J'emprunte ce titre à Eugénie Bastié qui a écrit un article passionnant et critique sur un livre du sociologue Vincent Tiberj, "La droitisation française - Mythe et Réalités" (Le Figaro du 12 septembre).
Ce dernier propose le paradoxe, pire, l'incongruité, de soutenir qu'en réalité "les Français seraient secrètement de gauche mais influencés par des discours politiques et médiatiques imposant certains thèmes dans le débat". On voit bien ceux qu'il vise et incrimine.
Mais son outrance, son excès même, nous contraint à une réflexion que nous n'abordons jamais volontiers parce que beaucoup détesteraient retrouver en eux des traces de positions politiques antagonistes, qu'ils récusent dans leurs tréfonds. Parce qu'ils se sentiraient moins nets, moins tout d'une pièce, trop complexes, gangrenés par une déplorable ambiguïté.
Cette répugnance concerne également la gauche et même l'extrême gauche alors que de récentes enquêtes d'opinion démontrent qu'une part importante de leur électorat est devenue très sensible par exemple aux exigences de sécurité et de justice dans leur sens conservateur. Ce constat sans doute entrave encore davantage les directions des partis du Nouveau Front Populaire, il l'oblige à se cadenasser pour éviter la corruption intellectuelle et politique par l'adversaire !
Il me semble cependant que c'est encore plus vrai à droite une fois qu'on a dépassé le caractère délibérément provocateur d'une analyse plus idéologique que sociologique.
Peut-être ai-je tort d'induire de mon propre exemple une généralité qui pourra être perçue comme abusive. Pourtant nous sommes nombreux à ne pas nous sentir clivés, radicaux, à être partagés, intermittents, "souples" selon une expression de Ségolène Royal. Pas toujours "vraiment de droite", pas toujours "de droite", parcourus par des élans divers et parfois contrastés. Pourquoi éprouve-t-on tant de mal à l'admettre comme s'il y avait le risque d'une trahison capitale ?
Parce que d'abord l'acceptation d'une telle plénitude reviendrait pour certains à tomber dans la caricature d'un centrisme qui n'a que trop sévi et qui par opportunisme picorerait à droite comme à gauche. Cependant il est facile de dénoncer cette dérive tout en maintenant la rectitude d'une position politique qui ne s'enferme pas dans un sectarisme militant.
Ensuite, parce que nous sommes aujourd'hui, à cause des outrances et parfois des délires du camp prétendu progressiste, conduits à nous priver des quelques évidences de ce dernier à cause de ses excès. Nous aurions honte même d'afficher une vague familiarité avec une gauche qui est dénaturée, dégradée par certains députés qui ne cherchent pas à donner d'elle la plus belle impression possible. Nous sommes détournés de la tentation de nous laisser influencer si peu que ce soit parce que nous préférons demeurer dans une droite close sur elle-même plutôt qu'ouverte sur un autre paysage antagoniste.
Enfin le "en même temps" macroniste a été le fossoyeur, par les catastrophes qu'il a engendrées, d'une volonté apaisée de tenir les deux bouts d'une chaîne. En effet, pour l'action et la réactivité politiques, le "en même temps" a créé de l'échec puisque là où elles imposaient l'urgence, le sacrifice, des choix, des exclusions obligatoires, cette simultanéité apparente a favorisé lenteur, indécision et déception. Alors que, sur le plan intellectuel et civique, la plénitude du "en même temps", signe éclatant d'une intelligence capable d'épouser toutes les facettes d'une réalité, de s'attacher à l'essentiel sans répudier la richesse d'une autre vision, de s'affirmer de droite sans répudier les idées de gauche raisonnables, constituerait une indéniable richesse. Pourquoi l'égalité qui est la notion centrale de la gauche serait-elle forcément aux antipodes, sur tous les registres, de la liberté qui est le coeur battant de la droite ?
Il ne faut pas surtout pas omettre un point capital si j'ose induire de mon exemple personnel une généralité sans doute à discuter. Pour ma part, si je me sens profondément inspiré par une conception de l'humain, de la responsabilité, de la société et de la culture relevant de la droite conservatrice, par des valeurs et des principes me structurant depuis que citoyen je me détermine dans l'existence, cela ne signifie en aucun cas que la conjoncture politique, les aléas partisans, la gestion au jour le jour, les mille difficultés liées à l'affrontement avec un réel qui répugne parfois à ressembler à ce que la droite attendrait de lui, ne puissent jamais faire naître chez l'homme de droite des tentations de gauche. Et réciproquement, je l'espère. Quand l'une et l'autre sont débarrassées de ce qui les constitue comme solutions exclusives, telles des idéologies, au lieu d'être des compléments pour ce qu'on a privilégié prioritairement.
Une droite ne se trahit pas quand une gauche honorable vient au moins partiellement la tenter. Une gauche ne devrait pas refuser d'être irriguée par le meilleur de la droite : changer et réformer seulement quand il convient, conserver s'il le faut.
Au fond, j'aspire à une France entière.
Voilà qui promet les renoncements aux excès en tous genres, bien cher Jérôme.
Quand la raison indique les chemins de la foi et de la charité, l'espérance est vaillante aux assoiffés de justice et de liberté, quand France rime avec résistance et sérénité :
A-mi-tié !
Rédigé par : Aliocha | 19 septembre 2024 à 10:46
Kadyrov, Kadyrov, comme vous y allez cher Aliocha. Je me vois plutôt Kim Jong ll.
Et vous avez bien raison, sous votre taquinerie je me rends compte de la mauvaise expression que j'emploie. Imposer signifie pour moi avoir le courage de venir clairement avec ce type de proposition, réduction des écarts de salaire, et, si élu, ce qui est illusoire j'en conviens, tenter de les faire voter. Ce qui est tout aussi illusoire, l'exemple des retraites le démontre.
Et si le parlement n'est pas d'accord, alors là seulement, on fait donner la garde, couvre-feu, cul d'basse fosse pour les récalcitrants, knout à trois queues pour les plus réfractaires 😀
Rédigé par : Jérôme | 19 septembre 2024 à 09:56
Tatata, taratata :
"Être de gôche c'est la distribution, pas la redistribution. Ça implique d'avoir un peu de couil*es, d'imposer une limite aux écarts de salaire afin que la distribution se fasse mieux. Pas l'égalitarisme, mais la remise en cause de rapports de rapports de force indus, défendus politiquement par ceux-là mêmes qui en profitent."
Quel coquin notre Jérôme Kadyrov...
Rédigé par : Aliocha | 18 septembre 2024 à 12:30
Je suis d'accord avec vous Vamonos. Toute la difficulté vient de ce que vous le dites plus clairement, d'où peut-être un malentendu.
Notre retraite est calculée sur ce que nous payons pour la solidarité intergénérationnelle. Que pour ma part j'apprécie bien que n'en profitant pas, j'ai largement passé l'âge mais j'aime travailler, un peu débile le garçon.
Mais, et c'est ce que je trouve schizophrénique, si une fois arrivé à l'âge de la retraite, le montant des cotisations ne suffit plus à en assurer le montant, que fait-on ? Pour le moment nous nous contentons de dire, on retarde l'âge de départ de ceux qui nous payent. Alors que le trou est là et qu'il faudrait aussi demander aux retraités un effort. Pour le moment c'est double peine pour les jeunes. Ils nous payent, enfin pas moi, ils travailleront plus longtemps et, pour eux, le montant de leur retraite sera revu à la baisse, voire, pour les plus jeunes, peut-être auront-ils cotisé pour rien.
Par capitalisation peut-être pour certains, mais ce n'est pas le standard non ?
Il y a des mécanismes permettant des allocations à celui qui n'a jamais travaillé, mais ce n'est pas à proprement parler une retraite. Ça ne me choque pas, ce sont des montants de "subsistance". Ceci étant, là aussi il faudrait peut-être un peu de contrôle.
Concrètement, je comprends toute personne n'ayant pas envie de perdre du pouvoir d'achat. Je me contente de sourire au discours de certains supposés de gauche qui approuvent la réforme de la retraite... pour les autres. S'il s'agit pour eux de faire le moindre effort pour la solidarité intergénérationnelle, mais là, dans l'autre sens, vers les plus jeunes, il n'y a plus personne, et tous les arguments seront bons.
En gros c'était juste pour dire que les gens de gôôôche le sont pour les autres. Genre passe-moi ta montre je te donnerai l'heure.
Rédigé par : Jérôme | 18 septembre 2024 à 12:16
Pour le en même temps, ça n'existe pas.
Abolir une partie de l'ISF et donner des chèques à droite à gauche pour les couches-culottes, le Nutella et l'apprentissage du russe en vue de l'invasion de la France, relève du même état d'esprit. On favorise le s*laud de riche tout en maintenant un assistanat précarisant maintenant le vulgum pecus à la merci de l'État acoquiné au grand patronat ou l'inverse (ça fait un peu Georges Marchais, j'aime bien) ; en gros, du "en même temps pour les mêmes".
La seule pratique du en même temps qu'il a parfaitement réussie le tripatouilleur d'athlètes masculins c'est : en même temps méprisant, en même temps condescendant, en même temps tyranneau, en même temps incompétent.
Le Richard Clayderman de la finance.
Rédigé par : Jérôme | 18 septembre 2024 à 09:33
@ Jérôme
Elle est amusante et plus qu'intéressante, votre vision du "En même temps" !
Quel Kadyrov vous faites...
Rédigé par : Aliocha | 18 septembre 2024 à 07:56
@ Jérôme | 18 septembre 2024 à 00:44
Dans le privé, les cotisations de retraite sont données par les actifs et servent à deux choses :
1. Les fonds sont reversés partiellement aux retraités, les caisses prélèvent des frais de gestion, les salaires.
2. Les actifs peuvent ainsi justifier des trimestres au cours desquels ils ont participé à la solidarité intergénérationnelle.
