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@ Jean sans terre
Feriez-vous abstraction du Père en niant les souffrances du Fils ?
Vous continuez à projeter sur moi ce que je ne suis pas, ou sur Baudelaire, qui n'avait d'autre projet que d'envisager le réel des relations humaines, accessible à cette capacité de savoir résister aux tentations de la haine et d'ordonner à Satan de se retirer dans l'unique but pragmatique de mieux se protéger, éclairé par les lumières de la vérité plutôt qu'obscurci des ténèbres du mensonge :
"Si quelqu'un dit: J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? 21Et nous avons de lui ce commandement: que celui qui aime Dieu aime aussi son frère."
https://saintebible.com/lsg/1_john/4.htm
P.-S. : c'est à vingt ans que j'ai démissionné du monde pour vivre comme l'oiseau sur la branche, vie frugale et joie de l'esprit, dirladadi, bien conscient que la grâce en chemin nous a accompagnés tous deux, ma mie et moi, dirladada, profitant des mots précieux des poètes pour moins avoir à nous cacher dans les ténèbres.
Ceci pour dire que je suis bien sensible à votre trajectoire, bien qu'opposé à ses justifications.
Rédigé par : Aliocha | 26 novembre 2024 à 18:10
@ Achille
Partout où une mosquée s’érige, la terre devient, pour l’éternité, musulmane. Elle ne peut plus perdre ce statut sans scandaliser les Mahométans.
La prétendue tolérance laïque est irénique. Elle couvre le regard d’une gaze mortelle. La tolérance, qui est en cette occurrence faiblesse et lâcheté, sera brisée. Marianne sera outragée et violée. Ce sera la croix ou le croissant. Puisque la croix est à terre, vulnérable et injuriée, ce sera sauf secours surnaturel le croissant, comme au Liban, comme partout dans le monde où domine l’Islam. Un panthéisme matériel ne peut résister aux assauts d’un monothéisme conquérant.
---------------------------------
@ Aliocha
Je vous ai dit que j’ai renoncé à être Germain pour être complètement Français. Je ne reviendrai pas dessus.
Il n’est pas d’amour indifférencié. Saurai-je encore aimer lorsque j’aimerais tout indistinctement ? Que pourrai-je encore aimer lorsque je ne haïrais plus ?
Votre rêve d’amour universel me paraît la meilleure façon de ne rien aimer.
Parce que j’aime la paix, je ne récuse pas la guerre.
Parce que j’aime l’amour, je ne récuse pas la haine.
Je suis de la Terre et non pas du Ciel. Le Ciel attendra que je vienne pour exiger de moi d’être parfait.
Jésus fut heureux. Dieu lui épargna de voir sa mère ou son père outragé. Il n’eut pas non plus à souffrir de la mort d’une fille ou d’un fils injustement tué. Qu’eut-il fait en ces circonstances ? Eut-il encore baisé les pieds de son ennemi ? L’a-t-il fait de Lucifer, le porteur de lumière ? Il n’eut à répondre que de lui.
Quelles furent les dernières paroles du père Hamel ? Elles ne furent pas : « je t’aime, mon fils ». Elles furent : « retire-toi, Satan ».
Il a été commandé de ne point haïr le prochain parce qu’en lui sourdait une étincelle de divinité. Il n’a pas été commandé de tolérer en lui le mal et le péché, ni de ne pas leur résister.
L’amour distingue.
L’amour sépare le bon grain de l’ivraie.
J’aime le monde multicolore. Je ne l’aime pas uniforme.
Je suis de France et non pas du monde. Ne me demandez pas d’aimer l’étranger à l’égal de mon fils. Ne me demandez pas d’aimer le monde à l’égal de mon pays.
Aliocha, Baudelaire eut détesté votre projet.
Rédigé par : Jean sans terre | 26 novembre 2024 à 15:49
Et pourquoi, cher Jean, le sillon de votre si belle réponse exclurait-il celui que Sonia Mabrouk trace avec la pointe de son cœur musulman dans la même langue que nous, si ce n'est de faire du pays la secte dont vous seriez l'unique membre comme le gourou ?
Nous raterions alors ce que l'histoire permet, accueillir l'enfant moitié allemand que vous nous avez confié être et qui a l'occasion ici de ne plus être victime de la névrose européenne, identifié contre l'ennemi de la Babel indispensable à ses inimitiés.
Nous pourrions emprunter les chemins proustiens où chacun a l'occasion de sortir de son temple pour chanter l'hymne baudelairien sous la voûte des correspondances célestes, libérés de la bêtise à front de taureau quand enfin et de partout les humains se rendraient compte qu'il est un lieu où tout n'est qu'ordre et beauté, quand enfin ils renonceraient à revendiquer leur distinction au détriment d'une autre, Babel sophiste d'une pression du doigt à jamais écroulée avec tous les Anciens Régimes faillis et tous les sacrifices, le si beau chemin français de la fille aînée de la paix.
Un autre Jean l'a dit en grec : personne n'a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.
Un autre l'exprime en arabe : l'amour est ma religion et ma foi.
Une chanteuse canadienne l'a affirmé en conclusion de la cérémonie olympique que vous vomissiez, quand Sonia, Nafissatou ou Céline furent réunies pour célébrer la jeunesse : Dieu réunit ceux qui s'aiment.
Tout l'indique et l'amnésie de votre sectarisme n'empêchera jamais de le répéter comme la symphonie du disque rayé qui vous ennuie, nous sommes au temps de la liberté, ce temps dans lequel le mal continue à avoir le pouvoir des étendards sanglants et de la soif du sang impur qui abreuve nos sillons, ce don qu'ici en France nous avons le devoir d'incarner jusqu'à la mort si elle était nécessaire, pleins de patience et d'amour en cette attente si longue du choix qui nous est proposé pour nous conduire à la vraie vie, quand chacun librement aura pardonné à ce que vous nous avez avoué qu'il était une moitié de vous-même, pardonné à son ennemi :
Vers le Ciel, où son œil voit un trône splendide,
Le Poète serein lève ses bras pieux,
Et les vastes éclairs de son esprit lucide
Lui dérobent l'aspect des peuples furieux :
- "Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés
Et comme la meilleure et la plus pure essence
Qui prépare les forts aux saintes voluptés !
Je sais que vous gardez une place au Poète
Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
Et que vous l'invitez à l'éternelle fête,
Des Trônes, des Vertus, des Dominations.
Je sais que la douleur est la noblesse unique
Où ne mordront jamais la terre et les enfers,
Et qu'il faut pour tresser ma couronne mystique
Imposer tous les temps et tous les univers.
Mais les bijoux perdus de l'antique Palmyre,
Les métaux inconnus, les perles de la mer,
Par votre main montés, ne pourraient pas suffire
À ce beau diadème éblouissant et clair ;
Car il ne sera fait que de pure lumière,
Puisée au foyer saint des rayons primitifs,
Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière,
Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs !"
https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/Poemes/charles_baudelaire/benediction
Rédigé par : Aliocha | 26 novembre 2024 à 07:39
Sonia Mabrouk fait quand même la démonstration qu’il est possible d’être musulmane, de pratiquer les coutumes transmises par sa famille tunisienne, que d’ailleurs elle revendique, et d’être parfaitement intégrée dans notre société occidentale.
Donc qu’une société multicultuelle est possible à condition de respecter les règles du pays qui vous a accueilli et ne pas imposer les siennes.
Qu’elle ait choisi de pratiquer son métier de journaliste sur CNews est surtout lié au fait que ses idées sont clairement de droite, ce qui finalement n’est pas incompatible avec sa culture arabo-musulmane.
Actuellement en Tunisie c’est un régime de droite très autoritaire qui sévit et qui ne déplairait pas à Éric Zemmour lui-même.
Rédigé par : Achille | 26 novembre 2024 à 07:31
@ Aliocha
Vous ne trouvez pas que vous commencez à être lourdingue avec votre culpabilisation de Jean sans terre ?
Lucile vous l'a déjà fait remarquer, mais vous persistez... Il a sa manière d'être français et chrétien, ne pas partager la sienne ne doit pas conduire à l'accuser à mots couverts de ne pas suivre une foi qu'il a choisie, se détournant du protestantisme et de certaines interprétations du catholicisme, pour son "sillon", comme il dit.
