Le 17, à l'Heure des pros 1, j'ai eu le bonheur d'être assis aux côtés de Richard Millet (RM), grand écrivain honteusement ostracisé depuis la publication d'un essai mal compris et stigmatisé par la justicière des Lettres Annie Ernaux dans Le Monde.
Le titre de cet essai : "Langue fantôme" suivi de "Éloge littéraire d'Anders Breivik".
Pascal Praud a lu des extraits décapants de son "Journal", imprégnés d'une lucidité sarcastique, d'un pessimisme sans la moindre complaisance à l'égard de ceux qu'il évoquait et particulièrement le milieu littéraire traité au vitriol.
RM avait surtout été invité pour nous donner son point de vue sur la situation actuelle du Liban où il avait passé son enfance, de six à quatorze ans. Selon lui, beaucoup de Libanais étaient heureux de voir Israël "faire le travail" à l'encontre du Hezbollah.
J'avoue avoir été fier que CNews, cette chaîne où le liberté d'expression est un principe cardinal - j'aimerais qu'y vinssent d'autres personnalités de gauche que l'excellent Olivier Dartigolles -, soit la seule à convier RM qui partout ailleurs est indésirable. On n'est pas obligé d'aimer RM pour avoir envie de satisfaire le pluralisme et de battre en brèche ce scandaleux étouffement.
Quand l'émission s'est terminée, je lui ai demandé s'il accepterait d'être questionné par moi dans "Bilger les soumet à la question" sur Fréquence Protestante, une radio dont j'apprécie l'intégrité et la qualité. Il m'a donné son accord de principe mais nous n'étions pas sûrs l'un et l'autre de l'acceptation de la directrice Valérie Thorin. Pourtant elle m'a donné immédiatement son aval, en s'assurant que rien de contraire à la loi ne serait proféré.
J'ai donc pu proposer à RM un entretien pour le 19 novembre. RM en a pris acte et même s'il m'a interrogé sur les modalités de nos futurs échanges - une durée de 58 minutes, aucun montage et mon invité n'étant jamais interrompu dans ses réponses -, j'étais persuadé que je pourrais, très modestement, le 19 novembre, enfoncer un coin dans la stratégie d'ostracisation de RM, un passionné de littérature, un styliste de haute volée, une personnalité intelligente, atypique, provocatrice et nécessaire à la réflexion sur les dangers d'aujourd'hui.
Confusément j'éprouvais une inquiétude qui s'est vérifiée quand il m'a annoncé le 18 octobre au matin, de manière très aimable, que "c'est trop compliqué pour moi en ce moment". Je lui ai répondu "Quel dommage ! Vous aviez une belle opportunité de pousser un coin dans l'étouffement ! c'est comme si vous aviez peur d'en sortir".
Je ne sais pas si j'ai raison. Peut-être RM est-il d'une absolue sincérité en jugeant ce moment inopportun pour notre dialogue. Mais au risque de tomber dans une psychologie de pacotille, je me demande, sans vouloir l'offenser, si à la longue il n'y a pas une sorte de confort trouble à être l'ostracisé, le sulfureux, l'interdit, si le contraindre - à ma manière - à sortir durant une heure de ce statut n'était pas plus perturbant que bénéfique.
Il continuera, j'en suis sûr, à venir sur CNews mais si je le rencontre à nouveau, je ne lui proposerai plus rien. J'ai cru comprendre qu'il y a des exils dont on ne souhaite pas vraiment sortir.
"Ma vie parmi les ombres" est un magnifique souvenir de lecture.
C'est un livre que je place très haut parmi mes inoubliables.
"J'ai vu s'éteindre, à Siom, sur les hautes terres limousines, entre les années 60 et le début de ce nouveau millénaire, le monde rural dans lequel je suis né. J'ai vu finir une civilisation qui avait duré des siècles. Ils sont tous morts, les Bugeaud comme toutes les grandes familles siomoises, et c'est pourtant parmi eux, hommes et femmes que j'ai vus vivre et que je croyais immortels, que j'erre aujourd'hui, perdu ou sauvé par l'écriture, ombre parmi les grandes ombres de Siom."
Philippe, la vie de Richard Millet, errant, perdu ou sauvé, est sans doute désormais parmi des ombres.
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@ Olivier Seutet
"D'Annie Ernaux je n'ai lu qu'un livre, "La Place", prodigieusement mal écrit, abject pour ses parents."
Non, "La Place" est un grand livre ; il décrit lui aussi un monde échoué parmi les ombres
..."sur les hautes terres (normandes), entre les années 60 et le début de ce nouveau millénaire, le monde rural dans lequel (Annie Ernaux est née). (Elle) a vu finir une civilisation qui avait duré des siècles (assignée à sa place)".
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 octobre 2024 à 13:11
@ Serge HIREL | 23 octobre 2024 à 14:07
Vous êtes arrivé où vous le vouliez ! Vous avez gagné. Vous pouvez être fier de votre stratégie et de votre technique. Petit à petit, vous déplacez le domaine du sujet pour entraîner votre interlocuteur sur un terrain que vous avez décidé de cloisonner et donc vous gagnez.
Rédigé par : Vamonos | 26 octobre 2024 à 16:43
@ Vamonos | 22 octobre 2024 à 05:42
Le PCC - les « cocos » chinois - a décidé qu’il n’y aurait qu’une seule heure en Chine... Le peuple n’a eu que le droit de se taire. Giscard a décidé que, le dernier dimanche d’octobre, les Français dormiraient une heure de plus... Je ne me souviens plus ni de la date ni du résultat du référendum qu’il a organisé pour leur demander leur avis...
Vous ne voyez toujours pas la similitude entre ces deux décisions ?
Rédigé par : Serge HIREL | 23 octobre 2024 à 14:07
@ Serge HIREL | 21 octobre 2024 à 20:46
Votre commentaire a retenu toute mon attention,
Effectivement, il s’agissait d’une critique de ma part au sujet d’une décision politique. La ville de Shanghai est au bord de la mer, à l’est de la Chine. D’ailleurs Shanghai signifie « sur la mer ». L’heure de cet endroit s’applique à toutes les provinces, régions autonomes, municipalités et régions administratives de la République Populaire de Chine. Comme vous le soulignez, il s’agit d’une décision politique. Vous citez la région autonome ouïgoure de Xinjiang qui est à l’extrême ouest de la RPC. Mais il en va de même pour les habitants des provinces de Ganzu ou du Yunnan. L’impact sur les rythmes circadiens des individus est considéré comme complètement négligeable. L’unité de l’empire du Milieu doit prévaloir. Les individus n’ont qu’un seul droit inaliénable qui est celui de se taire.