Si un actif ne cotise pas, alors il ne peut pas prétendre à des revenus une fois atteint l’âge de la retraite.
En France, le système des retraites est certes par répartition mais aussi par capitalisation.
Rédigé par : Vamonos | 18 septembre 2024 à 03:27
Droâte, gôche, bien des marqueurs sont inversés.
Être de gauche c'est, en principe, vouloir l'émancipation des individus. Pas leur donner la becquée, un chèque essence par-ci, un chèque trousse de rentrée par-là, jusqu'à la proposition débile de ce gouvernement, un chèque pour qui ferait repriser ses vêtements. Compte tenu de l'âge moyen du site on pourrait avantageusement suggérer un chèque Viagra.
Être de gauche c'est plaider, à mon humble avis, pour le travail, avant de partager la richesse on partage la peine, pour l'épanouissement, qu'on puisse s'assumer indépendamment d'un État redistributif ...
La redistribution, elle doit se faire pour celui qui ne peut plus. Pas pour le smicard qui s'achète des baskets à 200 balles et le dernier mobile à la mode.
Être de gôche c'est la distribution, pas la redistribution. Ça implique d'avoir un peu de couil*es, d'imposer une limite aux écarts de salaire afin que la distribution se fasse mieux. Pas l'égalitarisme, mais la remise en cause de rapports de rapports de force indus, défendus politiquement par ceux-là mêmes qui en profitent.
Sur ce site d'aimables retraités, quelques-uns se prétendent de gôche. Peu il faut bien le dire. Parlons retraite et schizophrénie française. Nous cotisons pour la retraite. Pas la nôtre. Celle de ceux qui y sont. Et nous calculons notre future retraite sur la base de ces cotisations. C'est un calcul.
Il paraît que les cotisations actuelles ne couvrent pas les retraites actuelles. Inutile d'inventer des allongements, futurs rabais... il faut baisser les retraites puisqu'elles ne sont pas financées. Si l'on entend les pseudo-gochistes de ce site il est raisonnable d'allonger le temps de cotisation... mais les concernant il est raisonnable d'augmenter leurs retraites alors que, puisque trou bicoze cotisations insuffisantes, il conviendrait de les baisser. Mais là, pas question, on a cotisé bla bla bla ... oui mais on ne cotise pas pour soi.
Donc de gôôôche mais pas pour donner, pour recevoir. L'effort c'est pour les autres, et ça c'est plutôt de droâte.
Les oligarques qui s'accaparent le fruit du travail des autres, ça c'est de droâte. Les patrons à la Niel, Arnault, Bolloré...
Leur leitmotiv : le monde appartient à ceux dont les ouvriers se lèvent tôt.
C'est bon l'Morgon
C'est pas bon l'Macron
Rédigé par : Jérôme | 18 septembre 2024 à 00:44
Il n’y a pas qu’Emmanuel Macron qui pratique le "en même temps".
Olivier Faure semble s’y mettre aussi.
J’en veux pour preuve la décision du PS (enfin celui qui a rallié le NFP) de ne pas empêcher l'examen du texte destiné à destituer le président de la République mais "en même temps" ses députés voteront contre son adoption.
Ben oui il y a deux sortes de "en même temps". Celui qui s’appuie sur des arguments tangibles même s'ils sont controversés et celui qui s’égare dans une logique parfaitement idiote, voire contre-productive, vu que, de toute façon la destitution n'a aucune chance d'aboutir.
Pauvre PS qu'es-tu devenu ? François Mitterrand doit se retourner dans sa tombe :(
Rédigé par : Achille | 17 septembre 2024 à 10:48
@ Robert Marchenoir | 17 septembre 2024 à 03:37
Globalement, votre démonstration reflète la réalité de la situation du régime de la France actuellement. Les classements et les statistiques sont implacables. Toutefois, vous me permettrez une légère mise au point, trois fois rien, une broutille qui ne remet pas à cause la somme des preuves que vous avez patiemment accumulées.
Vous avez écrit, je cite « les salariés du privé touchent une pension très inférieure à leur dernier salaire, et calculée sur des bases très défavorables. »
C’est partiellement vrai la première année de la retraite. Dans le privé, la taxation du salaire brut est très élevée, la taxation de la retraite brute l’est beaucoup moins.
Mais c’est faux par la suite parce que le point d’indice de la caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) est réajusté chaque année en fonction des estimations de l’Insee.
Je ne sais pas s’il s’agit d’une exception française, une de plus, mais je sais que les retraités anglais ne bénéficient pas de cette revalorisation. L’inflation ronge leur pouvoir d’achat.
Rédigé par : Vamonos | 17 septembre 2024 à 10:43
@ Jérôme
Être le premier vous vouerait alors à revendiquer le poste de chef de meute pour chasser l'immonde deux fois élu, et pour le remplacer par qui, par quoi ?
Jeanchon Melenku ou marraine lapine ?
Allons, camarade, vous êtes invité à la conciliation proposée par Macron, que son éviction laisse pleine et entière à la disposition de ceux qui la refusaient au titre que ce n'était pas eux qui la proposaient, quand il n'y a d'autre alternative à la guerre civile que de faire la paix.
Rédigé par : Aliocha | 17 septembre 2024 à 10:27
Ah ben non cher Aliocha, j'ai été contempteur de cet immonde personnage avant sa première élection.
Je laisse la curée à ceux qui se sont réveillés après-coup.
Et je lui reconnais au moins deux qualités, il aime l'OM et le vin rouge.
Rédigé par : Jérôme | 17 septembre 2024 à 07:40
Je dirais qu'en général, les individus et les nations se positionnent selon leur crainte de perdre, la nature humaine étant réfractaire au risque :
https://thedecisionlab.com/fr/biases/loss-aversion
Et pour ce qui est de la France, la majorité ne veut perdre ni sa sécurité au sens régalien, ni son filet social. Comme l'offre du RN se présente comme cumulant les deux, elle devrait rencontrer un succès croissant.
Le lien que j'envoyais parlait de différences entre individus et culture. À mon avis, longtemps, chez les Anglo-Saxons, le désir de gain a été bien plus mis en avant que la crainte de perte par la culture.
Notamment avec les États-Unis et l'idée de nouvelles frontières. Et je pense que c'est entre autres l'envie pour leur côté plus aventureux que nous qui les a fait dénigrer. Parce que si le fond de notre culture est "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras", on se rêve avec panache.
La droite me semble avoir peur de la perte culturelle, religion, mode de vie, la gauche de l'égalité.
Si les deux avaient eu peur de le perte de la liberté, notre Histoire n'aurait pas été rythmée par des pertes de la forme démocratique de gouvernement de notre pays, et ce manque de considération pour ce danger n'est pas plus élevé qu'avant, soit dit en passant.
Sans quoi on n'aurait pas la Constitution qu'on a, sans équilibre des pouvoirs, et imité le Premier amendement, on a eu tout le temps et aucune motivation pour se mettre au niveau américain.
Pour moi, la question ne serait pas "la France est-elle vraiment de droite ?", elle serait "la France aime-t-elle vraiment la liberté ?"
Enfin, ce serait une question si je ne l'avais pas résolue depuis longtemps. Car la réponse est non.
La question serait donc "comment faire pour que la question pour la France soit la conservation et l'augmentation de la liberté ?"
Vaste problème.
Rédigé par : Lodi | 17 septembre 2024 à 07:18
La France est-elle vraiment de droite ? Bien sûr que non. C'est l'un des pays les plus à gauche du monde.
Alors certes, son centre de gravité se déplace vers la droite, avec l'essor du Rassemblement national et de ce que l'on nomme le "populisme". Mais ce dernier, ainsi que la prétendue extrême droite, sont fortement de gauche.
Évidemment, tout dépend de ce que l'on appelle la droite et la gauche. D'autant que plusieurs théories du positionnement politique récusent cette analyse unidimensionnelle, pour lui substituer une vision qui comporte au moins deux dimensions.
Par exemple, le diagramme de Nolan, où l'une des dimensions représente la liberté économique, tandis que l'autre représente, en gros, la liberté des moeurs. Ce qui donne quatre catégories politiques : gauche (dirigisme économique, liberté des moeurs), droite ou conservatisme (liberté économique, rigorisme en matière morale), autoritarisme ou populisme (dirigisme économique et rigorisme moral) et libéralisme (liberté économique comme en matière de moeurs).
Ou encore, la Boussole politique du journaliste néo-zélandais Wayne Brittenden, le diagramme du psychologue britannique Hans Eysenck et bien d'autres.
La tendance la plus récente consiste à opposer partisans et adversaires de la mondialisation, défenseurs des identités ethniques et partisans de leur fusion dans une entité politique neutre, voire défenseurs des Occidentaux blancs et défenseurs des races non blanches.
Mais la plupart de ces modèles à plusieurs dimensions attribuent à l'échelle gauche-droite une signification économique : la gauche est dirigiste et étatiste dans ce domaine, tandis que la droite préconise la liberté des agents économiques et une faible intervention de l'État.
À cet égard, la France est d'un gauchisme rouge vif. Elle a le plus haut taux d'imposition du monde, le plus haut taux de dépense publique pour un pays industriel, le plus haut taux de transferts sociaux du monde, le plus haut taux de dépense de santé publique du monde, le plus grand nombre de fonctionnaires par habitant de l'OCDE (hors Scandinavie), la dette publique la plus importante d'Europe après la Grèce et le Portugal, un déficit qui représente à lui seul la moitié des déficits de la zone euro, et l'âge de départ à la retraite le plus bas de tous les pays occidentaux.
Elle est classée 62e sur 176 à l'indice de liberté économique, derrière l'Albanie, la Roumanie, la Jamaïque et le Vietnam - ce dernier pays étant officiellement communiste.