Qu'est-ce que les chrétiens ont fait du baptême ? Je vais vous le dire, un instrument de soumission et de culpabilisation de gens pas pires que d'autres...
Mais qu'on prend à partie pour n'être pas de son parti. Comme le le vin (et le pain) de la messe pour qui on a tué au nom du débat sur sa nature, des eaux de mort.
Rédigé par : Lodi | 26 novembre 2024 à 06:30
@ Aliocha
« Qu'avez-vous fait de votre baptême, Jean ? »
Un sillon qui m’est propre.
Je suis de France, non pas de Babel.
Rédigé par : Jean sans terre | 26 novembre 2024 à 00:18
@ Jean sans terre
Vous vous trompez, effectivement.
Il ne suffit pas pour convaincre de retourner les démonstrations de sectarisme sans répondre aux arguments.
Qu'avez-vous fait de votre baptême, Jean ?
Rédigé par : Aliocha | 25 novembre 2024 à 21:58
@ Patrice Charoulet
Vous plaisantiez pour "j'ai des noms" ?
J'en suis fort aise, eh bien dites-en autant pour votre obsession des pseudos, et votre prétention à faire partie de l'élite, maintenant !
Rédigé par : Lodi | 25 novembre 2024 à 17:50
@ Aliocha
Cher Monsieur, vous manquez d’humour et vous prenez trop au sérieux. Il ne faut pas tout prendre au premier degré. Je m’amuse parfois en forcissant délibérément le trait. La caricature, les bouffonneries rendent parfois plus nettes les nuances que l’on veut exprimer. Votre façon de reformuler les paroles d’autrui selon la manière dont votre esprit sectaire les interprète et de leur faire dire ce qu’elles ne disent pas marque un défaut de probité intellectuelle. Vous avez l’esprit borné. Vous tournez en boucle, incapable de vous ouvrir aux autres.
Les gens, ici, disent leurs opinions. Ils n’ont pas forcément la volonté de convaincre. Est-ce même possible ? Chacun restera campé sur ses positions. Néanmoins, cette diversité est hautement appréciable et on apprend toujours d’autrui, si tant est que l’on fasse l’effort de les entendre.
Pour ce qui me concerne, j’aime énormément la confrontation des idées. Ceux qui ont des opinions différentes des miennes sont le plus souvent ceux qui m’instruisent le plus. Je leur en suis reconnaissant.
Je pense que tout le monde ici a compris votre idée cardinale et quel souhait de société vous aviez. Il serait peut-être temps de varier et de moduler vos interventions. Elles donnent un peu trop l’impression d’un disque rayé. Ceux qui n’ont pas été convaincus par vos arguments ne le seront pas plus quand vous ressasserez. Mais peut-être me trompè-je et ne serait-ce que vous tenteriez d’affermir et de convaincre ?
Rédigé par : Jean sans terre | 25 novembre 2024 à 17:12
@ Patrice Charoulet | 25 novembre 2024 à 10:57
"J'ai les noms..."
Sans vouloir vous corriger Monsieur le professeur, il me semble qu'en ajoutant un point d'exclamation à votre remarque, vous auriez fait comprendre aux lecteurs de ce blog qu'il s'agissait d'ironie ou d'humour de votre part, comme vous venez de nous l'affirmer après-coup.
Rédigé par : Axelle D | 25 novembre 2024 à 16:11
Wech madame la Gazelle,
Certes les paroles s’envolent et les écrits restent, c’est l’opinion que vous portez et revendiquez, cependant l’écrivain, le journaliste de presse écrite ou plus simplement le blogueur doivent admettre que les lecteurs parcourent les textes avec leur prisme personnel. Toutes les interprétations sont possibles, de la plus sérieuse à la plus farfelue. L’opposant politique va dénicher un point de détail qui, une fois monté en épingle occultera l’essentiel de la somme des idées du texte.
La religion musulmane est à la fois simple et compliquée. Elles est simple parce qu’il y a les 5 piliers de l’Islam que tout mahométan se doit de respecter. Elle est compliquée parce que les courants sont nombreux et les interprétations innombrables, ce qui produit de la complexité.
En Tunisie, la femme du sud qui est voilée de noir admire l’émancipation de la femme du nord qui porte du blanc. En Algérie, au bled, la femme n’a pas le droit de circuler dans toutes les pièces de la maison, sauf le jour de son mariage. Je connais beaucoup de pays devenus terres d’islam et j’ai des exemples nombreux pour dénoncer le statut de soumission auquel est assujettie la femme « orientale ».
Sonia Mabrouk est une musulmane privilégiée parce qu’elle peut s’exprimer à tête découverte en portant un chemisier dont les trois boutons du haut ne sont pas engagés dans leur boutonnière. L’immense majorité des musulmanes à travers le monde ne dispose pas de cette liberté de maintien.
La pudeur de gazelle est une expression sujette à interprétation.
La vie est trop courte pour s’arrêter sur des détails de religion qui devraient rester autant que possible dans le domaine privé. Pendant toute ma vie, j’ai côtoyé des gens de tous les horizons culturels et religieux. Actuellement, j’ai des amis et relations chez les croyants qu’ils soient chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes ou athées. Pour moi, l’athéisme est une croyance comme une autre. Mais qui sont mes amis m’importe moins que ce qu’ils font.
En définitive, au moment de partir, il reste peu de choses, il reste le souvenir d’une âme encore connectée à l’humanité tandis qu’il manque toutes les choses que le temps imparti n’a pas permis d’accomplir. 30 000 jours, c’est peu en définitive.
Rédigé par : Vamonos | 25 novembre 2024 à 13:36
@ Serge HIREL
"J'ai les noms..." était une plaisanterie. Je louais cette dame d'avoir des confrères - que je ne nomme pas - sur CNews qui font assaut de bassesse et de vilenie pour complaire au patron et continuer à trouver la soupe très bonne.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 novembre 2024 à 10:57
La paix ennuie monsieur Jean, en sa nouvelle missive qu'on traitera de confession pour ne pas froisser Lucile, et rêve d'un Christ viril pour satisfaire sa haine de l'amour du prochain, paix définitivement insuffisante pour un bon divertissement.
De la castagne et de la baston, réclame-t-il, de la révolution et du pogrom, absolument ignorant que la révélation évangélique du mensonge qui nous protégeait de nos violences intestines nous y expose désormais sans plus aucune protection, cette interprétation du "Je suis venu apporter la guerre" qui fait entendre que l'humanité est face à ce choix terrible, croire ou ne plus croire en la violence.
On comprend pourquoi il préfère ne pas entendre la sainte définition du baptême, pour y préférer les divisions gallicanes, c'est son droit, celui-là même qui n'est plus français depuis la séparation de l’Église et de l’État.
Rédigé par : Aliocha | 25 novembre 2024 à 00:22
@ Patrice Charoulet | 24 novembre 2024 à 17:50
« J'ai les noms... »
...Et les susdits, collaborateurs notoires du sieur V. Bolloré, recherché pour volonté de nuire à la Bien-Pensance Cosmopolite, seront d’ici peu convoqués à la Kommandantur. Qu’ils apportent une corde. Leur pendaison sera plus rapide et ne coûtera rien au contribuable que je suis.
Une seule appréciation possible de votre libelle méprisable : le quintuple zéro (avec retrait du « bon point » obtenu pour l’éloge - sans intérêt - de Sonia Mabrouk).
Rédigé par : Serge HIREL | 24 novembre 2024 à 20:52
@ Aliocha
J’admets volontiers avoir la tête fêlée. Vous n’êtes pas en reste, ce me semble. N’est-ce pas vous qui affirmiez, il y a peu encore, que « personne n'a jamais vu Dieu, les certitudes sur le sujet sont une imposture » ? Pourtant, vous paraissez convaincu d’interpréter le plus parfaitement les mystères des manifestations divines. Seriez-vous Dieu, Aliocha ?
