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25 octobre 2024

Commentaires

anne-marie marson

@ Serge HIREL | 02 novembre 2024 à 01:14

Merci pour ces informations. J'espère que je n'ai pas causé de tort au journaliste, qui a été très bon tout le reste de la semaine.
Ceci dit, il y a quand même beaucoup de pub sur CNews.

Serge HIREL

@ anne-marie marson | 31 octobre 2024 à 19:16
« Je trouve que certains animateurs de CNews sont assez mal élevés, en interrompant leur invité avant la fin de son argumentation. Noëlle Lenoir en a fait les frais ce midi »

J’ai également vu cette séquence. Non, l’animateur n’est pas mal élevé. Sachant que l’ancienne ministre possède le don du « tunnel » - prise de parole longue et répétitive -, il a plutôt paniqué. Il est probable que, dans l’oreillette, la régie le sommait de la couper parce que c’était l’heure de la pub.

Toute personne normalement constituée se dit que le lancement de l’écran publicitaire pouvait attendre la fin de son argumentation... Eh bien non ! En France, la diffusion des spots pub est très précisément réglementée et contrôlée à la seconde près. C’est une des missions de l’Arcom et vous savez combien ces messieurs-dames adorent CNews...

Les chaînes privées sont limitées à une moyenne de 9 minutes de pub par heure sur une période de 24 heures et à 12 minutes par heure « glissante » (de 21h00’00’’ à 22h00’00’’, de 21h00’01’’ à 22h00’01’’, etc.). Donc retarder un écran ne serait-ce que de quelques secondes peut entraîner une surcharge de l’heure glissante suivante dans laquelle il va être comptabilisée. Remontrance du gendarme assurée et sanction possible...

Ce pinaillage dure depuis 1986. Comme si, déjà à l’époque, le téléspectateur n’était pas assez grand pour décider tout seul de quitter une chaîne qui multiplierait à l’excès les écrans publicitaires...
Sur ce terrain aussi, la France semble bien être la championne du monde des normes.

P.S. : des incidents comme celui qu’a subi Noëlle Lenoir étant relativement fréquents, peut-être serait-il bon que CNews, de temps en temps, rappelle à ses téléspectateurs leur origine : une réglementation hors d’âge.

anne-marie marson

Je trouve que certains animateurs de CNews sont assez mal élevés, en interrompant leur invité avant la fin de son argumentation. Noëlle Lenoir en a fait les frais ce midi et a fait remarquer à l'animateur qu'il ne devait pas l'interrompre. celui-ci s'est excusé, mais c'était pour lancer la pub.
Le soir c'est pire, certains animateurs interrompent leurs invités pour imposer leur propre point de vue, ce qui fait que souvent les deux discours se superposent et que cela devient incompréhensible.
C'est souvent insupportable, et on n'a pas la fin de l'argumentation de l'invité.
L'émission de Christine Kelly est différente, ce n'est pas un débat, ce sont des exposés successifs des présentateurs.
Olivier Benkemoun était plus policé. Il a disparu de l'antenne.
Je dis cela, je ne dis rien.Mais comme on écoute pas en général ce que disent les invités, cela n'a aucune importance.

Serge HIREL

@ Robert | 28 octobre 2024 à 16:13

Eliot Deval est effectivement un excellent animateur de shows politiques. « Bébé Praud », il est bien entré dans le moule de L’heure des Pros, mais sans renier son propre tempérament, qui n’est pas identique à celui de son mentor. De nature, il est moins bouillant, plus placide, moins « acteur » que lui... Mais il se soigne.

Plus le temps passe, plus ses interventions, parfois, sont tout aussi tranchantes vis-à-vis de ses interlocuteurs que celles de Pascal Praud, mais il ne va pas (encore) jusqu’à les provoquer. Lorsqu’il est aux manettes, l’émission perd un peu en spontanéité, les invités respectant grosso modo l’ordre dans lequel il indique souhaiter leurs interventions. Praud, au contraire, « organise » le désordre, accepte la contradiction soudaine, s’en plaint, coupe lui-même la parole... et finit par se montrer courtois avec tous... tout en se donnant raison. Du grand art...

N'oublions pas non plus qu’Eliot Deval n’a que 31 ans, contre 60 pour Praud, qui est un vieux briscard des plateaux TV. Il peut se permettre des écarts qui seraient reprochés à son jeune joker...

Giuseppe

@ Jean sans terre

Ce serait certainement plausible, ceux qui versent le sang c'est eux. Je n'y crois pas une seconde, c'est trop tard.

Robert

@ Serge HIREL | 27 octobre 2024 à 20:19

À chacun ses préférences. Pour ma part, l'attitude d'un Eliot Deval me semble plus efficace car plus urbaine sans qu'il démérite dans la maîtrise de son débat.

Serge HIREL

@ Achille | 26 octobre 2024 à 07:53
"Philippe Bilger se fait fustiger sans ménagement par Sarah Saldmann (que pour ma part je trouve insupportable) et par Pascal Praud avec ses airs doucereux qu’il réserve à ses amis à qui il ne veut pas toujours du bien."