Les prélèvements obligatoires, en France, représentent 46 % du PIB. Dans les pays communistes suivants, ce chiffre est, respectivement : de 37 % pour Cuba, 22 % pour la Chine, 14 % pour le Vietnam et 11 % pour le Venezuela.
Mais à part ça, des esprits forts ricanent lorsque j'écris que la France est un pays communiste.
Cette situation est-elle imposée aux Français, se révoltent-ils contre elle ? Pas du tout ! Lorsque les gens manifestent, saccagent des préfectures ou votent Rassemblement national, c'est pour réclamer plus de services publics, plus d'aides de l'État et un départ plus précoce à la retraite.
Ce n'est jamais pour réclamer la réforme, et encore moins la privatisation ou l'abolition de la Sécurité sociale, responsable d'une bonne partie des prélèvements obligatoires.
Ce n'est jamais pour réclamer la baisse de la dépense publique, la suppression du statut des fonctionnaires ou la privatisation de l'école et du rail.
Au contraire ! Même à "l'extrême droite", surtout à l'extrême droite, on réclame "l'État fort et stratège", et l'on pleure des larmes de nostalgie à l'évocation du bon vieux temps où "la gauche, la vraie, défendait les ouvriers" - c'est à dire le temps où le Parti communiste faisait régner la terreur dans les usines, les ports, les municipalités qu'il contrôlait, et, plus généralement, dans tout le pays.
Alors certes, même les électeurs de gauche commencent à se prononcer majoritairement contre l'immigration de masse, et réclament une répression plus vigoureuse de la délinquance.
Ce n'est pas trop tôt, mais l'on se gardera d'y voir quelque vertu droitière soudain adoptée. Il n'y a pas grand mérite à virer sa cuti lorsque les femmes ne peuvent plus sortir dans la rue sans risquer de se faire harceler, lorsqu'on risque l'agression à tout instant.
La politique, c'est la recherche de l'intérêt général, et il y a peu de vertu à ne réagir que lorsque ses intérêts particuliers sont atteints.
On veut bien réclamer la matraque et la déportation pour les racailles allogènes, mais on tient à sa petite allocation, son petit cadeau volé aux autres par la main impartiale de l'État, ce pour quoi il va bien falloir "faire payer les riches".
Même de soi-disant libéraux se laissent aller à la religion française de la lutte des classes, de la lutte de tous contre tous, de la recherche du groupe de salauds que l'on va pouvoir désigner à la vindicte publique afin de lui faire les poches.
La dernière mode est à la lutte des générations. On a eu la haine des bourgeois, celle des patrons, des hommes, des Blancs, maintenant on a la haine des vieux.
Personne n'ose plus s'en prendre nommément aux "youpins" (même si l'antisémitisme se porte à merveille), mais ça ne gêne nullement des gens fort respectables, journalistes, économistes ou autres, de déverser sans cesse leur mépris sur les "boomers". Cette humiliation est le préalable nécessaire à leur pillage.
Ils sont accusés d'avoir eu une trop belle vie, donc il va falloir les punir rétrospectivement. Non seulement les communistes de droite veulent faire régner l'égalité instantanée, en prenant aux riches d'aujourd'hui pour donner aux soi-disant pauvres, mais ils veulent établir l'égalité historique à travers les âges.
La "génération" de 1945 à 1980 étant réputée avoir eu une vie dorée, selon une histoire totalement fantasmée, ceux qui ont passé leur jeunesse à nous faire l'éloge de l'étatisme et de la dépense publique sont résolus à la faire payer, maintenant qu'ils voient s'approcher le résultat de leur funeste politique. Et de soi-disant libéraux se joignent à eux !
Comme toujours avec le communisme d'atmosphère, on nous fabrique une petite statistique à cet effet, que l'on injecte ensuite dans l'espace médiatique, et que tout le monde répète sans la vérifier.
En l'occurrence, les retraités, en France, seraient censés gagner davantage que les actifs. C'est manifestement impossible, puisque notre magnifique système de retraite par répartition, dû au sacro-saint Conseil national de la Résistance, fait que les salariés du privé touchent une pension très inférieure à leur dernier salaire, et calculée sur des bases très défavorables.
Même les retraités de la fonction publique, pourtant injustement favorisés, subissent une nette perte de revenus à la retraite.
Bien sûr, personne ne cite jamais la source de cette "statistique", et encore moins n'explique sa méthodologie.
Je suis dernièrement tombé sur une explication partielle de l'entourloupe. Pour parvenir à ce résultat, il a fallu considérer les revenus des actifs "par unité de consommation", c'est à dire que l'on divise le revenu du foyer par le nombre des membres de la famille, enfants compris. Tandis que les retraités n'ont plus d'enfants à charge...
Il y a probablement d'autres trucages. Ainsi, les "actifs" comprennent un nombre considérable de personnes... qui ne travaillent pas. Les chômeurs sont "actifs".
L'essentiel est de convaincre les gens que les "boomers" sont des salopards à qui l'on peut piquer leur argent sans honte, bien au contraire.
Il est à noter que ceux qui martèlent cette prétendue statistique ne disent jamais quelles conséquences il faudrait en tirer. Mais le sous-entendu est clair : il faut diminuer les pensions ou les taxer davantage.
Pour corriger le passif de 80 ans de communisme, on va donc renier les maigres promesses que l'on a faites aux futurs retraités, prendre à des gens qui sont incapables de travailler, qui ne peuvent ni faire grève ni déverser du fumier devant les préfectures, et qui vont avoir besoin d'argent pour leurs maladies et leur dépendance.
Sans compter que dépouiller ses vieux parents est, pour la droite, une curieuse façon de "réhabiliter les valeurs traditionnelles"...
La France est le seul pays où des libéraux revendiqués tiennent le même discours que des communistes. Et nous connaîtrions une dérive droitière ? Allons donc...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 septembre 2024 à 03:37
@ Jérôme
Si vous n'êtes pas dévoré par les chiens de vos excès, on sait pouvoir compter sur vous pour la curée.
Rédigé par : Aliocha | 16 septembre 2024 à 22:46
Sur le "en même temps" de Macron, j'y reviendrai, il est inexistant. C'est un homme autoritaire, assez proche de tout ce qui se fait très à droite de la droite.
Pour le reste, gôche, droâte, pas grand sens, j'y reviendrai aussi, beaucoup d'illogisme.
Pour le moment je m'enfile des kilbus de rouquin dans le beaujolais. Quel bonheur ! Pas vraiment le temps de "billeveser".
Rédigé par : Jérôme | 16 septembre 2024 à 19:35
« J'emprunte ce titre à Eugénie Bastié qui a écrit un article passionnant et critique » (PB)
Eugénie Bastié, une grande journaliste très fine et néanmoins très modeste.
Rédigé par : Exilé | 16 septembre 2024 à 17:28
@ Robert Marchenoir, 16 sept 00:17
Il ressort de l’interminable laïus de Marchenoir qu'il est "définitivement" pour la contrainte et l'assignation à résidence et donc ennemi de la liberté individuelle. N'ayant aucune vision de l'homme autrement que sectaire et parcellaire.
Son raisonnement est celui d'un grand inquisiteur : il refuse "automatiquement" à "Tous" et à "Chacun" le droit à la liberté de dire "Sa" vérité, d'énoncer "Ses" propres croyances, en somme d'être ce qu'il est dans ses tréfonds. Restant de ce fait à la surface des choses avec une approche de l'individu uniquement rapportée à l'ensemble, à la collectivité comme si celle-ci n'était qu'un troupeau bêlant aux membres interchangeables ou des pions sur un échiquier géant administré par des despotes à son image !
Son système de pensée est donc sans conteste apparenté à celui des grands inquisiteurs et des collectivistes de tout poil qui se retrouvent aussi bien à l'extrême gauche qu'à l'extrême droite et ne supportent pas quiconque sortirait du moule qu'ils ont imaginé, en raison d'une conception erronée et étroite de l'humain et en particulier de la créativité. "De la personnalité faisant table rase" pourrait-il chanter en s'accompagnant de son instrument désaccordé au monde !
Ce qui est bien à l'opposé d'un esprit libéré, créatif et novateur.
Rédigé par : Axelle D | 16 septembre 2024 à 13:13
Art. 1. - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
Pour compléter la belle réflexion (sans ironie) du père Marchenoir de l'église suprémaciste (avec ironie), il est nécessaire de citer saint Coluche :
"Dieu a dit : « Il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux » ;
Et puis il a dit : « Mais ça sera pas facile…».
Et puis il a ajouté : « Il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur. »."
Notre ami souligne à raison que l'égalité s'applique uniquement au regard de la loi, et que le meurtrier qu'il soit puissant ou misérable voit sa liberté de tuer borné par elle, qu'il y a là une définition de la borne des droits qui indique quelle frontière s'applique à la liberté et concerne tout un chacun dans la plus parfaite égalité.
La problématique alors dessine à quelle confusion le conflit droite-gauche soumet les notions mêmes de liberté et d'égalité, quand la liberté n'a jamais été de faire ou dire tout ce qu'on désire, ni l'égalité une similitude de condition génétique ou sociale qui légitimerait une hiérarchisation soi-disant naturelle, Mozart ou Bach n'étant ni l'un ni l'autre des membres de la classe dominante, ou Miles Davis un Noir supérieur du simple fait d'être noir.
C'est donc sur cette confusion qu'apparaît un phénomène comme Macron, né non d'une escroquerie comme en rêverait Serge Hirel, mais de l'incapacité des entités à savoir réguler la relation qu'entretiennent les deux notions, dont en France l'alternance du clivage démontre avec éclat que leur conflit n'en favorise pas une plus juste définition de chacune, et n'aboutit qu'à une incapacité commune à accéder au progrès d'une réforme qui concernerait le corps social tout entier à préciser leur réalité qui est relationnelle, le fameux "En même temps", seul à même de considérer la qualité faible ou puissante de chacun égale devant la loi, expression de la troisième notion qui permet à l'une de considérer l'autre non comme l'ennemi, mais comme pôle d'une relation que seule la considération, la fraternité, pourra réguler paisiblement.
