Il y a les billets qu'on écrit quand la mort vient quasiment de frapper. Alain Delon (AD) nous a quittés le 18 août 2024 et le lendemain j'ai publié : "Alain Delon n'était pas que beau".
Plus de quatre mois ont passé depuis. Sortis de l'immédiateté, la nostalgie s'approfondit, le portrait s'affine et la réflexion se complexifie.
J'ai lu une remarquable et très détaillée biographie d'AD, "Alain Delon - Un destin français", par Philippe Durant. C'est elle qui m'a donné envie de revenir sur la destinée d’AD, tant elle est riche et éclairante sur l'homme et l'immense acteur. Un parcours avec ses ombres et ses lumières, surtout avec sa singularité, qui en a fait le dernier monstre sacré du cinéma français.
Qu'on l'ait aimé au-delà de toute mesure ou qu'on l'ait détesté, sa marque fondamentale était qu'il ne laissait personne indifférent. Il traversait l'histoire des gens, hommes et femmes, qu'il croisait, connaissait, appréciait, soutenait ou admirait, en apposant sur eux, pour le pire comme pour le meilleur, une trace indélébile. Peu d'êtres jouissent d'un tel sombre et magnifique privilège.
Jamais guéri d'une enfance chaotique, blessé par le sentiment de n'avoir pas été assez aimé, formé et durci par son expérience militaire en Indochine, impétueux, transgressif et peu discipliné dans ses jeunes années, il a découvert le cinéma par hasard, sans véritable vocation, en y étant conduit par son incroyable beauté qui lui ouvrait toutes les portes, séduisant tous ceux qui rencontraient son chemin et avaient, très vite, l'intuition qu'il serait un acteur hors du commun. Je songe notamment, à Edwige Feuillère et Bernard Blier qui ont aussitôt compris.
Il aurait pu s'engager sur cette voie royale et confortable, comptant sur son apparence unique et se laissant aller dans des oeuvres loin d'être impérissables. Mais il a su, par volonté et grâce à la conscience de mériter mieux et de devoir aller plus haut, au firmament de l'art, s'arracher à cette facilité. Usant de certaines personnalités comme de maîtres ou de pères - notamment René Clément, Luchino Visconti et Jean-Pierre Melville -, il a tout appris d'elles, s'est cultivé, s'est formé le goût, a, sous leur égide, offert dans des créations de très haut niveau, des prestations inoubliables. Plein Soleil, Rocco et ses frères, le Guépard, Monsieur Klein, la Piscine où il a retrouvé Romy Schneider, la femme mythique, passionnément aimée, jamais oubliée, et redonné un élan décisif à cette actrice à la fois superbe et fragile.
Producteur, il a été le maître d'oeuvre exclusif de Borsalino, avec Jean-Paul Belmondo, son très amical rival à l'époque dans le panthéon du cinéma français.
Il serait absurde de dépouiller AD de tout ce que sa destinée a aussi charrié de trouble. Il n'a jamais transigé sur ses amitiés et délétères ou non, il leur est demeuré fidèle, dans les bons comme dans les mauvais jours. À cause de cette propension à ne jamais lâcher personne, il a dû assumer un incroyable chemin de croix judiciaire - l'affaire Markovic dont on a appris plus tard que ses instigateurs n'avaient eu pour but que d'empêcher la candidature présidentielle de Georges Pompidou.
Mais quel caractère, quel tempérament, quelles dispositions contrastées !
Charmeur, sensible, susceptible, autoritaire, délicat, généreux, entier, reconnaissant, exigeant, perfectionniste, obsessionnel, orgueilleux, modeste face aux rares qu'il respecte et admire, patriote et gaulliste, sans concession sur ses valeurs et sur la conscience professionnelle, impitoyable à l'égard de ceux qui l'ont déçu, fidèle en amitié mais jamais en amour, dur avec sa progéniture, misanthrope au fil des années, solitaire, sarcastique sur le présent, magnifiant le passé dont il était le centre, un homme qui a vieilli diminué mais gardant son apparence fière et altière. Sa mort fut un choc pour tous.
