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03 décembre 2024

Commentaires

Serge HIREL

@ stephane | 07 décembre 2024 à 17:22

Je ne partage en rien votre charge échevelée contre Jean-Pierre Jouyet, qui serait, selon vous, à l’origine des bévues, des incartades et du fiasco de François Hollande. Celui-ci a été assez « normal » pour se prendre tout seul les pieds dans le tapis... Mon propos ne porte que sur l’auteur, toujours inconnu, de la fuite, dont on ne peut pas douter qu’elle ait été voulue, qui, avec l’aide inconditionnelle des juges rouges du PNF, a entraîné la chute de François Fillon. L’hypothèse JPJ tient la route... mais d’autres également.

stephane

@ Serge HIREL

Eh bien si nous sommes en désaccord sur le ralliement du RN, vous avez compris qu’il y a un dénominateur commun aux décisions incompréhensibles qui ont pu être prises, les nominations, les ennuis de quelques-uns, les problèmes matrimoniaux de Hollande et Royal, l'éventuel Premier ministre Bayrou en 2007, le mariage Hollande-Gayet, le gaspillage public... c'est Jean-Pierre Jouyet.

Je crois que Hollande s'est trompé en 2012, son ennemi qu'on ne voit pas, qui n'a pas de visage... ce n'était pas le monde de la finance mais bien quelqu'un qu'on voit, un peu trop d'ailleurs et qui a nui au pays. And the winner is… JPJ.

Xavier NEBOUT

Aux petits camarades qui méprisent à demi-mot les "arabes", le royaliste chrétien va leur raconter deux anecdotes :

- Alors qu'un touriste fait des achats dans une épicerie, le camion d'un livreur emboutit sa voiture stationnée devant la porte, livreur qui fait mine de dire que c'est de la faute du touriste. L'épicier et les clients invectivent le livreur et l'un d'eux va chercher un policier.
Le policier amène le chauffeur et le touriste au commissariat. Là, un gradé reçoit le touriste, appelle l'assureur du camion, et envoie un policier accompagner le touriste chez un carrossier. Le policier ordonne au carrossier d'entreprendre toute affaire cessante la réparation de la voiture, veille au bon train de l'opération et à ce que ce soit bien fait, pendant que le touriste va à la plage.
Non, ce n'est pas un gag, c'était vers 1970 à Agadir.

- Des touristes campent sur une plage. Un militaire vient les voir avec un grand sourire pour leur confier un gourdin parce qu'il y a des voleurs qui s'en prennent parfois aux touristes. Le lendemain matin, il vient leur demander s'ils ont passé une bonne nuit.
Là aussi, c'était une autre année, au Maroc, au nord.

Alors, le roi du Maroc ou Macron ?

Serge HIREL

@ stephane | 06 décembre 2024 à 17:29

Votre vision de la situation politique est assez difficile à cerner et je ne m’aventurerai pas à tenter de la décrypter... Toutefois, votre dernière phrase, qui, pour beaucoup, peut sembler hors contexte, me paraît importante. N’oublions pas que Jean-Pierre Jouyet, qui avait travaillé en tandem avec Macron à l’époque où Hollande était épris de celui-ci, était encore secrétaire général de la présidence de la République lorsque le Volatile, bien informé, a flingué François Fillon et ainsi bouleversé l’issue de l’élection présidentielle de 2017... Il a aussi servi Jospin, Sarkozy, Fillon, puis Macron... Un « arc républicain » à lui tout seul... Un arc tire des flèches...

bernard

Pour moi, avoir supprimé le gouvernement de la France comme si on était dans un jeu ne va pas profiter à ses auteurs (Mélenchon et sa bande, Tondelier et sa bande, Faure et ses naïfs, Le Pen et ses irréfléchis).

Pour moi, Mélenchon et Le Pen se sont grillés bêtement, et devront être remplacés par X et par Bardella. Une partie non négligeable de leurs électeurs n'a pas du tout apprécié leur outrance politique.

Dans la salle d'attente du médecin chez qui je vais, pendant une heure, 5 personnes n'ont pas arrêté de parler très fort de cette censure, je n'ai pas souvenir d'avoir vécu cela dans une salle d'attente. Fallait que ça sorte comme on dit. Et ce n'était pas contre Macron qu'ils en avaient spécialement.

Marine Le Pen avait une drôle de tête quand elle se justifiait devant les micros.
Et Faure a une démarche surprenante aujourd'hui.
En fait ils se rendent compte qu'ils ont redonné du pouvoir à Macron en jouant les aventuriers.
Une censure ça va déjà pas trop, mais deux censures, trois censures, bonjour les dégâts !
Le prochain Premier ministre sera plus tranquille que Barnier.
La poutre travaille, inexorablement.
Il va falloir s'entendre, "quelle horreur" !

stephane

@ Serge HIREL

Donc c'est pas le RN, ce sont les autres.
Eh bien vous en dites des choses intéressantes. Moi qui croyais que le RN perdait quelque chose au parlement et qui m'en réjouissait tant les élections législatives leur ont été volées, voilà que je tombe des nues.

Quant à ce que dit Macron, il y a belle lurette que je n'y attache plus guère d'importance.
Édouard Philippe est resté trois semaines ministre de l'intérieur suite à la démission de Collomb et avant la nomination de Castaner.
Il a fallu plus de deux mois pour nommer Barnier.
Et penser que censurer le gouvernement va faire dégager Macron, j'ai du mal.

