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20 décembre 2024

Commentaires

Lodi

@ Serge HIREL | 27 décembre 2024 à 18:35

Moi ? Déjà, je ne réduis la liberté que si c'est absolument nécessaire.
Eh oui, quoique Français, je ne suis pas un "la liberté pour quoi faire ?". Or vous n'avez en rien démontré pourquoi il faudrait faire plus que défendre les enfants des jeux vidéos les plus violents.

Et si j'essaie de contribuer à reconstruire le monde, à faire qu'il soit moins mauvais, où est le mal ?
Dites-le, pour voir.

Reconstruire, et ce j'espère pour réparer le monde ? Je ne sais pas si d'autres gens sur le blog le veulent, mais si tel est le cas, tant mieux.
Le monde va très mal, et encore plus quand on laisse faire des liberticides, qui me semblent ressembler aux médecins réclamant la saignée, avec les résultats que l'on sait.

Serge HIREL

@ Lodi | 28 décembre 2024 à 07:23

Je crois que je ne vais pas avoir le temps de vous aider à reconstruire le monde... Bon courage ! Tâchez de le rendre moins violent et de supprimer l’art... de la guerre.

P.-S. : méfiez-vous, vous avez quelques architectes concurrents sur ce blog...

Lodi

@ Serge HIREL | 27 décembre 2024 à 18:35

Dans toutes les sociétés, enfin, sauf les plus liberticides et totalitaires du monde, il y a du bon et du moins bon !
Dans nos sociétés, la science est plus développée qu'elle ne l'a jamais été et je m'en réjouis.

Cependant... L'imagination de la plupart des gens est atrophiée. Je ne prétends pas que les joueurs de jeux vidéos inventent les scénarios, mais du moins, ils agissent dans le cadre de ce dernier, ce qui sauf erreur de ma part, n'arrive dans aucun art.
Donc moi, si je démontre que le jeu vidéo y compris violent, est un art, et un art qui sollicitant l'action du joueur, ça me suffit.

Il est bien évident qu'un art libérant entièrement la créativité de tous n'est pas né.

Je signale que tout art, toute science, libère.
Faut-il interdire certains arts ou du moins certaines de ses formes du moins à certains et ce, par exemple, alors qu'on n'a pas prouvé que le jeu vidéo violent rend violent ?
C'est aller bien trop loin, pour moi.

À ce compte-là, on irait bien moins loin en interdisant les religions monothéistes, et surtout l'Islam, vu que sa forme actuelle nous démontre tous les jours que le croissant évoque finalement moins la lune que la faux de la mort.
Sauf qu'il est plus facile de taper sur l'art que sur la religion... Comme dans la fable Les animaux malades de la peste, c'est toujours le plus innocent des animaux qu'on condamne !

Il n'est même pas question d'interdire l'immigration musulmane chez nous... Comme s'il y avait un droit à immigrer chez des gens ne voulant pas de vous... S'inviter.
Et qu'il serait injuste d'en frustrer des gens qui sont le vivier de ceux prétendant imposer un dress code dans trop de cité, grignoter la laïcité, d’agresseurs de Juifs et autres joyeusetés.
Déplorable.

Et si on parle de protéger les faibles, il ne coûte rien pour les gens d'un certain âge de s'en prendre aux jeux vidéos qui ne font pas partie de leur culture...
Par contre, qui pour, par exemple, interdire d'avoir des relations sexuelles avec un mineur ? L'âge de la majorité sexuelle : 15 ans.
Or il me paraît pourtant étrange que qui vit sous l'autorité et la protection de ses parents ou à défaut d'autres adultes doive, d'un autre côté, être réputé consentir au sexe avec les grands.... que qui n'est pas assez mûr pour voter, décider pour le pays, puisse engager sa chair !

Pour moi, pardon, je trouve incohérent de traiter des enfants en adultes... Et aussi, des adultes en enfant, ce qui est, me semble-t-il, ce que fait le censeur.
Incohérence aussi ! Un adulte est assez adulte pour finir à la rue, et peut être enfermé en prison à vie. Mais il n'est pas assez grand pour regarder des œuvres parce que trop violentes.

Ainsi, la violence qu'on subit n'est rien, celle qu'on regarde, quelque chose. Bien des gens sont contre le flou dans l'identité sexuelle, mais par contre, que de flou dans celle de l'âge !
Or cela porte plus à conséquence : car d'un côté cela protège moins les enfants des manœuvres de certains adultes, et de l'autre, fait des adultes, ou du moins de certains adultes, les soumis de ceux qui s'arrogent une identité de censeur patenté.

Moi, désolé, mais l'incohérence, les abus et le manque de liberté me dérangent. Certains le sont par le désordre dans l'agencement des objets, moi c'est par ce qui ne devrait pas être.

Qui veut progresser doit être capable de prendre la vague de ce qui est bien, comme un surfeur.
Sans préjugé du fait qu'une chose serait par exemple indigne parce que venant ou rappelant des sociétés moins développées que nous. Le surf, par exemple, n'est pas sorti des recherches et développement de chez nous.
Ce qui ne lui a pas interdit de le rendre plus léger, rapide, enfin, on dira performant. Et l'Occident continue à chercher son inspiration partout, par exemple dans le domaine médical.

Parfois, on invente sans s'inspirer des autres, par exemple avec le jeu vidéo... où les pratiques les moins libres du chamanisme se réinventent : ce n'est pas parfait, mais c'est déjà un progrès.
Qui n'abolit pas la lecture, le cinéma et le reste, mais qui s'y ajoute. L'Occident est un éternel printemps.

Serge HIREL

@ Lodi | 26 décembre 2024 à 22:02

Si, pour défendre le jeu vidéo, y compris violent, il faut faire appel aux sociétés anciennes qui croyaient connaître l’invisible mais ne savaient pas que la terre était ronde, je déclare forfait... Tout en vous faisant remarquer que le jeu vidéo, contrairement à d’autres arts, la littérature notamment, ne fait pas appel à l'imagination ni ne la développe. Le joueur, qui interagit et se croit créatif, n’évolue que dans un cadre qui lui est imposé par le concepteur du logiciel. Seul celui-ci est, parfois, un artiste. Mais c’est plus souvent un bon technicien 2.0 doté d’imagination.

Lodi

@ Serge HIREL
"Il ne faut pas oublier que, s’il est un art, le jeu vidéo n’est pas un art comme les autres : il est le seul interactif."

C'est justement ce qui est intéressant chez lui.
Alors non, cela ne restaure pas la liberté et l'égalité qui régnaient autrefois dans l'imaginaire. Au monde libre et égal s'est substitué un monde moins libre et inégal si ses œuvres ont parfois atteint le niveau d'un Shakespeare. Je ne me propose pas de détruire l'existant par une épouvantable table rase !
Mais les jeux vidéos atténuent l'amputation de puissance d'agir dans l'imaginaire dont souffrent la plupart des gens.

Certains diraient de ne pas en dire plus pour ne pas faire long mais enfin, ce que je dis fait référence à des faits pas forcément connus, donc éclaircissons à grands traits.

L'Histoire : les gens se sont de plus en plus retrouvés mis en position de consommateurs, totalement passifs, que ce soit en religion ou en art.
L'imaginaire sous la garde de spécialistes : on peut trouver ça bien parce que qui dit spécialistes dit œuvres plus complexes.
Ou mal parce que les gens sont bien moins artistes.

Commençons par le commencement : les sociétés chamaniques. À l'origine, chacun pouvait voyager dans l'invisible, et le chamane le faisait avec les autres dans le noir, espace stimulant la créativité de tous. Puis il s'est substitué dans certains endroits un chamanisme hiérarchique où le chamane était le seul à pouvoir faire certaines choses, se montrait, et dirigeait les cérémonies dans un monde où l'imaginaire était bien plus figé.

https://www.fnac.com/a16753364/Charles-Stepanoff-Voyager-dans-l-invisible

Les deux formes de chamanisme ont perduré tandis que le monde évoluait de son côté, avec une production de l'imaginaire de plus en plus assumée et contrôlée par prêtres et artistes.

Or par le jeu vidéo, les gens se remettent à faire une sorte de voyage mental comme dans le chamanisme.
Éventuellement à plusieurs, comme lors des cérémonies.

Cependant Stépanoff remarque que pour que la base existe, il faut plus que jamais que des spécialistes de l'imaginaire établissent un cadre.
La conception peut donc être aussi inégalitaire que jamais, voir le malheur des sociétés sous-capitalisées !
Cependant, l'action est bien plus libre qu'à la messe ou au théâtre.

Et moi, je trouve très bien que de même que n'importe qui peut s'exprimer sur le net, n'importe qui puisse agir dans un monde imaginaire.
La liberté, l'art pour tous, n'est-ce pas merveilleux ?

Les adultes sont-ils des enfants qu'on doive le leur interdire ? Et à propos, par contre, vous ne dites rien du fait de savoir s'il ne serait pas bon d'interdire aux adultes d'avoir des relations avec des mineurs... Et pourtant, on n'est pas dans l'imaginaire, là, mais dans un réel tombant en pleine face des enfants !

Serge HIREL

@ Lodi | 25 décembre 2024 à 08:09
« Bref, je ne vois pas pourquoi prendre d'autres critères pour les jeux vidéo que tous les arts qui l'ont précédé. Pour le côté artistique. Pour le commerce, c'est un poil différent. Si des productions s'adressent à des mineurs, ou que du moins elles ne sont pas interdites aux moins d'un certain âge, elles se doivent à plus de retenue. »

Je n’en demande pas beaucoup plus... mais tout de même un peu plus. Il me paraît souhaitable qu’au-delà de la limite d’âge, les jeux vidéo violents - je dis bien « violents » - fassent l’objet d’interdiction de vente aux adultes « fragiles », ceux qui restent aussi facilement influençables qu’un adolescent, ceux qui, visionnant des images de décapitation, se sentent prêts pour « une Samuel Paty » ou pour foncer dans la foule d’un marché de Noël au volant d’une BMW ou d’un camion...

Croyez-vous que le film « Orange mécanique », qui, par ailleurs, n’est pas un chef-d’œuvre d’esthétisme, ne soit pour rien dans les bagarres mortelles que nous connaissons aujourd’hui ? Croyez-vous que les groupes terroristes passent en boucle des images d’atrocités pour le seul plaisir de nous effrayer ? C’est leur meilleur moyen de recruter !

Il ne faut pas oublier que, s’il est un art, le jeu vidéo n’est pas un art comme les autres : il est le seul interactif. Et l’on sait aujourd’hui que nombre de joueurs compulsifs, jeunes et adultes, confondent le monde réel et leur monde virtuel. Mais, dans une société dans laquelle la liberté est un principe essentiel, il est impossible de les identifier avant qu’ils ne passent à l’acte.
Alors, que faire ? On prend le risque du massacre ou on en interdit l’une de ses sources ?