Je ne sais pas manier le boomerang, je suis tout juste un médiocre lanceur de frisbee, parce que le risque est moins grand de se blesser, voire de perdre un doigt. Mais admettons, utilisons cette comparaison. M. Valéry Giscard d’Estaing a instauré le changement d’heure biannuel pour notre pays, la France, dont la largeur est d’environ mille kilomètres. Je ne comprends pas la comparaison, la mise en perspective ou même l’ombre d’une similitude avec l’horloge globale d’un pays dont la largeur est environ quatre ou cinq fois plus importante. Cette heure est identique, été comme hiver en tout point de la RPC. C’est le temps universel augmenté de huit unités, donc UTC +8.
Si la moindre critique factuelle fait l’objet d’un malentendu suivi de menace de perdre un doigt, il n’y a plus qu’à se taire et ainsi rejoindre la cohorte des taiseux dont fait partie Monsieur Richard Millet qui est le personnage central de ce billet. Mais ne comptez pas sur moi pour adopter une attitude latitudinaire à l’égard des commentateurs qui déforment mes propos et cherchent à noyer la véracité des faits énoncés sous un flot d’arguments qui tentent de modifier le domaine où s’applique le sujet de la discussion.
P.-S. : le pseudo "coco" est de votre fait, pas du mien. Le Parti Communiste Chinois est symboliquement représenté par une étoile jaune sur le drapeau de la République Populaire de Chine, je respecte les drapeaux et les symboles.
Rédigé par : Vamonos | 22 octobre 2024 à 05:42
@ Valéry | 21 octobre 2024 à 06:48
Vos deux liens avec Wikipédia sont pourris. Dans le premier texte, l’information sur le bombardement du consulat iranien de Damas provient de l’OSDH. En plus clair : Observatoire syrien des droits de l’homme... Source plus que contestable, tout comme le ministère de la Santé de Gaza et ses communiqués invérifiables sur le nombre de morts civils. Cette pseudo-institution est aux mains des terroristes du Hamas depuis vingt ans... Wikipédia ne vérifie jamais ses sources, y compris primaires, qui, dans un contexte de guerre, sont celles qui sont les moins fiables.
Dans le deuxième texte, pour faire référence à ce bombardement, Wikipédia utilise un article de Libération, qui précise que celui-ci est « attribué » à Israël.
En français, tous mes mots ont un sens... et le détourner relève du complotisme.
Le reste de votre commentaire confirme au moins votre antisionisme radical.
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@ Vamonos | 21 octobre 2024 à 14:46
Tous les moyens sont bons pour critiquer les « cocos » chinois. Encore faut-il ne pas en utiliser un qui vous revienne comme un boomerang. Dimanche prochain, en France, il sera midi alors que, samedi, à la même heure solaire, il ne sera que 11 h...
Tel a été le bon plaisir de Giscard en 1976, lors du premier choc pétrolier, l’objectif étant de faire baisser la consommation d’énergie le matin. À défaut de pétrole, la France, à l’époque, avait des idées...
Celle de la Chine de n’avoir qu’une même heure pour cinq fuseaux horaires n’aurait rien de politiquement répréhensible si le pouvoir central avait respecté le désir des Ouïghours de continuer à utiliser l’heure « locale ». Au Xinjiang, quand il est 10 h au soleil, il est midi, comme à Pékin... mais les Ouïghours disent qu’il est 10 h.
Rédigé par : Serge HIREL | 21 octobre 2024 à 20:46
Chacun voit midi à sa porte, voilà une expression qui est particulièrement savoureuse pour les Chinois dont les montres sont toutes calées sur le fuseau du temps universel UTC + 8.
La Chine fait 4000 kilomètres de large, il devrait donc y avoir trois ou quatre horaires différents. Chaque Chinois peut comparer sa montre avec la position du soleil. Et c’est ainsi qu’il est midi sur la montre alors que le soleil indique 14 heures. Ou bien 10 heures au soleil peut également être considéré comme midi officiellement.
Car tel est le bon plaisir du PCC, le Parti Communiste Chinois.
Et celui qui pense autrement a intérêt à se taire.
Rédigé par : Vamonos | 21 octobre 2024 à 14:46
@ Jean sans terre | 20 octobre 2024 à 17:15
Je partage votre analyse et n’y ajoute rien, si ce n’est que quelques commentateurs de ce blog veulent toujours imposer leur raison et leurs critiques parfois injustes pour défendre une cause ou une idée par pur esprit de contradiction ou pour se faire valoir…
https://fr.wiktionary.org/wiki/chacun_voit_midi_%C3%A0_sa_porte
Rédigé par : Ugo | 21 octobre 2024 à 11:39
@ Valéry | 20 octobre 2024 à 10:55
La Syrie n’est pas le territoire de l’Iran, même si beaucoup d’Iraniens considèrent que la Syrie devrait être partagée entre l’Iran et le Liban.
L’annexe du consulat d’Iran en Syrie est un immeuble syrien qui n’est pas une ambassade de l’Iran en pays étranger.
Israël n’a rien revendiqué et les auteurs de l’explosion du bâtiment ne sont pas identifiés.
Cette pseudo-déclaration de guerre n’en est pas une.
Rédigé par : Vamonos | 21 octobre 2024 à 07:21
@ Serge HIREL
En matière de mensonges, je ne vous arrive pas à la cheville. Un acte de guerre équivaut à une déclaration de guerre, vous jouez sur les mots.
L'attaque du consulat iranien à Damas, par Israël, est confirmée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_du_consulat_iranien_de_Damas
https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_d%27Isra%C3%ABl_par_l%27Iran_d%27avril_2024
En réponse, la contre-attaque de l'Iran n'a fait aucune victime, l’accusation d'avoir visé des civils est purement gratuite et non fondée. Mais puisqu'on parle des civils, parlons-en :
Vous défendez bec et ongles un régime qui a été visé par des centaines de résolutions des Nations unies, pour crimes de guerre, occupation illégale, blocus terrestre et maritime illégal et non-respect du droit international. Dont le Premier ministre et le ministre de la Défense sont les cibles d'un mandat d’arrêt requis par la Cour pénale internationale, notamment pour crimes de guerre contre l'humanité. 42 000 victimes identifiés, auxquelles on rajoute les estimations de ceux gisant sous les décombres allant jusqu’à 100 000.
