Nous sommes encore dans l'attente d'un nouveau Premier ministre. Le président ne cesse de consulter mais il va devoir trancher, peut-être ce 3 septembre.
Son pouvoir s'exprime là sur un mode singulier qui tient toute la classe politique en haleine.
On va beaucoup parler, durant les quatre mois à venir, de ce "procès hors norme de viols par soumission chimique" (Le Figaro) devant le tribunal criminel à Avignon. L'accusé Dominique P a livré durant de nombreuses années son épouse ainsi droguée et apparemment assoupie à une multitude d'hommes contactés sur un site en ligne (RTL).
Il est pratiquement certain que Dominique P sera condamné et que pour tous ceux qu'il a sollicités et qui ont accepté, certains en soutenant qu'ils avaient cru la femme assoupie, le débat judiciaire éclairera leur rôle.
J'ai ressenti une frustration, comme ancien avocat général, à être privé de cette opportunité beaucoup moins de sanctionner que d'appréhender les ressorts de ce mari pervers. Qu'est-ce qui a été essentiel dans les motivations de cet accusé ?
Et bien évidemment, je suis retombé sur la notion de pouvoir, la volonté d'emprise.
L'accusé n'a pas hésité à droguer son épouse pour ses propres besoins sexuels, quand elle lui avait opposé un refus ou pour pouvoir s'adonner en toute tranquillité à des pratiques qu'elle aurait refusées.
Il a organisé avec un soin minutieux et un caractère très directif les modalités des viols commis par les personnes ayant accepté sa proposition, en précisant toutes les précautions à prendre pour les vêtements, l'absence de parfum, les ongles, le silence, la douceur du rapport afin qu'elle ne risque jamais d'être réveillée. Il usait parfois d'un langage grossier aussi bien à l'encontre de son épouse inconsciente que de ses violeurs qui s'y prenaient mal.
L'ensemble de ce dispositif et de cette quotidienneté perverse et criminelle, alors qu'il donnait l'apparence d'un époux paisible et d'un père affectueux (le couple a trois enfants), met en lumière la psychologie et l'arrogance d'un homme de pouvoir, d'un dominateur refusant le moindre hasard, la moindre surprise, au bénéfice d'un quadrillage lui offrant l'opportunité et l'avantage, à tout instant, d'une totale maîtrise de son épouse, de son corps comme du corps des autres.
Le dédoublement entre l'être ordinaire, "normal" en quelque sorte, et le criminel pervers, créateur, observateur et voyeur, devait probablement susciter en lui une volupté supérieure.
Le pouvoir est partout.
Dans les sphères où, ayant failli, il cherche à se rattraper.
Dans les rapports humains.
Quand l'homme ou la femme aspirent à l'égalité.
Quand des criminels poussent le vice jusqu'à ces viols atypiques...
Mieux vaut tard que jamais, sur cette affaire révélant au grand jour la soumission chimique :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/contre-la-soumission-chimique-pourquoi-je-lutte-8964652
Rédigé par : Lodi | 11 septembre 2024 à 07:05
Cette affaire sordide révèle encore deux fléaux majeurs :
1° L'irresponsabilité des médecins qui, ici, prescrivent des psychotropes sans discernement d'une part ; leur incompétence et leur désinvolture quand elle consulte pour des troubles de l'attention, et des infections gynécologiques.
Les médecins savent qu'ils sont au-dessus des lois, et les scandales sanitaires le montrent (le scandale du Mediator en est la démonstration : à aucun moment la responsabilité des prescripteurs n'a été mise en cause).
2° Le déni, l'aveuglement volontaire, la surdité psychologique : c'est l'attitude de l'entourage familial qui refuse de voir une vérité qui dérange : pas de ça chez nous. C'est l'attitude de la mère qui refuse d'entendre sa fille qui cherche du secours quand elle subit des agressions sexuelles de la part d'un membre de la famille ; c'est l'attitude des parents qui ne veulent pas voir que certains comportements de leur enfant sont des appels au secours, car ils butent sur un obstacle à un stade-clé de leur développement.