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Ubisoft est une très belle affaire, mais, par rapport à ses compétiteurs, elle est sous-capitalisée. De ce fait, opérant sur un marché toujours chahuté, elle ne peut pas se permettre la moindre erreur dans ses choix de productions sans être aussitôt en difficulté. La faiblesse du haut de bilan est un mal bien français,.. et l’État regarde ailleurs depuis des décennies. Il est scandaleux qu’en 2022, alors que Macron s’époumonait déjà en criant « Réindustrialisation ! Souveraineté ! French tech ! », les frères Guillemot, pour se sauver d’une mauvaise passe, aient dû laisser entrer leurs puissants concurrents chinois au capital de leur entreprise familiale. Aujourd’hui, elle est quasiment opéable... et Bercy ne lève pas le petit doigt.

Lodi

@ Serge HIREL
"Vous avez lu trop vite ma question... Elle ne concerne que le jeu vidéo VIOLENT."

D'un point de vue artistique, quelle différence entre le fait qu'une oeuvre soit violente ou non ?
La violence ne déchoit pas un art d'être un art, la peinture, art visuel comme le jeu vidéo, peut prendre des thèmes violents, violemment traités, ainsi Saturne dévorant ses enfants :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_d%C3%A9vorant_un_de_ses_fils

Qu'on s’appuie sur la religion gréco-romaine ou le monothéisme, il y en a des horreurs ! La littérature n'est pas en reste.
Enfin, l'art c'est le meunier son fils et l'âne, s'il est violent, il est paraît-il pervers et pervertisseur, s'il ne l'est pas, vite traité de mièvre, parfois mal vu si engagé, parfois si dégagé.

Et moi je dis que si l'artiste doit composer avec le public pour vivre, et en tout cas faire accepter son oeuvre, comme l'homme qui protège une petite flamme face au vent et à la pluie, il doit persister à produire selon son cœur.
Son cœur, et le public...

Ceux qui croient infantiliser le public adulte ? Il faut être inflexible avec eux comme Hokusai et les autres, Hokusai qui dans un monde où on parlait tout le temps d'impermanence a pris le nom d'une étoile qui vu avec les yeux de l'époque, ne semblait pas varier !

https://www.youtube.com/watch?v=dEJkGqDxKrQ

Mais en somme, c'est tout le film qui mérite d'être vu et revu. Bref, je ne vois pas pourquoi prendre d'autres critères pour les jeux vidéo que tous les arts qui l'ont précédé.
Pour le côté artistique.

Pour le commerce, c'est un poil différent... Si des productions s'adressent à des mineurs, ou que du moins elles ne sont pas interdites aux moins d'un certain âge, elles se doivent à plus de retenue.

Mais Ubisoft n'est pas spécialement accusé de violence, c'est plus général dans les jeux vidéo... et l'art : si les muses inspirent, ce n'est pas toujours des poèmes d'amour.
Parce que pour créer une tension et purger le joueur, la violence n'est point inutile... De toute façon, mes goûts me portent plus à déplorer Les lapins crétins. Mais je n'ai de toute façon pas le cœur à jeter ma petite pierre sur Ubisoft, entreprise française brillante dans le secteur des jeux qui croule sous les difficultés de toutes sortes :

https://www.novethic.fr/economie-et-social/transformation-de-leconomie/chute-en-bourse-report-de-jeux-anti-wokisme-la-descente-aux-enfers-dubisoft

Non, c'est trop triste ! Le chômage se développe encore un peu tandis que notre influence se réduit dans un secteur tant industriel qu'artistique, qui de plus, est d'avenir.

Autre déplorable réalité, comment regarder le moucheron, pas le chameau... Si on voulait VRAIMENT protéger les enfants de la violence et non mettre la poussière sous le tapis, voilà ce qu'on ferait :

- On interdirait la pornographie, laquelle peut être violente, sur Internet si accessible aux enfants, ce qui soulagerait l'école de la mission d'essayer de réparer les dégâts, après vision.
- Les parents investiraient dans un meuble enfermant la télévision à clef plutôt que d'en laisser une dans la chambre des enfants, ça évite qu'en leur absence, ils se gavent de ce qui n'est pas de leur âge.
- On interdit aux adultes d'avoir des relations sexuelles avec les mineurs, parce que désolé de rappeler que l'eau est humide, mais les images sont quand même moins, comment dire ? Immersives que les travaux pratiques.
Etc.

Les jeux vidéo n'ont pas à distraire de ces questions fondamentales sous le prétexte de leur nouveauté, manque de prestige ou que sais-je encore ?
Les écrans sont la malédiction de ce monde, et pourtant, ce ne sont pas encore des télécrans ?

Il y a un temps pour tout, y compris dans les classiques, Les Joyeuses commères de Windsor peut être vu à tout âge, Titus Andronicus, non, d'autres pièces dépendent, je dirais de l'enfant, et donc, des parents, capables ou non d'aider au développement de celui qui aurait, par exemple, eu la chance de découvrir Shakespeare.
Plus et encore ! réclament à juste titre les aficionados quand ils découvrent un créateur de monde enrichissant le leur.
Oui mais bon, on ne trouve pas d'auteur élisabéthain, et peu d'autres classiques, ne produisant que ce qui peut être assimilé par des mineurs.

Cependant, il y en a, injustement dévalués par la critique, même si c'est moins vrai aujourd'hui... Ainsi Jules Verne et, je parie sur elle, la créatrice d'Harry Potter, ont créé des mondes convenant parfaitement aux enfants et à ceux qui ont gardé une âme d'enfant.
Livres, films en émanant et jusqu'aux produits dérivés enveloppent ceux qui le souhaitent dans des mondes à la douceur de chocolat et de tartines au beurre nappées de confiture de cerise noire.

Serge HIREL

@ Lodi | 23 décembre 2024 à 16:59

Vous avez lu trop vite ma question... Elle ne concerne que le jeu vidéo VIOLENT.
À noter que, dans le documentaire d’Arte sur l’art vidéo dont vous indiquez le lien, le directeur artistique d’Ubisoft Montréal, qui produit la série « Assassin’s Creed », parle beaucoup de la (magnifique) reconstitution de Notre-Dame de Paris qui figure dans l’épisode « Assassin’s Creed Unity », mais pas du tout des scènes de violence que d’autres contiennent... Par exemple celui qui fait l’objet de la fiche ci-dessous, publié sur le site « raisingchildren.net.au » :
https://raisingchildren.net.au/guides/movie-reviews/assassin-s-creed

On s’interdit de montrer au grand public les cadavres des soldats tués dans la (vraie) guerre russo-ukrainienne mais on laisse nos enfants admirer l’art et la manière de « neutraliser » (virtuellement) son prochain... sous le prétexte qu’il s’agit d’art.
À noter aussi que ce documentaire débute par l’acronyme « S.E.L.L. ». Il s’agit du Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs. Ce qui limite quelque peu son objectivité...

Vamonos

@ Serge HIREL | 23 décembre 2024 à 15:43

Votre commentaire semble donc préconiser de continuer à envoyer de l’argent au président des Comores et de surveiller l’utilisation qui en est faite. Bon courage à l’émissaire chargé d’une telle mission d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. La dernière fois qu’un représentant de la France a essayé de mener à bien cette mission, il n’a pas eu le droit de descendre de l’avion qui était garé sur le tarmac.
On ne parle pas comme ça à un dirigeant africain !

caroff

Gouvernement écologique qui recycle les vieux politiciens rosâtres et les récents sortants qui n'ont jamais fait preuve d'une quelconque efficacité.

Tout ça pour ça.

Heureusement qu'avec Bayrou le maître-mot sera le "pas-de-vaguisme" pour éviter la chute de sa fine équipe.

Lodi

@ Serge HIREL | 23 décembre 2024 à 11:27
"Où êtes-vous allé chercher que le jeu vidéo violent est un art ?!"

Arte a fait toute une série pour démontrer que l'eau est humide, que le jeu vidéo est un art, je vous envoie l'architecture, vous pouvez chercher le reste, je pense :

https://www.youtube.com/watch?v=mlxHToLLRCM

Et vous écrivez :

"À noter aussi l’intérêt que lui porte le monde de la haute finance. Rachats, OPA, prises de participation... se multiplient sur ce marché mondialisé. Je n’ai pas mémoire que les « requins » se passionnent autant pour un art... hormis quand de juteuses affaires sont possibles dans les salles des ventes."

Ce qui démontre que la haute finance sait déceler une mine, encore heureux par parenthèse.
Ces jeux ne sont pas un engouement du public pour une sottise qui passerait vite car ce ne serait qu'une offre de néant, un mirage. Non ! Le potentiel est fabuleux... Mais...

Je parierais plus sur une accumulation de chefs-d'oeuvre que de profits... Je ne veux pas freiner les ardeurs des investisseurs qui peuvent se permettre de grosses pertes en vue d'encore plus gros gains futurs car j'aime la création, mais je ne saurais pousser les flaireurs de bonnes affaires à y investir de peur qu'ils y perdent leur chemise.
Il y a une avalanche de facteurs qui rendent ce secteur imprévisible.

Prudence aussi quand il s'agit d'accuser des gens sans preuve ou exclure les créateurs de l'art.

Serge HIREL

@ Vamonos | 23 décembre 2024 à 11:44
« La France continue de financer le gouvernement de l’archipel des Comores. »

Oui, et elle a raison... à condition qu’en accord avec le gouvernement local, elle cible ses aides et en évalue précisément le résultat. L’aide au développement des pays pauvres est le plus sûr moyen d’y faire baisser le taux d’émigration, en particulier au sein des jeunes générations. Il n’est nul besoin d’avoir fait l’ENA - le bon sens suffit - pour comprendre que personne ne souhaite quitter sa famille et son pays si celui-ci est capable de satisfaire ses besoins.
Aucun des Comoriens installés illégalement à Mayotte n’y séjourne par amour de la France. Tous sont venus y chercher de l’aide. La solution ne serait-elle pas de la leur fournir chez eux ? Ainsi, par exemple, au lieu de construire à Mayotte une maternité de taille démesurée eu égard aux besoins de la seule population de nationalité française, Paris, confronté au flux incessant de parturientes comoriennes, aurait dû financer, même entièrement, des établissements sur le territoire de l’Union des Comores et former des professionnels...

Et nous pourrions, sans crainte d’être accusés de manque d’humanité, d’une part, ne pas créer chaque jour des dizaines de « Français de papier », d’autre part, améliorer nos relations avec Moroni, qui sont exécrables, enfin, lutter avec plus d’efficacité contre l’immigration clandestine, dès lors moins nombreuse et essentiellement composée d’individus dont l’arrestation ne serait pas un scandale.
Il n’est pas trop tard pour bien faire... Mais il faut désormais, en parallèle, mette le paquet pour que le 101e département français ne ressemble plus aux pays pauvres voisins.

P.-S. : huit jours après le cyclone, le Mozambique semble avoir établi un bilan de la catastrophe beaucoup plus précis que celui des autorités françaises pour Mayotte...

