Depuis que la composition du gouvernement de Michel Barnier (MB) a été annoncée, que de réactions attristantes auxquelles le Premier ministre a répondu à sa manière le 20 septembre sur le journal de France 2 !
Il ne s'agit pas de supprimer la politique, selon le souhait bizarre exprimé il y a quelques jours par Éric Zemmour, comme si c'était possible et souhaitable, mais de tout faire pour lui donner une expression digne et équilibrée. Et ces derniers jours ont montré que notre démocratie est loin du compte !
Je ne prétends pas avoir éprouvé un enthousiasme sans mélange en prenant connaissance de la liste des ministres, des ministres délégués et des Secrétaires d'État. Même en mesurant les rapports de force parlementaires et l'influence persistante d'un président de la République pourtant directement responsable de la débâcle de ces derniers mois, je regrette pourtant la trop large place donnée aux macronistes de la première heure ou de fraîche date. Elle me fait craindre, dans la pratique, un amollissement de la droite et un chantage permanent du mou sur le nécessaire dans la conduite des affaires gouvernementales.
Je continue à déplorer qu'un talent comme celui de Gérald Darmanin, qui a sauvé le régalien du naufrage, n'ait pas été mis à contribution dans un autre grand ministère et que Philippe Juvin, sans doute trop libre et compétent, ait pâti de ces qualités alors qu'il aurait été remarquable à la Santé.
Ce gouvernement est quantitativement impressionnant et je n'ai pas envie de me moquer de quelques dénominations originales qui renvoient au souci de libérer les missions générales des grands ministères de la charge de se pencher sur le quotidien préoccupant des Français. Par exemple, celle de la "Sécurité du quotidien". Si elles sont concrétisées, elle constitueront des avancées.
Il n'empêche que, cette déception relative formulée, je suis scandalisé par le mépris, la dérision, la condescendance dont ce gouvernement, avant même la moindre démonstration de ses capacités, a été l'objet. Ce n'est pas seulement la stigmatisation des nombreux inconnus qui a été choquante ; comme s'il fallait avoir échoué et être célèbre pour mériter les suffrages du peuple...
Mais, plus globalement, la manière dont l'extrémisme de gauche comme de droite, une fraction mécontente d'Ensemble pour la République (EPR) et un certain nombre de médias, ont veillé d'emblée à faire perdre toute légitimité à cette nouvelle équipe. Partialité d'autant plus surprenante que, les yeux fixés sur les sondages, ils auraient dû être alertés et prendre conscience que les vertus dont on créditait le Premier ministre - constance, calme, modération, écoute et considération - étaient précisément celles dont manquait l'univers politique et qui avaient créé si rapidement cette embellie.
Pour ne prendre qu'un exemple qui a suscité autant d'espérance que de critiques parfois ignominieuses, Bruno Retailleau - qui s'accordera, j'en suis sûr, avec le nouveau garde des Sceaux et dont même ses adversaires reconnaissent la fiabilité, la solidité et son heureuse aptitude à ne pas plier au gré du vent - est traité comme s'il avait été condamné pour racisme. Et je ne peux que déplorer que Manuel Bompard, si bien contredit par Sonia Mabrouk (CNews), ait relayé cette absurdité. Comme si la joute politique autorisait n'importe quoi.
L'opprobre anticipé projeté sur le gouvernement de MB m'apparaît d'autant plus injuste que je perçois mal qui, ou quel groupe, pourrait avoir l'arrogance de se déclarer, face à lui, irréprochable, exemplaire ou préférable.
Du côté du Nouveau Front Populaire, avec Lucie Castets Premier ministre imaginaire et l'invocation lassante d'une première place après le second tour des élections législatives sans la moindre chance d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, on a été confronté trop longtemps à cette méthode redoutable de l'extrême gauche dominant la gauche, consistant à confondre le martèlement de la même idée fausse avec la justesse de la cause.
On ne peut pas passer sous silence, malgré les oppositions internes au parti socialiste, l'insupportable dérive de celui-ci vers une idéologie faisant perdre tout bon sens, au détriment de ce qu'exigerait la responsabilité d'un parti qui se veut de gouvernement. Et de la retenue et décence républicaines qu'on attendrait de l'ancien président de la République François Hollande. Comment ose-t-il sans barguigner s'aligner sur le pire de la politique ? Il se met à l'unisson de pratiques extrêmes comme déposer une motion de censure par principe. Aurait-il été inconcevable que le social-démocrate et député Hollande pèse ses mots et ses actes avant de s'engouffrer dans la caricature d'un affrontement parlementaire ?
Au-delà du parti socialiste, convient-il même de faire un sort à Marine Tondelier qui est inébranlable dans des positions qui plaisent à ses soutiens mais font douter de l'écologie qu'elle propose, des leçons de morale qu'elle assène et d'une vision républicaine qui préfère ses préjugés à la scandaleuse nouvelle que serait la réussite du camp adverse. ?
Certes l'écologie dispose maintenant du vibrion François Ruffin qui est devenu courageux - mais discuté dans ses charges - à proportion de son éloignement d'avec Jean-Luc Mélenchon, qui ne lui fait même pas l'honneur d'une riposte. Il me semble qu'il y a en lui du feu follet et que parfois on peut se dire que le cinéaste talentueux fait de l'ombre au député fluctuant ! Dans le collectif de LFI, hier, il était bridé et trop taiseux. Aujourd'hui, est-il suffisant à lui seul pour enthousiasmer et convaincre au-delà de son cercle d'amis ?
Du côté du macronisme, Gabriel Attal devrait se souvenir qu'il a été un grand ministre - trop bref - de l'Éducation nationale et qu'il a acquis une densité, peut-être une profondeur, à la suite de son affrontement avec le président de la République. Il préside le groupe parlementaire EPR et aspire à prendre la tête du parti. On ne le laissera pas faire à sa guise. Je crains que saisi par des ambitions multiples, il se perde dans des jeux partisans et oublie les promesses de l'homme d'État au profit du trublion impérieux qu'il paraît vouloir être maintenant. Ses dernières exigences adressées au Premier ministre - PMA, LGBT, IVG - me semblent plus relever d'obsessions ciblées que du souci de défendre ce qu'il y aurait de prétendument menacé dans les orientations du nouveau gouvernement. Le partisan va l'altérer quand le gouvernemental le sublimait.
Au regard de la tonalité des propos, des comportements et des critiques de ses adversaires, MB doit-il se couvrir de cendres parce qu'il aurait contre lui et certains de ses ministres le pire de la politique ? Bien sûr que non.
Dans aucun discours, dans aucune argumentation, je n'ai entendu une once de politesse républicaine, de sagesse démocratique. Pour la France, quoi qu'on pense de ce gouvernement, il faut souhaiter qu'il réussisse autant qu'on le peut dans ce monde dangereux, imprévisible et parfois illisible. Le président de la République a exprimé ce voeu en désirant qu'il soit partagé. Comme il croit pouvoir être le remède après avoir engendré le mal, je doute qu'il soit écouté.
Mais est-ce trop demander à tous que de ne pas s'abandonner au pire de la politique ?
@ Achille | 27 septembre 2024 à 20:28
Pour l’instant, la Formule 1 s’est pris le fossé et le 4x4 hésite sur son choix d’itinéraire pour tenter d’éviter le ravin.
Rédigé par : Serge HIREL | 28 septembre 2024 à 01:33
@ Serge HIREL | 27 septembre 2024 à 14:52
En fait sur les chemins accidentés de la politique, mieux vaut un bon 4x4, même cabossé de partout plutôt qu’une Formule 1 survitaminée. :)
Rédigé par : Achille | 27 septembre 2024 à 20:28
@ Achille | 27 septembre 2024 à 09:05
Laurent Wauquiez : grosse tête, petites épaules et pas de cœur... Donc képi trop petit, habit trop grand et charisme trop ténu pour être président de la République. Le même spécimen, en plus théâtral encore, a déjà été essayé... pendant sept ans. Il vient d’être remercié.
Rédigé par : Serge HIREL | 27 septembre 2024 à 14:52
Laurent Wauquiez me fait un peu penser à Rastignac. Celui-ci n’était pas le mauvais bougre, il avait été plutôt humain avec le père Goriot, mais il est le type même de l’arriviste sans scrupules.
Certes sur le plan intellectuel, rien à dire. Il a toujours été le premier de sa classe depuis le CP jusqu’à l’ENA où il est sorti major, en passant par Normale Sup et major également à l'agrégation d'histoire.
Ça impressionne dans les chaumières, c'est sûr !
Mais il semble que cette supériorité intellectuelle lui soit montée à la tête et se manifeste par un mépris qu’il ne réserve pas seulement à ses adversaires politiques, mais aussi à ses collaborateurs et partenaires.
Raison pour laquelle il a dû quitter la présidence des Républicains, vu que plus personne dans son parti ne supportait son arrogance et son comportement de petit chef autoritaire.
Son objectif est clair, devenir président de la République. Lui aussi il y pense tous les matins en se rasant, mais à trop y penser il va finir par se couper. Pour l'instant il s'est juste coupé de ceux qui lui faisaient confiance. L'Élysée c'est plutôt mal parti pour lui...
Rédigé par : Achille | 27 septembre 2024 à 09:05
@ Axelle D | 25 septembre 2024 à 17:42
« Non, sérieux ? Vous imaginiez [Wauquiez] ministre de l'Intérieur par les temps qui courent ? »
Certes, certes... Wauquiez n’a pas la carrure nécessaire à ce poste (pas plus qu’il ne l’a pour s’installer à l’Élysée). Mais il n’aurait pas été le premier à être trop maigre pour l’habit. C’est rare à droite, mais il y en a tout de même eu un : François Baroin. À gauche, les médiocres sont plus nombreux, de Philippe Marchand à Christophe Castaner, de Paul Quilès à Daniel Vaillant. Mais, finalement, la qualité du ministre de l’Intérieur a peu d’importance. Ses troupes n’attendent pas ses ordres pour être au service des Français et de l’ordre.
