À la suite du Grand Jury de François Hollande (FH) où ce dernier a été questionné avec une parfaite courtoisie mais sans complaisance sur le fond, je me suis à nouveau vu confronté à une interrogation qui ne cesse de m'obséder : comment se fait-il que j'aie pu apprécier la prestation de l'ancien président de la République alors que ses positions politiques, aggravées par son ancrage, pour moi contre-nature, au sein du Nouveau Front Populaire, sont aux antipodes des miennes ?
Dans un monde où l'écoute et la tolérance seraient de mise, où le respect d'autrui, en dépit de la contestation de ses idées, dominerait, je n'aurais même pas à me justifier. Aujourd'hui il est clair que je ne pourrais pas échapper à une accusation de duplicité, de complicité et d'incohérence parce que, ne détestant pas les propos de FH, considérant même avec bienveillance certaines de ses argumentations et de ses répliques, je n'aurais cependant pas la moindre envie de m'assujettir sous son pavillon partisan.
À l'issue de l'émission, j'ai essayé de percer ce mystère dont je ne surestime pas l'importance mais auquel j'ai la faiblesse d'attacher un certain prix parce que je suis passionné par tout ce qui est de nature à éclairer les obscurités de l'esprit et les paradoxes des dilections.
J'admets que je partais avec un préjugé favorable parce qu'avant même de "l'avoir soumis à la question", et continuant sur le même registre ensuite, je l'avais toujours défendu face à la multitude des moqueries qui prétendaient l'accabler alors que nul parmi ces contempteurs ou ces médiocres ne lui arrivait à la cheville. Rien ne m'apparaît plus ridicule, et plus dangereux pour la démocratie au quotidien, que ce mépris d'en bas pour des personnalités de pouvoir, gauche ou droite confondues, qui pour satisfaire une démagogie d'atmosphère, doivent feindre le bonheur d'être vilipendées.
Plus profondément, attentif aux réponses de FH, sensible à la qualité de sa forme, j'ai compris que j'étais d'abord séduit par une intelligence en train de se déployer sans esbroufe. Une rationalité, une mesure, un maniement des idées et des concepts, une logique qui, s'ils ne créaient pas nécessairement une adhésion partisane - on ne devenait pas socialiste comme par magie - aboutissaient tout de même à cette conclusion que celui qui s'exprimait méritait d'être écouté et valait la peine d'être respecté.
Et j'ai perçu à quel point je parvenais donc à distinguer l'intelligence nue de l'idéologie qui constituait une traduction orientée, belliqueuse - quoique urbaine dans la bouche de FH -, parcellaire de la réalité nationale, notamment élyséenne et parlementaire.
Car j'aime en FH son intelligence mais le militant me navre. Même si l'expression de ce dernier était supportable. Avec le premier, j'éprouvais de la familiarité comme si, par sa grâce, nous avions en partage un territoire commun. À l'égard du second je prenais de la distance parce ce n'était plus la souplesse de la pensée qui l'habitait mais seulement la volonté de convaincre. Et par des chemins que l'intelligence pure avait désertés au profit de l'idéologie socialiste sans surprise.
Ce clivage était d'autant plus sensible que je sentais un FH mal à l'aise, lui qui était adepte d'un socialisme réformiste, en tentant de justifier son adhésion au Nouveau Front Populaire largement sous le coupe de LFI, qu'il avait toujours combattue. Quelles que soient les contraintes de l'électoralisme ou de l'efficacité politique, FH ne devait pas être si fier et sûr de son fait en vantant cette volte de sa part, lui qui prétendait pourtant demeurer fidèle à ses principes.
Il serait cruel de conclure que FH est définitivement perdu pour un rôle que nous étions beaucoup à droite à lui assigner : devenir le fer de lance d'une social-démocratie à la française, s'inspirant, pour le meilleur, de celle du Danemark.
Ce qui m'importait seulement après le Grand jury était de déterminer si j'avais le droit de bien aimer FH en étant en désaccord avec lui : oui, j'en avais le droit.
Un peu moins de haine, aujourd'hui, c'est toujours bon à prendre !
@ Marc Ghinsberg 16/09/24 00:52
« Il est des socialistes qui refusent toujours l’économie de marché, qui pensent que le capitalisme ne peut être réformé, qui ne peuvent envisager aucun compromis et qui préfèrent la totalité de rien plutôt que la moitié de quelque chose. François Hollande les connaît bien. Ce furent ses pires ennemis durant son quinquennat. Mélenchon qui a quitté le Parti Socialiste, les frondeurs qui lui ont savonné la planche ».
Soit, mais ces socialistes qui refusent toujours l’économie de marché (des socialistes, donc), il les avait quand même sacrément caressés dans le sens du poil pendant sa campagne électorale, non ?
Qui a dit « Mon ennemi, c’est la finance » ? Qui a proposé cette idée d’instaurer un taux d’impôt sur le revenu de 75 % pour les plus hauts revenus (s’ajoutant à 10 % de CSG en amont) ? Proposer un impôt à ce point confiscatoire, c’est nécessairement nier l’idée même d’un droit de propriété, puisque cela revient à dire aux gens « vous ne serez jamais propriétaire que de la fraction très minoritaire de vos revenus que l’Etat daignera vous laisser » et c’est d’ailleurs exactement la philosophie du programme du NFP aujourd’hui.
Rien d’étonnant à ce que la frange la plus obstinément marxiste de son propre parti se soit sentie trahie après de telles promesses et soit devenue le pire ennemi de François Hollande.
Pour ma part, je persiste à penser que François Hollande est un personnage médiocre, sans suite dans les idées, prêt à dire n’importe quoi dans l’opposition ou en campagne électorale et à toutes les compromissions pour se faire élire. Son ralliement au NFP n’en est qu’une nouvelle preuve. Il est l’un des premiers responsables de ce que vous semblez regretter.