Vamonos

"Le président de la République à Mayotte reproche à ceux qui le huent leur ingratitude" (PB)

Le Président n’a pas compris les Mahorais parce qu’il ne les a pas écoutés.

J’ai appelé mes amis de l’océan Indien. Il m’ont confirmé qu’ils remercient du fond du cœur l’aide dont ils bénéficient après le passage du cyclone.

Mais la cause de leur ressentiment est ailleurs. Cela fait des années que les Mahorais demandent des actions concrètes pour que cesse l’immigration incontrôlée. Non seulement elle continue mais en plus elle s’amplifie.

En effet, les Comoriens ne sont pas les seuls à risquer leur vie et celle de leur famille dans des embarcations de fortune. Il y a de plus en plus d’Africains qui fuient les zones de conflit et tentent d’obtenir le Saint Graal qui pour eux se trouve à Mayotte. Une aide médicale gratuite, de la nourriture, la scolarisation pour leurs enfants, la France pourvoit à leurs besoins.

Macron n’a pas compris. Aveuglé par la haine qu’il a envers un nationalisme fantasmé, il continue de nier l’évidence. Les Mahorais en ont plus qu’assez de voir leur île disparaître sous une foule de plus en plus dense de malheureux.

Macron s’emporte contre les voix qui sonnent l’alerte, il répond à côté du sujet, il considère que les gens qui ne pensent pas comme lui ne sont que de vils complotistes.

Macron continue dans la voie du quoi qu’il en coûte. La France continue de financer le gouvernement de l’archipel des Comores. L’argent de nos impôts sert à construire des rafiots pour embarquer de pauvres gens.

Serge HIREL

@ Lodi | 23 décembre 2024 à 05:22

Où êtes-vous allé chercher que le jeu vidéo violent est un art ?! L’art de la guerre peut-être, mais certainement pas de l’art comme le sont la littérature, la peinture... et, même, pour une certaine part, le cinéma. Le jeu vidéo violent est une industrie, ni plus ni moins, qui pratique la politique de l’offre et, pour cela, s’est dotée de testeurs, de marketeurs, de réseaux commerciaux et, pour chaque nouveau produit, multiplie les campagnes publicitaires, plus agressives les unes que les autres.

À noter aussi l’intérêt que lui porte le monde de la haute finance. Rachats, OPA, prises de participation... se multiplient sur ce marché mondialisé. Je n’ai pas mémoire que les « requins » se passionnent autant pour un art... hormis quand de juteuses affaires sont possibles dans les salles des ventes.

P.-S. : comme tout média, le jeu vidéo a aussi sa face bénéfique. Des éditeurs, y compris des majors faisant fortune grâce aux jeux violents, possèdent un catalogue de jeux éducatifs, familiaux et tout à fait conseillés. Mais, pour autant, il ne s’agit pas d’art...

Giuseppe

Et ailleurs ?

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/guerre-en-ukraine-moyen-orient-donald-trump-promet-d-emp%C3%AAcher-la-troisi%C3%A8me-guerre-mondiale/ar-AA1wlDIA?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=9f2cedabed2c40e1b7a39ac22e734b77&ei=70

Il parle beaucoup, il parle trop, grand bavard petit faiseur, pour l'Ukraine aussi il devait régler le conflit en 48 h. Impuissance de la politique partout.

"J’éprouve le sentiment déprimant d'un délitement de l'échelle intellectuelle et sociale, de bas en haut. Bien sûr je vais parler de la forme et de la dégradation de tous les moyens d'expression mis à notre disposition par la modernité, de la parole elle-même jusqu'aux réseaux sociaux." (PB)

C'est exactement ça ! Parce que celui qui écrit sur X pense qu'il résout tout... C'est un peu plus compliqué que cela, et de ce lavoir à linge sale il ne peut sortir que de la crasse.

Lodi

@ Serge HIREL | 22 décembre 2024 à 20:11
"Quant à la « moraline »... Si vous trouvez que rappeler de temps à autre quelques-uns des Dix commandements -Tu ne tueras point, tu ne voleras point... - c’est s’adonner à une moraline inefficace, alors il est temps de passer à une étape plus coercitive contre les malfrats... Pour ma part, je suis encore persuadé que l’exemplarité est un moyen de prévention utile."

Je n'ai pas parlé des Dix commandements mais des niaiseries morales comme au choix :

- Être vaincu prouverait qu'on est mauvais.
- Vainqueur, heureux, mauvais, donc en bonne logique, inversion plus tard, les derniers seraient les premiers

Ces dernières sottises ont provoqué la réfutation des Dix commandements, et plus grave, de la règle d'or de ne pas faire ce qu'on n'aimerait pas qu'on vous fasse.
Je choisis la règle d'or que je ne vois pas d'exception au fait d'interdire que tout innocent subisse ce qu'il ne voudrait pas subir. Ainsi, tuer un tyran est un acte méritoire* mais si on croit au commandement absolu de ne pas tuer, on n'a pas le droit de tuer pour défendre son pays, ou éliminer un tyran, entre autres conséquences.

Donc, si on voulait défendre la morale de façon efficace, on parlerait de la règle d'or, vu qu'elle est universelle, tant dans son application : sans exception...
que du fait qu'elle n'est pas cantonnée à une culture particulière.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_d%27or

Mais les gens préfèrent la partialité de leur culture à ce qu'il y a de plus haut dans la nature humaine... et tout ce qui a des relents religieux, avec ce que cela charrie de déraisonnable, de bassesse, peur de punition, désir de récompense, et de violence.

Parler de "moraline" est une manière de se moquer de la morale quand elle ne vaut pas grand-chose.
Au départ, Nietzsche le faisait pour le christianisme et ce qui en dérive à cause de la riche idée, en somme, de "les derniers seront les premiers", laquelle ne vaut pas mieux que l'inverse qui se résumerait au fait qu'on croie que les premiers méritent de l'être, que Dieu ou les dieux l'ont élu, enfin, la totale.
Tout cela est d'un partial... Est bien non celui qui est en haut ou en bas de la pyramide sociale ou est en bonne santé ou malade ou autre, mais qui agit avec le plus grand sens de la justice possible.
Comme c'est impartial, toute culture, qui est partiale, peut, à la limite l'encourager du bout des lèvres, mais s'attache plutôt à la défense et promotion de ses totems.

Mais bref, l'idée n'est pas d'adopter les théories de Nietzsche mais de se servir de celui qui se considère lui-même comme une dynamite pour faire exploser les faux-semblants.
On lui a bien fait payer sa quête sans concession de vérité ! Lui, l'un des seuls à n'avoir pas été antisémite à une époque où c'était quasiment un consensus social, on l'a diabolisé sous ce prétexte... Il faut dire qu'il n'avait pas une sœur digne de Lou Andreas-Salomé, ou de lui :

https://journals.openedition.org/philosophique/127

Bref, mais la moraline peut aussi désigner toute morale qui ne vaut pas grand-chose.
Quoi qu'il en soit, toute personne maniant l'écrit devrait non sauter sur un mot mais lire dans le contexte. Enfin, comme le prouve l'histoire de Nietzsche, on est loin du compte.

Mais après le philosophe sulfureux, entrons dans la véritable l'antre des ténèbres, je veux dire les jeux vidéo.

Une industrie a tendance à cacher ses problèmes, mais c'est un mauvais calcul, en fait.
Prenons l'industrie pétrolière... Nier les problèmes écologiques est un mauvais calcul. Et de toute façon, être dépendant d'une seule énergie est presque aussi risqué que de s'enfermer dans un seul pays pour extraire des ressources.

Enfin, il me faut chercher un autre lien, mais de ce que j'ai entendu dans toutes sortes d'émissions sérieuses, il n'y a pas de provocation à la violence par jeux vidéo.
Encore un coup, on accuse les arts, c'est vrai que les artistes ne sont pas trop des tueurs, donc nul n'est dissuadé de leur taper dessus... Tiens, quand je parlais de les jeux rendent-ils violents entendu sur France Culture de loin en loin, quand le débat porte sur ça et que je me prends à l'écouter.
Bref, allons au hasard :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-jeux-video-rendent-ils-violent-9209352

Je sais qu'on a toujours accusé les arts de tout... Facile : les gouvernants dominent politiquement, les riches économiquement et les prêtres par la religion et les philosophes se rêvent trop souvent philosophe rois...
L'artiste n'est pas l'un d'eux, non plus que pauvre opprimé noyé dans la multitude, et cela exaspère, on le caserait bien propagandiste, et basta.

Il y a eu un empereur et artiste, Néron, et on l'a diabolisé, le prétendant l'incendiaire de Rome, ensuite, on a reproché à Louis XIV de jouer les Néron pour son amour des arts et applaudi à ses guerres... Voilà, la violence est là, dans les guerres, dans les sacrifices, dans tout, mais c'est l'art, qui ne fait que les représenter, qu'on accuse !

Comme un miroir qu'on brise... Plus que sept ans de malheur : on s'interdit de se voir tel qu'on est donc de changer, on s'interdit aussi de se rêver différent, ce qui aide aussi à se réformer...
Tout ce qu'on est capable de faire, c'est de croire que l'art est là pour pontifier de plates leçons de morale, dans le genre sermon, savoir plein de malhonnêtetés et d'ennui, à s'endormir si on ne craignait de faire quelque rêve influencé par une telle berceuse.

Or non ! L'art n'est pas la doublure de la religion, de la politique ou d'autre chose, et même pas du monde.
Il est réinvention. Aussi l'accuse-t-on et de reproduire le monde avec entre autres sa violence, et d'inventer, car il n'est certes pas tenu à faire semblant d'être objectif.

Ceux qui veulent tout contrôler ou du moins en donner l'impression quand diminuer la violence demanderait au vrai une réflexion poussée, un budget, un effort continu... l'accusent d'autant plus que ça ne coûte rien : il n'a pas la puissance.
Tout art nouveau exaspère : déjà l'art déplaît de par son invention continue dans chaque forme canonique, mais si en plus il en naît de nouveaux, ce n'est plus du jeu.

L'art est censé prouver son innocence, toujours accusé, mais moi je dis que ceux qui accusent sans preuve sont coupables, eux, de calomnie.
Honte à eux !
Avec eux, pour reprendre notre hôte, nul n'est innocent... Et ça remonte autrement loin.

J'accuse ! comme dit l'autre.
Non que je pense que de telles gens soient capables de résipiscence, mais parce qu'il me faut bien porter mes idées jusqu'à leurs conséquences, quand toutefois la loi n'impose pas une démarche hémiplégique...
Si ce n'est pas pour aller au fond des choses, il ne vaut pas la peine de creuser, non, pas plus que celui qui va déterrer un trésor n'est là pour caresser le sol avec sa pelle !

La vérité, c'est qu'on a l'habitude d'accuser les artistes, mais que quand un art est devenu trop respectable - ou déserté, ce qui peut aller ensemble - les récriminations se portent vers des arts plus récents, plus courus, et notamment par les jeunes...
Les malheureux sont coupables d'avoir la jeunesse dont les grognons sont privés, et sont encore plus coupables de ne pas reproduire la jeunesse des anciens mais de vivre la leur.