Ce qui n’est pas le cas en matière de justice. Quand la Chancellerie est laxiste, beaucoup de magistrats se complaisent dans une forme de relâchement. Mais, lorsque le garde des Sceaux se montre ferme, ils ne sont plus qu’une minorité, hélas très active, à défendre le voyou plus que la victime. Pour l’heure, le problème est que cela fait plus de douze ans que la place Vendôme n’a pas accueilli un ministre de la Justice prêt à en découdre avec les indulgents et les « rouges »... Et le tout juste promu a déjà apporté la preuve qu’il compte bien poursuivre la lignée.
Rédigé par : Serge HIREL | 25 septembre 2024 à 21:27
@ Isabelle | 25 septembre 2024 à 14:04
"Celle qui souffle dans l’oreille et peut-être pas que dans l’oreille de Jean-Luc Mélenchon est mise en examen pour escroquerie aggravée dans l’affaire des comptes de campagne.
Visiblement elle sait vider les bourses, n’est-ce pas Jean-Luc ?"
Leste et rafraîchissant, avec toutes les paroles de grenouilles de bénitier que l'on peut entendre dans les médias, j'ai bien souri à ce cours de communication-gestion.
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2024 à 18:06
Didier Migaud prenant un air amusé pour dire qu'il allait informer son collègue ministre de ce qu'est le droit.
Vu le courage intellectuel dont il a fait preuve dans l'exercice de sa fonction à la tête de la Cour des comptes, il ferait bien de se taire (pour rester poli).
Ceci dit, on pourra dire que la justice est laxiste lorsqu'il y aura des prisons pour enfermer ceux qui devraient l'être.
Là aussi, il y en a beaucoup qui devraient d'autant plus se taire qu'on ne les entend pas dire combien il faut en construire d'urgence, privatiser, ou sous-traiter en Albanie.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2024 à 17:43
@ Serge HIREL
La devise de Wauquiez au vu de ses multiples valses-hésitations quand il s'agit de prendre position semble être "Courage fuyons" !
Non, sérieux ? Vous l'imaginiez ministre de l'Intérieur par les temps qui courent ?
Rédigé par : Axelle D | 25 septembre 2024 à 17:42
@ Exilé | 25 septembre 2024 à 12:30
« Nous pouvons évoquer au moins un cas de contre-emploi, comme le disent les hommes de théâtre, à savoir la nomination de monsieur Migaud à la Justice. »
Je peux me tromper, mais il me semble que Didier Migaud doit très largement son arrivée place Vendôme au refus de Laurent Wauquiez d’être membre du gouvernement parce qu’on ne lui offrait pas l’Intérieur. Si tel n’avait pas été le cas, Michel Barnier aurait certainement fait un casus belli d’un éventuel veto de l’Elysée à la nomination de Bruno Retailleau à la Justice. Wauquiez, « premier flic de France », et Retailleau, garde des Sceaux, voilà un tandem qui aurait été efficace.
Parce que l’insécurité grandissante n’est due en rien à un manque d’énergie de la police, mais au laxisme, à la fois politique et corporatiste, en matière de justice, la présence du Vendéen à la Chancellerie, dont la réputation n’est plus à faire en matière de fermeté, aurait été plus nécessaire à la tête de cette institution chancelante que place Beauvau, où, peut-être moins médiatiques que lui, mais tout aussi engagées à rétablir l’ordre, d’autres personnalités -politiques ou hauts fonctionnaires - auraient fait l’affaire.
Wauquiez le premier.
Mais la Macronie, bien décidée à minimiser autant que faire se peut son rapprochement avec la droite pour ne pas se scinder, ne pouvait accepter que celle-ci puisse réconcilier police et justice. Pas plus qu’elle ne pouvait prendre le risque de voir Michel Barnier claquer la porte. Sa candidature tenait déjà du miracle...
En revanche, les possibles ministres de la Justice prêts à mettre les pieds dans le plat au sein de « l’autorité » judicaire - et non le « pouvoir » depuis 1958 - ne courent pas les rues. Aucun bien sûr à gauche, pas mieux en Macronie, dont le chef lui-même n’est pas, loin s’en faut, un fervent partisan de la sévérité, mais pas beaucoup plus à droite, où, hormis Retailleau et bien sûr au RN et à l’UDR, nul ne donne l’impression de posséder l’intransigeance indispensable à la situation actuelle qui, chaque jour, s’aggrave un peu plus.
La voie n’était donc plus ouverte qu’à un compromis trouvé à l’extérieur de la « coalition » LR-Macronie... Mais, là encore, il n’y avait pas grand monde présentant un CV acceptable par les deux « alliés » et, condition indispensable, par le RN. De plus, l’envie de débaucher quelques figures de la gauche avait fait long feu... hormis Didier Migaud, proposé, semble-t-il par Yaël Braun-Pivet. Encore fallait-il lui trouver un poste de haut vol, doublé d’un rang protocolaire de premier ordre. Contre la nomination de Retailleau à l’Intérieur, Macron a imposé Migaud à la Justice... Toujours ce fameux « en même temps ».
Migaud à la Justice... même s’il est très loin d’en être un expert. L’ancien président de la Cour des comptes aurait certainement été plus dans son champ de connaissance à Bercy, mais, là encore, Macron et Barnier s’affrontaient, l’un et l’autre voulant avoir la main sur la forteresse. On sait quel est le compromis trouvé, qui en fait un domaine partagé... et donc peu susceptible d’être dirigé par une vraie pointure qui risquait de n’en faire qu’à sa tête et donc de leur faire de l’ombre. Dès lors, Migaud était hors-jeu... mais ne pouvait pas néanmoins être renvoyé à sa retraite, étant le seul parmi ses amis à avoir satisfait le souhait du Président de surpasser les clivages.
Ce qui n’était probablement pas prévu à ce niveau d’intensité, c’est que l’intéressé n’a rien perdu de son engagement à gauche, qui, aujourd’hui, paraît tout aussi puissant que celui de Retailleau à droite. Les deux hommes sont courtois, évitent les noms d’oiseaux, mais leur opposition est profonde et ni l’un ni l’autre ne lâcheront un pouce de terrain. Voilà qui va obliger Barnier à employer ses dons de négociateur que l’on dit merveilleux... Dans son discours de politique générale du 1er octobre, le volet « sécurité » sera écouté avec une extrême attention. Nul doute qu’il confortera Retailleau... mais recadrera-t-il Migaud ? Cela est en tout cas souhaitable.
Rédigé par : Serge HIREL | 25 septembre 2024 à 17:14
Mon commentaire (Robert | 23 septembre 2024 à 11:16) à votre billet "Un grand ministère de la sécurité nationale : Michel Barnier a raison..." rejoignait par anticipation celui à ce billet.
Vous dénoncez à juste raison, Monsieur Bilger, le pire de la politique, que nous observons en particulier dans le cadre de la nomination de monsieur Barnier aux fonctions de Premier ministre.
Si, comme vous, je ne puis que regretter pourtant la trop grande place accordée aux macronistes dans ce gouvernement, il n'en reste pas moins que tous les cris et anathèmes proférés sont pour la plupart indignes parce que reposant sur l'expression simple d'une idéologie sans le moindre effort de réflexion, soit sur l'expression d'ego le plus souvent démesurés par rapport aux preuves que la plupart de ces politiciens ont données dans l'exercice de leurs fonction, souvent ministérielles.
Aucun de ces "politichiens" ne se révèle capable de prendre de la hauteur pour réfléchir aux seuls intérêts de la France et des Français.
Quant à la politesse, notre société actuelle, soucieuse de son seul "progressisme", a rejeté les fondements de la vie en société, à savoir le respect a priori de l'Autre, celui que notre système républicain qualifie de "Citoyen".
Bien entendu, malgré les limites imposées à la constitution de ce gouvernement, il semble que monsieur Barnier ait veillé à conserver dans sa main un certain nombre de fonctions ou missions qu'il va tenter de soustraire à l'action souterraine des conseillers élyséens.
Pour ma part, je n'accorderai aucun crédit au souhait de réussite formulé par le président de la République qui veut continuer à rester le deus ex machina de son système.
Si l'avenir de ce gouvernement est manifestement compté en mois, monsieur Macron devra se méfier de l'exaspération de nombre de nos concitoyens qui ne supportent plus cette manière de faire de la politique exclusivement politicienne.
Pour le seul intérêt de la France et des Français, quoique sans illusions, je forme à l'intention de monsieur Barnier un vœu de réussite dans ce qu'il tentera pour sortir la France de l'ornière dans laquelle elle est à présent embourbée au plus haut point.
NB : Je viens d’apprendre le décès de Maxime Tandonnet à l'âge de 65 ans.
C'est un esprit éclairé, contraire à ceux dénoncés dans ce billet, qui disparaît.
Rédigé par : Robert | 25 septembre 2024 à 16:39
@ Exilé | 25 septembre 2024 à 11:16
"Maxime Tandonnet a fait partie de ces Français qui étaient (ou sont) à la fois des penseurs et des observateurs pertinents de leur époque mais qui ont peut-être été trop discrets pour avoir pu inspirer ceux qui prétendent gouverner la France."
Vous ne connaissez manifestement pas le houleux et passionnant parcours de cet homme d'une seule pièce, courageux, réaliste, pugnace, sans langue de bois et d'une fidélité à toute épreuve. En résumé un Français d'exception. Et n'avez sans doute jamais lu ses oeuvres dont "Au coeur du volcan".
Je reconnais néanmoins que vous n'êtes pas le seul à avoir ignoré les enseignements et les alarmes de cet homme sans doute trop lucide sur les malheurs de notre temps, les déviances et lâchetés multiples qui ont conduit à une décadence qui semble irréversible. Dommage ! Car cet homme remarquable connaissait mieux que personne les arcanes du pourvoir de par son expérience auprès des politiciens les plus en vue et aux affaires, fuyant néanmoins "farouchement" les honneurs, le clinquant et autres artifices... Affirmant que le temps n'était plus aux apparences mais à l'action, sachant qu'il ne nous faudrait pas moins que deux ou trois décades pour commencer à remonter la pente et reconquérir notre place dans le concert des nations.