132 jours après, son absence brille autant que sa présence éblouissait hier.
Alain Delon et Brigitte Bardot n’obéirent à aucune autre règle qu’à celles de leurs caprices de stars, sans aucun souci des autres et du résultat que leur inconséquence avait sur eux.
N’est-ce pas ainsi que sont les individus de la société contemporaine ? Les deux vedettes sont l’avers et la société aujourd’hui le revers de la même pièce.
Rédigé par : Jean sans terre | 31 décembre 2024 à 14:23
À quoi ça sert d'être très beau et malheureux en même temps ?
Si Alain Delon a choisi d'être inhumé près de ses chiens dans sa demeure familiale, c'est parce qu'il n'aimait pas le monde dans lequel il a vécu. Un point commun avec Brigitte Bardot, tous les deux plus passionnés par les animaux que par les êtres humains qu'il et elle trouvent hypocrites, intéressés et méchants.
On dirait qu'un malheureux schéma familial a été reproduit.
Une chose qu'on peut reprocher à tous les deux c'est d'avoir délaissé leurs fils pour assurer d'abord leur propre notoriété et leur indépendance.
La jeunesse et la beauté ne durent pas. Tout s'en va avec le temps pour laisser place à des regrets et une triste fin de vie.
Rédigé par : Ellen | 30 décembre 2024 à 20:14
@ Savonarole | 30 décembre 2024 à 11:58
« Dénué totalement d’humour, il n’a jamais fait une comédie… »
Bonjour Savonarole. Enfin on vous retrouve !
Concernant l’humour d’Alain Delon, je connais un film dans lequel il a fait preuve d’humour et même d’autodérision. Il s’agit d’Astérix aux Jeux olympiques.
Certes ce n’est pas le film le plus inoubliable de sa filmographie, mais quand même j’ai bien ri ! 😊
Rédigé par : Achille | 30 décembre 2024 à 13:53
Alain Delon est certainement un comédien formidable, toutefois, le rappel incessant de La Piscine et du Guépard, en passant par le Samouraï, d’un ennui hors du commun, nous fait oublier le nombre de films insignifiants qu’il a commis.
Voyez Le Gitan, avez-vous déjà rencontré un gitan au yeux bleus, avec chapeau noir vissé sur sa tête pendant une heure et 30 minutes ?
Dès qu’on lui demande de nous passer le sel ou la moutarde dans une auberge, gros plan, visage figé, près à tuer, on renonce à la moutarde.
Dénué totalement d’humour, il n’a jamais fait une comédie, voyez les acteurs anglais qui peuvent passer de Shakespeare à une comédie : Colin Firth, Tom Courtenay, Peter O'Toole, Jeremy Irons, Alan Bates, sans évoquer les plus grands du théâtre anglais survenus dans les sixties sur nos écrans.
Quoi qu'en dise Pascal Praud, thuriféraire des morts, pour son propre nombril, il adore la nécrophilie, il adore les morts.
C’est tellement facile.
Rédigé par : Savonarole | 30 décembre 2024 à 11:58
« Un parcours avec ses ombres et ses lumières, surtout avec sa singularité, qui en a fait le dernier monstre sacré du cinéma français. » (PB)
Il reste encore un monstre sacré de cette époque bénie où la télé n’avait pas pénétré tous les foyers et obligeait les Français à aller dans une salle de cinéma pour regarder un bon film.
C’est bien sûr Brigitte Bardot. Sur le plan de la beauté elle était l'égale féminin d'Alain Delon.
Elle était une des plus belles femmes de l’époque avec Sophia Loren et Claudia Cardinale. Par contre, en ce qui me concerne, je n’ai jamais fantasmé sur Marilyn Monroe, trop artificielle.