Dans l'affaire Pélicot, il y avait de multiples signes qui auraient pu alerter à la fois la famille et le corps médical.
C'est la dissonance cognitive, la maladie de notre époque et qui fait des ravages.
Rédigé par : Jocelyne TARTARIN | 09 septembre 2024 à 11:16
@ Aliocha
Quelle idée merveilleuse que de faire écouter "La Belle Meunière" !
Rédigé par : Anne Guedes | 07 septembre 2024 à 01:10
Pendant dix ans ? Certes, il n'y a que trois choses qui ne laissent pas de trace, dont celle-ci, mais enfin, disons 90 figurants, ça ne fait que 9 par an...... mais tout de même. Ordalie ? Je ne crois pas, c'est la solution primaire de la preuve par neuf.
Après ces caramels mous, on peut enfiler toutes les hypothèses psychologiques et je ne suis pas sûr que parmi tous les lecteurs de ce fait "divers", certains n'aient pas senti l'aiguillon de la perversité les titiller. Cynique ? Ça ne devrait pas gêner de se retrouver avec Diogène à condition, soi-même, de savoir souffrir en silence toute sa vie. Et de ne pas imiter Socrate "damnatus est quod corrumperet juvenes" le corrumperet étant capital, impliquant le rapport d'une opinion, commune sans doute, mais apparemment non obligatoirement étayée.
Puis, dans cette affaire, l'accumulation d'éléments de support ; photos, captations... accentuent la charge. Le travail de l'instruction a dû être passionnant, l'audience sera pénible, heureusement conduite par des juges professionnels, au-dessus de tout soupçon d'ensommeillement, que voulez-vous,
"la chair est triste, hélas, et j'ai lu tous les livres" et, après tout ce n'est que du Sade sans talent. Comme disait un célèbre peintre de mes amis dans ma vie estudiantine : "Sade c'est ch..., on empile, on empile, c'est tout".
Rédigé par : genau | 04 septembre 2024 à 20:10
@ Marcel P | 04 septembre 2024 à 03:23
Avant d'accabler Xavier Nebout qui comme nombre d'entre nous a du mal à comprendre (ou admettre) comment une femme "normale" a pu se faire abuser de la sorte sans qu'elle-même ni personne de son entourage (durant dix ans) ne se doute de rien, il serait plus prudent d'attendre les attendus de cette affaire.
Sachant que l'accusé est manifestement un parfait salaud mais que ses complices dont il serait intéressant de connaître les noms ne sont pas moins coupables, y compris les délateurs, peut-être repentis, ayant pour un temps profité de l'aubaine.
Ayant connu pour ma part une femme qui a vécu voici près de trente ans ce genre de sévice (tranquillisant + alcool) administré par un mari pervers, destiné à la discréditer et la neutraliser lors d'une affaire sordide et qui en est morte, tandis que son conjoint s'en sortait à la suite d'un procès bâclé où il apparaissait en outre comme un pauvre type doublé d'une victime, je suis écoeurée.
Rédigé par : Axelle D | 04 septembre 2024 à 16:18
Je m'étonne qu'on s'étonne. Nous vivons une époque libertine, il n'y a que de vieux chnoques d'extrême droite pour s'offusquer par exemple du spectacle culturel offert par la télévision lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, à une heure de grande écoute, par les ménages à trois avec drag queens plus ou moins enivrées de vin ou d'autre chose. Ce genre de spectacle, comme certaines publicités, regorge d'allusions érotiques incluant des scènes d'orgie plus ou moins brutales, mais tout cela de façon suffisamment poético-onirique, voire avec une touche d'humour et des allusions à l'Antiquité gréco-romaine, mais surtout suffisamment équivoque, pour qu'on puisse accuser ceux qui y voient un encouragement au vice d'avoir l'esprit vraiment mal placé.