La question est : Comment ou pourquoi cette péronnelle, qui brille par sa vacuité et sa morgue, a-t-elle obtenu un rond de serviette - de torchon ? - chez Praud ? Le problème n’est pas son point de vue - chacun est en droit d’exprimer des sottises - mais le ton péremptoire sur lequel elle les débite à une cadence infernale.

Comme Michel Barnier, agressé par Mathilde Panot lors du débat d’investiture, Philippe a choisi la meilleure posture : la remettre à sa place avec courtoisie. Mais je crains que, comme Panot, elle n'ait pas compris la leçon... Comme Panot, elle est un cas désespéré. Elle n’a pas sa place sur CNews. Son apport n’est pas nul, il est négatif. Qu’elle soit renvoyée... chez Hanouna, qui aime ce genre de chroniqueuses sans limites.

Quant à Pascal Praud, il peut paraître parfois excessif à certains - il coupe la parole, réprimande, s’offusque... - mais c’est son boulot de se comporter ainsi. Il n’est pas là pour distribuer sagement la parole à ses invités, mais pour faire en sorte que leur débat soit vivant, animé, qu’il crève l’écran... et conduise le téléspectateur à avoir l’impression que son fauteuil est sur le plateau. PP doit aussi veiller à maintenir fermement la ligne éditoriale de la chaîne et il le fait plutôt bien, utilisant plus l’humour, parfois caustique, la colère surjouée, que le recadrage sérieux, qui, dans l’ambiance de l’émission, serait malvenu.

Jean sans terre

Je plains infiniment Mme Pélicot. Ce qu’elle a eu à subir est atroce. Je comprends la tâche qu’elle s’est assignée de rétablir sa dignité outragée par la juste cause qu’elle défend. Elle y échouera, comme du reste aussi la société. Le sujet dépasse largement la notion de consentement. La question essentielle est : comment a-t-il pu se faire que le rapport à autrui ait pu autant se dégrader dans la société, au point que la notion de respect de l’autre ait quasiment disparu ?

Or, l’on ne parlera autour de cette histoire quasiment que de ce que l’on préjuge : la prédation innée supposée de l’homme sur la femme ; se persuadant que l’indignation collective de la société suffira à l’éradiquer. On ne supprime pas des effets sans supprimer au préalable les causes. Les causes sont ailleurs. Elles ne sont pas différentes dans les autres faits de mœurs et de société. Jusqu’alors, on n’y a rien pu changer.

Il y a un mois à Vesoul, autre petite ville de province - c’est dire combien la France entière est affectée - une jeune femme de dix-neuf ans a été condamnée pour le meurtre d’un jeune homme et le recel de son cadavre. On passera rapidement sur la façon dont le jeune homme a été tué. Il fut achevé comme une bête après avoir été poignardé. Dans les jours qui suivirent le meurtre, elle se servit de la voiture du jeune homme pour des excursions et s’amusa en dépenses avec l’argent qu’elle avait dérobé sur le compte bancaire de celui-ci. Durant son périple ludique, elle trouva le temps de batifoler avec deux amants. Lorsque la police fit irruption chez elle une dizaine de jours après, prévenue par la famille inquiète du jeune homme, elle était revenue. Dans le placard à balai se dressait le cadavre du garçon.

Les médias n’ont pratiquement pas relayé cette affaire. Elle eut gêné beaucoup et eut défrayé le conformisme des discours habituels. Si les faits étaient distincts, les ressorts moraux étaient les mêmes. Ici comme là, il s’est agi de l’absence totale de respect de l’intégrité d’autrui. En la circonstance, cette fois-ci, c’est une femme qui le commettait. Toute la société est atteinte, hommes et femmes confondues. Il n’y a que les modalités d’exécution qui diffèrent. De cela, la société n’en veut rien savoir car elle serait contrainte de s’interroger en profondeur et de découvrir en elle de secrets ressorts qu’elle ne veut surtout pas voir pour ne point avoir à changer.

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@ Giuseppe

Je pense que vous prenez trop les discours des deux premières années au sérieux et n’avez pas encore remarqué que depuis peu, de plus en plus souvent ils changeaient. Ce devrait être annonciateur d’une paix prochaine et de la redéfinition de nouveaux objectifs stratégiques pour les États-Unis. Les alliés européens suivront. Évidemment, il faudra expliquer aux populations les raisons de ce soudain revirement afin qu’il ne leur vint pas à l’esprit qu’elles en auraient payé un lourd tribut en vain pour de mauvaises raisons.

Robert

Je remercie Achille pour le lien vers la vidéo qui montre bien le fond de l'opposition entre vous-même, Monsieur Bilger, et cette jeune avocate, très sûre de sa supériorité dans l'appréciation de la situation.

C'est effectivement ici que l'on voit à l’œuvre la société nombriliste de la logorrhée à outrance, la discrétion et la réserve n'étant plus une qualité mais un défaut.

Pascal Praud est ici à son œuvre, toujours voulant avoir le dernier mot et se refusant généralement à donner raison à un intervenant qui n'exprime pas ce que lui pense.
Ce défaut se retrouve également sur BFMTV avec Eric Brunet, tout aussi péremptoire que Pascal Praud.