Je pense que BB elle aussi aura droit à un vibrant hommage le jour de sa disparition.
Rédigé par : Achille | 30 décembre 2024 à 11:22
@ Lucile | 29 décembre 2024 à 22:59
"...je trouve au Kaiser trop de poils sur la figure et pas assez sur le caillou."
Un médecin de mes amis m'avait un jour expliqué, mi-sérieux, mi-amusé, que la pilosité était un fait physiologique à somme nulle.
Le nombre de poils étant constant, ceux qui n'étaient pas à un endroit étaient nécessairement à un autre.
"Être chauve peut être classe, mais cela demande de la sobriété, et pas trop d'embonpoint. "
Je ne vois pas bien le lien entre la calvitie et la sobriété, je dirais même que plus la calvitie est totale plus elle est classe.
Par contre pour ce qui est de l'embonpoint, toutes les femmes ne pensent pas comme vous. ;-)
https://www.youtube.com/watch?v=gUKqcFD7hPE
Rédigé par : Tipaza | 30 décembre 2024 à 09:16
Atavisme :
"RPP (Revue Politique et Parlementaire) - La représentation du pouvoir que le Spectacle voulait, c'était Jupiter ?
Philippe Sollers - Oui. Parce qu'on le voit tout le temps.
RPP - Comment Macron a-t-il eu l’intelligence de savoir que c’était cela que le Spectacle voulait ?
Philippe Sollers - Parce qu’il est doué, très intelligent et qu’il est détesté par les gens qui ne voient pas sa supériorité. C’est pareil pour Delon. On le déteste parce qu’il est très beau et très intelligent. Vous êtes dans un pays qui retrouve ses plus mauvais instincts dès qu’une tête dépasse. C’est incroyable. Refaire des petites scènes où Louis XVI est décapité, quelle misère !"
http://www.philippesollers.net/politique-de-l-europe.html
Sollers, celui qui a inventé le néologisme oublire, j'oublis, tu oublis, il oublit, nous oublisons, vous oublisez, ils oublisent...
Ah, ça ira, ça ira, ça ira !
Rédigé par : Aliocha | 30 décembre 2024 à 08:14
Adieu noble âme d’Alain Delon.
Le chimiste français Antoine Lavoisier a expliqué avec ses mots que la matière ne peut être ni créée, ni détruite, mais qu’elle est transformée.
Des scientifiques équipés de balances de précision ont mesuré le poids de dépouilles mortelles. Il s’avère qu’entre 20 et 40 g de matière quitte l’enveloppe charnelle. C’est un fait devenu indiscutable sauf pour des esprits obtus qui soutiennent mordicus qu’il n’y a rien après la mort. Ce qui est en contradiction avec le principe que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
De 20 à 40 g, peu importe la quantité, l’âme d’Alain Delon était du concentré, de la haute perfection, la crème de la crème. AD était de la race des seigneurs. Les mots sont dans le dictionnaire et je les utilise. Quand d’autres cherchent à les vilipender, les interdire, les anéantir. S’ils pouvaient parvenir à tout anéantir, ils chercheraient encore à faire disparaître le néant, le vide, le rien.
Pourtant, outre ces faits précis et scientifiquement prouvés, l’âme des humains et des animaux se manifeste de diverses manières. On dit que les chiens sentent la personnalité des humains de manière subtile. Ils seront systématiquement hostiles envers ceux qui veulent leur faire du mal ou simplement les mépriser. Par contre, ils sont capables d’empathie, de fidélité et d’amour envers les gens qui leur plaisent.
Alain Delon se sentait bien avec ses chiens au point qu’il a souhaité être enterré parmi eux. Il a obtenu ce droit ce qui n’est pas évident pour le commun des mortels. Alain Delon n’a pas tout réussi dans sa vie. Il avait acheté une île dans la baie de Saint-Malo, il voulait y faire construire une plateforme pour son hélicoptère. Une association a porté plainte en référé. Alain Delon a perdu. Les travaux ont dû cesser. L’argent et la séduction, cocktail puissant, ne permettent pas de tout obtenir.
