Rien de pire que d’inspirer de la pitié. Un sentiment détestable, surtout à l’égard d’un président de la République ayant une haute opinion de lui-même et persuadé de n’avoir jamais commis la moindre erreur politique. Pourtant je confirme la première branche de l’alternative de mon titre.
De même que je maintiens la seconde, qui probablement va convaincre une majorité des lecteurs de ce billet.
Le citoyen français peut accepter de laisser aller entre pitié et colère sa perception des actions d’Emmanuel Macron. Parfois il tentera de lui rendre justice mais, plus souvent, il sera dans l’incompréhension de ce président qui paraît demeurer étranger à l’impression qu’il donne, détaché de ce qui pourrait ressembler à une préoccupation démocratique. Cette sorte de superbe qu’il manifeste en toute occasion peut égarer, car elle masque le fait que sa présidence, lors du premier mandat et depuis sa réélection, a été confrontée à des crises dont il ne portait pas toujours la responsabilité. Sur le plan national comme dans le domaine international.
Faut-il rappeler les terribles épreuves liées au Covid-19, l’intense agitation des Gilets jaunes, l’invasion de l’Ukraine par l’implacable Russie, le massacre du 7 octobre 2023 par le Hamas ? Et les suites apparemment insolubles d’un conflit qui s’étend à cause de pays et de groupes qui n’ont que cette seule obsession : détruire « l’entité sioniste ».
Est-il choquant, à partir d’un tel inventaire, de considérer qu’un président ainsi accablé peut légitimement susciter de la pitié même si, avec Emmanuel Macron, rien n’est vraiment simple et tout d’une pièce ? Par exemple, pour les Gilets jaunes, si leur mouvement - plus qu’une émeute, moins qu’une révolution – a pris une telle ampleur c’est d’abord à cause de la désinvolture condescendante avec laquelle initialement EM l’a traité. Même si par la suite - trop tard ? - il en a fait l’analyse la plus exacte, la plus lucide, en soulignant que cet épisode allait marquer durablement la vie nationale.
Cette ambiguïté qui tient au caractère d’un président répugnant à ce que le réel impose sa loi tout de suite et se mobilisant seulement quand il l’a décidé, permet d'éprouver en même temps pitié et colère. Il n’a pas de chance mais il y met du sien pour que ce soit pire encore. Il s’égare mais le destin de notre pays ne lui a pas offert un chemin de roses. Ses prédécesseurs ont connu des tragédies, du terrorisme, des catastrophes mais lui, il a tout eu et sur une large échelle. On ne peut pas raisonner en oubliant cette terrible rançon qu’il a subie et assumée.
Crédit : Teresa Suarez/POOL/AFP
Le principal obstacle qui l'empêche d'entretenir un rapport serein avec le pays se rapporte moins à ses déconvenues politiques qu'à sa manière de les prendre à la légère ou même en se félicitant. Il n'a pas les échecs modestes ! Pourtant les élections européennes, la dissolution du 9 juin 2024, des élections législatives contrastées avec une Assemblée nationale en trois blocs : le nouveau front populaire, les macronistes et la droite républicaine, le rassemblement national, ne peuvent pas apparaître comme un bilan exaltant...
Avec en définitive le choix de Michel Barnier comme Premier ministre d'un gouvernement composite avec des ministres macronistes et peu de ministres parmi les Républicains.
EM, à la suite de cette dissolution calamiteuse, se trouve dans une situation unique dans notre histoire politique. Il n'y a pas à proprement parler de cohabitation mais une configuration où le président est censé laisser faire le gouvernement, sans s'immiscer mais avec l'obligation de ne pas adopter une posture de pur opposant. Car une majorité de ministres macronistes travaillent avec Michel Barnier, même si certains renâclent et que le groupe parlementaire EPR ne cesse de lui chercher des noises.
Depuis cette dissolution suicidaire, c'est indiscutablement la colère qui domine dans l'opinion publique. On ne pardonne pas au président d'avoir joué le destin du pays sans mesurer les conséquences probables, dangereuses. Le pire est qu'il continue à être satisfait de lui puisque, devant quelques députés de son camp reçus à l'Élysée, il a osé maintenir que la dissolution était la seule chose à faire... Laissant ses invités dépités, encore plus pessimistes qu'à leur arrivée !
Il y a chez notre président, par ailleurs, une absence totale d'intuition pour ce qui devrait être le moment juste et adéquat d'une décision. Son propos sur l'arrêt de la livraison d'armes à Israël, le 6 octobre - la veille donc de la commémoration de la barbarie du 7 octobre 2023 - relevait d'une pure indécence, d'un manque surprenant de délicatesse internationale et d'empathie pour Israël. Ce que les huées du Crif le 7 octobre, quand le Premier ministre a évoqué son nom, ont largement démontré.
Pitié et colère donc.
Et la reconnaissance surtout, chez cette personnalité d'exception (pour le meilleur comme pour le pire), d'une incroyable capacité à mettre de l'ivraie dans le bon grain et à sauver parfois le bon grain de l'ivraie.
Quelque chose de plus grand que Macron, le peuple et Louis XV nous échappe presque totalement. C’est au-delà de la pitié ou de la colère qui ne sont que des sentiments de basse extraction. Toutes choses qui ne sont rien en comparaison du pouvoir, des fastes d’un régime mais surtout du vide intersidéral.
Il y a quelques siècles, Louis XV fut l’avant-dernier roi de France. Il eut ces mots terribles : « après moi le déluge ». Les courtisans s’ennuyaient, les favorites s’adonnaient à des jeux cruels comme la roulette pompadour, la bourgeoisie réclamait le pouvoir, le peuple avait faim.
Quelque chose a cassé, quelque part, à un certain moment. L’actuel autoproclamé maître des horloges marche dans les traces de Louis XVI le serrurier au grand coeur, tandis que l'Autrichienne honnie jouait à la bergère dans le hameau de la reine.
Entre le cosmos et la terre, d’étranges créatures incohérentes croient être autonomes alors que les âmes sont interconnectées avec quelque chose de plus grand, plus fort, plus sidéral.
Je cherche encore et toujours. Dans la rizière sans électricité, en bordure de champ de canne, j’ai quand même rechargé mon forfait Internet et ma batterie de secours. Les étoiles sont innombrables. Il n’y a pas de plus beau panorama du monde que celui visible depuis un hamac.
Rédigé par : Vamonos | 21 octobre 2024 à 02:50
La pitié - mais il faudrait plus parler de dégoût et de mépris - que j’ai vise plus le peuple qui a conduit à la tête du pays cet homme, pis encore l’a reconduit, et est aujourd’hui incapable de le déchoir.
En vérité, les Français ont ce qu’ils méritent. Tout ce qui survient à la France depuis plus de cinquante ans résulte de leurs votes. Le mal qui nous affecte est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît de prime abord. Il a une essence spirituelle. Probablement, quelque chose nous a échappé il y a deux ou trois siècles. Sans le discerner et le comprendre, nous en supportons aujourd’hui les ultimes conséquences.
Pitié, oui peut-être, le terme est plus approprié car, dans le fond, il faudrait pardonner parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
Rédigé par : Jean sans terre | 20 octobre 2024 à 18:58
@ Robert Marchenoir | 13 octobre 2024 à 09:16
Certes un peu long, mais tellement exhaustif et argumenté, je vous remercie pour cette mise au point relative aux différentes éditions du manifeste Mein Kampf.
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@ Axelle D | 13 octobre 2024 à 11:43
La version originale de 1925 est brute, écrite en prison. Les versions publiées dans les années qui ont précédé la guerre mondiale sont plus élaborées. Mon propos visait la version française édulcorée. Les ministres et les intellectuels se sont laissé berner au motif qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir.
Rédigé par : Vamonos | 19 octobre 2024 à 10:26
@ Patrice Charoulet 13/10/24 16:09
Il y a là quelque chose qui doit m'échapper. Comment peut-on participer à la bonne santé financière du parti qui soutient EM alors même que la gestion de ce dernier a au contraire contribué à plonger celle du pays dans un état des plus critiques ?
Rédigé par : Michel Deluré | 14 octobre 2024 à 16:09
@ Patrice Charoulet | 13 octobre 2024 à 16:09
« Il ne faut pas comparer [Macron] au président le plus parfait du monde dont chacun rêve, mais aux présidents auxquels nous avons échappé. Il est très supérieur à Mélenchon, à Le Pen fille, à Hidalgo, à tous les écolos de France, à Zemmour, à Pécresse, etc. »
Bref, en une expression plus ramassée que la vôtre, mais exprimant tout aussi bien votre point de vue, Macron était le moins mauvais candidat...
Votre pétition a reçu l’accueil qu’elle méritait... Un vrai scandale démocratique ! Comment avez-vous osé ne pas proposer que votre idole soit élu Président à vie, peut-être même nommé Empereur 2.0 des Français ?
Rédigé par : Serge HIREL | 13 octobre 2024 à 18:03
@ Robert Marchenoir | 13 octobre 2024 à 09:16
Votre enquête est soignée, mais votre commentaire sur la supposée volte-face de la LICRA, qui avait financé en partie l’édition pirate de 1934, mais a intenté un procès contre l’éditeur de celle de 1979, souffre de l’absence de rappel d’un « détail ». La première se voulait une alerte contre le régime nazi au pouvoir depuis peu, mais déjà très inquiétant. La seconde, sans la préface imposée par la justice, bien que l’intention de l’éditeur ne fût pas de publier une apologie de Hitler, faisait de lui un auteur politique comme un autre. Le « détail », c’est qu’entre les deux éditions, la Shoah a assassiné six millions de Juifs... L’alerte de la LICA était passée inaperçue... ou avait été « oubliée »... La LICRA, à juste titre, a exigé d’être écoutée.
Rédigé par : Serge HIREL | 13 octobre 2024 à 17:46
Pour répondre à votre question, le président Macron ne m'inspire ni colère, ni pitié. Il ne faut pas le comparer au président le plus parfait du monde dont chacun rêve, mais aux présidents auxquels nous avons échappé. Il est très supérieur à Mélenchon, à Le Pen fille, à Hidalgo, à tous les écolos de France, à Zemmour, à Pécresse, etc.
