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@ Giuseppe | 29 octobre 2024 à 21:01
Le cancre du blog se rappelle de Don qui avait une tignasse inexistante et qui raflait les médailles d’or. Il était mon modèle quand je faisais des longueurs dans la piscine d’un bourg de province qui n’était même pas une sous-préfecture. Don ne me connaissait pas ; mais je le sublimais. Il m’a aidé à obtenir mon brevet de 2500 m nage libre à l’âge de 11 ans. Le sport individuel m’a sauvé de la fureur de la masse fainéante.
Rédigé par : Vamonos | 30 octobre 2024 à 03:15
Qui se souvient de Don Schollander ? Personne à part quelques-uns qui pratiquaient la piscine scolaire, gâtés et heureux possesseurs d'un bassin dans une ville thermale. C'était rare à l'époque, des copains ont tracé leur route au niveau régional, je ne faisais sans doute pas la pointure.
Et puis j'y suis revenu pour adoucir les suites d'un accident, deux jours par semaine, et le plaisir immense de se sentir flotter. La compétition c'est autre chose. J'ai le vague souvenir des kilomètres avalés par ces nageurs, cela peut-être a contribué à l'image de forçats du bassin, comme on parlait de forçats de la route.
Je ne sais si les méthodes ont changé mais au boulot il faut y mettre la tête aussi pour réussir, alors peut-être la vision était-elle faussée par une certaine douceur de vivre qui arrivait de partout.
Je ne fainéantais pas pendant ces séances, je transpirais même, nager est un bel exercice... Mais qui se rappelle de Don Schollander... Pelé et tous les autres resteront gravés dans toutes les têtes... Léon Marchand est un peu le régional de l'étape, je ne sais pas expliquer pourquoi il est au-dessus du lot, pourtant j'ai révisé mon bac l'Équipe en main. Il restera dans l'Histoire comme Mark Spitz et Johnny Weissmuller.
Il est aussi exceptionnel que l'est Antoine Dupont dans son couloir, il est doux de l'entendre, il fait du bien pour tous ceux qui ont envie d'enfiler un bonnet, que le Ciel le protège il le mérite. Mongénéral l'aurait décoré comme il l'a fait avec Anquetil, il fait rayonner la France dans le monde et le Général Motor savait plus que tout autre quel est le prix du courage et de l'effort.
Rédigé par : Giuseppe | 29 octobre 2024 à 21:01
Quel plaisir d'écouter quelqu'un qui parle avec enthousiasme de ce qu'il connaît, tout en restant factuel. C'est bien de sa part d'apprécier à sa juste valeur l'abnégation des entraîneurs.
Rédigé par : Lucile | 29 octobre 2024 à 17:54
"Le sport porteur de valeurs humaines"
Non, sans blague !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 octobre 2024 à 17:08
Il serait bon que cet entretien de Philippe avec Rémi Duhautois soit visionné par :
- Gil Avérous, illustre inconnu (sauf à Châteauroux) mais ministre des Sports, qui y apprendrait probablement pas mal de choses qu’il aurait dû connaître avant d’être nommé ;
- Kilian Mbappé, qui regretterait probablement de ne pas avoir compté le protecteur de Léon Marchand dans son entourage avant de programmer son escapade à Stockholm ;
- François Hollande, le président « normal », et quelques autres de nos politiciens, qui y découvriraient ce qu’est la performance et le haut niveau.
Certes, par rapport aux précédentes « victimes » de Philippe, Rémi Duhautois est dans un autre monde -encore que, semble-t-il, il connaisse parfaitement bien la sphère politique et ne récuse pas l’idée d’y entrer - mais cette promenade dans le gratin du sport est loin d’être inutile.
Elle montre qu’en France, nous comptons encore des personnalités qui ont le goût de l’effort, de la perfection, de la réussite. Ce qui, par les temps qui courent, est rassurant.
Elle permet aussi de constater que l’argent du contribuable, quand il est placé dans des mains expertes, est utilisé pour atteindre des objectifs qui le méritent.
Il serait intéressant de connaître le coût total des médailles de notre quadruple médaillé d’or olympique et de le comparer à celui de la cérémonie d’ouverture des J.O. (100 millions d’euros). Dans les deux cas, il s’agit de performances, mais les unes sont réjouissantes, les autres pitoyables. Les mécènes de ce défilé à juste titre très controversé, qui ont réglé 96 % de la facture (selon un rapport officiel) n’auraient-ils pas mieux placé leur argent en aidant à l’éclosion d’autres Léon Marchand ?
Un seul regret à propos de cet entretien : la question des rapports entre le sport de haut niveau et le sport amateur n’y est pas abordée. Elle est pourtant importante. Les futurs étoiles ne tombent pas du ciel. Pour la plupart - ce n’est pas le cas de Léon Marchand, issu d’une famille de nageurs olympiques -, ils sont d’abord repérés dans les clubs locaux qu’ils fréquentent et même parfois par les profs d’EPS. Devenus champions, par le rayonnement qu’ils apportent à leur sport, ils incitent à le pratiquer, à s’inscrire au club du coin... C’est une boucle vertueuse.
Mais les organigrammes décrits avec force détails par Rémi Duhautois ne donnent pas l’impression d’une étroite collaboration entre ces deux niveaux, tant au ministère des Sports qu’au sein des Fédérations... C’est à l’État, qui délègue ses compétences à celles-ci, c’est aux politiques, de s’emparer de ce dossier. Le sport n’est pas qu’un loisir. Il est aussi porteur de valeurs humaines, dont certaines, aujourd’hui, se font trop rares.