Dans l’Odyssée (chant XVII), Argos, le chien d’Ulysse reconnaît son maître après vingt ans d’absence. Son émotion est tellement forte qu’elle le terrasse dans la cour de la ferme sur l’île d’Ithaque
Ces vers sont parmi les plus beaux qui aient été écrits pour illustrer la fidélité d'un chien.
"Quand Eumée a achevé ces paroles, il entre dans les demeures d'Ulysse et va droit à la salle où se trouvaient les fiers prétendants. — Mais le fidèle Argus est enveloppé dans les ombres de la mort dès qu'il a revu son maître après vingt années d'absence !"
Odyssée - Homère
L’âme d’Alain Delon est partie, il reste le souvenir, un grand vide que rien ne peut vraiment combler. Corey a quitté le cercle rouge de Melville. Adieu l’ami, le médecin Dino avait été imaginé par Jean Herman. Alain Delon a incarné tant d’autres personnages. Son âme désincarnée est partie… quelque part.
Rédigé par : Vamonos | 30 décembre 2024 à 05:53
@ Tipaza | 29 décembre 2024 à 08:06
Passe encore pour les décorations, quoiqu'elles soient un peu voyantes, mais je trouve au Kaiser trop de poils sur la figure et pas assez sur le caillou. Je n'ai rien contre les chauves, j'adorais mon grand-père. Être chauve peut être classe, mais cela demande de la sobriété, et pas trop d'embonpoint.
Rédigé par : Lucile | 29 décembre 2024 à 22:59
Philippe Bilger ou Philippe Durant ne semblent pas connaître l’affaire Markovic. La cabale mise en œuvre contre Pompidou et son épouse n’est qu’accessoire à l’assassinat de Markovic.
Delon est passé à un doigt de la mise en examen.
Rédigé par : Merville | 29 décembre 2024 à 18:46
Peut-être réincarné demain en berger allemand de Monsieur K. confié aux bons soins d'une starlette au corps très fin plutôt qu'à la charge d'un avocat véreux.
Delon ne joue pas la réincarnation, il réincarne le don de sa personne aux futurs Losey.
Un acteur qui acte de sa présence passée dans une fraîche animalité toujours recommencée, archaïque à dessin, saisissant une dernière fois le comédien de la Commedia par la gorge, un organe qui lui faisait dire sur scène les vers verbeux et les verbeux vers de la Tragédie française.
Moins David Garrick qu'un pur Falstaff transcendé de lui-même par un nouveau physique, une âme nouvelle, un danseur étoile du théâtre grec du temps d'Homère qui n'a plus besoin de se montrer canin envers les ballerines, ni d'une fidélité aveugle envers son maître de danse inexistant à force de surfer sur la vague mourante des continuateurs en toc de Nijinski.
Un acteur de terrain spatial qui crève l'écran noir du ciel avant de revenir intact au seuil du pas de tir d'un premier mouvement de caméra, telle une fusée SpaceX d'outre-tombe.
Delon, l'Elon Musk du cinéma martien de demain.
Rédigé par : xavier b. masset | 29 décembre 2024 à 18:22
Sans mettre en doute le moins du monde qu’Alain Delon doit sa place au firmament des artistes avant tout à son immense talent et à sa façon d’être, peut-être est-il permis d’ajouter au panégyrique de notre hôte deux raisons à cette félicité.
D’abord, le cinéma lui-même, dans sa dimension économique, qui a toujours été essentielle dans le développement d’un art qui n’a pas de mécènes, mais des clients qu’il doit satisfaire. Quand AD débute, dans les années 50, et pendant les années les plus lumineuses de sa carrière, ce sont les salles obscures qui financent en quasi-totalité le cinéma. La martingale gagnante était alors un bon scénario et, surtout, des acteurs déjà réputés. Le succès nourrissait le succès. À l’époque, on n’allait pas voir « Plein Soleil », on se devait d’avoir vu « le dernier Delon »...