Je rejoins les avis de Jean sans terre | 26 octobre 2024 à 16:06 et genau | 26 octobre 2024 à 20:10.
De fait, l'affaire de Mazan est simplement symptomatique de ce qu'est devenue notre société actuelle, celle de la transgression systématique, celle du sexe devenu centre de toutes les préoccupations, y compris dans nos écoles primaires, comme de la drogue ayant pignon sur rue. Alors, quand un cas d'école surgit, c'est la surprise feinte et la moraline dégouline à plein tube sur nos ondes et nos écrans. Il paraît que c'est cela l'information...

Giuseppe

Une déviation de la pointe de la semelle, dans un précédent j'avais un peu annoncé cet échec, un joueur devenu tiroir-caisse.
Ce matin nous avons été réveillés en sursaut par nos voisins proches du Barça, Mbappé ne sera pas Pelé c'est trop tard". Le roi est nu.

Giuseppe

Ukraine : "Cette guerre n'a pas de but", déclare Pierre Lellouche... Ben si ! Se défendre devant un cinglé génocidaire, aux crimes de guerre perpétrés tous les jours, le dire ainsi c'est renvoyer les deux pays dos à dos... Pas étonnant que notre pays ait été aussi nul partout, en économie et en bien des positions depuis des décennies. Parfois je me pose la question de savoir si ces types sont câblés correctement. Qu'ils disparaissent de notre vue, has been de tout, la retraite lui fera le plus grand bien.

Serge HIREL

Votre profession, Philippe, qui vous a fait fouiller jusqu’aux tréfonds la complexité spécifique de chaque individu et celle de ses relations avec l’autre, est tout sauf étrangère à votre volonté, non de rechercher le compromis qui, en apparence, réunit et satisfait, mais bien, au fil de votre cheminement intellectuel, de poursuivre votre quête jamais vraiment achevée de votre opinion personnelle. Et c’est là pour chacun d’eux, le sel de vos billets.

Dans le monde d’aujourd’hui, de plus en plus binaire - le nouveau Dieu, le numérique, n’est qu’une suite de 0 et de 1 -, il est cent fois plus aisé et apaisant d’adhérer à l’une des idéologies qui enferment l’esprit, même de choisir de ne pas choisir en se ralliant au relativisme, pire au « en même temps », que de pratiquer cette gymnastique, qui, parfois, conduit au grand écart, douloureux pour soi, incompris des autres, mais nécessaire à sa manière d’être, mille fois plus gratifiant. Obéissance à l’Évangile d’un côté, liberté de la pensée de l’autre. Ainsi va le monde... Millions de moutons de Panurge bêlants contre milliers de consciences éclairées.

Le conservatisme n’est pas un vilain défaut. Le progressisme non plus. À la condition que leurs adeptes sachent jeter un œil sur l’autre camp et accepter que celui-ci, parfois, propose des idées, des projets, qui méritent d’être étudiés, débattus. Encore une fois, il ne s’agit pas d’échafauder un consensus qui deviendrait une doxa partagée - une utopie dangereuse pour la démocratie - mais d’être attentif au meilleur, pragmatique aussi, sans pourtant se soumettre à l’adversaire.

Seuls les extrémismes, les vrais, ne peuvent accepter cela. Remettre un dogme en question, ne pas s’interdire de voter un amendement présenté par l’adversaire sont au-dessus de leurs forces. Se questionner exige, il est vrai, beaucoup d’énergie et vous en faites preuve... y compris dans ce billet, qui vous vaudra probablement quelques messages orduriers sur les réseaux dits « sociaux ».

Je partage votre point de vue sur le trop-plein de déclarations dans les médias des avocats représentant les parties au procès de Dominique Pélicot et de ses co-accusés. Mais cette affaire est hors norme et ne peut, pour être exemplaire, se contenter du cadre strictement judiciaire. Bien sûr, cette effervescence médiatique, qui, dans certains titres, relève essentiellement du voyeurisme, crée les conditions d’un verdict populaire, d’une exécution sommaire, et même, bien que les juges soient exclusivement professionnels, met une pression sur la cour qui n’a pas lieu d’être.

Cependant, il ne faut pas oublier qu’en acceptant avec juste raison la requête de la victime qui refusait le huis-clos, ce sont eux qui, par ricochet, ont créé cet engouement des journalistes et cet amas de micros et de caméras. Ils devaient savoir qu’il en serait ainsi, savoir aussi que le procès, de ce fait, ne serait pas suivi que par des chroniqueurs judiciaires, que les chaînes TV et les radios profiteraient de l’aubaine pour offrir le plus possible d’émotion à leurs téléspectateurs et auditeurs. Chacun sait que les larmes sont la meilleure source d’audience...

Les avocats, eux, libres de leurs paroles, en profitent... et c’est de bonne guerre. Ceux de la défense savent que la partie est perdue d’avance et que le seul service qu’ils peuvent rendre à leurs clients est de tenter de leur rendre un peu d’humanité dans une opinion publique qui les qualifie de monstres. Ils s’y emploient beaucoup, beaucoup trop... mais n’y réussissent pas.