Retailleau me semblait motivé pour faire ce que Sarkozy avait été incapable de faire. Il aurait pu rallier à lui pas mal d'électeurs.
Ce n'est une censure ni de Barnier ni de Macron, c'est le volontarisme de Retailleau (dont je n'ai pas toujours pensé grand bien) qu'il fallait anéantir, pour que la situation continue à s'aggraver.
Barnier a essayé d'attaquer le chantier d'un redressement des plus difficiles, avait-il une chance d'y parvenir ? Saluons son engagement.

Certes Marine Le Pen s'acoquine avec LFI, c'est son droit, mais qu'elle assume et je répète, si c'était pour voter la motion de LFI, pourquoi en avoir déposé une ?
Que Macron s'exonère de sa responsabilité dans la création des circonstances d'un tel pataquès, cela va avec le personnage. C'est le pote à Jean-Pierre Jouyet, ne l'oublions pas.

Serge HIREL

@ stephane | 06 décembre 2024 à 12:22
« Vous semblez de fait reconnaître que le budget d'Attal était bien, puisqu'il sera reconduit. »

Vous aussi, vous avez un problème de boules Quies trop enfoncés... Hier soir, vous n’avez pas entendu Macron indiquer que la première mission du nouveau Premier ministre sera de faire voter, dès le début janvier, les budgets de l’État et de la Sécurité sociale 2025. En clair, même le citoyen le moins informé comprend que le processus exceptionnel des « douzièmes » (qui, de mois en mois, permettrait de reconduire provisoirement le budget 2024 de Borne - et non d’Attal) sera abandonné dès ce vote acquis.

P.-S. : l’efficacité en politique conduit parfois à devoir se salir les mains et à additionner ses voix avec celles d’un adversaire, sans pour autant l’épauler ou le cautionner. Regardez bien les chiffres : le responsable de la chute du gouvernement Barnier n’est ni le RN ni le NFP. Ce sont les 62 députés socialistes. Le cumul des votes RN, LFI, PC et écolos était insuffisant pour faire sauter la banque.

Serge HIREL

@ Michel Deluré | 05 décembre 2024 à 10:31
« La crise que nous vivons aujourd'hui n'est nullement « consubstantielle à la définition même du régime », elle est consubstantielle à l'élection présidentielle de 2017... »

Je partage votre analyse à la nuance près que le choix délétère du « en même temps » n’a pas été dû à la qualité de cette nouvelle offre, mais au constat par les Français que les deux grands partis de gouvernement, UMP et PS, n’étaient plus, ni l’un ni l’autre, en capacité de diriger le pays sereinement.

Au printemps 2017, sans les « frondeurs », que ses choix politiques avaient fait naître, Hollande, bien que médiocre, avait de fortes chances de conserver le pouvoir. On doit lui reprocher de ne pas avoir eu le courage de se représenter malgré le risque d’échec. Une attitude qui l’a disqualifié définitivement.

À cette même date, sans les magistrats rouges du PNF, qui se sont précipités sur une proie fragilisée par la surprise de leur attaque, la droite, bien que privée volontairement de son aile radicale, le FN, et un peu par le combat peu fraternel des primaires, aurait aussi été en situation de gagner.

Mais, pas plus que le monde en général, on ne refait pas le monde politique avec des « si ». Macron a profité du vide créé par ce double trou d’air pour présenter un programme qui semblait alléchant pour le citoyen lambda, mais qui portait en son sein la marque d’une combine qui, aujourd’hui, est au grand jour.

Au-delà de cette circonstance inédite sous la Ve République, l’autre fait qui lui a permis de s’imposer réside dans les conditions de sa candidature. Alors que ses deux adversaires principaux étaient peu ou prou présentés par leurs partis, il a joué - faute d’un tel soutien préexistant, il n’avait pas d’autre choix - la carte de « l’homme seul face au peuple »... Ce qui n’était pas sans rappeler la conception gaullienne de la candidature à la présidence de la République. Il faut le reconnaître, sa « longue marche » présentée comme une volonté de rencontrer les Français a été un coup de com’ de génie.

Aujourd’hui, ceux-ci ont découvert la vérité : l’arnaque a été de leur faire croire qu’une force centrale pouvait s’installer dans un paysage jusqu’alors bipartisan et s’emparer d’idéologies opposées. L’illusion a été brève, mais les dégâts considérables... Chacun sait maintenant que Macron n’est ni un joueur d’échecs, ni un joueur de poker, tout juste un bonneteur, qui, cette fois, a perdu la main.

Contrairement au pessimisme qui grandit quant à l’avenir de la Ve République, qui ressemble, ces temps-ci, à la triste IVe, il me semble que, pourtant, rien ne soit perdu... Sous la condition que « l’expérience » désastreuse de la Macronie soit stoppée au plus vite et que la France revienne au bipartisme, les centres servant de variables d’ajustement.

Ce qui présuppose que le Président soit à la hauteur de son rang et démissionne et que les partis envisagent enfin de ne plus être que des opposants et se préparent réellement à gouverner en mettant une sourdine à leurs hostilités internes et en formant deux coalitions, chacune d’elles soutenant l’un des candidats présents au second tour de l’élection présidentielle.
Je vous l’accorde, ce n’est pas gagné.