Aujourd’hui, même si les salles restent indispensables au financement des films, leur diffusion sur le petit écran a pris une importance considérable. Sans cet apport (co-financement et achat de droits de diffusion), aucun producteur ne prendrait le risque d’entamer un tournage, quelles que soient la qualité du scénario et la notoriété de la distribution. La télé fait donc la pluie et le beau temps... et impose ses objectifs, dont le taux d’audience n’est pas le moindre.
Un taux d’audience qui se développe moins grâce aux valeurs sûres qu’en raison de la nouveauté et de l’offre innovante proposées aux téléspectateurs, hormis chez les seniors. On connaît le phénomène « Vu à la télé », mais un autre, « Déjà vu à la télé », existe aussi. D’où un renouvellement régulier des programmes et des têtes connues, Dhéliat, Foucault et Drucker étant les exceptions confirmant la règle. Le cinéma n’échappe pas à celle-ci... Plus de « stars », mais une kyrielle d’acteurs qui se succèdent sans avoir le temps de « s’installer ».
Ajoutons à cela la mainmise de la TV, en particulier du groupe Canal, sur le choix des scénarios - le grand spectacle, dont on raffole dans les salles, n’a pas sa place sur le petit écran - et l’on comprend pourquoi, sans risque de se tromper, on peut affirmer qu’Alain Delon restera la dernière grand étoile du cinéma français.
L’autre chance d’Alain Delon réside dans le fait qu’il a accompli toute sa carrière sans avoir eu à supporter l’épée de Damoclès qu’est devenu le syndrome MeToo. Même si, dit-on, il a été multi-fidèle, sa beauté renversante n’a probablement pas été sans effet sur quelques-unes de ses partenaires et autres jeunes femmes tombant en pâmoison en l’apercevant. Aucune n’a éprouvé le besoin d’aller fouiller sa mémoire pour vérifier si, oui ou non, elle avait fait état avec clarté de son consentement quand Adonis l’avait séduite...
La vieillesse d’AD n’a pas été un long fleuve tranquille. Mais imaginez dans quelle confusion d’esprit il serait mort si, lors du tournage de « La Piscine », il avait eu à caresser, non le corps splendide de Romy Schneider, mais les seins menus d’Adèle H... Le crime est pire puisqu’en plus l’infâme macho la gifle. Cette fois, c’est de la barbarie... Trente ans plus tard, la furie des César n’aurait pas manqué de dénoncer son bourreau.
https://www.youtube.com/watch?v=yqCTrZrTKrI
Il est sûr que, dès lors, notre hôte, malgré son admiration pour AD, n’aurait pas pu prendre le risque d’un tel billet 132 jours après la disparition de ce sinistre individu !
Rédigé par : Serge HIREL | 29 décembre 2024 à 18:04
Que les plus que quinquagénaires se rassurent. Tous ne sont pas Pelicot. Il reste en eux un peu d’Alain Delon !
Encore que … Les pudibondes du siècle trouveront certainement à redire. Pour sa dernière présidence au comité des Miss, en 2013, nombreuses sont celles, dont la concernée, à avoir perçu dans l’hommage appuyé dans le cou à Marine Lorphelin l’abus déplacé d’un vieux dégueulasse. La vedette avait déjà déchu de plusieurs rangs. Dire qu’un demi-siècle plus tôt, leurs grands-mères auraient vendu père et mère pour finir dans le lit du bel Apollon.
On pardonne l’insolence à la beauté.
Delon a raté sa sortie. S’il était mort dans sa jeunesse, sa gloire eût été éternelle. Ses dernières années nous rappellent que la vieillesse est un lent naufrage, que la gloire et la beauté sont éphémères et que la condition de l’homme est d’être exposé à l’usure du temps et d’être mortel.