Les lycéens paraît-il passent plusieurs heures par jour à regarder des films porno, dans l'ensemble violents, surtout pour les femmes, mais dégradants aussi pour les hommes. L'ambiguïté vient de ce que tout le monde est au courant de l'étendue de ces activités libertines, tout le monde sait que c'est une industrie florissante à Paris et même dans les campagnes, et que certaines célébrités, dont sans doute des élus, en sont adeptes. On peut penser que le beau monde reste dans les limites - même si c'est à la limite - de ce qui est autorisé, du moins on l'espère.
Un certain nombre d'activités criminelles ont pour dénominateurs communs l'argent, le sexe et la drogue. Ici on a les trois, mais à l'échelle du pauvre. Du coup aucune magie, c'est minable.
Bien sûr on va se poser la question du consentement. Mais dans les ébats des "swingers", j'imagine que tous ne sont pas aussi consentants les uns que les autres. Bon courage à la justice pour démêler tout ça.
Rédigé par : Lucile | 04 septembre 2024 à 15:44
L'horreur, encore, justifie tous les rassemblements du sang et des larmes, alors que les efforts de la joie suffiraient aux êtres libérés de la contingence obligatoire, des oppressions, du pouvoir, pour renoncer à toutes les tribulations et célébrer la victoire éclatante des faiblesses du tout-puissant.
Ach, unten, da unten,
Die kühle Ruh,
Ach, Bächlein, liebes Bächlein,
So singe nur zu.
https://www.youtube.com/watch?v=gMN2dTFHKOE
Rédigé par : Aliocha | 04 septembre 2024 à 15:01
C'est pas mon truc ces affaires sordides, c'est bien un truc de magistrat. Article repris par Charlie ce jour, mais sous un autre angle on s'en serait douté, mais au fond pas si éloigné que l'on pourrait penser, un dessin et un billet pour un destin et un dessein. Au fait quand tous les protagonistes vont devoir s'expliquer, tout y est représenté de la société, le pire sans doute, le plus innommable dans la crasse.
Rédigé par : Giuseppe | 04 septembre 2024 à 13:56
Un bon résumé de l'affaire :
"La soumission chimique est au cœur d'un procès hors norme qui s'est ouvert lundi 2 septembre devant la cour criminelle d'Avignon, dans le sud de la France. Dominique Pélicot est poursuivi, notamment, pour viol aggravé. Cet homme de 71 ans est accusé d'avoir recruté des inconnus sur internet pour violer son épouse, après l'avoir droguée aux anxiolytiques. Cinquante hommes comparaissent à ses côtés, dans un procès qui devrait durer quatre mois.
L'affaire débute fin 2020. Dominique Pélicot est surpris filmant sous les jupes de clientes d'un supermarché. Le retraité plaide l'acte isolé, mais les policiers veulent s'en assurer et saisissent son ordinateur. Le fait divers se mue alors en affaire hors norme quand, dans un dossier intitulé « abus », les enquêteurs découvrent 20 000 photos et vidéos de son épouse, visiblement inconsciente, violée à leur domicile, par des dizaines d'inconnus ; ainsi que des échanges internet dans lesquels le retraité invite ses interlocuteurs à venir profiter de sa femme Gisèle.
Durant près de 10 ans, Dominique Pélicot n'a pas uniquement drogué et livré sa femme à ses complices présumés, il participe aux viols. Il ne réclamait pas d'argent, semblant motivé par ses seuls fantasmes. Au total, 92 faits sont recensés, impliquant 72 hommes, dont 50 ont été identifiés. Âgés aujourd'hui de 26 à 74 ans, ils ont divers profils : artisan, pompier, journaliste, militaire ; mariés, pères de famille, célibataires ou divorcés. Ils sont, pour la plupart, inconnus de la justice..."
https://www.rfi.fr/fr/france/20240902-soumission-chimique-et-viols-en-france-d%C3%A9but-du-proc%C3%A8s-hors-norme-de-dominique-p%C3%A9licot
La première question est de savoir comment on peut devenir taré à ce point, et la seconde est de savoir combien on devrait être payé pour résoudre la première.
Je dirais "qu'on guillotine tout ça, et qu'on passe vite à autre chose".
