Par provocation, tant par écrit qu'oralement, il m'est arrivé à plusieurs reprises de soutenir que deux ministères pourraient être supprimés parce que leur bureaucratie et leur inefficacité les rendent plus nuisibles qu'utiles : ceux de la Justice et de la Culture. Parce que l'élan et la liberté inventifs des pratiques du pays pallieraient aisément leur disparition. Au-delà de la saillie, j'étais persuadé qu'il y avait dans cette idée quelque chose à creuser. Je n'imaginais pas qu'un jour, à cause de la dissolution et de la procrastination due aux Jeux olympiques, on pourrait légitimement s'interroger sur l'importance ou non d'un pouvoir réduit à la gestion des affaires courantes.
Je ne crois pas qu'Eric Dupond-Moretti, en ayant jugé il y a quelques semaines cette période politique "passionnante", l'appréhendait de la même manière que moi. Il ne songeait probablement pas à sa propre éradication ès qualités ! Alors que durant les JO, la justice s'est modernisée sans lui ! (Le Figaro)
Je ne méconnais pas combien la situation des ministres doit être inconfortable en ce temps de vacances mais aussi d'attente et de tension qui les laisse totalement incertains de leur futur.
Il n'empêche que de cette séquence démocratique si singulière - on dirait le pays politiquement à l'arrêt -, sans tomber dans la dérision m'est-il permis de tirer un enseignement un peu déprimant pour notre République et la sophistication de son organisation ? si les ministres avaient été en charge et en plein exercice, la France se porterait-elle mieux ? Considérer qu'aujourd'hui elle ne s'est pas radicalement dégradée avec des ministres vacants pourrait-il nous conduire à ne pas toujours tout attendre du pouvoir, avec cette incroyable naïveté française qui laisse espérer que chaque changement de gouvernement créera un choc positif et sortira comme par magie notre nation de ses difficultés et de sa régression ?
J'entends bien que, pendant que les ministres avaient l'arme au pied, l'administration immuable, consciencieuse et impartiale continuait à travailler et faisait tenir le pays en attendant le moment où le cours d'avant reprendrait son empire.
Philippe Bas avait conseillé au président de ne pas "ajouter de la procrastination à la dissolution" (Le Monde). Sa recommandation, à l'évidence, ne sera pas suivie puisque, si on en croit le JDD, le Premier ministre devrait être choisi après le 15 août et le gouvernement constitué à la fin du même mois.
Dans tous les cas il est très dangereux de laisser perdurer cette zone imprécise et floue : elle risque d'aggraver le sentiment de défiance du citoyen à l'égard de la vie politique et de ceux qui détiennent le pouvoir.
Il ne faudrait pas que l'opinion dominante s'accordât sur ce constat que si les ministres n'existaient pas, il conviendrait de ne pas les inventer.
@ Robert Marchenoir
Trump est un menteur qui ne fait que mentir, matamore dans un pays qui voue un culte aux armes, flattant l'ego de nombre de ses compatriotes, dans un pays profondément divisé, communautés, wokisme et tout ce qui va avec. C'est un pays fatigué et parfois hagard.
Rédigé par : Giuseppe | 17 août 2024 à 09:57
@ Giuseppe | 15 août 2024 à 12:04
"À propos du Cinglé et de l'entretien Trump-Musk qui valait son poids de pistaches. Il a notamment raconté comment il avait essayé de dissuader le chef du Kremlin d’attaquer l’Ukraine : 'Mais je lui ai dit : ne le fais pas. Tu ne peux pas le faire, Vladimir'. Et comme on le voit, le Cinglé l'a écouté."
Oui, c'est une bonne remarque. Le contexte est le suivant : Trump tente de convaincre les Américains que s'il était élu, il mettrait fin immédiatement à la guerre en Ukraine. Et que s'il avait été au pouvoir au moment de l'invasion, celle-ci n'aurait jamais eu lieu.
À ceci près que si ses propos reflètent la vérité (ce que l'on ignore), cela tendrait à prouver le contraire.
À quel moment aurait-il "dit" cela à Poutine ? L'invasion de l'Ukraine date de 2014, et non de 2022. Entre 2017 et 2021, Donald Trump était président des États-Unis, et pourtant la Russie a mené la guerre en Ukraine pendant tout ce temps, et toutes les négociations de paix ont échoué.
Si, comme le prétend Trump, Poutine est si impressionné par sa prodigieuse personnalité qu'il lui obéit au doigt et à l'oeil, comment se fait-il qu'il n'ait pas réussi à imposer la paix lorsqu'il était au pouvoir ?
Le problème de Trump, c'est qu'il raconte n'importe quoi. Il a un rapport très, très lointain avec la vérité.
Maintenant, il promet de procéder à une expulsion massive des immigrés illégaux, et de baisser radicalement la dépense publique à la manière de Javier Milei en Argentine. Ce qui serait une bonne chose. Mais pourquoi ne l'a-t-il pas fait lorsqu'il était président ?
Sa politique a été protectionniste et interventionniste, à la Maison Blanche, pas libérale. Et il a échoué à construire le "mur", promesse numéro un sur laquelle il a été élu. Seule une partie de la frontière a été protégée, et encore : il s'agit essentiellement d'endroits où existait déjà une clôture moins importante.
D'après l'un de ses proches collaborateurs qui s'est retourné contre lui depuis, ce n'est même pas que Trump ment : c'est qu'il ne comprend pas le concept de vérité.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 août 2024 à 22:28
Ainsi donc notre Assemblée nationale est composée de trois tiers :
- Le Nouveau Front populaire (LFI, écolos, PC et les PS félons.
- La droite réactionnaire : RN et les micro-partis de Zemmour, Philippot, Dupont-Aignan, Asselineau.
- Un groupe d'élus plutôt enclins à rejoindre la Macronie : le PS légaliste (*), le centre mou (Bayrou, Morin) et les LR qui ont refusé de rejoindre Ciotti et le RN.
Je rajouterai un autre tiers qui est peut-être le plus important : les Français qui s’abstiennent régulièrement lors des élections présidentielles, législatives, européennes et autres, vu qu'ils ne croient plus en aucun parti.
Bon, je sais ça fait quatre tiers, comme la recette du picon-citron-curaçao de César. Mais on aurait tort de négliger ce dernier tiers qui constitue ce qu'on appelle la "variable d'ajustement".
(*) qui a donc refusé de signer l’alliance scélérate avec LFI et les écolos.
Rédigé par : Achille | 15 août 2024 à 13:13
À propos du Cinglé et de l'entretien Trump-Musk qui valait son poids de pistaches.
Il a notamment raconté comment il avait essayé de dissuader le chef du Kremlin d’attaquer l’Ukraine : "Mais je lui ai dit : ne le fais pas. Tu ne peux pas le faire, Vladimir".
Et comme on le voit, le Cinglé l'a écouté. Autant que le frappadingue de la Corée du Nord. Grand moment de rire. On a les nôtres aussi alors on ne se moque pas trop.
Peut-on se passer de ces oiseaux ?
Rédigé par : Giuseppe | 15 août 2024 à 12:04
Serge Hirel a ôté ses gants pour se les mettre sur les yeux et rêver que son candidat, Zemmour puisqu'il ne s'en souvient plus, a obtenu le score de 1 % aux législatives, et continuer à prendre le président de la Ve République pour le président du conseil de la IVe.
Bien entendu, souligner ce déni des souhaits et des intérêts des Français, qui ne sauront trouver une majorité que par la conciliation, comme leurs représentants le font au parlement européen pour 74 à 81 % des lois ou pour ensemble avoir su organiser le succès formidable des JO, est une hallucination,
Macron un dictateur pour avoir donné parole au peuple, dont la sanction indique aux charcutiers traiteurs qu'il serait temps de ne plus travailler que pour leur boutique électorale, mais pour l'intérêt du pays et le "En même temps" du consensus quand, enfin désaccoutumé de la désignation de bouc émissaire, Europe, étrangers, minorités de tout acabit, salauds de pauvres ou p.... de riches, il saura enfin faire face à sa réalité de vieille nation impériale défaite qui a l'occasion d'inventer au niveau européen les garanties de la paix.