Un peu d’autodérision ne fait pas de mal. Remarquez comme mon sobriquet est farfelu et ridicule. Je m’amuse à revêtir la panoplie du bouffon du roi. Le sobriquet d’Aliocha m’apparaît une once trop schizophrénique. Vous prenez-vous tellement au sérieux au point de vous persuader être l’incarnation d’un personnage mystique de Dostoïevski ? Savez-vous quel était le projet de l’écrivain à son sujet ? Il désirait le faire devenir révolutionnaire.
Votre paix des cimetières m’ennuie à mourir. Le monde dont vous rêvez me paraît un enfer. Je ne suis pas du tout un fanatique de l’extatique Paul, beaucoup plus terre à terre et, en définitive, gallican. Que dites-vous de cela : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée » ? Ça me donne de ses frissons, vous ne pouvez pas imaginer. Enfin de la castagne et de la baston, cela vous revigore immédiatement le sang et vous galvanise un homme. Je n’aime jamais tant le Christ que lorsqu’il est viril !
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@ Lucile
Merci pour votre défense. Je voudrais croire aussi à cet islam de tolérance et de paix. Dans mes pérégrinations autour du monde, je l’ai vu quelquefois. Il n’existait que dans les populations illettrées qui avaient façonné un islam à la convenance de la douceur de leurs mœurs. Dès qu’apparaissait la lecture, le retour au texte modifiait l’interprétation. Le Coran est incarné et parfait. Il coexiste à côté de Dieu. Il n’est pas amendable. Il exprime la parole de Dieu, littérale, parfaite, non interprétable. La Bible est interprétable selon les époques. Elle n’est pas la Parole divine. Ses auteurs ne sont qu’inspirés.
Ce qui m’oblige à conclure ce que j’ai déjà dit. L’islam n’est pas compatible avec les mœurs des indigènes de France. Pour devenir pleinement français selon nos coutumes, un musulman n’a d’autre choix que d’apostasier, c’est-à-dire renoncer à être musulman.
Il est deux autres possibilités. La première est que les musulmans, par effet de contagion, adoptent nos mœurs matérialistes dénuées de verticalité dans le même mouvement d’uniformisation du genre humain que provoque la mondialisation. L’autre, qui me paraît de loin la plus probable, est que l’ensemble de la communauté nationale devienne musulmane. L’islam, certainement, est la religion la plus compatible avec le capitalisme de connivence mondialisé. Son matérialisme et sa tendance à la soumission en font le candidat parfait.
La première possibilité rappelle l’espoir des Printemps arabes, la seconde la réaction à l’échec total de ses Printemps, un retour à l’islam fondamental.
Je pense sur le sujet à l’instar de Robert Marchenoir. Des personnes comme Sonia Mabrouk me paraissent de superbes chevaux de Troie. Elles présentent l’immense avantage de préserver nos certitudes et faire persister la société dans son aveuglement. Notez à ce sujet que l’immense majorité de la population française souhaite par-dessus tout que les choses demeurent telles. Elles le seront par conséquent et les razzias vindicatives perdureront.
Par curiosité, avez-vous remarqué que les chaînes de télévision de Bolloré sont considérablement plus inclusives à l’endroit des étrangers que toutes les autres chaînes du paysage télévisuel français ? Ce qui ne laisse de me plonger dans la perplexité.
Sylvain, vous devriez à l’endroit de Bolloré être plus circonspect et dubitatif !
Rédigé par : Jean sans terre | 24 novembre 2024 à 19:02
@ Lucile
Notre faute est commune, le reconnaître est la possibilité d'enfin sortir des confusions de la culpabilité, pour ne plus prendre la critique comme une accusation mais comme le partage des similitudes de nos diversités, quand elles cherchent à s'imposer et se dissolvent alors en la violence des rivalités :
"Les eaux naguère contenues, — gonflent leurs seins au-dessus des rives, — et inondent tout ce globe solide. — La violence asservit la faiblesse, — et le fils brutal frappe son père à mort. — La force devient la justice : ou plutôt le juste et l’injuste, — ces éternels adversaires entre lesquels siège l’équité, — perdent leurs noms, comme l’équité, le sien. — Alors tout se retranche dans la puissance ; — la puissance, dans la volonté ; la volonté, dans l’appétit ; — et l’appétit, ce loup universel, — ainsi doublement secondé par la volonté et par la puissance, — fait nécessairement sa proie de l’univers — et finit par se dévorer lui-même."
Acte 1, scène 3.
https://fr.wikisource.org/wiki/Tro%C3%AFlus_et_Cressida_(trad._Hugo)
Rédigé par : Aliocha | 24 novembre 2024 à 18:01
Cher Philippe Bilger,
Grand merci de nous offrir cette conversation avec une dame que je connaissais peu. J'ai tout écouté, comme j'ai écouté les autres entretiens que vous avez conduits et qui forment un ensemble irremplaçable (et éditable).
Athée paisible depuis plus d'un demi-siècle, et sans intention de suivre quelque religion que ce soit, je loue votre invitée d'affirmer sereinement être de la religion qui est la sienne. Je la loue de dire grand bien de son pays d'origine. J'apprécie l'amour et l'admiration qu'elle avait pour sa mère. J'admire son culot d'aller voir qui dirigeait le journal « Jeune Afrique » et d'offrir ses services pour s'occuper d'un secteur qui lui semblait faire défaut à ce journal.
Ancien professeur, je note qu'elle fut d'abord professeur en Tunisie. Elle a été journaliste dans plusieurs journaux, télés ou radios. Elle est bosseuse. Elle aime sa fille et lui a donné le prénom que sa propre mère, disparue, portait. À la bonne heure !
Je ne regarde plus jamais CNews, où elle travaille actuellement. Les médias Bolloré favorisent souvent non pas les idées de droite (ce qui se comprendrait quand on est milliardaire) mais d'extrême droite (Zemmour, puis Le Pen fille). Votre invitée, comme tous ceux qui animent les débats du matin au soir sur CNews, évoque sans doute souvent l'immigration, l'insécurité, la critique du macronisme... Même si, quand je l'ai entendue, elle n'est jamais tombée dans les excès frénétiques de plusieurs de ses collègues sur CNews, grossiers propagandistes. J'ai les noms...
Rédigé par : Patrice Charoulet | 24 novembre 2024 à 17:50
@ Aliocha | 24 novembre 2024 à 15:49
Que voulez-vous, j'ai des référentiels qui sont loin de tous ces gonfleurs d'hélices de la politique, il est vrai que Marc Bloch, Victor Hugo et quelques autres sont à des années-lumière de tout ce que j'entends maintenant.
Quand on a lu Quatrevingt-treize et ses dernières lignes et puis... Enfin il en existe beaucoup d'autres... Rarement dans la politique.
J'ai encore récemment écouté Dominique de Villepin, qui parlait avec toujours son emphase caractéristique de baudruche - il me fait penser à quelqu'un qui essaie de gonfler un matelas pneumatique avec ses lèvres -, expliquer que l'Europe est "naïve" face au Cinglé.
Heureusement un journaliste plus percutant qu'à l'accoutumée l'a habillé pour un hiver bien froid, en demandant ce qu'il faisait, lui, pendant ce temps-là, quand il était au gouvernement, et pas en tant que technicien de surface la serpillière à la main ?
Ces types sont détestables pour le plus grand nombre, je le dis souvent ici, ils ne nous méritent pas.
Je n'ai rien compris à "fétichisme", mais ce n'est pas grave.
"Je n'essaie pas de jouer un rôle. Je me sens bien d'être moi-même et de dire ce que je pense." (Winston Volodymyr)
Rédigé par : Giuseppe | 24 novembre 2024 à 16:27
@ Giuseppe
Tous ces sportifs qui font le signe de croix ne comprennent pas plus que vous pourquoi ils sont soumis à la vindicte, surtout les plus célèbres, quand ils ne satisfont pas la soif de victoire du public, un peu comme tous ces politiques que vous stipendiez à longueur de commentaire, votre fétichisme à vous.
Le diable, c'est toujours l'autre jusqu'au jour où on s'aperçoit qu'il nous ressemble.
Rédigé par : Aliocha | 24 novembre 2024 à 15:49
Il ne faut tout de même pas se plaindre que la mariée soit trop belle. Sonia Mabrouk pratique et prône un Islam paisible, on voudrait qu'elle soit représentative parmi ses coreligionnaires, tout en craignant qu'elle ne le soit pas. D'accord avec caroff, elle est atypique. Ce n'est pas un reproche.