Rédigé par : oli71 | 21 septembre 2024 à 00:13
François Hollande n'incarne pas la trahison décomplexée, mais quand même...
Je ne sais pas quelle idéologie vous discernez, cher Philippe, dans cette intelligence toute tacticienne. Ce qui apparaît d'abord à l'écoute de ce "Grand jury" (que mon rattrapage de vos billets en retard de lecture ne me fait écouter que maintenant) me fait entendre un député NFP qui attendait son heure et propose, après l'échec annoncé de Michel Barnier (que je propose d'appeler Michel Barre en niais), que la gauche ne recommence pas ses bêtises, qu'elle ne soit pas aussi intransigeante sur le respect de "tout le programme, rien que le programme" du Nouveau front populaire et en creux qu'elle participe au prochain gouvernement qui sera nommé, si le président n'est pas lassé d'être lacéré dans les déséquilibres qu'il a lui-même provoqués et s'il ne démissionne pas, comme le souhaitent beaucoup de Français, mais sur le mode : "Vous ne me méritez pas, comme le sale gosse qu'il est" (P.Y. Rougeyron).
De même, François Hollande à qui votre sympathie est restée fidèle, s'est fait passer, pour se faire élire président de la République, pour un socialiste bon teint alors qu'il a tout simplement saisi la balle au bond et s'est voulu une incarnation remodelée de la gauche strauss-kahnienne, en l'occurrence moins par idéologie que par conviction : il savait d'autant mieux jouer le "Caton" imaginé par André Bercoff "l'amuseur" (Robert Marchenoir) que pour lui, ce n'était pas vraiment un jeu ou un personnage et que ce Caton emportait ses convictions en économie.
"Il y a deux Michel Barnier", note Olivier Bost, "l'européen et l'anti-européen", celui qui tout à coup s'est mis à dire qu'il fallait un moratoire sur l'immigration et inscrire dans la Constitution que le droit national était supérieur au droit européen, à l'encontre de tous ses engagements antérieurs. C'est ce second Michel Barnier que toute la droite s'est mise à encenser, souverainistes compris, c'est le premier qui gouvernera et c'est à cause de son ambiguïté qu'Emmanuel Macron l'a nommé Premier ministre, car Emmanuel Macron ne voulait ou ne pouvait cohabiter qu'avec sa propre ambivalence ou duplicité.
"L'union (de la gauche) est nécessaire", prend position François Hollande, l'union entre "les deux gauches irréconciliables" dont parlait son ancien Premier ministre qu'il n'a jamais démenti et qu'il a peut-être même nommé parce que telle était sa conviction ?
"François Hollande est attaché au parti socialiste, à ses structures et à ses équilibres", disait de lui Emmanuel Macron à FOG (dans "Opération Élysée, la guerre des nerfs"). "L'union est nécessaire, mais c'est la force qui fait l'union."
"Il faut que le parti socialiste reprenne le leadership de la gauche", affirme l'ancien président. C'est l'ouvrage de Pénélope qu'a réussi à accomplir François Mitterrand depuis le congrès d'Épinay jusqu'à sa victoire à l'élection présidentielle de 1981, pour le meilleur ou pour le pire. François Hollande a défait cet ouvrage et rendu impossible une candidature unique de la gauche réunie."Je n'ai jamais été favorable à une candidature unique de la gauche. Les deux seules fois où la gauche a remporté l'élection présidentielle, la gauche n'avait pas de candidature unique".
Rendons-lui ce point, mais la manière dont il a libéralisé le parti socialiste a rendu inévitable la défaite de la gauche.
"Le fait d'avoir un ancien président à l'Assemblée nationale (c'est arrivé une fois avec Giscard d'Estaing) doit être regardé plutôt comme une contribution que comme un tremplin." VGE ne s'est jamais remis de sa défaite présidentielle et envisageait sa députation comme une reconquête possible du pouvoir à ce niveau. François Hollande ne s'est jamais remis de ne pouvoir se représenter à cause de la trahison d'Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a été le successeur de François Hollande. Édouard Philippe ne sera pas le successeur d'Emmanuel Macron s'il réussit son pari présidentiel. Emmanuel Macron est un président de l'éloignement, Édouard Philippe a été un Premier ministre de proximité.
"Pour ne pas avoir un budget d'austérité, il faudra avoir l'autorisation de Bruxelles." Le mot est lâché. Sinon, ce sera la crise grecque. François Hollande ne l'avoue pas, mais il l'a gérée avec la troïka, en essayant de l'atténuer autant qu'il était en son pouvoir. Pour la France, François Hollande s'est montré un meilleur gestionnaire que "le Mozart de la finance". Il a eu de meilleurs résultats. "C'est pendant mon quinquennat que les déficits ont été réduits, un peu par des économies, beaucoup par des impôts". Il faut y aller mollo sur les augmentations et ne pas les accorder indûment à des intellectuels du tertiaire comme les enseignants.
Comment peut-on "allonger la durée de cotisation et garder le critère d'âge en restant à 62 ans ?" Comme si les jeunes entraient sur le marché du travail à 18 ans ! 62 ans "ne serait pas le critère automatique de départ à la retraite, mais constituerait une mesure de justice pour ceux qui ont commencé à travailler tôt. Et il faut y réintroduire les critères de pénibilité." Ça peut paraître juste, même si la durée du temps de travail tout au long de la vie serait indéfiniment rallongée, à l'inverse de la durée du temps de travail hebdomadaire, que le parti socialiste a réduite, François Hollande étant allé, par anti-sarkozysme, jusqu'à refuser l'exonération fiscale des heures supplémentaires.
François Hollande a réussi à n'introduire ni la proportionnelle (il était favorable à une pincée de proportionnelle) ni le vote des étrangers (il a reculé devant l'obstacle parlementaire, comme Emmanuel Macron ne voulait pas par anticipation que son gouvernement soit censuré).
Comment le croire quand il se prononce aujourd'hui en faveur de la proportionnelle intégrale ?