L'illusion est un psychotrope puissant et la vérité son antidote, notre ami a toute latitude de préférer l'alternative de celle qui voudrait devenir cheffe des armées à titre honorifique, plutôt que de faire face à la réalité et renoncer à sa dope de toxico qui n'a rien d'autre à proposer que son prince à décapiter pour continuer à rêver que c'est lui le roi, ou son représentant en saucisse frelatée, et qu'il pourrait imposer à la majorité sa minuscule minorité.
L'heure de la désintoxication a sonné.
Rédigé par : Aliocha | 15 août 2024 à 07:53
@ Serge HIREL | 14 août 2024 à 16:00
Trois blocs, et des sous-blocs, les cabochards de Français n'aspirent qu'à des compromis puisqu'ils sont divisés, comme presque partout en Europe où cette forme s'est imposée. En France cela va plomber les comptes, au fond tout le monde ou presque s'en fiche, un peu plus un peu moins... Depuis le temps cela se saurait si on voulait amaigrir la dette. Et c'est ainsi que Grand Dadais argentier devant l'éternel retournera à ses bouquins de hall de gare.
Apparemment les citoyens se contentent très bien de la position confortable dans laquelle ils vivent actuellement, les démissionnaires gouvernent, on est déjà dans le compromis, c'est aujourd'hui accepté. Et puis ils savent qu'un "pacte" va tomber pour continuer avec les mêmes, ainsi le compromis ira un peu plus loin, la méthode chinoise dans toute sa splendeur... Vous savez comment il faut faire pour voler un objet avec cette méthode ? Un autre jour...
Il va falloir mettre la main à la poche et faire claquer les impôts et taxes pour satisfaire un moteur qui a le vilebrequin qui grince et la soupape qui se dilate. Et puis ce sera la bonne occasion de remettre en place des prélèvements, on tirera la chasse sur le passé, l'efficacité ne compte pas, n'a jamais compté.
Tout le monde réclame plus, toujours plus et rien ne marche. Alors on peut dire que tout va bien quand rien ne marche et que le niveau des flotteurs de la dette ne fait que monter. Nous sommes des champions des tonneaux des Danaïdes, la traitement de la Seine a coûté un milliard et quelques centaines de millions, dans quelque temps tout le monde sera passé à autre chose.
Ainsi l'usine à gaz mise en place rouillera de sa plus belle rouille, on pourra en faire un musée, le musée de l'Inutile, le miracle de l'apparence de l'acier Corten à la mode, appliqué à tous ces tuyaux qui pompaient, pompaient, pompaient... Surtout notre pognon pour un caprice de plus. Vous m'enverrez les photos des naïades en monokini, pour me faire mentir, plonger dans ce futur bouillon de culture qui reviendra à son état naturel.
Plouf ! J'ai mis la combinaison, pas fou le type, j'ai la peau fragile.
Rédigé par : Giuseppe | 14 août 2024 à 21:32
@ Aliocha | 14 août 2024 à 03:56
J’ai un grave problème dès la première ligne de votre adresse aussi hallucinée que d’habitude. « Votre candidat »...
Mais quel est donc ce candidat que vous avez identifié sous ma prose alors qu’elle n’est que le reflet d’une réflexion personnelle ? Dites-le moi... J’ai hâte de l’apprendre.
Quant au reste, pour y répondre globalement et sans mettre de gants, voici mon opinion, résumée en trois points :
- Macron a été mis en minorité non pas trois fois (9 juin, 30 juin et 7 juillet 2024), mais cinq fois. Il faut ajouter aux fiascos de 2024, ceux des deux tours des législatives de 2022.
- Dans une grande démocratie, le Président battu se retire dès sa première défaite, sans chercher à rétablir son autorité par des biais qui ne respectent pas la décision du peuple.
- La France, pour rester la France, doit conserver l’entièreté de sa souveraineté et rétablir la suprématie de sa Constitution. Toute autre règle doit être inférieure à notre texte suprême. Ce qui n’interdit pas sa présence au sein de l’Union européenne (à condition que Maastricht et Lisbonne soit relus sous l’angle de la souveraineté des États-membres) et dans d’autres instances internationales (à condition que celles-ci ne lui imposent rien qui soit contraire aux souhaits et aux intérêts des Français).
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@ Giuseppe | 14 août 2024 à 10:22
« ...les citoyens ont voté par deux fois, ils ont tranché, ils veulent des gouvernants à l'allemande »
De quelles urnes sortez-vous cela ? Vous confondez l’expression libre du peuple français, qui, au premier tour, en allant voter ailleurs, a éliminé la Macronie ; son vote du second tour, qui, bien que beaucoup plus contraint par une manœuvre politicienne qui n’honore pas ceux qui l’ont échafaudée, a confirmé à Jupiter qu’il avait perdu la main, et les gesticulations de celui-ci pour tenter de la retrouver en s’imaginant porté par une improbable coalition de partis qui s’opposent depuis des dizaines d’années...
Sa Constitution, ses institutions, son histoire, ses mœurs politiques ne font pas de la France une sœur jumelle de la République fédérale, qui, d’ailleurs, ces jours-ci, goûte aux joies des impasses dans lesquelles son habitude des coalitions l’a entraînée, en particulier son abandon de l’énergie nucléaire, dû à une lumineuse alliance de la CDU et des Verts...
Quant à « Jordy », il n’a pas le temps de faire des discours inutiles pour alimenter votre verve critique. Il est trop occupé à compter les nouvelles voix qui lui tombent du ciel après les divers orages déclenchés par un Président qui, de plus, va bientôt tomber du petit nuage sur lequel il s’était installé pendant les J.O..
Rédigé par : Serge HIREL | 14 août 2024 à 16:00
Il ne manquerait plus qu'elle ! La Grande Bourgeoise Pécresse inconnue au-delà des remparts de son petit royaume serait pressentie pour être la nouvelle Premier ministre ? Après la raclée reçue à la présidentielle on pourrait comprendre que les citoyens électeurs se mettent en colère, elle ne représente qu'elle-même et le côté désastreux de son apparence gestuelle.
Les Français en général ont voté pour ne plus voir ces rentiers de la politique qui nous ont menés au désastre et à une fuite en avant économique. Comme dit mon voisin, "Ils valent pas un clou et en plus ils nous coûtent une blinde".
Cazeneuve aussi, il ne manquerait plus que lui, tout le monde en a soupé du PS, les citoyens ont voté par deux fois, ils ont tranché, ils veulent des gouvernants à l'allemande, où presque partout en Europe un État démocratique moderne pratique le compromis... Quoique chez nous, pays de cabochards, collaborationniste en 40, on n'a pas fini de rire. Jordy où es-tu ? On ne t'entend plus. Et peu à peu on s'étire jusqu'à la future présidentielle.
Rédigé par : Giuseppe | 14 août 2024 à 10:22
@ Serge HIREL
Vous êtes une IVe République à vous tout seul, à vouloir imposer les vues de votre candidat, mousse médiatique bolloréenne de saucisse frelatée qui s'est vu rejoindre les scores bientôt négatifs de tous ceux qui n'ont à proposer que la guerre civile, au lieu d’accéder au consensus indispensable à la survie du pays, où les menteurs pathologiques qui, quand leur démagogie se voit sombrer aux ratonnades anglaises comme à la légalisation italienne des migrants dont nous avons besoin pour fonctionner, tout à coup en appellent à l'Europe qu'ils accablaient de tous les maux pour rétablir la puissance de l’État qu'ils ont tout fait pour détruire, prônant la tronçonneuse argentine comme seul garant ultra-libéral de la paix civile, et le conseil des molosses pour justifier leur désir de dévoration.
Non !
Nous sommes bien en Ve République et il est heureux que l'élu, qui a hérité du pouvoir qu'on connaît, ait assez de lucidité pour en appeler à ceux à qui il reste encore un peu de raison en France pour résister à cet effondrement mental des opinions occidentales, pour travailler en Européens à l'établissement démocratique du souverain bien qui est la paix et que l'héritage du vieux continent est seul à même de formuler, ayant déjà éprouvé la chute impériale et l'incapacité à savoir borner les désirs de domination, que tous les émergents imitent, n'ayant pour horizon que le même échec épouvantable de ceux qui n'ont que le fantasme de leur supériorité à opposer aux fantasmes de supériorité, qui ne sont que le symptôme d'une incapacité à envisager la réalité des humains et ne promettent que la destruction.