Quant aux conseils de Gisèle Pélicot, peut-être feraient-ils mieux de consacrer quasi exclusivement leur temps au débat judiciaire, leur cliente, à elle seule et mieux qu’eux, par sa sincérité, son calme, sa dignité, assurant le succès de la mission qu’elle s’est donnée : plus jamais ça pour aucune femme. Avant même la fin du procès, on sait qu’il entrera dans l’Histoire, comme celui d’Outreau.

La cour et le ministère public, eux, parce que c’est la loi, ne tonnent qu’aux audiences... et cela conduit, une nouvelle fois, à se poser la question des rapports entre les magistrats et les médias.

De mon point de vue, autant il faudrait améliorer la prise de parole du Parquet pendant l’instruction, notamment pour éviter les fuites et démentir les « trouvailles » qui, les unes et les autres, lui nuisent, autant il ne faut rien changer pendant le procès. Leur silence est garant de l’équité du procès. Que deviendrait l’obligation des juges d’établir la vérité judiciaire « en leur âme et conscience » si, à chaque sortie d’audience, ils devaient la commenter et révéler leur ressenti ?

Ce qui ne veut pas dire que, procès clos, des comptes sur leurs décisions ne puissent pas leur être demandés... Cet examen de leur responsabilité, qui n’existe pas aujourd’hui, est l’une des principales clés du retour de la confiance du peuple en sa justice. La question de sa mise en œuvre devient chaque jour un peu plus incontournable.

genau

Ah le plaisir de visionner la séquence captée par un des préopinants, mettant en scène notre hôte et une avocate. Cette dernière a épousé le tic de tous les professionnels satisfaits d'eux-mêmes, d'une voix métallique, particulièrement désagréable, avec une assurance rouée qui la cataloguait... tics de prétoire.

À ce propos, je me souviens d'une vieille ruse d'avocat mais qui, dans sa simplicité, garde toute sa puissance : Henri Leclerc, au demeurant homme très agréable, conclut une courte plaidoirie, extrêmement serrée, où chaque mot comptait, par une phrase, en se tournant vers la Cour : "Je vous le remets". Oui, bien sûr, c'est un truc, mais qu'il faut savoir employer et qui, utilisé sous le coup de l'émotion en désamorcerait la pertinence en ne lui laissant qu'un aspect théâtral. On est devant une cour criminelle, dans une affaire-fleuve, la chose y est impossible.

Compte tenu du nombre de personnes impliquées, et de l'extrême vulgarité de la chose traitée, ne fallait-il pas que la dame victime, justement, parle, s'étende (non, pardon), instrumentalise l'offense personnelle pour lui faire rejoindre un domaine public, option déjà acquise par sa volonté de voir les audiences en public. Ce choix justifie qu'elle dise tout ce que sa dégradation implique pour qu'elle puisse se restaurer.

En outre, ce qu'elle dit pourrait agacer les magistrats professionnels qui, au fond d'eux-mêmes, savent tout cela très bien, sont convaincus de l'énormité de l'atteinte dans toutes ses dimensions. Les jurés sont remplacés par les gens de la rue, des écrans, des foyers. Ça ne va pas plus loin.

C'est le discours de l'accusé qui pourrait être intéressant : nous n'en savons presque rien, ça discutaille, pleurniche, blablate et aucune sanction ne pourra apporter quelque remède que ce soit.
La vraie sanction, ce sont les explications, la révolte de la victime, dont son conjoint est, à perpétuité, habillé de réprobation, plus que ne le ferait un droguet.
Les "invités" n'ont pas d'épaisseur ; on pourrait les assimiler à ces troupes déchaînées qu'on est bien obligé de lâcher sur les vaincus, comme à Monte Cassino. On ne comprend pas, on généralise, sans preuves, au genre masculin, bien embarrassé de sa position, et on se moque.

Les journalistes ? Affaire magnifique pour eux, de l'indignation surjouée à la perspicacité controuvée, de la moraline en mocassins à la traduction révolutionnaire, tout est déclinable à l'infini.
Au fond, c'est le procès de la laideur, rien d'autre, sans qualificatif.

semtob

Cher Philippe,

Chacun place son narcissisme là où il le peut...
Dans l'insulte, dans le geste, dans le mépris, dans la conduite addictive. Que d'illusions perdues de voir la disparition de l'argumentation, du respect de l'autre !
Le vice critique peut détruire toute sincérité profonde, toute capacité d'écoute, tandis que la critique sincère cherche des solutions. C'est une opposition en voie de disparition qui nécessite une prise de distance, une volonté de réflexion, un minimum d'humanité. Que faire face à un torrent d'insultes ? Perdre son temps à le lire ? Supprimer sans lire ? Ou espérer que subsiste un espoir de retour à un monde civilisé...
françoise et karell Semtob

Exilé

« Mon opposition qui s'appelle la vie... » (PB)

Une autre façon de voir les choses pour qui le poids des ans a donné une certaine expérience de la vie est, du fait de tous les choix cornéliens qu'elle nous a parfois imposés, de reconnaître que : « Vivre, c'est discriminer ».