Le 1er janvier, je vais renouveler mon adhésion au parti qui le soutient. Dommage qu'il ne puisse pas se présenter à la prochaine présidentielle. J'aurais évidemment voté pour lui sans hésiter.
J'avais fait une pétition pour un changement de la Constitution sur ce point (non-limitation à deux mandats). Vu l'aveuglement général - témoin ce qui se passe ici -, je présume que ma pétition n'a pas suscité l'enthousiasme.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 octobre 2024 à 16:09
@ Vamonos
Si l'écrasante majorité des Juifs allemands n'a pas jugé utile de réagir à la sortie de ce brûlot en 1925, c'est sans doute que pour les quelques personnes qui en avaient eu connaissance, ils l'avaient jugé imbécile, mal écrit et rédigé par un psychopathe vengeur, intolérant, sectaire et en manque de reconnaissance. Estimant que ce livre bancal, prétentieux et caricatural ferait long feu et n'avait pas la moindre chance de toucher plus qu'une minorité de nationalistes bornés.
Il semble avéré en effet que Hitler n'ayant pas fait d'études, son ouvrage au départ était truffé de maladresses et qu'il s'est manifestement fait aider par certains de ses codétenus pour mettre en forme ses idées, leur donner un semblant de cohérence, bref le remanier et le corriger de bout en bout pour qu'il soit publié.
https://fr.timesofisrael.com/pourquoi-les-juifs-nont-pas-bronche-quand-mein-kampf-a-ete-publie/
Rédigé par : Axelle D | 13 octobre 2024 à 11:43
@ Vamonos | 12 octobre 2024 à 03:19 (@ Xavier NEBOUT)
"Vous écrivez que vous avez lu Mein Kampf qui est la version originale du manifeste politique de l’innommable moustachu. Avez-vous lu la version en allemand ou bien la version en français qui est édulcorée et plus présentable ?"
De quelles versions parlez-vous ? À ma connaissance, il existe au moins trois traductions françaises.
Tout d'abord, celle des Nouvelles Éditions Latines, publiée en 1934 par un éditeur d'extrême droite à la demande de Charles Maurras, afin de... mettre en garde les Français contre la montée du nazisme ! De façon inimaginable aujourd'hui, il s'agit d'une édition pirate, publiée contre la volonté d'Hitler, qui à ce moment-là feignait l'amitié envers la France (comme Poutine il y a peu) et ne voulait surtout pas que ses habitants découvrent ses vraies intentions, qu'il étalait sans fard dans la version originale de Mein Kampf (premier volume : 1925, deuxième volume : 1926).
Hitler a même intenté un procès à l'éditeur devant la justice française, pour contrefaçon, l'année de la sortie du livre ; procès qu'il a gagné ! le tribunal ordonnant la destruction du stock... Plus extraordinaire encore : Mein Kampf (du moins, cette édition de Mein Kampf ) a figuré sur la liste des livres interdits par l'occupant nazi à partir de 1940 !
Il s'agissait, en effet, d'une traduction intégrale, assortie d'une préface expliquant pourquoi l'éditeur avait jugé bon de violer la loi, dans le but d'éveiller les Français au danger hitlérien.
Encore plus extraordinaire : la LICA, première appellation de l'association de lutte contre l'antisémitisme la LICRA, a largement financé cette édition, achetant elle-même un certain nombre d'exemplaires pour les distribuer à ce qu'on appellerait aujourd'hui les élites de la nation, toujours en vue de les mettre en garde contre les dangers du nazisme.
Tandis que l'éditeur a procédé à une réimpression pendant l'Occupation, pour... la livrer à la Résistance, afin que ses membres sachent exactement contre qui ils se battaient !
Une deuxième traduction, officielle, celle-ci, a été publiée chez Fayard en 1938, sous l'impulsion d'Hitler qui voulait contrecarrer la première. Il s'agissait évidemment d'une version expurgée. Je suppose que c'est à elle que vous faites allusion.
Enfin, une troisième traduction, légale, a été publiée en 2021, après que les droits de l'auteur sont tombés dans le domaine public. Par un tour ironique dont l'histoire a le secret, c'est... Fayard qui a procédé à cette réédition, noyée sous des tonnes de moraline anti-nazie, le même qui avait publié, en 1938, une version expurgée pro-nazie, à l'initiative d'Hitler, destinée à enfumer les Français en préparation de la Seconde Guerre mondiale !
Entre la Libération et 2021, la vente de Mein Kampf se trouvait, en pratique, interdite en France (même si ce n'était pas strictement le cas, juridiquement parlant).
L'État de Bavière, détenteur des droits, s'opposait en effet à toute réédition. En prévision de leur chute dans le domaine public, intervenue en 2016, l'Allemagne comme la France se sont dit que les zélites autorisées devaient se hâter de publier une nouvelle édition officielle, expliquant avec force que le nazisme c'était Pabien, afin de contrecarrer un déluge prévisible de rééditions faites par de gros fachos rappelant les Zeurléplusombres de Notristouâr.
Et aussi (mais ça n'a pas été dit) afin d'éviter que l'on ne constate que nos estimables invités, les migrons musulmans, portent de telles rééditions au sommet des palmarès de vente, comme c'est le cas dans leurs pays d'origine.
C'est ainsi qu'en Allemagne comme en France, nous avons bénéficié d'une édition ostensiblement universitaire, largement promue par les médias, où le texte original disparaît sous les introductions, avertissements, notes et contre-notes censés expliquer, aux braves imbéciles que nous sommes, que, non, Hitler n'était pas spécialement un mec sympa.
En France, cette nouvelle "édition critique" est vendue à un prix prohibitif : 100 euros. De surcroît, elle ne porte pas le titre de Mein Kampf, mais s'intitule Historiciser le Mal, titre aussi pompeux qu'imbécile (et massacreur de la langue française). Tandis que le nom d'Hitler n'est même pas mentionné sur la couverture ! Cette distinction étant réservée aux deux illustres inconnus chargés de nous apprendre qu'Hitler était méchant (parce que nous sommes trop bêtes pour le savoir). Quant au nom du traducteur, il ne figure pas, non plus, sur la couverture...
En imaginant même qu'un honnête homme accepte de débourser 100 euros pour s'instruire, par lui-même, sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et la pensée d'Hitler, je vous laisse imaginer la tête du libraire (à 99,5 % de gauche ou d'extrême gauche) auquel il demanderait : "Avez-vous Mein Kampf ?" ("Non, pourquoi ?" ), puis "Pourriez-vous me le commander ?" ("Pour quoi faire ?" ).
Autrement dit, alors que l'extrême droite française a été la première à tenter de faire lire Mein Kampf pour alerter sur les dangers du nazisme, l'oligarchie institutionnelle contemporaine, à 100 % de gauche même lorsqu'elle vote à droite, fait tout pour empêcher les gens de comprendre la nocivité du nazisme en s'instruisant à la source.
En 2024 comme en 1934, en 1940 et sans interruption depuis, les gens, en pratique, doivent se procurer une édition pirate de Mein Kampf s'ils veulent prendre connaissance de cette oeuvre majeure de l'histoire contemporaine.
C'est ce que j'ai fait. J'ai lu une version électronique gratuite de la traduction des Nouvelles Éditions Latines, diffusée par la Bibliothèque Électronique du Québec. À laquelle est ajoutée une préface politiquement correcte imposée par la Cour d'appel de Paris, après un procès intenté aux Nouvelles Éditions Latines par la LICRA en 1979. Préface expliquant que la nazisme, c'était Pabien. La même LICRA qui avait, en 1934, co-financé cette édition française de Mein Kampf...
On mesure à quel point le prétendu anti-nazisme contemporain est une prodigieuse hypocrisie, ayant peu à voir avec l'analyse de l'histoire et tout à voir avec une opération de propagande politique.
Pour en revenir au livre lui-même, je ne saurais trop en conseiller la lecture. Tout comme Poutine, Hitler ne cachait nullement ses intentions. Lire sa pensée originale permet, sans surprise, de mieux comprendre sa doctrine.
Les spécialistes du bonhomme expliquent volontiers que Mein Kampf est ennuyeux et mal écrit - ses crimes ne suffisent apparemment pas à le condamner. Ne lisant pas l'allemand, je ne peux me référer à l'original. Mais j'incline à penser qu'il s'agit d'un snobisme politique et intellectuel. Comme si Hitler, à rebours du magnétisme qu'il a exercé sur les Allemands, devait absolument être considéré comme un esprit faible...
Pour ma part, j'ai trouvé l'ouvrage intéressant et bien écrit, même s'il comporte des répétitions - ce qui est normal pour un livre de propagande. J'ai un léger doute sur la capacité d'un traducteur, quel qu'il soit, à transformer un texte ennuyeux et mal écrit en texte intéressant et bien écrit.
À noter, cependant, une faute manifeste et délibérée consistant à traduire "völkisch" par "raciste". C'était - déjà - du politiquement correct. Le mouvement völkisch a bel et bien existé, en Allemagne, et il est antérieur à Hitler. Le mot désigne quelque chose de bien plus ample et plus précis que le terme de racisme, même si l'antisémitisme était, en effet, une composante de ce mouvement.
Ce choix des traducteurs rend incompréhensibles les passages correspondants. Il faut, systématiquement, remplacer mentalement "raciste" par "völkisch" à la lecture.
Je recommande également, sinon davantage, la lecture des Libres Propos d'Hitler. Ils révèlent, sur sa personnalité et ses conséquences, des aspects que Mein Kampf ne montre pas.
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@ Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
"Ceci dit et pour couper court, moi, ce serait la France de saint Louis, pas le nazisme..."
Alors vous êtes inconséquent. On ne peut pas, à la fois, admirer saint Louis et avoir vos complaisances pour le nazisme. Hitler méprisait ouvertement le christianisme.
Pour lui, les chrétiens étaient des Juifs dégénérés - c'est dire ! La charité, l'amour du prochain, le pardon des offenses étaient, de son point de vue, des attitudes de lopettes. Tout le contraire de la primauté de la force brute sur la loi, base fondamentale de sa doctrine.