Le droit d’Israël de se défendre après l'attaque terroriste du 7 octobre ne doit pas entraîner le droit de se venger contre un peuple entier. Bien entendu, ce qui s'est passé le 7 octobre est inadmissible, mais ce qui se passe depuis est également inadmissible et inhumain. L'omerta totale sur ce sujet, telle qu'elle est en action dans le paysage médiatique français - communément appelé "les médias poubelle" -, démontre que l'humanité de certains est à géométrie variable, voire inexistante par moments.
"Pour tout vous dire, je crois que vous distillez sournoisement un point de vue... disons très antisioniste... qui est aussi celui du pouvoir russe actuel."
Tout à fait, sauf que c'est vous qui faites sciemment une confusion bien pratique et simpliste, en assimilant l'antisionisme, qui vise une politique d'occupation, de colonisation et de nettoyage ethnique menée par un État, faits dûment documentés depuis 60 ans et qui remontent aux déclarations des fondateurs, à de l’antisémitisme, qui vise les juifs en tant que race. Tant que cette escroquerie intellectuelle aura de l'avenir, en offrant sur un plateau d'argent le prétexte au régime de Netanyahou de massacrer qui il veut, n'importe ou, casques bleus inclus, ce conflit risque de plonger l'Europe dans un désastre énergétique, au cas ou l'Iran voit ses installations pétrolières détruite. Et la France en particulier, à une guerre civile, vu les liens religieux que nos "chances pour la France" revendiquent ouvertement.
Rappelez-vous : les intérêts d’Israël, qui sans le géant américain derrière aurait une toute autre attitude, ne sauraient être ceux de la France. On va dans le mur.
Rédigé par : Valéry | 21 octobre 2024 à 06:48
@ Serge HIREL
Monsieur, la réponse à votre première question est aisée. Risquez-vous votre peau lorsque vous vous exprimez ? Pour ce qui vous concerne, je l’ignore, mais à votre observation je devine que vos opinions vous exposent peu. Quant à M. Millet, l’expression libre de ses opinions n’est plus possible en France. Il n’aurait pas seulement à subir l’ostracisme du milieu culturel français, il aurait aussi à subir la sévérité de la loi qui désormais réprime l’expression crue de certaines réalités. Eut-on reproché à Jean Moulin de n’avoir pas débattu avec René Bousquet des bontés de l’État policier ou de la bienveillance de nos compatriotes juifs ? L’exemple est délibérément exagéré pour marquer fortement le trait. Mais il s’agit désormais déjà bien de cela avec des prémisses de répression de l’expression libre de la parole. Il est quantité d’opinions que l’on ne peut plus aujourd’hui exprimer librement publiquement. Vos opinions sont certainement moins transgressives. Vous risquez peu à les émettre. Il en est autrement pour M. Millet. Plus généralement, je dirais que l’on entre dans une période où la clandestinité redeviendra nécessaire, qu’elle sera le seul moyen d’éviter les brimades impitoyables non seulement de la médiacratie mais aussi de la justice républicaine.
Quant à ce qui se rapporte à notre hôte dont les opinions sont ordinairement si peu risquées et inoffensives, j’ai trouvé le plus complètement malvenu ses insinuations sur l’homme. Que je sache : les opinions de M. Bilger ne l’exposent jamais à aucun risque pour sa personne. La position de M. Millet est autrement plus périlleuse. Il est connu que le milieu culturel est devenu complètement intransigeant à l’égard des divergents et que la République use de plus en plus de mesures répressives à mesure qu’elle faiblit envers tous ceux qui s’opposent à ses desseins métapolitiques. M. Millet doit être considéré comme un insigne résistant à l’évolution culturelle de son pays. Est-ce aussi que M. Millet avait l’impérieuse obligation de répondre aux questions de M. Bilger ? Non, certainement, d’autant plus que dès le départ il lui était imposé de retenir l’expression libre de sa pensée. Alors pourquoi donc cette pique inutile qui à la fois trahit le secret des conversations et insinue mal à propos ? Il me semble que M. Millet a en de nombreuses occasions fait preuve d’un courage remarquable, très largement supérieur au commun, qui devrait lui valoir définitivement de n’avoir plus à souffrir ce genre d’insinuation. Mais est-ce que M. Millet dispose encore de la liberté de décliner les rares invitations qui lui sont faites ? À sa place, j’aurais décliné. Je ne serais pas venu à une invitation où mes propos eussent dû être modérés. À quoi bon ? Qu’y aurais-je gagné sinon une méprise de plus ou si je m’étais contenté à n’être que bénin l’édulcoration de ma pensée ?
Rédigé par : Jean sans terre | 20 octobre 2024 à 23:18
@ Patrice Charoulet | 20 octobre 2024 à 15:11
« Quelle mouche l’a piquée [Lucile] ? »
La même que celle qui a piqué quelques autres sur ce blog. C’est vous-même ! À force de nous seriner votre goût pour le merlan à l’eau, votre plaisir de lire gratuitement les journaux et votre passion pour le Prince avec pour tout argument qu’il est le meilleur et que « la fille Le Pen » est « gnan-gnan-gnan... gnan-gnan-gnan... », vous en avez irrité plus d’un...
Non pas irrité comme un désaccord brutal y parvient, mais déçu d’abord que votre accueil affable masque en réalité une curiosité malsaine. Que, sous votre verbe apparemment policé, se cache de temps à autre un peu de venin, destiné à l’un ou l’autre d’entre nous, en particulier à notre hôte.
Agacé ensuite que, droit dans vos certitudes, vous fassiez comme si la critique n’avait aucune influence sur vous... Une sorte de supériorité que l’on rencontre chez certains professeurs, incapables de se rendre compte qu’ils ont participé ou participent encore à la déchéance de notre Éducation nationale.
Irrité enfin par des messages hors blog et non sollicités qui n’ont pas lieu d’être envoyés et qui, dans certains cas, contiennent des informations confidentielles que vous avez obtenues je ne veux pas savoir comment, mais qui devraient ne pas être communiquées à quiconque.
