le périph, puis l’A86... et vous découvrirez que si Paris est la plus belle capitale du monde, le reste de la France l’égale... Et pas seulement l’île de Ré, devenue le 22e arrondissement (le 21e étant Deauville). Une confidence : pour faire couleur locale, dites « Ré »... C’est ainsi que les Charentais l’appellent...

P.-S. : tout bien réfléchi, cette critique, qui se veut amicale en ce qui concerne CNews, s’adresse aussi à toutes les autres chaînes. Toutes présentent le même tropisme qui semble réduire leur vue à ce qui se découvre du haut de la Tour Eiffel.

[Rédigé par : Tipaza]

@ Achille | 13 août 2024 à 22:16
« En parlant de visage, il serait intéressant de pouvoir afficher sa photo dans le petit médaillon situé à gauche de chaque commentaire. »

À quel âge la photo ?

[Rédigé par : Ellen]

@ Achille | 13 août 2024 à 22:16

Ce n'est pas une bonne idée. Une photo dans un médaillon affiché sur ce blog en lien avec le pseudo ? Vous n'y pensez pas sérieusement. Pour s'amuser, certains désireux de rester anonymes pourraient très bien poster leur photo à l'époque où ils étaient jeunes et mignons. Et si vous commenciez par vous-même pour donner l'exemple ?

[Rédigé par : Bob]

Monsieur Bilger vit son petit bonhomme de chemin dans sa bulle du centre parisien, avec ses petits soucis du centre parisien où le monde n'existe que de loin, par ouï-dire de plateau TV et donc déformé par ses semblables.
"Oh mon dieu, une tâcheronne de Marianne a parlé de droitards"... Fascinant.

Des choses graves se passent dans le monde comme par exemple Trump qui a réchappé à deux centimètres près d'une balle dans la tête et qui a poussé la chef du service de sécurité US à démissionner plutôt qu'admettre que l'État profond ricain a essayé de se débarrasser de lui.
Kamala Harris qui n'accorde aucune interview depuis trois semaines, même à des médias démocrates, par peur qu'elle dise une fois de plus des bêtises vu qu'elle est totalement stupide.
Biden qui passe ses semaines à la plage ; donc qui dirige les USA, la première puissance du monde ?
La guerre en Ukraine, pfff, c'est du réchauffé. Qui s'en soucie encore ? Je croyais même que c'était fini.
Israël, Gaza, l'Iran et une possible escalade du conflit, pfff, tout ça c'est loin des Deux Magots de Saint-Germain-des-Prés.
Mais ce qui turlupine Monsieur Bilger en ce moment, après les J.O. "panem et circences", c'est la vision des médias de gauche sur la droite...
Ça montre une certaine vision du monde à défaut d'être certaine.

[Rédigé par : Achille]

« Le visage, l'empathie, l'être humain, le lien instinctif qui vous donne envie ou non de poursuivre avec quelqu'un, de commencer l'échange avec un homme ou une femme. » (PB)

En parlant de visage, il serait intéressant de pouvoir afficher sa photo dans le petit médaillon situé à gauche de chaque commentaire. Cela créerait un peu de convivialité entre les intervenants, tout en gardant son pseudo pour ceux qui le souhaitent, bien sûr !
Cela doit être possible techniquement.

[Rédigé par : Claude Luçon]

D'abord le visage puis le mot, le lien et, enfin... l'IA :)

[Rédigé par : Patrice Charoulet]

Vincent Bolloré est un milliardaire peu banal. Il a décidé de s'offrir Canal Plus, CNews, C8, le (nouveau) JDD (en changeant les journalistes), Paris Match, et diverses maisons d'édition. Partout il recrute des salariés qui favorisent l'extrême droite en dézinguant non seulement la gauche, l'extrême gauche (cela peut se comprendre quand on est milliardaire), mais aussi le président Macron (si admirable pourtant), son gouvernement et ses partisans. C'est méthodique et de grande ampleur. Le but est l'élection de Le Pen fille à la prochaine présidentielle, qui se fera, implacablement. Je ne suis pas, moi, l'un de ses salariés et vois les choses comme elles sont.

[Rédigé par : Marc Ghinsberg]

« Celui-ci était majoritairement orienté à gauche en vertu de cette absurdité, qui a fait beaucoup de mal, selon laquelle les médias se devaient d'être un contre-pouvoir, avec une propension perverse à ménager les pouvoirs de gauche et à accabler ceux de droite » (PB)

Il me semble, cher Philippe, que vous tombez dans un cliché éculé. Jamais les médias, de toutes tendances, n’ont été aussi critiques à l’égard du pouvoir que sous la présidence de François Hollande.

Pour le reste, votre mise en garde contre le danger de l’entre-soi qui guette vos amis de droite est bienvenue.