Reste la conciliation en vue de la réconciliation, fondement de la survie des nations européennes et de la politique de Macron.
On a le droit d'en rester au Brexit des tabloïds et à la saucisse céniousiste de tous les Zemmour argentins, on rejoint les anthropophages leukophobes qu'on prétend combattre, complice inconscient de la chute de la civilisation occidentale, manipulé par les destructeurs de démocratie.
Rédigé par : Aliocha | 14 août 2024 à 03:56
@ Tipaza | 13 août 2024 à 23:17
Jusqu’à maintenant, lors des cohabitations, le Premier ministre disposait d’une majorité absolue à l’Assemblée. Quoi qu’il advienne, ce ne sera pas le cas cette fois et, pour survivre, le locataire de Matignon devra forger une coalition de bric et de broc, tout aussi fragile que celles qui ont conduit la IVe République à sa perte.
Dans une telle configuration, il me semble osé de tenter un parallèle entre un tel gouvernement, sans cesse menacé de censure et réduit à multiplier les compromis, y compris avec le Président lui-même, et ceux de Chirac, de Balladur et de Jospin sous les présidences de Mitterrand et de Chirac.
Nous sommes bel et bien en IVe République... avec, en plus, cette fois, un Président qui peut semer la pagaille...
Rédigé par : Serge HIREL | 14 août 2024 à 00:34
@ Serge HIREL | 13 août 2024 à 11:03
‘’Bref, vous préconisez le retour à la IVe République »
Pas du tout, vous faites un contresens sur mon dernier paragraphe, qui était mi-sincère mi-ironique.
Je vous rappelle qu’il y a eu des périodes de cohabitation avec Mitterrand et Chirac pendant lesquelles le gouvernement a présenté devant l’Assemblée son projet qui n’était pas la réplique du projet présidentiel.
Inutile de faire référence à la IVe.
Quant à renvoyer Macron aux oubliettes de l’inutile, en lui faisant non pas inaugurer les chrysanthèmes, mais « poutounéger » les sportifs comme on dit dans le Midi toulousain, c’était une moquerie bien méritée par sa vulgarité de comportement.
Rédigé par : Tipaza | 13 août 2024 à 23:17
@ Robert Marchenoir | 13 août 2024 à 18:17
« ...cela montre qu'un autre monde est possible et qu'on peut conclure des accords entre bords opposés. »
Vous oubliez deux petits détails qui expliquent le rapprochement du travailliste et de la « néo-fasciste ». L’un et l’autre sont pragmatiques et, aux affaires, ont rangé leurs arguments électoraux au profit d’une gestion saine de leurs pays respectifs. L’un et l’autre sont confrontés aux mêmes formidables assauts de l’immigration clandestine. La France également, me direz-vous... Mais la France, elle, pour l’instant, a choisi le laisser-faire... et ses conséquences.
Notez aussi que la Grande-Bretagne n’étant pas « européenne », Bruxelles n’a pas eu l’occasion de mettre son nez dans ce dossier... Si, si, chaque État-membre de l’UE peut encore faire montre, de temps à autre, d’un peu de souveraineté.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 août 2024 à 19:36
Et paf ! Ce 12 août, en proposant son « Plan d’Action pour les Français (PAF) », le jeune et futé toujours Premier ministre (démissionnaire) et, « en même temps », chef de groupe politique à l’Assemblée, a fait rentrer de plain-pied la France dans le « régime des partis » que la Ve République combattait avec succès depuis 66 ans.
En raison de la situation inextricable provoquée par une foucade désastreuse de son chef, on pourrait presque l’absoudre de ce péché capital - le retour à la IVe République - s’il n’avait pas ajouté à celui-ci la circonstance aggravante d’exclure de tout pouvoir exécutif deux partis, le RN et LFI, qui, excusez du peu, ont rassemblé au moins 13 millions de voix, soit près de la moitié des votants, lors du second tour des élections législatives anticipées !
Et ce, sous le prétexte fallacieux que ces deux partis ne seraient pas républicains. S’ils ne l’étaient réellement pas, comment se fait-il que le Président, garant suprême de notre régime républicain, n’ait pas pris voici longtemps la décision qui s’imposait : les dissoudre ?
Il est aussi bien difficile de faire croire, en pointant quelques excités qui, effectivement, pourraient ne plus être républicains, que 13 millions de Français ne le sont pas eux non plus...
Le toujours jeune et toujours futé Gabriel - plutôt démissionné que démissionnaire - dit vouloir « surmonter les désaccords (...) sans effacer nos différences et nos désaccords sur six chantiers prioritaires ».
Paroles de paix, main tendue... Mais qui a mis le souk dans ces six « chantiers » si ce n’est la Macronie ?! Et voici le pyromane qui se fait pompier et oublie que la majorité des Français, par trois fois, a exprimé son désaccord avec celle-ci.
Et il faut être archange pour croire que, par un coup de baguette magique - Jupiter a été privé de la foudre -, le PC va s’acoquiner avec LR et le PS, qui doit d’abord rompre sa liaison avec LFI, tomber en amour avec les députés téléguidés par le Château. Une telle proposition méconnaît la sincérité des convictions des uns et des autres, sinon celle des chefs à plumes, dont il est permis parfois de douter, du moins celle de leurs électeurs... qui sauront le faire savoir.
Bref, le « PAF Attal », après avoir fait « paf », risque fort de faire « plouf »... À moins qu’il ne s’agisse d’une savante manœuvre pour coller sur le dos des oppositions - droite et gauche - la responsabilité de l’impossibilité de constituer un gouvernement politique digne de ce nom. Il est difficile de croire qu’avant de sortir cette carte de son jeu, Attal n’a pas pris quelques contacts avec ses pairs. S’ils avaient été fructueux avec la droite et la gauche, cette proposition aurait pris l’allure d’une annonce commune. Il s’agit donc soit de tordre le bras à un récalcitrant, soit, après un double refus, de tenter le tout pour le tout face aux Français.
L’échec constaté, la Macronie et son chef, l'un et l'autre en perdition, passeront au plan B : un gouvernement technique nommé et cornaqué par le Château, qui apparaîtrait comme la dernière chance d’éviter l’anarchie. Ce qui le protégerait quelque peu d’une Assemblée nationale bien décidée à renverser tout gouvernement politique, qui, quelle que soit sa composition, serait minoritaire.
Dans ce cas, le Prince tirerait son épingle du jeu et, pour quelques mois, retrouverait ses horloges. C’est probablement le seul but de cette manœuvre osée... et bien peu républicaine.
P.-S. : je ne crois pas un seul instant qu’Attal ait rompu tout lien avec Macron et qu’il agisse pour son propre compte. La suite de sa carrière reste étroitement liée au sort du Président, auquel il doit tout.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 août 2024 à 19:14
Puisqu'il est question de coalition introuvable, je signale que Keir Starmer, le Premier ministre britannique de gauche, vient de se mettre d'accord avec Giorgia Meloni, son homologue italien d'esstrêm'drouâte, pour réclamer la réorientation d'Europol sur la lutte contre l'immigration illégale.
Or, Keir Starmer est violemment critiqué, dans son pays, pour avoir protégé les immigrants délinquants au détriment des indigènes, lors des récentes émeutes suscitées par le meurtre d'enfants commis par un garçon africain.
Je n'ai pas une confiance exagérée dans la posture anti-immigrationniste de Keir Starmer, mais enfin, cela montre qu'un autre monde est possible et qu'on peut conclure des accords entre bords opposés.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 août 2024 à 18:17
@ Tipaza | 13 août 2024 à 06:17
Vous avez parfaitement expliqué pourquoi nous pouvons nous passer de ministres.