Enfin... De nos jours, bien des anciens préfèrent consacrer leur force à prolonger la flamme de leur jeunesse à l'éteindre chez les autres, ce dont je les félicite, vu que la culture leur a plutôt assigné le rôle de censeur, d'éteignoir.

Giuseppe

@ Ellen | 22 décembre 2024 à 15:51

On aurait envoyé Sarkozy en taule, Fillon à son époque et beaucoup d'autres, je pense que cela éviterait cette idée que la justice des puissants semble les protéger.

Les peines de prison semblent toujours calibrées pour être évitées d'une façon ou d'une autre par tous ces puissants, comme on les nomme. En fait, à chaque fois, on sent une espèce de carence s'appliquer qui permet d'éviter les barreaux à tous ces sales types, voleurs le plus souvent d'argent public. C'est parfaitement intolérable. Ils sont légion et tout passe crème.

Pas un jour ne passe sans qu'un élu ne se fasse piquer comme un voleur de bicyclette, regardez Hidalgo, c'est rien non plus, son escapade à Tahiti dont elle a paraît-il remboursé une partie, et là une histoire misérable de téléphone comme si personne n'était au courant du comment ça fonctionne. C'est dérisoire, mais tellement révélateur de cette mentalité de profiteurs de la moindre miette que ça en devient écoeurant, surtout dans des pays comme les nôtres.

Il n'y a pas pour certains de petits détournements, ils pensent que c'est un dû pour leur travail d'élus alors qu'ils sont plus que correctement rémunérés ; et l'honneur de servir ?
Celle-là aussi, tellement emblématique :

https://www.20minutes.fr/justice/4031333-20230411-marseille-repas-gratuit-pressing-ancien-ministre-hubert-falco-barre-detournement-fonds

Vous pensez que cela doit être étouffé, passé sous silence, alors que certaines familles se serrent la ceinture ? Cela vous paraît normal, éthique ou honorable de la part de ces élus de la République, et qu'il serait consensuel de fermer les yeux ?

Ce n'est pas le montant qui compte c'est la valeur du symbole, rien ne doit être passé sous silence. Dans les pays nordiques c'est du déshonneur et la démission fissa, une d'elle en a fait les frais pour un paquet de bonbons ou chewing-gum me semble-t-il et l'autre en France qui se payait de la lingerie fine aux frais de la princesse. Eh bien moi ça m'agace sérieusement, c'est insupportable.

https://www.sudouest.fr/politique/vetements-lingerie-restaurants-une-deputee-lrem-epinglee-pour-des-notes-de-frais-inappropriees-10766713.php

Serge HIREL

@ Lodi | 22 décembre 2024 à 18:05

« Selon le rapport annuel 2022 de l’Association canadienne du logiciel de divertissement (ALD), 53 % de la population canadienne joue régulièrement [aux jeux vidéo] sans pour autant commettre d'actes violents. » (extrait de l’article posté sur le site de la chaîne santé de Radio-Canada dont vous avez indiqué le lien)

Il faudrait être niais pour penser que ce syndicat va admettre la nocivité des jeux vidéo violents. C’est le fonds de commerce de ses membres ! Son homologue français serine le même argument fallacieux depuis qu’il existe.

Quant à la « moraline »... Si vous trouvez que rappeler de temps à autre quelques-uns des Dix commandements -Tu ne tueras point, tu ne voleras point... - c’est s’adonner à une moraline inefficace, alors il est temps de passer à une étape plus coercitive contre les malfrats... Pour ma part, je suis encore persuadé que l’exemplarité est un moyen de prévention utile.

Serge HIREL

J’ai du mal, Philippe, à vous suivre, ne serait-ce qu’un instant, sur la voie du pardon que vous accordez au Président lorsqu’il sort de ses gonds, comme ce fut le cas, jeudi soir, à Mayotte. J’ai encore plus de mal à admettre qu’il puisse tenir des propos grossiers et humiliants tout autant en public que dans la nécessaire intimité de ses rencontres politiques. Il ne peut pas ne pas craindre une fuite... Cette forme de faiblesse de sa part est particulièrement inquiétante.

La parole et les gestes du Président sont à tout instant ceux de la France. Aucun de ces prédécesseurs n’a fait preuve d’un tel laisser-aller vis-à-vis tant d’autorités étrangères que de ses compatriotes. Il y a bien sûr le fameux « sans-dents » de Hollande, mais, contextualisé, il n’avait pas l’aspect méprisant du navrant « gens qui ne sont rien » de Jupiter, qui les oppose aux « gens qui réussissent », les « premiers de cordée ».

Il y a bien sûr aussi le célèbre « Les Français sont des veaux » du Général... Mais cela tenait de l’agacement... et de Gaulle, par sa stature, pouvait se permettre de les apostropher. Il venait, lui, de les sauver.

Un Président doit à tout instant rester lucide, faire la preuve de son sang-froid, la démonstration de sa maîtrise de la situation - même lorsque celle-ci lui échappe -, réconforter bien plus qu’affoler. Même François Hollande y est parvenu au soir du Bataclan, à l’heure où la France craignait le pire. Cette nuit-là, le Président « normal » dont on se gaussait s’est mué en Président responsable, protecteur, rassembleur... On était loin de Macron et de ses « Nous sommes en guerre »... contre un virus.

Aux nombreuses bévues diplomatiques qu’il a commises, il faut ajouter ses multiples comportements inadéquats, de la main sur l’épaule du Pape - il a failli le caresser sur la joue... - aux « savons » passés (tiens... à Pau) à des dirigeants africains, de l’humiliation infligé par Poutine - la table de six mètres... - au bras de fer prolongé avec Trump.

Tout cela fait la preuve qu’il n’est pas intellectuellement à la hauteur de la mission qu’il a obtenue des Français. Qui dit encore qu’en sept ans de Macronie, la France, par les seuls errements physiques de son Président, n’a rien perdu de son rang ?
Dans le monde des affaires et même dans celui de la petite entreprise, il y a belle lurette qu’un cadre se comportant comme EM aurait été mis au placard...

Comme vous, Philippe, chacun ne peut que déplorer la baisse impressionnante du niveau du langage de ceux qui, pourtant, par leurs activités professionnelles, ont pour vocation de lui conserver de la tenue. Il me semble que, malheureusement, le phénomène soit irréversible, l’Éducation nationale ayant failli à sa mission depuis une bonne quarantaine d’années. Le pire n’est pas la vulgarité du vocabulaire employé, mais sa pauvreté, sa médiocrité. Tout donne l’impression que, d’année en année, le nombre de mots utilisés dans une conversation se réduit. On emploie « faire », « avoir », de plus en plus rarement un terme plus précis...

Et que dire du massacre de la syntaxe, y compris par des personnalités ayant poursuivi (sans les rattraper ?) leurs études pendant six ou huit ans... Même sur CNews, on entend des journalistes confondre l’emploi de « que » et de « dont » lorsqu’ils s’aventurent à prononcer une phrase comportant une proposition subordonnée...

Lodi

@ Serge HIREL | 22 décembre 2024 à 13:55
"Dans votre long commentaire, une phrase a attiré mon attention "

Une entrée en matière qui ne retiendra l'attention de personne, on s'adresse à moi, je réponds : rien de plus...

"Je n’ai pas bien compris ce qu’elle apportait à votre point de vue"

Ce qui ne m'étonne ni ne me soucie.

"De leur apporter aussi un peu de moraline, ce qui n’a jamais fait de mal à personne quand il s’agit de combattre la malfaisance."

Vous vous trompez. Quand la morale est idiote, elle porte des risques très graves :

- Proposer une morale stupide, est comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, elle risque d'en imposer une qui n'est ni faite ni à faire. Une qui ressemble aux bijoux moches et en toc qui blessent les yeux comme les parfums les plus hideux les narines.

- Discréditer la morale auprès de ceux que la morale à deux balles indispose.

Les deux sont souvent liés, la morale inclinant à croire que les gentils gagnent toujours peut faire qu'on en vienne à se flatter que si on gagne, on est moral. Ce qui est faux, et peut inciter au mépris injustifié des vaincus ou à tout se permettre du moment qu'on gagne, c'est que Dieu ou la morale est avec soi...

Autre erreur, symétrique, croire que les derniers seront les premiers, ce qui peut leur faire plier l'échine en attendant...
Ou exploser de rage anticipatrice collective contre les premiers ou ceux vus comme premiers, voir les meurtres collectifs de Juifs par les chrétiens à l'époque médiévale.

Le jour où les gens comprendront qu'être vainqueur ou vaincu ne signifie souvent rien en terme de moralité, ils auront fait un grand pas dans la direction de la lucidité...
Et de la morale.
Parce qu'en l'état, on voit bien que souvent, ils ne cherchent pas à être justes mais à prendre le train qui les mènera à destination, à être récompensés.

Contre ces erreurs jumelles peut émerger un abus surenchérissant sur les autres, type "j'ai réfléchi à ça et à d'autres chose, je veux changer le monde, je ne dois pas être bête, et les autres, si, donc j'ai le droit de les tuer", c'est l'élitisme pour le droit de tuer...

Pour combattre ce dernier avatar du n'importe quoi, il n'y a rien de mieux que "La corde" de Hitchcock où on voit l'étranglement, film bêtement refusé dans certains endroits à l'origine, ou avec des scènes coupées dont celle-là, qui nous met dans la peau de la victime.
Ce qui compte : tout le reste du temps, les bourreaux ont la parole. Les gens qui ont coupé la scène du meurtre se sont fait, inconsciemment, les complices des assassins du film !
Et donc, ont réduit la force de la charge contre l'idée d'un droit à tuer pour une "élite".

Encore une stupidité due à une morale erronée... Qui serait ? il ne faut pas montrer de violence, ça rend violent.
Eh bien, ça dépend, en fait, comme de certains produits dont on n'a le droit de parler que de façon hémiplégique, il y a une bonne et une mauvaise violence en art : tout dépend de ce qu'elle est, comment elle est faite et qui l'expérimente comme spectateur, auditeur ou lecteur.
Ce qui est vrai : tout ce qui est trop fort doit être interdit aux plus jeunes... Le reste est bien plus compliqué. Tout est en somme dans l'esprit, allez donc réglementer l'esprit !

"De leur apporter aussi un peu de moraline, ce qui n’a jamais fait de mal à personne quand il s’agit de combattre la malfaisance. Des années 50 à 1970, France-Soir a bâti en grande partie son succès sur une bande dessinée, « Le crime ne paie pas », qui racontait des faits divers réels dont les auteurs avaient été confondus. Une sorte d’« Accusés, levez-vous ! » avant l’heure, seule série TV qui parvient à faire œuvre utile en matière d’éducation des justiciables que nous sommes tous."