P.-S. : bien qu’en mauvaise posture, le bonneteur n’a pas dit son dernier mot. Hier soir, il a d’abord refusé que 20 millions de Français (« anti-républicains ») puissent approcher de la table de jeu, puis changé le nom du « trésor » qu’il cache sous les gobelets. Il n’y a aucune différence entre le « en même temps » qui a fait long feu et « l’intérêt général », sur lequel, remarquez-le, il n’a donné aucune indication. Ce qu’il propose, c’est purement et simplement le retour au pouvoir de la Macronie.

Robert

J'ai regardé hier soir l'intervention du président de la République. Une seule qualité : elle fut courte.

Quant au contenu, il peut se résumer ainsi :

- mon analyse d'après les élections européennes me conduisant à éviter une censure annoncée à l'automne, j'ai décidé de dissoudre l'Assemblée nationale en expliquant les enjeux aux électeurs. S'ils ont mal voté en ne m'accordant pas une majorité, cela relève de leur seule responsabilité et non de la mienne ;

- la censure du gouvernement Barnier résulte d'une alliance contre-nature entre le RN, qui a à cette occasion trahi ses électeurs, et le NFP (dont en passant les PS et les Verts) et de ce fait était anti-républicaine ;

- je vais désigner dans les prochains jours un nouveau Premier ministre chargé de constituer un "gouvernement d'intérêt général", ce qui laisse sous-entendre que ceux formés précédemment ne l'étaient pas ! Pour ce faire, il devra s'allier avec une partie du PS pour élargir le bloc central (donc excusé par avance d'avoir voté la censure "anti-républicaine" du gouvernement Barnier) ;

- j'ai été élu pour cinq ans et j'irai jusqu'au bout de mon mandat.

Ce faisant, il s'exonère du fait que la situation actuelle résulte des choix faits par ses partisans de s'allier avec LFI, les Verts et autres PS pour supprimer un maximum de triangulaires afin d'empêcher le RN d'obtenir une majorité relative, voire absolue. Ce choix est parfaitement républicain lui, contrairement au vote de la censure du NFP par le RN !
La question qui se pose est de savoir quel est le rapport de monsieur Macron à l'esprit des lois, de la Constitution en particulier, et surtout son rapport au réel.

J'avais évoqué dans un commentaire précédent le cas du général Mac Mahon. Cependant le président de la République, s'il connaît son Histoire de France, devrait se souvenir que le roi Louis-Philippe, porté au trône de France par les Trois Glorieuses de Juillet 1830, avait institué une monarchie constitutionnelle. Il était donc parfaitement légitime lorsqu'en 1848, par suite d'une crise économique et de la politique majoritairement rejetée de Guizot, il s'est trouvé contraint d'abdiquer pour éviter une guerre civile...

stephane

@ Ellen
@ Serge HIREL

Il n'est nul besoin pour le RN de parler d'alliance... puisqu'elle est évidente.

Je maintiens que le problème en France est l'islamisation du pays et que le RN a craint que Retailleau fasse le job, le rendant incontournable à la prochaine présidentielle

Et finalement il devrait être agréable aux macroniens de vous lire, vous semblez de fait reconnaître que le budget d'Attal était bien, puisqu'il sera reconduit.
Je pense que le RN aurait dû s'abstenir de voter avec LFI tout en défendant sa motion de censure.
Ou alors pourquoi en avoir déposé une après LFI ?

La manœuvre a toutefois du sens pour faire le plein de voix à la prochaine présidentielle. La fin justifiant souvent les moyens.

Serge HIREL

@ Achille | 06 décembre 2024 à 07:55

Vous confondez tout sciemment : « union » entre partis et addition des voix ; « budget » et programme ; « irresponsabilité » et décision politique ; et, plus grave, « ennemi » et adversaire politique.
Il est vrai que ce terme haineux est employé en Macronie pour désigner le RN. Dernier dérapage en date, l’ex-ministre des Finances, deux jours après sa nomination. Ce jour-là, après avoir téléphoné à Marine Le Pen pour s’excuser de l’incartade, Michel Barnier aurait dû virer le trublion. Trois mois plus tard, cela aurait pu peut-être lui permettre d’éviter la chute de son gouvernement...

Achille

Raphaëlle Bacqué a écrit un livre en 2008 intitulé « L’Enfer de Matignon » dans lequel elle nous fait part des témoignages de tous les Premiers ministres qui s'y sont succédé depuis 30 ans, le dernier étant François Fillon.

Je pense qu’elle devrait sortir le tome 2 avec ceux qui lui ont succédé, avec une mention spéciale pour Michel Barnier qui, même s’il n’a tenu que trois mois, a vraiment connu l’enfer, pris entre deux blocs que tout oppose sur le plan des idées, mais qui néanmoins n’hésitent pas à s’unir pour renverser le gouvernement.
Accepter de voter la motion de censure de son ennemi au motif que le budget Barnier "n’était pas bon", c'est tout simplement irresponsable.

Le seul problème est que le budget proposé par LFI et celui du RN ne sont pas du tout compatibles car défendant des objectifs différents.
Le premier privilégiant des dépenses sociales qui vont encore alourdir la dette et le second orienté vers des mesures principalement anti-immigratoires et sécuritaires qui sortent des règles de l’U.E. et seront de ce fait retoquées par le Conseil constitutionnel.
En attendant on fait quoi ?