Mais si M. Macron tient absolument à nous en sortir un de sa manche et lui donner le premier rôle, qu'il le prévienne gentiment qu'il évite de faire en sorte qu'une de ses premières déclarations consiste à annoncer une hausse des impôts ou une attaque sur l'épargne, surtout après les folles dépenses olympiques que l'on sait et qui font un peu désordre, du moins s'il tient à ne pas se faire rouler dans le goudron et dans les plumes, au moins de façon virtuelle.
Les Français ne sont pas tous idiots et savent très bien qu'en dépit des gens présumés compétents qui ont eu accès aux commandes du char de l’État (celui qui navigue sur un volcan), la situation de la dette publique de la France est catastrophique mais ils auraient du mal à accepter sans renâcler qu'un État irresponsable recoure à cette solution de facilité sans seulement avoir fait le ménage dans les multiples cas d'une gabegie ne faisant que prospérer à force de n'avoir jamais été combattue.
Et pour montrer l'exemple, un nouveau gouvernement se devrait d'être réduit à une taille minimale et après avoir rogné sur les budgets de fonctionnement de façon draconienne.
Rédigé par : Exilé | 13 août 2024 à 17:47
Nous pouvons nous passer des branquignoles spécialistes de la com' et ils sont légion. Ils passent leur temps à bavasser de manière stérile.
Pendant ce temps-là, l'islamisme se propage sans aucun complexe et en toute impunité en France, au Royaume-Unislamique, au Canada et peut-être bientôt aux USA si Kamala Harris a le malheur de gagner les futures élections.
Les problèmes de fond ne sont pas pris en compte et aucunement résolus.
L'ignominie a le vent en poupe !
« Vol au-dessus des viols de Blanches de l’Angleterre jusqu’aux kibboutz : les viols et assassinats des milliers de petites Anglaises de la classe ouvrière de Grande-Bretagne comme les viols et assassinats des filles et femme des kibboutz se sont heurtés aux mêmes dénis des prétendues féministes.
Derrière cette indifférence, le même racisme. Les Anglaises comme les Israéliennes sont regardées comme blanches donc privilégiées tandis que leurs violeurs pakistanais ou arabes ne sont pas des Blancs dominants mais dans l’inconscient gauchiste tourmenté, des dominés impossibles à détester. Voilà pourquoi les Anglais se rebiffent et les juifs n’accepteront pas d’être à nouveau victimes de l’idéologie en folie. » G-W Goldnadel
Rédigé par : Isabelle | 13 août 2024 à 14:04
Ce qui manque à ce président, vous savez, le petit capricieux à talonnettes, hormis son humanité défaillante et son narcissisme surdimensionné, c'est une idée de là ou il souhaite emmener ce pays. Il agit par foucade. La dissolution en était une. Pas de conséquences, ce qu'il critique, déteste parce que pas lui, tient fort heureusement la baraque... l'État profond.
C'est un orgueilleux. Il pourrait bloguer... suivez mon regard, avantageusement.
Rédigé par : Jérôme | 13 août 2024 à 12:43
Bonjour,
J’ai bien aimé le titre de ce billet, ma réponse sans vous lire a été immédiate : OUI.
Cela fait une éternité, depuis l’avènement du divin traité de Maastricht, que je soutiens l’idée que nous n’avons plus besoin de ministres, seuls de hauts fonctionnaires pouvant donner des ordres à notre administration sont nécessaires.
L’adoption de ce traité a fait perdre aux pays signataires pratiquement toute indépendance politique. Les décisions que nous prenons doivent être conformes à la règlementation européenne sous peine de les voir remises en cause.
Il n’y a donc plus d’espace pour la décision politique au sens noble du terme, tous ces braves gens n'étant là que pour servir la soupe de la commission devant les médias.
Pour finir, j’ajoute que cette idée de suppression des ministres a été évoquée sur à peu près toutes les ondes de radio et télé, par de nombreux politologues, au sortir de la dissolution, puisqu'à ce jour aucun bloc ne peut fournir de Premier ministre indiscutable.
Il n’est d’ailleurs toujours pas exclu que notre président ne fasse pas ce choix, à ce jour tout est possible.
Rédigé par : alain | 13 août 2024 à 12:24
Comment est-il possible d'imaginer que la gauche qui fait 9 millions de voix et moins de 190 députés puisse gouverner !
Tout simplement par crapulerie politique, alliances mafieuses de tous les partis rebuts de la fange sociale islamogauchiste woke anti-France, un assemblage de crapauds serpents scorpions vénéneux de minorités hypers dangereuses qui ont pris le pouvoir dans les institutions, les médias, la culture, le service public et l’associatif.
Le pays est à droite. Sans le tripatouillage du pseudo-front républicain, le RN serait presque à 250 députés.
La gauche ne l'a pas compris. Elle est dans le déni complet.
Que la gauche gouverne, elle sera de suite renversée au vote du budget.
La gauche rêve du Venezuela, pas les Français, dont beaucoup se sentant trahis et cocufiés par cette propagande anti-RN fantasmée jurèrent mais un peu tard qu’on ne les y reprendrait plus.
Rédigé par : sylvain | 13 août 2024 à 11:13
@ sylvain | 13 août 2024 à 08:07
Même si je ne partage pas totalement votre certitude que l’enthousiasme tricolore suscité par les J.O. sont « un clin d’œil au RN », il est permis de s’interroger sur le rapport entre cette vague cocardière et celles, spectaculaires, survenues les 9 juin, 30 juin et 7 juillet sur le plan politique.
Par ailleurs, il convient de relativiser cet élan « parisien » en constatant que « la France profonde » est restée nettement plus calme...
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@ Tipaza | 13 août 2024 à 06:17
Bref, vous préconisez le retour à la IVe République... et de ses ministres qui, bien que membres d’une coalition, n’obéissaient qu’aux injonctions de leurs partis. On sait dans quelle impasse la France s’était alors fourrée. Cette fois, il n’y aurait pas de de Gaulle pour balayer la chienlit. Ce sont les technocrates de Bruxelles et nos partenaires européens qui y mettraient fin en plaçant Paris sous tutelle.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 août 2024 à 11:03
Vous voulez des ministres, des vrais, alors il faut piocher parmi les députés du RN, le premier parti de France, des gens propres, polis, qui ont une belle allure, une tenue correcte de rigueur et ne répondent jamais aux grossiers et vulgaires fachos gauchistes pouilleux de la ligue nauséabonde d'en face.
D'ailleurs, en signe prémonitoire, ces JO sont un très beau clin d'oeil au RN.
Un véritable Rassemblement National…
Des drapeaux, des Marseillaise, du patriotisme, le goût de l’effort, la fierté d’être français, une ode à la France, un appel à retrouver nos vraies valeurs.
Le meilleur symbole de ces événements aura été la consécration du super athlète Léon Marchand, aux nom et prénom bien de souche, un rappel à l'ordre, la morale, l'honneur, le civisme et la fierté de ce qu'est une vraie France droite et fière d'afficher ses origines naturelles face aux ligues fascistes islamogauchistes woke racistes anti-Blancs.
Mais pour redresser le pays il faut un président et des ministres RN, les seuls qui n'ont pas le sang du peuple sur les mains comme le camp d'en face, la macronie et ses complices PS PCF EELV LFI-Hamas.
Rédigé par : sylvain | 13 août 2024 à 08:07
« Peut-on se passer de ministres ? » (PB)
La réponse est évidemment oui.
Il reste à expliquer lesquels et pourquoi.
Dans le système parlementaire qui est celui de tous les pays de l’UE, la gouvernance est assurée par une coalition de partis qui après de longues négociations définissent un projet politique à mettre en œuvre.
Dans l’application de ce projet chaque ministre de la coalition vient avec le projet qui avait été élaboré pour son domaine, dans son parti, et le met en application moyennant les nuances résultant de ladite négociation de gouvernance.
Bref, le ministre est porteur d’un vrai projet politique.
Qu’il soit compétent ou pas est un autre sujet.
Dans le système présidentiel qui est le nôtre, le seul projet politique est celui par lequel le président a été élu, et les ministres ne sont que des exécutants.