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(*) La réédition savante allemande, elle, porte, honnêtement et clairement, le titre : Hitler, Mein Kampf : une édition critique. De plus, l'ouvrage peut être lu gratuitement en ligne ! La version papier coûte 79 €, un prix normal pour deux beaux volumes de grand format, soigneusement reliés et mis en pages.
En comparaison, Fayard fourgue sa camelote, directement issue du travail d'édition allemand, à 100 €, en un seul volume, broché, manifestement inadapté à un livre d'un tel format physique. Il est, de surcroît, doté d'une couverture nulle, moche, inexistante, dessinée par un stagiaire.
Et bien entendu, pas de version électronique. À quoi cela servirait-il à d'authentiques universitaires, désireux de faire des recherches à l'intérieur du livre ? L'habituel moquage de figure de l'édition française.
Regardez-moi avec ma belle vertu de gauche, moi qui suis tellement supérieur sur le plan moral à vous autres, misérables cancrelats. Quant à bosser un tant soit peu en échange de cent euros... hein ? bosser ? ça veut dire quoi ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 octobre 2024 à 09:16
@ Vamonos | 12 octobre 2024 à 07:14
« Les historiens contemporains arrivent toujours à leurs fins quand il s’agit de détruire une version établie (...) »
Après « les » journalistes, « privilégiés », voici « les » historiens, contestataires, s’ils ne sont pas négationnistes... À quand votre verdict sur « les » magistrats, en particulier « les » avocats généraux ?
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@ sylvain | 10 octobre 2024 à 08:20
« Tout le monde sait que Philippe ne m'arrive pas allah cheville »
Tout le monde sait que Philippe n’a pas les chevilles enflées... Qu’Allah l’en préserve !
Rédigé par : Serge HIREL | 12 octobre 2024 à 16:15
Le consensus historique innocente Néron. Même Valeurs actuelles ne trouve rien à redire. On peut être conservateur, et se rendre compte que la science avance, tout de même.
Ou bien, le conservatisme, de nos jours, c'est cela ? De comprendre que le consensus scientifique a davantage de probabilités d'approcher la vérité que les antivax et les gens acharnés à diaboliser Néron.
Je n'ai pas assez de recul historique pour en juger.
https://www.valeursactuelles.com/histoire/neron-a-t-il-vraiment-brule-rome
Certains trouvent que pourtant, cela ne va pas, car pas assez explicatif ? On rigole, en histoire, comme en droit, c'est l'accusateur qui doit prouver la culpabilité de l'accusé.
Pour commencer... En fait, les cités comme Rome... ou même Londres plus tard, étaient très inflammables... Mettez ensemble des bâtiments en bois et de l'éclairage et du chauffage avec du feu et vous obtenez quoi, à votre avis ?
Cette manie de croire que tout se partage ainsi dans le monde, phénomène naturel ou volonté humaine.
Non, n'importe quelle négligence provoque un incendie. Tiens, glissons un message de prévention, pour changer pas pour les villes :
https://www.youtube.com/watch?v=8gMhMjMf3MI
Rappel important sur l'Histoire.
Les historiens ne sont pas des latinistes ou autres radotant quelques textes, ils les étudient, avec des textes plus récents, quand ils ont la chance d'en trouver - ce qui arrive souvent avec les Romains qui écrivaient notamment sur les socles des statues....
Et aussi avec ce qu'on sait du feu aujourd'hui, comme par exemple que le feu peut se propager sans qu'on voie comment, sans qu'on l'alimente, ainsi :
"Par exemple : une feuille à papier très proche d’une bougie (sans la toucher) pourra s’enflammer au bout d’un certain temps, une fois que sa température aura dépassé sa température d’auto-inflammation et atteint une chaleur très élevée."
Alors imaginez toute une ville en feu ! Sans moyens modernes pour l'éteindre... Orage de feu, dirais-je en m'inspirant de Jünger citant les Anciens... du nord, pas du sud.
Le feu est un déluge où nulle arche n'est possible, le feu n'est qu’accessoirement lancé par des humains sur les humains : nous lui devons beaucoup, mais pour la moindre négligence, il nous engloutit en masse dans des souffrances atroces.
https://www.fire-stme.com/modes-propagation-feu/
L'Histoire n'est pas la chambre d'écho de réputations foireuses... Et elle n'est pas redite comme dans "Le nom de la rose, où la savoir" ne devait pas s’accroître.
La science est l'activité la plus cumulative du monde, un don... Mais désolé, dont le contre-don qu'on doit lui faire pour bénéficier de ses bienfaits est de soit essayer de se mettre à niveau, soit de ne pas se mêler des aspects qui dépassent visiblement.
Ce qui est notre sort à tous.
La science enseigne l'humilité à tous, non par plaisir de faire croire avec une vertu morale, mais par un acte de lucidité.
Qui est ? Sur presque tout, nous ne savons presque rien, revers de la médaille de cette merveille : le savoir humain avance sans cesse, exponentiel.
Les gens en sauront de plus en plus, et seront redevables à ceux qui ont accru notre patrimoine, savants, mais pas seulement.
Il y a aussi des gouvernants.
Entre autres Néron, qui apportant paix, prospérité, art, innovation et a bien mérité de ses sujets et de nous.
Riches, de plus en plus riches, toujours grâce à cet empereur à qui on ne fera jamais assez payer d'être un artiste :
https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/rome-redecouverte-du-legendaire-theatre-de-neron_173343
C'est, diabolisation en plus, comme quand on reprochait à Louis XIV de s'occuper d'horlogerie, soit de la science avancée, pour son époque... D'un côté, on reproche souvent aux gouvernants un certain manque d'intelligence ou du moins d'ouverture au monde, de l'autre, on se moque de ceux qui en ont, justement.
Accusation sans preuve, persistance de l'accusation quand consensus scientifique, je sais bien qu'on n'aime pas Néron, mais serait-il coupable de ce qu'on le dise coupable ?
Il est innocent de l'incendie de Rome, pire que Henri VIII pour la vie privée ? J'en doute, et un bon gouvernant. Rendons justice à Néron. Il n'a pas à servir de Godlstein de la minute de la haine de l’Histoire, non ?
https://www.youtube.com/watch?v=XvGmOZ5T6_Y
Rédigé par : Lodi | 12 octobre 2024 à 14:18
Cher Philippe Bilger,
Ne cherchons pas midi à 14 h. Si l’on excepte la crise du Covid (où le quoi qu’il en coûte a permis à nombre de restaurateurs de refaire entièrement leur établissement aux frais du contribuable et où il a fait son grand numéro stérile du Grand Débat), Emmanuel Macron n’est que l’héritier d’un demi-siècle de délire progressiste en France et en Europe.
La pensée irénique de gauche qui nous gouverne depuis 1974 ayant produit les fruits amers prévisibles dans tous les domaines de notre quotidien, le timonier en place, à défaut de nettoyer les écuries d’Augias – n’est pas de Gaulle qui veut – ne peut qu’écoper un navire qui prend l’eau de façon inexorable.
Pour éviter de sombrer, il faudrait des mesures radicales que le pouvoir, reflet fidèle de la cécité et de la lâcheté des Français, n’est pas prêt à prendre.
Alors E. Macron se mue, avec sa gesticulation habituelle, en syndic de faillite d’autant plus aisément qu’il est lui-même partisan de la disparition de ce pays.
C’est uniquement ce dernier point qui pourrait justifier notre colère. Pour le reste, c’est la pitié qui l’emporte.
Rédigé par : Florestan68 | 12 octobre 2024 à 13:43
Les professeurs de latin enseignaient que les incendiaires de Rome avaient agi sur l’ordre de Néron.
Les historiens contemporains réfutent cette version au motif que Néron n’était pas dans Rome au moment du début de l’incendie. Pourtant, il n’était pas loin puisqu’il a eu le temps de venir contempler les flammes et même de chanter une ode à la grandeur du chaos.
Les historiens contemporains arrivent toujours à leurs fins quand il s’agit de détruire une version établie ; par contre, pour proposer une version plausible, il n’y a plus personne.
Rédigé par : Vamonos | 12 octobre 2024 à 07:14
@ Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
Vous écrivez que vous avez lu Mein Kampf qui est la version originale du manifeste politique de l’innommable moustachu. Avez-vous lu la version en allemand ou bien la version en français qui est édulcorée et plus présentable ?
La version allemande est particulièrement odieuse dans le domaine de la mise en commun des biens des races qualifiées d’inférieures dans le but de redistribuer du pouvoir d’achat à la classe moyenne germanique. En langage marxiste, c’est du socialisme par la dictature de la classe laborieuse.
La version française de Mon Combat est expurgée d’un certain nombre de sujets fâcheux afin de ne pas effaroucher dans les salons mondains et les bureaux feutrés des ministères.
Si vous avez lu cette version-ci, on peut envisager de comprendre pourquoi vous trouvez encore des circonstances atténuantes malgré tout ce qui s’est passé entre 1938 et 1945. Si vous avez lu la version allemande, alors votre commentaire est inadmissible.
Avez-vous lu la version allemande ou la version française ? Choisissez-vous la colère ou la pitié ? Répondez monsieur XN, nous avons les moyens de vous faire parler.
Rédigé par : Vamonos | 12 octobre 2024 à 03:19
@ Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 22:55
« On peut se demander comment vous avez fait pour ne pas avoir entendu parler des tractations qui se sont déroulées en février-mars 2022 entre l'Ukraine et la Russie ».
Merci pour ce rappel historique. La mémoire m’est revenue. C’est précisément à cette date que Poutine, pour démontrer l’amitié qu’il portait aux Ukrainiens, a offert quelques milliers de pruneaux aux habitants de Kiev et entrepris une marche qu’il voulait fraternelle dans le Donbass...
Il ne suffit pas de fréquenter les sites pro-russes et/ou et complotistes pour se dire informé.
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@ Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
Pondre des âneries n’est pas lancer une controverse... Les répéter relève de la volonté de nuire.
Rédigé par : Serge HIREL | 11 octobre 2024 à 11:27
Ni pitié, ni colère. S'agissant de la première, pourquoi serais-je sensible aux tourments que le président EM s'est lui-même imposé ? Quant à la seconde, elle est, si j'en crois ce que l'on dit, mauvaise conseillère et serait surtout néfaste pour ma tension ! Sans compter qu'au point où nous en sommes, qu'est-ce que pitié ou colère finalement changerait aujourd'hui ?