Exilé

@ Jean sans terre | 26 octobre 2024 à 14:49
« Il paraît incroyable que le Conseil constitutionnel ait admis la conformité de ce changement avec l’esprit de la Constitution. Plus grand-chose ne pourrait nous surprendre. L’État de droit tend de plus en plus à n’être que l’instrument de la contrainte des peuples aux mains de ceux qui détiennent le pouvoir. »

Exactement.
Nous vivons sous une démocratie d'apparence de type Potemkine qui, étant depuis longtemps une oligarchie larvée avec tous ses pouvoirs parallèles officieux, tend de plus en plus à en devenir une de plein droit.

sylvain

@ Pr Calguès | 26 octobre 2024 à 16:06
"Heure des pros que je ne regarde plus que très occasionnellement. Pascal Praud est devenu insupportable."

Comme le pouvoir macronien ne sait pas comment interdire ou bien discréditer cette émission trop gênante de vérités, peut-être bien que Pascal Praud a reçu lui-même pour mission de la faire devenir insupportable moyennant une grosse enveloppe et d'autres promesses mirifiques pour son avenir.
Ce sera Pascal Praud lui-même qui fera le... "boulot".

Jean sans Terre

Sur le plan collectif, l’indignation trouve naturellement sa justification. Mais l’indignation n’est pas la raison. M. Bilger en a fait les frais. Il n’a pas eu la présence d’esprit de saisir qu’il était sur un plateau de télévision, que ce lieu est celui du tribunal médiatique et non celui de la Justice. Son désaveu cinglant et quasiment unanime était prévisible.

Quoi de plus facile que de faire preuve d’indignation. Cela ne coûte et n’engage à rien. On s’achète à peu de frais un brevet de moralité.

L’affaire de Mazan est symptomatique de notre société. Elle ne paraît exceptionnelle qu’aux aveugles. Les rapports humains, et plus particulièrement les rapports entre les hommes et les femmes, tendent de plus en plus à devenir pornographiques. L’autre est abordé comme devant servir à la satisfaction de soi. Le respect de l’intégrité physique et moral d’autrui naturellement tendra à s’estomper, voire à disparaître, dans une société qui privilégie et exalte la réalisation de l’individu égocentrique. Dans une société presque exclusivement de droits dépourvue de contraintes et d’obligations, la multiplication des affaires semblables à Mazan paraît inévitable.

Bien entendu, la société collectivement condamnera sévèrement les auteurs des faits. On ne peut lui en faire le reproche. Mais qu’elle fasse bien et justement.

À la place, je crains que l’on aboutisse une fois de plus à des conclusions fausses. Dans la mesure où il paraît assez certain que c’est en l’affaire la nature prédatrice de l’homme que l’on accuse et condamne au travers de ses indignations faciles, on peut d’ores et déjà prévoir comment les rapports futurs entre les hommes et les femmes en seront altérés.

Inévitablement, la défiance sera plus généralisée. On sera dans l’ère du soupçon. Je n’ose imaginer comment seront les rapports amoureux ! Sans doute un peu plus à la façon américaine. On devra signer un contrat avec Madame avant de l’entreprendre et de l’honorer de ses fougues. Il faudra bien prendre garde à tout vérifier et ne surtout pas oublier l’actualisation des clauses du contrat à chaque changement de position, des fois que Madame n’y aurait pas consenti ou trouverait après quelque chose à redire.

Évidemment, le consentement est indispensable. J’apporterai toutefois une remarque. Imaginez une seconde que la victime ait consenti, non que j’insinue qu’elle l’ait fait, mais parce qu’il existe des femmes qui désirent et recherchent ce genre de plaisirs. La chose aurait été moins atroce. Elle n’en aurait pas été moins laide. C’est d’ailleurs l’argument principal des accusés pour se défendre. Je n’entends absolument pas qu’il serait dans leur bouche vrai. Je ne dispose pas de suffisamment d’éléments pour en avoir une juste opinion. N’empêche que ces choses existent, sont fréquentes et tendent à se banaliser.

Il ne faut pas s’étonner que dans une société de pornographes, de temps en temps, surgissent des affaires criminelles de pornographes. Il me semble très flagrant et très évident que la révolution sexuelle des années soixante n’a pas seulement conduit à l’émancipation des femmes. Ces dernières en ont payé un prix très cher notamment, entre autres, celui d’être de plus en plus réduites à l’état d’objet de consommation.

Il serait opportun d’essayer de comprendre pourquoi de tels faits surviennent et tendent à augmenter en nombre. On ne le fera pas. On se contentera des indignations faciles, le degré à peu près zéro de la compréhension des choses. On dira que les hommes ont toujours été ainsi, horriblement prédateurs, qu’auparavant la société nécessairement abusive et patriarcale le dissimulait et l’encourageait. On ne se rappellera pas qu’il fut un temps pas si lointain où la société française plus qu’aucune autre honorait la femme et la faisait régner sur un trône de majesté. Bien évidemment, on n’examinera pas de la sorte les choses. Cela obligerait trop à des remises en question que l’on ne veut absolument pas faire parce qu’elles nous obligeraient à des choses que l’on ne veut pas.