Une dernière réflexion : comment ce passionné, cet empêcheur de tourner en rond, a-t-il pu rester, apparemment pendant plusieurs années, prof d’EPS et supporter un milieu où pullulent les peigneurs de mammouth, qui, de plus, méprisent l’éducation physique ? En moins de deux minutes (à partir de 03:30), il résume parfaitement les principaux maux de notre Éducation nationale...
Rédigé par : Serge HIREL | 29 octobre 2024 à 11:57
Les sportifs de haut niveau forment une élite, Rémi Duhautois a donné la définition de cette caste. Il s’agit d’atteindre un niveau de performance qui entérine le fait d’appartenir aux seizes meilleurs compétiteurs mondiaux dans une discipline. Ensuite, ils vieillissent, ils ne sont plus dans le top 16 de leur épreuve de prédilection, mais ils sont enregistrés sur des listes, des carnets d’adresse, des tablettes.
Bien sûr, il faut être doué, travailleur acharné, posséder la rage de vaincre et sans doute autre chose de plus que le commun des mortels ne possède pas. Remarqués, entraînés, encadrés, le tapis rouge se déploie. Il y a des emplois réservés, des facilités, des services et puis une retraite assurée, calculée très tôt, gravée dans le marbre. La réforme des retraites aurait dû provoquer la disparition des statuts spéciaux, c’est vrai sur le papier, mais dans les faits, les habitudes perdurent. Les sportifs sont les rois du pétrole.
Le sportif de bas niveau a besoin de modèles. Il sait qu’il n’atteindra jamais le niveau de performance d’un sportif de haut niveau ; mais cela aide pendant les séances d’entraînement de savoir que les gestes sont les mêmes, la discipline est la même.
Rédigé par : Vamonos | 28 octobre 2024 à 15:21
Alors qu'il était minime (les benjamins de maintenant,12-13 ans), il était second cadet (les juniors de maintenant, 14-18 ans), c'est à dire souvent l'âge des champions olympiques, aux championnats d'Aquitaine en 100 m brasse, et cela en s'entraînant un soir par semaine pendant une heure là où les autres y passaient toutes leurs soirées.
Il aurait peut-être été champion olympique, mais outre que le problème était le "peut-être" au regard du nombre de candidats dans le monde, les perspectives d'avenir sont quelques peu bouchées à consacrer ses soirées à s'entraîner et les week-ends aux compétitions d'une ville à l'autre.
Ayant mieux à faire, il n'avait pas donné suite.
Bien plus tard, lorsqu'il avait la trentaine, il avait croisé son entraîneur, le grand champion olympique qui l'avait repéré par hasard un jour de piscine scolaire à la piscine de Bordeaux tant il nageait deux ou trois plus vite que les autres.
Il lui avait alors confessé qu'il avait bien fait, tant le nombre de jeunes qui perdaient leur jeunesse à espérer des médailles ou se laissaient seulement prendre dans l'ambiance relevait de la folie. Lui-même, on ne peut plus médaillé, y ayant royalement gagné une situation d'entraîneur dans un club de province.
Pauvres gamins. Il y a pourtant eu les gymnastes roumaines dont la croissance était limitée à 1 m 50, nous avons les femmes boxeuses et autres horreurs.
Les Jeux olympiques sont une apothéose de la honte dans notre civilisation dégénérée.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 octobre 2024 à 14:51
Pas mal de choses de l'entretien tournent autour de sa réflexion sur le partage (sportivement idéologique, mais idéologique quand même) des réalités privé/public, leurs rivalités.
Les savoirs qu'elles mettent en jeu, les expérimentations administratives possibles, le savoir-faire technicien propre ou absent à chacune des deux, il me semble que cela s'entend beaucoup - par la bande bien sûr - dans son flow, sa cadence impressionnante à l'oral.
J'ai bien aimé sa vision du problème sportif français, son retour d'expérience dans la production de médailles que le public et l'État demandent, exigent, des compétiteurs.
Comme un nouveau minerai, une "terre rare", que les athlètes se doivent de fournir au vorace appétit national d'électricité, de sensations presque survoltées, le temps des Jeux.
Le récit citoyen devenant cette gigantesque batterie à prouesses, l'usine à exploits qui enlèvent les péchés du monde du spectacle. Ou qui les peignent à nouveaux frais.
Un film que l'on peut se passer et se repasser au coin du feu patriote lorsque l'envie s'en fait trop sentir.
Les champions étant ces agneaux du Dieu des retransmissions télévisées.
Ce mélange de théorie et de pratique pêchées outre-Atlantique, au cœur des techniques d'entraînements américains, n'est pas si original.
Je me rappelle de Marie-Jo Pérec et de Christine Arron qui partirent, dégoûtées du tour que prenait le "track and field" des années 96-2000, chercher le réconfort auprès du sulfureux John Smith.
Ou Agnel avec Bowman, après Londres.
Surpris, en bien, de la complète - ou peu s'en faut - osmose entre l'entraîneur personnel de Marchand aux États-Unis et la partie française, qui accepte de recevoir l'onction de l'enseignement américain du côté de sa rive des bassins chlorés sans moufter.
Rédigé par : xavier b. masset | 28 octobre 2024 à 11:22
La natation a effectivement brillé aux J.O. de Paris avec notamment les 4 médailles d’or de Léon Marchand et l’on ne peut que remercier Rémi Duhautois d’avoir participé à ce beau succès.
Par contre il y a un gros problème au niveau de l’athlétisme français. Une seule médaille d’argent !
C’est là qu’il convient de faire un gros effort pour relever le niveau de nos athlètes qui n’a jamais été aussi faible.
Rédigé par : Achille | 28 octobre 2024 à 08:29