C'est en fait une addition d'incompréhensions, de déconvenues, de désillusions, de déceptions que m'inspire plutôt la présidence d'EM, avec pour héritage aujourd'hui une crise politique dont on perçoit mal quelle peut en être l'issue, doublée d'une crise financière sévère dont nous allons devoir subir les conséquences.
Alors bien du plaisir à vous Michel Barnier et surtout bien du courage pour affronter les semaines et peut-être les mois à venir si, d'aventure, l'Assemblée daigne vous en donner la possibilité. D'aucuns diront que vous saviez à quoi vous vous exposiez en acceptant le cadeau empoisonné que vous faisait EM mais je préfère quant à moi apprécier votre abnégation et vous en remercier.
Rédigé par : Michel Deluré | 11 octobre 2024 à 11:03
@ sylvain | 10 octobre 2024 à 08:20
« Tout le monde sait que Philippe ne m'arrive pas allah cheville, ne soyez pas jaloux de mon intelligence supérieure à celle de beaucoup ici, mon importance rehausse le niveau de ce blog bien amoindri par cette bande de vieillots aux neurones usés dont vous faites partie. »
Ce n’est pas très gentil pour les contributeurs de ce blog qui, pour un grand nombre d’entre eux, sont de vénérables seniors y compris notre hôte.
Quant à votre " intelligence supérieure" nous mettrons cela sur le compte de votre humour très particulier… :)
Rédigé par : Achille | 11 octobre 2024 à 10:09
@ Claude Luçon
Et vous, commencez par apprendre à lire. La controverse portait sur les déclarations de guerre.
Quant à "Mein Kampf", moi, je ne dis pas l'avoir lu, mais l'ai lu - il y a bien longtemps, et pas tout, tant c'est plutôt barbant.
La volonté d'Hitler n'était pas de faire la guerre à tout le monde. Il voulait avant tout réunifier le peuple allemand que le traité de Versailles avait abusivement morcelé pour le maintenir à genoux.
Il voulait étendre "l'espace vital" dans les immenses plaines ukrainiennes sous-exploitées, et il a été accueilli en libérateur du joug stalinien par les Ukrainiens.
Pour ce qui est de l'Alsace, dont le dialecte ou idiome est germanique, et annexée à la France par un accident de l'histoire, c'était : "on verra plus tard".
D'autant que c'est par la puissance industrielle, et sur le plan idéologique, l'attrait de sa réussite, et cela même en France et en Angleterre où Churchill disait que les Allemands avaient bien de la chance de l'avoir, qu'il aurait dominé.
Ceci dit et pour couper court, moi, ce serait la France de saint Louis, pas le nazisme...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
@ Serge HIREL
On peut se demander comment vous avez fait pour ne pas avoir entendu parler des tractations qui se sont déroulées en février-mars 2022 entre l'Ukraine et la Russie, mais en tout état de cause, si on ne veut pas passer pour un imbécile, on se renseigne avant de traiter les autres de menteur.
De même au sujet des arguties...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 22:55
"Le président Macron inspire-t-il de la pitié ou de la colère ?"
Euh... plutôt un mépris indicible. J'imagine parfois comment je réagirais si un homme (ou une femme, cela va sans dire) politique sonnait à ma porte. À ce petit jeu, Emmanuel Macron est sûr de rester sur le paillasson.
Rédigé par : Jove | 10 octobre 2024 à 22:50
@ Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 14:14
"Et enfin, ce n'est pas Hitler qui a déclaré la guerre, mais le Royaume-Uni et la France"
C'est Hitler qui a envahi la Pologne, pas l'inverse, le Royaume-Uni !
Drôle de vision des années 30/40, lisez Mein Kampf, vous y trouverez le plan d'Adolf Hitler, où la revanche comptait peu. Re-bûchez votre histoire, les dictateurs étaient déjà à la mode !
Hitler ne s'abaissait pas à déclarer la guerre, il faisait déjà du Poutine !
Il s'agissait de dominer le monde entier, pour mille ans !
Les Américains montrent que c'est possible, en élisant le leur, tout en étant un pays d'immigration !
Rédigé par : Claude Luçon | 10 octobre 2024 à 21:04
@ Lucile | 10 octobre 2024 à 19:08
« Ils ont du mal à faire la différence entre le forfait pimenté de bonnes intentions et de patriotisme qui leur est offert, et tout le reste qui est passé sous silence (moyens, objectifs réels, coût, conséquences non souhaitées, risques, autres options possibles). Surtout si une grande partie de la presse se fait un devoir de détourner leur attention sur des questions annexes. »
Et tous ceux qui comme vous et à la façon d'un Hercule Poirot s'efforcent de cerner le personnage d'après sa communication verbale, ses tics, ses attitudes, ses comportements sociaux, son passé, ses relations, ses éventuels mécènes, la façon dont il est vu par son entourage, ses forces et ses faiblesses, ses colères, ses lubies, sa stratégie etc. et qui après en avoir établi un portrait psychologique précis en en dévoilant les caractéristiques éventuellement inquiétantes eu égard à la fonction à laquelle il postule, risquent de ne pas être crus ou de passer pour des « complotistes ».
Rédigé par : Exilé | 10 octobre 2024 à 20:30
Emmanuel Macron ne me fait pas pitié. Et je ne suis même pas en colère contre lui mais en colère contre tous ceux qui nous l’ont vendu comme un Napoléon des temps modernes au soir de son élection, puis tantôt comme Jupiter, tantôt comme le Mozart de la finance, et j’en passe.
Les intellectuels, les journalistes quasiment dans leur entièreté ont pendant des mois voire des années loué ses mérites et ses qualités exceptionnelles. Un Président d’une intelligence hors du commun nous disaient-ils, qui allait nous faire une France moderne et multiple. On voit le résultat.
Emmanuel Macron n’a jamais été un financier. Immature et la grosse tête depuis 2012. Il n’a jamais été un financier, à la Banque Rothschild il était un commercial haut de gamme qui mettait en relation des clients pour réaliser des fusions-acquisitions. C’était un bonimenteur comme tout bon commercial.
D’ailleurs ni l’ENA ni Sciences Po ne forment à la finance.
Je ne crois pas non plus à son intelligence hors du commun, ce qui fait illusion c’est sa tchatche. Parler, discourir même pour dire blanc un matin et noir l’après-midi à l’occasion de deux discours séparés.
Cérémonies, hommages, débats, grands débats, rien qui n’ait amené à quelque chose de concret.
Mais qui n’aurait pas été imbu de sa personne avec autant de conseillers, d’admirateurs, de flatteurs en tout genre, de journalistes émerveillés, qui en ont fait leur marionnette. M. Macron ne connaissait pas les Français, uniquement ceux des hautes sphères. M. Macron n’avait, et n’a toujours, pas de convictions. Il bricole au jour le jour aussi bien au ministère de l’Économie que depuis qu’il est Président. Et quand il est pris en flagrant délit d'inefficacité, il devient provocateur.
En attendant, nous devrons encore le supporter trois ans et comme il tient à faire parler de lui, à ce que l’on s’intéresse à lui, il va jouer les cadors et faire en sorte de prendre des décisions qui risquent de porter préjudice à la France, tant sur le plan de la paix, que sur le plan des finances… car pendant que le gouvernement essaie de trouver des pistes d’économies et de trouver des rentrées d’argent, qu’est-ce qui va empêcher le Président de jouer les bons samaritains ?
Se trouvant sur une voie de garage, je crains qu’il ne soit encore plus dangereux.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 10 octobre 2024 à 20:27
@ Robert | 10 octobre 2024 à 12:25
"Monsieur Macron n'est que le représentant du système qui l'a mis en place".
Oui sans aucun doute, il est le représentant d'un système, mais comme je vois les choses, il n'en est pas que le représentant, il préside à sa mise en œuvre. À partir du moment où il en devient l'acteur et le promoteur, je le considère comme un rouage essentiel, consentant, et donc responsable.
Comme vous le suggérez avec cette idée de "décalage", de "narratif libéré des contraintes ordinaires", les électeurs ne comprennent peut-être pas toujours très bien au moment du vote, et même ensuite, pour qui et pour quoi ils votent. Ils ont du mal à faire la différence entre le forfait pimenté de bonnes intentions et de patriotisme qui leur est offert, et tout le reste qui est passé sous silence (moyens, objectifs réels, coût, conséquences non souhaitées, risques, autres options possibles). Surtout si une grande partie de la presse se fait un devoir de détourner leur attention sur des questions annexes.
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@ Tipaza
Merci de la précision, je n'osais pas accuser François Hollande d'une telle infamie tellement le raisonnement me paraissait faux, primaire, et indigne du chef de l'État. Donc la question du sens de l'économie de François Hollande est réglée, n'en déplaise à Sloterdijk.
Je pense qu'on peut être bon en maths mais de façon compartimentée, sans les appliquer à la réalité, surtout quand le dogmatisme prend le pas sur le réalisme.
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@ caroff | 10 octobre 2024 à 12:13
Étatisme + bureaucratie + allergie incurable à toute forme de libéralisme. Et comme vous le dites, défense féroce des sinécures de certains. J'ai bien aimé les procédures de style gluant.
On va voir ce que M. Barnier va vouloir et pouvoir faire. Jordan Peterson dit que la façon la plus sûre de savoir comment se comportera quelqu'un est de regarder comment il s'est comporté auparavant. C'est selon lui le meilleur test prédictif en politique. J'aimerais qu'il se trompe.
Rédigé par : Lucile | 10 octobre 2024 à 19:08
@ Lucile
"J’ajoute à ce sujet que je suis mentalement incapable de dissocier la représentation mentale que j’en ai de celle de son épouse, comme d'une sœur siamoise,..."
C'est bien vous qui avez écrit cela, et ce n'est pas polémique de le remarquer mais relever qu'effectivement nous fonctionnons face à des modèles, d'autant plus que nous les remettons en question, et que c'est par imitation que nous les critiquons, par l'image qu'ils laissent en notre structure mentale, et votre phrase en sa polysémie féconde indique que la siamoise pourrait n'être que vous-même, votre défense ne fait que le confirmer.