François Hollande représente une gauche qui n'"aime pas les riches" et qui ne peut plus dire aux autres "enrichissez-vous" comme le faisait le très orléaniste François Guizot.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 18 septembre 2024 à 06:14
@ Tipaza | 16 septembre 2024 à 15:52
« L'intelligence sans le caractère n'est rien au pouvoir. »
Très juste.
Si FH est revêtu de tant de talents, ne sommes-nous pas obligés de constater simplement et sans haine qu'il ne les pas utilisés pour réduire la dette publique, le chômage, la gabegie étatique généralisée, la désindustrialisation, les déserts médicaux, la taille hypertrophiée de la fonction publique et surtout le volume croissant d'une immigration de plus en plus inassimilable ?
Sur ce dernier point, nombre de Français n'ayant pas son intelligence supposée, avaient pourtant pris la mesure du danger depuis plusieurs dizaines d'années et sans lui en faire porter en totalité la responsabilité, voilà à quoi nous en sommes arrivés, du fait de son inaction et de celle de ses prédécesseurs :
https://www.lefigaro.fr/faits-divers/pas-de-calais-trois-chasseurs-attaques-par-une-cinquantaine-de-migrants-20240916
Et contrairement à ce qu'indique la dépêche, nous avons carrément quitté le domaine des « faits divers » et peut-être même celui des « faits de société » ordinaires pour entrer désormais dans celui relevant d'actes de guerre étrangère visant la France et les Français chez eux.
Quand les locataires successifs de l’Élysée comprendront-ils enfin que le Peuple n'y envoie pas à chaque fois l'équivalent d'un Sardanapale mais quelqu'un qui, au lieu de se murer dans le déni et dans l'inaction, se comporte en chef d’État et même en « chef de guerre » pour défendre son pays et ses compatriotes en prenant les décisions qui s'imposent, quoi qu'il en coûte ?
Rédigé par : Exilé | 17 septembre 2024 à 17:34
https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/budget-2025-sid%C3%A9r%C3%A9s-et-en-col%C3%A8re-coquerel-et-de-courson-ressortent-bredouilles-de-matignon/ar-AA1qHVwA
Je ne sais pas quelle peut être la règle, mais les représentants du peuple rejetés comme des malpropres, c'est bien la pire des situations. Les comptes ne doivent pas être beaux à voir, alors sans doute faut-il leur mettre une couche épaisse de fond de teint pour les rendre présentables.
Et de découvrir qu'un régime présidentiel démocratique est la politique d'un seul homme, Bruno Le Maire s'est calté, l'opacité est un triomphe pour ceux qui la mènent... En Allemagne ce serait un renversement, quand on sait qu'ils nous ont suffisamment critiqués pour nos vies de paniers percés.
On veut à la tête des institutions des tireurs d'élite pas des batouilles, cela n'a que trop duré. À l'image de l'émission de Hanounouille le pays se vautre, la bêtise crasse et l'humiliation, l'incompétence au sommet. Terrifiant.
J'attendais de savoir à quelle sauce j'allais être mangé...
Rédigé par : Giuseppe | 17 septembre 2024 à 16:36
"Un peu moins de haine..." (PB)
Qui parle de haine ? On a aussi le droit de considérer que les résultats du quinquennat Hollande sont médiocres sans tomber de ce fait dans la détestation. Ce Président aura manqué de dignité pendant son quinquennat et après.
Rédigé par : Solon | 17 septembre 2024 à 10:51
Où sont appliqués les sanctions ?
Ici !
Quand ?
Toujours, tant que la loi du plus juste n'aura pas remplacé la loi du plus fort.
Rédigé par : Aliocha | 17 septembre 2024 à 10:03
Plus que quelques jours avant le procès "retentissant" promis par la grande mafia macronienne et ses alliés NFP Nupes EELV LFI contre ce FN/RN facho raciste, le pire danger qui nous attend s'il prenait le pouvoir.
Notre Hollande guest star du blog attend lui aussi en piaffant d'impatience la mise à mort de ce parti, programmée par les cabinets noirs et juges gauchistes.
Emplois fictifs, détournements de fonds publics, copinages et coquinages etc. voilà ce qu'on reproche au parti de Le Pen.
Faisons quelques calculs et comparons avec ses accusateurs :
Ce parti d'eSStrêêêmeuh drouââte nous coûte quelques millions d'euros, tout comme l'entretien scandaleux d'une bande de soudards députés délinquants NFPalestine et LFI-Hamas qui ne sont là que pour aider Macron dans son chaos organisé contre son peuple.
Ses adversaires qui lui intentent procès sur procès nous coûtent 5000 milliards d'endettement, de surendettement, de détournements et abus de fonds publics français et européens pour remplir les bonnes gamelles royales de ce pouvoir monarchique qui méprise et cocufie en permanence ce peuple de sans-dents, de gens de rien, de crétins décervelables et formatables sans modération.
Ces procès ne sont qu'un remake de la fable des animaux malades de la peste, "haro sur le baudet RN !".
La consigne officielle reste la même : "Il faut faire barrage au RN, les vrais dangers sont et resteront pour toujours ces fachos racistes nazis islamophobes, Zemmour, l'eSStrêêêmeuh drouaaate, Le Pen".
Rédigé par : sylvain | 17 septembre 2024 à 09:26
@ Achille | 16 septembre 2024 à 22:55
"En politique .../.... On est plutôt dans le genre "Je t’aime, moi non plus !""
C'est normal, il ne faut pas confondre un principe de vie individuelle et un principe de gouvernance.
Il paraît que Dieu est amour nous dirait Aliocha, il n'empêche qu'il a rédigé des commandements, dix pour les dits et plus pour les non-dits, que le croyant doit respecter sous peine de sanctions.
Il n'est pas dit où seront appliquées ces sanctions, d'où le faible taux d'obéissance aux commandements ;-)
Rédigé par : Tipaza | 17 septembre 2024 à 07:09
"Pardon mais j'aime bien François Hollande..." (PB)
Pour pénitence vous me réciterez trois Ave et trois Notre-Père.