Serge HIREL

@ stephane | 05 décembre 2024 à 16:18

Aucun des dirigeants du NPF et du RN n’ont évoqué une quelconque « alliance ». Ils ont même clairement réfuté le terme. Seul Achille et la Macronie l’emploient, sans convaincre quiconque de bonne foi.
À l’extrême limite, on peut admettre une « alliance objective » entre les deux groupes, une telle situation ne nécessitant ni contact, ni accointance, encore moins un accord.

P.-S. : connaissez-vous le proverbe « un de perdu, dix de retrouvés » ? Le RN n’en est plus à quémander des voix et ne se lamente pas quand il en perd une.

Ellen

@ stephane | 05 décembre 2024 à 16:18
"Ce sera sans moi à la prochaine élection."

Pas grave. Vous savez ce qu'on dit ? Un de perdu, dix de retrouvés.
Un budget, dans l'état où il a été présenté, qui ne convient pas au trois quarts des Français.

Vous, si le budget Barnier n'avait pas été censuré, vous auriez eu à payer votre médecin généraliste 30 € au lieu de 26 €, déremboursement des médicaments de 5 %, augmentation de votre assurance complémentaire, pendant que les migrants légaux et illégaux ont une carte de santé gratuite et des indemnités, un logement payé par la CNAF (vous) ; augmentation d'impôts, augmentation de la CSG, CRDS, chômage, la CNAF, augmentation d'EDF, gaz, fuel, essence, augmentation des taxes diverses, report de six mois de réajustement de retraite en juillet au lieu en janvier comme le prévoit la loi, etc.

Vous êtes prêt à payer pour les autres pendant que l'État régalien et une grande partie des fonctionnaires ne servent à rien ?

https://pbs.twimg.com/media/CQFmpnVWgAA3TeD.jpg

Serge HIREL

@ Xavier NEBOUT | 05 décembre 2024 à 10:50

Mille excuses à vous... et à tous. J’avais oublié l’existence et les exploits de la recordwoman du 49-3. Impardonnable de ma part : elle a été préfète de la Région Poitou-Charentes, où j’habite, avant de devenir, au ministère de l’Écologie, directrice de cabinet de la Reine du Chabichou, devenue Impératrice à vie des Manchots...

Laquelle, ce soir, au 20 heures, sera nommée Première ministre... pour le motif qu’elle sera, pour le Prince, une bien meilleure « tête à claques » que Babeth-la-Déconne (© Richard Ferrand, un expert en la matière).

P.-S. : il n’est pas interdit de cauchemarder...

Robert

@ Achille | 05 décembre 2024 à 05:51

Bien que votre adresse était à l'intention de Serge HIREL qui vous a répondu ce 05 décembre 2024 à 12:53, je me permet de compléter sa réponse par ce lien vers un excellent article qui fournit quelques explications utiles à la compréhension de la situation institutionnelle actuelle et trouvé sur le site Boulevard Voltaire, site de droite bien connu : https://www.bvoltaire.fr/chronique-censure-le-chaos-cest-macron/ , ce qui n'invalide aucunement l'analyse.

Par ailleurs, ce matin j'ai eu l'occasion d'assister à la cérémonie d'hommage aux morts pour la France en Algérie, Maroc et Tunisie. J'ai pu ainsi converser avec plusieurs élus ou anciens élus.
Ceux relevant d'Horizons tenaient un discours proche du vôtre. En revanche, l'ancien député RN, homme solide et d'expérience, ancien membre de la commission des Finances à l'Assemblée nationale et qui discutait avec eux, a bien confirmé qu'en aucun cas le vote conjoint de la censure n'était la moindre alliance avec le NFP, mais relevait de la seule condamnation de ce budget.

C'est ce que Stéphane Buffetaut, dans l'article précité, traduit ainsi : "Il demeure que ce budget était un mauvais budget puisque, dans l’État le plus imposé de l’Union européenne et de l’OCDE, ce gouvernement de la droite conformiste et du centre n’avait trouvé d’autre solution que d’augmenter la pression fiscale, sans réaliser d’économies suffisantes du train de vie de l’État et surtout sans annoncer de profonde réformes structurelles capables de mettre fin à la croissance continue de la dépense publique et des déficits publics. Car il y a « un éléphant dans la pièce » que les acteurs politico-administratifs du système ne veulent pas voir : le poids toujours croissant de la bureaucratie et du millefeuille administratif, qui ronge de l’intérieur l’État régalien et pèse sur le monde productif de façon de plus en plus insupportable. Conjugué avec un État plus socialiste que social, dont la « générosité », largement ouverte sur le monde, transforme l’assistanat en concurrent du travail. Le système gouverne mal et fait payer la note aux Français".

stephane

@ Serge HIREL
@ Achille

Alors si Marine Le Pen n'a pas uni ses forces à celle de LFI, qu'a-t-elle fait ? Allier des forces destructrices, ça s'appelle faire alliance. Et même avec ses boucles Quies, Achille est capable de lire un dictionnaire.

La réalité est simple et fait que j'aurai du mal à voter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle : Marine Le Pen a eu peur que le gouvernement Barnier obtienne de bons résultats en agriculture, en sécurité. Il fallait empêcher Bruno Retailleau d'avoir des résultats probants et de se faire élire en 2027.
Incapable de gouverner, le RN a joué la carte du sabotage.
Ce sera sans moi à la prochaine élection.