Chirac en son temps avait résumé la situation lors d’une passe d’armes avec Sarkozy par une formule méprisante et pourtant exacte : » J’ordonne et il exécute ».
Dans ces conditions, les ministres ne sont pas des porteurs de projets politiques, ils ne sont que de simples exécutants avec la situation aggravante qu’ils sont aussi des hommes politiques et qu’il se produit un télescopage entre les ambitions du politique et le rôle d'exécutant technique.
Il en résulte souvent une baisse d’efficacité, que l’on pourrait éviter en remplaçant ces ministres techniciens par des hauts fonctionnaires au service de l’État.
On peut remarquer que les deux entités sont issues souvent des mêmes écoles, ont les mêmes capacités, y compris de cynisme et de mensonges, et ne se différencient que par des choix personnels, les uns préférant travailler dans le silence relatif des couloirs du pouvoir, et les autres dans le tumulte de la relation avec l’électeur.
Supprimer tous les ministres techniciens ne serait pas nécessairement une mauvaise chose et donnerait plus d’efficacité à l’action gouvernementale.
Je signale à ceux qui voudraient récuser ce point de vue, que c’est ainsi que fonctionne l’UE où les Commissaires sont de purs techniciens, tout au moins dans leurs fonctions, puisqu’ils n’ont pas de comptes à rendre à des électeurs.
Reste quelques postes ministériels où il faut un certain sens politique pour pouvoir mettre en place une politique qui n’est pas celle pour laquelle le président a été élu, parce que les promesses ne valent que le temps du rêve.
Et puis dans la longue liste des ministres à supprimer, il ne faut pas oublier le premier d’entre eux, le très encombrant Premier ministre dont on se demande de plus en plus à quoi il sert si ce n’est de courroie de transmission des volontés présidentielles au Parlement.
Il y a là un vrai dysfonctionnement institutionnel, puisque c’est précisément lui qui devrait avoir un vrai projet à soumettre à l’Assemblée, or il ne fait que détailler le projet présidentiel en l’avouant avec un parfait cynisme.
Il n’est rien d’autre que la voix de son maître lors de son investiture.
C’est choquant politiquement, philosophiquement et même humainement, pour peu que le Premier ministre en question se sente au niveau du Président.
C’est d’ailleurs ce qu’a voulu dire Gabriel Attal lors des législatives lorsqu’il a dit « le président m’a nommé, je voudrais que les Français me choisissent ».
Quelle belle phrase de distanciation avec toute l’hypocrisie que l’on peut mettre dans ce « modeste » souhait.
Il paraît que les relations Macron-Attal se sont distendues, c’est bien le moins.
On le voit, Emmanuel Macron aura réussi, par son narcissisme exacerbé, à pousser dans ses limites les défauts de Ve et à rendre celle-ci inopérante.
La dissolution inattendue et inopportune, n’est que le point d’orgue de cette démolition de nos institutions.
Et si on se posait la question de la suppression du Président, ou tout au moins de la réduction de ses pouvoirs pour revenir à une situation normale avec un Premier ministre et des ministres qui se présenteraient devant l’Assemblée avec de vrais projets personnels et un président dont le rôle serait limité aux embrassades, aux accolades appuyées, aux champions qui gagnent ou qui perdent ?
Autrefois c’était l’inauguration des chrysanthèmes, mais le monde évolue. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 13 août 2024 à 06:17
« Peut-on se passer de ministres ? » (PB)
Depuis 1958, c’est la première fois que la situation politique du pays autorise cette question, incongrue dans une démocratie. Certes, notre hôte nous la pose sous le sceau de la provocation, qui annihile toute tentative de sa part de faire sauter la République... Mais plusieurs commentateurs la prennent cependant au pied de la lettre et, sans plus de précaution, estiment que les ministres ne servent à rien, pire, qu’ils sont nuisibles à la conduite du char de l’Etat. Voilà qui est inquiétant !
Certes, sous l’ère Macron, bien peu ont brillé, soumis au pouvoir personnel de l’hôte de l’Elysée, qui compte lui-même les boutons de guêtre. Mais, les Français l’ayant voulu, l’ère Macron s’achève et, pour redresser la barre démocratique, il nous faudra, non plus un « je-sais-tout-je-fait-tout », mais un meneur d’hommes, aux convictions claires, sincères et pérennes, sachant s’entourer d’une équipe compétente et lui faire confiance pour mettre en œuvre, non ses désirs, mais le programme choisi par la majorité des électeurs.
Bien entendu, ceci restera dans le domaine de l’utopie tant que le Prince n’aura pas abdiqué, incapable qu’il est de s’amender. Tant que, lors du second tour de l’élection présidentielle qui suivrait, les Français n’auront pas remis le paysage politique sur le droit chemin, l’opposition droite-gauche, le « en même temps » ayant démontré qu’il était un cancer pour notre Constitution... et donc la bonne santé de notre démocratie.
Pour en arriver là, il faudra probablement que la France subisse encore quelques soubresauts, le Prince étant bien décidé à s’accrocher aux lambeaux de son pouvoir. La première séquence, « la trêve J.O. », est achevée. Les suivantes risquent d’être moins « heureuses », avec coalitions éphémères, magouilles d’antichambre et valse de gouvernements... Mais, tôt ou tard, le meilleur surviendra et nous pourrons à nouveau être fiers de notre nation pour des motifs moins futiles qu’une médaille d’or de plus...
Revenons en conclusion au fond du sujet proposé par Philippe. Oui, trois fois oui, dans une grande démocratie, on ne peut pas se passer de ministres. De ministres qui ordonnent à l’administration, la supervisent à chaque instant, l’obligent à accepter les réformes. De ministres qui, à Bruxelles, défendent la souveraineté de la France dans une organisation supranationale aux mains de technocrates, qui empiète chaque jour un peu plus sur notre droit national. De ministres experts qui connaissent - sans jamais en être l’otage - le domaine qui leur est dévolu et pour lesquels l’intérêt général est la seule boussole. De ministres plus soucieux des responsabilités qui leur sont confiées qu’attachés à peaufiner leur carrière... Bref, nous avons besoin de moines-soldats bien plus que d’éminences...
Bien sûr, ceci suppose avant tout que le Président respecte la Constitution, qui, sur ce point, est extrêmement claire : « le Président préside », « le Gouvernement gouverne ». Il est vrai qu’aucun des prédécesseurs de Macron, hormis « le Président normal » dans une certaine mesure, n’a réellement accepté ce dogme gaullien.
C’est une raison de plus pour tenter de l’appliquer... lors du prochain quinquennat.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 août 2024 à 00:29
Y a-t-il plus démagogue que les censeurs d'extrême droite qui imitent ceux de gauche pour désinhiber leur semblable pulsion commune ?
Satan est toujours autrui pour les accusations réciproques, et le meurtre la valeur partagée qui rassemble contre ceux qui proposent la réconciliation.
Courage, les doux, le monde est déjà vaincu.
Rédigé par : Aliocha | 12 août 2024 à 23:49
Où est passé l’« esprit invisible de la Cité », selon la formule de l’historien italien Guglielmo Ferrero ?
Où est passé l’esprit invisible de la France ?
Force est de constater que nous ne savons plus qui nous sommes, que nous ne savons plus ce que nous voulons, que, dans ces conditions, plus aucune politique digne de ce nom n’est possible, que donc nous n’avons plus besoin de ministres. D’ailleurs qui rappelle au président que la Constitution l’oblige à nommer, sans délai, pour assurer la continuité des pouvoirs publics, un Premier ministre ? Quelques-uns commencent à peine à le faire, au bout de 5 semaines... Les JO, c’était tellement plus important…
L’esprit invisible de la Cité.
Il ne tient qu’à nous, nous Français. À nous seuls.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 12 août 2024 à 23:28
S'il y en a parmi nous qui veulent postuler au titre de ministre, je leur envoie un modèle de thèse très lèche-babouchiste qui mettra le jury en transes :
« Le temps des jeux, on a fait reculer l'extrémisme, le racisme, l'homophobie et tous ces préjugés sans fondement qui empêchent le vivre-ensemble.