Quant à la condescendance de Sloterdijk, elle est au contraire de par sa différence culturelle gage de distance par rapport au regard français qui justement ne sait fonctionner que monarchiquement, et le Messie est encore ici celui qu'on sacrifie : n'est pas idolâtre celui qu'on croit.
Sur l'économie, la réforme des retraites est l'exemple des réformes refusées, par les LR notamment et 70 % du peuple qui aussi soutenait les Gilets jaunes, "le vieux fond paysan" sans doute, la réfraction française que Macron a tenté de bousculer en vain, échouant à en réformer les habitudes payées sur la dette alors qu'à la différence de Hollande, il a dès sa campagne défini son projet, dont l'échec indique qu'une seule politique de l'offre ne suffira pas à entraîner le peuple français à la réforme indispensable de son État.
C'est ici où la stupidité sectaire et obtuse de la gauche a manqué, encore plus vexée par l'audace du météore qui l'a encore plus pulvérisée que la droite, refusant l'invitation à venir partager sa politique du besoin, très bien définie par les mélenchonistes au demeurant, et qui aurait dû par l'acceptation d'une conciliation gouverner actuellement, Cazeneuve étant la bonne personne pour diriger la concertation.
Sloterdijk nous expose une perspective culturelle que nous ne voyons pas, assis dans nos habitus :
"Comment analysez-vous cependant la forte poussée des extrêmes, même si, à droite, elle a été un peu corrigée au second tour ?
Il est vrai que les Français vont se réveiller dans un pays en même temps très familier et un peu inconnu, où les deux partis radicaux, inéligibles pour un citoyen raisonnable, obtiennent désormais une voix sur deux. Or ce que ces deux extrêmes promettent, ce sont des programmes qui visent à augmenter la folie de la dette publique, pour financer les illusions ronchonnes des générations actuelles au détriment des générations futures…
Je l'expliquerais par une crise d'identité. L'identité par l'appartenance de classe ne fonctionnant plus, on cherche d'autres critères pour se définir. À l'origine du Front national, dans les années Mitterrand, quand Le Pen sénior se faisait remarquer, le critère c'était la xénophobie, c'est-à-dire le repli sur soi-même par le rejet de l'étranger, un mécanisme aussi simple que populaire. Les traits xénophobes au sein de la classe ouvrière – où recrute le RN – sont déjà connus depuis l'époque de la Première Guerre mondiale. Le national-socialisme, en Allemagne, ne portait pas son nom pour rien : c'était un socialisme avec une composante exacerbée d'antisémitisme et de ressentiment patriotique.
Symétriquement, en France, une extrême gauche s'est constituée à la fois sur l'antilibéralisme – qui représente selon moi le vrai danger – et la promotion de la xénophilie, l'accueil des étrangers, en réaction à la xénophobie des autres. Cela pourrait être très louable en soi, mais cette attitude conduit à des assimilations étranges lorsque l'on considère, par exemple, que les musulmans devraient remplacer le prolétariat perdu. Perdu, précisément, au profit, du RN…
Jean-Luc Mélenchon qui termine un discours avec une chanson de Jean Ferrat, « Ma France », cela vous évoque quoi, vu d'Allemagne ?
C'est une belle chanson qui fait l'éloge du « grand soleil d'été qui courbe la Provence », certes, et de Victor Hugo aussi, mais elle fait aussi l'éloge de Robespierre… l'homme qui assurait le plein-emploi des ouvriers de la guillotine. On retrouve là le goût français pour le carnaval, venu de Rabelais. Sans les costumes historiques, les déguisements, on dirait qu'il vous manque quelque chose !
C'est comme ce nom de Nouveau Front populaire, qui semble vouloir rejouer 1936, de la même manière que pendant la Révolution française on remettait en scène l'assassinat de César par Brutus, Cassius et les autres conspirateurs, pour sauver la République…
Bon, au moins, à côté de la « léthargocratie » allemande, la France est un pays très doué pour les drames : il s’y passe toujours quelque chose ! Les Français ont joué à se faire peur, ensuite ils se rassérènent un peu avant les vacances dans un moment de soulagement, mais, en automne, on verra où ça mène. Ce sont les agences de notation qu’il faut maintenant rasséréner… Or le premier signal d’alarme, avec la dégradation par Standard & Poor’s, s’est déjà fait entendre…"
(Même article que précédemment, https://www.lepoint.fr/politique/peter-sloterdijk-en-france-vous-etes-ingrats-avec-macron-14-07-2024-2565516_20.php)
À Barnier de jouer, pour inviter le vieux paysan et le Robespierre pas moins âgé à enfin s'asseoir à la même table, acceptant comme un jeune audacieux le leur a proposé avec une insolence effrontée si française, de renoncer à leur sectarisme, l'un de prudence et l'autre de conflictualité, pour accomplir le destin du pays, fleuron européen d'un continent qui reste de par sa conscience historique la proue civilisationnelle de l'humanité, et a donc pour devoir de témoigner que l'impossibilité de borner les extensions d'un empire est ce qui provoque sa chute, et qu'il est l'heure d'inventer les institutions de la réconciliation.
Voilà ce dont Macron est le symptôme, la maladie des démocraties occidentales comme la possibilité d'une rémission, et sa faiblesse comme la faiblesse française a ainsi la capacité de révéler aux humains que la vérité jamais n'impose mais toujours propose aux êtres d'exercer leur liberté.
En cas de refus, le ressuscité baisera les lèvres du vieil inquisiteur qui n'a jamais su qu'imposer ses vues tribales et maladives, pour suivre son paisible chemin de vie, son vital chemin de paix, laissant au rituel dépassé le soin de ne rien résoudre ni régler pour retourner au trou dont il semblera qu'il n'est jamais sorti.
Rédigé par : Aliocha | 10 octobre 2024 à 17:01
@ Denis Monod-Broca | 10 octobre 2024 à 14:10
C'est sûr qu'en faisant exprès de comprendre les choses de travers, cela ne facilite pas les choses.
Et je ne saurai toujours pas en quoi consisteraient mes obsessions, à part la quête de la justice.
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@ Tipaza | 10 octobre 2024 à 13:59
« Économiste formé à l'ENA, on voit le résultat. »
À rapprocher de Martine Aubry qui déclarait péremptoirement : « Un État ne peut pas faire faillite ».
Sauf que les créanciers se paient sur la bête, demandez aux Grecs après 2009.
Rédigé par : Exilé | 10 octobre 2024 à 16:51
@ Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 14:14
Certains textes font douter de la nécessité absolue de respecter la liberté d’expression. Le vôtre en est un. À vos arguties intolérables sur le cas Hitler, s’ajoute un mensonge : le fait que Kiev, avant l’invasion de son territoire par les troupes de Poutine, était prêt à signer un accord avec Moscou. Je suppose que vous faites allusion aux Accords dits de Minsk II. Ni l’Ukraine, ni la Russie n’ont envisagé un instant de les mettre en application.
Rédigé par : Serge HIREL | 10 octobre 2024 à 16:23
@ Serge HIREL
"En 1940, un fou furieux (...), Hitler, a déclaré la guerre au monde entier..."
Il faudrait sortir un peu de l'histoire imposée par la pègre intellectuelle, car elle se répète.
D'abord, le traité de Versailles était inique, le fait de fripouilles à la solde des Américains avec un fou furieux qui se nommait Clemenceau.
La guerre de revanche était inscrite.
La Pologne était disposée à restituer le couloir de Dantzig lorsque les Anglais lui ont dit de ne rien en faire en lui promettant leur soutien, car la hantise des Anglais était une domination industrielle de l'Allemagne sur l'Europe.
Exactement comme télécommandés par les Américains et pour entraver une l'essor d'une Europe alliée avec les Russes, ils ont fait avec l'Ukraine lorsqu'elle était sur le point de signer un accord avec la Russie.
Et enfin, ce n'est pas Hitler qui a déclaré la guerre, mais le Royaume-Uni et la France.
Mais maintenant, la guerre contre la Russie est perdue d'avance, et cela va nous coûter très très cher.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 14:14
@ Exilé
« Faites-vous l'âne pour avoir du son ? »
L’âne vous répond que vous en êtes un autre.
Le billet que nous commentons mentionne les victimes du 7 octobre. Il ne mentionne pas Philippine. Mon propos concernent celles-là, pas celle-ci.
Je vous laisse à vos obsessions et à votre mépris.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 10 octobre 2024 à 14:10
@ Lucile | 10 octobre 2024 à 10:25
"Hollande, énarque lui aussi, et qui lui aussi d'après cet article avait le sens de l'économie, a pu dire : "Ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye". Je ne sais pas si cette phrase est véridique, mais elle en dit long sur le sens de l'économie de nos dirigeants."
C'est le 6 novembre 2014 sur TF1 :
Gilles Bouleau abordant le sujet des emplois d'avenir, proposition de François Hollande, dit : «…Mais ça coûte très cher ! ».
François Hollande répond : « Non, ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye ».
Économiste formé à l'ENA, on voit le résultat.
Il semble que ce soit la mission de l'ENA : rendre idiot les intelligents qui ont la témérité d'y rentrer.
Exemple le plus frappant, Giscard d'Estaing polytechnicien de son état initial et qui est devenu ministre des Finances et accessoirement président de la République après son passage à l'ENA.
Tous les ennuis de la France commencèrent avec lui.
Élisabeth Borne, polytechnicienne, elle aussi, a réussi a éviter l'ENA. C'est peut-être pour ça que ses relations avec Macron furent si mauvaises.
Trop forte en arithmétique, elle ne pouvait pas lui faire comprendre que le "quoi qu'il en coûte" coûtait tout de même quelque chose.
Les maths et la politique économique... il y aurait de quoi faire une belle fiction. De quoi obtenir en même temps les prix Nobel d'économie et de littérature.
Ce dernier a été attribué cette année à une Sud-Coréenne que je ne connaissais pas. Il paraît qu'elle écrit des poèmes en plus de romans. À suivre donc pour moi, pour sa poésie.
Louise Glück, prix Nobel en 2020, m'avait un peu déçu.