Ainsi est permise la juste définition des droits qui n'est plus l'expression d'un désir particulier, mais le résultat du devoir fraternel demandé à chacun de le considérer dans l'équilibre de son rapport à autrui, tous soumis au regard de la loi à cette contrainte commune, gage pour tous d'un juste exercice de sa liberté dans l'égalité par la fraternité, quand celui qui est noir, petit et moche verra les conditions de son existence un peu adoucie, ce qui garantit au génie d'exprimer son talent dans l'apaisement des relations qu'entretiennent les entités, puissances ou nations ayant enfin renoncé à dominer pour en même temps servir le souverain bien qui est la paix, quand est libre celui qui use de sa liberté, sachant que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.
Rédigé par : Aliocha | 16 septembre 2024 à 09:08
Merci Serge Hirel pour votre correctif. J’ai pensé Lisbonne et écrit Barcelone !
Rédigé par : Robert | 16 septembre 2024 à 07:38
La France est massivement à gauche, bien sûr. J'y reviendrai. Mais commençons par deux phrases qui ne sont pas défendables. Vous fustigez, à juste titre, le "en même temps". C'est, toutefois, pour le défendre aussitôt après. En effet, vous dites :
"Une gauche ne devrait pas refuser d'être irriguée par le meilleur de la droite : changer et réformer seulement quand il convient, conserver s'il le faut."
C'est impossible, car alors la gauche serait de droite. Ce que vous venez d'énoncer, c'est la définition du conservatisme : partir du principe que les modes de vie collectifs dont nous avons hérité ont été filtrés par les ans, et que s'ils demeurent, c'est qu'ils sont le fruit de la sagesse humaine. En conséquence, il ne faut en bousculer les piliers fondamentaux qu'avec la plus extrême circonspection.
L'essence même de la pensée de gauche est à l'opposé. Son principe consiste à tout recommencer, sans cesse. C'est le fantasme de la page blanche, de l'homme nouveau, de la "pédagogie" infligée aux adultes par une avant-garde éclairée.
Il faut tout remettre à plat, tout déconstruire, toujours se révolter, briser, détruire, "car sinon on n'obtient rien", et d'ailleurs "nous sommes en 2024", et pourtant le paradis communiste n'est pas encore là, disent les gauchistes avec des tremblements d'indignation dans la voix ; il faut donc encore plus de communisme, plus de contraintes à l'encontre des réfractaires, plus de destruction des vestiges du vieux monde, etc.
Ces deux mentalités sont irréconciliables.
Alors certes, le propre de l'homme est la créativité, c'est à dire le changement et le progrès. Ce qui sépare l'homme de la bête, c'est qu'il ne se borne pas à la reproduction de l'espèce. Il est mû par un instinct de création qui va bien au-delà de la biologie. Il s'exerce dans tous les domaines : l'art, la philosophie, la religion, la science, l'organisation de la vie en commun, la création de richesses, l'architecture, le sport, le divertissement...
Un conservatisme qui entraverait cette pulsion vitale serait voué à l'échec.
Pour autant, nul n'est besoin d'être de gauche pour admirer les Mozart, Einstein, Aristote, Thomas d'Aquin, Félix Potin ou Frank Lloyd Wright d'hier, et encourager l'éclosion de leurs successeurs.
Il n'y a nulle commune mesure entre le "progrès" administré de force par la gauche, et la libre création des génies qui ajoutent à la civilisation humaine par un processus spontané, où le meilleur remplace naturellement ce qu'il surclasse.
Vous dites aussi :
"Pourquoi l'égalité qui est la notion centrale de la gauche serait-elle forcément aux antipodes, sur tous les registres, de la liberté qui est le coeur battant de la droite ?"
Eh bien... parce que c'est, en pratique, le cas. J'ai bien noté l'incise "sur tous les registres", qui ouvre une porte logique à la véracité de cette proposition.
Mais elle obscurcit le débat. Car il y a, en fait, un seul registre sur lequel l'égalité est compatible avec la liberté : c'est l'égalité devant la loi. En d'autres termes, si le roi de France et un SDF commettent un meurtre, ils sont condamnés à la même peine.
Il y en a en réalité un autre : c'est l'égale dignité de tous les hommes. Mais cela relève de la morale et de la religion, pas de la politique.
Sur tous les autres registres, l'égalité est incompatible avec la liberté. Dans tous les autres cas, ceux qui insistent pour appliquer l'égalité sont de gauche, et non de droite.
C'est en particulier le cas de l'égalité de revenus ou de condition, qui est en fait ce que l'on entend le plus souvent par le terme d'égalité. En aucun cas cet objectif ne saurait être de droite. Il est, en revanche, au coeur de la mentalité de gauche.
Même la fameuse "égalité des chances" est une escroquerie intellectuelle qui devrait être rejetée par la droite. Elle suppose que tout le monde soit placé sur la même ligne de départ, et que les différences de condition à l'arrivée ne soient dues qu'aux différences de mérite.
Mais qu'est-ce que le mérite, et tout le monde peut-il être placé sur la même ligne de départ ?
La notion d'égalité des chances suppose la valorisation de l'effort et de la responsabilité, ce qui est une bonne chose. Mais elle suppose qu'il suffit de travailler pour réussir, ce qui est faux.
Ce qu'on appelle le "mérite" est un mélange de travail, de hasard et de capacités biologiques involontaires. Les hommes sont génétiquement inégaux entre eux : la gauche interdit absolument d'évoquer ce fait. Certains sont plus forts, plus beaux, plus intelligents, et nul militant gauchiste n'y pourra jamais rien.
Reconnaître cette réalité pourtant évidente fait de vous un "raciste", un "eugéniste" et un "nazi".
Car cela ôte toute légitimité à l'intellectuel, au fonctionnaire, au politicien de gauche dont la seule raison d'être consiste à corriger des "injustices" qui non seulement n'en sont pas, mais ne peuvent être corrigées. Et ne doivent surtout pas l'être, sous peine de priver l'humanité de ce qui l'élève au-dessus de la bête.
Sauf, bien sûr, à tenter de rabaisser tout le monde au même niveau - et c'est précisément ce que s'emploie à faire la gauche. C'est ainsi qu'elle en arrive à faire élire tel "député de la Nation" qui avoue spontanément : "Je ne connais pas tellement l'histoire que cela, je ne sais pas qui est Pétain, j'ai entendu parler de lui, je sais qu'apparemment c'est un raciste".
Dans ces conditions, on peut les attendre longtemps, les prochains Jean-Sébastien Bach, Shakespeare, Niels Bohr, Marcel Bich, Josef Hoffmann, Gérard Manset...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 16 septembre 2024 à 00:17
Winners de droite contre tocards losers de gauche.
"Quand un mec de droite a loupé un job, il réfléchit au moyen de sortir de cette situation et rebondir.
Quand un mec de gauche a loupé un job, il porte plainte pour discrimination.
Quand l'économie va mal, le mec de droite se dit qu'il faut se retrousser les manches et bosser plus.
Quand l'économie va mal, le mec de gauche se dit que ces sales patrons s'en mettent plein les fouilles et ponctionnent le pays et que les employés sont des victimes.
Quand il faut établir une politique sociale, le mec de droite se dit qu'il faut favoriser le développement des personnes, et apprendre à chacun à se prendre en charge, en aidant ceux qui ne profitent pas du système.
Le mec de gauche lui se dit que c'est bien de répartir les richesses des autres !"
Mais il y a mieux en magasin : l'extrême droite de Bardella, les seuls qui seront capables et compétents pour redresser le pays.
https://www.lesoleil.com/2019/12/01/les-fantasmes-de-la-droite-e2ba4c730615fb4c14cc2323bd38413f/
Rédigé par : sylvain | 15 septembre 2024 à 19:35
@ Tipaza | 15 septembre 2024 à 10:07
« la droite new-look est devenue européiste »
Avant d’affirmer cela, mieux vaudrait peut-être que vous indiquiez quels sont les partis que vous classez « de droite ». Pour ma part, je considère que la droite va de Reconquête! à LR en passant par le RN et l’UDR. En plus clair encore : le RN et Reconquête! sont des partis de droite et non d’extrême droite, comme le bloc central (Renaissance, MoDem et Horizons), le PS dit « modéré » et le NFP cherchent à le faire croire.
Au sein du périmètre de la droite tel que je le définis, l’européisme est très largement minoritaire. Seuls certains dirigeants LR en sont atteints, mais ne semblent pas fortement contagieux, les cas les plus graves ayant émigré depuis belle lurette en Macronie. Ces jours-ci, probablement dû à la course aux maroquins, un accès soudain d’européisme a cependant secoué ce parti, après la nomination surprise du « bruxellois » Michel Barnier à Matignon. Mais cela devrait se calmer après la nomination de ses ministres, le gouvernement, s’il veut survivre quelques mois, devant faire preuve de beaucoup de prudence sur les dossiers européens. Une fâcherie avec le RN et c’est la fin avant même le début du commencement de son action.
En revanche, dans cette droite de Reconquête! à LR, on compte beaucoup d’eurosceptiques, qu’il vaudrait mieux nommer « bruxellophobes ». Le Frexit n’y compte pratiquement plus d’adeptes et ne serait plus qu’un lointain souvenir si la Commission européenne consentait à rester dans son rôle et à abandonner l’objectif de faire de l’Europe un État fédéral, dont les membres disposeraient de moins de souveraineté que les États des États-Unis d’Amérique.