Ellen

On n'a pas de pétrole mais on a des idées... pomper avant le chaos !

https://resistancerepublicaine.com/wp-content/uploads/2018/11/shadok2.jpg

elektra

Oui M. Bilger, impasse, car le sens politique de la motion de censure devrait être que ceux qui se liguent pour être majoritaires soient en capacité de donner une suite politique, à savoir un programme de gouvernement.
Mais le tiers-état - addition de beaucoup de supports de LFI et du RN - est antagoniste et pas près de faire la synthèse.

Depuis 1981, toute l'habileté - consternante - du centre et de ses deux flanqueurs (que sont les libéraux du PS et de LR) a été de susciter la division de l'opposition pour rester aux manettes de la politique de la rente pour les coquins, sur le dos des laborieux.
Pour conserver leurs dividendes, ces coquins ont été jusqu'à saborder nos positions dans le groupement européen des pays : énergie, industrie, santé, agriculture, numérique... au profit au mieux d'autres Européens plus cortiqués et/ou moins perfides, ou pire d'autres empires.

Quant aux deux chiens de troupeau des extrêmes... ils entretiennent durablement leur fonds de commerce en organisant la détestation réciproque des deux groupes des économiquement faibles, bien divisés entre inclusifs/wokes et tenants de la coutume.

Presque rassurant : si beaucoup de nos médias nous servent cet épisode comme un feuilleton à rebondissements, certains ont fait un effort de décodage.

Ugo

@ Jean sans terre | 05 décembre 2024 à 11:43

Je me joins à hameau dans les nuages pour vous signaler que Robert Marchenoir trouve sa thérapie en insultant souvent les commentateurs de ce blog ; sa méthode est simple, elle consiste à reprendre phrase par phrase les propos tenus par celui qu’il veut humilier et de les contredire en assortissant sa réponse de propos grossiers.

Duvent a corrigé remarquablement l’individu à plusieurs reprises ce qui ne l’empêche pas de continuer, malheureusement je ne me rappelle plus du nom et de la date du billet où elle avait interpellé magistralement l’individu.

Vous êtes le meilleur rédacteur de ce blog, ne vous dispersez pas, merci.

Exilé

@ Serge HIREL | 05 décembre 2024 à 12:53
« Dans la situation créée par la chute du gouvernement, les impôts n’augmenteront que de 3 milliards. »

Un indicateur : le CAC 40 a ouvert en hausse aujourd'hui.

Jérôme

Je trouve étrange l'aveuglement des supporters d'Emmanuel "Kadyrov" Macron. C'est un séditieux totalitaire, liberticide. Soutenu par des vieux qui veulent faire boucher les trous qu'ils ont créés par leurs enfants.
La retraite à 64 ans, super. Moins élevée, super. Mais pas la mienne.
La guerre avec l'Ukraine, super. Mais moi je peux pas, j'ai EHPAD.
Le Kadyrov aimerait un chaos tel qu'il pourrait se maintenir au pouvoir. L'Ukraine, une chance. C'est un inconsistant, cornaqué par une prof qu'il a connue enfant. Ses soutiens sont impressionnants de malhonnêteté.

Pour le reste... l'habituel diminué du bulbe, expert en Wikipédia, racialiste qui voit des communistes partout et ne supporte pas la prose de qualité... tout est as usual, pour, contre, bien au contraire. Dormez braves gens, votre liberté s'efface avec votre consentement.

Serge HIREL

@ Achille | 05 décembre 2024 à 05:51

Vous avez beau et aurez beau l’affirmer, le répéter, le crier, le hurler, le mégaphoner, le g*euler, l’écrire cent fois ou mille fois, le traduire en patois lorrain, Marine Le Pen n’a pas fait « alliance » avec LFI et le NFP. Enlevez vos boules Quies certifiée « made in Macronie » et écoutez son discours pendant le débat sur la motion de censure déposée par l’extrême gauche et la gauche extrémisée. Elle a martelé que ce texte lui sert d’« outil ». Et il arrive que, pour réparer une défectuosité, on doive se servir d’outils crasseux.

Par ailleurs, apprenez aussi à compter. Si le budget Barnier avait été voté, les Français (entreprises et particuliers) auraient eu à payer 40 milliards d’euros d’impôts supplémentaires. Dans la situation créée par la chute du gouvernement, les impôts n’augmenteront que de 3 milliards. Et cela uniquement si l’Assemblée nationale ne vote pas une « loi spéciale » permettant de modifier la grille d’imposition pour tenir compte du 1,8 % d’inflation constaté entre janvier et décembre 2024. Selon vous, quel groupe oserait s'opposer à une telle loi ?
Arrêtez de tenter de faire peur aux Français.

hameau dans les nuages

@ Jean sans terre | 05 décembre 2024 à 03:04

Malheureux ! Vous cherchez à vous justifier devant quelqu'un qui n'a jamais eu une once de description de son histoire personnelle justifiant ses écrits. Rien, absolument rien, car pour lui l'empathie est un signe de faiblesse. Il est perché, dans tous les sens du terme, dans sa tour d'ivoire, flinguant à tout-va.
Le pire est que certains s'inquiétaient de ne plus entendre ses rafales de mitrailleuse. Combien de temps va mettre le fût du canon pour se refroidir ?
Tac ! tac ! tac ! tac ! Ouf, nous voilà rassurés.