Mes copines viennent de repartir :
https://www.youtube.com/watch?v=q2oIhpA2ae8&ab_channel=Release-Topic
Rédigé par : hameau dans les nuages | 16 septembre 2024 à 23:53
@ Serge HIREL | 16 septembre 2024 à 13:25
« La race humaine doit sortir des conflits en rejetant la vengeance, l'agression et l'esprit de revanche. Le moyen d'en sortir est l'amour. » (Martin Luther King)
Apparemment le regretté Martin Luther King n’a pas été entendu.
En politique quand on parle d’amour, c’est d’abord l’amour de soi (ego), l’amour du pouvoir (ambition), éventuellement l’amour de la patrie (encore faut-il vérifier), mais l’amour des autres est très aléatoire. On est plutôt dans le genre "Je t’aime, moi non plus !" :)
Rédigé par : Achille | 16 septembre 2024 à 22:55
@ genau
Tant qu'on en restera à Athéna ou Jupiter, on ne comprendra pas que c'est quand on ne sait pas qu'on ne fait pas.
Rendez-vous à Emmaüs, où il n'y a plus que la vérité à laisser courir et qui détruira tout ce qui ne la respecte pas.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/22/The_Supper_at_Emmaus%2C_by_Rembrandt.jpg
Rédigé par : Aliocha | 16 septembre 2024 à 22:32
Votre billet me plaisait, pour l'esprit de modération. Bigre, quelle volée de bois vert !! FH n'est décidément pas à la mode.
Mme Royal n'a pas convaincu et a dérivé des banquises, inutilisable.
Pourquoi pointerait-on la défiance, voire l'hostilité, vis-à-vis des politiques ? Hier soir, on a pu voir l'affaire Slansky ; j'en connaissais les grands traits, mais les rushes de l'information soviétique donnent froid dans le dos. Quel décérébré a pu croire à ce procès ? Il a fallu le film de Costa-Gavras pour sortir du lacet. Autrement dit le public, surtout les infâmes cocos, qui étaient parfaitement au courant et se tapaient sur les cuisses, cyniquement.
Dire qu'on a frémi pour de Gaulle est peu dire, un enthousiasme fou brisé par la duplicité de ce politique anormalement militaire. Je connais très bien un des auteurs de l'attentat du Petit-Clamart, il bout encore de rage d'avoir loupé sa cible. Et pourtant, la France a fonctionné avec CdG jusqu'à l'étouffement où lourdement travaillée par les crétins maoïstes (lire Simon Leys), elle a entamé sa descente aux enfers.
Alors, Hollande, Macron, sont de petits joueurs. Ils me font penser au bonhomme qui a prostitué son épouse sous drogue. Tant que ça marche, on se distrait et on expose sa nature vraiment humaine.
Bien sûr, les Français ne vont pas se jeter dans une aventure qui ferait fermer les supermarchés, ça leur va très bien qu'il ne s'agisse que des médecins et des hôpitaux, on peut se plaindre, bougonner, ronger son frein, laisser parler LFI. Mais, dans cet environnement de chausse-trappe, faute d'une idée de réforme totale, on en reste au mondialisme et au lascia corre comme on le dit en Corse.
Une nouvelle inquiète : M. Breton aurait démissionné de son poste européen.
L'Allemagne importe 240.000 Kényans, on lui livre de l'électricité gratuitement et entre grands on joue à la barbichette.
C'est tout de même curieux qu'Athéna soit sortie du cerveau de Jupiter, et qu'aujourd'hui on en connaisse certes, le sens, mais que ce soit en pure perte. On sait, mais on ne fait pas.
Rédigé par : genau | 16 septembre 2024 à 18:37
L'homme François Hollande est sans doute une personne agréable à côtoyer dans l'intimité. Mais en dehors d’impressions personnelles, de ce que d'autres ont rapporté, celui qui doit être jugé à l'aune de son action est bien l'homme politique.
En l'espèce, une grande majorité d’observateurs ont souligné son absence de personnalité, de hauteur de vue. Par ailleurs, physiquement il n'a aucune prestance et donc il lui a été impossible d'adopter une attitude hiératique.
Bien au contraire, il s'est voulu "président normal", attitude que j'ai en réalité, pour ce qui me concerne, considérée comme particulièrement insignifiante dans l'exercice de ses éminentes fonctions.
Par ailleurs, au tout début de son mandat, il a désigné monsieur Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre, homme d'appareil du PS mais sans envergure. C'est sous son "autorité" qu'on a vu la remise du rapport Tuot sur "l'intégration inclusive" ou encore l'action destructrice de l’Éducation nationale de madame Vallaud-Belkacem.
Quant à monsieur Hollande, si son mandat s'est déroulé sous le signe de la pluie, il s'est déconsidéré avec l'affaire Leonarda mais s'est rattrapé dans la gestion des attentats de 2015 grâce à l'action de Messieurs Valls et Cazeneuve, respectivement Premier ministre et ministre de l'Intérieur.
Au plan européen, il a surtout été le suiviste de madame Merkel.
En 2024, il s'est présenté aux législatives en Corrèze où, au premier tour, seuls 37,6 % des électeurs se sont rassemblés sous son nom alors qu'en toute logique, avec son passé corrézien et présidentiel, il aurait dû frôler les 50 %. Il n'a donc été élu que grâce au fameux "arc républicain".
Auréolé de son passé de président de la République, il aurait dû s'imposer au sein de la gauche. Mais sa personnalité falote ne fait aucunement le poids face à monsieur Mélenchon. Ex-président "normal", il est redevenu un "député normal"...
Aussi, le citoyen que je suis ne saurait accorder la moindre confiance à ce monsieur de si faible envergure.