Pour tout vous dire, j’ai trouvé le scénario de Lucile très drôle, mais aussi, pourquoi pas, vraisemblable. Lucile est une fine mouche...
P.-S. : votre PS est un modèle de votre savoir-faire : d’abord un peu de miel... puis le fiel. Sans oublier de réclamer la pitié.
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@ Jean sans terre | 20 octobre 2024 à 17:15
À votre point de vue, puis-je me permettre d’opposer deux questions niveau bac philo : rester silencieux, est-ce être libre ? Rester silencieux, est-ce une forme du combat ?
Pour ma part, je réponds non aux deux... mais je comprends que, comme sur le champ de bataille, le soldat qui a beaucoup combattu éprouve le besoin de s’éloigner du fracas des armes, l’auteur polémique se place en retrait quand, un instant fatigué, il ne se sent pas capable de supporter un nouvel assaut de haine, de lui tenir tête comme il l’a jusqu’alors toujours fait.
L’avenir dira si notre hôte, qui n’est pas vexé, mais déçu, a tort ou non d’imaginer que Richard Millet se complaît dans le silence. Il m’étonnerait fort qu’il ne tonne pas à nouveau... quand cela lui semblera le bon moment.
Par ailleurs, je n’ai jamais ni rencontré ni entendu un auteur qui dise perdre son temps en acceptant un entretien ou une séance de signatures. Certains - et non des moindres - ont même tendance à les solliciter. Oublions l’aspect mercantile... Ce sont les seuls moments dans la vie d’un auteur où il rencontre ses lecteurs, où il peut apporter une réponse aux questions qu’ils se sont posées en reposant son livre, aux critiques publiques des chroniqueurs spécialisés... et parfois de mauvaise foi.
Il ne fait aucun doute que Richard Millet et quelques autres qui, aujourd’hui, déclinent de telles invitations, seraient friands d’elles s’ils n’étaient pas menacés par « la caste » (cf mon commentaire du 19 octobre à 15:06) d’une nouvelle salve d’insultes et de crachats.
P.-S. : pourquoi vouloir affubler Philippe des oripeaux de la vanité quand, au contraire, au moment de solliciter RM, il y met les formes que l’on doit à un auteur dont on reconnaît l’importance ?
Rédigé par : Serge HIREL | 20 octobre 2024 à 19:48
Nul écrivain ne tire de bénéfice – hormis publicitaire – à délayer sa pensée hors de ses livres en de stériles entretiens où à chaque question il court le risque d’achopper, de mal dire et de perdre en précision.
Cher hôte, vous vous vexez pour trop peu et concluez injustement et surtout fort méchamment. Imaginez-vous seulement un instant ce qu’il en coûte à un homme libre d’exposer de nos jours crûment sa pensée ? Le pouvait-il d’ailleurs vraiment ? Assurément non. Mme Thorin avait pris les précautions qu’il convient pour étouffer l’auteur avant même qu’il ne prononce le moindre mot « en s'assurant que rien de contraire à la loi ne serait proféré ». Dès lors, l’on savait que la parole serait bridée. À la moindre parole qu’il pose, M. Millet s’expose à la sévérité de la loi. Le danger est grand. Le bénéfice réel est quasiment nul. Autant alors renoncer à dialoguer. M. Millet est prudent et circonspect. Il a bien raison.
Ceux qui apprécient l’homme libre trouveront un bien plus grand avantage à lire l’écrivain illustre plutôt qu’à l’écouter amoindrir ses pensées. Il va de soi qu’il ne faudrait pas trop tarder. Il n’est pas impossible que dans notre beau pays de liberté, cet innocent plaisir bientôt nous soit refusé. Qui sait ? Peut-être que Richard Millet, un de ces prochains jours, sera illégal. Non bien sûr, l’on fera autrement. L’on fera comme pour M. Camus. On effacera ses œuvres, son nom et jusqu’à son existence. Ce n’est pas à votre honneur d’avoir ajouté à l’accablement de l’homme, juste parce que votre vanité s’en est trouvée affligée. Vous auriez mieux fait de glorifier l’homme libre et l’écrivain illustre. Maudite égalité.
Rédigé par : Jean sans terre | 20 octobre 2024 à 17:15
@ stephane 19 oct. 20h
Mes 50 derniers scribouillages sur mon blog ("bloc-notes de Patrice Charoulet") sont suivis de ces deux mots (je viens de vérifier) : "aucun commentaire". Je ne comprends rien à ce que vous me dites.
P.-S. : je renouvelle mes remerciements à Lucile qui avait eu la gentillesse de m'apprendre, il y a quelques années, à faire un copier-coller. Son texte actuel exprime tous les griefs qu'elle a contre moi, pauvre vieillard, qui aurai en janvier 80 ans. Quelle mouche la pique ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 octobre 2024 à 15:11
@ Valéry | 20 octobre 2024 à 10:55
« Les missiles envoyés par l'Iran étaient une réponse logique et attendue à la déclaration de guerre d'Israël, en attaquant le consulat iranien en Syrie, faisant 16 victimes. » (votre message du 19 octobre à 13:26)
Quand on parvient à proférer trois mensonges en deux lignes, il faut s’attendre à une volée de bois vert. Il n’existe pas de déclaration de guerre officielle d’Israël contre l’Iran. Israël n’a pas revendiqué l’attaque contre ce consulat iranien. Elle lui a été « imputée » par Téhéran. Balancer 200 missiles contre essentiellement une population civile n’est pas une « réponse logique et attendue » à un acte de guerre.
Pour tout vous dire, je crois que vous distillez sournoisement un point de vue... disons très antisioniste... qui est aussi celui du pouvoir russe actuel.
Rédigé par : Serge HIREL | 20 octobre 2024 à 15:05
@ Serge HIREL
Il y avait aussi une autre expression : "Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage".
Belle pirouette de votre part, pas une surprise de la part du plus parfait des conformistes ici, afin d’éviter, une fois encore, le cœur du sujet. Qui est le mensonge et la caricature organisés.
N'allez pas sur le terrain du racisme décomplexé et encouragé, celui de ramener à ses origines son contradicteur - pour peu qu'il soit russe, évidemment s'il était juif vous la fermerez -, car là il y aurait beaucoup à dire, sur vous aussi, sur la culpabilité par l'histoire et l'association. Moi j'ai l'ambition de parler à des individus responsables de leurs actes et paroles, non de leurs origines. Pigé ?