Et si on prolongeait cet état d'esprit pour plus de tolérance et d'espérance... il ne tient qu'à nous de le faire ! ».
Je l'ai envoyé à Jordy mais comme il est encore est train de rétropédaler sur son pédalo aux pneus dégonflés, il ne reçoit pas mes messages par manque de réseau.
Ne me remerciez pas c'est de bon coeur.
Rédigé par : sylvain | 12 août 2024 à 21:07
@ hameau dans les nuages | 12 août 2024 à 10:06
« Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le sable de la mer. »
Gog, Magog et Démagog, ce qu'il y a de pire, plus on se dirige vers la gauche...
Rédigé par : Exilé | 12 août 2024 à 20:08
La France peut-elle se passer de ministres ? Tout dépend en fait du désir que nous avons de voir notre pays dirigé ou simplement administré.
En optant pour la seconde solution, nous pouvons effectivement nous passer de ministres, les fonctionnaires y suffiront. L'avenir du pays, son rang, ses intérêts et par incidence ceux de chaque concitoyen seront-ils alors assurés, garantis, avec un espoir d'amélioration ? Là est une autre histoire.
En choisissant la première solution, la réussite n'est évidemment jamais garantie, mais des décisions sont prises, un cadre est fixé, un cap est défini, une visibilité existe, une espérance est offerte.
Envisageons-nous un seul instant la pérennité d'une entreprise qui ne serait qu'administrée au lieu d'être dirigée ? Administrer c'est simplement gérer, diriger c'est choisir, c'est décider, c'est donc agir.
Rédigé par : Michel Deluré | 12 août 2024 à 15:39
À la question "Peut-on se passer de ministres ?", la réponse est : cela dépend du ministre qui, de lui-même ou par directives, se rend ou non dispensable.
Prenons le cas de l'industrie qui n'a pas même un ministre puisque sous tutelle du ministre de l'Économie.
Plus particulièrement le cas de sociétés industrielles dont l'État est actionnaire : l'État se fait représenter au titre de l'agence des participations de l'État. Le boulot du représentant est de connaître les dividendes versés en fin d'année et donc la stratégie de résultat financier de la société. Rien de ce qui concerne l'orientation, la stratégie, la concurrence, le degré de maturité ne fait sujet au sein du conseil d'administration.
Tout le monde va dire, mais il y a le commissariat au plan pour ces sujets : c'est bon de rire un peu, même jaune.
La réponse est : oui on peut se passer de ministre de l'Industrie, mais cela finit par se voir.
Je profite de cette possibilité de l'écrire quelque part, peut-être même un peu hors-sujet, mais comment ne pas adresser une forme de révérence à un ancien ministre, mais aussi à un député-maire qui sont deux grands oubliés de ces JO : Édouard Balladur et Patrick Braouezec [officiellement opposants, officieusement... qui sait] qui il y a plus de 25 ans, chacun à sa façon, permirent l'édification du gigantesque stade de France à Saint-Denis.
Rédigé par : elektra | 12 août 2024 à 14:59
« Si les ministres avaient été en charge et en plein exercice, la France se porterait-elle mieux ? » (PB)
« Voilà une question qu'elle est bonne ! », comme l'aurait dit un homme politique.
La réponse est claire et nette : si depuis une quarantaine d'années jusqu'à récemment quelques centaines d'inutiles voire de nuisibles n'avaient pas été promus ministres, la France et surtout nous, nous porterions largement mieux !
Pour ne pas parler de l'avalanche de lois particulièrement idiotes dont ils sont coupables qui nous ont rendu la vie impossible.
Rédigé par : Exilé | 12 août 2024 à 13:47
Le titre de votre billet, Monsieur Bilger, "Peut-on se passer de ministres ?" rappelle étrangement celui du dernier billet désabusé de Maxime Tandonnet : "Gouverner la France ? Tout le monde s’en fout !"
La France, dans le monde décidé à Bruxelles par les instances de l'UE, n'est plus politiquement qu'une coquille vide.
Le gouvernement de la France n'est plus que d'apparence, en grande partie virtuel. Bientôt, grâce à l'intelligence artificielle, l'on pourra se passer et de gouvernement et de choix politiques.
Avec monsieur Macron en sus, tout se gouverne depuis lui-même en son palais de l’Élysée, les ministres et Premier ministre n'étant que de représentation, ne décidant quasiment rien, en étant réduits au mieux à la mise en forme des décisions prises ailleurs, notamment budgétaires par la superstructure du ministère de l’Économie et des Finances.
Leur action se réduit en effet quasiment à le seule défense des projets de lois devant le Parlement, étant entendu que quand ce dernier ne vote pas ce veut le président de la République, il est soit contré par application du fameux article 49-3, soit, quand ce qu'il a voté n'est pas conforme, démoli par un Conseil constitutionnel aux ordres et chargé de mettre en œuvre la doxa supranationale...
Les médias glosent sur un "gouvernement technique" qui l'est déjà depuis longtemps, tout particulièrement depuis l'abandon de la notion de gouvernement fixée par la Constitution (le Président préside, le gouvernement gouverne), donc qui date d'une bonne décennie par application du traité de Lisbonne. La réalité est que l'on est passé du gouvernement (politique) à la gouvernance (purement technocratique et administrative) de la France puisque l'essentiel de l'action de ministères, sauf peut-être en matière sociale, ne consiste qu'en la mise en musique des décisions technocratiques prises à Bruxelles.
En conséquence, la démocratie n'est plus que d'apparence, comme d'ailleurs la République, notions qui ne sont rappelées que comme des slogans commerciaux destinés à berner le bon peuple composé de gogos ne devant penser que conformément à la doxa diffusée par les médias bien-pensants, toute idée autre, qu'il y a quelques décennies on aurait simplement étiquetée de droite, étant de plus en plus judiciarisée avec condamnations par nos tribunaux, ou alors classée d'extrême droite, donc inconvenante et bannie de l'espace public ! Ce que d'ailleurs l'on nomme par abus de langage "État de droit", par un changement sémantique qu'un marxiste-léniniste n'aurait pas désavoué.
Le citoyen, individu politique par essence dans un système démocratique, doit dans ce système purement mercantiliste se contenter d'être un simple acheteur d'objets à bas coût produits ailleurs et surtout utilisateur de réseaux prétendument sociaux destinés principalement à le conditionner depuis sa plus tendre enfance. Et surtout ne pas penser par lui-même, le système éducatif l'ayant désormais privé de toute formation à l'esprit critique au sens des Lumières et des principes fondamentaux de la République française.
George Orwell avait bien tout prédit et nous y sommes.
Mais nos anciens classiques aussi : panem et circenses jusqu'à la chute de l'Empire décadent...
Rédigé par : Robert | 12 août 2024 à 12:35
"Peut-on se passer de ministres ?" (PB)
Le Premier d'entre eux, Jordy Ladébine, a disparu des radars, il n'en veut plus de la patate chaude ? Premier ministre de rêve il se voyait, les caisses pleines et la majorité absolue et plus si affinités.
Pour faire ce qu'il aurait voulu appliquer - pas tout quand même, pas fous au FN/RN - l'emploi de la monnaie de singe aurait sans doute rappelé à ses soutiens qu'elle vient de leurs poches et de celles des autres aussi.
Jordy a disparu tout d'un coup, au fond ce n'est pas grave, les JO se sont faits sans lui, et la vie continue aussi.
L'opposition aussi c'est bien, confortable souvent, facile aussi, aller gratter les ballons dans un ruck est plus difficile et parfois on se fait ressemeler, et apparemment Jordy n'aime pas y mettre la tête.
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Avant, la dette n'a fait que déraper, aujourd'hui la dette est toujours là en pire et Emmanuel Macron a montré que l'on pouvait gouverner sans ministre. Grand Dadais ministre des Comptes de la dette abyssale ne sert à rien.
Le seul ministère dont on a besoin est celui des économies et des économies et du gaspillage à punir. 3 400 MILLIARDS de dette c'est plus qu'insupportable, vous dépendez des marchés et surtout des Chinois. Ils vendent avec succès le chanvre dont on fait les cordes.