Rédigé par : Robert | 16 septembre 2024 à 17:50
Il y a l'enveloppe et il y a le contenu. Avec FH, la première, superficielle, est attirante, présage d'une relation courtoise, chaleureuse, empreinte de respect et de bonhomie. La seconde, plus profonde, plus intime, est plus décevante, comme en attestent entre autres ses récentes et incompréhensibles prises de position, indignes de la part d'un ancien Président.
On décèle surtout dans son attitude un désir d'assouvir une vengeance, de prendre une revanche, là où l'on attendrait au contraire de la part d'un homme ayant exercé la fonction suprême plus de hauteur, plus de sagesse, au service de l'intérêt d'une France plongée dans une situation politique et financière on ne peut plus délicate.
Rédigé par : Michel Deluré | 16 septembre 2024 à 16:31
@ Tipaza 15h52
"Il lui manque simplement deux qualités qui ne relèvent pas de l'intelligence mais de l'instinct :
La détermination dans la décision, celle de se présenter.
Le courage dans l'action, c'est à dire dans une campagne électorale que les frondeurs rendraient très difficile."
Sans doute, mais aussi sa dilection pour la synthèse, c'est à dire l'utilisation des idées produites par d'autres se traduisant par une absence de ligne directrice.
Pour avoir été premier secrétaire du PS, il connaissait en effet parfaitement les tensions internes à son camp et les impasses conduisant à les négliger.
Son instinct : la peur d'échouer ?
Un peu comme celui qui s'engouffre dans un trou de souris une première fois (mai 2012) et qui sent que cette chance ne se représentera plus jamais !
Rédigé par : caroff | 16 septembre 2024 à 16:17
@ caroff | 16 septembre 2024 à 12:13
"Est-on vraiment intelligent lorsque pourvu d'un contexte socialiste hautement favorable durant sa présidence .../..., l'on en vient à déclarer piteusement que, finalement l'on passe son tour et laisse la place à l'intrigant qu'il a mis en selle ??"
Oui !
Il lui manque simplement deux qualités qui ne relèvent pas de l'intelligence mais de l'instinct :
La détermination dans la décision, celle de se présenter.
Le courage dans l'action, c'est à dire dans une campagne électorale que les frondeurs rendraient très difficile.
Hollande présente les qualités indispensables de ruse, de fourberie, d'hypocrisie pour être un gouvernant, selon Machiavel, il lui a manqué et lui manquera toujours parce que c'est dans sa nature, les qualités nécessaires de détermination, et de courage dans l'affrontement direct.
Souvenez-vous par exemple de la façon dont il a reculé devant les frondeurs lors de la déchéance de nationalité pour les terroristes, ou la façon dont il a reculé dans l'affaire Leonarda pourtant dérisoire en soi.
L'intelligence sans le caractère n'est rien au pouvoir.
Par contre il peut arriver que pendant un temps court le caractère sans l'intelligence suffise.
Mais très vite arrivera un intelligent avec du caractère pour prendre la place. C'est ce qui lui est arrivé avec Macron qu'il n'avait pas vu venir et pourtant ...
C'est ce que l'on observe dans beaucoup de révolutions, où celui qui dure n'est pas celui qui a initié le mouvement.
Maintenant on peut toujours discuter de l'intelligence, il paraît qu'il y en a tant et tant de formes.
Pour ma part j'associe toujours l'intelligence à une certaine forme de créativité, et le moins qu'on puisse dire c'est que FH na pas été créatif, dans son domaine, celui de la politique.
Il est resté enfermé dans une formule de social-démocratie gestionnaire, plutôt mal d'ailleurs, sans innover vraiment, sans se rendre compte que le progrès technique et en particulier celui de l'informatique modifiait le fonctionnement de la société.
Remarquez que Macron dont on vante l'intelligence n'a pas été capable de faire le tri de ce qu'il fallait vraiment rénover, empêtré qu'il a été dans son ridicule "en même temps".
S'il est vrai que la créativité émerge souvent du bouillonnement des idées, elle n'émerge jamais du "brouillonnement".
Et brouillon il l'a été largement, à sa façon, différente de celle de Hollande mais aussi négative. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 16 septembre 2024 à 15:52
@ anne-marie marson | 16 septembre 2024 à 10:10
« Ne pas toujours donner la parole aux mêmes badass de gauche, les Tondelier, Panot, Hassan...
Il y a sûrement des badass à droite, qui gagneraient à être connues et qu'on voudrait bien connaître. »
Il faut savoir que les médias ont leurs têtes et n'accueillent pas les persona non grata, quelles que soient leurs qualités ou leurs compétences, surtout quand elles n'ont pas donné des gages à la bien-pensance.
Rédigé par : Exilé | 16 septembre 2024 à 14:34
@ Achille | 16 septembre 2024 à 09:25
« La seule explication que l’on peut trouver est [que Hollande] veut prendre sa revanche »
« La race humaine doit sortir des conflits en rejetant la vengeance, l'agression et l'esprit de revanche. Le moyen d'en sortir est l'amour. » (Martin Luther King)
Il faut que la presse people se pose d’urgence la question : François aime-t-il encore Julie ?? Quant à la presse politique, elle devrait admettre que le bonhomme n’a rien d’un fringant Dom Juan proposant à nouveau à Marianne de la combler... de croissants... D’autant que, cette fois, embringué dans une tentative de hold-up avec une mafia islamogauchiste, il pourrait confondre ceux des pâtissiers et ceux des mosquées...
Rédigé par : Serge HIREL | 16 septembre 2024 à 13:25
"Car j'aime en FH son intelligence mais le militant me navre."(PB)
Est-on vraiment intelligent lorsque pourvu d'un contexte socialiste hautement favorable durant sa présidence (tous les machins institutionnels du genre Conseil d'État) avec la quasi-totalité des Régions et des municipalités aux mains de la gauche, l'on en vient à déclarer piteusement que, finalement l'on passe son tour et laisse la place à l'intrigant qu'il a mis en selle ??