Rédigé par : Valéry | 20 octobre 2024 à 10:55
Voici comment j'interprète le revirement de Richard Millet.
Après avoir donné son accord à Philippe Bilger, RM décide de faire un tour sur Justice au singulier juste pour se faire une idée des gens qui fréquentent le blog. Et là pas de chance il tombe en premier sur l'éloge dithyrambique que fait Patrice Charoulet d'Emmanuel Macron. Le voilà tout d'un coup dubitatif. Qui peut bien avoir écrit ça ? "Charoulet, Charoulet, quel drôle de pseudonyme" se dit-il. Il fait d'autres recherches, il tombe effaré sur la recette du merlan à l'eau. Il est ravi pour Patrice Charoulet d'apprendre qu'il jouit d'une parfaite santé physique, mais, coup de grâce, il découvre finalement l'épisode au cinéma avec la caissière soupçonneuse. Trop c'est trop. Et puis tout à coup la mémoire lui revient, il se souvient vaguement d'avoir déjà eu affaire à lui. Alors là, tel le capitaine Haddock avec la Castafiore, il adopte la tactique du "courage fuyons". Il se défile ! Il est désolé, il est trop occupé pour le moment.
Rédigé par : Lucile | 19 octobre 2024 à 21:34
@ Patrice Charoulet
Je me suis entre autre basé sur votre billet "250 euros par émission" commenté par un(e) certain(e) Carmella qui ne me paraissait pas spécialement nominative.
Curiosité charoulesque.
Cela n'est pas dérangeant et j'ai poussé jusqu'à d'autres billets. Certains je vous l'accorde font l'objet d'un commentaire avec adresse mail, mais ce n'est pas systématique.
Au vu de votre côté pointilleux tout à fait respectable, les bras m'en sont tombés.
Rédigé par : stephane | 19 octobre 2024 à 20:28
@ Olivier Seutet | 19 octobre 2024 à 16:07
« Elle déprécie ce prix Nobel que cette assemblée bizarre de Stockholm a cru bon de lui décerner (...) »
Un prix Nobel n'est pas nécessairement un gage absolu de qualité, de vertu, de philanthropie ou d’antériorité scientifique.
Dans le domaine que vous citez, il reflète probablement moins un talent qu'une mode à travers le formatage idéologique subi par les membres du jury, dans d'autres, comme celui concernant la paix, s'y ajoute parfois plus l'émotion que la raison.
Par exemple, celui attribué en 1973, avec quelques protestations, à Henry Kissinger et à son homologue nord-vietnamien Lê Đức Thọ, a été selon l'historien norvégien Asle Sveen « un fiasco total, c’est le pire prix dans toute l’histoire du Nobel de la paix. »
Il faut en effet apprendre à nos jeunes lecteurs que ce « cher Henry » tenait plus du faucon que de la blanche colombe et que Lê Đức Thọ (qui l'a décliné) n'était que l’émissaire d'un gouvernement communiste belliciste pas très démocratique (pléonasme) qui ne souhaitait que mettre la main sur le Sud-Vietnam et y imposer un régime marxiste-léniniste, ce qu'il a fait en 1975.
Enfin, dans le domaine des sciences, non étrangères aux luttes d'ego entre les diverses équipes ou leurs patrons, il est parfois difficile, même pour les sciences « dures », de distinguer clairement quelles sont les personnalités ou les équipes à la source d'une innovation notable.
Rédigé par : Exilé | 19 octobre 2024 à 19:34
@ Valéry | 19 octobre 2024 à 13:26
« C'est fatiguant cette manière constante de piocher les infos à partir du seul angle qui nous arrange. »
Belle illustration de l’expression « C’est l’hôpital qui se moque de la charité »... Très belle coquille aussi qui vous a fait écrire « nous » plutôt que « vous »...
Rédigé par : Serge HIREL | 19 octobre 2024 à 18:25
@ stephane
Merci de votre éloge. Ce que vous dites sur mon blog est inexact : vous dites que mes commentateurs ont des pseudos : faux ! J'ai zéro commentateur. De temps en temps un ou deux lecteurs, muets. Presque tout ce que je scribouille y est. Je mets presque tout aussi sur Facebook. Là il m'arrive d'avoir 60 lecteurs ou plus (on voit leurs noms), dont plusieurs approbateurs et commentateurs. Je mets des choses sur le blog littéraire de Pierre Assouline... en provoquant parfois des réactions. Je suis aussi sur Mediapart, où je ne lis aucun article, mais ce qui me permet d'avoir un blog. Je n'y mets ni mes éloges d'Israël ni mes éloges du président Macron.
J'envoie aussi ma prose par émile à des amis et à des proches. Sur "Tribune juive", Sarah Cattan m'avait confié la rubrique "Langue française" et acceptait quelques articulets. Mais depuis le pogrom que l'on sait, je suis absent... n'ayant aucune compétence militaire et... aucune connaissance touchant les réalités et l'actualité de l'État hébreu, que je continue de soutenir de loin.
Voilà mon... lectorat.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 octobre 2024 à 18:09
@ Patrice Charoulet | 18 octobre 2024 à 14:28
Ne pas dévoiler son carnet d’adresses à quiconque, pas même à son patron, est une règle non écrite, mais respectée dans toutes les professions où le relationnel est une source importante de succès. Non seulement, il s’agit de protéger ses sources, de ne pas les exposer, mais aussi de préserver sa propre sécurité et sa capacité d’excellence dans sa profession. Apparemment, elle vous est étrangère...
Quel est l’objectif de votre commentaire qui, encore une fois, concerne les activités de notre hôte ? Sinon la gloriole de faire savoir que vous avez été l’entremetteur entre Philippe et deux personnalités « d’en haut » auxquelles le commun des mortels n’a pas accès ? J’aime aussi beaucoup votre « notamment »... Vous en comptez donc d’autres parmi vos relations par « émile » - courriel en français ?