Quant aux pudibonderies de notre époque, encore une trentaine d’années et il n’en sera plus question. Il est étrange que les femmes se sentent si peu concernées. Je doute que la République dans son projet éducatif de citoyenneté fraternelle universelle ait songé un seul instant à incorporer dans le processus d’assimilation la déconstruction.
Rédigé par : Jean sans terre | 29 décembre 2024 à 18:02
@ sylvain | 29 décembre 2024 à 11
Votre dernière phrase n'était pas nécessaire vous pouviez la remplacer par ce lien :
https://www.youtube.com/watch?v=2HCsYBYvZYk
Ils arrivent de Mauritanie, du Sénégal, du Mali, du Niger et sont principalement des hommes musulmans, habitués à survivre dans leurs pays... Nous représentons pour eux un eldorado.
Quant aux femmes blanches, elles n'ont qu'à se protéger elles-mêmes car elles sont abandonnées...
Rédigé par : Ugo | 29 décembre 2024 à 17:31
Ce doit être parce que je ne suis pas cinéphile pour deux ronds, Alain Delon me laisse indifférent. C'est totalement gratuit, mais jeune ou vieux, sa tête m'a toujours fait penser que c'était un vicelard. Pas fiable. Au contraire de ce que vous dites mais vous connaissez mieux le sujet que moi, quand je pense vicelard c'est peu fiable, peu respectueux des autres.
Ça ne vaut Jason Statham, Chuck Norris, Wesley Snipes, The Rock... de vrais acteurs, des grands films.
Rédigé par : Jérôme | 29 décembre 2024 à 16:58
@ Patrice Charoulet | 29 décembre 2024 à 08:32
« J'abomine les chiens. Ils (...) obligent les piétons à slalomer en marchant sur un trottoir »
Voilà bien de braves bêtes ! Elles vous permettent de faire du ski à Dieppe, sans avoir à délier les cordons (serrés) de votre bourse...
Rédigé par : Serge HIREL | 29 décembre 2024 à 14:15
Je n'ai jamais aimé particulièrement Alain Delon comme type d'homme, sans pour autant lui dénier d'authentiques talents d'acteur.
Quant à sa beauté ultra classique, elle avait, selon moi, quelque chose de fade et de convenu qu'un sourire composé et dents serrées ne réussissait pas à éclairer...
Réputé en outre pour la violence de son caractère, sa prétention et son machisme (limite vulgaire) - Marie Laforêt, entre autres, en sait quelque chose - il me semble que cet homme n'a pas laissé que des souvenirs lumineux ou sereins aux innombrables femmes qui l'ont côtoyé et aimé. De même qu'à ses enfants et à nombre de ses proches.
Rédigé par : Axelle D | 29 décembre 2024 à 12:52
Delon : la beauté idéale, celle de la race blanche, fine, propre, belle époque révolue remplacée par pure idéologie gauchiste par celle du culte de la laideur, du dégoût, du physique woke racialiste indigéniste, bourrages de crânes : films, séries, pubs répugnantes de burgers dégoulinants sur des faciès sales mal rasés boutonneux d'une espèce humaine venue d’une autre galaxie qui envahit le pays et les écrans.
Si on veut vraiment résister et s'échapper de ce lavage de cerveau idéologique gauchiste, on peut toujours continuer à vivre sa vraie vie comme avant, propreté, hygiène, morale, respect, civisme, regarder des films de Delon, de Ventura, de Gabin, où même les malfrats de ce temps-là avaient plus d'honneur que nos élus de gauche délinquants racailles qui squattent l’AN, tous ces EELV pastèques, LFI-Hamas, NFP, ces néofachos gauchistes qui ont créé un chaos sans précédent dans le pays en accord avec le programme macronien de destruction de notre race de souche, de notre culture, de notre religion.