Si des affaires comme celle de Mazan de temps en temps surgissent dans la société, il ne faudra pas s’en étonner. Elles relèvent la pente naturelle de nos mœurs. Les hommes et la société sont devenus des pornographes. Bien évidemment, on n’en dira rien parce qu’au plus profond de soi on désire le rester.

Pr Calguès

Cher Philippe, courtois et sensé comme vous l'avez toujours été, vous avez bien du mérite de continuer à participer à cette Heure des pros que je ne regarde plus que très occasionnellement.
Pascal Praud est devenu insupportable.

Michel Deluré

« L'opposition qui s'appelle la vie », c'est ce qui donne entre autres du goût à la vie en permettant de s'y confronter. C'est ce qui permet de rompre avec l'ennui, l'étroitesse, la tristesse de se complaire dans son entre-soi et de n'admirer que ceux dont on partage les mêmes vues, les mêmes convictions, les mêmes valeurs. C'est ce qui favorise l'ouverture à l'autre, source d'enrichissement.

Jean sans terre

Quelle régression que l’institution des cours criminelles en remplacement des cours d’assises. L’intention avouée semble bonne : désengorger les cours d’assises. Mais quel en est le prix payé ? L’institution judiciaire en deviendra un peu plus technique et s’écartera toujours plus du principe de souveraineté populaire. Sa légitimité en sera amoindrie et son autorité par conséquent affaiblie. Il ne fait guère de doute que dans un avenir proche la population française trouvera toujours plus de matière à s’indigner.

Il paraît incroyable que le Conseil constitutionnel ait admis la conformité de ce changement avec l’esprit de la Constitution. Plus grand-chose ne pourrait nous surprendre. L’État de droit tend de plus en plus à n’être que l’instrument de la contrainte des peuples aux mains de ceux qui détiennent le pouvoir.

hameau dans les nuages

@ Radamés | 26 octobre 2024 à 10:13

J'abonde dans votre sens. j'y ajouterai le rire en chasse d'eau d'Élisabeth Lévy et le regard halluciné de Yoann Usaï.
Heureusement que Charlotte d'Ornellas, pleine de bon sens et s'exprimant dans un calme olympien, est là :)

xavier b. masset

Ce commentaire - dispensable - me jette dans l'emploi de mots barbares et de phrases toutes faites que j'essaye d'éviter, sans la plupart du temps rencontrer plus de succès que ça.

Votre "surface médiatique" est sans commune mesure avec un internaute ordinaire, vous avez dès lors une conscience plus aiguë des choses du numérique qui échappent à votre contrôle ; les contresens des gens qui interagissent avec vous, les insultes à vous envoyées qui vous dépossèdent de toute réplique de style - votre marque habituelle -, qui brûlent le champ de la conversation, sont vécues comme des injustices dont vous êtes obligé de vous sentir la victime désignée.

Je trouve que vos interventions télévisées et la tenue de votre blog sont les meilleures des réponses, elles offrent une vraie extrospection, l'exemple d'une expérience personnelle, avec ses limites et possibilités, perpétuellement en germe dans le mode social dans lequel vous vivez.
Un tempérament balzacien qui fait honneur à tous ceux qui vous suivent.
Loin des balzacolâtres et autres balzacoïdes protocolaires qui ne savent pas vraiment sur quel pied opposé danser pour montrer qu'ils ne participent pas de ces menuets de cour, si flagrants pourtant à Tours comme à Paris.

L'opposition pour l'opposition (même avec la caractéristique vitale que vous soulignez) n'étant pas toujours "de rigueur", cela dit.
Sauf dans les contrastes de lumière et d'ombre, les fameuses oppositions proustiennes, elle garde ses exigences intactes envers la nuance, comme vous l'aimez, avec le souci de presque l'enseigner.

Vamonos

@ Patrice Charoulet | 26 octobre 2024 à 10:00

Hors sujet.

sylvain

@ Patrice Charoulet | 26 octobre 2024 à 10:00
"...je ne voterai jamais pour un candidat français d'extrême droite."

Ben moi je voterai toujours pour un candidat d'extrême droite, juste pour l'équilibre, faut bien qu'il y en ait qui se dévouent, surtout que le RN est le premier parti de France et qu'il n'arrête pas de progresser, au grand dam des barragistes collabos soumis islamogauchistes macroniens anti-France pro-immigrationnistes.

Xavier NEBOUT

Sous l'arbre à palabres, devant le chef et le sorcier, on ne peut mentir ni être seulement de mauvaise foi car le sorcier voit tout dans les auras.
Les parties ne repartiront que lorsque les fautes avouées et les dédommagements convenus, elles seront réconciliées.
Cette justice de rêve existe encore en Afrique au niveau local, et la justice d'État se pencherait sur son retour dans certains de ses pays.

Chez nous, nous en avons la trace avec saint Louis qui contrairement aux images des livres d'histoire, ne rendait pas la justice lui-même sous le chêne, mais tenait le rôle du sorcier en chuchotant ses observations au juge.
De nos jours, il ne faut surtout pas se souvenir des druides. Vive la République !

stephane

@ Patrice Charoulet

Vous êtes incorrigible. Je ne veux pas vous trouver du charme, je passerais pour un gauchiste auprès de gens obtus comme vous.
Vous qui savez ce qui se passe dans l'isoloir, sauriez-vous par hasard si ces électeurs ont des hémorroïdes ou bien vous avez décelé des exceptions ?