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 04 septembre 2024 à 11:35
@ Ellen 03/09/24 16:39
Il est des cas où le sordide atteint de tels sommets que l'on a de la difficulté à imaginer que la réalité qui nous éclate en pleine figure n'est pas pure fiction !
À croire que la monstruosité humaine est un mystère insondable qui peut nous réserver encore bien des surprises !
Rédigé par : Michel Deluré | 04 septembre 2024 à 10:40
@ Xavier NEBOUT
"À la lecture du lien RTL (...) Peut-être était-elle consentante..."
L'article lui, relate que "l'épouse n'était pas consentante". Tentative d'entrer en rivalité avec Dominique P en matière d'empathie ?
Rédigé par : Marcel P | 04 septembre 2024 à 03:23
Il est établi que Gisèle P. a été violée une centaine de fois à son insu. Mais il est tout aussi clair que ceux qui l’ont violée avaient tous conscience qu’ils acceptaient « l’offre » de son mari, qui était parfaitement explicite, et donc qu’ils la violaient. Sur le seul plan pénal, leur situation est nette : ce sont tous des criminels et il n’est pas simple de leur trouver la moindre circonstance atténuante.
L’intérêt de ce procès n’est pas, ne sera pas le verdict. Il réside dans une seule question : comment est-il possible que, dans une société hautement civilisée, dont les mœurs et les lois interdisent depuis des siècles de tels agissements, deux hommes seulement sur les quatre-vingt-douze sollicités par Dominique P. ont refusé de violer son épouse ?
La question est abyssale, bien plus que dérangeante. Il n’a fallu que l’extrême perversité d’un individu pour que des dizaines d’autres, apparemment « bien sous tous rapports », oublient toute retenue et se comportent, non seulement comme des animaux en rut, mais se soumettent aux directives infâmes d’un prédateur sexuel dont ils ne pouvaient pas ignorer qu’il n’était pas un libertin satisfaisant les caprices d’une complice.
Faut-il en conclure que, l’occasion faisant le larron, notre civilisation n’est qu’un vernis qui recouvre l’homme primitif, que nous nous plaisons à décrire en chasseur étourdissant une « femelle » pour en faire son bien ? Faut-il en conclure que notre nature, lorsqu’elle se libère, est aussi vile que celle des terroristes du 7 octobre ? Faut-il en conclure que, sur un théâtre de guerre, notre haine de l’ennemi irait jusqu’à accepter l’ordre de violer ?
Le drame est que la réponse négative à ces questions ne va pas de soi quand, au fin fond de nos campagnes, des dizaines de « bons pères de famille » se transforment en loups-garous assouvissant leurs fantasmes.
Je crains que, la tâche étant surhumaine - aller au fond de l’âme d’un criminel sexuel hors norme et de celles de complices honteux -, juges, experts et avocats du tribunal criminel d’Avignon ne puissent pas satisfaire notre hôte qui souhaite qu’ils « [appréhendent] les ressorts » de cette affaire exemplaire des carences de notre société, qui s’émeut devant les vidéos (horribles) d’abattage de L214, mais ne sait pas prévenir celles, abjectes, d’un violeur qu’elle n’a identifié que par hasard.
Peut-être, pour tenter d’apporter sa pierre au « plus jamais ça » qui ne va manquer d’être répété à satiété, ce tribunal pourrait-il cependant aller vers la lumière sur les circonstances et les manquements qui ont abouti aux supplices de Gisèle P. Au fil des audiences, on en saura plus sur le contenu du dossier et de premières réponses pourraient éclairer des responsabilités annexes, voire des complicités, volontaires ou pas.