Cela a l'air instructif et peut satisfaire le désir de toute personne non perverse de voir les assassins appréhendés.
Le problème est que le crime paie... en Histoire, de façon collective, type conquérir une terre, asservir les vaincus, donc il saute aux yeux que ce n'est pas de faire couler le sang qui est vraiment tabou mais quand on est hors des périodes et des lieux où la chasse est ouverte, si j'ose dire.

Et que même s'il n'y a pas de livre d'Histoire pour le dire et qu'il serait inopportun pour les médias de le répercuter, il y a forcément des crimes parfaits : ceux que la police ne détecte pas comme meurtre.

Tant qu'il y aura des personnes disparues - mais doit-on interdire aux gens de refaire leur vie en s'évanouissant ? - et tant qu'on ne peut étudier systématiquement tous les cadavres, il est sûr que des meurtres ne sont pas détectés.
Et que donc, le crime paie, pour certains qui ont le bon sens de ne pas le dire, et pour ne pas être pris, et peut-être pour récidiver au besoin. Comme les scénaristes anglo-saxons sont d'une culture qui valorise bien plus la vérité que la nôtre, cette idée est exploitée, on trouve un meurtrier impuni parce qu'il a remis le couvert.

Ce n'est pas que le crime, dans l'absolu, ne paie pas, mais parce que le meurtrier tombe dans le sentiment de toute-puissance ou parce qu'on voit des récurrences dans les morts qu'on le prend... Bref, ces séries sonnent juste, les françaises...

Il y a un autre vice de la moraline, mettre la violence sur le dos des nouveaux médias, vous dites :

"il faudrait aussi, pour aller jusqu’au fond des choses, dire combien les films comportant des scènes de violence, qui ne sont là que pour assurer l’audience, et les jeux vidéo dans lesquels il faut tuer pour gagner sont directement responsables du développement, ces dernières années, d’un monde où l’autre ne peut être qu’un ennemi. Voici une trentaine d’années, nous étions bien peu nombreux à alerter de ce danger qu’étaient déjà les jeux vidéo violents..."

Votre fond des choses me fait penser à Nietzsche qui disait que souvent les explications "profondes" n'étaient même pas superficielles.
Parce que vous ne faites que colporter une légende urbaine sur les jeux vidéo violents :

https://ici.exploratv.ca/blogue/jeux-video-violence-mythe/

Avant, on s'en prenait plutôt aux comédies, tragédies et romans... Les présumés coupables de la violence changent, mais en somme, on en trouve toujours dans le spectacle.
On dit que certains tuaient les porteurs de mauvaises nouvelles ? Sans aller jusque-là, qui montre la violence est diabolisée.

Ce qui cause bien des problèmes :

- On ne s'attaque pas aux vraies causes.

- On est fort mal placé pour faire la morale aux artistes, après, en leur disant que la violence en question peut être gratuite.
Ce qui est d'ailleurs parfois vrai. Mais voyez-vous, qui accuse quelqu'un à tort ne sera jamais écouté par lui par la suite : discrédité. Et autre chose, on oublie le rôle du spectateur, si on fait de la violence facile pour le retenir, c'est que ses goûts vont dans ce sens, ce qui en dit long sur lui, qu'on oublie curieusement de critiquer.

Au cas où un artiste me lirait, je lui dirais que c'est parce que moi, je n'en fais pas les responsables des malheurs du monde que je me sens autorisé à les encourager au meilleur qu'il est absurde de réclamer de gens dont on dit le pire.
Soyez dignes de votre vocation ! Dignes du dieu Apollon s'il existe, on peut rêver... En attendant, offrons un peu d'art aux artistes... et aux autres :

https://www.youtube.com/watch?v=FaziddpSNWk

Serge HIREL

@ oli71 | 22 décembre 2024 à 15:51
« Pour le reste, j’ai bien compris que la CEDH est, pour vous, l’horreur absolue. »

Oui, parce qu’elle combat la souveraineté du peuple français. Faut-il vous rappeler que nos magistrats jugent « au nom du peuple français » et que le peuple français est souverain ? Dès lors, pour quelle raison celui-ci devrait -il accepter d’être supervisé par un organisme étranger ? En poussant le bouchon un peu plus loin, devrait-on accepter qu’un étranger qui, ayant commis un crime sur notre territoire, est condamné par la justice française, aille pleurnicher auprès de la Cour suprême de son pays, et qu’il soit relâché - avec nos excuses - si celle-ci le demande ?

Quant à l’affaire Paul Bismuth, il est établi que c’est Thierry Herzog qui a demandé l’ouverture de la ligne « secrète », et non Sarkozy. Ce qui, vous en conviendrez, paraît suffisant pour soupçonner une participation active du conseil à la préparation de la commission du délit.
En écoutant cette ligne, les enquêteurs cherchaient à établir jusqu’à quel degré celui-ci était impliqué. Ils disposaient déjà d’un faisceau de preuves concernant le financement libyen de la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, dont « l’affaire des écoutes » n'est qu’un volet incident.

Encore une fois, en poussant le bouchon un peu plus loin, faudrait-il aussi interdire à la police d’écouter les malfrats préparant un mauvais coup ?

Giuseppe

Et lui, particulièrement coupable et responsable, comment peut-il être encore élu ? C'est un mystère, un pourri qui est élu, ça me dépassera toujours.

https://www.msn.com/fr-fr/finance/autres/malgr%C3%A9-de-hauts-revenus-et-un-poste-de-pr%C3%A9sident-de-d%C3%A9partement-il-b%C3%A9n%C3%A9ficiait-d-un-logement-social-%C3%A0-paris/ar-AA1wjcpZ?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=db3c922532d94645a8d6d75a314ec674&ei=61

Ellen

@ Giuseppe | 22 décembre 2024 à 10:41

Vous n'êtes jamais content de rien ni de personne.

S'il y a en France autant de possibilités de défendre sa cause devant toutes ces institutions judiciaires pour quel que soit le degré d'infraction délictuelle commis, grave comme moins grave, je comprends que ceux qui ont beaucoup beaucoup d'argent et de très bons avocats aillent trouver refuge ailleurs et sonner à la porte de la Cour européenne des droits de l'homme pour connaître un quatrième et dernier avis de l'affaire qui a été jugée par les trois premières juridictions haut la main et qui n'ont pas satisfait le "présumé coupable".

Si en première instance, en appel et en Cour de cassation le procès n'a pas donné satisfaction alors on continue. La CEDH est la dernière roue de secours. Mais bon, pourquoi ne pas tenter sa chance et aller au bout de l'affaire pour connaître le verdict final ?

oli71

@ Serge HIREL

Ce qui qui ressort de votre propos, c’est que vous considérez comme forcément « suspect » pour une personne de vouloir parler à son avocat sans être écouté. Eh bien non ! Pouvoir parler à son avocat sans être écouté par la police ou la justice, c’est un droit qui est affirmé en toutes lettres dans une loi de 1971 et qui est considéré comme fondamental dans les pays démocratiques.

Si, en France, on faisait vraiment respecter ce droit, par exemple en mettant en œuvre des mesures de coupure automatique des interceptions du type de celles que j’ai décrites et qui sont couramment appliquées dans d’autres États, Nicolas Sarkozy n’aurait pas eu besoin de créer la ligne « Bismuth ».

Pour le reste, j’ai bien compris que la CEDH est, pour vous, l’horreur absolue. Vous êtes, en cela, parfaitement en phase avec notre hôte qui, nous vantant les « méthodes salavadoriennes », écrivait il y a peu que notre démocratie « cultive avec une naïveté désarmante les délices d'un État de droit fait pour les transgresseurs plus que pour les honnêtes gens », avant de nous dire dans son dernier billet que « dans un monde normal, ce ne serait jamais aux autorités légitimes, aux institutions régaliennes d'avoir à se justifier mais à ceux qui ont transgressé leurs règles et mérité leurs sanctions ». Pour ma part, ces propos me glacent.

Entre l’admiration béate et le rejet viscéral de la CEDH, il y a place pour une vision un peu nuancée consistant à penser qu’on vit tout de même mieux dans un État où existent des contrepouvoirs qui protègent le citoyen contre l’exercice arbitraire des pouvoirs associés à la puissance publique. Surtout dans un État comme la France, qui est un État d’administration, avant d’être un État de droit.

Serge HIREL

@ Lodi | 22 décembre 2024 à 10:05

Dans votre long commentaire, une phrase a attiré mon attention : « Enfin, pas pour les séries télévisées, souvent moralisatrices et barbantes ». Je n’ai pas bien compris ce qu’elle apportait à votre point de vue, mais elle me permet d’aborder un sujet rarement traité : la nocivité de ces séries dites « policières », alors qu’elles pourraient être source d’éducation.

La série « Meurtres à... », diffusée sur France 3, dont la qualité des scénarios dégringole un peu plus à chaque « saison », est un divertissement dans lequel le crime de sang est banalisé, les policiers apparaissant comme des gamins jouant à cache-cache et les policières mimant les adolescentes en proie aux affres du premier amour... La quasi-totalité des épisodes pêchent par la méconnaissance totale (et volontaire) de la réalité d’une enquête policière, de l’absence de référence au rôle primordial de la justice dans celle-ci et du traitement imbécile des règles de procédure...

Même s’ils ne sont pas dupes du caractère fictif des scènes de ces « nanars », des millions de téléspectateurs, faute d’avoir reçu un minimum d’éducation civique, n’ont de la justice (et de la police) que cette vision, à cent lieues de la vérité, mais, surtout, n’ont du crime qu’une image qui ignore son horreur.

Une seule série, « Commissaire Magellan », tout en étant critiquable sur ce dernier point, met en scène les relations entre le chef d’enquête et le parquet, tout en apportant une touche de comédie à celles-ci. Elle semble avoir disparu de nos écrans...

La diffusion de ces séries qui se moquent comme d’une guigne de la légalité n’est qu’une belle occasion perdue d’apporter aux Français, sans les assommer de cours de droit, des informations exactes sur ces deux institutions qui, au quotidien, sont submergées de contrevérités et de dénigrements...

De leur apporter aussi un peu de moraline, ce qui n’a jamais fait de mal à personne quand il s’agit de combattre la malfaisance. Des années 50 à 1970, France-Soir a bâti en grande partie son succès sur une bande dessinée, « Le crime ne paie pas », qui racontait des faits divers réels dont les auteurs avaient été confondus. Une sorte d’« Accusés, levez-vous ! » avant l’heure, seule série TV qui parvient à faire œuvre utile en matière d’éducation des justiciables que nous sommes tous.

P.-S. : il faudrait aussi, pour aller jusqu’au fond des choses, dire combien les films comportant des scènes de violence, qui ne sont là que pour assurer l’audience, et les jeux vidéo dans lesquels il faut tuer pour gagner sont directement responsables du développement, ces dernières années, d’un monde où l’autre ne peut être qu’un ennemi. Voici une trentaine d’années, nous étions bien peu nombreux à alerter de ce danger qu’étaient déjà les jeux vidéo violents... Aujourd’hui, ils bénéficient d’un crédit d’impôt... à condition, dit l’État, qu’ils « respectent les critères liés à la contextualisation de la violence ». Comprendre : leur violence est possible si elle est justifiée... Moi qui croyais que nos autorités qualifiaient la violence d’« injustifiable »...