Il fut en outre un lanceur d'alerte (tant par ses paroles, écrits et innombrables témoignages que sur son blog). Hélas, ayant eu raison trop tôt, il n'aura fait que prêcher dans le désert et vient de partir comme il était venu, en un éclair et avec discrétion. Laissant néanmoins un héritage d'importance et qui reste à découvrir tandis que la France s'enfonce de plus en plus dans le marasme et le déclin.
Et qui pour reprendre le flambeau et continuer à sonner le tocsin sans relâche ? Qui ?
Rédigé par : Axelle D | 25 septembre 2024 à 16:04
"Quand est-ce que l'on va envoyer du béton !?" Cela avait résonné dans une réunion, le numéro 1 avait bien vu en entrant que les semelles et les puits étaient ouverts et dans ce cas on ne traîne pas, et puis il faut facturer à la fin du mois, faire les payes.
Quand est-ce qu'on va arrêter réunionites et consultations ? On en a assez, 6 % de déficit nous contemple et on discute, et on palabre, et on batouille.
On en a discuté au téléphone, pas besoin d'être un énarque pour analyser un flash d'exploitation, en gros une heure par mois pour régler la charge d'un roulement conique et augmenter sa fluidité, son résultat quoi !
Et j'entends encore ce matin payer une participation à la dépendance, et quoi plus encore ! Et la question de l'ancienne ISF et tutti quanti, quel foutoir !
Quand faut y aller faut y aller ! Du pognon à gratter il n'en manque pas, nous y passions tout ! Quand la trajectoire de résultat sentait la misère,TOUT ! pas de petites économies, on ratissait tout ce qui était gaspillages, conforts superfétatoires, mais les payes et les primes étaient toujours versées en temps et en heure à hauteur des espérances souhaitées !
En 2019 les subventions aux entreprises s'élevaient à près de 160 milliards d'euros !! le premier poste de dépenses de l'État. Qui a travaillé dans les secteurs de la production et de la culture du résultat appréciera ce chiffre.
Cette somme est approximativement le double du budget de l'Éducation nationale, soulignant l'ampleur de l'engagement financier de l'État... Et le gaspillage ! Au fil des décennies, l'aide publique aux entreprises a connu une augmentation considérable, avec un montant total des subventions qui a plus que quadruplé entre 2000 et 2019, passant de 2,7 % à 6,4 % du PIB français. Même le patron des patrons est ouvert à payer plus d'impôts, c'est dire !
La base de données aides-entreprises.fr, gérée par les chambres de métiers et de l'artisanat, recense plus de 2000 aides publiques financières disponibles pour les entreprises en France. Allez, un petit effort et à mon avis 30 % sans gêner personne doit être un minimum de récupération.
En ce qui concerne spécifiquement les agences de presse, le montant de l'aide qui peut être accordée à un projet éligible est plafonné à 600 000 euros. Bon je serai généreux pour la liberté d'expression je les laisse tranquilles comme Mongénéral pour le développement du nucléaire.
L'efficacité et l'impact de ces subventions sur l'économie et la société font régulièrement l'objet de débats... Alors que cela devrait se passer comme chez le chirurgien, on ampute pour sauver ce qui mérite d'être sauvé, pas d'état d'âme. Il est brûlant de questionner l'utilisation et la distribution de ces fonds, ces tonneaux des Danaïdes à ciel ouvert, tous ces gaspillages, jusque dans le train de vie de la cantine à Gégé et des autres, fini le foie gras, le pâté en croûte suffira. ET SURTOUT, surtout en évaluer le résultat et on offrira une bascule à Gégé, c'est très efficace.
Il avait un véhicule de fonction de PME, DS5 pour les connaisseurs, et puis parmi toutes ces aides arrosées il est passé à une DS7, intérieur cuir et j'en passe, la pendule qui sort du tableau de bord, comme celles du gouvernement dans la cour du Château.
Toutes ces aides n'avaient fait qu'augmenter un résultat confortable alors il fallait bien absorber. C'est par milliards que cela se compte. Il faut du courage, un vrai courage et aller vite.
Je ne pense pas que sous la baguette du FN/RN on ira à cabosser tout ce qui est inutile, il fallait sans doute le faire depuis bien longtemps. C'est un peu tard pour sortir les outils du chirurgien orthopédique.
Ce matin encore j'entendais un groupe qui pleurnichait, il "manquait de moyens", sur France Info. Où passe notre pognon quand nous sommes champions planétaires des prélèvements ?
On parle donc encore et toujours de prélèvement pour la dépendance, c'est à vomir. Les contributions sociales jouent un rôle crucial dans le système de solidarité nationale en France... J'en doute quand je vois le résultat catastrophique partout et pourtant elles sont faites pour les dépenses de santé, les allocations familiales et les pensions de retraite, tout en contribuant à la gestion de la dette publique... Arrêtez on n'en peut plus !
Et pourtant il va falloir mettre encore la main à la poche, comme 6 % n'est pas un témoin d'alerte, alors on va poinçonner le contribuable à l'envi, on n'en sort pas.
https://youtu.be/eWkWCFzkOvU?si=y32JSFiTS9iSop15
Quant aux services rendus c'est une poignée de figues et quelques pistaches, c'est la première des urgences, évaluer les déperditions, l'étude thermique incontournable avant d'engager quoi que ce soit... Les déperditions sont stratosphériques, c'est la priorité des priorités, pour vivre libre, il ne faut pas avoir mis sa montre au clou.
Et de plus que l'on vire toutes ces sangsues, anciens présidents et autres qui nous ont amenés à cette misère sociale et économique que l'on connaît aujourd'hui. Que peuvent-ils donc enseigner, eux qui ont mis à genoux le pays, tellement à genoux qu'ils sont en sang. Nous entretenons une écurie de canassons, les petits ruisseaux font les grandes rivières, à revoir donc toutes ces dépenses pour des has been contributeurs de la dette et de nos misères.
Nous sommes un pays de losers, on adore les losers soit-disant magiques comme Sarko et Pépère, ils nous ont vendus à la dette et à sa dépendance. Et puis toujours les mêmes recuits conseilleurs jamais payeurs, Alain M(inc)anche, et Jacqattali qui nous expliquent tout ce qu'il faudrait faire et qu'ils ont tout raté, tout foiré, des chiromanciens comme le second viré avec pertes et fracas de la BRED... C'est sûr avec les bouquins et la langue tout est facile, le mur lui a besoin de bras et d'intelligence.
"Construire peut être le fruit d'un travail long et acharné. Détruire peut être l'oeuvre d'une seule journée." (Winston)
Boudiou ! J'ai été bien long, j'avais besoin de récupérer de ma partie de manivelles, après l'effort le réconfort d'une réflexion un peu longue... Mais pour être endurant il faut apprendre à souffrir...
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2024 à 15:09
@ Exilé | 25 septembre 2024 à 12:30
Votre remarque est pertinente et frappée au coin du bon sens. Sauf que le système est corrompu dans l'esprit, jusqu'au plus petit village. Le maire sympatoche est celui qui promet toutes sortes de distractions et les subventionne. Il joue sa réélection. Pas de prise de risque autre qu'en mettant ceinture et bretelles afin de pouvoir justifier quand il ne peut pas agir et qu'il le regrette. J'ai eu l'occasion de glisser ma tête dans son bureau. C'est un amoncellement incroyable de dossiers administratifs malgré bien sûr la présence d'écrans plats sur son bureau et annexe. Ubu roi.
Vers la mi-octobre il recherche des volontaires pour désherber les allées du cimetière, l'usage de désherbants étant interdit, alors qu'il n'y a pas de cours d'eau à proximité immédiate.
Ce pays est fichu.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 septembre 2024 à 14:10
Contre Michel Barnier, le pire de la politique. Exemples concrets.
Il faut remercier Israël de lutter contre le nazislamisme qui sévit aussi sur notre sol.
LFI, Nupes ou NFP, des « castors » anti-France pré-islamiques.
Pendant ce temps-là :
Sophia Chikirou dans la tourmente.
Celle qui souffle dans l’oreille et peut-être pas que dans l’oreille de Jean-Luc Mélenchon est mise en examen pour escroquerie aggravée dans l’affaire des comptes de campagne.
Visiblement elle sait vider les bourses, n’est-ce pas Jean-Luc ?
Autre exemple : Lucie Castets
Vous imaginez cette extrême gauchiste, favorable à la régularisation de tous les sans-papiers, Première ministre ?
Mitterrand a créé des petits monstres anti-France extrêmement dangereux pour notre pays.
La justice de gauuuuche, depuis l’ère Mitterrand. Les victimes qu’on oublie très vite (surtout « padamalgam »), les assassins ont tous les droits, y compris de recommencer une multitude de fois.
Le pire de la politique, vivre dans une société mortifère.
Aujourd'hui, les Français financent les prisonniers, les frais de justice, les soins et le logement des migrants, et de plus en plus souvent les frais d'obsèques des victimes via les cagnottes. On nous impose une société mortifère, et en plus on paie pour la maintenir.
Mort de Philippine.
Rédigé par : Isabelle | 25 septembre 2024 à 14:04
« Je ne prétends pas avoir éprouvé un enthousiasme sans mélange en prenant connaissance de la liste des ministres, des ministres délégués et des Secrétaires d'État. » (PB)
Nous pouvons évoquer au moins un cas de contre-emploi, comme le disent les hommes de théâtre, à savoir la nomination de monsieur Migaud à la Justice.
Alors que l'enjeu primordial du nouveau gouvernement est l'assainissement d'une dette publique énorme, il semblerait judicieux, avant d'augmenter des impôts qui sont déjà les plus élevés au monde, de commencer par résorber la gabegie systémique pratiquée par tous les gouvernements, dont le cumul participe au déficit total.
Dans le cas d'école de la faillite grecque en 2009, une des premières contraintes imposées par la Troïka en vue du redressement des comptes a été de faire le ménage dans la chasse aux gaspillages, or chez nous il se trouve que monsieur Migaud, en tant qu'ancien président de la Cour des comptes, semblerait du fait de son expérience plus en adéquation avec un poste lié à la résorption de la dette qu'avec celui de ministre de la Justice.