Comment et auprès de qui Dominique P. a-t-il pu se procurer des centaines de cachets provoquant un coma ? Comment, pendant dix ans, a-t-il pu échapper à toute dénonciation, ne pas attirer un seul soupçon ? Pourquoi a-t-il fallu attendre son arrestation à l’automne 2020, dans le cadre de l’affaire aujourd’hui jugée, pour que la police judiciaire découvre qu’il avait déjà été mis en cause dans d’autres délits et crimes à caractère sexuel, alors qu’elle possédait son ADN dès 1999 et qu’en 2010, il avait échappé à la rigueur de la justice (100 euros d’amende pour des photos à caractère sexuel) ? Alors que, cette année-là, il entamait son parcours criminel à l’encontre de son épouse, une consultation du fichier central des délinquants sexuels l’aurait confondu... La perte des scellés d’une affaire de viol et de meurtre datant de 1991, dans laquelle il aurait aussi pu être mis en cause, a-elle-été sanctionnée ? Pourquoi l’État a-t-il mis autant de temps pour interdire le site coco.fr, dont on savait qu’il se livrait à des activités illicites ?
Autant de questions qui, si elles étaient abordées et, ne serait-ce qu’en partie, résolues, permettraient peut-être à la justice et à la police de revoir leurs procédures, de resserrer les filets et d’être plus efficaces dans un domaine criminel qui, longtemps encore, sévira dans notre société... Il ne fait nul doute qu’elles mettraient la main sur d’autres Dominique P., sur d’autres violeurs profitant de l’aubaine...
Rédigé par : Serge HIREL | 04 septembre 2024 à 02:34
« Et bien évidemment, je suis retombé sur la notion de pouvoir, la volonté d'emprise. » (PB)
Le fruit de l’analyse de l’avocat général est que la motivation de l’accusé est le pouvoir. Celui-ci est envisagé sous l’angle de la volonté de soumettre une femme à l’acte sexuel alors qu’elle n’est pas consentante puisqu’elle est inconsciente.
Je suis assez d’accord avec cela, toutefois, mon ressenti est un peu différent.
Alors que je n’ai pas tous les éléments du dossier, j’aimerais connaître l’aspect financier de ce ménage atypique ainsi que les sommes échangées entre les protagonistes de ce commerce illicite. Mais je voudrais surtout connaître les violons d’Ingres, les passions, les achats compulsifs du mari perverti.
S’adonnait-il au jeu ? Faisait-Il la collecte de livres pour les utiliser ou pas ? Prenait-il de la drogue comme Goebbels ?
Quoi qu’il en soit, je souhaite bon courage au défenseur du présumé coupable pour qu’une peine juste soit prononcée par le juge de cette sordide affaire.
P.-S. : pendant que le projecteur médiatique est tourné vers cette sordide affaire de proxénétisme, une autre affaire tombe dans l’oubli. En effet, une Algérienne a tué une enfant, Lola, dans des conditions atroces et le père de la petite s’est suicidé par désespoir. Que disent les médias du centre et de gauche à ce sujet ? Ils se taisent.
Rédigé par : Vamonos | 04 septembre 2024 à 02:19
Selon les enquêteurs, Dominique Pélicot (son nom est dévoilé dans tous les médias) aurait utilisé un puissant anxiolytique, le Temesta, pour plonger son épouse dans un état de léthargie totale.
Le Temesta est de la famille des benzodiazépines (très dangereux), contenant du lorazepam (très toxique) ; ce sont des molécules employées comme tranquillisants possédant des propriétés sédatives, hypnotiques (facilitant le sommeil profond), anticonvulsives et amnésiantes (inhibant la mémoire).
Il a dû tripler la dose pour éviter qu'elle ne se réveille.
P.-S. : ce médicament est un produit très dangereux quand pris en fortes doses et pendant de plus de 12 à 14 jours consécutifs. Il peut provoquer chez certaines personnes fragiles un arrêt cardiaque ou des pertes de mémoire durables.
C'est pour ça que moins on prend de ces drogues médicamenteuses chimiques et mieux on se porte. Ne pas les prendre c'est encore mieux. Si anxieux compulsif, remplacer les drogues chimiques par des choses simples et naturelles ! Promenades en plein air dans la nature, respecter une alimentation saine, éviter le stress, le bruit assourdissant et abêtissant, pratique du vélo hors des villes, baignade en piscine pour se détendre, pratiquer quelques séances de yoga, balades en forêt, en montagne. Éviter BFMTV en boucle pendant des heures, pas d'alcool, ne pas aller dormir à des heures trop tardives, 6 à 7 h par nuit et pas devant la TV allumée jusqu'au petit matin, organiser ses journées en douceur, fuir les engueulades, etc. Voilà le meilleur calmant naturel à observer pour vivre serein sans s'empoisonner et devenir addict.