Tipaza

@ Achille | 26 octobre 2024 à 07:53

Il arrive qu'Achille bien que social-démocrate et macroniste impénitent fasse oeuvre utile sur le blog.
C'est le cas aujourd'hui avec cette séquence sur X que je découvre et dans laquelle Philippe Bilger essaie d'expliquer pourquoi il y a trop de bavardages extérieurs à la Cour, sans pouvoir lui-même placer trois mots à la suite sans être interrompu.

Voilà donc un reproche qu'on ne pourra pas lui faire, de trop parler, et pourtant dans cette docte assemblée des Pros, il était vraiment le seul pro !
L'ignorance comme fondement de la téléréalité, sublime paradoxe.

Au vu de ce qui se passe concernant les finances de l'État qui sont les nôtres, l'ignorance est aussi le fondement de la politique, et de la qualité de nos politiciens qui parlent d'autant mieux qu'ils sont incompétents.

Nous atteignons les limites de la démocratie représentative.

Alors est-ce que "l'opposition s'appelle la vie" ?
Je crois plutôt que l'opposition s'appelle le principe de réalité, la forme la plus concrète de la vie, que nos politiques confondent trop souvent avec leur idéologie.

Radamés

D'une manière générale l'émission l'Heure des pros me laisse toujours mal à l'aise. Cela fut pire le jour où vous fûtes mis à partie par la jeune avocate dont je n'arrive pas à retenir le nom et la manière non seulement agressive mais particulièrement grossière dont elle se permit de vous adresser la parole.
On peut ne pas être d'accord avec votre point de vue, la sémantique utilisée, cela n'autorise en aucune façon de devenir insultant.

Mais en dépassant simplement ce fait, ce qui rend souvent l'émission quasiment insupportable c'est l'incapacité du "modérateur" à justement modérer les débats.
Non seulement dans bien des cas il interrompt sans laisser finir celui qui exprime son point de vue ce qui est d'une grossièreté sans nom, mais en prime quand il n'est pas du même avis comme par hasard la maudite page de publicité arrive au bon moment.

L'émission est la quasi caricature de ce comportement, hélas, qui caractérise nos compatriotes, celle d'interrompre celui avec qui l'on discute sans lui laisser le temps d'achever son explication.
Nombre d'étrangers nous font ce reproche, tout particulièrement les Anglo-Saxons. Pour eux c'est le summum de la grossièreté.

Sur la chaîne, seule l'émission de Christine Kelly permet d'entendre un débat dans le calme. Elle ne considère pas ses intervenants avec mépris ou hauteur, même jeune nouveau, comme ce fut le cas il y a deux ou trois jours. Bien au contraire.
Eliot Deval fait de même et dans l'émission de Praud réussit à tempérer ce grave défaut assez souvent.
Ces deux journalistes quand ils font de l'humour ou taquinent leurs intervenants le font sans cette morgue observée à l'Heure des pros.
J'avoue que lorsque la publicité arrive ou la cacophonie sur un sujet, j'enlève le son car cela devient insupportable.

Quand j'étais en activité au centre de formation de la banque où je travaillais, j'organisais un séminaire international pour les jeunes collaborateurs ayant moins de cinq ans de présence. Outre la présentation des différentes directions par leur directeurs généraux, j'avais demandé à un professionnel de la communication d'organiser une séance titrée "Getting to Yes".
Le jeu de rôle consistait en la négociation d'une opération financière ou non entre groupes de deux participants en un temps donné. À l'issue des négociations, on demandait à chaque groupe de dire s'ils avaient conclu et de donner leurs arguments.

Il était symptomatique de voir que du côté des cadres venant des USA, Asie ou certains pays d'Europe, la négociation était conclue bien avant la fin du temps de discussion alloué et que côté français et plus généralement pays latins, ces derniers n'y arrivaient pas ou seulement à la dernière minute. Pendant l'exposé des arguments utilisés, certaines fois l'un des intervenants venait contredire le résumé de la discussion car visiblement l'un des deux n'avait pas pris le soin d'écouter jusqu'au bout son adversaire.

Pascal Praud a fort à faire pour apprendre à maîtriser ses débats et à avoir une attitude un peu moins "je sais tout"...

Patrice Charoulet

Dans la vie, à la télé, sur le Net, on tombe parfois sur des gens qui pensent que Poutine, Pétain, Trump ont des charmes. Ne soyez pas surpris de leur vote : ils votent toujours en France pour un candidat d'extrême droite. C'est sans exception.
Moi je n'ai aucune indulgence pour Pétain, Poutine et Trump, et je ne voterai jamais pour un candidat français d'extrême droite.