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@ Aliocha
Je ne considère pas le récit de Jean sans terre comme des "aveux", ce ne sont pas des fautes, en tout cas pas les siennes. C'est vous qui me paraissez être dans la confusion, peut-être "consentante" comme vous dites, ou peut-être subie. Et dans la culpabilisation.
Rédigé par : Lucile | 24 novembre 2024 à 15:18
J'ai du mal à entendre tous les gens qui se réfèrent à un dogme religieux ou des écrits, moi qui ai une relation très élastique avec tout ça. Les livres auxquels tous ces dogmes font référence n'ont jamais été écrits que par des hommes, et quand on on connaît un peu la nature humaine...
Je pense me souvenir que Théodore Monod en parlait dans un de ses livres, à l'époque je comprenais sa démarche.
À un journaliste qui lui demandait vers quel ciel il pouvait méditer pendant ses longues traversées, il avait répondu qu'il pensait surtout à une orangeade et à une part de fromage.
Le pire est tous ces signes de croix quand les sportifs sont en compétition, ils amèneraient un poulet pour consulter les entrailles cela ne me choquerait pas plus, ou la consultation des oracles de Delphes.
Bon, plus j'entends parler de religion plus l'élastique se détend, à toutes les sauces elle est déployée la croyance, un vrai Bottin pour échantillons de peinture, du fétichisme assurément, la peur aussi.
Je viens de transpirer abondamment alors je récupère avec ces quelques lignes, et puis m'attend un chocolat noir origine Pérou, fèves Criollo... Bref mon signe de croix à moi après un effort, ou avant. Noisette d'exception compris.
Rédigé par : Giuseppe | 24 novembre 2024 à 12:01
@ Jean sans terre
Merci pour vos aveux, cher étranger à vous-même, ils permettent de comprendre la confusion dont vous êtes la victime consentante et le refus que vous avez de la réconciliation qui pourtant vous permettrait de soigner votre désespoir, quand vous comprendriez que cet étranger que vous rejetez n'est autre que vous, quand le Français que vous revendiquez être n'est que le refus de vos origines germaniques et le choix si beau et légitime que vous avez fait d'épouser la France.
Joseph Ratzinger ici vous permettra de comprendre mon propos et d'envisager une convergence d'interprétation de ce baptême que vous avez choisi et qu'ensemble nous avons pour mission à tout le moins de partager, dans la mesure où vous m'accepteriez comme compatriote alors que génétiquement je suis plus français que vous, délicieuse ambivalence, et que mes positions européennes comme unique condition de la survie des nations par la réconciliation, unique possibilité pour les diversités d'entretenir une relation apaisée, semblent faire que vous m'en rejetiez avec une sévérité de mollah, démonstration savante qui n'est pas la moindre de vos contradictions :
"Je pense que ce qui advient au Baptême s’éclaire plus facilement pour nous si nous regardons la partie finale de la petite autobiographie spirituelle que saint Paul nous a laissée dans sa Lettre aux Galates. Elle se conclut par les mots qui contiennent aussi le noyau de cette biographie: «Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20). Je vis, mais ce n’est plus moi. Le moi lui-même, l’identité essentielle de l’homme – de cet homme, Paul – a été changée. Il existe encore et il n’existe plus. Il a traversé une négation et il se trouve continuellement dans cette négation: c’est moi, mais ce n’est plus moi. Par ces mots, Paul ne décrit pas une quelconque expérience mystique, qui pouvait peut-être lui avoir été donnée et qui pourrait sans doute nous intéresser du point de vue historique. Non, cette phrase exprime ce qui s’est passé au Baptême. Mon propre moi m’est enlevé et il s’incorpore à un sujet nouveau, plus grand. Alors mon moi existe de nouveau, mais précisément transformé, renouvelé, ouvert par l’incorporation dans l’autre, dans lequel il acquiert son nouvel espace d’existence."
https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2006/documents/hf_ben-xvi_hom_20060415_veglia-pasquale.html
Voilà ce que la France sait faire quand elle assume son baptême, cette incorporation dans l'autre qui renverse dans le temps toute notion de paternité violente et sectaire, pour accéder à l'amour qui libère, et la musulmane assumée qu'est la belle Sonia en est ici autant que vous digne d'en être en sa toute différence l'incarnation sainte et salutaire.
Incarnation à laquelle vous appelle aussi, vous donnant capacité à assumer votre choix tout aussi beau et saint d'en accepter l'invitation, le doux pays de France.
Rédigé par : Aliocha | 24 novembre 2024 à 09:32
@ Robert Marchenoir
J’agrée sans réserve l’acuité de vos observations. J’ai depuis longtemps cette désagréable impression quand j’entends Sonia Mabrouk. Éric Zemmour et Sonia Knafo me font le même effet. Pour la même raison, ils ne sont imprégnés qu’à demi de l’esprit français. Ils aiment la France comme l’aime un étranger qui ne la comprend que mal, malgré l’accumulation de connaissances qu’il en a. Maurras et Barrès avaient certainement un brin raison. Je peux d’autant plus le dire que j’ai moi-même le sang à demi-français.
Si je puis me permettre, je vous suggérerais « Psychanalyse de l’Alsace » de Frédéric Hoffet. Ce livre est intéressant en ce qu’il montre toute la difficulté difficilement surmontable à faire se fondre deux cultures étrangères. Dans le cas de l’Alsace, les deux cultures étaient voisines. Que de tragédie dans ce mélange. Aujourd’hui on n’en verrait plus rien. On pourrait croire la fusion réussie mais ce serait se méprendre. L’Alsace y est parvenue comme d’autres provinces de France en déniant ses doubles traits originaux et en adoptant le cosmopolitisme contemporain.
S’il fallait être juste, dans ce cosmopolitisme indifférencié, une Sonia Mabrouk, un Éric Zemmour, etc. seraient tout autant français qu’un Français dit de souche. Depuis un siècle, le Français a perdu beaucoup de ses traits distinctifs. Rien qu’à regarder un film un peu ancien, on en est aussitôt saisi. On pourrait dire sans se méprendre que sa race a mué. Les ignorants pensent que le Grand Remplacement est consécutif aux invasions migratoires. Elles ne sont qu’un remplacement de plus qui se surajoute à d’autres préalables remplacements.
Les Français avant les invasions migratoires de la seconde partie du XXe siècle étaient déjà remplacés. Ils ne ressemblaient plus à leurs aïeux. La République universelle dans son dessein d’une humanité régénérée s’en était chargée. C’est toujours elle qui officie et abâtardit l’esprit et la race que cela soit dans le sang ou au travers des mœurs.
Revenons à mon histoire personnelle. Je suis donc né allemand avec un nom provisoire allemand, élevé par une grand-mère allemande qui ne parlait que l’allemand. À six ans lors de mon entrée au cours préparatoire, je fus moqué de toute la classe pour n’être pas capable de m’exprimer en français. Je serrais les dents et fermais les poings et me jura dans mon cœur d’enfant de ne plus jamais prononcer de ma vie un mot d’allemand. J’ai tenu ma promesse.
J’étais né Alsacien. J’avais tôt discerné le déchirement qu’il y avait à tenir une position précaire d’équilibriste au-dessus du Rhin. Mes pères étaient français depuis des siècles. J’eus le bonheur d’écouter les plus vieux et d’apprendre l’histoire de mes morts.
Ma mère m’avait fait baptiser protestant alors que ma famille paternelle était catholique. À l’école, lorsque j’avais sept ans et que l’on m’interrogea sur ma religion pour déterminer mon instruction religieuse, je dis que j’étais catholique. Quelle ne fut pas la confusion entre mes parents et le curé quand quelques années plus tard ce dernier leur parla de ma prochaine communion. Ils mirent plus d’une heure à comprendre et débrouiller la situation.
Je voulus être catholique. Je le devins. J’appris bien des années après que j’étais un fils au second degré des « lebensborn » aryens. Mon grand-père maternel était un important dignitaire allemand. Je n’en tirai ni honte, ni fierté. Je ne me reconnus en rien dans mes traits allemands et avec une haine sans pareille les rejetai en bloc.