Qui aura le courage de mettre en place les moyens d'exploiter cette carrière de dette, il suffit de regarder comment fonctionne une exploitation d'agrégats à grande échelle et la solution est toute trouvée.
Il faut mettre des gants, car la dette est tellement colossale que l'exploiter à mains nues va engendrer des callosités aux gouvernants qui ne sont pas habitués au manche de frêne.
Ce n'est pas un problème de volume de pognon cher à Nanard, c'est juste un problème d'organisation et de méthode.
Vite un ministère de la bonne santé de notre argent public ! Nous sommes comme Tico sur le support que Clint Eastwood délivrera d'un coup de fusil. Forcément il faut des tireurs d'élite et pour l'heure nous en manquons cruellement.
On utilise bien le Building Information Modeling dans la réalité, pour les biftons de nos impôts il y a bien un moyen de mise en oeuvre de la sorte... Énarque un jour, énarque souvent, déficit toujours.
Ceux qui ont pratiqué les flashs d'exploitation doivent connaître et je garantis que le cerveau humain est un très bel outil qui permet de faire des exploits et qui a plein de ressources... Je le demande si à sa place en énarchie on ne leur a pas greffé un échangeur ai-air. Assez de gaspillage !
Rédigé par : Giuseppe | 12 août 2024 à 10:40
@ Aliocha | 12 août 2024 à 08:05
Il y a pas à dire mais de tels propos hallucinants, hallucinogènes, me portent encore fois à observer le mode de vie de gens raisonnant comme vous. L'entomologie est, à cet égard, fort intéressante. J'adore observer les gens au pied du mur, une fois le vernis de donneur de leçons enlevé. Je me suis même amusé à faire du gag téléphonique, me faisant passer pour un enquêteur d'opinion auprès de membres de ma famille d'un humanisme comme vous délirant après deux apéritifs anisés ressemblant plus, vu la dose, à du lait de chèvre.
Prêts à accueillir la terre entière mais avec un domicile devenant subitement "trop petit" quand au nom d'une association totalement bidon, je leur demandais d'accueillir pour une nuit une famille sri-lankaise ou togolaise à la rue.
Toujours dans le même registre, localement une société comme Domofrance faisant du logement social et financé à hauteur de 80 % par l'État, va dans les villages racheter de vieux corps de ferme pour une bouchée de pain sans préciser qu'elle a signé une charte d'associations pour aussi y loger des migrants.
"Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre ; leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora".
Ça vous parle ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 août 2024 à 10:06
Bien entendu qu'il nous faut des ministres comme nous avons la chance d’en avoir en ce moment et qui amusent le monde entier.
Il va falloir attendre encore un an avant de revoir nos gendarmes à Saint-Trop, nos bidasses en folie, nos 7 Cie, les seuls moments de détente comiques burlesques de l’année, c’est peu, heureusement nous avons la chance d‘avoir de sacrés artistes pour les remplacer pendant onze mois :
Darmanul le coquelet, champion du monde médaille d'or olympique des fiascos à répétition, Ocean Viking, ses Matteo Kevin du Stade de France, ses défilés des FDO à Marseille pour faire peur aux dealers caïds (morts de rire) et ses tirades castafioresques : « c'est inadmissiiiiible, intoléraaaaable »...
Moretti qui confond ministère du sentiment d'insécurité, de l’excuse du crime avec celui de la justice.
Le Maire, le Picsou de l’économie qui nous annonce des jours meilleurs pendant que toutes les PME, grosses boîtes, usines, ferment les unes après les autres.
Et notre cruche macronienne « Lou ravie de la crèche » des sports, celle-là aussi faut la garder, même dans un bocal de formol, ou empaillée au salon, son sourire épanoui de première de la classe greffé sur la galoche de son menton laissera un souvenir impérissable sur son attitude limite nord-coréenne de soumission au grand Macronescu.
Sinon, aux sports, je verrais bien Estanguet dans les futurs ministres grâce à ses récitals de discours béni-oui-oui tous plus lèche-bottes que ceux d'Attal, concurrencé par Dupond mis à genoux par Macron, médaillé d'or pour sa victoire sur le RN.
Rédigé par : sylvain | 12 août 2024 à 09:58
https://www.youtube.com/watch?v=FaziddpSNWk
"Ô Muses de l'Hélicon aux bois profonds,
Filles de Zeus retentissant,
Vierges aux bras glorieux,
Venez par vos accents charmer le dieu Phébus,
votre frère à la chevelure d'or,
Le dieu qui sur les flancs du Parnasse,
Parmi les belles Delphiennes,
Sur la roche à double cime,
monte vers le cristal pur
Des eaux de Castalie,
Maître étincelant du mont à l'antre prophétique."
Pas de culture française, mais une culture en France !
il n'y a pas d'identité, il n'y a que du jeu, le récit seul au-dessus du désastre est un ciel supportable.
Les doux, levés et en marche, ici comme en Angleterre, ont dit non à tous ceux qui voudraient imposer le délire d'une minorité, par refus de ce qui est notre essentiel et apparaît malgré les résistances.
Quand chacun, n'offrant au bien commun que son désir d'éradication, fruit de sa détestation, ne sait proposer à la jeunesse que l'exemple du retour aux esclavages, plutôt que de s'appliquer à soi-même l'exemple fécond de la réconciliation, se verra très certainement remplacé par ceux qui acceptent d'emprunter le chemin rédempteur de l'émancipation des défaites vengeresses, enfin associés à la victoire du réel, qui est complète.
"Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde."
https://saintebible.com/lsg/john/16.htm
Rédigé par : Aliocha | 12 août 2024 à 08:05
C’est vrai qu’il y a beaucoup de ministères inutiles qui semblent avoir été créés uniquement pour placer des personnes qui sont dévouées au Président.
Pour ma part, si j’étais Président (mais rassurez-vous ça n’arrivera pas !), je limiterais le nombre de ministères à six :
- Ministère de la Sécurité intérieure et extérieure (police, gendarmerie et armée)
- Ministère de l’Economie et des Finances qui veille sur la santé économique du pays et surveille la dette du pays
- Ministère de la Diplomatie (Quai d’Orsay)
- Ministère de l’Enseignement (et non de l’Education nationale) chargé des collèges, lycées, universités et grandes écoles.
- Ministère du Travail chargé de dynamiser la compétitivité des entreprises et réduire autant que faire se peut le chômage
- Ministère de la famille et des Affaires sociales car il faut bien s’occuper des citoyens en difficulté
Bref, six super ministres chargés de manager leurs différents services et qui informent régulièrement les Français de l’état de leurs activités.
Je pense que ce serait suffisant et éviterait les petits télescopages entre ministres ainsi qu’on peut l’observer parfois. Et en plus cela réduirait significativement les dépenses budgétaires de l'État.
Rédigé par : Achille | 12 août 2024 à 08:04
Cinq semaines sans Premier ministre ni gouvernement ! La Constitution est bafouée, la République est morte, alors, à quoi bon des ministres ?
Je propose de remplacer, dans tous les écrits officiels, et aussi sur les bâtiments publics et les palais nationaux, l’appellation « République française » par l’appellation « État français », afin d’exprimer ainsi la réalité des choses.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 12 août 2024 à 00:48
@ Axelle D | 11 août 2024 à 17:49
Tout à fait, on ne va pas pleurer sur leur devenir. Les ministres congédiés n'auront pas besoin de traverser la rue pour retrouver du boulot, Emmanuel Macron saura recaser certains en cherchant bien dans son carnet d'adresses et ses connaissances fortunées. De toute façon et quoi qu'il en coûte, les ministres qui ont perdu leur poste toucheront 7 500 € pendant les six prochains mois et des indemnités de départ calculées en fonction de l'ancienneté. Puis il y a les indemnités de chômage assez conséquentes pour se reposer avant d'attaquer un nouveau job.
Rédigé par : Ellen | 11 août 2024 à 21:49
Actuellement, il y a quelques ministres qui restent, mais ils ont un nouveau titre : ministre démissionnaire. On le voit à la télé, dans les gros titres, M. Darmanin par exemple est ministre démissionnaire de l'Intérieur. C'est très curieux, c'est une nouvelle fonction. Est-ce que cela peut être pérenne ?