J’ai une très mauvaise habitude : je vérifie la véracité des vérités qui, de prime abord, me paraissent bidonnées. Et, ce qui me défrise dans le cas présent, c’est que votre vérité est invérifiable. Je vois mal Renaud Camus, Richard Millet et Philippe Bilger transgresser le secret de leurs carnets d’adresses. Et notre hôte, de plus, a pour règle de ne pas commenter les commentaires des commentateurs de son blog.
Vous voilà tranquille... Vous êtes définitivement présumé innocent de votre vilenie.
Rédigé par : Serge HIREL | 19 octobre 2024 à 17:41
Je vous remercie d'avoir voulu inviter Richard Millet à converser avec vous. Je suis désolé qu'il ait renoncé. Annie Ernaux a réussi à le faire virer de Gallimard et des médias : c'est un compliment pour lui. D'Annie Ernaux je n'ai lu qu'un livre, "La Place", prodigieusement mal écrit, abject pour ses parents. Elle déprécie ce prix Nobel que cette assemblée bizarre de Stockholm a cru bon de lui décerner ; ils auraient dû lui proposer de faire pilonner l'ensemble de son oeuvre. La littérature ne s'en serait pas plus mal trouvée. Quant à l'intelligentsia parisienne, elle est bien mal nommée de vouloir la compter dans ses rangs.
Rédigé par : Olivier Seutet | 19 octobre 2024 à 16:07
Il est humain que, parfois, face à l’abject, la résistance s’affaiblisse, que l’esprit n’accepte plus le risque d’un nouvel assaut, que la volonté ne soit plus assez forte pour repartir au combat. Ce n’est pas une capitulation, mais un moment de faiblesse. Ce n’est pas une fuite, mais un instant de lassitude. Ce n’est pas « À quoi bon continuer ? », mais plutôt « J’ai déjà beaucoup donné »...
Richard Millet aura beau dire, répéter, redire qu’il n’approuve pas les actes de Breivik, la gauche le condamnera encore et encore en en faisant un admirateur du tueur. Parce que Richard Millet a commis l’interdit, l’irréparable ; depuis longtemps, trop longtemps, il tient tête à « la caste ».
La caste qui, depuis Mai 68 et même depuis les années 50, a envahi la culture française, en particulier la littérature et le cinéma, aujourd’hui la production TV, sous toutes leurs formes. Ses armes : les médias, militants, mais aussi les autres, pas assez attentifs à son entrisme, les salons, friands de « révoltés » sans toujours vérifier ni l’authenticité ni l'apport bénéfique de leur foi, les récompenses, y compris les plus prestigieuses - Ernaux nobélisée, un canasson parmi une lignée de pur-sang... -mais aussi les mots, indispensables pour se glisser parmi les intellectuels, mais aussi au sein du grand public.
La gauche - « la caste », par nature, par essence, est de gauche - possède son propre dictionnaire, dans lequel chaque mot, chaque expression, sans y paraître, véhicule son idéologie. À gauche, on ne dit pas « subventions », on dit « aides ». On ne dit plus « nation », encore moins « patrie », on dit « peuple ». On ne dit plus « immigrés », on dit « migrants »... ou même « chances ». On ne dit pas « émeutes », on dit « tensions ». À gauche, le sympathique « flics » est devenu l’inquiétant « forces de l’ordre »... et le « maintien de l’ordre », la « répression »... Le noble « travail » est devenu l’épuisant « taf », le patron, de « boss » admiré, est devenu « taulier » honni... Cette liste de mots qui trompent est loin, très loin d’être exhaustive.
Le drame est que, depuis quarante ans, la droite, peu à peu, sans s’en apercevoir, s’est mise à employer cette langue partisane et donc à lui permettre d’envahir tout l’espace médiatique. Même sur CNews, elle parvient trop souvent à s’immiscer dans les propos des meilleurs. Il n’est pas rare qu’on y parle des « valeurs » de la gauche, alors qu’il s’agit des « marqueurs » de l’idéologie qu’on combat...
Revenons à Richard Millet... Je ne connais pas tout de son œuvre, mais je la sais importante tant en quantité qu’en qualité. Ce que d’autres osent à peine laisser sous-entendre, il le dit franchement, sans prendre de gants, avec des mots durs qui percutent, qui blessent. Il en est conscient, conscient aussi des conséquences de ce combat sans merci : « la caste » le hait, l’isole tel un pestiféré, lui fait vivre l’enfer... De cet ostracisme, qui lui nuit, il apprécie le bienfait : il est libre et le proclame... Ce qui révulse « la caste ».
Il tient bon, affronte le Mal, mais doit néanmoins prendre des précautions, ne pas s’exposer inutilement, choisir avec soin l’instant où il se découvre en publiant une tribune, en acceptant un entretien. Il doit, tel un franc-tireur - un « sniper » en jargon d’aujourd’hui -, seul au milieu de l’ennemi, savoir repérer sa cible, s’installer au meilleur endroit pour l’atteindre, viser juste et... aussitôt se retirer pour éviter le contre-feu autant que faire se peut.
Ceci dit, il a tort de ne pas accepter d’« être soumis à la question ». Ni débat, ni confession, mais instant d’introspection, le format de cette émission où le « bourreau » laisse toute liberté de s’exprimer à sa « victime », est taillé pour lui. Son entretien avec nôtre hôte aurait été passionnant à écouter.
Mais Richard Millet a le droit d’être fatigué, de ne pas accepter de subir de nouvelles bordées d’injures de « la caste », qui, jamais, ne le lâchera. Je ne crois que ce retrait ne soit dû qu’à une prudence, par ailleurs tout à fait justifiable. Résistant, il n’a jamais été prudent.
Un jour peut-être reviendra-t-il sur sa décision... Mais c’est l’homme libre qu’il est qui choisira de rompre ou non le silence.
Rédigé par : Serge HIREL | 19 octobre 2024 à 15:06
@ Denis Monod-Broca | 18 octobre 2024 à 17:30
« Ainsi tuer serait un travail ? sous-entendu un travail utile, nécessaire... »
Depuis des siècles, en France et ailleurs, il y a des gens qui ont accepté de faire le travail que vous décriez consistant à défendre leur pays et leurs proches, non pas par plaisir mais autant par nécessité que par devoir.
Et dans le cas de Jeanne d'Arc, ce fut même sur ordre du Ciel...
Rédigé par : Exilé | 19 octobre 2024 à 14:45
@ Vamonos
"En représailles, ce qui prouve que l’Iran est la puissance militaire et politique qui est derrière les terroristes du Yémen, du Hamas et du Hezbollah, l’Iran donc a envoyé 200 missiles balistiques simultanément."