Aliocha

@ Xavier NEBOUT

Ce n'est pas moi qu'il s'agit d'écouter, mais le bibliste bénédictin.

"Tel est le sacrifice des Chrétiens que nous qui sommes nombreux formions un seul corps en Christ."

Giuseppe

J'ai entendu que puisque Sarkozy allait atteindre 70 ans, il allait bénéficier de circonstances particulières pour adoucir son incarcération par bracelet électronique. Il l'aura encore échappé belle Bismuth, comme cadeau de Noël Carlita évitera le parapluie, il n'en n'a pas du tout besoin, et selon l'expression consacrée il a une chance de... Enfin le truc habituel. Sacré Sarko !

Lodi

En France, nul n'est innocent ! (PB)

D'abord, nul n'est censé ignorer la loi, mais les normes en tout genre s'abattent sur le pauvre monde.
Je doute même que les juristes en aient une connaissance universelle... Donc, fiction, on est censé traverser la pluie à sec. Absurdité des plus déprimantes, et comme telle, annihilant toute action. À se demander si c'est le but ? D'un autre côté, notre société valorise l'action... Comme d'habitude, on croule sous les injonctions contradictoires autant qu'absurdes.

Il y a autre chose : l'intime conviction.

https://www.cabinetaci.com/lintime-conviction-du-juge-penal/

On est loin de n'être condamné que si on se trouve dans la zone au-delà du doute raisonnable, donc.
Dans le jugement...

Comment cela n'impacterait-il pas aussi l'esprit dans lequel les magistrats considèrent l'enquête, et plus généralement, les gens ayant affaire à la Justice ?
D'où, je pense, le mur des cons et l'esprit d’acharnement et d'espionnage de Sarkozy, on a l'intime conviction que des gens sont des gens pas bien, on affiche sa conviction ou on s'acharne sur eux selon la position qu'ils occupent ou non, pouvant ou non être mis sous son viseur.

L'esprit partisan, les abus de pouvoir existeront toujours...
Pour leur donner moins d'aliment et permettre aux gens de respirer sans parler de protéger dans la mesure du possible les justiciables de l'arbitraire, il faut adopter de ne condamner qu'au-delà du doute raisonnable.
Cela ne veut pas dire régresser à prendre n'importe quoi comme preuve, comme sous l'Ancien Régime, mais s'aligner sur le monde anglo-saxon dont j'adore l'adage : "Cent lapins ne font pas un cheval, cent indices ne font pas une preuve." Quel beau principe et quelle manière dénuée de pédantisme comme de sécheresse de l'exprimer !
Et si on veut plus de coupables en prison ? Il faut développer la police scientifique, mais bonne nouvelle, la France a en partie rattrapé son retard face aux États-Unis :

https://www.20minutes.fr/vousinterviewez/255636-20080923-questions-police-scientifique

Enfin, pas pour les séries télévisées, souvent moralisatrices et barbantes comme dit le journaliste. Outre que ce n'est pas avec ça qu'on va grandir notre soft power, je pense que comme tout le monde, les gens travaillant dans la Justice peuvent être influencés par la moraline et que cela et bien des choses fasse un bain culturel en amenant certains aux abus.
Enfin, mieux vaut un excès de demande de preuve et d'objectivité que de préjugés et de psychologie de bazar, encore un moindre mal, vu qu'il n'y a que le pire et le moindre mal, dans le monde.

Comme bien des gens pourraient le prouver dans tout débat non truqué. Tandis que s'il l'est, truqué... Il y a soit se plier aux termes du débat et donc lui prêter une légitimité indue, soit le silence. Il y a deux régimes d'illusions, soit en faire un aiguillon, ou une échappée hors du réel, soit un voile pour s'interdire et interdire aux autres de voir que le roi est nu, et je dirais que le deuxième régime est celui que nous avons choisi et consolidé par la loi, en France.

Or donc, qui n'est pas capable de voir le vrai non plus que d'échappée vers l'imaginaire enfermera les autres qui ne doivent pas être plus libres que lui, dans ses petites cases moralisatrices. Il se raccrochera à ce qui fait consensus chez... les siens : la détestation des gens de l'autre camp.
La nature de trop de nos feuilletons, le mur des cons... et bien des choses, me font toucher du doigt notre double inaptitude à maîtrise le réel et l'imaginaire.

Ces tares jumelles sont non seulement graves en soi, mais elles accentuent le fait que par l'avalanche des normes et l'intime conviction, on puisse tous être conduits à devoir prouver qu'on est innocent.
Héros ou plus probablement rat dans un labyrinthe ressemblant aux espaces liminaux qui forment une part de l'angoisse contemporaine :

https://www.gallimard.fr/catalogue/liminal/9782073033833

Va-t-on vers le mieux ? Pas vraiment, nom d'un Barnier qu'on a sorti quand il prenait et le problème de la dette en compte, et les oppositions à ses préconisations.
C'est significatif et méprisable comme les manifs contre le mariage étendu aux homosexuels bruitant les rues tandis que s'étendait le silence sur les persécutions des chrétiens d'Orient.
Pays de la liberté, y compris d'expression, pour quoi faire, Église de déloyaux et de politiciens irresponsables.

Comme souvent face à de bien sombres choses, il me semble qu'il n'y a qu'une façon de ne plus y penser, et qu'une d'y échapper de façon définitive.
Eh oui ! Mais comme il paraît que constater les faits peut être qualifié d'apologie, parfois prohibée, je laisse les lecteurs dans les énigmes que leur approbation à cet état de choses mérite.
Si les gnostiques en avaient dans le crâne, ceci n'est toutefois pas l'apologie de la gnose ! Du rire, et de la recherche, peut-être... Bien rendu par Alexandre Astier :

https://www.youtube.com/watch?v=YMxMWpbLC_0

Astier qui doit bien savoir qu'en fait, sauf recherche type personne disparue, on ne sait pas ce qu'on cherche, Graal ou non, en science, en art, et parfois en doute en amour, où on croit reconnaître quelqu'un qu'on n'a jamais vu ni même cherché, mais qui est pour soi comme le ravissement par la lumière.

Narcisses

"Plus personne n'est innocent en France : sur tous les plans, nul recours possible." (PB)

Cette situation est loin d'être terminée, ce qui s'est construit en une quarantaine d'années ne se "déconstruira pas en quelques mois".
Brassens disait "sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons". Excusez-moi mais nous sommes 68 millions !

Xavier NEBOUT

@ Aliocha

Je vous écouterai lorsque vous saurez vous exprimer avec la simplicité de saint Augustin. Si les évangélistes et les pères de l'Église l'avaient fait comme vous, il n'y aurait jamais eu de christianisme.

Par ailleurs, le sacrifice tel que celui de Jésus était en usage lors des cérémonies éleusiennes, et la mère vierge d'un enfant de lumière était vénérée chez les Gaulois, c'est à dire les Galates - les voisins du dessus.
Cela n'enlève rien au génie du christianisme à condition de le comprendre...

Vamonos

Le pape François sera, espérons-le, présent l’année prochaine pour une grande messe solennelle qui concrétisera la pleine gloire de la cathédrale Notre-Dame enfin complètement restaurée.
Le chantier de Notre-Dame n’est pas terminé parce que les grandes statues de cuivre qui étaient posées sur le toit de la cathédrale avaient été démontées avant le sinistre. Les douze apôtres et les quatre allégories du tétramorphe ont été restaurés mais n’ont pas été remis en place.

Vamonos

La situation à Mayotte est pour le moins confuse. J’ai entendu le nombre de 2000 blessés, connaissant la puissance d’un cyclone et l’état de précarité de l’habitat, je pense que ces chiffres sont en dessous de la réalité. Le bilan du cyclone est quasiment impossible à faire parce que plus de la moitié de la population n’a pas d’existence légale. De plus les musulmans ont l’obligation d’enterrer leurs morts dans les 24 heures.

Toutefois un indicateur pourrait être utilisé en janvier 2025, si la rentrée des classes a effectivement lieu pour les 100 000 enfants scolarisés pour un total de 300 000 habitants de Mayotte.

En effet, les enfants des clandestins sont inscrits dans les écoles de la République, notamment parce qu’ils ont droit à un repas gratuit le midi. Les chefs d’établissement seront en mesure de détecter les absents qui selon toute vraisemblance seront décédés.

Avec cet indicateur, le préfet pourra estimer le nombre de morts provoqués par le cyclone.

Serge HIREL

@ oli71 | 21 décembre 2024 à 16:23

Après lecture de votre commentaire, je comprends encore mieux l’épuisement de Philippe, puisque vous ne tenez aucun compte de ses arguments et déplacez le sujet sur le terrain général, alors que l’affaire Paul Bismuth est un cas particulier.

Revenons donc à celle-ci et admettons que la France soit dotée de la règle qui veut que la police ait connaissance des numéros de téléphone des avocats afin de cesser toute écoute si un client qu’elle soupçonne appelle son conseil. Ceci n’est possible que si la police dispose aussi des coordonnées téléphoniques et, aujourd’hui, numériques dudit client. Ce qui est loin d’être toujours le cas...

L’affaire se corse quand le client X, soupçonné d’un délit, appelle son avocat en utilisant une fausse identité - Paul Bismuth par exemple - et un téléphone dont le numéro est inconnu des enquêteurs. Dans un premier temps, la police se fait berner, mais, parce qu’elle s’aperçoit d’un changement de comportement du client - par exemple, l’absence d’appels sur les lignes répertoriées - comprend assez vite qu’elle a loupé une marche... Il est relativement simple pour elle de démonter le subterfuge, surtout quand le client ou son avocat ont commis l’erreur d’ouvrir une ligne chez un opérateur téléphonique (au lieu de se parler sur un téléphone à carte prépayée).

Les écoutes reprennent avec une plus grande méfiance vis-à-vis du client, mais aussi de l’avocat, dès lors soupçonné d’être partie prenante à la préparation et à la commission du délit. Ce qui, juridiquement, autorise l’écoute puisqu’il s’agit de confondre un possible délinquant et que les avocats n’ont pas le privilège d’être tous blancs comme neige...

Quant à la CEDH, pour ma part, je n’en attends rien d’autre qu’une condamnation de la justice française dans le cadre de son entêtement à vouloir la dominer. Ce qui ne fera qu’augmenter mon désir que la France retrouve l’entièreté de sa souveraineté et mon rejet d’un ex-Président capable de traîner en justice le pays qu’il a gouverné.

olivier seutet

La justice a donné un spectacle lamentable ces derniers jours. Le "bon sens", la "common decency" comme disent les Anglo-Saxons, doivent le signaler.