Ce que je puis dire est qu’il n’est qu’une façon de devenir pleinement et totalement français. Elle consiste à expurger en soi tout ce qu’il y a d’étranger. Je m’y appliquai avec une volonté farouche. Je puis dire que je ne me reconnais plus rien d’allemand si ce n’est quelques atavismes psychologiques dont je n’ai pas réussi totalement à me départir. C’est ainsi que je suis devenu pleinement français.
Venons-en aux Mahométans. Il n’est pour eux qu’une manière de pleinement s’assimiler et de ne pas être tiraillés par deux cultures en tout opposées. Elle consiste à apostasier leur religion, ce qui revient à n’être plus musulman. Le métissage est d’abord un tiraillement de l’âme et une souffrance qui mine de l’intérieur la personnalité. Il n’est qu’exceptionnellement un enrichissement qui vaut pour quelques rares individus et jamais pour des masses.
J’ai beaucoup médité l’édit de Fontainebleau par lequel Louis XIV tira un trait définitif sur l’édit, largement surestimé, de Nantes de son aïeul. L’unité du royaume exigeait l’exil des protestants, quel qu’en fût le coût. Il fut considérable. Louis agit en roi et son acte permis à la France de conserver son unité pendant au moins encore deux siècles ; ce qui profita plus tard à la République.
Je précise pour ceux qui n’auraient pas compris que si je tiens à ma race et la préfère, je ne suis pas pour autant raciste, comme d’aucuns pourraient m’imputer hâtivement ce qualificatif. Je n’ai nulle haine ou sentiment de supériorité à l’égard des races étrangères. En revanche, je persiste à penser qu’il n’est rien de plus difficile que de fondre des civilisations aux traits hétéroclites, voire antagonistes. Cela se peut sur des siècles par des apports très progressifs. Cela ne se peut pas en un temps court sur des masses aussi considérables. Il y aura inéluctablement confrontation, guerre et sang versé.
Quant à souhaiter le melting pot américain, je le crois tout autant, si ce n’est plus, préjudiciable au caractère français que n’importe quelle autre influence étrangère. Devenir un Américain d’Europe me fait au moins autant horreur. L’uniformisation américaine est une régression anthropologique.
Pour revenir à l’entretien de Sonia Mabrouk, il faut toujours être très attentif à ce que disent de nous nos voisins. Ils ne recouvrent pas nos interdits d’un crêpe de pudeur comme nous le ferions. Ils ont le regard plus acéré et impitoyable. Ils montrent beaucoup de ce que nous sommes quand nous nous appliquons minutieusement à nous le dissimuler. Je suis toujours reconnaissant à un étranger de me montrer qui je suis. Voilà, entre autres, un des précieux bénéfices de l’altérité. S’il n’y avait que cela. La diversité et l’altérité sont richesses humaines. Mais chacun doit rester chez soi, maître et seigneur en son domaine.
Rédigé par : Jean sans terre | 24 novembre 2024 à 04:17
Oui, mais non.
Personne n'a jamais vu Dieu, les certitudes sur le sujet sont une imposture, hormis le respect que les êtres se doivent.
Là est le sens profond de la laïcité et selon ce sens, Mme Mabrouk est fondamentalement française, apte donc à renvoyer tous les fondamentalistes à leur délire.
Rédigé par : Aliocha | 24 novembre 2024 à 00:04
@ Robert Marchenoir 16h48
"Et pourtant, elle se déclare musulmane. Sans être capable d'expliquer ce que cela veut dire."
Il me semble qu'elle ne se distingue pas des cathos qui avouent qu'ils ont été élevés dans la religion mais qui sont incapables de parler de leur croyance, si ce n'est qu'ils assistent à un ou deux offices dans l'année.
Ils ont été bercés par des préceptes dont ils ont un vague ou précis souvenir et c'est tout.
"Ainsi, à l'instant même où elle proclame son attachement à la France, elle revendique, avec une arrogance tranquille, la supériorité intrinsèque de l'islam et de la Tunisie."
Elle ne se distingue pas d'autres Maghrébins que j'ai pu croiser, francs laïcards d'un côté, ce qui leur garantit la tranquillité absolue et nostalgiques de leur pays d'un autre côté, des vagues de fidèles rejoignant la mosquée du coin à l'heure de la prière, de la période du ramadan par exemple, comme on peut être parfois, chez nous nostalgiques d'une époque où il existait un affichage public du catholicisme avec les processions du 15 août et les cloches sonnant dans nos campagnes.
Mais ce n'est pas indifférent dans la relation aux autres, bref dans la vie en société. De ce point de vue il aurait été intéressant de savoir si le fait de vivre dans un pays laïc la déstabilisait ou la renforçait dans l'idée que l'absence de religiosité était une lacune dans le pays qui lui a donné sa nationalité.
Rédigé par : caroff | 23 novembre 2024 à 23:41
@ Robert Marchenoir
"Difficile de ne pas faire le lien entre cette revendication et l'extraordinaire insolence qui est la sienne, recyclant ce bobard si répandu au sein de l'immigration musulmane, la mauvaise, celle que tout le monde regrette, Sonia Mabrouk comprise : si l'intégration ne se fait pas, c'est la faute des Français, parce qu'ils ne croient en rien, qu'ils n'ont pas de modèle à proposer."
L'intégration ne se fait pas non pas par la faute des Français mais parce que les concernés ne veulent pas. Mon milieu fut fait de Marocains, Algériens, Tunisiens, Espagnols, Italiens... À aucun moment l'obstacle ne venait des Français de souche comme on dit ou de Français immigrés, la volonté, le courage, il en faut c'est sûr, ils ont fini artisans, entrepreneurs, commerciaux, chefs de chantier, ou compagnons reconnus etc. J'en ai aussi assez d'entendre des bobards. Mon grand-père et son atelier, je les revois pour certains, du monde en permanence, il avait quitté son pays, pas de binationalité, il était Français.
Il m'arrive de citer ici parfois Marc Bloch qui va entrer au Panthéon, je le cite encore : dans la "Présentation du témoin" dans "L'étrange défaite", il écrit : "Je ne revendique jamais mon origine que dans un cas : en face d'un antisémite. Mais peut-être les personnes qui s'opposeront à mon témoignage chercheront-elle à le ruiner en me traitant de "métèque". Je leur répondrai, sans plus, que mon arrière-grand-père fut soldat, en 93 ; que mon père, en 1870 servit dans Strasbourg assiégé (...) J'ai fait mien son passé (la France), je ne respire bien que sous son ciel, et je me suis efforcé, à mon tour, de la défendre de mon mieux."
Cette dernière phrase je l'ai entendue de mon grand-père quand venait le voir souvent, un ancien commandant dans son atelier, juste pour parler. Merveilleux Marc Bloch.
Rédigé par : Giuseppe | 23 novembre 2024 à 21:25
Cet entretien est la preuve de la la nocivité de l'islam. Sonia Mabrouk est complètement maraboutée par sa religion perverse, irrationnelle et hostile.
Et pourtant, elle est l'immigrée modèle. Parlant un français impeccable, "raciste" comme il faut et "islamophobe" comme il convient, elle fait l'éloge de son pays d'adoption, fustige l'esprit de conquête de l'islam, méprise les Maghrébins ordinaires qui ne connaissent ni la France ni leur pays d'origine, et affirme, correctement, que toute immigration est funeste au-delà d'un certain nombre.
Et pourtant, elle se déclare musulmane. Sans être capable d'expliquer ce que cela veut dire. Sans parler de Dieu une seule fois. Faisant l'éloge d'un "sacré" qui n'aurait pas, nécessairement, de rapport avec le divin. Se contentant d'évoquer son attachement à sa mère, sa culture, ses ancêtres.
Difficile de ne pas faire le lien entre cette revendication et l'extraordinaire insolence qui est la sienne, recyclant ce bobard si répandu au sein de l'immigration musulmane, la mauvaise, celle que tout le monde regrette, Sonia Mabrouk comprise : si l'intégration ne se fait pas, c'est la faute des Français, parce qu'ils ne croient en rien, qu'ils n'ont pas de modèle à proposer.
La France serait trop tolérante, elle ne ferait pas claquer suffisament le fouet "républicain", lequel passe nécessairement par "l'école".