Les missiles envoyés par l'Iran étaient une réponse logique et attendue à la déclaration de guerre d'Israël, en attaquant le consulat iranien en Syrie, faisant 16 victimes.
C'est fatiguant cette manière constante de piocher les infos à partir du seul angle qui nous arrange.
Rédigé par : Valéry | 19 octobre 2024 à 13:26
« J'ai cru comprendre qu'il y a des exils dont on ne souhaite pas vraiment sortir. » (PB)
Peut-être faut-il envisager une autre explication.
RM, sachant l'étiquette sulfureuse qui lui a été collée arbitrairement sur le dos par un monde littéraire gangrené par une vision soviétique de la liberté d'expression, pourrait, par délicatesse, souhaiter éviter à ceux qui ont eu l'amabilité de l'inviter, d'être associés à l'opprobre qui le frappe par sa seule présence et quoi qu'il puisse dire ou pas, qui de toute manière ne serait que compris de travers par les nouveaux inquisiteurs selon une habitude qui leur est chère.
Rédigé par : Exilé | 19 octobre 2024 à 12:49
@ Patrice Charoulet
Bravo Patrice vous êtes dans le sujet, même si vous conservez la tendance à tirer la couverture à vous.
Par curiosité je suis allé voir sur votre blog mais quelque chose a dû m'échapper puisque la plupart des commentaires sur vos billets sont signés avec des pseudonymes.
Deviendriez-vous lucide ?
C'était bien la peine de nous bassiner avec vos leçons de morale et de savoir-être.
Cela me rappelle les enseignants dits de gauche et les autres s'ignorant. "Faites ce que je vous dis et pas comme je fais".
Félicitations pour votre conversion.
Encouragements du conseil de classe.
Rédigé par : stephane | 19 octobre 2024 à 11:04
Bizarre n'est-ce pas ?
Un drôle a failli frapper la résidence de Netanyahou.
Évidemment toutes les têtes se tournent vers le Hezbollah, le Hamas, l'Iran et tous leurs alliés terroristes.
Il existe une autre version, la mienne : le chef de l'État hébreu commence sérieusement à gêner ses alliés qui ne savent pas comment l'arrêter, toutes les négociations, tous les appels aux cessez-le-feu ont échoué, je reste persuadé que les USA et l'UE sont peut-être, je dis bien peut-être, derrière cette tentative, ou bien un essai, une répétition pour tuer Netanyahou ?
Le dicton de se méfier de ses amis plus que de ses ennemis est bien d'actualité, ce seront les Occidentaux qui débarrasseront le Proche-Orient de ce personnage qui défie toutes les lois de la guerre.
Les islamistes l'ont bien compris, ils peuvent rester tranquilles dans leurs tunnels ; ce jour J tant attendu c'est pour bientôt.
Rédigé par : sylvain | 19 octobre 2024 à 10:55
Richard Millet dont j'ai lu plusieurs livres ("Ma vie parmi les ombres", "Un balcon à Beyrouth" entre autres) est un écrivain de la même trempe que Paul Morand dans un style somptueux mais différent.
Il met en scène sa nostalgie d'un Liban qui n'existe plus ou de sa Corrèze natale, alors que Morand est un hédoniste convaincu !
Mais voilà il n'a jamais déguisé ses impressions et ses certitudes sur la "diversité" qui sévit trop souvent en France, ce qui lui a valu d'être traité de fasciste par Annie Ernaux ("Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature", au sujet de son "Éloge littéraire d'Anders Breivik").
Une belle récompense pour lui !
Je comprends qu'il ait renoncé à répondre à notre hôte : c'est un paysan taiseux qui se rend compte qu'à chaque fois qu'il ouvre la bouche, il récolte des médailles décernées par la gauchosphère !!
Rédigé par : caroff | 19 octobre 2024 à 10:16
"La haine est le propre du Démon. Je ne hais personne ; je ne puis que mépriser."
http://www.pileface.com/sollers/spip.php?article1202
L'opprobre qui glorifie est le crime nécessaire revendiqué comme gage de la probité éclatante, celle qui sépare du semblable qu'on ne peut plus que mépriser.
https://www.youtube.com/watch?v=yjbV7EVdIhQ
Rédigé par : Aliocha | 19 octobre 2024 à 09:05
« Selon lui, beaucoup de Libanais étaient heureux de voir Israël "faire le travail" à l'encontre du Hezbollah. » (PB)
Il n’y a pas que les Libanais, le monde entier se réjouit, certains haut et fort, plus silencieusement pour d'autres ; cette purge est nécessaire, seuls les neuneus islamogauchistes droits de l’hommistes en sont encore à pleurer sur le sort des terroristes et des populations collabos, écrasés par Israël.
Ces criminels sanguinaires barbares soutenus chez nous par une fange nauséabonde extrême gauchiste : NFPalestine, LFI-Hamas, facs, universités, lycées, bases palestiniennes qui squattent notre territoire et nos institutions en toute impunité doivent être supprimés par la force impitoyablement, ce sont nos droits de l’homme à vivre en toute sécurité chez nous qui doivent primer sur leurs droits de l’homme à nous faire mourir.
Remercions Israël, Netanyahou et Tsahal pour leur courage, leur patriotisme, leur riposte très juste et efficace contre ces criminels d'un autre âge, qui ne veulent pas que la peau d'Israël mais celle du monde entier, très peu ont l’intelligence de le comprendre.
Rédigé par : sylvain | 19 octobre 2024 à 07:35
La page Wikipédia dédiée à Richard Millet est symptomatique de ce qu’est devenue cette encyclopédie.
Le préambule qui est situé avant la biographie désigne cet auteur non pas par ce qu’il est mais par ce que l’intelligentsia a décidé qu’il était. Cette mise au point de première minute est réalisée en mettant en avant le journal Le Monde et surtout l’innommable française dont le prix Nobel de littérature est une imposture.
Le Monde a décidé et obtenu l’exclusion de cet auteur, dont acte, Wikipédia n’est qu’un vecteur de plus de la terreur rouge dans toute son ampleur, de l’entrisme trotskiste dans toute sa laideur, du carcan gauchiste dans toute sa raideur.