Ellen

Ou l'impasse "démacronique"...

C'est une blague ou quoi ? Les Shadoks sont de retour. Il ne manquait plus que Ségolène Royal, âgée de 71 ans, l'ex de François Hollande, âgé de 70 ans, qui se propose de remplacer Michel Barnier au poste de Premier ministre. Tous les deux à la retraite avec 28 000 € par mois chacun et ça crie misère. Y a pas de raison, quand il y en a pour un il y en a pour deux. Comme le coût de la vie devient de plus en plus élevé, faut bien penser à se mettre à l'abri pour ses vieux jours.

Politiquement, un couple inséparable. Revanche, jalousie ou intérêt personnel. Travailler moins pour gagner plus, c'est la devise des anciens du PS. Ça fait combien de décennies qu'ils vivent sur nos deniers sans avoir fait briller la France ? Ils n'ont toujours pas compris que la majorité des Français ne veut pas les voir de retour.

Il y en a un qui doit se tordre de rire c'est Emmanuel Macron. What ? Ségolène au gouvernement avec son ex sur les bancs de l'AN ? Ah non, non et non. Ils vont mettre le feu à l'AN et c'est encore moi qui vais payer les pots cassés. S'ils veulent travailler et ajouter du beurre dans les épinards, ils n'ont qu'à créer une entreprise et embaucher. Pas avec les 35 h par semaine mais 40 h minimum comme dans la plupart des sociétés privées qui réussissent.

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La Macronie, LFI-NFP, EELV, PS, LR, allez, chantez tous en choeur "Il faut faire barrage au RN".

C'est qui le dindon de la farce aujourd'hui ?

À force de taper sans cesse sur le RN, tout laissait présager qu'il y aurait tôt au tard un retour de bâton aux votes. Les onze millions d'électeurs de MLP et de JB ne se laissent plus berner quoi qu'en disent tous ces irresponsables au pouvoir macronien laissant une dette catastrophique. Monsieur l'ex-banquier et associé chez Rothschild l'a échappé belle en n'ayant pas fait mettre la clé de la compagnie familiale sous la porte ! Reste à savoir combien de familles ont été spoliées par EM, le beau parleur séducteur.

Alpi

"Les Grenouilles, se lassant
De l'état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un Roi tout pacifique...
...
Donnez-nous, dit ce peuple, un Roi qui se remue !
...
Et Grenouilles de se plaindre,
Et Jupin de leur dire : « Eh quoi ! votre désir
À ses lois croit-il nous astreindre ?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement ;
Mais ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier Roi fut débonnaire et doux :
De celui-ci contentez-vous,
De peur d'en rencontrer un pire."

La Fontaine, Livre III de ses Fables.

Exilé

@ Michel Deluré | 05 décembre 2024 à 10:31
« Ce que vous appelez « démocratie sociale » n'implique nullement et inéluctablement gestion dispendieuse du pays, dépenses publiques inconsidérées, absence totale de maîtrise budgétaire. »

C'est pourtant la politique qui a été menée depuis longtemps par la plupart des gouvernements malgré les avertissements de la Cour des comptes avec le risque de défaut de paiement qu'elle entraînait, la dissolution voulue par M. Macron n'ayant fait que déclencher le processus final.

Par exemple, qui a instauré la retraite à soixante ans, la cinquième semaine de congés payés et les trente-cinq heures (normalement destinées au secteur privé afin de dégager des « emplois » mais revendiquées ensuite par les syndicats du secteur public), qui a continué d'engager des fonctionnaires à tire-larigot, pour ne pas évoquer les soins parfois ruineux accordés à des étrangers faisant du « tourisme médical » autres mesures irresponsables parfois scandaleuses du même genre ?

Même M. Fillon avait déclaré en son temps : « Je suis à la tête d'un État qui est en situation de faillite sur le plan financier, je suis à la tête d'un État qui est depuis quinze ans en déficit chronique, je suis à la tête d'un État qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis vingt-cinq ans. Ça ne peut pas durer » (à Calvi, en Corse, le 21 septembre 2007).

Oui, le chaos a bien été instauré par la démocratie sociale à la française, qu'il conviendrait peut-être plutôt qualifier de clientélisme syndicalo-électoral, sachant que le terme « démocratie » n'est pas non plus le plus adapté.

Jean sans terre

@ Michel Deluré

Votre dernier paragraphe montre tout le vice du stratagème. En rassemblant droite, gauche et centre dans un tout informe, on empêche pour longtemps l’alternance. Qu’éprouve celui qui n’a plus de choix ou qui n’en a qu’un contraint ? l’entrave. À partir de cet état, il ne pourra que souhaiter d’être délivré.

L’adjectif « social » est de trop et dangereux. Le risque est toujours à la dérive plus qu’à la retenue. Si vous en doutez, relisez « La Route de la servitude » de Hayek. Ce livre condensé exprime avec une remarquable clarté tout ce qu’il est nécessaire de connaître sur le sujet.

La crise de régime que nous connaissons provient en partie de la rupture d’équilibre entre les droits individuels et les droits de la société. L’excroissance cancéreuse des droits individuels dissout la société.