Dans les mois et les années qui viennent, ce qui sera remis en question ce n’est pas l’Union européenne, mais les limites de ses compétences. Il est déjà certain qu’à l’avenir, ce clivage transpartis entre les « bruxellois d’abord » et les « plus ou moins souverainistes » sera plus déterminant que le vieux duel entre la droite et la gauche, qui, jamais, ne connaîtra le triomphe définitif de l’une sur l’autre. La Macronie, elle, sera retournée dans les limbes, mais les effets des poisons politiques qu’ont été le « en même temps » et le « quoi qu’il en coûte » pèseront longtemps encore sur nos comptes publics et nos capacités de redressement. Tôt ou tard, des mesures drastiques de limitation des dépenses s’imposeront.
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@ Robert | 14 septembre 2024 à 18:19
Le traité « européiste » que vous citez n’est pas « de Barcelone », mais « de Lisbonne ». Le traité de Barcelone est un joujou de Macron signé en janvier 2023 avec l’Espagne. Un traité d’amitié qui imite celui « de l’Élysée », signé en 1963 par de Gaulle et Adenauer. Celui-ci avait, lui, une véritable signification : il constatait la réconciliation définitive entre la France et l’Allemagne. Jupiter avait déjà joué au même jeu en 2021 en signant le traité « du Quirinal » avec l’Italie et s’était même permis, en 2019, de copier le Général en paraphant le traité « d’Aix-la-Chapelle » avec Angela Merkel...
Rédigé par : Serge HIREL | 15 septembre 2024 à 18:53
« Une droite ne se trahit pas quand une gauche honorable vient au moins partiellement la tenter. Une gauche ne devrait pas refuser d'être irriguée par le meilleur de la droite : changer et réformer seulement quand il convient, conserver s'il le faut.
Au fond, j'aspire à une France entière. » (PB)
Sauf que si la France était normalement apolitique pendant plusieurs siècles, elle a été arbitrairement cataloguée « à droite » quand la République, qui a inventé et incarné la gauche jusqu'à nos jours, a imposé un type de gouvernement qui, sous une apparence de démocratie, a reposé avant tout sur une bipolarisation violente de la société entre « bons » et « mauvais », pour faire simple.
C'est ce schéma et pas un autre qui, repris par Marx, Lénine, les Jeunes Turcs et nombre d'imitateurs, incendiera le monde sur tous les continents, en y répandant partout mort, injustice et désolation, y compris actuellement.
Pourtant, si le concept de démocratie, apparu en Grèce antique, a été depuis appliqué pacifiquement dans le monde depuis longtemps chez d'autres peuples, c'est bien la Révolution dite française qui a instillé la violence et la haine dans la société et dans les débats, méthode qui, appliquée selon des degrés de gravité divers, est toujours d'actualité.
Mais sur quelles bases pouvons-nous estimer que la France actuelle serait plus ou moins « à droite » ou « à gauche », en fonction de la seule coloration des divers partis politiques qui se présentent aux élections, alors que selon divers critères historiques relevés depuis son apparition brutale, c'est bien la République qui est intrinsèquement marquée à gauche, et parfois de façon extrémiste, par son idéologie et ses méthodes qu'elle ne désapprouve d'ailleurs toujours pas ?
Citons par exemple le recours à la généralisation de la violence verbale et parfois physique dans les débats allant jusqu'à l'extermination de masse des adversaires désignés malgré eux, le recours à la mauvaise foi, à la calomnie et au mensonge, le recours à une falsification de l'Histoire, le recours à des arrestations arbitraires, le recours à des procès non équitables, le recours à des spoliations, le recours à l'imposition d'un athéisme d’État tuant toute espérance et rejetant le caractère sacré de la vie, le recours à des lois liberticides, le recours à une médecine d’État, le recours à l’endoctrinement de la jeunesse par le système d'enseignement, prolongé par une propagande médiatique intensive et d'autres procédés caractérisant d'habitude des régimes plutôt totalitaires.
Mais comment réformer les choses si l'on s'interdit de toucher à toutes celles qui sont viciées depuis l'origine ?
Enfin, à quoi sert-il de voter si de toute manière nous devrons vivre sous une chape de plomb de gauche ?
Rédigé par : Exilé | 15 septembre 2024 à 18:38
On ne peut pas être durablement de gauche.
En 1981, la gauche a trouvé une économie en bonne santé qu'elle a démolie sans scrupule. Deux ans plus tard, après trois dévaluations, changement de cap sans vergogne. C'est le libéralisme renaissant.
En 2012 se produit une occurrence identique. Nouvelle politique économique et sociale, nouveau Premier ministre. Patatras ! le pouvoir d'achat baisse, l'économie se détériore. En 2014, il faut se résoudre à une orientation plus réaliste. On revient à des mesures raisonnées.
Comment s'étonner que les Français soient majoritairement à droite ?
Rédigé par : Solon | 15 septembre 2024 à 15:55
@ Xavier NEBOUT
https://youtu.be/Lrfk-GyNqCw?si=s01YpDANIZSp97VZ
Rédigé par : Axelle D | 15 septembre 2024 à 14:45
@ Serge HIREL 11h07
"Je ne parviens pas à comprendre ce que vient faire « l’ouvrier qualifié » dans votre commentaire... Encore moins les « conquêtes sociales » en Russie tsariste."
Ne vous faites pas plus idiot que vous n'êtes : je faisais référence aux "griffes tsaristes" de votre commentaire en forme de cliché...
Rédigé par : caroff | 15 septembre 2024 à 14:29
@ Patrice Charoulet | 15 septembre 2024 à 08:04
2/20
Hors sujet et mépris envers vos camarades de classe.
J’ai mis 2 points pour l’orthographe.
Rédigé par : Vamonos | 15 septembre 2024 à 14:07
Anatole de Monzie : “Le Français a le cœur à gauche, mais le portefeuille à droite”.
Rédigé par : Savonarole | 15 septembre 2024 à 11:12
Quand on est de gauche, on peut se permettre d'atteindre les sommets de l'indécence absolue.
Grenoble : vu aux infos, Eric Piolle, l'imam du Grenoblistan, paradait sur le perron de la mairie, micro en main, pour rendre un hommage appuyé à l'agent municipal tué par un de ceux qu'il qualifie d'habitude de victime du climat fasciste et raciste propagé par l'SStrêêêmeuh drouââte.
Je ne suis plus à un sac à vomi près, j'ai fait le plein.
Rédigé par : sylvain | 15 septembre 2024 à 11:12
@ caroff | 14 septembre 2024 à 20:09
Réponse courte parce que vous êtes hors du sujet proposé par notre hôte.
« Cliché » : argumentez SVP... Lancer un mot ne suffit pas pour nier une vérité établie. À moins que vous ne vouliez vous faire le héraut d’un nouveau négationnisme... Vous risquez d’être bien seul.
Je ne parviens pas à comprendre ce que vient faire « l’ouvrier qualifié » dans votre commentaire... Encore moins les « conquêtes sociales » en Russie tsariste.
Quant à Franco, si son bilan néfaste n’a pas atteint en nombre de victimes celui des bolcheviques, il n’en demeure pas moins que, d’une part, il a commis d’abominables exactions - des dizaines de milliers de descendants ne connaissent toujours pas comment sont morts leurs « disparus » -, d’autre part, qu’il a, durant près de quarante ans, asservi - privé de liberté et d’égalité - le peuple espagnol. Mon propos ne concernait que ce dernier point.
Rédigé par : Serge HIREL | 15 septembre 2024 à 11:07
@ Axelle D
Vous ignorez mon propos : "Le père symbolisé par le Roi, la seule autorité à laquelle on puisse se soumettre à priori sans se déshonorer".
Or, là est la grande utilité de la monarchie à laquelle tiennent notamment le Royaume-Uni et les pays du Nord.
La notion d'honneur est difficilement accessible à la femme du fait scientifiquement bien établi que son cerveau ne fonctionne pas de la même manière que celui de l'homme. Alors faites un effort pour comprendre en surmontant ce handicap naturel au lieu de l'ignorer et tourner votre interlocuteur en dérision.
Celui d'entre nous qui avait la détestable habitude de s'en prendre aux personnes au lieu d'argumenter s'étant assagi, il serait dommage que vous preniez sa suite.
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@ Vamonos 14/09/24 02:24
Et malheureusement, il faut y ajouter les magistrats, notamment du genre féminin.
Dans les années 70, lorsqu'elle sont apparues en nombre, les avocats disaient entre eux qu'emportées par leur subjectivité, elles étaient incapables de juger pendant une semaine par mois...
De nos jours, un tel propos n'est pas loin d'amener en correctionnelle.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 septembre 2024 à 10:39
Dans ce débat pour savoir si la France est de droite ou de gauche, on oublie combien ces deux concepts ont évolué rapidement au cours des dernières décennies.
La gauche de la fin du XIXe et du XXe se voulait le salut et l'espérance des plus faibles et des défavorisés. L'Internationale, l'hymne de chaque congrès ou de la moindre manifestation, résumait ce rêve d'un monde meilleur et plus fraternel.
L'illusion d'une fraternité réunissant les hommes au-delà des frontières était le fondement de cette gauche d'autrefois. Que ce rêve ait été et soit encore un cauchemar est un autre sujet.
C'est au début du XXIe que cette gauche d'espérance a cédé la place à une gauche de ressentiment, une gauche qui au lieu de pratiquer le "groupons-nous" de l'Internationale est devenue la gauche du communautarisme où chaque minorité, chaque clan, et dois-je le dire chaque ethnie, pratique le chacun pour soi dans un mouvement collectif de déconstruction, pour piller ce que chacun de ces clans n'a pas pu obtenir seul.
Dans cette gauche, nulle espérance collective, un seul objectif, obtenir la plus grosse part du gâteau à piller et qui sera partagé à la façon des pirateries d'autrefois.
Le ressentiment perpétuel, la haine de toute méritocratie que l'on souhaite remplacer par des passe-droits de discrimination prétendue positive, voilà la nouvelle gauche promise par la gauche bolivarienne, façon Mélenchon.