Rédigé par : Exilé | 25 septembre 2024 à 12:30
En écrivant qu’Antoine Armand devait son maroquin à Michel Barnier (23 septembre 2024 à 19:36), je suis peut-être allé vite en besogne... Le ministre de l’Économie, déjà auteur de trois incartades, dont une mettant en péril le tout jeune gouvernement, est apparu en Haute-Savoie voici deux ans. Lors des législatives de 2022, la Macronie a parachuté ce Parisien pur jus dans la 2e circonscription, sous prétexte que son arrière-grand-père était haut-savoyard...
Déjà aux mains du parti présidentiel, elle était alors libre et facile à conserver, la députée sortante ayant démissionné pour cause d’« incompatibilité» quelques mois avant le scrutin et son suppléant étant octogénaire. De plus, la gauche s’était privée de ratisser large en présentant un communiste, sous l’étiquette Nupes...
Rien n’indique que Michel Barnier, qui venait d’envisager d’être président de la République, avait alors souhaité la bienvenue sur son territoire à la jeune « grosse tête ». Territoire qui, avant 2017 avait toujours appartenu à son parti ou à l’UDF.
Le 7 juillet dernier, Antoine Armand a été réélu... mais pas par ses seuls partisans. Alors que les résultats du premier tour auraient dû provoquer une triangulaire dont il avait toutes chances de sortir vainqueur, la Macronie, dans le cadre du pitoyable « front républicain » qu’elle a conclu avec le NFP entre les deux tours, a cru bon d’obtenir le désistement du candidat de celui-ci, qui était en troisième position.
Ceci explique peut-être que, contrairement aux ordres du vrai Savoyard en poste à Matignon, le ministre Armand, à peine nommé, ait dit tout le bien qu’il pensait de ceux qui, aujourd’hui, cherchent à le pousser au plus vite vers la sortie, et éprouve quelques difficultés à classer le RN dans « l’arc républicain ».
Il est vrai que, pour sa défense, il peut se référer aux propos du Président qui, le 18 février dernier, avait, lui aussi, jeté le RN en enfer. Mais c’était le 18 février... et, depuis lors, la Macronie a subi trois défaites cuisantes, dont deux au moins lui ont été d’abord infligées par le parti exclu de la République par son chef lui-même.
Finalement, il est permis de penser que l’entrée au gouvernement de cet insupportable macronien est un coup tordu du Château pour signifier au Premier ministre qu’il n’est pas charbonnier maître chez lui... y compris sur ses terres.
Rédigé par : Serge HIREL | 25 septembre 2024 à 12:27
Le spectacle offert par une partie du monde politique est navrant lorsque l'on a conscience de la situation politique et financière dans laquelle la France est aujourd'hui plongée.
Une situation politique inextricable, sans aucune majorité absolue pour qui que ce soit, à laquelle s'ajoute une situation financière déplorable, au point que nous empruntons aujourd'hui sur les marchés à des taux plus élevés que le Portugal et identiques à l'Espagne, qui devraient pourtant inciter nos politiques à plus d'humilité et de responsabilité.
Et c'est dans cette configuration que, plutôt que de participer à l'instauration d'un climat propice au redressement de notre pays, d'aucuns s'attachent au contraire à tout mettre en œuvre pour l'enfoncer encore un peu plus.
Comment ce nouveau gouvernement, sachant les contraintes qui pèsent sur lui et qui limitent considérablement ses marges de manœuvre, peut-il avoir seulement quelques chances de réussir alors que certains, dont l'intérêt du pays devrait être pourtant la préoccupation première, le condamnent déjà avant même qu'il ait fait ses preuves ?
Rédigé par : Michel Deluré | 25 septembre 2024 à 11:35
@ Axelle D | 25 septembre 2024 à 10:10
« La perversité humaine est un puits sans fond. Il suffit de le savoir et de se tenir prêt à tout et notamment au pire… (Maxime Tandonnet) »
Maxime Tandonnet a fait partie de ces Français qui étaient (ou sont) à la fois des penseurs et des observateurs pertinents de leur époque mais qui ont peut-être été trop discrets pour avoir pu inspirer ceux qui prétendent gouverner la France.
Rédigé par : Exilé | 25 septembre 2024 à 11:16
@ Exilé 24 sept 17:11
La perversité humaine est un puits sans fond. Il suffit de le savoir et de se tenir prêt à tout et notamment au pire… (Maxime Tandonnet)
Rédigé par : Axelle D | 25 septembre 2024 à 10:10
Comme il fallait s’y attendre, il y a eu quelques cafouillages au démarrage du nouveau gouvernement. C’est un peu normal avec des « nobodies » qui ne connaissent pas encore les codes politiques.
Michel Barnier a pourtant donné la ligne de conduite : être irréprochables et modestes.
Pour l'instant il semble que le message ne soit pas passé. Simple question de rodage...
Le plus embêtant c’est quand ce sont de vieux briscards de la politique comme Bruno Retailleau et Didier Migaud qui étalent leurs divisions devant les médias.
Pas facile de tenir une équipe aussi disparate sur le plan des idées.
Michel Barnier a recadré le jeune ministre de l’Économie Antoine Armand. "La prochaine fois, c'est la porte !". Avis aux autres membres du gouvernement.
Il est clair que le NFP ne manquera aucune de leurs incartades pour justifier sa motion de censure. Alors surtout ne leur tendons pas la perche !
Rédigé par : Achille | 25 septembre 2024 à 09:05
Un grand plan pour la santé mentale, je le répète, est effectivement à l'ordre du jour à défaut de voir poindre le jour de l'ordre.
Depuis que je suis conscient, on nous promet des prisons, il n'est pas sûr que la tronçonneuse soit à même de les construire, à moins que Musk se décide à investir dans le béton nécessaire à satisfaire les désirs d'autorité libérale qui miment de mieux en mieux la faucille et le marteau, quand Jeff Bezos se fait construire un yacht digne des oligarques kleptocrates russes et que Trump promet de voler emplois et usines aux Allemands en supprimant toute régulation écologique.
Notre bon Bruno R a du pain sur la planche avec ses 44 députés, prévoira-t-il une distribution gratuite de psilocybine pour compenser le fait que la répression n'a jamais fonctionné contre le narcotrafic ?
Musk s'y opposera sans doute puisqu'il préfère les amphétamines.
Les dealers ont de l'avenir, et il n'est pas sûr que les 250 euros des sbires de Pascal Praud suffisent pour se payer la dose nécessaire à l'anesthésie de la culpabilité partagée, puisque informer se réduit à désigner ces coupables qui ne sont pas nous, à se munir d'une tronçonneuse, d'une faucille ou d'un marteau, dans l'unique objectif de jeter sur le baudet son haro.
Sinon, ça ne s'invente pas, les Helvètes proposent la capsule Sarco, avec un C, pas un K.
Rédigé par : Aliocha | 25 septembre 2024 à 07:41
Il aura fallu une pléthore de fonctionnaires pour pondre l'incroyable fatras de lois qui fait de la France, là aussi et de loin, la championne du monde.
Et donc ensuite une autre pléthore de petits camarades pour les faire appliquer.
Donc une mesure simple à prendre : toute proposition de loi devra être accompagnée de la suppression de dix autres à nombre de lignes égal.
Faites passer à M. Barnier...
Je remercie par ailleurs Robert Marchenoir pour son excellent commentaire.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 septembre 2024 à 20:57
Le gouvernement Barnier ne changera rien de fondamental. Ces gens-là continueront à nous voler et à nous opprimer, avec l'assentiment de la plupart des Français dont le seul souci est que ce soient les autres qui soient volés et opprimés à leur profit.
Par conséquent, je me satisfais d'être dirigé par des voleurs et des tyrans polis, qui ont au moins la correction de ne pas m'insulter pendant qu'ils me font les poches et qu'ils s'ingèrent dans ma vie.
Oui, ce sont des exigences réduites, mais en période de décadence il faut savoir être reconnaissant pour les grâces minuscules.
Un micro-fait glané au hasard de l'actualité entérine mon pessimisme. Il s'agit de la polémique entourant l'octroi de mer dans les colonies. Je veux dire : la Martinique et autres confettis attestant de la puissônce de la Frônce.
En ce moment, des Martiniquais appartenant à une race qui n'existe pas manifestent contre la vie chère. Ils ont tellement mis le bololo qu'un couvre-feu a été institué. Au centre de leur colère se situe cette taxe spécifique aux colonies qu'on appelle l'octroi de mer.
France TV Info nous apprend qu'elle frappe la totalité des produits importés, dans le but de "protéger" les entreprises locales.
Peut-on faire plus stupide ? Dans des îles minuscules peuplées par des personnes aussi industrieuses, il va de soi que la quasi-totalité des produits du quotidien seront importés. Il y a peu de chances que la lessive, les habits ou même le blé soient produits sur place.
Au lieu que les Martiniquais et autres Réunionnais profitent du fait qu'ils font partie de la Frônce pour bénéficier du merveilleux mondialisme ultra-libéral et des excellents produits fabriqués par les Blancs en métropole, on leur colle une taxe sur absolument tout, qui peut aller jusqu'à 60 % voire 90 %.
En conséquence de quoi, la vie est chère dans les colonies. Ben oui, abruti. Si tu ajoutes une taxe de 15 %, 30 % ou plus à tout ce qui n'est pas produit sur place, les prix vont augmenter d'autant.
Sans compter qu'au fil des décennies, le dispositif est devenu une usine à gaz d'une effroyable complexité. Les textes qui régissent son application font 1 200 pages !
"Octroi de mer", ça fait délicieusement rétro, pour ne pas dire carrément réactionnaire. Et en effet, France TV Info nous apprend que cette taxe remonte à... 1670. Que c'est le plus vieil impôt français. Et qu'il devait être... provisoire.
C'est Colbert qui l'a pérennisé. Le ministre des Finances de Louis XIV qui fait se pâmer toute la population, de l'énarque recyclé en pilier du Rassemblement national jusqu'aux gaullistes en gilet jaune.