Elle aurait abandonné sa religion, les gens rentreraient dans les églises comme dans des moulins, c'est pas comme chez nous.
Chez nous, c'est mieux : quand on rentre dans une mosquée, y a kékchose qui se passe (elle ne dit pas quoi : devrions-nous ôter nos chaussures en entrant à Notre-Dame de Paris ?) ; on prononce une phrase lorsqu'on pénètre dans un cimetière (en France, les gens chantent "La Digue du cul" lorsqu'ils vont fleurir leurs tombes à la Toussaint).
D'ailleurs, en Tunisie, les gens ont le sens de l'intérêt général. C'est pas comme en France, où règne le consumérisme.
Ainsi, à l'instant même où elle proclame son attachement à la France, elle revendique, avec une arrogance tranquille, la supériorité intrinsèque de l'islam et de la Tunisie.
Islam sur lequel elle ment outrageusement, vantant la "oumma" qui serait gage de stabilité et de paix - et n'aurait rien à voir avec l'esprit de conquête qu'elle affecte de condamner par ailleurs.
Sonia Mabrouk manifeste ainsi cette incohérence si typique chez les intellectuels musulmans, ce "oui mais non" constant, cette profonde irrationalité qui forment une petite musique instantanément reconnaissable, signant l'étrangeté de l'islam, son incompatibilité irréductible avec l'Occident.
Il est bien clair que tout cela survient malgré elle. C'est à son corps défendant qu'elle dit une chose et son contraire à la fois, qu'elle proclame l'obligation, pour les immigrés, de respecter la France à l'instant même où elle l'insulte, qu'elle regrette à la fois l'insuffisante vigueur du modèle assimilationniste républicain et l'affaiblissement du christianisme (le premier étant pourtant l'ennemi du second), qu'elle déplore la tolérance immigrationniste de gauche tout en se vantant d'avoir profité du regroupement familial pour faire venir les siens.
Pour devenir vraiment française, Sonia Mabrouk devrait faire comme Ayaan Hirsi Ali, qui s'est récemment convertie au christianisme aux États-Unis, après être devenue athée aux Pays-Bas. Conversion visiblement maladroite, démonstrative, formelle, mais qui est un gage de rupture avec l'islam.
Comme Sonia Mabrouk, Ayaan Hirsi Ali est issue d'une famille politique, d'une classe sociale élevée. Mais là où la première baigne toujours dans l'ambiguïté de ses privilèges héréditaires, la seconde manifeste réellement le souci de l'intérêt général dans son univers d'adoption : l'Occident.
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Note de service : pour ne pas mettre le bololo dans le blog, fermez vos balises d'italique !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 novembre 2024 à 16:28
J'ai souvent écouté Sonia Mabrouk, elle est pugnace et sous des airs de ne pas y toucher elle est courageuse. Aujourd'hui je n'en ai que très peu l'occasion, nous n'avons pas d'horaires qui correspondent.
Seule la vérité compte, je ne sais si les rumeurs étaient vraies pour sa romance avec Obispo mais cela m'aurait déçu, il est certes un musicien pour midinettes en mal de reconnaissance et aujourd'hui du passé, je ne la voyais pas du tout avec ce type de personne. On peut parfois se tromper, mais son look de l'époque James Bond girl à la Bérénice Marlohe me plaît assez. Et puis cerise sur le gâteau elle a de la répartie. On ne peut que l'aimer... Enfin c'est bon pour moi, c'est bizarre cette représentation. Certainement un excellent choix de notre hôte qui permet de connaître les meilleurs et surtout parfois le dessous des cartes.
Un point qui m'a chagriné, si on va chez Jordan De Luxe on dit toute la vérité... sur le salaire s'entend, c'est le poinçon de l'image de celui qui y va, le même que celui qui valide l'or ou l'argent.
Décidément toujours ces vieilles retenues de la honte de gagner du pognon, beaucoup d'argent parfois même pour des présentateurs TV.
Bien sûr c'est ingrat de le dire en regard de certains pigistes journalistes qui gagnent tout juste le sel de leur soupe, mais pourquoi cette honte ? C'est ainsi.
Le foot annonce la couleur, les sports en général disent tout et c'est profitable à tous les gagne-petit qui suivent "sans espoir de duché". Nanard expliquait qu'il adorait déclarer plus qu'il ne gagnait, ça le posait et le créditait en tant qu'homme d'affaires, la puissance de tir, la reconnaissance ultime de ses pairs, pas la honte. Les classements du plus riche se banalisent et les journalistes, eux, se cachent honteux.
Je pense me souvenir des revenus dévoilés de Claire Chazal, bien plus qu'un président de la République, mais derrière tout si l'on paye autant c'est que vous rapportez plus, alors pourquoi cette honte dans une économie de marché ? Sinon celle de se sentir trop richement doté pour le boulot que l'on fait ?! Donc un boulot à la portée de tous sans plus-value ?
Rédigé par : Giuseppe | 23 novembre 2024 à 14:24
Sonia Mabrouk fait partie de la très petite minorité qui a été élevée dans la bi-culturalité franco-maghrébine.
Elle est atypique, comme l'est l'infortuné Boualem Sansal, notre écrivain franco-algérien si talentueux, pourfendeur de l'imbécillité islamique, et lutteur de combat contre le régime corrompu et inique de son Algérie natale.
Il aura reçu, comme Sonia Mabrouk, une éducation "à la française", c'est à dire des enseignements permettant de réaliser son libre-arbitre, la faculté de sortir d'une pensée dominante. ("Se faire sa propre opinion n'est déjà plus un comportement d'esclave" Jean-Jacques Rousseau)
J'ai très peur pour Boualem Sansal, ce combattant de la liberté qui fait honneur à une certaine idée de la France salie par la secte mélenchoniste et par la doxa gauchiste si silencieuse en ce douloureux moment.
Rédigé par : caroff | 23 novembre 2024 à 14:09
Belle femme et très douce. J'ai beaucoup d'estime pour Sonia Mabrouk. Elle est intelligente, professionnelle, respecte ses invités et connaît son métier de journaliste sans être dirigiste vers telle ou telle opinion politique. Voilà le modèle d'immigration légale que la France aimerait avoir.
Rédigé par : Ellen | 23 novembre 2024 à 12:05
@ Achille | 23 novembre 2024 à 07:03
Il y a deux types d'immigration. Celle qui paie les passeurs mafieux pour traverser la Méditerranée, en toute illégalité, dans des rafiots suicidaires, demandant, à l'arrivée en France et dans l'UE, le droit aux aides sociales et au logement, souvent sans aucune qualification et ne parlant pas le français. Cas fréquents : papiers détruits et prétendant être mineurs pour ne pas être reconduits dans leur pays d'origine.
Puis il y a une seconde forme d'immigration qui consiste à respecter les lois en demandant le visa temporaire pour études ou tourisme et/ou l'autorisation de rentrer en France par voie légale avec des papiers d'identité et études ou diplômes authentiques de leurs pays.
Par exemple, si vous demandez à immigrer en Australie, il vous faut présenter un dossier médical et des certificats de bonne santé qui sont ensuite vérifiés par les services administratifs et consulaires. Une enquête de police australienne vérifie aussi si vous n'étiez pas condamné pour des faits délictuels et l'activité que vous exerciez dans votre pays. De bonnes notions en anglais sont demandées. Ne rentre pas en Australie qui veut. Pour ceux qui voudraient y travailler, il faut pour cela que l'Australie dispose de postes libres à l'embauche. Dans ce cas la priorité est donnée aux Australiens d'origine ou à ceux rentrés légalement avec papiers exigés et validés par l'État.
On devrait en faire autant.
Rédigé par : Ellen | 23 novembre 2024 à 11:52
@ hameau dans les nuages | 23 novembre 2024 à 11:16
« Personne ne dit le contraire ! »
Personne ? Je n’en suis pas aussi sûr que vous ! :)
Rédigé par : Achille | 23 novembre 2024 à 11:49
Belle unanimité que je partage.