Comment peut-on être de cette gauche ?
On me dira qu'il existe encore une résiduelle social-démocratie, mais est-elle encore de gauche ?
En son temps Lénine l'avait qualifiée de social-traître, selon la nouvelle gauche communautariste, elle n'est tout simplement plus de gauche, parfois elle tend à devenir d'extrême droite !
Ce qui nous amène à voir l'évolution de la droite.
Aux temps anciens, la droite c'était la nation, l'ordre, la fierté d'un passé glorieux même dans ses périodes difficiles, on ne disait pas CE pays, on disait LA France.
En ces temps anciens, le XXe finissant encore, on était français, la droite, ou prétendue telle, n'était pas encore européenne, elle n'était pas "Renew", dans les réunions intereuropéennes.
Fini tout ça, la droite new-look est devenue européiste, le suffixe "iste" signifiant l'aveuglement idéologique par lequel la droite ne considère plus la France comme un pays indépendant, même pas souverain, mais comme une région de l'horizon indépassable d'une structure technocratique méprisant le bon peuple, lequel a oublié de faire des révolutions pour s'en tenir à des jacqueries vite oubliées des puissants eurocrates.
Mais comment peut-on être de cette droite ?
Et au milieu coule un ruisselet d'une eau tiède, un peu fétide, qui se veut un mélange des deux, et qui porte le nom de "en même temps".
"En même temps", excellent principe de réflexion mais principe d'action nullissime. L'action impose le choix et la décision qui suit.
Mais comment peut-on être "en même temps" ?
Finalement il n'est de droite vraie, que celle qui poursuit la tradition, celle qui, réduite en peau de chagrin, autour de Zemmour et de Reconquête! et des nostalgiques du FN canal historique du Menhir, essaie de réveiller un peuple endormi, anesthésié par des discours, des médias et les impératifs de la technostructure de l'Union européenne.
Et donc nous sommes bien dans une situation de ni droite, ni gauche, en attendant d'être mis hors jeu par les Autres, les nouveaux arrivants.
Rédigé par : Tipaza | 15 septembre 2024 à 10:07
@ caroff | 14 septembre 2024 à 20:09
"Je ne savais pas que Franco avait envoyé des millions de ses compatriotes dans des camps de concentration en Castille ou en Andalousie !..."
Franco a stoppé l'anarchie qui existait en Espagne, ce qu'il a fait était une oeuvre de salubrité publique et politique, tout comme Pinochet avait remis le Chili sur de bons rails.
Les gauches s'étonnent toujours ou font semblant d'être outrées quand un homme fort revient remettre de l'ordre par la force dans un pays dans lequel ils ont créé un climat de tension et de guerre civile dû à leur incompétence, une ruine économique, de l'incivilité, du désordre et de l'immoralité, refus de l'autorité, excuse aux criminels, appels aux grèves manifs casses incendies destructions.
Tout comme chez nous, nos gôôôches intellos bobos révolutionnaires d'opérette, insoumis bien soumis allah bonne gamelle bien garnie du pouvoir, vautrés dans les fauteuils feutrés de l'AN.
On a les mêmes allah maison : PS PCF EELV LFI-Hamas, NFPalestine, très courageux, grandes gueules et petits bras loin des zones à risque tout de même, faut pas charrier.
Rédigé par : sylvain | 15 septembre 2024 à 09:27
Autre question : La France est-elle à l'extrême droite ? Réponse : Oui. On le verra vite à la prochaine présidentielle, anticipée ou non.
On le voit déjà sur ce blog.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 septembre 2024 à 08:04
@ Serge HIREL 14h59
"Ce sont bien des progressistes, qu’on appelait alors « révolutionnaires », qui ont libéré le peuple du joug royal en 1789 en France et des griffes tsaristes en Russie en 1917..."
Cliché.
Par parenthèse, à la fin du XIXe siècle un ouvrier qualifié touchait le même salaire que son homologue de chez Krupp ou Ford !
En outre, la loi protégeait les conquêtes sociales de cette Russie “tsariste” : il était interdit de baisser les salaires ou de payer un ouvrier en nature.
Le ministre des Finances de Nicolas II, Sergueï Witte, aurait pu éviter l'arrivée des bolcheviques s'il avait été plus écouté du tsar !
"Quant à la droite, des dictateurs qui se réclamaient d’elle, Franco par exemple, n’ont-ils pas asservi leurs compatriotes tout autant que leurs homologues communistes du bloc soviétique"
Comment osez-vous comparer le sort des Espagnols sous le régime franquiste et celui des Russes asservis par le communisme ?
Je ne savais pas que Franco avait envoyé des millions de ses compatriotes dans des camps de concentration en Castille ou en Andalousie !...
Rédigé par : caroff | 14 septembre 2024 à 20:09
@ Xavier NEBOUT
Votre horloge à remonter le temps est sans doute passionnante pour les nostalgiques de la primauté du pater familias et de la royauté de droit divin bien que quelque peu dépassée et surtout d'aucune utilité de nos jours. Voire ridicule lorsqu'on lit vos productions sur le rôle des femmes (c'est à se demander si vous êtes marié et si vous avez des filles je les plains de tout coeur !). Sachant que les femmes ont pour mission de donner la vie jusqu'à plus ample informé, et se défilent rarement une fois le processus engagé, en tout cas beaucoup moins que nombre d'hommes dont la parole est à éclipses.
Il serait peut-être temps d'atterrir en 2024 et de considérer la dure réalité sans se faire des films d'un autre âge, Xavier Nebout.
NB : à noter que je suis contre l'IVG (à plus forte raison remboursée par la sécu) et que le scandale de 200 000 avortements annuels en France me terrifie. Quant à l'IMG (avortement thérapeutique), elle est à étudier au cas par cas et ne saurait en aucun cas être un droit ou la seule solution, chaque couple étant libre de choisir en son âme et conscience.
Rédigé par : Axelle D | 14 septembre 2024 à 19:37
Le dernier homme politique d'une gauche réellement républicaine et nationale, et même souverainiste, a été Jean-Pierre Chevènement. Cette gauche-là a disparu et je ne vois guère d'homme de gauche capable de marcher dans ses pas et encore moins les gauches actuelles reprendre les principes fondamentaux de la République, gauches perdues dans les arcanes sociétaux, immigrationnistes et écolos de service.
Quant à la droite, la plupart de ceux qui s'en réclament, singulièrement LR, voire Horizons, n'en sont pas puisqu'ils servent d'autres idées et principes que ceux au fondement de la Constitution française. Il suffit de rappeler qu'ils ont pour la plupart voté les traités de Maastricht et de Lisbonne, fourriers de l'abandon total de souveraineté à Bruxelles.
Collectivement, cette gauche et cette droite ont abandonné les gens du peuple, largué notre industrie, voire notre agriculture tout comme elles n'ont jamais soutenu l'enseignement de la culture française dans nos établissements scolaires cet universitaires. Cette droite notamment s'est complu à suivre de manière moutonnière l'hégémonie culturelle que s'est arrogée la gauche bien-pensante.
Quant à la France, il est excessif de la qualifier de droite ou de gauche : elle est la France avec ses traditions et ses contradictions.
La seule chose qui puisse être affirmée est bien qu’actuellement une majorité de citoyens français semble se situer à droite de l'échiquier politique français en manifestant son désir d'être défendue par l’État, garant de l'intérêt général et de la sécurité des citoyens comme de la nation. C'est en ce sens que nombre de nos concitoyens, notamment ceux victimes d'une délinquance galopante, ne se sentent plus défendus par l'institution en laquelle ils croyaient : la Justice qui tend à se préoccuper bien plus du sort des auteurs que de celui des victimes.
De même, en matière d'égalité, les Français de la périphérie se sont vus privés de nombre de services publics et médicaux et leur sort n'est pas la préoccupation principale de la classe politique qui réside essentiellement dans les métropoles et grandes villes. Et c'est sur ce fond de délaissement des provinciaux que surfe le RN qui récupère ceux que la droite sociale gaulliste a totalement abandonnés.
En fonction de la manière dont notre nouveau Premier ministre sera en mesure de lancer un début de redressement, l'on verra si en 2027 les Français basculeront, non seulement à droite, mais peut-être dans les bras du RN devenu le réceptacle de leurs mécontentements.
Rédigé par : Robert | 14 septembre 2024 à 18:19
Ceux qui se rapprochent le plus d'une droite patriote citoyenne républicaine, ce sont les députés du FN/RN avec à leur tête deux cadors charismatiques, Marine Le Pen et Jordan Bardella et d'autres élus tous aussi brillants qui représentent la vraie France blanche de souche face à celle proposée par la mafia gauchislamiste macronienne socialo communiste NFP LFI-Hamas collabo immigrationniste raciste anti-Blancs woke aux moeurs dégénérées.
Je pense, pour atteindre la perfection, qu'ils devraient se "rediaboliser" afin de retrouver le chemin pur et dur tracé par le tribun du FN l'excellentissime Jean-Marie Le Pen.
Sinon il faut reconnaître que ce sont les meilleurs, ils recrutent à la pelle, très haut dans les sondages et nul n'arrive à leur cheville surtout le jeune Bardella le pote à Giuseppe.
Bardella qui sera dans le futur président de la République c'est indéniable, pôv' Giuseppe qui n'a pas fini de piquer des crises d'hystérie.
Rédigé par : sylvain | 14 septembre 2024 à 17:17
Pourquoi faire de l’égalité la « notion centrale » de la gauche et de la liberté le « cœur battant » de la droite ? Ce sont bien des progressistes, qu’on appelait alors « révolutionnaires », qui ont libéré le peuple du joug royal en 1789 en France et des griffes tsaristes en Russie en 1917...