La particularité française est que nous y avons rajouté l’idée d’universalité et que la population française a une passion excessive pour l’égalité. La réaction en est amplifiée.

Droits individuels, égalité, universalité, etc. toutes ces abstractions idéologiques ont des déclinaisons pratiques intrinsèques qui mettent des décennies à survenir. Au préalable, les anciennes mœurs doivent s’effacer pour que les nouvelles déploient leur plein effet.

Même dans le cas de Trump en Amérique, la réaction est provisoire. Le ver est dans le fruit. Il est spirituel et moral. Trump restera à la surface. La réaction qu’il tentera ne durera pas.

D’une certaine manière, le « wokisme » était inéluctable et ne peut être enrayé dans une société où priment les droits individuels sur le droit de la société à persister. Il est tout entier contenu dans l’idée de droits individuels.

D’aucuns se persuadent qu’il s’agit là d’émancipation. Ils se trompent. Il n’est pas assez d’hommes originaux et ils ne sont pas suffisamment forts pour infléchir la direction. L’individu dans les masses est trop faible et sans consistance. Il ira où la tendance le portera sans réelle singularité. L’individu dans les masses subit des forces qui le dépassent.

J’en arrive à la conclusion inverse de vous, à savoir que la crise à laquelle nous sommes confrontés est consubstantielle aux principes cardinaux qui fondent notre régime politique.

Lodi

@ Xavier NEBOUT

Vous ne voulez pas voir d'où on part : d'un pays à la fonction publique exponentielle avec des fonctionnements particuliers quasiment intouchables...Dans ce cadre, même ce début était méritoire :

https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/arrets-maladie-a-quoi-correspondent-les-jours-de-carence

https://www.capital.fr/economie-politique/enseignants-agents-france-travail-ces-postes-de-fonctionnaires-supprimes-en-2025-1503759#:~:text=Le%20gouvernement%20pr%C3%A9voit%20plus%20de,enseignants%20sont%20les%20principaux%20vis%C3%A9s.&text=Des%20coupes%20sont%20%C3%A0%20venir,agents%20de%20la%20fonction%20publique.

Et va sans doute être balayé par les manifestations :

https://www.lesechos.fr/economie-france/social/greve-des-fonctionnaires-dans-un-contexte-politique-inedit-les-syndicats-misent-sur-les-enseignants-2135901

On ne gouverne pas un pays comme on tape un commentaire : il faut prendre le contexte en compte... Qui voit et le texte, il faut réformer, et le contexte, dans quelle mesure c'est acceptable, qui ne tombe ni dans la démagogie, ni dans la surdité, est exactement ce qu'il faut pour notre pays.
Enfin, chez des superficiels voyant plus la forme que le fond, ou des gens attendant quelque homme providentiel, il serait peut-être bon de déguiser de telles qualités sous des manières d'histrion.

Xavier NEBOUT

@ Serge HIREL
"Et Macron, jusqu’à maintenant n’a pas encore coché la case « Ma Première ministre »"

Eh si. D'ailleurs, si on dit "tête à claques", on voit sans hésiter de qui il s'agit. Bizarre, non ?

Giuseppe

Lu quelque part :

La retraite de Michel Barnier c'est par mois
7 637 € (parlementaire et ministre)
5 300 € (conseil d'État)
13 187 € (conseil général)
2 146 € (commissaire européen)

Au total c'est 28 270 € par mois de retraite (sans compter Premier ministre).

Bon, je commence à m'inquiéter sur la qualité réelle de notre parc autom... politique.
Il était paraît-il un champion de la négo, un politique chevronné, un premier fusil, un gros moteur, un... un... en gros, un salaire de champion du monde à la retraite pour le résultat que l'on sait. Ils ne nous méritent pas, et malgré les parole de la Pintade maniérée du philosophe de bazar, les faits sont têtus.

Du coup E. Macron, quitte à faire péter le système et montrer le vrai visage du FN/RN, devrait proposer Jordy 1er pour le poste. Les institutions sont solides et ainsi on verra le courage à assumer des faiseurs de rois et celui de Jordy Ladégonfle. De toute façon ils vont tous passer à la trappe en attendant des présidentielles qui ne changeront pas grand-chose. La France est partagée, un archipel avait écrit Jérôme Fourquet.

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C'est la danse des canards, coin ! coin ! Et un de plus... À qui le tour, et pendant ce temps ils nous amuse ce monde politique de nuls.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/hautes-alpes/jean-marie-bernard-juge-devant-le-tribunal-correctionnel-pour-favoritisme-et-detournements-de-fonds-publics-3070246.html

Pour certains c'est peu, comme les goinfreries des Premiers ministres, excepté Jean le Provincial et son paquet de bonbons, en attendant chers amis c'est comme au manège ça ne fait que tourner, et cette fois c'est le RN maître des horloges:

https://horloge-de-la-dette-publique.com/dette-publique-france/

Je vais plutôt me concentrer sur mon pédalier, il faut l'entretenir, les roulements céramique aiment l'attention, comme tous les citoyens, alors que les partis politiques ne sont là que pour maltraiter et pourrir la vie des Français.
Pompidou était en avance sur son temps.