Depuis trois siècles et demi que cette taxe existe, on devrait pouvoir en faire le bilan. Si les communistes de 1670 avaient eu raison, la Martinique, la Guadeloupe, Mayotte et tutti quanti devraient s'être illustrés par leur vigoureuse industrie du métier à tisser, de la machine à vapeur, de l'aéronautique et du tire-bouchon à propulsion atomique.
Au grand minimum, ces territoires devraient produire de quoi remplir leurs supermarchés.
Et en fait, nan.
Alors pourquoi conserve-t-on cette taxe imbécile ? Eh bien, parce que tout le monde la réclame. À commencer par ceux qui la payent. Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), responsable des manifestations en cours en Martinique, affirme : "Il faut revoir le système de taxation qui crée des inégalités, mais l'octroi de mer finance aussi directement les collectivités. Et on ne veut pas un affaiblissement de ces dernières, ni des aides sociales."
Aaaah, voilà ! On veut des postes de fonctionnaires à la pelle et les aides sociales qu'ils distribuent. Non seulement cela nous procure des "emplois" où l'on peigne la girafe aux dépens des contribuables, mais cela nous permet de passer une deuxième fois à la caisse grâce aux allocations.
Donc on est contre l'octroi de mer, mais en même temps on est pour. Il faut juste éliminer les "inégalités", c'est à dire qu'il faut me donner le pognon à moi en prenant dans la poche des autres.
Comme tout le monde est du même avis, ça ne risque pas de marcher.
On pourrait se dire que ces braves gens sont pourvus d'un quotient intellectuel, disons... pas éblouissant, mais le raisonnement est exactement le même au sein de la crème de la crème, j'ai nommé la Cour des comptes.
Dans un récent rapport, elle juge que les impacts économiques de l'octroi de mer sont "mitigés, voire négatifs".
Certes, il a aussi été conçu pour financer les collectivités locales, mais sur ce plan, il présente "un risque de désincitation à la recherche d’économies de fonctionnement ou à la maîtrise des dépenses publiques". Qu'en termes galants ces choses-là sont dites...
Au demeurant, je ne comprends pas pourquoi les territoires d'outre-mer auraient besoin d'une taxe spéciale pour financer leurs "services publics". En 2019, on comptait pas moins de 483 impôts, taxes et cotisations en France, donc ça devrait suffire, non ?
Lisez le texte intégral du rapport. Le verdict est sans appel : l'octroi de mer est un énorme tas de bouse fumante, même si on paye (très cher) une armée de hauts fonctionnaires pour le dire en beaucoup plus long et plus poli.
Et donc, la Cour des comptes recommande de l'abolir ? Rhâââ ben nan !
Elle dit ceci : il faut "renforcer son pilotage et son contrôle ; optimiser l’emploi de ses ressources ; adopter des mesures de simplification, de transparence et de lisibilité du dispositif ; atténuer ses effets sur le niveau des prix".
En bon français : il ne faut absolument rien faire, et continuer de piller la population au profit des fonctionnaires.
Soit exactement ce que disent les soi-disant défenseurs du peuple martiniquais qui organisent les émeutes en ce moment.
Le nouveau ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, pourtant un libéral revendiqué, s'est contenté de dire, à sa prise de fonctions, qu'il fallait débureaucratiser l'institution.
Autrement dit, y'a un fluide maléfique dans la fonction publique : la bureaucratie. Par je ne sais quel procédé d'exorciste, on va pomper cette substance invisible pour la rejeter à la mer, et puis tout ira bien.
Pas question de diminuer la dépense publique, supprimer des postes de fonctionnaires voire abolir des ministères entiers.
Le "débureaucratiser" est à ranger au même niveau que la fameuse "efficacité accrue", la "suppression des gaspillages" et "l'évaluation des politiques publiques". C'est du pipeau qui ne mange pas de pain.
Sans surprise, les syndicats de fonctionnaires ont déjà commencé à grimper aux rideaux à la seule idée qu'on les "débureaucratise". C'est dire si je suis optimiste sur la suite des opérations...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 septembre 2024 à 18:48
@ Serge HIREL | 23 septembre 2024 à 19:36
"Quant à Gabriel Attal, qui a tout perdu dans ce jeu de chamboule-tout, y compris, probablement, sa carrière, lui aussi joue son rôle."
Oui, un rôle qui ne va rien ajouter à son CV ! Très décevant le jeune Attal, ces derniers jours. L'impatience lui joue de vilains tours.
Défendre l'IVG - alors qu'elle n'est nullement menacée - la PMA et les droits des LGBT est certainement primordial pour lui. Mais ce n'est pas faire outrage aux intéressé(e)s de dire que la majorité des Français s'en soucie, surtout en ce moment, comme de colin-tampon !
Gabriel, ouvre les yeux, y'a plus urgent et plus grave. Ce ne sont pas avec des hochets que tu vas te faire une place au soleil !
Rédigé par : Alpi | 24 septembre 2024 à 18:18
@ sylvain | 24 septembre 2024 à 11:01
« OQTF non effectifs, multirécidivisme, délinquants relâchés, squatteurs protégés par la police, le préfet et les « associations » extrêmes fachos gauchistes (exemple scandaleux à Montreuil), gens du voyage intouchables (Mazamet en ce moment), des milliers de délits comme ceux-là se déroulent tranquillement sur tout le territoire en toute impunité et inaction des autorités. »
Chose étrange, dans les cas de squatteurs, les préfets (qui dépendent du ministre de l'Intérieur) peuvent invoquer le « trouble à l'ordre public » pour ne pas intervenir, comme si l'intrusion de malfaiteurs en nombre sur un site privé après avoir forcé les serrures, tout saccagé et autres plaisanteries, n'en était pas déjà un, « trouble à l'ordre public », avec en plus une atteinte au droit de propriété pourtant « inviolable et sacré » en principe garanti à tout citoyen, mais qui de façon parfaitement arbitraire, peut se voit dénier sa qualité d'être humain à rebours du principe d'égalité, sans que cela n’émeuve personne...
La totale, mais cela se passe comme cela, dans la merveilleuse France des grands principes appliqués à la tête du client...
Quand sortirons-nous enfin de toutes ces fumisteries ?
Rédigé par : Exilé | 24 septembre 2024 à 17:11
@ Xavier NEBOUT | 24 septembre 2024 à 09:22
C'est dans mon programme, mais je prends les priorités que le peuple m'a assignées : de l'ordre dans la rue, de l'ordre dans les comptes et de l'ordre dans les passages aux frontières.
Le mammouth à dégraisser c'est prévu, surtout des postes tels que celui de NVB qui m'a fait honte ce jour-là :
"L'étonnante faiblesse de Najat Vallaud-Belkacem face à un "musulman normal""
https://www.challenges.fr/politique/l-etonnante-faiblesse-de-najat-vallaud-belkacem-face-a-un-musulman-normal_43150
C'est le prototype de ministre qui ne sert à rien, nommée par Pépère, elle a été d'une nullité crasse, Attal d'un soufflet a réglé le problème de l'abaya à l'école et certains graves manquements.
Elle ne doit pas être trop débordée pour de donner son avis sur la politique où son patron s'est déballonné, comme elle avec ce musulman. Le courage et la compétence au PS les a menés là où ils en sont aujourd'hui, sans espoir de retour. NVB ministre ? de la transparence et des sornettes.
Rédigé par : Giuseppe | 24 septembre 2024 à 12:39
Je souscris totalement à ce billet, dont deux aspects me semblent importants.
D'abord, l'attitude des politiciens (ou politichiens comme les appelait le Général) qui se soucient plus de leurs réflexes idéologiques ou de leurs petites personnes que de l'intérêt général de la France et des Français.
Je citais en particulier monsieur Attal, Premier ministre sortant, dont la principale préoccupation n'est certes pas le déficit abyssal de la France, mais la préservation des dispositions législatives concernant la procréation médicalement assistée ou le sort des LGBTQI. L'on voit ici que seul l'ego sert de boussole à cet homme que j'avais qualifié de "petit marquis du macronisme" : il montre à l'évidence son incapacité à élever le débat à la hauteur qui convient.
Le second point que je souhaite aborder a trait au nouveau ministre de l'Intérieur dont la photographie sert d'illustration à ce billet.
Monsieur Retailleau tranche avec le parler feutré de ses prédécesseurs et semble vouloir faire preuve d'une volonté d'agir concrètement et non pas se contenter des circonlocutions d'usage chez les communicants macronistes pour qui dire c'est faire.
D'ores et déjà, les médias soulignent son opposition au ministre de la Justice en laissant entendre qu'il empièterait dans son pré carré, d'autant que monsieur Migaud, homme de gauche, est dans une retenue et une discrétion qui siéent généralement aux gardes des Sceaux, ce ministère travaillant généralement dans une atmosphère feutrée.
En réalité, monsieur Retailleau est un sénateur suffisamment versé dans les arcanes juridiques du Sénat pour savoir ne pas empiéter dans le domaine de son collègue. En revanche, c'est par la loi qu'il veut modifier en profondeur les modes d'action tant de la police que de la Justice et donc il reste bien dans son domaine.
Cependant, il reste à savoir si le Conseil d'État et le Conseil constitutionnel laisseront passer les dispositions législatives voulues par le nouveau ministre de l'Intérieur, sous la houlette du Premier ministre.
Dans l'intervalle, sans doute monsieur Retailleau agira-t-il par la voie réglementaire qui lui donne une marge de manœuvre importante.
Mais en vibrionnant de cette manière, il va susciter les oppositions violentes, non seulement de la gauche de l'hémicycle, mais aussi sûrement celles de la gauche du parti macroniste, donc de monsieur Attal.
La question de la durée de vie du gouvernement Barnier reste fondamentale pour que l'activisme du ministre de l'Intérieur puisse se concrétiser.
Rédigé par : Robert | 24 septembre 2024 à 12:23
Si Michel Barnier mérite quelque considération, c'est bien pour avoir osé plonger dans le chaudron !
Mais le voilà qui commence par nous parler de "justice fiscale", voile pudique jeté pour camoufler un accroissement d'impôts. Et c'est ainsi qu'on replace, pour la énième fois, nos entreprises et nos épargnants en face de l'incertitude fiscale. Après, on viendra pleurer s'ils se délocalisent.