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@ Achille 23 novembre 2024 à 07:03
"Intelligente, cultivée, sympathique, elle est la preuve que l’immigration peut parfois apporter à notre pays quelques personnalités intéressantes"
Personne ne dit le contraire !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 23 novembre 2024 à 11:16
Il est rare que je n’écoute pas vos entretiens jusqu’au bout mais cela a été pourtant le cas après avoir écouté ce passage - vers 25’ d’écoute :
« Quand vous arrivez dans un pays d'adoption ( = je suppose : dont vous espérez qu'il finira par vous adopter) vous ne venez pas en conquérants […] Il y a quelques années, on demandait aux Normands, aux Bretons de s'assimiler en France. Pourquoi a-t-on oublié ce projet-là ? »
Je crois que l’étude d’un peu d’histoire française ne ferait pas de mal à la culture française et même à la culture tout court, de Mme Mabrouk.
Ouvrant la campagne de libération du nord-ouest de l’Europe, le débarquement anglo-américain en Normandie le 6 juin 1944 fut une opération militaire majeure de la Seconde Guerre mondiale. Débarquant sur les plages de la Normandie à cette époque, c’est bien en territoire français que les Anglais et les Américains pensaient débarquer !
« Le premier coup de main recensé sur le territoire de l'actuelle France est celui qui a touché les côtes d’Aquitaine en 799. C'est en 820 qu'est attestée la première incursion viking en Neustrie.
En 850, Charles le Chauve cède quelques terres près de la Seine à Horik II pour arrêter les ravages. Ces Normands ne sont pas assez forts pour résister aux autres invasions, ni assez près de la civilisation pour s'attacher facilement à une vie paisible. Dès que l'occasion se présente, ils se joignent aux pilleurs qui ne cessent d'affluer sur les rivages, ou se constituent d'eux-mêmes agresseurs, quand les pays ravagés qu'on leur a donnés pour demeure ne suffisent plus à leur cupidité ».
Le problème d’assimilation des Normands ne remonte donc pas à « il y a quelques années ».
« En 856, les Normands de la Loire prennent et pillent Orléans. D'autres entrent dans la Seine, ravagent les monastères situés sur les deux rives, et se fortifient à Jeufosse pour y passer l'hiver. Le 28 décembre, ils envahissent et brûlent Paris. »
Mais « en 881, Louis III combat victorieusement les Vikings revenant de Beauvais, à Saucourt-en-Vimeu. Cette bataille, où près de 8 000 Vikings dont leur chef auraient péri... »
« En 911, le traité de Saint-Clair-sur-Epte donne à Rollon le comté de Rouen, base du futur duché de Normandie » à savoir « un État féodal qui a existé de 911 à 1469, d'abord comme principauté largement autonome, puis, après sa conquête par le roi de France en 1204, comme partie du domaine royal ou comme apanage. Louis XI supprime le duché en 1469. Toutefois, il subsiste pour sa partie insulaire (les îles Anglo-Normandes) comme dépendance de la couronne britannique ». À savoir, les bailliages de Jersey et de Guernesey.
« La partie continentale devient dès lors province française, jusqu'en 1790, tandis que les îles Anglo-Normandes restaient sous la souveraineté des monarques de Grande-Bretagne sous le titre de duc de Normandie ».
Donc, de quels Normands parle Mme Mabrouk, dont la langue qu’ils parlent et parlaient a été anciennement :
Norrois : vieux scandinave, Normandie continentale : français, normand ; Normandie insulaire : anglais, français, jersiais, guernesiais, anglo-normand.
Or donc, parle-t-elle des Normands, des Raids Vikings en France dont l’appellation date du XIIe siècle, du vieux norrois Norðmann (« homme du nord »), attesté en latin, au IXe siècle, sous la forme Nortmannus ? Des membres de l’aristocratie qui régna ensuite sur le territoire de l’actuelle Normandie, puis à partir du XIe siècle sur l’Angleterre ? Des habitants de cette entité géographique qu’est désormais la Normandie ?
Parle-t-elle, elle qui se définit comme ayant ce qu’on appelle « des Lettres », des Normands d’Honoré de Balzac dans "La Cousine Bette", 1846 : à savoir ceux désignés dans cette citation : « Je te connais, tu aimes les femmes, et tu courras là-bas après les petites Normandes qui sont des filles superbes ; tu te feras casser les os par les gars ou par les pères, et le duc sera forcé de te dégommer.»
On notera au passage que les Normandes sont mieux traitées par la littérature française que les habitantes du Finistère avec cette chère Bécassine, jeune Bretonne née à Clocher-les-Bécasses et qui est apparue pour la première fois dans le premier numéro de l'hebdomadaire pour jeunes filles "La Semaine de Suzette" le 2 février 1905.
Bref, « à la création des régions en 1956, la Normandie continentale est séparée en deux collectivités territoriales, qui portent le nom en partage : les régions administratives de Haute-Normandie et de Basse-Normandie. Leur réunification au sein d'une seule région Normandie est votée par l'Assemblée nationale le 17 décembre 2014 et est appliquée au 1er janvier 2016, après les élections régionales de décembre 2015.
Très stables, les frontières continentales de l'ancienne province concordent assez fidèlement avec celles de la région administrative contemporaine, hormis quelques territoires incorporés aux actuels départements d'Eure-et-Loir, de la Mayenne, de l'Oise et de la Sarthe, lors de la création des généralités, et quelques communes enclavées échangées avec la Mayenne après la création des départements à la Révolution, avec le Calvados, l'Eure, la Manche, l'Orne et la Seine-Maritime (anciennement Seine-Inférieure). »
En un mot comme en cent, tous ces Normands dont la dénomination inclut donc également les habitants de la région d’avant les Raids Vikings, les habitants, par exemple de ce qui est nommé sur cette carte : Frankish Kindom https://mapsontheweb.zoom-maps.com/image/101410258423 à savoir les Venètes, les Redones, les Eburovices, les Senones, les Carnutes, etc. Ou tout simplement tous ces gens qui sont chez eux depuis quelques millénaires, sur leur territoire qui n’est pas un « pays d’adoption » mais qu’un parisianisme imbécile a voulu et quelque part cherche encore, à acculturer !!
Je vous fais grâce des Bretons, et je remarque qu’il est heureux que Mme Mabrouk n’ait pas inclus les Corses dont on connaît la susceptibilité chauvine !!
Mme Mabrouk se trompe donc d’argumentaire et de concept, assimilant la France, pays d’adoption dans une option d’assimilation de récents migrants de la même origine culturelle qu’elle-même, avec la France des Régions qui ont fait l’actuel « Hexagone ».
Rédigé par : Catherine JACOB | 23 novembre 2024 à 10:33
@ Axelle D | 22 novembre 2024 à 23:08
"La double nationalité est en revanche anecdotique pour les descendants originaires d’Asie du Sud-Est et relativement rare pour ceux dont les parents viennent d’Italie ou d’Espagne."
Exact !
Rare pour ceux dont les parents viennent d'Italie ou d'Espagne, c'est encore plus marqué pour ceux dont les grands-parents viennent de ces deux pays.
Au moins une raison, la même culture judéo-chrétienne de fond, et un exil de départ pour des conditions économiques ou la guerre d'Espagne.
J'habite une région où c'est le cas, autour de moi aucune binationalité, le pays d'accueil nous a tout offert... Enfin en travaillant beaucoup quand même, mais l'émancipation est telle que les "retours au pays" se font le plus souvent pour le soleil et la mer, pour le reste c'est cent pour cent le pays dans lequel on a construit sa vie.
Une partie des Italiens sont revenus au pays à un moment, après la Seconde Guerre mondiale pour le boum économique qui a suivi. Pour les Espagnols je n'en connais pas autour de moi, il est vrai que beaucoup par leur grands-parents étaient des réfugiés de Franco et ne sont revenus dans leur pays d'origine que très longtemps après, surtout pour le tourisme.
Rédigé par : Giuseppe | 23 novembre 2024 à 09:45
Sonia Mabrouk, une femme issue de l’immigration, naturalisée en 2004 et qui a permis à sa famille de bénéficier du regroupement familial (merci Giscard !).
Il est vrai qu’elle est issue d’un milieu très bourgeois qui lui a permis de nouer quelques relations précieuses pour faire aboutir son dossier de demande de nationalité française.