Quant à la droite, des dictateurs qui se réclamaient d’elle, Franco par exemple, n’ont-ils pas asservi leurs compatriotes tout autant que leurs homologues communistes du bloc soviétique ? Les marxistes, en Chine par exemple, font-ils régner l’égalité ?
Et c’est bien Robespierre, le terroriste qu’admire Mélenchon, qui, le premier, a employé la devise « Liberté, Égalité, Fraternité », Pourtant, elle est devenue celle de nos Républiques depuis 1848, qui, elles, qu’elles soient dirigées par la droite ou la gauche, n’ont jamais utilisé la guillotine pour l’imposer à leurs adversaires.
En fait, liberté et égalité ne vont pas l’une sans l’autre et de leur union naît la fraternité, nationale pour la droite, universelle pour la gauche. Ces trois valeurs n’appartiennent ni au « peuple de gauche », ni à celui de droite, mais, parce qu’elles sont inaliénables, au peuple tout entier.
Et c’est bien sur ce point que la Macronie, qui n’est qu’un centrisme ayant poussé à l’excès ses défauts, n’a rien compris à la réalité du Français. Celui-ci est dans son immense majorité à l’image de notre hôte. Il n’est pas de droite et de gauche, mais à droite quant il convient de défendre l’ordre et notre souveraineté, bref « la patrie » à laquelle il appartient, à gauche quand il s’agit des questions sociales, bref « la nation » dans laquelle il vit, plus ou moins élargie aux étrangers en fonction des époques, des circonstances et de leur nombre.
Fruit du judéo-christianisme, ce double visage n’a rien de nouveau, Dans la seconde partie du XIXe siècle, ce sont bien les grands bourgeois, par essence « patriotes », propriétaires des premières entreprises textiles mécanisées qui ont créé, financé et développé un mouvement social visant à aider les plus humbles de leurs employés. Et l’ancêtre des logements sociaux d’aujourd’hui, ce sont les corons bâtis à la même époque par les riches propriétaires des mines du Nord. Certes, les uns et les autres n’étaient pas mus seulement par la charité chrétienne et avaient aussi pour objectif de conserver leur personnel, mais, après tout, ils auraient pu faire le choix inverse et satisfaire leur seul intérêt : tirer le maximum de profit de leurs investissements.
La Macronie, elle, a cru qu’elle pouvait réussir l’osmose de ces deux faces du Français et créer un nouveau type de citoyen qu’elle n’est jamais parvenue à définir précisément pour la seule et bonne raison que ces deux France réunies dans chaque Français sont complémentaires et que l’une a besoin de l’autre pour exister. Dans son commentaire (14 septembre 2024 à 07:45), Achille résume parfaitement l’erreur majeure de la Macronie : les avoir crus « « antagonistes » et donc réconciliables grâce à l’immense intelligence complexe de son chef.
Celui-ci pensait avoir trouvé la martingale-miracle : obliger les dirigeants des partis à se fondre dans un même moule grâce à son programme, picorant des solutions à droite et à gauche... Le hold-up, en 2017, a réussi... Mais le citoyen, peu à peu, a compris que cette nouvelle donne le privait de sa double identité. La crise encore en cours, qui a fait ressurgir au premier plan deux des victimes du macronisme, PS et LR, considérablement affaiblis, mais toujours vivants, démontre l’échec total de cette sorcellerie, qui s’achèvera piteusement par la tentative de retour au bercail des « traîtres », devenus, pendant sept ans, apôtres d’une religion mort-née.
En résumé, pour avancer, pour faire un pas après l’autre, la France a besoin de ses deux jambes, la gauche, progressiste, parfois trop, et la droite, conservatrice, quelquefois à l’excès, l’une étant indispensable à l’autre. Le slogan « En marche » du joueur de poker était une escroquerie...
Rédigé par : Serge HIREL | 14 septembre 2024 à 14:59
Bien sûr qu'il ne faut pas accepter les clivages imbéciles décidés par des individus sectaires qu'ils soient de gauche ou de droite. Ni se laisser culpabiliser, manipuler ou récupérer par des individus sans scrupules qui ne pensent qu'à aliéner votre liberté d'être et de penser. Ce qui, force est de le reconnaître, est le procédé habituel des petits fachos et dictateurs compulsifs dont la capacité de nuisance et de parasitage semble être la seule raison de vivre. D'où les ravages qu'il peuvent causer auprès de personnes naïves ou fragiles.
En 1974, lors d'un débat avant la présidentielle, le candidat Giscard d'Estaing avait d'ailleurs fort bien exprimé ce ressenti par cette réplique célèbre au discours moralisant et condescendant de son adversaire Mitterrand (voir lien). Ce dernier faisant d'ailleurs l'impasse sur son passé vichyste et s'apprêtant 30 ans plus tard à cocufier la gauche socialo-communiste à la suite du congrès d'Epinay et du Programme commun.
Non la gauche n'a pas le monopole du coeur, pas plus que la droite celui de l'ordre, etc.
Personnellement j'ai toujours voté à droite en raison de convictions profondes d'ordre moral et idéologique, non susceptibles d'être remises en question.
Et tant pis si cela fait grincer des dents ! Je suis une femme libre et entends le rester jusqu'à mon dernier souffle !
https://youtu.be/2bpUX8sFqZE?si=04xJUMPcbuXljJWu
Rédigé par : Axelle D | 14 septembre 2024 à 14:46
En définitive, tout le monde brode sur le tissu du sectarisme, de l'affrontement inné, exemples congruents à l'appui. Courage et lucidité sont des mots presque étrangers à la réflexion humaine, l'offensive et la division devant être acceptées comme indétachables de notre existence.
Soit. Une illustration me vient à l'esprit : la triste affaire de Mazan. J'ai lu, ça et là, des commentaires, sans doute excessifs, de femmes qui disaient être maintenant habitées par la méfiance craintive envers le genre masculin, la justifiant par la banalité et la normalité des participants au massacre physique et psychologique de la victime.
Toutes arguent de cette normalité apparente pour en étendre la charge à tout environnement masculin, avec un présupposé de fréquence non dénoncée de ce genre de maltraitance, pour rester mesuré.
Peut-on faire remarquer que Kessel a très bien décrit les bourrelles femmes sous la Révolution russe ("Tous n'étaient pas des anges"), que nombre d'Allemandes ont été, sans regrets, des tortionnaires ou des actrices insensibles sous Hitler et qu'elles n'ont pas été forcées à le faire ?
Les motifs comptent peu, l'environnement politique fournit des prétextes, la nature humaine, féminine comme masculine, fournit l'essentiel des justifications comme elle est attachée à l'homme Speer qui, sans sortie de la cour de sa prison a parcouru la distance à pied de Spandau à Jérusalem.
Le procès d'Avignon, tout comme ceux d'après 1945, fournira peut-être des renseignements sur l'état d'âme, s'ils en ont une, des criminels et il faudra peut-être se rappeler que sapiens a sans doute acquis le don de renîment que les animaux n'ont pas accepté. Les humains trahissent mais peuvent se rédimer ou se pendre.
Rédigé par : genau | 14 septembre 2024 à 12:34
La France ne se pose plus ce type de question, elle veut l'ordre dans la rue et son corollaire les prisons, l'ordre dans les comptes et donc le pouvoir d'achat et l'ordre dans ce foutoir qu'est l'immigration.
Tout le reste est littérature. Pourquoi le gouvernement Barnier pourrait-il avec les mêmes recuits connus, afficher le courage de fracasser ces dépenses publiques aux frais de fonctionnement stratosphériques ? Aller chercher les frais de fonctionnement partout démesurés, du type "Tu es pelle ou tu es rateau ?".
On nous bassine avec l'IA et on est incapable d'aller chercher des économies par milliards. Nous sommes champions du monde des prélèvements, nous ne sommes même pas en tête du peloton dans la Santé où l'on se traîne lamentablement dans le ventre très mou des plus nuls.
La France veut des économies, de la frugalité, ce n'est plus un millefeuille c'est une pièce montée de strates. Le courage, pourquoi Barnier et ses équipiers feraient mieux ? On attend de voir de près, les Chinois aussi, les fonds de pension aussi, nous leur avons payé le chanvre dont ils font des cordes pour nous pendre juste ce qu'il faut pour qu'ils puissent récupérer leur pognon, les Japonais ont commencé à revendre... Cela ne sent pas très bon. Du courage.
Et pas ces foutaises encore ? de ministère de l'immigration, de la fête de la crêpe et du vin blanc. On a tout pour faire, il suffit juste de ne pas avoir le stylo qui tremble. Négocier, j'ai connu les meilleurs, c'est pas écrit dans les livres.
Rédigé par : Giuseppe | 14 septembre 2024 à 12:29
La gauche serait l'égalité, et la droite la liberté ?
Ça, c'est l'apparence, car au fond, c'est le contraire.
La droite, c'est la nation au sens propre de l'ensemble de ceux qui sont issus de la même nativité, c'est à dire d'un même père, et donc de Dieu le père, celui du fond des âges indo-européens. Le père symbolisé par le Roi, la seule autorité à laquelle on puisse se soumettre à priori sans se déshonorer.
La gauche est la négation de la nation.
C'est le peuple libéré du père qu'elle a tué en 1793. La gauche est ainsi pour l'anéantissement de la nation par l'immigration africaine, après avoir été celle de l'immigration intellectuelle - toute précision à ce sujet étant interdite.
C'est le fonctionnaire qui promet obéissance aux ordres de la république quels qu'ils soient, tout en lui désobéissant à l'occasion mais sans prendre le risque de perdre sa planque et son salaire.
La gauche, c'est l'homme libéré de son âme, l'homme sans honneur, le sous-homme.
La femme y a tant sa place, car l'honneur d'une femme est dans la gloire de son fils et non du père - mais là, nous sommes au temps de la spiritualité perdue.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 septembre 2024 à 12:19
Ce qui sépare la gauche de la droite, pour faire simple, c'est pour l'une l'obsession de l'égalité quoi qu'il en coûte et pour l'autre la mise en oeuvre du principe de responsabilité.