Que peut-on retenir de son quinquennat qui ne fasse pas regretter cette décision ?
Car enfin, c'est bien à partir de son bilan que l'on peut porter une appréciation !
Au fond, Philippe Bilger, vous êtes trop admiratif de l'élégance de l'oralité, des astuces et autres finasseries de FH pour convenir de la triviale réalité : Hollande n'est qu'un petit politicien mordu de pouvoir au détriment d'un intérêt supérieur, celui de la France.
J'avais écrit ici qu'il pouvait peut-être jouer un rôle de sage dans le contexte terriblement troublé que nous connaissons : mazette, un ancien Président avec l'aura de sa fonction, qui plus est nanti de tous les codes de gauche qui plaisent tant aux médias !
Et puis piouf, FH tel qu'en lui-même se range derrière les antisémites et les illettrés !
Rédigé par : caroff | 16 septembre 2024 à 12:13
Encenser ceux qui ne sont plus ou ne reviendront pas pour toutes sortes de raisons, alors qu'ils avaient fait longtemps partie de notre quotidien, qu'on les supportait à peine, voire les critiquait sans relâche est un grand classique...
Néanmoins la plupart ont droit comme Pépère à une belle oraison funèbre et parfois avant leur mort terrestre !
Requiem ante mortem etc.
Rédigé par : Axelle D | 16 septembre 2024 à 12:05
Mais que nous chantez-vous là, cher Philippe ! Tombé en amour de FH ! Devons-nous nous inquiéter ? Votre chère Pascale n'est-elle pas dans tous ses états ?
Non ! À l’exception d'être un convive rigolo à l'apéro, je ne vois pas ce que vous pouvez lui trouver. Une certaine honnêteté peut-être ? Il ne semble pas avoir trempé dans quelque magouille crapularde à l'instar de son prédécesseur. Pas de casserole de ce côté-là.
Mais aucune dignité, aucun amour-propre.
Cela a commencé avec Leonarda.
Puis, ce fut l'épisode Trierweiler et son congédiement comme une obscure collaboratrice.
Puis les confidences sur l'oreiller avec le bouquin de Davet et Lhomme.
Passons sur la façon dont Macron l'a fait aux pattes !
Et maintenant se maquer avec le salop... qui l'a qualifié de capitaine de pédalo !
Ne pas soutenir Cazeneuve qui, lui, est plein de dignité.
Et naturellement, il lorgne sur 2027, rêvant de revenir par la fenêtre, lui qui est sorti par la porte de service.
Bref, un type d'une normalité affligeante.
Rédigé par : Alpi | 16 septembre 2024 à 12:04
« Un peu moins de haine, aujourd'hui, c'est toujours bon à prendre ! » (PB)
Il ne me semble pas que, jusqu’à maintenant, François Hollande ait subi la haine de quiconque. À l’Elysée, sa « normalité » l’en a protégé. Il n’a été ni un guide, dont on peut se méfier, ni un chef, dont on peut refuser les ordres, tout juste un locataire de l’institution la plus prestigieuse de notre République qui s’est contenté de tenter de la gérer en bon père de famille et n’y est pas parvenu. Quelle que soit la qualité de l’intelligence de l’homme, la médiocrité du dirigeant politique, l’absence de toute aspérité dans son action ne pouvaient pas générer un sentiment aussi puissant que la haine.
Les moqueries qu’ont suscitées ses comportements personnels pour le moins peu compatibles avec sa fonction reflétaient plus de l’exaspération, de la colère, voire, chez certains, du mépris. Il n’était pas respecté... Mais, lui, respectait-il la charge que les Français lui avaient confiée quand, au petit matin, il allait courir le guilledou, quand il étalait au grand jour ses démêlés avec les femmes de sa vie, quand il bavassait avec des journalistes du Monde en sachant pertinemment qu’« un Président ne devrait pas dire ça » ?
Quant à son action politique, elle se résume en trois séquences : le pouvoir suprême lui est tombé du ciel parce qu’à New York, le démon de midi a rattrapé le candidat attendu ; il s’est enferré dans un combat contre une partie de son camp ; il n’a eu ni le courage ni la décence d’affronter à nouveau le suffrage universel... Sans oublier qu’il a lui-même embauché et couvé celui qui, dès son arrivée au Château, a entrepris de l’en déloger.
Pour ma part, je reste persuadé que, s’il n’avait pas rencontré Ségolène sur les bancs de l’ENA, FH aurait fait une belle petite carrière de préfet, de conseiller d’État ou de directeur d’administration centrale, loin des aléas et des projecteurs de la vie politique. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, il faut reconnaître que « Ségo » possède une toute autre carrure que « Pépére »... L’esprit de compétition qui s’est installé entre eux les a conduits l’un et l’autre aux plus hautes fonctions... De mémoire, en France, aucun autre couple politique n’a connu une telle ascension.
Enfin, François Hollande député NFP... Comment en arriver là si l’intelligence que lui prête notre hôte est réelle ? Sa carrière était déjà un fiasco. Le voici désormais sans honneur. Les convictions sociales-démocrates qu’il affichait au sein du PS s’étaient déjà effilochées au fil de son mandat présidentiel. Aujourd’hui, il les renie, Il ne mérite même pas la haine que cette honte devrait provoquer.
P.-S. : on remarquera que la pensée et l’action politiques de tous les présidents de la Ve République sont désignées par un néologisme fabriqué à partir de leur nom : gaullisme bien entendu, mais aussi pompidolisme, giscardisme, mitterrandisme... Tous sauf un : Hollande. Seul Alain Juppé a évoqué un jour sa tentation de rallier à lui « les déçus du hollandisme ».
De même, on reconnaît à certains d’entre eux la création d’un pré carré dont ils étaient le chef incontesté et le gourou : Chiraquie, Sarkozie, Macronie... Nul n’a jamais parlé de Hollandie... Il est vrai que le terme aurait été quelque peu désobligeant en raison de la possible comparaison avec le « plat pays », sans relief, si bien décrit par Jacques Brel.