Intelligente, cultivée, sympathique, elle est la preuve que l’immigration peut parfois apporter à notre pays quelques personnalités intéressantes.
Rédigé par : Achille | 23 novembre 2024 à 07:03
Sonia Mabrouk fait partie de ceux que l’on appelait autrefois des traits d’union entre les deux cultures françaises et arabes.
Du point de vue collectif, l’ancien Liban en était une bonne représentation et la Tunisie de Bourguiba pouvait être également considérée comme telle dans la mesure où il y avait chez Bourguiba la prise en compte d’une modernité qu’il a essayé d’instaurer en Tunisie.
Du point individuel, cet état d’esprit de trait d’union se retrouve chez certains intellectuels comme Kamel Daoud et Boualem Sansal, mais on le trouve également chez beaucoup de musulmans.
Il se fait que ces traits d’union représentent un danger pour les islamistes radicaux et qu’ils deviennent leurs premières cibles.
En Algérie au début de la guerre ces traits d’union furent les premiers éliminés, parce qu’ils représentaient un obstacle difficilement surmontable pour un mouvement qui souhaitait le retour à un Islam originel rigoriste.
Ils représentent ce qu’il y a de plus dangereux pour des extrémistes dans la mesure où ils ne nient pas leur culture mais qu’ils veulent l’adapter à l’évolution du monde.
Nous avons eu il y a peu un débat sur la différence entre conservateur et réactionnaire.
J’ignore comment ils se définiraient eux-mêmes dans ce débat, mais il me semble que le qualificatif de conservateur est celui qui leur conviendrait le mieux.
Essayant de faire pénétrer un peu du sens de l’histoire, dans ce qu’il apporte de valeurs individuelles, au sein d’une culture islamique où le principe est celui de l’Oumma, la communauté des croyants dont le degré de liberté est faible, contraints par la lecture la plus rigide du Coran.
Ils agissent pour transformer la société hétéronome islamiste en société autonome où l’Homme a gagné sa liberté et des droits.
Dès lors ils sont considérés comme des éléments capables de dissoudre la rigidité islamique et de polluer la pureté de l’Islam.
Par curiosité j’ai visité Wikipédia et voici ce que j’ai trouvé concernant Sonia Mabrouk :
« Sur le plan politique, Sonia Mabrouk est située sur une ligne de droite conservatrice voire d'extrême droite ».
On voit par là comment les tenants d’un conflit de culture essaient de discréditer tous ceux qui cherchent une confluence de cultures.
Ils commencent par les traiter de conservateurs, jusque-là tout va bien, il s’agit effectivement de conservateurs, et insensiblement le label « voire d’extrême droite » arrive comme pour rectifier une première définition insuffisante.
Tous ceux qui ne sont pas pour la radicalité islamiste sont « nécessairement » des radicaux de l’autre bord.
Ce qui permet de les ostraciser en les extrémisant, ils deviennent alors inaudibles pour la plus grande masse.
On peut se faire beaucoup de souci pour Boualem Sansal qui sera accusé d’être un traître non seulement à l’Algérie, mais aussi ce qui sera plus grave comme accusation, de traître et de renégat de l’Islam.
Je pense qu’il finira ses jours en prison pour l’exemple de ce qu’il ne faut pas être en Algérie, un trait d’union entre deux cultures que les islamistes veulent non miscibles, et qui après tout semble l’être dans le temps long des religions.
Quelle drôle d’idée de retourner en Algérie après avoir tenu des propos incendiaires sur les dirigeants et avoir obtenu la nationalité française, provocation ultime et garantie sécuritaire illusoire.
Rédigé par : Tipaza | 23 novembre 2024 à 04:58
« Les doubles-nationaux représentent 5 % de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 50 ans, dont 90 % sont immigrés ou descendants d’immigrés. Près de la moitié des immigrés ayant acquis la nationalité française ont conservé leur nationalité d’origine. Les binationaux sont très rares chez les originaires d’Asie du Sud-Est (moins de 10 %), tandis que plus des deux tiers des immigrés du Maghreb, 55 % des immigrés de Turquie et 43% de ceux du Portugal combinent la nationalité française et celle de leur pays d’origine. Contrairement aux immigrés d’origine italienne ou espagnole, les originaires des autres pays de l’UE ont majoritairement recours à la double nationalité quand ils deviennent Français.
Les descendants d’immigrés des pays précités dont ceux du Maghreb gardent incontestablement un attachement à la nationalité d’origine de leur(s) parent(s). Près du tiers des descendants ayant deux parents immigrés déclarent une double nationalité. Cette proportion tombe à 12 % pour les descendants de couple mixte. Ce sont les descendants d’origine turque qui se montrent les plus attachés à la nationalité transmise par leurs parents, mais le tiers des descendants d’Algériens, de Marocains et de Tunisiens sont également dans ce cas de figure. Pour les descendants d’Algériens, la situation est d’autant plus significative que, en vertu du double jus soli (fait de naître en France d’au moins un parent né en France, article 23 du code de la nationalité, art. 19-3 du code civil), ils ont bénéficié de la nationalité française dès leur naissance. La double nationalité est en revanche anecdotique pour les descendants originaires d’Asie du Sud-Est et relativement rare pour ceux dont les parents viennent d’Italie ou d’Espagne ».
https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/memos-demo/focus/double-nationalite-identite-nationale/
La question est de savoir pourquoi ces personnes à double nationalité, tout en revendiquant un amour inconsidéré pour leur pays d'adoption, voire plus réel que celui des natifs natals, auxquels au passage ils donnent des leçons de patriotisme, comme ici, sont restées attachées à leur pays d'origine (d'un amour charnel) au point de ne pouvoir renoncer à leur nationalité, culture et incapables de rompre les amarres afin de prendre leur envol vers le large. Ce qui semblerait néanmoins un préalable quand on prétend avoir choisi de voler de ses propres ailes vers d'autres rives, horizons et loin de ses attaches originelles de toute nature.
Rédigé par : Axelle D | 22 novembre 2024 à 23:08
Mme Mabrouk, dont j’admire le parcours, est un peu courte, ou passe très vite, c’est le schéma de l’émission qui veut ça, à propos de la marque laissée par Habib Bourguiba sur la Tunisie.
La sortie du Protectorat français ne fut pas une promenade de santé.
Émeutes, soulèvements.
Ce que lui firent subir différents gouvernements de Paris, à coups d’exils et d’internements répétés, plaide pour cela.
Ses bons côtés - comme l’excellent journaliste et juriste qu’il était semble le distinguer encore à son esprit -, sa nature de navigateur hors pair entre une Amérique acquise à sa cause et une Ligue arabe ivre d’ethniquement nettoyer "la Palestine", continuent de taper dans l’œil de Sonia Mabrouk, certainement, et comme je la comprends.
Un terrible clientélisme hélas suivra les meilleures réalisations sociétales, après l’indépendance, qui conduira le pays à se vautrer dans un ben-alisme piteux et de mauvais aloi (révéré pourtant par une partie de la classe politique et médiatique parisienne, invitée officielle récurrente aux bals du général).
Sans même devoir mentionner le difficile président actuel (qui sait manier l’anti-israélisme comme pas deux).
Dire que nous faillîmes nous écharper sur Bizerte.
Nous avions les Dantzig et les Kaliningrad qu’on pouvait.
Son amour de la France est magnifique dans la sincérité de son expression, même si parfois trop "spinalien" dans le choix de ses belles images.
Toujours profondément ému de l’entendre parler de sa mère.
Bourguiba fut un très jeune orphelin de ce côté-là de sa biographie.
Quelque chose qui les rapproche encore plus, peut-être.
Rédigé par : xavier b. masset | 22 novembre 2024 à 22:21
Bel et bon entretien. Merci à tous les deux.
Rédigé par : Lucile | 22 novembre 2024 à 20:35
Sans être de droite et ayant perdu le sens religieux et le respect des politiques au contact de ces mêmes religieux et à la vision des politiques, j'apprécie la façon de Sonia Mabrouk de questionner sans fard et sans effets les invités des plateaux sur lesquels elle exerce.
Sa singularité et sa finesse la placent mieux que nombre d'autres intervenants, moins subtils car trop clivants.
Rédigé par : elektra | 22 novembre 2024 à 19:33