Je plains surtout toutes ces pauvres femmes obligées de coucher avec ces monstres aux antipodes de Delon, sales, mal rasés, cheveux brillants de crasse, boutonneux, aux couleurs bizarres, ventrus, affublés de joggings qui ne fréquentent que très peu la machine à laver, tout simplement pour suivre la mode antiraciste imposée par nos prêtres gauchistes, surtout celle de cette religion des sacs poubelles obligatoires, burqas prisons tant vantées par nos féministes et les maires imams extrêmes islamofachos gauchistes des villes califats musulmans arabo-africains, inutile de les citer, elles sont au hit-parade des racailles narcos salafistes impunies aux palmarès impressionnants d'insécurité et de criminalité.
Revoir la photo de Delon sur ce billet m’a procuré le même bienfait qu’une inhalation de bol d'air pur de jouvence, une nostalgie de cette belle époque de rires et chansons, de jolies filles en fleurs souriantes, de joie et de bonheur intenses ; la liberté absolue.
Et puis est survenue l’incarcération de tous les peuples décidée par l'UE, Bruxelles, V.D., Macron et ses complices, ces monstres woke gauchislamistes racistes anti-France anti-Blancs, qui ont tout détruit de ce qui faisait notre fierté et notre beauté, un crime d'État, épuration ethnique, grand remplacement qui ont fait de notre pays un vaste dépotoir de tous les détritus de l’humanité, un immense asile de fous et de narcos où ne règnent qu’insécurité, terreur, crimes, trafics de drogue et d'humains, en toute impunité programmée.
Notre peuple a re-veauté pour le diable, il mérite ce sort funeste, le seul et vrai danger étant encore et toujours le RN.
Ben voyons !
Rédigé par : sylvain | 29 décembre 2024 à 11:23
J'ai toujours écouté Alain Delon, davantage que je n'ai regardé les films dans lesquels il jouait.
Nous en avons parlé pendant les fêtes et voilà que vous faites un billet.
Quel plaisir de vous lire. J'ai votre voix dans l'oreille et vous n'êtes pas interrompu par le roquet de service que je ne nommerai pas.
L'absence d'hommage national est le meilleur hommage qui pouvait lui être rendu. Absence de blabla, absence d'un président opportuniste qui n'aurait pas parlé d'Alain Delon, mais juste édité et lu un catalogue de ce qu'il aimerait qu'on dise de lui-même.
Vous faites revivre Alain Delon dans ce billet, mais il n'est pas mort, il reste présent.
Rédigé par : stephane | 29 décembre 2024 à 10:07
Peu avant que le monde soit civilisé, c'est à dire hier sur les quelque 500 000 ans où l'on parle de civilisation pour ne pas dire avant, il était de rigueur de porter un masque pour jouer le rôle d'un personnage, et même de ne pas simuler une émotion par le ton de la voix.
C'est la forme du masque qui portait l'émotion.
Peut être parce qu'il était jugé infâme de mentir ne serait-ce que pour s'amuser, et diabolique de simuler un sentiment. Allez savoir... Certains disent qu'ils s'exposaient à l'excommunication.
Heureusement que les temps ont changé, car de cette manière, on ne peut pas voir la différence entre le jeu des acteurs et celui des politiciens ; encore que certains ont naturellement le masque de tête à claques voire à se prendre des pains...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 décembre 2024 à 09:46
Il a aimé ses chiens plus qu'aucun être humain. Il voulait être enterré à côté d'eux.
J'abomine les chiens. Ils aboient, ils mordent et obligent les piétons à slalomer en marchant sur un trottoir. Et, quand on les promène, ils reniflent le bas des murs pour y laisser parfois leur signature.
Il est né avec une belle gueule : c'est un atout, quand on fait du cinéma. Pas de quoi se vanter.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 décembre 2024 à 08:32
@ Lucile | 29 décembre 2024 à 00:08
"Bravo pour le choix de la photo. (.../...) On ne se lasse pas de la regarder."