C'est tout de même extraordinaire que dans le pays le plus taxé d'Europe - et dans lequel on ne vit pas réellement mieux - on ne parvienne pas à maîtriser la dépense publique.
Normal, depuis 40 ans, on a tué notre économie et surtout notre industrie à coups de taxes, de normes, d'écologie (préférant envoyer les rejets ailleurs), de dénigrement, de coups de barre à droite puis à gauche, nos dirigeants qui n'avaient jamais vissé un boulon ignorant que c'est ce qui fait la richesse d'un pays et permet d'équilibrer la balance commerciale (cf. l'Italie qui vient de dégager 7.5 Mds d'excédent).
Alors Barnier, élevé aux mêmes biberons que ceux qui nous ont plombés depuis 40 ans, j'ai des craintes.
D'autant que son équipe me semble un peu pied-tendre. Je ne parle pas des compétences que je ne connais pas, mais de l'expérience de l'arène politique.
En 2012, nous avions un président "capitaine de pédalo", là je crains un gouvernement "équipage de moussaillons".
Combien de temps ? Suspendu à la corde que Marine Le Pen peut couper à tout instant.
Alors, vraiment, chapeau Barnier pour être allé au charbon ; malgré mes interrogations, je te souhaite bonne chance.
P.-S. : attendons de voir si le Retailleau est aussi vigoureux dans ses actes que dans ses mots... Les grandes bouches, faut toujours s'en méfier.
Rédigé par : Alpi | 24 septembre 2024 à 11:35
Les passations de pouvoir entre ministres ont été révélatrices.
Les tentatives de déstabilisation du mirliflore Attal à l’égard de Barnier ont fait pschitt, révélant sa personnalité empêtrée de rancune, de jalousie, d’ambitions injustifiables ; il a tenté de récidiver en interpellant le Premier ministre sur les sujets qui lui tiennent à corps, de défense des droits LGBT, sans inspirer le moindre commentaire favorable.
Le discours de sortie de Darmanin reflète le caractère faux du personnage : le traître qui est allé laper la pitance macronienne a voulu se parer d’une réussite difficile à discerner ; dans sa caricature de lui-même il a rejoué son côté misérabiliste : après la mère femme de ménage, voilà son prénom Moussa qui lui aurait collé aux basques, sans sa chance et sa valeur.
Le sirop a submergé l’assistance de Bercy. La réussite de Le Maire a été révélée aux yeux ébaubis des spectateurs : les 5,1 millions de chômeurs et de sous-employés n’en croyaient pas leurs oreilles, les exportateurs français se frottaient les yeux, les prêteurs étrangers se pinçaient leurs bras. Cet art de triompher avec ses échecs a de plus été applaudi par son successeur !
Quant à Dupond-Moretti il a montré sa joie d’avoir contribué à entasser tant de prisonniers dans aussi peu de prisons. Il a oublié de signaler que parmi les papiers qu’il laissait sur son bureau, son successeur allait trouver la lettre du gouvernement dont il faisait partie, baissant de plusieurs centaines de millions d’euros son prochain budget.
Absence de vergogne, oubli de franchise.
Le monde d’avant s’est un peu dissipé.
Rédigé par : Olivier Seutet | 24 septembre 2024 à 11:25
Comme le dit une devise célèbre, il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre. Alors, merci Monsieur Barnier d'avoir accepté cette mission impossible. Vous allez, comme le souligne Monsieur Bilger, devoir affronter l'opprobre anticipé, la pire, celle qui s'appuie sur des calculs politiciens, des idéologies rances et l'absence de bon sens. Puissiez-vous réussir. Pour vous. Mais surtout pour nous.
Rédigé par : Solon | 24 septembre 2024 à 11:18
La messe est déjà dite avec Moretti le ministre de l'impunité des criminels et Darmanin, celui des fiascos flops à répétition, nous attendions des résultats, qui ne sont pas venus, ce nouveau gouvernement nous annonce allah vance que rien ne changera et qu’il n’y aura pas plus de résultats.
En cause ? L’État de droit ! Formule magique hypercommode employée pour s'excuser des échecs prévus et programmés concernant justice et police : « c‘est pas moi, c’est l’État de droit ».
M. Migaud sur TF1 nous annonce qu’il fera régner la justice, premier mensonge, tout en respectant « l’État de drouââââ » ! Patatras ! Et voilà comment un monsieur Dupond-Moretti bis a pris la relève de l'ancien : pas touche aux hordes arabo-africaines-afghanes, aux gens du voyage, aux squatteurs, tous impunis et protégés par ce cancer terrible qui ronge notre société :
« L’État de droit » !
Cette maladie mortelle qui donne tous les droits aux racailles, délinquants, criminels, armes fatales de la macronie qui pourra continuer à détruire notre nation :
« Célétadedroua ! » vous me copierez cent fois.
OQTF non effectifs, multirécidivisme, délinquants relâchés, squatteurs protégés par la police, le préfet et les « associations » extrêmes fachos gauchistes (exemple scandaleux à Montreuil), gens du voyage intouchables (Mazamet en ce moment), des milliers de délits comme ceux-là se déroulent tranquillement sur tout le territoire en toute impunité et inaction des autorités.
M. Retailleau - Sarko bis aux petits biscoteaux ressemble à l’original et son fameux Kärcher fantôme qui a été éliminé par les sectes socialos gauchistes communistes de l'époque, les mêmes qui vireront Retailleau très bientôt ; encore un exemple d’échecs annoncés, prévus, organisés tout comme ceux du pathétique Darmanul le guignol de Beauvau qui a fait rire la France entière avec ses épisodes dignes des 7ème Cie.
Tous les soumis collabos lèche-babouches c*ls en l’air macroniens n’ont aucun souci à se faire, leur macronie est sauvée, l'État de droit aussi.
Rédigé par : sylvain | 24 septembre 2024 à 11:01
« Je continue à déplorer qu'un talent comme celui de Gérald Darmanin, qui a sauvé le régalien du naufrage, n'ait pas été mis à contribution dans un autre grand ministère » (PB)
Mais qu'a donc fait ce monsieur de concret contre l'insécurité et ses causes réelles sinon de se moquer du monde ou de se livrer à des diversions, par exemple quand il accusait les supporteurs de Liverpool d'avoir été à l'origine de violences qui ont été en fait commises du côté du Stade de France par des racailles du coin, ce que tout le monde savait sauf lui, ou bien encore quand, après le drame de Crépol, il a monté une opération surjouée contre une mystérieuse « ultra droite » accusée de tous les maux, dissolutions de groupuscules inconnus à l'appui, pour occulter un énième drame causé par la faillite totale d'une folle politique d'immigration menée autant par lui que par ses prédécesseurs, sans aucune volonté tangible de sa part de la corriger sur le fond ?
Faut-il lister tous les dramatiques faits de société commis sous son ministère jusqu'à récemment, illustrant l'impunité totale d'une pègre qui se sait intouchable du fait de consignes qui ne peuvent qu'avoir été données en haut lieu à des forces de l'ordre réduites à l'impuissance, parfois face à des récidivistes sous OQTF grouillant depuis monsieur Darmanin et consorts dans ce qui fut jadis la France ?
Rédigé par : Exilé | 24 septembre 2024 à 10:48
Départ en fanfare et tonitruant de Bruno Retailleau, il affiche une volonté de fer... Jusque-là tout va bien, on appelait ça la réunion préparatoire. Maintenant il faut terrasser les parkings souterrains, et envoyer du béton.
Le promoteur a besoin de résultats et des murs qui s'élèvent à la vitesse grand V du calendrier d'exécution. Il a pris des engagements, il tient la chance de sa vie Bruno.
Et puis toujours les mêmes qui pillent notre pays, ce type d'infraction devrait être sanctionné vite et cher, les voleurs de la République, la vitesse de sanction est un élément de réussite, comme la vitesse de rotation des banches l'est pour le promoteur.
Relevé sur X:
Nils Wilcke
@paul_denton
"10 000 euros de loyer mensuel pour un 250m2 dans le VIIe, une CB gratis, des virements de 10 à 15 000 euros... Dati a été entretenue par l'ancien PDG d'EDF Henri Proglio et n'a pas déclaré certaines sommes à la HATVP. liberation.fr/societe/police…" 23/09/2024 21:18"
Ils devraient être aux fers tous ces sales types, souvent les mêmes, pour moins que cela certains y croupissent. Voyons comment Bruno R va se saisir de ces pratiques de voyous qui camouflent comme le plus minable des receleurs. C'est à vomir et c'est insupportable, "c'est peu d'argent"...
Allez Bruno c'est ta crédibilité qui est en jeu, et ton avenir ! Le bras ne doit plus trembler, le pays mérite autre chose que ces profiteurs minables de bas étage, qui se goinfrent en toute impunité sur le dos des contribuables.
Assez de toutes ces turpitudes ! De l'ordre dans les comptes, de l'ordre partout, de l'honneur de servir et de l'éthique c'est le moins que l'on puisse espérer:
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/05/22/vingt-deux-millions-d-euros-c-est-peu-d-argent-henri-proglio-l-ex-pdg-d-edf-juge-pour-favoritisme_6234903_3224.html
Rédigé par : Giuseppe | 24 septembre 2024 à 10:31
@ Giuseppe
Étrange que ni vous ni personne ici à part moi ne parle de supprimer des postes de fonctionnaires et assimilés via des associations subventionnées.
D'autant que ces parasites, il leur faut des bureaux, du chauffage etc. alors qu'ils pourraient remplacer les immigrés au ramassage des poubelles.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 septembre 2024 à 09:22
L'homme du peuple tourne en rond autour de l'idole, trompé de penser que l'expulsion saurait refonder les vérités du mensonge à tout jamais exposées.
Retailleau en appelle à Al Capone, oublieux que l'arrestation du mafieux a ouvert la porte à la légalisation des produits qui en avaient fondé la puissance, quand la demande de psychotrope légitime le commerce, la vérité échappe même aux réactionnaires.