Sa poésie dans" l'Iris sauvage" n'était pas ce que j'en attends.
Mais il faut qu'il y ait adéquation entre le moment où le lecteur lit et le texte lui-même. Je vais le relire.
Rédigé par : Tipaza | 10 octobre 2024 à 13:59
Plusieurs éléments à charge ont été portés à l'encontre des pratiques de monsieur Macron, parmi les plus graves il faut mentionner la gestion de la crise du Covid, d'une part sur le plan de l’éthique médicale et d'autre part sur le plan de la gestion financière des commandes des vaccins (ou supposés tels).
Sur le plan de l'éthique, nous devons déplorer le recours à des méthodes attentatoires à la liberté individuelle sortant carrément de la relation de confiance qui devrait exister dans une démocratie entre un patient et son médecin selon des règles établies par Hippocrate, pour tomber dans une médecine d’État de type totalitaire, imposant sous des prétextes discutables voire mensongers par divers moyens de pression de type terroriste, l'injection de produits n'ayant pas fait la preuve de leur efficacité (entre autres en ce qui concerne la transmission) et surtout de leur innocuité.
Certes, il est possible d'exciper de l'urgence pour expliquer que les phases normalement exigées pour la mise sur le marché d'un vaccin quel qu'il soit n'ont pas été respectées, mais le simple principe de précaution parfois invoqué à la légère aurait normalement dû dans ce cas protéger aussi bien les Français que les médecins des conséquences du refus de participer à des expérimentations sur cobayes humains, selon le Code de Nuremberg de 1947, établi en réaction aux méthodes « scientifiques » nazies et que nos gouvernants semblent ignorer allègrement.
Ces suites ne sont pas encore terminées, d'une part en ce qui concerne le suivi des effets retards de ces vaccins, et d'autre part sur la façon dont les lanceurs d'alerte du corps médical qu'ils soient médecins ou professeurs de médecine chevronnés ont été persécutés.
Sur le plan financier, la question de la gestion des commandes de doses, qui n'implique pas seulement la France mais aussi la Gross Europa, pourrait faire parler d'elle d'ici quelque temps.
https://www.europe1.fr/sante/vaccins-covid-la-justice-de-lue-epingle-un-manque-de-transparence-de-bruxelles-4258713
Rédigé par : Exilé | 10 octobre 2024 à 13:43
@ Solon | 10 octobre 2024 à 11:14
« Et que la responsabilité des Français est d'autant plus grande que ce sont eux qui ont envoyé à l'Assemblée les députés actuels. »
Exactement, et bien d'autres parfois du même tonneau depuis 1792.
Pis encore, certains sont envoyés au Panthéon et les Français ne font rien pour les en sortir.
Il faut dire que le droit de vote ne nous permet pas de nettoyer les écuries d'Augias.
Voilà pourquoi nous avons tant de mal à recouvrer notre liberté.
Rédigé par : Exilé | 10 octobre 2024 à 13:34
@ Solon | 10 octobre 2024 à 11:14
« Et que la responsabilité des Français est d'autant plus grande que ce sont eux qui ont envoyé à l'Assemblée les députés actuels. »
Pas tout à fait exact. Leur choix avait été limité entre les deux tours par des désistements contraires à leur choix du premier tour. En plus clair, par les magouilles entre la Macronie et le NFP, pour faire mordre la poussière aux candidats RN. Le 30 juin au soir, on dénombrait entre 285 et 315 triangulaires possibles. Le 7 juillet, il n’y en a eu que 89 (et 2 quadrangulaires).
Les électeurs ne sont donc responsables qu’en partie de la chienlit actuelle, qui doit être surtout attribuée à deux personnages sulfureux : Mélenchon, Macron, Attal n’étant dans cette affaire que le « petit télégraphiste ».
Rédigé par : Serge HIREL | 10 octobre 2024 à 13:17
@ Lucile | 09 octobre 2024 à 16:35
@ Vamonos | 10 octobre 2024 à 02:09
Monsieur Macron n'est que le représentant du système qui l'a mis en place.
Des auteurs comme Marcel Gauchet ou Christophe Guilluy en démontent les mécanismes auxquels participent les médias en tant qu'instruments. Et de ce fait on vit dans l'illusion de la démocratie dans un système qui tend à exclure les citoyens ordinaires, le peuple historique au profit des seuls individus consommateurs.
Dans ce cadre, l'objectif de l’Éducation nationale par exemple, en tant qu'institution instrumentalisée, n'a plus pour but de former des citoyens éclairés, mais dès le primaire à convertir les jeunes esprits, comme par exemple en matière d'éducation sexuelle où l'on prône maintenant dans les manuels l'idéologie transgenre... Ce qui a été l'objectif de madame Vallaud-Belkacem notamment.
À titre indicatif, je vous cite quelques lignes de Christophe Guilluy dans son livre récent "Les Dépossédés" :
"Le décalage entre les faits et leurs représentations a rarement été aussi saisissant : le monde d'en haut se citadellise, mais promeut la société inclusive. Il nous explique que le pouvoir d'achat des gens ordinaires augmente quand bien même leurs revenus stagnent ou régressent. Il prétend se battre pour le service public et le modèle social tout en cherchant à le démanteler. Il prône l'égalité en favorisant un modèle inégalitaire, etc. Cette communication inversée d'une réalité inversée interdit de remonter à la source, de désigner ceux qui rendent possible ce basculement."
C'est la même chose en ce qui concerne l'Histoire qui se réfère au temps long. Je cite à nouveau :
"Ce basculement anthropologique a libéré les classes dominantes, qui n'ont plus désormais à se référer à ceux qui incarnent le temps long. En effet, la spécificité du récit contemporain n'est donc pas seulement de ne plus promouvoir une histoire glorieuse, mais de construire un narratif libéré des contraintes de la vie ordinaire.
Puisque ce récit n'a plus besoin de faits vrais, la classe dominante peut alors remodeler la réalité, même s'en affranchir, et même donner libre cours à un récit hors sol. [...] Rien n'est jamais totalement faux, on fonctionne sur des demi-vérités, on donne l'impression de traiter le réel, on a même lancé il y a quelques années la grande opération "anti-fake news" qui permet d'imposer délicatement le dérivé cool du ministère de la Vérité. [...] Ce récit, guidé au fond par des logiques de marché, c'est du spectacle ; pas un spectacle vivant, mais un spectacle moral, un divertissement industriel, publicitaire - bref c'est du cinéma."
Tout est dit !
Rédigé par : Robert | 10 octobre 2024 à 12:25
@ Lucile 10h25
"Emmanuel Macron a peut-être fait des études d'économie, mais une chose est certaine, c'est qu'il n'a pas le moindre sens de l'économie, au vu de la dette dans laquelle ses décisions politiques nous ont plongés. Cela s'explique peut-être par l'étatisme inculqué aux étudiants de l'ENA."
D'accord avec vous !
Il s'agit, cependant, moins d'étatisme que de "bureaucratisme", maladie qui frappe également les entreprises. Les solutions prônées à l'ENA (validées par McKinsey !) reposent constamment sur la mise en place de procédures de type gluant, ralentissant, voire néantisant l'initiative privée.
On parle peu ici du nombre de fonctionnaires et plus de l'alimentation des élus et des costumes offerts à Fillon.
Dommage de s'aveugler sur des détails et ne pas remarquer qu'il faudrait commencer par supprimer des monceaux d’organismes totalement inutiles, autant de trous du fromage bureaucratique au fond desquels marinent des copains énarques indéboulonnables prêts à tout pour défendre avec férocité leur sinécure.
Des 'hautes autorités", des agences de l'État, des ONG prédatrices (voir les salaires insensées de Najat Vallaud-Belkacem, de Cécile Duflot ou d'Emmanuelle Cosse émargeant à des associations stipendiées par l'argent du contribuable), il y en a plus de mille en France !
Sans compter les gabegies liées au doublonnage des missions entre les services de l'État, les services des métropoles, les services de communautés d'agglomérations, les communautés de communes dont les périmètres de compétence restent d'un flou artistique...
Rédigé par : caroff | 10 octobre 2024 à 12:13
Surtout pas de la pitié. La pitié, c'est pour les Français qui subissent les conséquences de sept ans de "en même temps" que, pour mon usage personnel, j'ai rebaptisé "n'importe quoi."
Il est vrai que les Français ne sont pas sans responsabilité dans ce qui leur arrive : ils sont électeurs et, au lieu de juger les programmes qui leur étaient soumis, ont choisi de faire confiance à un jeune arriviste tellement intelligent qu'il n'arrive plus à décider vraiment et multiplie à loisir les pas de samba. D'autant que la France n'est pas nécessairement son souci principal.
Et que la responsabilité des Français est d'autant plus grande que ce sont eux qui ont envoyé à l'Assemblée les députés actuels.
Rédigé par : Solon | 10 octobre 2024 à 11:14
@ Aliocha
"Il faudrait cesser de s'identifier ataviquement au souverain ou à son épouse, pour comprendre que Macron est le symptôme de notre tribu malade, et qu'éradiquer un symptôme n'est pas soigner la pathologie qui en est la cause".
De qui parlez-vous ? Qui "s'identifie" "ataviquement" au "souverain" et à son épouse ? Emmanuel Macron n'est pas un souverain, pourquoi le présentez-vous comme tel ?
D'autre part, quand vous insinuez qu'exprimer une opinion sur la façon dont il exerce sa fonction constitue une identification à sa personne, parlez-vous de vous-même ou des autres ?
Enfin il faut savoir si E. Macron, tel le Messie, est "la meilleure chose qui ait pu nous arriver", ou s'il est "le symptôme d'une tribu malade".
N'étant pas abonnée je n'ai lu que le début de l'article que vous proposez. Le ton me semble condescendant à l'égard des Français, venant d'un étranger. E. Macron a peut-être fait des études d'économie, mais une chose est certaine, c'est qu'il n'a pas le moindre sens de l'économie, au vu de la dette dans laquelle ses décisions politiques nous ont plongés. Cela s'explique peut-être par l'étatisme inculqué aux étudiants de l'ENA. Hollande, énarque lui aussi, et qui lui aussi d'après cet article avait le sens de l'économie, a pu dire : "Ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye". Je ne sais pas si cette phrase est véridique, mais elle en dit long sur le sens de l'économie de nos dirigeants.