Rédigé par : Vamonos | 19 octobre 2024 à 02:10
« Le 17, à l'Heure des pros 1, j'ai eu le bonheur d'être assis aux côtés de Richard Millet, grand écrivain honteusement ostracisé depuis la publication d'un essai mal compris et stigmatisé par la justicière des Lettres Annie Ernaux dans Le Monde. » (PB)
J’ai lu l’article du journal Le Monde. J’avoue que la seconde partie de son livre "Éloge littéraire d'Anders Breivik" m’a choqué.
Car enfin faire l'apologie de la violence au prétexte d'examiner, sous le seul angle de leur beauté littéraire, les "actes" de celui qui a tué froidement, en 2011, 77 personnes en Norvège, me laisse pantois.
Va-t-il nous sortir un autre essai sur la tuerie du 7 octobre en Israël, ceci "sous l'angle de la beauté littéraire" ?
Par ailleurs, oser écrire que « la vraie littérature est morte. Ce qui l'a tuée : le repeuplement de l'Europe par des populations dont la culture est la plus étrangère à la nôtre » me paraît pour le moins excessif, si l’on considère que la littérature est universelle et que l’on peut trouver de grands écrivains, y compris venant de pays non européens dont la culture est très différente de la nôtre.
L’essai de RM aurait été mal compris par Annie Ernaux - qui est, soit dit en passant prix Nobel de littérature ? je n’ai pas cette impression.
Je veux bien admettre que certains intellectuels, ou prétendus tels, ont une vision sublimée de certains événements qui peut échapper au commun des mortels, mais là franchement il a été un peu trop loin dans sa démonstration.
Rédigé par : Achille | 18 octobre 2024 à 23:29
J'ai trouvé, Monsieur Bilger, une vidéo d'une vingtaine de minutes d'un entretien que Richard Millet a accordé à TVL en 2022. Elle peut permettre de mieux connaître cet écrivain maintenant ostracisé.
https://www.bing.com/videos/riverview/relatedvideo?&q=richard+millet&&mid=B5BBE84D541A8C8FB5D5B5BBE84D541A8C8FB5D5&&FORM=VRDGAR
Rédigé par : Robert | 18 octobre 2024 à 18:41
Il reste hanté par l'Oreste allemand du roman de Littell, et préfère avoir sur le paletot les Érinyes que les Euménides.
Cela vous tient plus froid dans le cœur des hommes.
La peur de n'avoir que des platitudes à dire alors qu'Oreste en grec veut dire "celui qui se tient droit sur la montagne".
La messe radiophonique, pour lui, est toujours dite.
C'est méconnaître le pouvoir des banalités du sage, il aurait pu faire un magnifique bilan du Liban (avec plein de zéros dedans).
Que devient la divine Fayrouz ?
Rédigé par : xavier b. masset | 18 octobre 2024 à 18:35
« Selon lui, beaucoup de Libanais étaient heureux de voir Israël "faire le travail" à l'encontre du Hezbollah. » (PB)
Ainsi tuer serait un travail ? sous-entendu un travail utile, nécessaire...
Il a raison, beaucoup de gens pensent cela dans notre belle civilisation si fière de ses « droits de l’homme ».
Il y a les hommes, « nous », les « civilisés », qui avons ces droits, et puis il y a « eux », qui ne sont pas des hommes, ou pas tout à fait des hommes, et qui n’ont donc pas de droits, même pas celui de vivre.
« Voici ce que les civilisés font aux barbares » : résumé, par Victor Hugo, du sac du Palais d’Été à Pékin par la soldatesque française et britannique en 1860.
Nous en sommes toujours là.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 18 octobre 2024 à 17:30
Je comprends le revirement de Richard Millet et l’analyse qui en a été faite par Philippe Bilger.
J’ai toujours été pour Israël et son combat pour exister. De plus, je sais ce qu’il peut en coûter de le faire savoir.
L’heure est très grave et ce n’est pas le moment de faire des vagues. On n’a jamais été aussi près d’un conflit majeur entre Iran et Israël pour plusieurs raisons mais surtout parce que les sous-traitants de l’Iran sont exsangues.
Les terroristes du Yémen injustement surnommés les Houthis ont attaqué les bateaux internationaux dans le détroit qui mène à la mer Rouge. De plus, ils ont envoyé des missiles et des drones en direction d’Israël. Après avoir subi des pertes, Israël a riposté. Le match n’est pas terminé mais le score est de 5 à 1.
Les terroristes du Hamas ont attaqué Israël par surprise le samedi matin d’un week-end férié. Ils détiennent toujours des prisonniers que la Croix-Rouge n’a pas encore pu visiter. La riposte d’Israël n’est pas terminée mais elle a coûté très cher au Hamas dont les maisons des terroristes identifiés ont toutes été rasées. Ce match n’est pas terminé mais le score est de 7 à 1.
Les terroristes du Hezbollah ont pris la détestable habitude de lancer des bombes par-dessus la frontière. La Force de l’ONU regarde passer les missiles en mangeant des rations et en buvant des bières bien fraîches. Tous les bipeurs et talkies-walkies du Hezbollah ont explosé en même temps. Les blessés ne sont pas allés se faire soigner en Iran, ils ont préféré aller à l’Hôpital américain ce qui a permis de les identifier encore plus sûrement. Ce match semble terminé, le score est de 10 à 1.
En représailles, ce qui prouve que l’Iran est la puissance militaire et politique qui est derrière les terroristes du Yémen, du Hamas et du Hezbollah, l’Iran donc a envoyé 200 missiles balistiques simultanément. Aucun n’était porteur d’une charge nucléaire.
La réponse d’Israël est inévitable. Puisque l’Iran veut tuer Israël c’est l’Iran qui va mourir.
Rédigé par : Vamonos | 18 octobre 2024 à 14:57
Il y a quelques années, étant notamment en relations avec Renaud Camus et Richard Millet, j'avais proposé par émile à chacun d'eux de venir converser avec vous.
Renaud Camus accepta et me remercia. Par mon entremise, la chose se fit. Millet refusa en me disant son scepticisme sur ce genre de conversation. Manifestement,sur ce point, il n'a pas changé. Dommage. C'est un des grands écrivains actuels, quelle que soit l'immensité de ses détracteurs... qui ne savent pas lire.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 octobre 2024 à 14:28