Achille

« Ainsi, alors que dans les premiers jours du procès de Dominique Pélicot et de ses nombreux co-accusés devant la cour criminelle du Vaucluse, j'avais considéré, au regard de mon expérience d'avocat général à la cour d'assises, que tous les protagonistes s'exprimaient trop hors des audiences. Et je pensais la même chose pour la victime, Gisèle Pélicot. Je l'avais dit à l'Heure des pros, et mon propos est ressorti sur Europe 1, détaché de son contexte. J'ai bien sûr eu droit sur X à un torrent d'insultes où l'ignorance le disputait à l'ignominie. » (PB)

À toutes fins utiles et si notre hôte le permet, je joins la séquence que j’ai retrouvé sur X et dans laquelle Philippe Bilger se fait fustiger sans ménagement par Sarah Saldmann (que pour ma part je trouve insupportable) et par Pascal Praud avec ses airs doucereux qu’il réserve à ses amis à qui il ne veut pas toujours du bien.

Pour en revenir à cette sinistre affaire Pélicot, j’aurais plutôt tendance à donner raison à notre hôte. Madame Pélicot parle trop, mais il est difficile de lui en faire grief vu que ce sont d’abord certains médias, à commencer par les chaînes d’info continue, qui la sollicitent en permanence pour étaler au grand jour la terrible situation qu'elle a vécue pendant dix ans, avec pour effet d'entretenir un voyeurisme populaire qui n'est pas très sain.

Lodi

"...une opposition (...) conforme à un tempérament qui ne se satisfera jamais d'un consensus tiède ou d'une approche strictement partisane." (PB)

Ligne de crête d'une recherche du vrai et d'un véritable dialogue.

"Ainsi, alors que dans les premiers jours du procès de Dominique Pélicot et de ses nombreux co-accusés devant la cour criminelle du Vaucluse, j'avais considéré, au regard de mon expérience d'avocat général à la cour d'assises, que tous les protagonistes s'exprimaient trop hors des audiences. Et je pensais la même chose pour la victime, Gisèle Pélicot." (PB)

Il est vrai que le torrent médiatique va contre la sérénité de la justice.

Mais je m'en vais me faire l'avocat des bavards, et pas seulement des avocats. En fait surtout des personnes concernées par cette affaire.

Elle est déjà médiatisée, je ne vois comment peut faire sens pour les gens qui doivent en être, de faire semblant de rien. On n'est pas dans un salon bourgeois ou quelqu'un vient de roter, mais dans une lutte existentielle.

Les hommes peuvent avoir à prouver, voire à se prouver, qu'ils ne savaient pas abuser de la dame.
D'autant que leur avenir en dépend.

Il en va de même de la dame.
Son avenir, sortir de son rôle de poupée en plastique de chair, de pantin offert au viol, se joue dans le fait de passer de qui subit à qui agit. Je n'aurais donc pas le cœur de lui dire de se taire, et je ne le souhaiterais même pas.

Et d'autant plus que, grande dame, elle ne pense pas qu'à elle... Elle fait de son amour trahi par le mari, de sa chair abusée, de sa face perdue, des offrandes à toutes les femmes pour que de tels abus soient enfin pris en compte et véritablement combattus.

C'est bien pourquoi tant de femmes se reconnaissent en elle... Il y a aussi des hommes qui ne veulent pas que leurs mère, sœur, collègues, inconnues croisées dans des parking peut-être moins dangereux que le lit conjugal, ne soient pas traînées au festin des inconscients ou des pervers.

Claude Luçon

"Car je suis de l'opposition qui s'appelle la vie !" (PB)

On peut aussi prendre la vie comme un défi !

Jean sans terre

Monsieur, sans rien connaître de l’institution judiciaire, j’ai eu cette même impression désagréable au sujet du procès se rapportant à l’affaire de Mazan. Je suis très curieux de ce qu’il en ressortira. Je doute que la Justice puisse en ces circonstances tout à fait extraordinaires demeurer complètement froide et impartiale. L’affaire est tellement ahurissante que sa juste aperception risque d’en être assez fortement altérée.

Sans du tout remettre en question la qualité de victime innocente de Mme Pélicot, ni toute l’horreur de ce qu’elle a subi, je ne peux m’empêcher de penser que son indignation outragée ne peut suffire à la mise en perspective exacte des faits et des circonstances, mais au contraire risque de nuire aux conclusions.

L’enjeu véritable est de parvenir le plus justement qu’il est possible à individuellement condamner, ou ne pas condamner, des hommes selon ce qu’ils ont fait, l’intentionnalité et la conscience qu’ils en avaient, et d’éviter absolument de condamner a priori et sans plus d’examen tous les hommes collectivement pour une propension qu’il n’est pas établi que tous par nature auraient.

hameau dans les nuages

La façon dont ils vous sont tombés dessus comme la vérole sur le bas clergé a servi de révélateur. À vrai dire, je m'en étais aperçu et croyais le phénomène passager et compréhensible. Mais là... Ils ont dévoilé leurs batteries et je prendrai dorénavant les news de C avec des pincettes.

JMT

Cher M. Bilger,

Ne vous justifiez pas, vos contradicteurs ne vous arrivent pas à la cheville...

Aliocha

Merci, notre hôte, votre exemple garantit ce grand don qui conduit à la vraie vie, la liberté que personne ne saura nous enlever.

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