Et pourtant le vieux fond paysan français est prudent, travailleur et économe, mais il a été perverti par des politiques et par un arsenal de lois allant de plein fouet à l'encontre de ces vertus.
Rédigé par : Lucile | 10 octobre 2024 à 10:25
Ni pitié, ni colère, mais désolation de constater que Macron aura gâché sa chance qu'il ne méritait pas, et surtout de voir dans quel état se trouve la France après un septennat de paraître et d'illusions politiques.
On sait que Macron est très attaché à la culture anglo-saxonne, au point de vouloir faire de la France une "start-up nation", et de parler anglais chaque fois qu'il en a l'occasion au lieu de parler français comme son statut l'y oblige.
Cette appétence pour cette culture US et le caractère transgressif du personnage l'ont conduit à une surinterprétation de la formule en vogue dans la Silicon Valley : "Thinking outside the box".
Penser en dehors de la boîte, avoir des idées originales, sortir du conformisme ambiant, et c'est ce qu'il s'est évertué à faire, du moins le pensait-il.
Double erreur de sa part :
La première c'est que dès lors que l'on s'attache trop à une formule, ici celle de l'originalité à tout prix, on est dans une autre boîte, celle de l'habitude.
Le non conformisme systématique est aussi un conformisme, surtout si ce conformisme transgressif est contre-productif.
Aucune de ses propositions internationales n'a été transformée, au sens de réussite. Il a toujours été l'objet d'un dédain poli de la part de ses pairs chefs d'État.
La seconde erreur est qu'il n'a pas compris ce qu'ont fait les maîtres de la Silicon Valley.
Ils ont pensé en dehors de la boîte, mais ils ont agi dans la boîte.
Une fois leurs idées originales validées ils se sont empressés de rentrer dans le rang du capitalisme pur et dur et de faire fortune dans le système.
Ils savaient que le monde des idées et celui des affaires du monde étaient différents, et cela sans même avoir lu Platon.
Notre acteur de théâtre politique a voulu en permanence sortir de la boîte aux idées, et n'a jamais su entrer dans le monde réel de la politique des nations, où seul l'intérêt gouverne.
Il en vient à tenir des propos surréalistes comme celui de priver Israël d'armes au moment où ce pays joue sa survie, sans même dire qu'il faudrait aussi priver les agresseurs d'armes également.
Il pense en dehors de la boîte, et pensant en dehors de la boîte il pense mal et il agit dans le vide.
Il n'agit tout simplement pas, et c'est pourquoi notre cher et beau pays est dans l'état où il est.
Rédigé par : Tipaza | 10 octobre 2024 à 10:14
Pire que Macron, l'attitude ignoble odieuse horrible de Hidalgo plus choquée par les affiches "racistes" en soutien à Philippine que par le crime lui-même ; il est vrai que le violeur tueur est marocain OQTF multihyperrécidiviste donc faisant partie de sa clientèle électorale, Philippine est blanche catho donc quantité négligeable.
Mais comme disait un certain intervenant sur cette affaire, les parigots têtes de veau aux cerveaux extrêmement pollués par le wokisme progressiste islamogauchiste LGBT, reconduiront cette cinglée pour un troisième mandat, pour ne pas "faire le jeu de l' eSStrêêêmeuh drouâââte".
Ben voyons !
Rédigé par : sylvain | 10 octobre 2024 à 10:06
@ Aliocha | 10 octobre 2024 à 08:33
"Reste à dégraisser l’État et corriger les us monarchiques des élites républicaines qui exaspèrent tous les Giuseppe de France..."
Surtout les dérives de crapules du type Fillon, Fifille et le FN/RN... Que l'embarras du choix.
"...du bol de tripes de Larcher et des tripatouillages de Wauquiez."
À partir de 50' Ménard qui allume Morin qui pleurnichait sur les économies, et Bayrou qui se prend quelques claques pour son ministère du Planplanrantaplan :
https://www.tf1info.fr/replay-lci/videos/video-24h-pujadas-du-mercredi-9-octobre-1432-2327772.html
Temps couvert, plafond bas, noisette à l'abri, pas de panorama ce matin ;).
Rédigé par : Giuseppe | 10 octobre 2024 à 09:44
@ Denis Monod-Broca | 09 octobre 2024 à 23:07
« Par quel chemin tortueux parvenez-vous à trouver une relation entre la mort tragique de la jeune Philippine et les morts oubliés de Gaza ? »
Faites-vous l'âne pour avoir du son ?
Puisqu'il faut tout vous expliquer, Philippine était une jeune femme française et, à travers ce qui lui est arrivé, je pense aux jeunes femmes de ma famille et donc je comprends la douleur éprouvée par la sienne, surtout dans le contexte ignoble actuel où de faux beaux esprits que malheureusement vous imitez cherchent à accabler des gens dans le malheur en allant jusqu'à vouloir effacer la trace de ce crime, en faisant le tri entre les « bonnes » victimes et les autres.
Et étant obligé de définir des priorités, je suis obligé de m'occuper d'abord de mon prochain, avant mon « lointain ».
Et pourquoi vous focalisez-vous sur Gaza ? Parce que des médias douteux vous ont conditionné, comme s'il n'existait pas à travers le monde d'innombrables drames inconnus…
« Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. » (Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l’éducation, Livre premier)
Rédigé par : Exilé | 10 octobre 2024 à 09:41
Ce qui me met en colère et exclut de ma part toute pitié, ce sont les combines qui se passent à l'Assemblée nationale, comme la nomination d’Aurélie Trouvé à la présidence de la Commission des Affaires économiques.
Tant que ce genre de magouilles, limites mafieuses, continueront à se dérouler, pour de basses raisons polititiennes, on ne sera pas en démocratie, mais plutôt dans un tripot clandestin. Honte à LR qui a tiré contre son camp !
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2024 à 09:14
L'investissement est revenu, le chômage a baissé, l’apprentissage est en place, ce n'est pas rien.
Reste à dégraisser l’État et corriger les us monarchiques des élites républicaines qui exaspèrent tous les Giuseppe de France, rappelant que Macron, ironie désespérante, n'a dû son élection qu'au goût de Fillon pour les belles étoffes, et que l'éviction de Blanquer n'est pas sans rapport avec son appétence pour la danse Cabana-Cabana à Ibiza...
La dissolution, geste d'une audace folle, aboutit au résultat que Macron et Retailleau, pressenti par le président pour le ministère de la Justice (!), sous l'égide de Barnier vont enfin apprendre à se connaître en leur refus commun du bol de tripes de Larcher et des tripatouillages de Wauquiez.
Rien n'est perdu, si on ne se laisse gagner par les passions délétères qui ont jusqu'ici empêché les entités d’œuvrer ensemble au service du pays, pour retrouver le goût du travail, et du travail bien fait.
Au boulot, les Français !
P.-S. : si Marchenoir pouvait éviter les attaques personnelles, on s'apercevrait qu'il est des convergences d'interprétation qui pourraient se dégager des pires hostilités, et qu'un homme au foyer accomplit aussi un travail essentiel.
Rédigé par : Aliocha | 10 octobre 2024 à 08:33
@ Achille | 09 octobre 2024 à 20:12
"Je ne pense pas que les contributeurs de ce blog en lisant vos commentaires aient un instant imaginé que vous nous faisiez du Philippe Bilger. 😊"
Tout le monde sait que Philippe ne m'arrive pas allah cheville, ne soyez pas jaloux de mon intelligence supérieure à celle de beaucoup ici, mon importance rehausse le niveau de ce blog bien amoindri par cette bande de vieillots aux neurones usés dont vous faites partie.
Mais mon chouchou préféré c’est quand même notre Giuseppe national et ses rasades de Picpoul aux effets hallucinogènes.
Rédigé par : sylvain | 10 octobre 2024 à 08:20
@ Serge HIREL
Vous, moi, les hommes, depuis la nuit des temps, ont la tentation de croire qu’ils défendent le Bien et que leurs ennemis incarnent le Mal, ou le Mal absolu.
Souvent ils cèdent à cette tentation ancestrale et ils se font la guerre, et s’entretuent, se massacrent les uns les autres, rêvant à une solution finale, l’élimination complète et définitive des ennemis.
Ce que nous disent « la mythologie, la littérature, la Bible, le Coran, la Torah », autrement dit ce qu’ont découvert les quelque cent générations d’hommes qui nous ont précédés sur cette Terre, est que cette solution finale est une illusion, que, pour affaiblir le Mal, pour vivre en paix, il convient de ne pas céder à cette tentation, et qu’il s’agit là de la seule issue, se retenir, s’empêcher,
Car les hommes sont semblables, tous autant capables du meilleur et du pire.
L’Allemagne nazie croyait en la force et que la force lui permettrait de construire un empire de mille ans. Les pays occidentaux l’ont d’abord aidée dans son entreprise, animés par leur peur du bolchevisme et par leur antisémitisme. Puis ils se sont retournés contre elle et, croyant eux aussi en la force, ils ont construit, sous direction états-unienne, cet empire qui règne sur le monde depuis 80 ans.
L’empire en question est menacé à son tour.
La force ne vainc pas la force.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 10 octobre 2024 à 08:19
@ caroff | 09 octobre 2024 à 14:11
"Un inconstant, un homme sans conviction sinon celle de faire parler de lui et surtout de parler de lui."