En même temps, a répété à de multiples reprises le nouveau Premier ministre, vaccin contre le sectarisme des faiblesses démocratiques qui ne savent qu'exclure et de cette exclusion même tirer l'enseignement du compromis indispensable, quand le président renonce aux voies jupitériennes et voit au bois de sa crucifixion la résurrection de sa prémonition incarnée par ceux qui le condamnent.
Toute faiblesse de la toute-puissance d'un objectif de santé mentale qui ne concerne sûrement pas que les handicapés, ou alors comme modèle des incapacités partagées par tous, quand le réprouvé devient la norme sur quoi tout se fonde et indique le chemin de rédemption fraternelle, invitation suprême à une humanité qui alors évitera de sombrer aux ivresses mensongères pour accéder à l'embouchure de ses potentialités, quand le fils aime le fils à l'image du Fils et que les tentes blanches de la paix protègent la mère enfin reconnue fille de la Divinité.
"Surnaturelle généalogie du vrai dont la modernité ne se doutait pas : nous ne disons vrai que d’innocemment aimer ; nous ne découvrirons, nous ne produirons rien qu’à devenir des saints.
Au cours de réunions où je regrettais que vous n’assistiez pas, notre compagnie hésita, récemment, à définir le mot religion. Vous en dites deux familles : celles qui unissent les foules forcenées autour de rites violents et sacrés, générateurs de dieux multiples, faux, nécessaires ; celle qui, révélant le mensonge des premières, arrête tout sacrifice pour jeter l’humanité dans l’aventure contingente et libre de la sainteté, pour lancer l’humanité dans l’aventure contingente et sainte de la liberté."
https://www.rene-girard.fr/offres/doc_inline_src/57/Discours+de+Michel+Serres+15-12-2005.pdf
Rédigé par : Aliocha | 24 septembre 2024 à 09:14
@ genau
La vague s'élève et le mépris envers les politiciens d'un autre camp réel ou supposé escamote ceux qui savent la prendre pour accéder, à peine humides, aux sables du réel.
L'origine du mal est manquée par Derrida de la déclarer introuvable, déstructurer est ruse ultime pour se détourner de notre structure persécutrice, à ne pas déceler le pharmakos derrière le pharmakon pour rester esclave et refuser toute émancipation, revendiquer le Lévitique sans aller jusqu'à l’Évangile.
Et ceci quel que soit son âge, heureux celui qui a rencontré la vérité avant l'heure de la mort, la critique acerbe n'est que désir de partage et amoureuse salutation envers ceux qui cherchent donc trouveront la sagesse qui traverse la mort, le doux service du réel, joie complète de la vie éternelle.
"Songe de Dieu sois-nous complice...
Singe de Dieu, trêve à tes ruses !"
https://www.scielo.br/j/trans/a/BfDKNWGtgjq6yLRM4RJ6ZZr/?lang=fr
Rédigé par : Aliocha | 24 septembre 2024 à 07:48
Le Majordome Darius flattant Ségo qui roucoulait, lui indiquant qu'elle était en avance avec "son ordre juste"... Tu parles d'une formule à la gomme ! Elle a participé à tous les gouvernements socialistes, et on a vu ce que c'était son ordre juste, tant et si bien qu'on en est aujourd'hui avec le FN/RN et Bruno au milieu pour en découdre.
Son ordre juste et ses portiques à l'ex de Flanby, elle ne nous aura rien épargné et Darius le Servant qui la cajole ; pensant même que c'était du cynisme de sa part, eh bien non, il lui passait les plats, et repassait le fer à la main la nappe avant de la servir à table. À fuir ! Comme si Darmanin n'avait pas fait de l'ordre juste, un des rares qui tenait la route et qui s'est occupé du prélèvement à la source en vrai champion, ce qui paraissait insurmontable à l'époque. Et ça fonctionne comme sur des roulettes, le pognon cher à Nanard directement dans les caisses, sans passer par le contribuable, chapeau !
Je sais c'est long l'info en continu, il faut du grain à moudre, monter les blancs en neige, battre les oeufs en mayonnaise... Mais encore sortir de sa boîte celle qui nous a coûté un pognon de dingue, c'est quand même se fiche de nous, les citoyens qui passons à la caisse.
Les milliards ne vont pas tomber du ciel, l'ordre dans les comptes et dans la rue non plus, le défi est grand immédiatement, il s'agit de trouver l'argent qu'il faut sans en dépenser et que tout le monde soit content... Ça existe ça au moins ?
Rédigé par : Giuseppe | 23 septembre 2024 à 21:33
Comment imaginer que, du jour au lendemain, par la magie de l’accouchement au forceps, d’abord d’un Premier ministre, certes inattendu, puis d’un gouvernement, deux fois remanié avant d’exister, la sphère politique, excitée comme jamais depuis les européennes, retrouve la sérénité qui siérait sur un paquebot de croisière voguant sur des flots bleus et sous un ciel azur ? D’autant plus que notre situation réelle, en tous domaines, est loin de cette carte postale. De toutes parts, la tempête continue de nous menacer et le nouveau capitaine en second, qui, constitutionnellement, doit diriger la manœuvre, tarde à dévoiler ses cartes, créant ainsi de l’impatience, de la méfiance et même de la défiance.
Pourquoi attendre de la gauche et de l’extrême gauche le moindre signe d’apaisement ? Les dirigeants du NFP, hypnotisés par le gourou Mélenchon, sont dans leur rôle quand ils pilonnent les nouveaux ministres. En refusant de nommer Lucie Castets Première ministre pour éviter sa chute immédiate, Macron leur a offert des munitions. Ils s’en servent. Quoi de plus normal ?
Leurs électeurs, qu’ils ont chauffé à blanc, comprendraient-ils une soudaine réserve de leur part ? Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter de leurs vociférations, de craindre leurs manifestations, qui, d’ailleurs, sont autant de flops. Elles sont dans l’ordre normal des choses... Ils ont été débarqués et, poings levés, ils sont sur le quai... pour longtemps. Ils n’ont qu’une arme, la censure, mais, sans celle, identique, de leur pire adversaire, le RN, c’est un pistolet à eau.
...Et Marine Le Pen ne fera tomber Michel Barnier que quand cela lui paraîtra servir ses objectifs. Pour l’heure, après avoir laissé ses snipers tirer quelques salves, elle semble avoir choisi de se contenter de « surveiller » le Premier ministre, tout en préparant des chausse-trappes, telle sa proposition de loi abrogeant la réforme des retraites qui sera examinée fin octobre par l’Assemblée.
Quant à Gabriel Attal, qui a tout perdu dans ce jeu de chamboule-tout, y compris, probablement, sa carrière, lui aussi joue son rôle. D’une part, il sert son parti en tentant de le faire exister comme si rien ne s’était passé depuis début juin - un soutien sous conditions, cela se faisait beaucoup sous la IVe République -, d’autre part, il soigne sa candidature à sa présidence en essayant de donner l’impression de déjà le diriger.
Là encore, aucune inquiétude pour le gouvernement : le vrai patron de la Macronie, c’est Macron et, pour l’instant, celui-ci est plutôt satisfait de son choix pour Matignon. Il a gagné quelques semaines, quelques mois de répit. Il n’a aucune raison de ne pas en profiter... Tout est « nominal », comme on dit dans le jargon spatial... « Je maîtrise », pense-t-il.
C’est pourtant là que le bât blesse. C’est cette impression de « tout ça pour ça » qui trouble le pays tout entier... En quelques jours, tous les électeurs ont bien compris que, battue trois fois dans les urnes, la Macronie avait trouvé le moyen de s’accrocher au pouvoir, dont les trois-quarts d’entre eux avaient décidé de la priver. Confier au camp présidentiel la moitié des (trop) nombreux portefeuilles distribués est une erreur majeure. « La rupture » annoncée le 5 septembre par le nouveau locataire de Matignon n’est pas au rendez-vous. Michel Barnier a déçu tous ceux qui avaient cru qu’il était « la » solution. Le Président, une fois de plus, a montré son don pour l’entourloupe et son pouvoir de nuisance...
Les conséquences de cette erreur sont et seront délétères. Michel Barnier n’aura pas la main sur l’ensemble de son gouvernement et beaucoup de ministres iront prendre leurs ordres à l’Élysée. Bien sûr, ce ne sont que des anecdotes, mais elles sont significatives. Dans son discours lors de la passation de pouvoir, le nouveau garde des Sceaux, ancien socialiste, Macron-compatible, a cru bon de ne citer que ses prédécesseurs de gauche - dont Taubira ! - et de ne pas dire un mot de sa conception des relations entre la place Vendôme et Beauvau.
Antoine Armand, lui, macroniste pur jus, s’est permis un entretien avec la presse avant même de rencontrer ses collègues et, le lendemain, lors de son arrivée à Bercy, a prononcé un discours lunaire sur les immenses réussites économiques et financières de Bruno Le Maire et de ses acolytes.
L’affaire est d’autant plus inquiétante que ce laudateur zélé du catastrophique « quoi qu’il en coûte » était jusqu’à vendredi député de Haute-Savoie et qu’il doit son maroquin au seigneur des lieux...
Que conclure de tout cela ? Je crains que, face au Président, le Michel Barnier de Matignon ne soit pas celui des primaires de la droite en 2021. Je crains que leur européisme commun n’ait provoqué un rapprochement trop étroit. Je crains que, faute d’un vrai courage politique, faute aussi d’un groupe LR réellement uni et prêt à le défendre, trop droit moralement pour déceler les pièges du Président, il n’ait d’ores et déjà perdu beaucoup de terrain sur lui...
Il lui reste une chance de prouver le contraire, le 1er octobre, lors de son discours de politique générale. Il aura cette fois tout intérêt à être très clair sur ses objectifs et à montrer les dents. Sinon, il ne s’agira plus de « coexistence », mais d’un simple remaniement ministériel. Les Français, y compris nombre de militants et de sympathisants LR, ne l’admettront pas.