Rédigé par : Ellen | 04 septembre 2024 à 00:54
"Le président ne cesse de consulter mais il va devoir trancher, peut-être ce 3 septembre" (PB)
...raté !
Rédigé par : anne-marie marson | 03 septembre 2024 à 22:42
@ Michel Deluré | 03 septembre 2024 à 16:39
J'ai vu un film sur YouTube. Une histoire vraie
Le mari a drogué son épouse de 30 ans pendant plusieurs années jusqu'à la rendre hors de contrôle, présentant des moments de panique inexpliqués et des cauchemars diaboliques, incompréhensibles pour l'entourage et ses proches. Elle a été internée de force en psychiatrie pendant des mois. Le psy crétin n'ayant fait aucune enquête sur pourquoi l'épouse en était arrivée à perdre la mémoire et à avoir des crises d'anxiété de plus en plus fortes, il l'a déclarée sur le rapport comme personne dangereuse pour elle-même et pour les autres, demandant à son mari (criminel) de prendre les choses en main. Mariés sous le régime de la communauté, le mari s'est emparé de la fortune, du compte bancaire et des biens immobiliers appartenant à son épouse, riche héritière ayant fait confiance à son mari lors de l'acte de mariage. Le couple n'avait pas d'enfants.
Des histoires comme celles-ci il y en a plein. Comme par exemple dans l'affaire Rocancourt, ce type qui se faisait passer pour une haute personnalité et riche, alors que c'était un minable escroc séduisant des femmes très riches pour les détrousser de leur fortune.
Rédigé par : Ellen | 03 septembre 2024 à 22:25
Je ne vois pas qui cette ordure et les violeurs complices peuvent intéresser. Sauf, bien entendu, les magistrats, policiers, psychologues et autres professionnels. Pour le bonhomme lambda que je suis, je n'ai aucune envie de m'attarder sur mon envie de vomir.
Rédigé par : Solon | 03 septembre 2024 à 21:58
23 août 2024
"Recherche désespérément sujets !" (PB)
02 septembre 2024
"Dominique P : encore une affaire de pouvoir..." (PB)
C'est vraiment un cas de désespoir !
Rédigé par : Claude Luçon | 03 septembre 2024 à 20:51
Nous atteignons là, sur l'échelle du Mal, les degrés les plus ultimes dans ce que l'humanité peut parfois engendrer comme déchets, capables d'actes aussi horribles, sordides, abjects, répugnants. Face à de tels actes qui donnent à vomir, on se met même à douter de la race humaine et à se demander s'il est seulement possible d'accéder à une quelconque compréhension de tels comportements aussi pervers.
On en arrive même à penser avec l'Alceste de Molière :
« ...je hais tous les hommes.
Les uns parce qu'ils sont méchants et malfaisants,
Et les autres, pour être aux méchants complaisants
Et n'avoir pas pour eux ces haines vigoureuses
Que doit donner le vice aux âmes vertueuses. »
Cependant, en l'état de mes connaissances de ce dossier, celui-ci m'interpelle sur deux points :
1 - pendant un tel laps de temps, une femme peut-elle subir à ce point un tel traitement et ne pas réellement s'interroger sur son état, de même que son entourage proche ?
2 - comment des hommes peuvent-ils accepter de participer à de telles mises en scène sordides et s'abaisser à une telle soumission ?
Rédigé par : Michel Deluré | 03 septembre 2024 à 16:39
Aux Messieurs qui ignorent le stratagème des pervers sexuels pouvant aussi donner des maladies graves sexuellement transmissibles à sa victime.