Pas du tout. Il fait du "bon boulot". Il a été choisi pour ça. Encore une histoire de marionnettes.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 octobre 2024 à 08:01
@ Vamonos | 10 octobre 2024 à 02:09
« Il ne reste plus qu’Achille pour lui trouver du charme, c’est incompréhensible à moins qu’il ne le prenne pour le regretté Patrocle. »
@ Serge HIREL | 09 octobre 2024 à 20:16
« Macronien on est, macronien on reste... Un vrai grognard, fidèle jusqu’à ce que le Prince déchu rende son tablier... et même peut-être après. »
Comme l’a dit Victor Hugo dans son poème Ultima verba :
« Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là ! »
Enfin disons que pour ma part je serai dans les mille. Faut pas non plus exagérer. :)
Rédigé par : Achille | 10 octobre 2024 à 07:52
@ Lucile
L'avis de Sloterdijk, déjà cité mais qui vous a sans doute échappé, pour corriger votre ingratitude envers le président :
"Je trouve qu'en France vous êtes ingrats avec Macron. Il est la meilleure chose qui vous soit arrivée parce qu'il comprend, lui, l'économie, et cela dans un pays où non seulement les dirigeants politiques n'y comprennent rien mais où ils s'en vantent, le meilleur exemple étant de Gaulle. François Hollande y comprenait quelque chose, mais il était lamentablement « normal », comme il disait dans un moment de réflexion intime. Avec Macron, vous avez un président qui croit encore à sa capacité d'action.
Il y croit peut-être, mais les Français le trouvent arrogant.
Et après ? N'est-ce pas le propre des souverains ? Et la France n'est-elle pas restée, d'un point de vue psychopolitique, une monarchie ? Les Français en demandent trop à leur président. Faudrait-il donc qu'il incarne une sorte de chaman capable de soigner sa tribu malade ? Ils se comportent comme un peuple de déserteurs qui réclament que quelqu'un les sauve et, quand il est là, prennent la fuite au lieu de se laisser contaminer par son élan vital, sa capacité de travail inépuisable et sa volonté de créer un avenir pour son pays…
Macron a quand même très bien géré les choses pendant la crise du Covid. En plus, sous sa gestion, la France a réalisé un taux d'investissements étrangers parmi les plus hauts d'Europe, et, surtout, votre président est le seul politicien de l'Union européenne qui possède une vision moderne pour le Vieux Continent. Les Français, dit-on, se sentent méprisés par lui ? Mais la France, je crois, souffre beaucoup plus des conséquences du centralisme royal, qui se prolonge dans le centralisme républicain. Les régions se sentent toujours délaissées par la capitale. Elles ont déjà eu leur revanche pendant l'épisode des Gilets jaunes…"
La suite n'est pas piquée des hannetons, si vous êtes abonnés.
https://www.lepoint.fr/politique/peter-sloterdijk-en-france-vous-etes-ingrats-avec-macron-14-07-2024-2565516_20.php?boc=641907&nl_key=43a4667adba4931eb94e6042fdcc03b05761d22b161cc90caf19618d0beed259&m_i=G3e6mI4itsXzWQR1e8A6g%2BLQUMP95Qmpvgy817k9vw%2BZlVKJX0YSo9knciOQxE6dulkKL2EHKhn82NDTcKn73IB64IuGGi&M_BT=194508641590#xtor=EPR-57-[Push-email]-20240714-[Article_1]
Il faudrait cesser de s'identifier ataviquement au souverain ou à son épouse, pour comprendre que Macron est le symptôme de notre tribu malade, et qu'éradiquer un symptôme n'est pas soigner la pathologie qui en est la cause.
Rédigé par : Aliocha | 10 octobre 2024 à 07:40
@ Vamonos
Néron n'a pas mis le feu à Rome.
https://www.lhistoire.fr/n%C3%A9ron-a-t-il-br%C3%BBl%C3%A9-rome
Vous pouvez aller sur Wikipédia chercher les scandales sur la vie intime de Néron : ils ne manquent pas. Mais ce qui compte davantage et qui n'est jamais dit, est qu'il a bien gouverné l'Empire :
"Guy Achard porte un jugement plus mesuré sur Néron. Il constate que sous son règne, l'empire est bien administré, que les campagnes militaires sont victorieuses, et que l'empereur inaugure une sorte de théocratie ludique qui a tout pour séduire une large partie du peuple. Claude Aziza montre comment la réforme monétaire revalorisant le denier profite aux milieux d'affaires, et combien la politique étrangère est favorable aux régions orientales de l'Empire (hellénisation de l'Empire, conclusion d'une paix avec les Parthes, ennemis héréditaires), Néron donnant en outre une impulsion importante aux évolutions artistiques, dans le domaine de l'architecture et des arts décoratifs (voir la Domus aurea). Ainsi, sa grande popularité auprès du peuple de son temps prend, dès sa mort, la forme du mythe du « retour de Néron » : caché chez les Parthes, il est censé réapparaître à la tête d'une armée pour vaincre les conspirateurs et rentrer victorieux à Rome. Ce mythe est stimulé par l'attente messianique juive et chrétienne de l'époque et par l'apparition de différents faux Néron."
Plein d'autres princes ont eu une vie privée déplorable, et n'ont pas obtenu les résultats rappelés plus haut...
Pour autant, on n'en fait pas des monstres.
Faisons tout pour rester une démocratie et équilibrer les pouvoirs... De sorte d'être libres et dignes. Mais pour y parvenir, il n'est point besoin de calomnier Néron ou d'autres empereurs, en général fort capables, en leur collant des légendes noires qui nous rendent bien meilleurs que ce que nous sommes, en comparaison.
Progrès dans le monde contemporain : démocratie et abolition de l'esclavage, mais en revers, totalitarisme et les pires formes d'esclavage imaginables possibles dans les camps, sans parler d'extermination.
Pauvre Néron ! Son grand crime est d'avoir été différent, en fait : artiste. Après ça, en le comparant à Néron, on a reproché à Louis XIV de faire l'artiste, quand il aurait mieux valu l'inciter à être un prince de la paix comme lui. Et Néron est méchant parce qu'il persécute les chrétiens, et lui, pas méchant, alors qu'il révoque l'édit de Nantes et que son peuple vit dans des conditions misérables.
Tu parles !
Sur un autre registre, un écrivain a vécu une guerre. S'il n'a pas joué de la lyre face à elle, il en a tiré des effets esthétiques, et ne s'est pas senti obligé de cacher son exaltation au combat :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Orages_d%27acier
Pour autant, on n'en fait pas un monstre, heureusement.
Néron a été vilipendé pour l'histoire de la lyre, mais l'attitude la pire face à l'incendie n'est pourtant pas la sienne, mais celle de chrétiens, qui s'en sont réjouis.
Je ne dis pas que c'était une raison pour les persécuter, mais cela a forcément donné l'idée qu'ils avaient pu le commettre, bien plus en somme, que d'en tirer parti pour reconstruire Rome de façon rationnelle voire de jouir de l'incendie comme l'écrivain des "Orages d'acier".
Un artiste n'est pas comme trop de monothéistes jouissant du malheur du prochain qui l'aurait "mérité", une attitude qui déplaît déjà de nos jours et qui a dû stupéfier et scandaliser atrocement les païens... Par contre, il arrive à un nombre je pense non négligeable d'entre eux de jouir des aspects esthétiques des choses sans aucun lien avec leur aspect éthique.
Or est-ce un crime de s'échapper de l'accablement que pourrait provoquer le spectacle de la destruction en en remarquant les aspects esthétiques ? Mieux ou pire, bien des artistes ont magnifié le feu :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Robert,_Hubert_-_Incendie_%C3%A0_Rome_-.jpg
Comme d'habitude avec la violence, il faut espérer que le spectacle purge, et ne donne pas envie de mettre le feu partout.
Enfin, souvent il s'agit plutôt de vengeance et de négligence d'après ce que je crois savoir, et les barbecues font pire que les pinceaux.
On peut appeler ordre de Néron celui de détruire Paris ou son propre pays :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_N%C3%A9ron#:~:text=L'ordre%20N%C3%A9ron%20(allemand%20%3A,elles%20p%C3%A9n%C3%A8trent%20profond%C3%A9ment%20en%20Allemagne.
Mais Néron n'a pas incendié Rome. Si on veut chercher des monstres, qu'on s'adresse plutôt à notre époque, avec Hitler et quelques autres.
Néron est innocent du crime d'incendier sa propre ville, et plus généralement, les Anciens ne se sont certes pas adonnés au génocide comme l'ont fait les modernes.
Alors je ne sais pas pour vous ? Mais au cas où les morts ne soient pas morts, et sinon tant pis, songeons à leur mémoire... Je demande pardon à Néron et plus largement l'Antiquité de ce que nous ayons tenté de paraître plus blancs que nous ne le sommes en la noircissant à loisir.
Il serait temps que la muse de l'Histoire nous inspire, vous ne croyez pas ? Avec tout ce que les muses et les arts doivent à une époque où on les révérait.
Rédigé par : Lodi | 10 octobre 2024 à 04:59
Macron agit avec l’Éducation nationale comme un pyromane pompier qui finalement regarde les flammes dévorer l’édifice.
D’abord Macron accepte de confier le maroquin de l’Éducation nationale à Blanquer, un centriste proche de la droite modérée, ensuite il nomme Pap Ndiaye un wokiste diplômé, puis Nicole Belloubet, un clone de l’innommable prix Nobel de littérature qui affirme avoir beaucoup souffert. Enfin Macron accepte la nomination de macroniens. Le fatal bazooka de l’Alsacienne a beaucoup parlé mais n’a pas eu le temps d’agir avant d’être exfiltré. J’ai déjà oublié la personne qui lui a succédé pendant quelques mois.
Et maintenant, nous avons Genette, vide à l’international d’où elle vient, vide et absente à l’extérieur, vide derrière son sourire de convenance, vide dans ses rares déclarations qui ne servent qu’à renvoyer le ballon avec les patates chaudes ailleurs, toujours plus loin ailleurs.
L’empereur Néron provoqua l’incendie de la capitale de Rome puis il admira les flammes depuis le haut d’une colline. Cet épisode fameux est emblématique de la folie des dictateurs. C’est probablement pour cela que des historiens néomarxistes tentent de réfuter les livres d’histoire. Ils répètent en boucle que Néron n’y était pour rien, que ce n’était pas de sa faute. Ils sont bien organisés puisqu’ils pratiquent l’entrisme chez Wikipédia et au Vatican.
Macron voulait faire la révolution en réinventant l’Europe ; mais il n’est qu’un immense malentendu à lui tout seul. Il ne reste plus qu’Achille pour lui trouver du charme, c’est incompréhensible à moins qu’il ne le prenne pour le regretté Patrocle.
Rédigé par : Vamonos | 10 octobre 2024 à 02:09