Rédigé par : Serge HIREL | 16 septembre 2024 à 11:26
"Il serait cruel de conclure que FH est définitivement perdu pour un rôle que nous étions beaucoup à droite à lui assigner : devenir le fer de lance d'une social-démocratie à la française, s'inspirant, pour le meilleur, de celle du Danemark." (PB)
Il en est incapable ! Et puis il est bête, bouffi de son ego, se déboutonner comme il l'a fait devant Davet et Lhomme est le final d'un mandat pathétique, c'est le propre des minuscules, un Président devrait se taire. Reculade de cheval mal conduit devant l'obstacle, il ne lui restait plus rien.
Il a mis le PS en lambeaux et pour conclure une déroute intellectuelle, idéologique, il a renoncé à se représenter. Il peut se la raconter en disant qu'il le regrettait, c'est du pur calcul, pour atténuer une posture de loser qui le poursuit.
Plus personne ne veut de lui, qu'il continue à commenter en frustré l'actualité des autres c'est ce qui lui va le mieux, on peut se demander ce qu'il a été fiche à l'Assemblée, comme s'il voulait se prouver qu'il pouvait se ressusciter. Il est inaudible, il n'a aucune carte dans les mains.
Il n'est pas intelligent, il a eu toutes les clés du pouvoir, dont le Sénat avec Jean-Pierre Bel, et donc il pouvait hausser le niveau des réformes qu'il n'a jamais faites, réduire drastiquement la dette, et tant à faire sur la restructuration du régalien. Sarkozy n'a pas fait mieux.
Urbain, courtois ne fait jamais un bon décideur, les bons sentiments c'est bien mais il faut ce qu'ont les grands champions, l'abnégation, la lutte, le dépassement :
"Je ne peux jamais arrêter de travailler dur. Chaque jour, je sens que je dois m'améliorer. Travail acharné... Détermination... Je dois continuer à me dépasser." (Michael Jordan)
Méluche qui le connaissait bien a eu la justesse de la formule, il l'a qualifié de capitaine de pédalo, il en est un, et la rue du Cirque pour nous faire rire.
Il fut un échec pour le pays, on attend un peu plus d'un Président. Beaucoup plus.
"Le socialisme est une philosophie de l'échec, un principe de l'ignorance et l'évangile de la jalousie." (Winston Churchill)
C'est ça il est jaloux des autres, Macron lui a montré que sans être élu on peut faire la passe de deux. FH n'a pas compris que les équilibres ont bougé, il s'occupe et continue à s'occuper, il nous coûte un bras en plus.
Ouais, ouais... il est urbain, familier, un normal de plus dans un environnement où cela ne compte pas et n'a jamais compté. Il a été de la culture de l'échec et ceux qui l'ont connu le fuient car en plus il leur a fait perdre la gamelle qu'ils se passaient de génération en génération.
Rédigé par : Giuseppe | 16 septembre 2024 à 10:32
Ce sont toujours les mêmes trombines qui saturent les médias, et qui tournent en boucle dans le ciel de la politique comme les vieux satellites oubliés tournent au-dessus de nos têtes et se rappellent à nous de temps en temps.
https://metiers-du-spatial.com/missions/
Il faudrait varier les portraits, lancer de nouveaux satellites pour qu'ils brillent un peu aussi, par exemple Jean-Philippe Tanguy pour le RN, pour son franc-parler, Laure Lavalette pour son sourire. Il y a sûrement de très nombreuses personnalités brillantes au RN, mais on voit qu'aucune n'est dans la liste à droite du blog.
Ne pas toujours donner la parole aux mêmes badass de gauche, les Tondelier, Panot, Hassan...
Il y a sûrement des badass à droite, qui gagneraient à être connues et qu'on voudrait bien connaître.
Rédigé par : anne-marie marson | 16 septembre 2024 à 10:10
« À la suite du Grand Jury de François Hollande où ce dernier a été questionné avec une parfaite courtoisie mais sans complaisance sur le fond, je me suis à nouveau vu confronté à une interrogation qui ne cesse de m'obséder : comment se fait-il que j'aie pu apprécier la prestation de l'ancien président de la République alors que ses positions politiques, aggravées par son ancrage, pour moi contre-nature, au sein du Nouveau Front Populaire, sont aux antipodes des miennes ? » (PB)
Effet Kaa, peut-être ?
Rédigé par : Exilé | 16 septembre 2024 à 09:42
Quand donc l'amour serait aveugle ?
Il ne serait alors plus possible d'éduquer les enfants, tout intelligents qu'ils soient, et de dire à l'ancien président qu'il se fourvoie à vouloir rééditer l'erreur qui lui valut son échec et son positionnement actuel, alors qu'il pourrait inviter sa gauche à faire valoir le travail qu'il n'a pas fait et qu'elle a effectué, le perdant aux radicalités sectaires qui l'empêchent d'accéder à la conciliation indispensable pour y amener ses fruits, dont il sera indispensable de tenir compte si on veut redresser le pays, plutôt que de s'offrir à nouveau aux hypocrisies machiavéliques et illusoires du à toi à moi de la boutique des partis, qui depuis quarante ans mènent le pays à la ruine.
Rédigé par : Aliocha | 16 septembre 2024 à 09:41
Dès lundi matin, subir ce billet provoc de la part de Philippe, j'ai rugi contre lui, comment peut-il tomber aussi bas que ce... dont je ne citerai pas le nom par peur de vomir.
Reprenez-vous cher hôte, vous valez mieux que ce... dont je ne citerai pas le nom par peur de re-vomir.
Rédigé par : sylvain | 16 septembre 2024 à 09:37
François Hollande est très intelligent. On ne devient pas président de la République par hasard. Encore qu’en ce qui le concerne, le hasard l’a bien aidé puisqu’au départ c’était DSK qui était le candidat désigné par le PS. Il caracolait même en tête des sondages à quelques mois de la campagne électorale.