Demandez à un anesthésiste quelques explications. Elle ou il vous dira que les personnes droguées aux produits chimiques forts n'ont aucun souvenir à leur réveil. Ce n'est que petit à petit que la personne retrouve ses capacités motrices et cérébrales au réveil quelques heures après avoir absorbé sous soumission ou contrainte. C'est pareil à la sortie d'un coma, aucun souvenir antérieur. Tout se mélange dans la tête avec un déséquilibre psychique. Tout est flou. La drogue peut être un mélange de forts somnifères, des psychotropes, des tranquillisants et des opioïdes anti-douleurs suffisent pour produire les mêmes effets et plonger la personne dans un coma artificiel léger ou profond (tout dépend des doses surajoutées).
Il y a aussi le GHB… ces substances chimiques souvent utilisées par les agresseurs sexuels dans des night-clubs ou dans un lieu discret hors témoins, peuvent déclencher au réveil de la victime confusion, trou noir, et autres symptômes psychologiques après avoir bu, à leur insu et sans savoir ce qu'il y a dans la boisson. Cette drogue est souvent utilisée par des prédateurs sexuels.
Rédigé par : Ellen | 03 septembre 2024 à 16:34
Ce type a sous-traité son voyeurisme, en plus l'a prostituée, mise en scène et filmée pour ne pas perdre une seule goutte de la morbidité.
On entend déjà des mecs qui disent ne pas comprendre l'aphasie de la victime, qui à la fois tancent son incapacité à mettre des mots sur son ordalie silencieuse et opaque, et émettent des doutes sur le déni de ses symptômes (d'ailleurs partagé par divers avis médicaux, toujours à la pointe de la perspicacité clinique).
Tomber aussi bas pour un homme est donc pourtant de l'ordre du possible.
Refuser le dialogue avec sa femme, s'en remettre à un scénario qui le place au comble de la dévirilisation, cachent sans doute une panoplie d'autres perversités.
L'adieu à un pouvoir délicieusement humain, celui de la parole vraie, fraîche, réparatrice, même si souvent les "mots ne sont pas nécessaires" lorsque le beau silence de la passion amoureuse règne.
On pensera à Sade - combien de fantaisies lues et imaginées pour son propre compte lorsqu'on a dix-sept ans, et abandonnées dans l'instant, spirituellement et physiquement dégoûté (l'amour qu'on porte à des Surréalistes qui l'encensèrent, les efforts surhumains de Jean-Jacques Pauvert pour l'éditer, son passage sur "le pouvoir absolu corrompt absolument", ne compenseront jamais rien pour moi) - et à toutes les jeunes femmes qui se firent alpaguer en boîte ou sur la piste de danse par le GHB, la drogue des charognes du samedi soir.
Un fait divers qui vide la vie de toute humanité, qui en secoue toutes les larmes.
"Sa silhouette, vue de dos, n'avait rien que de banal, et Eguchi la trouva étrange".
Yasunari Kawabata avait essuyé la question dans ses "Belles endormies."
Rédigé par : xavier b. masset | 03 septembre 2024 à 11:56
Merci pour cet article qui éclaire sur la perversité de l'individu... mais je trouve que la photo de cet homme est superflue.
Rédigé par : Myrto | 03 septembre 2024 à 09:33
Ce qui m’interpelle dans cette sordide affaire, c’est comment une femme a pu se laisser droguer, puis violer pendant dix ans sans s’en rendre compte. D’autant que le couple a trois enfants et que ceux-ci auraient pu intervenir. Mais je pense que l’enquête nous fournira des explications.
Ceci étant, le viol est un crime. Le mari et ceux qui ont accepté de violer cette femme alors qu’elle était inconsciente doivent être sanctionnés à hauteur de leur comportement ignoble.
Rédigé par : Achille | 03 septembre 2024 à 09:33
Pas si vite ! À la lecture du lien RTL :
1/ Nous ne savons pas si c'était gratuit.
2/ Une cinquantaine de "clients" pendant dix ans sans que la femme ne se soit jamais doutée de rien, c'est suspect.
Peut-être était-elle consentante à "l'insu de son plein gré".
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 septembre 2024 à 09:18
Peut-être un type très poli ? Va savoir Carles.