Par contre il n'y a pas de Premier ministre, puisque lui a été démissionné.
Il y a des contorsions, à gauche, pour savoir si le nouveau Premier ministre doit faire partie de la "coalition" la plus nombreuse, ou de "l'alliance" la plus nombreuse, c'est-dire eux-mêmes.
Le Premier ministre devrait être nommé normalement parmi le groupe qui a mathématiquement le plus grand nombre de députés à l'AN, c'est-à-dire le RN.
M. Macron tergiverse, ne veut pas que le RN gouverne et ne veut pas nommer un Premier ministre venant du RN.
La situation risque de s'éterniser.
Rédigé par : anne-marie marson | 11 août 2024 à 20:53
Le plus choquant c'est la séparation des pouvoirs : Attal, Darmanin et d'autres ministres ont été élus députés.
Comment peuvent-ils exercer des responsabilités relevant de l'exécutif ?
En réalité, les fonctionnaires qui n'ont pas encore étalé leurs serviette de plage ou préparé leurs chaussures de randonnée continuent de faire tourner la machine de l'État.
Le problème c'est la signature des textes règlementaires, décrets et arrêtés, qui ne devraient pas être assurée par des ministres démissionnaires. Après lecture des derniers JO, les textes sont signés par des gens qui ont démissionné !
Mais n'oublions pas qu'une grande partie du travail administratif relève de l'application des textes européens et des traités internationaux, dans bien des cas le ministre ne sert qu'à parapher des documents concoctés par les services.
À la limite, il est heureux, comme l'indique Philippe, que certains postes ne soient pas pourvus. J'ajouterais à la suppression de la Culture et de la Justice, ceux de l'Écologie, vidée de sa substance depuis le regroupement avec l'Équipement et l'Énergie en 2008 et les sous-secrétaires d'État chargés de recaser les obligés de Macron.
Rédigé par : caroff | 11 août 2024 à 20:15
La suppression du ministère de la Culture va de soi. Il suffirait d'un secrétariat d'État voué à l'entretien des monuments et autres sites classés. Ce pourrait même être un service au sein d'un autre ministère.
Javier Milei l'a bien fait, et pour l'instant le ciel n'est pas tombé sur la tête des Argentins. Ce serait plutôt le contraire.
Votre proposition de supprimer le ministère de la Justice est plus étonnante. Ordinairement, les Français hurlent à la mort s'ils n'ont pas "leur" ministère. Les polisseurs de chapeaux melon se sentent "méprisés" s'il n'y a pas un ministère du polissage des chapeaux melon, etc.
Votre cas est grave. Vous êtes un "ultra-libéral", probablement d'extrême droite. Franchement, c'est mal.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 août 2024 à 20:10
Les choses étant ce qu'elles sont, mieux vaudrait un gouvernement technique pour notre pays.
Rédigé par : Lodi | 11 août 2024 à 18:42
@ Ellen | 11 août 2024 à 17:09
En même temps quand on accepte une telle fonction on doit en accepter les règles, qu'il s'agisse d'un emploi de ministre ou de collaborateur de cabinet, révocable à chaque changement de majorité.
Rédigé par : Axelle D | 11 août 2024 à 17:49
Deux mois sans gouvernement, en juillet-août. Il est où le problème ?
Les Français se sont tapés deux élections consécutives particulièrement agitées – les européennes et les législatives – en deux mois. Ils ont besoin de penser à autre chose qu’à la politique.
Ils ont suivi le Tour de France comme chaque année avec enthousiasme, maintenant ils encouragent nos Bleu(e)s dans les compétitions des Jeux Olympiques. Alors le futur Premier ministre, les ministres ils s’en fichent un peu. Ceci d’autant que les affaires courantes sont traitées par les administrations. Bref, la vie continue.
Attendons sereinement la fin du mois d’août (on est déjà le 11) et ensuite il sera toujours temps de critiquer le choix du Président, ce que ne manquera pas de faire l’opposition de droite, comme de gauche.
Rédigé par : Achille | 11 août 2024 à 17:25
« Il ne faudrait pas que l'opinion dominante s'accordât sur ce constat que si les ministres n'existaient pas, il conviendrait de ne pas les inventer. » (PB)
Mais depuis la première présidence Macron, et sur tous les sujets y compris ceux qui ne relèvent normalement pas directement de la compétence du Président, c'est pourtant lui qui se met généralement en avant pour faire parler de lui.
Et quand il y a un problème, il a la ressource de sortir son joker, à savoir griller le fusible représenté par le Premier ministre, dont c'est la fonction officieuse.
Ce système français de quasi-régime présidentiel doublé malgré tout d'un gouvernement classique apportant plus de lourdeur que d'efficacité, est assez bâtard.
Et inutilement coûteux pour le contribuable.
Rédigé par : Exilé | 11 août 2024 à 17:16
Tous ceux qui sont sur la photo doivent être dans une angoisse épouvantable. Il n'y a rien de pire que de ne pas savoir si le mandat sera renouvelé ou pas... Les vacances d'été gâchées ?
Rédigé par : Ellen | 11 août 2024 à 17:09
Les affaires courantes post-olympiques sont presque comme une finale de 100 m filmée au super ralenti à 10 969 images par seconde.
Continuer à regarder la course devant sa télé absorberait le sportif en chambre pendant trois ans.
À l'immédiate issue du sprint de cette picturale affaire mourante, au beau milieu de l'un de leur rêves éveillés, les spectateurs français prendraient connaissance du nouveau Premier ministre, un certain M. Estanguet, pourtant inconnu au Bataillon de Joinville des ministrables en pyjama ou survêtement.
Rassurés, les Français se replaceraient devant la télé intégrée au salon de leur tombeau et voluptueusement (vous et moi les connaissons bien) s'installeraient sur le plus moelleux de leur canapé en peau d'antilope du Kenya dans l'attente de l'emballage de 2027, cette nouvelle épreuve fantôme sur piste cendrée, très courue d'avance selon l'arbitre brandissant un pistolet de modèle courant.
Rédigé par : xavier b. masset | 11 août 2024 à 17:05
Le deuxième tour des élections législatives a eu lieu le 7 juillet, l’élection de la présidente de l’Assemblée nationale le 18 juillet, le Premier ministre serait nommé après le 15 août et le gouvernement constitué à la fin du mois.
Cela mérite-t-il d’en faire tout un fromage ?
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 11 août 2024 à 16:39
Si c'est pour choisir un Premier ministre à la va-vite pour satisfaire les LFI-NFP, les ultra gauche, les antisémites, les pro-islamistes, les racistes anti-Blancs, les anti-Français, un véritable gang d'insupportables destructeurs insoumis à la République laïque, alors autant se donner du temps et choisir une pépite en or, enfin si ça existe encore.
Au fond, on n'est pas si mal sans le gouvernement. Tranquilles !!
La Belgique n'a pas eu de gouvernement pendant un an et ça marchait nettement mieux dans le pays que quand le même gouvernement était au pouvoir et semait la pagaille entre la Wallonie et la Flandre.
Rédigé par : Ellen | 11 août 2024 à 16:38
Un ministre, ça sert à signer des arrêtés.
Comme il fait 34 à l'ombre, et après avoir regardé ce que signifiait le gros mot "procrastination", je me suis donné un peu de temps à perdre pour regarder quels étaient les arrêtés ministériels d'aujourd'hui et hier, et je vous communique une perle du genre :
"Par arrêté de la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques et de la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, en date du 29 juillet 2024, M. Sami El Gueddari est nommé en qualité de membre de la commission nationale d'attribution du label « Terrain d'égalité », au sein du collège des personnalités qualifiées, en remplacement de M. Olivier Dacourt."
Et là où vous allez vous poiler, c'est en regardant l'usine à nomination de fonctionnaires copains inutiles qu'est ladite commission.
Si les Français savaient tout, le RN serait classé à gauche au regard du gouvernement fasciste qui mettrait illico un million de fonctionnaires en camps de travail rien que pour commencer...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 août 2024 à 16:33