Et c'est ainsi qu'un pseudo se dévoile à l'insu de son plein gré.
Nous avons Sissi parmi nous... Sissi a vingt ans... le bel âge !
Puisqu'il faut se dévoiler, moi c'est :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Joseph_Ier#/media/Fichier:Franz_Joseph_of_Austria_1910_old.jpg
Pas mal, non ??
Rédigé par : Tipaza | 29 décembre 2024 à 08:06
Oui, Alain Delon était beau. Mais il avait aussi du talent, ce qui lui a évité de se limiter à faire de la pub pour les parfums pour hommes Dior.
Sa beauté s’est patinée avec l’âge, renforçant encore son côté séducteur.
Il pouvait jouer les bons ou les méchants avec le même bonheur, mais, pour moi, c’est dans le rôle de méchant qu’il était le meilleur.
Il a joué dans de nombreux films culte des plus grands cinéastes de son époque et figure à ce titre dans le livre d'or des acteurs français d’exception.
Mais était-il vraiment heureux ? Les dernières années de sa vie permettent d’en douter : ses enfants qui s’entre-déchirent, une compagne qui imposait ses décisions au point de décider de vendre son chien sans le consulter, lui qui a toujours adoré ses chiens.
Dans une interview à « Paris Match », Alain Delon avoue, désabusé : « La vie ne m'apporte plus grand-chose. J'ai tout connu, tout vu. Mais surtout, je hais cette époque, je la vomis ».
Qu’il repose en paix !
Rédigé par : Achille | 29 décembre 2024 à 07:10
Bravo pour le choix de la photo. Elle est superbe, tout en discrétion et en douceur, en noir et blanc, peu contrastée, légèrement estompée, prise de plus haut, presque de trois quarts. On ne se lasse pas de la regarder.
Rédigé par : Lucile | 29 décembre 2024 à 00:08
"Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir, que j’ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre !"
"Quand... l'épouserez-vous ?"
https://www.youtube.com/watch?v=eoJtAzv9sn4
Delon est un maître.
Rédigé par : Aliocha | 28 décembre 2024 à 22:54
Normalement, on doit fermer le ban, dire que c'est très bien, et passez muscade.
À moins d'avoir la connaissance personnelle de ces gens-là, que voulez-vous ajouter. Ils sont dans l'apparence, la devanture, les passages obligés, les succès et les bides et de temps à autre, une œuvre qui n'est pas tout à fait la leur, qu'ils servent plus ou moins bien, et au générique de laquelle ils figurent à un rang quelconque, suivant leur notoriété, le talent étant souvent accessoire.
Delon était beau : incontestable et encore plus, âgé que jeune : la marque de l'expérience. Son jeu ? Puisque tout le monde le dit, en progrès constant.
Sa vie personnelle ? Elle lui appartient, nous, nous sommes venus pour faire les fous, et puis pour boire un coup, c'est tout.
L'oeuvre ? C'est un autre raisonnement. On ne parle pas de Jouvet dans Ondine comme de Bebel dans je ne sais quel film, ni même de Blier comme de Delon.
L'identification de l'acteur à l'oeuvre, son phagocytage, n'est pas si fréquent, mais ce qui l'est, dans les critiques serviles, c'est d'en parler, ou d'insister sur le sujet qui, dit-on, s'impose à l'oeuvre.
Et c'est tout le paradoxe du comédien que nous a laissé Diderot, ou Louis Jouvet dans "Écoute, mon ami".
Sacrés comédiens, saltimbanques fantasques, passionnés jusqu'à la dissipation, la folie, la déconnexion, les erreurs mortifères, on vous dissèque, vous êtes mangés par les taiseux, les raisonnables, les arsouilles, les bernacles et les arapèdes. Vivez votre flamme, dites "Juro" et mourez.
Rédigé par : genau | 28 décembre 2024 à 19:42