Rédigé par : Serge HIREL | 23 septembre 2024 à 19:36
Socrates damnatus est quia corrumperet juvenes, déjà rappelé. Attal a tout compris, notamment qu'il fallait vibrionner, brasser de l'air pour ressembler à ce qu'il ne voulait pas être, afin de ramasser charges, bénéfices et honneurs, le tout au pluriel.
PB, vous êtes admirable : d'autres l'ont dit, certes, mais comment faites-vous pour vous et nous intéresser aux passe-pieds des hommes politiques, alors que vous vous apparentez à l'esprit majeur de Raymond Aron ? Écrivez-nous, de grâce, un ouvrage de praxéisme comme Aron l'a fait dans "Paix et guerre entre les nations". Il y a nombre de livres historiques, sur toutes les tendances et beaucoup de monographies aussi, mais au-delà des ouvrages de Bourdieu ou des théories de Rawls, il y a les analyses déconstructivistes de Derrida et vous excellez dans l'art de faire comprendre ce qui s'écrit et se dit mais ne s'entend pas, comme le susnommé ou comme Piaget dans la recherche de ce qui est valable.
Or, vous le sous-entendez souvent, par des adjectifs péjoratifs, notre époque mérite un exercice dialectique entre les projets grandioses qui demandent la mort de Machiavel par une doxa mondialiste, et leur incapacité, encore, à en fournir des prémisses. En trouve-t-on la trace dans la politique politicienne qui recèle tant de contradictions d'une part et de tautologies érigées en principe, d'autre part.
Mille excuses, prétention et peut-être critiques acerbes des vrais intellectuels de ce blog, mais tant pis, on apprend dans la contradiction et j'ai peu de temps.
Rédigé par : genau | 23 septembre 2024 à 17:48
Beaucoup de « nobodies » (pour utiliser le terme à la mode), dans ce gouvernement.
Sur les 39 ministres, je n’en connais que sept, Premier ministre compris.
Mais cela ne pose pas vraiment de problème, car les Français ne voulaient surtout pas de vieux chevaux de retour qui n’ont jamais vraiment brillé dans leur parcours ministériel.
On regrettera toutefois le départ de Gérald Darmanin du ministère de l’Intérieur et aussi de Gabriel Attal qui finalement aurait dû rester à l’Éducation nationale où il avait fait du bon travail.
On peut peut-être reprocher les intitulés de certains postes ministériels, terriblement alambiqués , sans doute afin de bien préciser les tâches de chacun pour qu’il n’y ait pas de télescopages entre ministères.
Quoi qu’il en soit, j’espère que cet équipage va être en mesure de tenir le cap dans la tempête et ne sera pas renversé par une motion de censure.
Encore faudrait-il pour cela que le PS se démarque de LFI et des écolos qui déjà poussent des cris d’orfraie sur la composition de ce gouvernement, bien trop à droite à leur goût.
En fait il n’y a guère que Bruno Retailleau qui peut poser problème sur ce point, mais Didier Migaud (DVG), nommé à la Justice, sera là pour tempérer les ardeurs du nouveau ministre de l’Intérieur.
Je pense que les Français en ont assez de ces querelles de clocher qui n'en finissent pas et aspirent à un peu plus de sérénité dans le marigot politique.
Rédigé par : Achille | 23 septembre 2024 à 17:43
Je viens d'apprendre la mort brutale et subite de Maxime Tandonnet.
Pour tous ceux qui ont eu le privilège et l'honneur de lire et commenter son blog, c'était un homme remarquable, d'une exceptionnelle loyauté et sans langue de bois. Un homme qui ne recherchait pas les honneurs mais chérissait plus que tout la liberté de pensée. Un homme qui a toujours fait honneur à la France et pour tout dire un patriote d'exception.
Il y a à peine deux jours, il écrivait encore dans son blog un billet (son dernier) en forme de testament et nous fûmes quelques-uns à nous étonner de son silence à la suite de multiples réactions publiées ou non. Et pour cause !
En tout cas voilà un départ sans tambour ni trompette qui en dit long sur la personnalité de cet homme à la fois discret, réaliste et exigeant.
Et puisse cette chance sur mille de réussite qu'il souhaitait in fine à l'équipe Barnier se réaliser pour notre cher et vieux pays. Sous réserve qu'elle ait à coeur et pour priorité absolue de réhabiliter l'intérêt national.
Reposez en paix Maxime Tandonnet et condoléances à tous vos proches.
Rédigé par : Axelle D | 23 septembre 2024 à 17:42
Je n'ai pas écouté toutes les passations de pouvoir, et je ne sais pas si je participe au pire de la politique, mais parmi celles que j'ai entendues, la place de l'inconscience pour l'instant revient à Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, qui n'aura aucun mal à supplanter Prisca Thevenot dans le ridicule.
Maud Bregeon, sans rire, a déclaré qu'elle allait apporter sa pierre à la politique, qu'elle allait se déplacer partout sur le territoire, et qu'elle allait faire parler ceux qui ne parlent plus.
Il y a des mots et des expressions qu'on ne devrait pas employer quand on est porte-parole du gouvernement, par exemple apporter sa pierre ou faire parler les gens.
C'est involontaire, mais cela rappelle quelques méthodes musclées d'un autre temps.
Rédigé par : anne-marie marson | 23 septembre 2024 à 17:11
Revoilà du Bilger de chez Bilger.
Soyons concis. Ce gouvernement doit supprimer deux millions et demi de fonctionnaires et des milliers d'organisations diverses et avariées, comme le CESE, France terre d'asile, etc. etc. etc.
Nous voyons défiler les "experts" qui le suggèrent mais sans jamais le dire et encore moins citer un nom.
Le fera-t-il ?
Il doit évidement s'en prendre à l'immigration, et commencer par supprimer le droit du sol. Il n'y a guère qu'Éric Zemmour pour le dire.
Le fera-t-il ?
Il faut revenir sur la monstrueuse bévue ayant consisté à s'en prendre à la Russie qui a eu raison de A à Z, comme le disent Emmanuel Todd et tant d'autres.
Si on persiste, nous aurons le nouveau monde Russie, Iran, Inde et Chine à dos, et serons ruinés par notre dette.
Le fera-t-il ?
Il faut arrêter la folie des voitures électriques qui ruine notre industrie automobile.
Le fera-t-il ?
Il faudrait réunifier la morale publique autour d'un christianisme renouvelé.
Là, on est sûr qu'il ne le fera pas.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 23 septembre 2024 à 16:08
Cher Philippe Bilger,
Un billet en tous points remarquable, auquel il n’y a vraiment pas grand-chose à ajouter tant tout cela est clairement et finement exprimé.
Dans l’ordre, je partage votre étonnement sur cette sortie de route (déroutante donc) d’un Éric Zemmour qui n’en finit pas de décevoir l’adhérent R! que je suis encore (avant de rejoindre Marion Maréchal, ou à défaut Éric Ciotti). Son ego surdimensionné, son incapacité d’écoute et son obsession maladive anti-Le Pen l’ont définitivement « suicider ».
Je vous rejoins aussi sur ces postures ridicules et moralisantes d’une gauche qui n’est pas la mieux placée pour cela.
Pour le PS, quand on mesure l’abîme d’envergure entre l’ectoplasme Faure et la bornée Tondelier d’une part, et le brillantissime Mélenchon d’autre part (le PC restant fondamentalement fidèle à son stalinisme), on ne s’étonnera pas de la mainmise de l'extrême gauche sur la gauche classique. La politique du pire pour une gauche qui, on l’espère secrètement, pourrait en payer le prix.
Du centre, rien à attendre sinon la volonté farouche d’immobilisme et de plaire à tous. Un bien décevant Attal, qui monte lui aussi sur ses ergots et définit des lignes rouges comme s’il était le coq vainqueur. Et un EPR* plein d’énergie, qui veut faire des étincelles, mais ressemble davantage à une éolienne : du vent !
Un mot encore sur Macron qui n'a pu s'empêcher de faire du Macron : exister à tout prix.
Étrangement, vous ne pipez mot sur le RN. Et pour cause. Au-delà de la posture convenue d’opposition, le RN, en quête de respectabilité et devenue la seule force d’alternance crédible (la gauche mélenchonisée s’est discréditée), devrait attendre au moins jusqu’en juin pour appuyer sur le bouton.
Un gouvernement donc fait pour durer…
*Il serait amusant de faire la liste exhaustive des appellations successives du mouvement macronien.
Rédigé par : Florestan68 | 23 septembre 2024 à 13:18
"Ce plan devrait forcer la Russie à mettre fin à la guerre par des moyens diplomatiques. Elle se terminera inévitablement par le dialogue, mais nous devons être en mesure d'entamer ces négociations en position de force", a déclaré le président ukrainien d'un ton combatif. Eh bien Michel Barnier doit en arriver là aussi, et tordre le bras à beaucoup. Quand les prélèvements les plus élevés de la planète atteignent 48 % il n'aura pas d'autre choix.
L'ordre dans les comptes, tout le reste est billevesée. À partir du 16 de chaque mois on travaille pour un tonneau des Danaïdes et ça ne peut plus durer.
Donner du pouvoir d'achat, ou plutôt rendre du pouvoir d'achat, ce n'est surtout pas augmenter les impôts c'est baisser cette dépense stratosphérique, loin devant tout ce qui se pratique ailleurs à strates équivalentes. Le reste suivra, quand les stocks de dynamite en carbone pur seront reconstitués, alors le pays pourra discuter.
Pour l'instant nous n'avons que des stocks de chanvre dont on fait les cordes, les Chinois en premier et certains fonds de pension voraces, ça ne peut plus durer, il faut y mettre un terme. Quand j'entends le blabla sur notre position dans le monde et notre voix qu'il faut faire entendre, c'est certainement beau comme l'antique mais cela ne vaut pas un fifrelin.
Je commence à fatiguer de travailler autant pour le premier employeur mondial, l'État ! Et je ne suis sans doute pas le seul. À partir du 16, je regarde toujours le délabrement des hôpitaux j'espère que tout cela va bouger. Où passe donc tout ce pognon cher à Nanard, j'espère l'apprendre vite.
Rédigé par : Giuseppe | 23 septembre 2024 à 12:57