Mais l’affaire du Sofitel de New York l’a définitivement écarté de la campagne électorale de 2012. François Hollande l’a remplacé au pied levé et a su montrer ses qualités de dialecticien face à un Nicolas Sarkozy empêtré dans ses affaires politico-financières.
Mais son mandat a été émaillé de décisions pour le moins maladroites, avec notamment les affaires Leonarda et Théo. Le coup fatal ayant été ses confidences aux journalistes d'investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme qui les ont reproduites dans le livre « Un président de devrait pas dire ça... » qui a conduit le président sortant à ne pas renouveler son mandat.
Alors pourquoi est-il revenu à la politique en postulant un mandat de simple député ?
Pourquoi surtout a-t-il fait le choix d’adhérer au NFP qui est conduit sans partage par J-L Mélenchon, ainsi qu’on a pu le constater lors de la fête de l’Huma à laquelle d’ailleurs il n’a pas participé ?
Je préfère encore l’attitude de François Ruffin, même si je ne l’apprécie pas du tout, qui n’a pas hésité à se confronter à la horde des adeptes du vieux gourou, quitte pour cela à se faire copieusement huer.
Comment François Hollande peut-il s’acoquiner avec un parti qui comprend dans ses rangs :
- Un ancien dealer qui a arrêté ses études après une année de droit.
- Un fiché S qui ne cache pas sa sympathie pour les islamistes
- Un analphabète qui doit son élection au simple fait qu’il était son chauffeur et certainement pas pour ses talents d’orateur.
- Une indigéniste qui vomit régulièrement sa haine pour la France.
- Une antisémite notoire qui s’est permis de plaisanter sur l’attaque meurtrière du 7 octobre 2023.
- Quelques écolos féministes déjantées pour qui le mâle blanc de plus de 50 ans est un pervers.
- Des anticapitalistes forcenés qui prônent un communautarisme suicidaire.
La seule explication que l’on peut trouver est qu’il veut prendre sa revanche après une capitulation pas très glorieuse en fin de mandat.
Encore faudrait-il pour cela qu’il soit en mesure de se montrer le meilleur face à des opposants redoutables comme François Ruffin qui se pose en anti-Mélenchon de la gauche et bien sûr face à J-L Mélenchon lui-même qui est un redoutable tribun soutenu par son électorat composé principalement de Français « de papiers ».
D’ores et déjà il s’oppose à la nomination d’un candidat unique de la gauche voulue par LFI.
Il va falloir qu’il trouve des trésors de bons arguments pour inciter les électeurs à voter pour lui. Mais cette fois-ci ce sera sans moi.
Rédigé par : Achille | 16 septembre 2024 à 09:25
Sauf que le Danemark a gardé sa monarchie et est en pointe dans la lutte contre l'immigration, c'est à dire que nous sommes au antipodes du nul de chez nul.
Le nullissime qui, ignorant les devoirs d'exemplarité de sa fonction, a commencé par nous filer sa maîtresse pour ensuite la trahir avec ses escapades en scooter pour rejoindre une gueuse.
Le nullissime qui a avoué publiquement en se faisant piéger au téléphone comme une pauvre gogo, que les accords de Minsk n'avaient d'autre but que d'aider l'Ukraine à "baiser" la Russie. "Mon cher Porochenko"...
Le nullissime qui a en somme fait tout ce qu'il ne fallait pas faire sauf ce qu'il a gardé pour celui qui l'a couillonné, le pire qui pouvait arriver à notre France agonisante.
Le nullissime dont la graisse va maintenant le faire éclater tant il faut n'avoir aucune volonté ni dignité pour se laisser aller à l'obésité.
Alors, vous serez pardonné, mais à condition de ne pas en abuser...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 septembre 2024 à 06:09
Tout social-démocrate est aujourd’hui mal à l’aise de voir le parti qui a ses sympathies se mettre à la remorque de LFI. Plusieurs raisons expliquent cette situation.
Certaines remontent à loin. Elles trouvent leurs origines dans l’opposition plus que séculaire entre réformistes et révolutionnaires. Il est des socialistes qui refusent toujours l’économie de marché, qui pensent que le capitalisme ne peut être réformé, qui ne peuvent envisager aucun compromis et qui préfèrent la totalité de rien plutôt que la moitié de quelque chose. François Hollande les connaît bien. Ce furent ses pires ennemis durant son quinquennat. Mélenchon qui a quitté le Parti Socialiste, les frondeurs qui lui ont savonné la planche.
Aujourd’hui la majorité du PS est soumise aux insoumis. Olivier Faure ne fait pas le poids face à Jean-Luc Mélenchon. Il n’en ni la culture historique, ni les qualités de tribun, ni la formation trotskiste pour imposer un rapport de force.
De plus sur le plan électoral, dans le système du scrutin d’arrondissement à deux tours, nombre de députés socialistes perdraient leur siège sans une alliance avec LFI.
La première condition pour que le PS retrouve sont autonomie est d’instaurer la proportionnelle, système appliquée aux élections européennes qui n’est pas pour rien dans le score remarquable de Raphaël Glucksmann.
La deuxième condition est que le PS affronte sans faux-fuyants les sujets qu’il a abandonnés à la droite : la laïcité, la sécurité, l’immigration, et qu’il réapprenne à parler aux classes populaires.
Enfin troisième condition, il lui faut se doter d’un leader charismatique.
François Hollande en est pleinement conscient. Il est évident qu’il n’a pas digéré la trahison de Macron, qu’il regrette d’avoir trop tôt renoncé à se présenter et qu’il souhaite prendre sa revanche.
Il n’est pas à l’aise avec les positions prises aujourd’hui par son parti, il faut qu’il établisse un rapport de force qui lui permette de changer la stratégie du PS. Il en connaît les conditions.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 16 septembre 2024 à 00:52