On pourrait comme peine le droguer et tous les jours le jeter dans un backroom du Marais avec une pancarte "J'aime me faire introduire". J'dis ça, j'dis rien.
Rédigé par : Jérôme | 03 septembre 2024 à 09:13
@ Tipaza | 02 septembre 2024 à 23:01
Ne pas confondre le libertinage entre personnes consentantes avec des viols caractérisés sur une femme droguée et endormie par le monstre de mari et ses cinquante clients violeurs appelés sur un site pornographique pour assouvir leurs vices sexuels pervers. Mais où sont les modérateurs et les dénonciateurs de cette plateforme abjecte ?
Si les faits sont exacts et démontrés, je prononce la peine capitale pour le mari et la prison ferme pendant 20 ans pour tous les participants au viol en bande organisée sur une femme endormie sous l'effet de drogue administrée par ce criminel de mari. La prison aussi pour les responsables de la plateforme infâme.
Pas de pitié pour ces monstres sataniques. Les castrer serait pas mal non plus. Ça éviterait qu'ils recommencent avec d'autres.
Rédigé par : Ellen | 03 septembre 2024 à 05:43
Les humains sont mus, entre autres, par des instincts, et parmi ceux-ci, notamment, par l’instinct de domination.
Au lieu de le nier, surveiller les autres pour qu'ils ne fassent pas de soi leur proie, et se surveiller pour ne pas abuser d'eux, est une nécessité vitale.
Et ce double bouclier, pour soi et pour les autres, doit être promu comme un acte de responsabilité.
Bien sûr, les finesses psychologiques sont intéressantes, mais il ne faut pas oublier les bases.
Tiens, en souvenir de F68.10 :
https://www.youtube.com/watch?v=2bjk26RwjyU
L'être humain a tendance à réifier les autres. C'est dû à son instinct de domination et au fait que créateur et utilisateur d'outil, il domine le monde par les objets.
Donc avoir un être qui soit en même temps un objet permet une double et parfaite domination, qui a peut-être été à l'origine de l'esclavage, bien plus que l'aspect économique.
Avant d'échanger et de se servir de certains pour cela, avant de produire, le bestiau est un chasseur-cueilleur, il prélève, avec des outils, il ne se jette pas sur un rongeur avec ses dents comme un ratier. Comme et plus qu'un animal, l'être humain se prête à la réification : il comprend les ordres, la peur et l'espoir le tiennent mieux que chaînes et fouet.
Ce qui me frappe, tout de même, est la profonde déloyauté du bonhomme : il ne s'agit pas du type abusant de victimes dans un contexte d'hostilité, comme par exemple, la guerre.
Alors que les proches et notamment les époux se doivent assistance, il offre sa femme aux abus, proie, tandis qu'il ne traite pas non plus ses complices en égaux, mais en chiens.
La loyauté doit absolument être revalorisée, on la moque dans notre société, ne nous étonnons pas des résultats. Cessons de voir le traître en héros romantique, la parole comme n'engageant que ceux qui l'écoutent. Sans lien, pas de société, et une parole qui n'offre pas un pont vers le futur est un piège à faire tomber des victimes.
Quoique rarement avec la violence subie par la pauvre dame !
Il est à espérer que le mari se retrouvera le plus longtemps possible sous les barreaux.
Comprendre est certes excitant intellectuellement, mais nous le devons à la victime, comme d'ailleurs aux autres victimes potentielles du commanditaire et metteur en scène de viol.
Rédigé par : Lodi | 02 septembre 2024 à 23:46
On peut faire de cette sordide histoire une histoire de pouvoir.
Mais il faut savoir qu’il peut s’agir tout aussi bien d’une forme extrême d’une perversion sexuelle appelée « candaulisme ».
La candaulisme est une pratique sexuelle dans laquelle une personne ressent une excitation sexuelle en exposant, ou en partageant, son conjoint à une ou plusieurs personnes. (Wikipédia)
Rédigé par : Tipaza | 02 septembre 2024 à 23:01