Sarkozy condamné pour une « intervention qui n’a jamais été faite, en échange d’un service qui n’a jamais été demandé ni rendu ». La condamnation d’une intention qui serait prouvée par des écoutes de conversations confidentielles entre un client et son avocat.

Le procès de Mazan qui se transforme en spectacle pornographique public du fait de la levée du huis clos, et en une chasse au mâle malfaisant. Un procès indigne qui s’égare en une recherche d’exemplarité de condamnations qui devraient rester individuelles, et une manifestation de politique sociétale haineuse de groupes féministes.

Les demandes du parquet demandant des exécutions immédiates pour des faits qui ne le méritent pas (agressions sexuelles de Nicolas Bedos qui en conteste la gravité, emplois fictifs dans un Parlement européen que l’on a le droit de juger superflu voire calamiteux). Un dérapage de juridictions inférieures qui prétendent oublier le droit d’appel.

Les spécialistes du droit se moquent des adeptes du bon sens qui ne sont que des ignares. C’est le problème de tous les experts, qui croient terrasser leurs contradicteurs par leur mépris alors qu’ils ne révèlent que leur incapacité à expliquer des concepts qui devraient être simples et compréhensibles par tous, surtout le peuple qui est celui au nom de qui sont rendus les jugements.

Dans tous ces cas se révèle l’hubris d’une justice qui ne sait plus ce qu’est la nuance, la juste pesée, le bandeau sur les yeux qui évite les sentiments personnels.
Et puis, je l'espère, tout Français est innocent même s'il a de (très) mauvaises pensées.

Jean sans terre

Dans l’enchevêtrement inextricable des lois et de notre droit, tout justiciable est potentiellement condamnable. Qui, aujourd’hui, peut se prétendre complètement irréprochable ?

Au rythme où vont les choses, il sera bientôt nécessaire de modifier la Constitution afin de permettre au dernier justiciable irréprochable, qui n’aura alors plus d’adversaires, de réaliser un troisième mandat !

M. Bilger semble convaincu que la justice de notre pays devrait bénéficier d’une sorte d’onction sacrée qui ferait d’elle un intouchable. Je suis convaincu du contraire. Le droit n’est pas sacré. Il n’est qu’humain, trop humain. Il suffit de savoir qui le produit et pour quelles raisons il est ainsi produit pour l’estimer à sa juste valeur. C’est ce que font les peuples étrangers à notre endroit. Ils considèrent que plus guère aujourd’hui chez nous n’est respectable. Pour quels motifs auraient-ils plus tort que nous ? Observons-nous à leur miroir.

Si les sociétés occidentales se délitent, c’est peut-être parce que l’Occident a cessé d’être une civilisation ? L’Europe était une civilisation lorsqu’elle s’appelait la chrétienté. Est-ce que les droits de l’homme et l’État de droit qui ont supplanté la chrétienté suffisent à agréger des masses d’hommes sous une loi commune ? Cela paraît peu probable. Du moins, ce n’est pas ce que l’on voit. Ce qui caractérise le mieux l’époque actuelle est l’atomisation des individus dans la société et le nihilisme généralisé. On voudrait encore s’accrocher à quelques totems sacrés. Leur puissance de séduction est dérisoire. De tous les fléaux qui nous accablent, celui-ci est sans doute le primordial car ils déterminent tous les autres. Est-ce que l’Occident est encore capable d’une objective introspection ?

Les réseaux sociaux, malgré tout ce qu’il y a en eux de détestable, demeurent les derniers bastions de la liberté de penser. Profitons-en avant qu’ils ne soient tous sévèrement contrôlés et censurés ainsi que cela se voit de tous les autres médias au conformisme et à l’innocuité rébarbatifs. Si le droit s’y met, c’en sera fini de la liberté. Que voit-on ? Que nos sociétés « démocratiques » cherchent toujours plus à légiférer afin de toujours plus brider pour étouffer les dernières velléités de résistance et parvenir à une police de la pensée.

Serge HIREL

@ Patrice Charoulet | 21 décembre 2024 à 15:56

Avant de pondre votre poulet béatifiant l’ex-Président, vous auriez dû chausser vos bésicles, lire de près le billet de notre hôte, vous enquérir de ce qu’est une « infraction formelle » et vous renseigner sur ses conséquences... Il est vrai qu’en Sarkosie et en Macronie, vous êtes loin d’être le seul à n’avoir consulté que le Dictionnaire du Bon Sens, lequel n’apporte aucune connaissance en matière de droit. À moins que vous ne soyez propriétaire d’une peau d’âne qui vous permette d’affirmer, contre l’avis de trois juridictions, que les écoutes entre Paul Bismuth et son avocat sont illégales. Le droit n’est pas au programme du CAPES de lettres modernes... peut-être tout simplement de votre certificat d’études primaires, dont, j’en suis sûr, vous conservez précieusement le diplôme enluminé.

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@ Axelle D | 21 décembre 2024 à 14:03

Deux tailleurs du Sentier sont allongés sur la plage de Deauville, les doigts de pied en éventail. L’un soulève à demi la tête et dit : « La mer monte... ». L’autre répond : « J’achète »... Si cette histoire est racontée par un Juif, il est permis de sourire. Si un goy la raconte, il est antisémite...

Plus jeunes, nous avions un ami belge - wallon plus exactement, les Flamands n’ont pas d’humour - que nous invitions avec plaisir avec d’autres amis. La soirée était à coup sûr réussie. Il ouvrait sa besace d’histoires belges dès l’apéro et ne la refermait que bien après le cognac...

Un jour, chez des amis allemands de Schleswig (qui, comme chacun sait, est à deux encablures du Danemark), notre hôte, après quelques schnaps, se mit à raconter une même histoire que notre ami d’outre-Quiévrain. Seule différence : le Belge niais était devenu « Nord-Friser », un habitant des Îles de la Frise, un archipel perdu en mer du Nord... Il nous vint l’idée de réunir les deux conteurs... La soirée fut à mourir... de rire.

J’ai l’impression que, dans la société d’aujourd’hui, tout cela n’est plus possible... Certes, depuis toujours, on ne peut pas rire de tout avec n’importe qui. Mais désormais, on ne peut plus rire du tout avec qui que ce soit.

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@ Achille | 21 décembre 2024 à 06:48
« Condamner un ancien président de la République (...) au motif que ‘l’intention supposée de commettre un acte délictueux a la même valeur sur le plan pénal que si l’acte avait été exécuté’ me paraît un peu tiré par les cheveux. Je doute fort que la CEDH acceptera cet argument qui, en fait, n’en est pas un. »

C’est là qu’est le principal problème de ce pourvoi malvenu de Sarkozy. Il est tout à fait probable que, ne serait-ce que pour marquer sa primauté sur la justice française, la CEDH fera droit au condamné... et que celui-ci en tirera gloire... au détriment des intérêts de la France qu’il a gouvernée... pour le meilleur et pour le pire.

« Quand on pense qu'il y a encore dix ans [Le Monde] était la référence en matière de journalisme »

Apparemment le bouquin de Pierre Péan « La face cachée du Monde », paru en 2003, vous a échappé... tout comme le règne « trotskiste » d’Edwy Plenel.

hameau dans les nuages

@ Patrice Charoulet | 21 décembre 2024 à 15:56

Tout à fait Patrice...

Pour faire bon poids et bonne mesure, il faudrait ajouter le référendum sur l'Europe de 2005, la vente de notre stock d'or à bas prix, la liquidation de Kadhafi dont on paye les conséquences... Il a dû se tromper de sens en se servant du Kärcher..

Heureusement le fiston monte au créneau et va nous sauver... Ou pas.

Giuseppe

@ sylvain | 21 décembre 2024 à 11:34

Jordy a été retenu, mais celui qui les éclabousse tous de sa classe - qu'on soit d'accord ou pas politiquement -, c'est Jean-Philippe Tanguy, il est facile, la répartie qui fuse, et le cadrage-débord au bon tempo. Parfois on a du mal à comprendre certains choix de MLP.
Jordy est figé comme la gélatine, à côté de l'autre il fait plutôt lourdaud. Trop brillant il dû faire peur, mais il est ménagé, il attend son heure, mais il va falloir que la pendule ne retarde pas.
Il a un côté un peu "morpion" qu'il cultive, le sort du lot aussi, il n'en abuse pas, cela lui sert aussi dans son rôle. À marquer à la culotte, il passerait dans un trou de souris, en plus il maîtrise la chistera pour des remises où personne ne l'attendrait.

oli71

« Depuis le 19 décembre au matin, j'ai été confronté à une tâche épuisante (…) : démontrer que la justice a bien fonctionné (première instance, cour d'appel et Cour de cassation). » (PB)

Je comprends que ce soit épuisant, car c’est mission impossible.
Non, la justice n’a pas bien fonctionné. Elle a, dans cette affaire, déraillé dès le départ.

Intercepter des conversations entre un justiciable (quel qu’il soit) et son avocat ne devrait être autorisé qu’à la condition sine qua non de pouvoir justifier d’indices préalables de participation de l’avocat à la préparation d’un délit. J’insiste sur ce caractère préalable des indices : ils doivent préexister à l’interception, sinon il n’existe aucune digue qui vienne empêcher d’écouter de manière généralisée des conversations avocats /clients et le secret professionnel n’existe plus.

Dans certains pays, par exemple, les avocats communiquent, via leurs instances ordinales, à la police leur numéro de téléphone fixe et leur numéro de portable. Si une personne lambda qui fait l’objet d’une écoute appelle son avocat ou reçoit un appel de son avocat, l’interception est programmée pour s’arrêter automatiquement. Pour passer outre, il faut alors l’autorisation d’un juge, qui n’est délivrée qu’à la condition de justifier d’indices de participation de l’avocat à la préparation d’un délit.

Cette condition est posée dans la plupart des systèmes juridiques des grandes démocraties dans le monde. Elle est ce qui sépare une démocratie d’un système comme celui de la Russie, par exemple.

La réalité, pour l’exprimer crûment, est que la Cour de cassation a toujours tenu le secret professionnel des avocats pour quantité négligeable. L’affaire Sarkozy en est une énième preuve.

J’attends avec intérêt ce qu’en dira la CEDH.

Patrice Charoulet

Nicolas Sarkozy a des adversaires et des partisans. Sa condamnation à un an de prison ferme réjouit les premiers et ne réjouit pas les seconds. Si je conteste cette condamnation, on va me placer immédiatement parmi ses partisans. Libre à eux. Je ne veux considérer que le droit.

Toute cette affaire n'aurait pas existé sans une attitude judiciaire hautement contestable et inadmissible. On a écouté les conversations téléphoniques entre un citoyen français qui n'était ni un terroriste, ni un trafiquant de drogue, ni un gangster, et son avocat. Or, dans le droit français, de telles conversations sont protégées par le secret professionnel. Qu'une telle affaire, infime et fondée sur une écoute illégale, puisse déboucher au bout du bout sur une inéligibilité dépasse toutes les bornes.