La responsabilité de s'assumer en tant qu'homme doué de raison et d'intelligence, de prospérer en arbitrant ses choix en fonction de critères individuels... et partiellement collectifs.
Si l'on prend l'exemple du système des retraites français, mis à part quelques exceptions catégorielles (le régime des avocats, celui des pharmaciens, etc.) personne n'a le choix de s'affranchir de l'obligation des cotisations, pas plus que celles découlant du système de la sécurité sociale.
Dans nombre de pays de l'OCDE, chaque individu peut librement décider d'épargner ou de cotiser, tout en étant garanti par un mécanisme de solidarité qui ne laisse personne "crever la bouche ouverte".
À mon sens le distinguo établi par PB entre la gauche et la droite: "Cette répugnance concerne également la gauche et même l'extrême gauche alors que de récentes enquêtes d'opinion démontrent qu'une part importante de leur électorat est devenue très sensible par exemple aux exigences de sécurité et de justice dans leur sens conservateur.", fait l'impasse sur l'énorme différence entre les dirigistes (de gauche mais hélas pas seulement) qui souhaitent que l'État mette ses vilaines pattes un peu partout (l'éducation des enfants par exemple) en prélevant des taxes pour une redistribution de type socialiste, et les libéraux qui misent davantage sur la notion de marché seule capable de susciter la création de valeur.
Le curseur peut être placé un peu plus à gauche ou un peu plus à droite, mais globalement l'esprit des politiques publiques d'après-guerre a consisté tendanciellement à prélever plus pour redistribuer... moins, car la création de richesse est amoindrie par l'obsession égalitariste.
Ce qui m'amène à dire que la pilule des baisses des aides et du niveau des retraites rendu nécessaire par notre comportement de cigales depuis 50 ans va être difficile à avaler, Barnier ou pas Barnier !
Rédigé par : caroff | 14 septembre 2024 à 12:12
"Pas d'ennemis à gauche", pour les gens de gauche.
Peines d'amours perdues qu'exprime ici votre billet, le socialisme français à visage humain fut toujours une pièce dans la pièce du barbare dramaturge soviétique.
Léon Blum (dont on ne magnifiera jamais assez le courage à Riom et son bel essai de remettre au galop le cheval fourbu du socialisme français lors de son ministère de l'année 1947) mit un point d'honneur à raccrocher son wagon, bien après 1921, au train plombé du communisme naissant en France - avec tous ses poinçonneurs des Lilas en plastique et ses contrôleurs du peuple, pourtant non voyageur et exclusivement rivé à quai, bloqué jusque dans les couloirs les plus intimes de sa vie, à Moscou.
Il courait désespérément après la "dictature du prolétariat", programmatique, et tellement romantique pour lui, de Guesde et Cachin (Cazeneuve est un gentil nounours qui n'a rien compris à l'établissement des fondements de la doctrine dont il se réclame dans son infantile éloge blumien).
Il s'agissait, déjà à l'époque, de contrecarrer l'idée de social-démocratie, de salir les principes de Kautsky et l'évolution parlementariste en vigueur en Allemagne (Mitterrand en 1971 parlera encore "d'électoralisme" lorsqu'il avait à décrire les coulisses de la Ve République, avant de s'y vautrer comme le jouisseur de la mémoire des autres qu'il était).
Blum, à l'image des trotskistes que dut recruter le PS d'Épinay en urgence pour gonfler le registre de ses cadres inexistants, était atteint du syndrome de l'après Congrès de Tours en 1920. "Tout, sauf ça à nouveau".
Ceux qui s'en sortirent ("en sortir"; une question de vie ou de mort, pour beaucoup) furent taxés de renégats, même Pasolini.
Par rebond, par ricochet d'une balle intellectuelle perdue qui fut si sanglante, un contre-socialisme - une contre-idéologie si parente dans le miroir ou dans ses gènes - s'instituait.
Le vrai "Guépard" du fascisme, qui changeait tout de l'itinéraire de l'Homme pour à la fin rameuter les mêmes rames dans les mêmes gares de son meurtre calculé, sautait sur sa propre ombre.
L'Homme nouveau est au balcon, les dirigeants dans la fosse d'orchestre, la représentation du Petit théâtre de l'antifascisme peut toujours recommencer.
On entend les trois coups du brigadier Pepino Mélenchon, fait avec un sabre et un goupillon, tempo reconnaissable de la nouvelle alliance des "quartiers populaires" avec l'armée des leaders éclairés de l'autoproclamée France Insoumise.
Rédigé par : xavier b. masset | 14 septembre 2024 à 10:51
Au fond, et c'est tout à fait remarquable à observer, l'échec de Macron est le triomphe du "En même temps".
La question désormais est de savoir, puisque la géographie des sectarismes qui le refuse depuis sept ans oriente l'exercice du pouvoir vers le parti de l'arc central le plus faible, si ce parti aura capacité à l'organiser, ou s'il voudra imposer ses vues alors que l'élection ne lui en a pas donné les moyens.
Cela dépendra, et la position de Hollande est désespérante de réédition de l'échec, s'il se trouvera un socialiste à avoir le courage et les capacités d'un Barnier pour répondre à la proposition de conciliation, seule à même de contenir la conjonction des extrêmes qui menace effectivement le pays.
Tout concorde pour inviter la France à savoir tirer les conclusions de son histoire et assumer son destin européen, l'opinion ayant témoigné de son besoin de communion paisible lors des JO, et qu'il suffit d'un peu de courage et de détermination pour reconnaître que les valeurs partagées sont à même de converger, reconnaissant que la seule victoire se fonde sur la capacité à comprendre sa défaite d'avoir trop voulu dominer, qu'il y a ici un vrai devoir si l'on tient à survivre, pour garantir l'ouverture à chacun des droits légitimes à la liberté dans l'égalité.
Droits qui ne se définissent plus dans le sang et les larmes d'un époque guerrière révolue, mais dans la capacité de notre condition de citoyen européen à admettre les efforts que demande le partage fraternel, ce devoir essentiel dont la conséquence est la joie de la paix.
C'est possible car il suffit d'y croire pour le réaliser, et c'est tout à fait français de créer les conditions qui permettraient à l'être humain de maîtriser les montures de la division qui traversent son cœur et l'empêche encore d'accueillir l'esprit acrobate, comme Nietzsche l'a indiqué jusqu'à le perdre (salut à Tipaza), qui le mènera sur le fil de sa vie au stade prochain - ou pas car cela dépend de ce choix essentiel - de l'évolution naturelle qui lui est proposée d'incarner.
C'est en France et c'est maintenant que ce choix s'opère, merci notre hôte de savoir si bien en définir les termes essentiels, qui permet d'imaginer qu'il est à notre main.
Rédigé par : Aliocha | 14 septembre 2024 à 09:02
« Enfin le "en même temps" macroniste a été le fossoyeur, par les catastrophes qu'il a engendrées, d'une volonté apaisée de tenir les deux bouts d'une chaîne. En effet, pour l'action et la réactivité politiques, le "en même temps" a créé de l'échec puisque là où elles imposaient l'urgence, le sacrifice, des choix, des exclusions obligatoires, cette simultanéité apparente a favorisé lenteur, indécision et déception. » (PB)
L’échec du "en même temps", puisque certains le considèrent comme un échec, est la démonstration que la droite et la gauche ne pourront jamais se rejoindre pour constituer une situation sociale harmonieuse dans une société complexe et multiculturelle.
Ainsi donc au gré des événements politiques, sociétaux, nationaux et internationaux, ce sera la droite qui sera aux commandes, puis la gauche. Parfois les deux ont été amenées à cohabiter, avec un Président de gauche et un Premier ministre de droite ou l’inverse.
Mais aucune politique fédératrice ne permet de concilier les deux obédiences viscéralement antagonistes.
Aujourd’hui la situation s’est radicalisée avec les partis extrémistes de gauche et de droite qui sont en train de prendre le pas sur les partis modérés qui préfèrent le dialogue à la confrontation.
Partis extrémistes, donc par essence doctrinaires et populistes qui refusent tout compromis, les négociations se limitant à des arrangements, parfois contre-nature, entre gens que tout oppose. L’objectif étant de faire tomber le gouvernement en place, ceci quelle qu’en soient les conséquences pour le pays.
Il sera toujours temps ensuite d’essayer de bâtir un régime de nature totalitaire dans lequel les mots de "démocratie" et "liberté d’opinion", qu’ils revendiquent aujourd’hui sans vergogne, sonneront alors comme des propos factieux et une atteinte à l’autorité de l’État.
Il faut se faire une raison. Le "en même temps" ne marche pas. Il semble que l’intelligence humaine ne soit pas programmée pour cela. L’émotionnel prime sur le rationnel, raison pour laquelle les humains, depuis toujours, se complaisent dans les situations conflictuelles. C’est dommage, mais il faut l’accepter.
Comme l’a dit Fiodor Dostoïevski :
"La tolérance atteindra un tel niveau que les personnes intelligentes seront interdites de toute réflexion pour ne pas offenser les imbéciles."
On en est là !
Rédigé par : Achille | 14 septembre 2024 à 07:45
Qui est la femme de la photographie d’illustration ? (Eugénie Bastié ndlm)
Le message des sociologues, des spécialistes, des journalistes et autres sommités est simple. La gauche est le camp du bien, des gentils et des intelligents. La droite regroupe tous les autres, les riches, les exploiteurs, les racistes et tous les gens qui n’ont pas compris cela.
La méthode de la gauche est simple, il faut rééduquer les masses qui votent mal.
Rappelez-vous les goulags, les camps nazis, les champs de mort khmers !
La gauche progressiste vous emmène vers ce genre de rééducation.
Rédigé par : Vamonos | 14 septembre 2024 à 02:24