Ugo

Monsieur Philippe Bilger vous concluez par :

"Plus personne n'est innocent en France : sur tous les plans, nul recours possible."

Donc tous coupables sans limite d'âge, de sexe, de religion, d'appartenance à une secte ou à un parti politique ! Nous voilà bien !

Mais pourquoi allez-vous donc fouiner dans les réseaux sociaux où bon nombre d'entre nous ne vont jamais... c'est malsain. Quant aux commentateurs de votre blog ils sont surveillés par un censeur qui devrait ne laisser passer aucune grossièreté.

Vous allez croire que je ne comprends rien à ce que vous dites... probable... seriez-vous à la recherche d'un portefeuille où vous pourriez nous mettre au pas ?

Vamonos

Les Mahorais sont minoritaires sur le sol de Mayotte parce que les immigrés en situation irrégulière sont plus nombreux qu’eux. Toujours plus d’accueil, toujours plus d’argent pour les étrangers, toujours plus de laxisme.

Le député LFI, élu dès le premier tour, a semé le vent, il a récolté la tempête en plus du cyclone. Au lieu de se remettre en question, la gauche fait de violents reproches à Macron qui, comme d’habitude rejette la faute sur l’extrême droite, selon lui la cause première de sa perte de contrôle pendant les échanges verbaux avec la foule.

Macron ne comprend pas les gens, il est trop matérialiste, le point de vue immatériel lui échappe. Il est perdu dans ses désirs de reconnaissance de son intelligence. Les promesses, les trahisons, les surenchères le laissent déboussolé.

J’ai quitté l’océan Indien, je n’y ai pas trouvé la douceur de vivre légendaire. L’envers de la carte postale fait peur, pour le présent et surtout pour le futur. Les cambriolages sont très nombreux. Après deux ou trois serrures remplacées, de nombreux Blancs s’en vont et pour toujours. Pourtant les conditions d’expatriation sont extrêmement avantageuses.

Mayotte est aux mains des mafieux. L’approvisionnement en viande de poulets congelés africains échappe au circuit légal. Les garagistes font ce qu’ils veulent avec les voitures en panne qui leurs sont confiées. Les fonctionnaires sous-louent sans vergogne des pièces des logements de fonction.
Plus la France donne de l’argent, plus le bateau blanc apporte du fret et plus les gens affamés et assoiffés exigent toujours plus d’aides.

Sur le fond, Macron a raison de souligner que Mayotte est l’endroit de l’océan Indien qui bénéficie le plus des aides.

L’aide humanitaire est une spécialité française, américaine et européenne. Tandis que les communistes russes fournissent des explosifs, des armes et des outils idéologiques de sédition.

Macron a choisi son camp en serrant la main à Mélenchon. Alors maintenant, en même temps comme il dit, les assistés lui reprochent de ne pas en faire assez. Avec 400 tonnes de fret, Macron pensait qu’il allait être acclamé, mais il a été conspué, comme d’habitude...

Jérôme

Je ne partage pas votre avis cher hôte.
Nous travaillons bien plus que les politiciens. Nous n'avons pas de bonniches, de gâte-sauces, de chauffeurs, de blanchisseurs. Nous faisons tout nous-mêmes. Et nous travaillons.
Nos semaines sont aussi longues que les leurs. Le samedi nous nous bousculons pour faire les courses, le ménage, la lessive... enfin, ma femme, faudrait pas non plus perdre les vraies valeurs. Depuis longtemps nous partageons les tâches ménagères. Je fais les taches, elle fait le ménage.

Et il serait plus "normal" qu'ils dégoupillent dans la vulgarité méprisante ? Que nenni. Je suis un gueux, ce sont des princes. Ils se tiennent, même en public, beaucoup moins bien que je ne me tiens. Ils sont vulgaires, méprisants, incompétents, voir l'état du pays, et il faudrait leur trouver des circonstances atténuantes à ce qui ne sont pas des dérapages mais leur arrogance naturelle ?
Non, mille fois non.

Sarkozy. J'ai entendu son crétin d'avocat argumenter que du fait de son ancien statut il ne serait pas démocratique de le condamner.
C'est Einstein qui disait un truc genre, l'univers comme la bêtise sont infinis, quoique, pour l'univers je ne suis pas sûr.
Allez, santé, j'ai une bonne petite piquette du Gard qui vaut le détour.
Bonnes fêtes à vous, même le racialiste.

Axelle D

@ Achille | 21 décembre 2024 à 06:48

Mamadou un prénom d'origine africaine et arabe (très commun dans la partie du continent noir où l'Islam s'est implanté) et qui est parfois employé comme nom commun (par dérision ou mépris). De même que l'on parle ironiquement d'un Jules, Jul, Julot, d'une Lolita, Marie-Chantal, etc. Ou que les garçons prénommés Ali ont systématiquement droit au quolibet Ali Baba et les quarante voleurs...

Savoir s'il est vraiment opportun d'assimiler automatiquement une expression ironique, voire teintée de dérision à une forme de racisme, à une injure ou à de la provocation à la haine raciale ? Personnellement j'en doute.

Jusqu'où irait donc la police de la pensée si l'on en arrivait à ne plus pouvoir s'exprimer sans traits d'humour qui peuvent parfois être ressentis comme cruels ou humiliants, mais qu'il convient de relativiser eu égard aux circonstances, à l'intention et à la possibilité de réciprocité.

Va-t-on en venir à interdire l'humour belge, suisse, juif, antillais, etc. ou finir par le restreindre à des cercles dûment encadrés ? Ce qui ne serait rien d'autre qu'une nouvelle forme de discrimination.

J'ajoute que la judiciarisation excessive de la lutte contre le racisme, mais également contre l'homophobie, me semble plutôt avoir des effets contre-productifs dès lors qu'elle isole, marginalise et crée de nouvelles communautés qui entretiennent elles-mêmes des clichés qui pourraient à l'inverse, dans le cas d'une certaine vision élargie et sans préjugés tout faits (de part et d'autre) s'atténuer, voire disparaître avec le dialogue et la rencontre.

Thierry Hardouin

Le Président maudit.
Force est d’admettre que Nicolas Sarkozy n’est pas un justiciable ordinaire. Il a les moyens de se payer une défense XXL avec l’argent du contribuable. Il est condamné dans des conditions pour le moins acceptables. Lui est épargné l’univers carcéral même en VIP. Des Loïk Le Floch-Prigent, Bernard Tapie, Pierre Botton pour ne citer qu’eux, n’ont pas bénéficié de la même mansuétude. Ce qui en apparence balaie la célèbre tirade de Jean de La Fontaine.

Dans une atmosphère de plus en plus révolutionnaire, que dire des peines retenues contre les Gilets jaunes casseurs. Sans mot dire, une grande partie de l’opinion l’ignore, ils ont été privés de leurs droits civiques pendant 5 ans. En référence aux cinq années d’inéligibilité dont Nicolas Sarkozy a écopé. Les privilèges de la noblesse d’antan se sont fondus dans une république bananière. À marche forcée, la lutte des classes renaît.

Comment expliquer le nombre d’affaires dans lesquelles l’ex-président est présumé innocent ?
Le commun des mortels n’a pas les tenants et les aboutissants de chacune d’elles ! S’il en est une où je pense qu’il ne peut pas ne pas être concerné, c’est l’affaire Bygmalion. Autrement dit, le dépassement de ses comptes de campagne égal à deux fois le montant autorisé soit peu ou prou 50M€ au lieu de 25M€. Il ne pouvait pas l’ignorer ou alors il aurait été un piètre chef d’entreprise incompétent !
Serait-il né sous une mauvaise étoile pour que le sort s’acharne contre lui ?

P.-S. : Cher Philippe, si vous continuez à défendre objectivement les magistrats contre Nicolas Sarkozy, vos jours risquent d’être comptés sur CNews. Contrairement à ce que prétendent ses éditorialistes et autres animateurs, cette chaîne n’est pas pluraliste. Preuve qu’il ne faut pas toucher à Nicolas Sarkozy, Laurence Ferrari dans « Face à Michel Onfray » a évité de mettre le sujet, pourtant dans l’actualité, dans son éditorial. En voulant critiquer Sarkozy sur le plateau de Pascal Praud, Dominique Jamet n’a pas survécu. Les autres sur le plateau, le doigt sur la couture du pantalon, n’ont pas bronché !

Aliocha

@ Xavier NEBOUT

Magnifique citation, merci.
Peut-être le bibliste bénédictin vous fera-t-il entendre ce à quoi vous êtes encore sourd :

https://emissaire.blog/wp-content/uploads/2024/12/colloque-girard-gardeil-du-12-octobre-2024-conference-du-frere-david-marc-dhamonville.mp3

sylvain

@ Giuseppe
"...beaucoup de crapules parmi eux, il faut voir chaque année le liste des condamnations, et pourtant ils devraient être l'élite des gardiens d'un pays en bonne santé."

Il est bel et bien démontré que pour accéder aux plus hautes fonctions il faut être la pire crapule de tout le monde politique, tous ceux avant Macron l’ont été, Macron est le pire de tous ses prédécesseurs.
Sauf le RN qui n'a jamais réussi à prendre le pouvoir et qui a les mains propres.

Exilé

« Quand nos politiques, les présidents surtout, perdent leurs nerfs, j'ai tendance à ne pas leur jeter la pierre. C'est grossier et malséant mais ils ont des excuses que nous n'avons pas. » (PB)

Sauf que ces gens-là ont cherché volontairement à accéder à ces fonctions en toute connaissance de cause, en ayant joué des pieds et des mains et parfois même en ayant usé de procédés contestables.
Mais nous au moins, nous ne cherchons pas à participer à ces pugilats supposés être une facette de la démocratie ou soi-disant telle.

Au passage, monsieur Macron pourrait reprocher à son professeur particulier de ne pas lui avoir fait lire la scène 3 de l'acte V de Cinna par Pierre Corneille, connu pour cette parole d'Auguste :
« Je suis maître de moi comme de l'univers ».

Mais comment peut-on prétendre être maître non pas de l'univers mais de la France ou seulement de Mayotte, si l'on n'est pas capable d'être maître de soi ?

Être chef d’État ne s'improvise pas, c'est un métier, et ce n'est pas pour rien que ceux qui sont destinés à devenir roi l’apprennent dès leur enfance...

Giuseppe

"En France, personne n'est innocent !" (PB)

Deux éléments : le langage et les actes, des politiques dont le ramage n'est pas à la hauteur du plumage, beaucoup de crapules parmi eux, il faut voir chaque année le liste des condamnations, et pourtant ils devraient être l'élite des gardiens d'un pays en bonne santé.

sylvain

21 décembre : anniversaire de Macron.

Bon anniversaire ô toi le phare de la pensée qui illumine les collines de Mayotte et toutes ces âmes en peine qui osent voter RN et que tu as pour devoir de faire revenir allah bergerie.

Après ce bel hommage, je risque de finir ministre chez Bayrou, est-ce prudent ?

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