Michel Deluré

@ Exilé 04/12/24 14:27

Je ne partage pas l'idée selon laquelle la crise à laquelle est aujourd'hui confrontée notre pays serait « consubstantielle à la définition même du régime ». Ce n'est point dans la définition de ce régime que se trouve l'origine de nos maux mais bien plutôt dans la pratique de l'exercice du pouvoir et de la gestion du pays par ceux, avec l'aval du corps électoral, qui nous gouvernent que nous avons aujourd'hui abouti dans l'impasse où nous sommes.

Ce que vous appelez « démocratie sociale » n'implique nullement et inéluctablement gestion dispendieuse du pays, dépenses publiques inconsidérées, absence totale de maîtrise bugétaire. Une « démocratie sociale » peut parfaitement se concevoir, et certains pays en donnent l'exemple, avec une gestion rigoureuse du pays, avec une politique de redistribution compatible avec la richesse que ce même pays est capable de créer. Instaurer une « démocratie sociale » ce n'est pas transformer l'État en Père Noël permanent !

La crise que nous vivons aujourd'hui n'est nullement « consubstantielle à la définition même du régime », elle est consubstantielle à l'élection présidentielle de 2017 qui, dans la recomposition totale du paysage politique qui en résultait, instaurait une tripartition faisant la part belle aux deux partis situés aux extrêmes de l'échiquier politique, seuls rescapés structurés pour capter les mécontentements, fédérer les oppositions.

Aliocha

S'il n'en reste qu'un, ânonnent les romantiques, tantôt au sujet de leur soutien à Zemmour, tantôt contre le président, perdus en la confusion de leur désir d'en découdre, pour justifier une victoire fantasmée de leur petit point de vue individuel, légitime en soi mais qui ne saura s'apaiser qu'à s'inscrire dans la réalité de leur identité, qui est relationnelle.

Le réel est têtu et ne saura être décrit par les éternuements adolescents de vieillards en mal de reconnaissance, quand les polygones individuels dénoncent l'organisation sociale structurés comme eux-mêmes dans le déni des illusions d'autonomie, et qu'il ne reste plus que le magma suicidaire d'un ressentiment qui, en désignant l'ennemi lui-même se détruit car, voyez-vous, l'ennemi c'est lui.

La paille et la poutre et le terrible jugement de l'orgueil n'ont pas encore pénétré les esprits, quant à se penser premier, on occulte qu'on a été créé à l'image de, et que le réel ne se plie pas à l'image qu'on s'en ferait, c'est pourtant ainsi.

Reste donc à notre pays, pour comprendre pourquoi Mme Le Pen a viré Retailleau, à accéder à ce qu'il incarne universellement, qu'il ne suffit pas pour se gouverner soi-même de décapiter son roi, mais d'accepter celui qui en est l'artefact républicain et qui réclame que chacun vienne avec humilité partager ses priorités, renonçant au triste spectacle des admonestations insupportables qui toujours désignent l'autre à la vindicte qui lui vous désignera en réciproque, chacun mimant la chorégraphie commune, qui est celle du malin des divisions.

Là est la raison profonde de la dissolution, quand le refus national à l'occasion d'élections européennes obère toute capacité des clivages à accéder à la rédemption d'une conciliation, et qu'il ne reste plus pour conscientiser l'opinion de cette réalité indispensable à envisager, qu'à la mettre face à sa contradiction qui alors invite chaque citoyen à savoir mesurer sa responsabilité individuelle en l'exercice de sa liberté.

Nos anciens radicalisés ont ici un devoir particulier, en leur trajectoire légitime et admirable en elle-même, qui est celui de savoir ne pas l'imposer avec la hargne de ceux qui alors se verront refusés, pour accéder à l'âge adulte souhaitable de la démocratie.

Ils donneraient alors l'exemple des résistances aux mouvements infantiles qui jamais n'ont su s'émanciper, plutôt que de retourner aux éternelles amnésies des recommencements violents, mime de la vielle baderne sacrificielle qui ne protège plus de rien et indique pourtant en son renversement, à quelle conversion salutaire la France est appelée pour accomplir sa destinée, ce chemin d'émancipation qu'est le devoir d'empire sur soi-même qu'exige le libre exercice de notre humanité.

À l'habitude, on a le droit facile, pour satisfaire les illusions de son électorat, de virer Retailleau avec les séditieux, on s'apercevra que l'impasse démocratique n'a d'autre nom que la tyrannie qui toujours dit non à la réconciliation des ennemis, et préfère encore et toujours la bataille de rue des vieilles accoutumances, le confort esclave des adolescences qui, même arrivées au grand âge, en sont encore à refuser le pardon des offenses, pour éprouver le petit plaisir particulier d'exercer sa vengeance.

sylvain

Des symboles parmi des milliers d'autres de cette mascarade monarchique macronienne :

Castaner directeur du Mont Blanc !! Les marmottes sont pliées de rire.

Najat Vallaud Belcassem : recasée dans une parodie d'escroquerie ubuesque : France terre d'asile.

L'ânesse du Poitou et du chabichou ex-directrice des pôles, les pingouins ne l'ont jamais vue, en même temps ils en auraient été traumatisés.

Ben voyons Zemmour taisez-vous ! Le Pen, remboursez ! Le déficit c'est vous !

Serge HIREL

Nouveau (ou nouvelle) Premier ministre : les paris sont ouverts. Je mets quelques pièces sur Catherine Vautrin. 64 ans, UMP, proche de Barnier, ferme de caractère, probablement capable de calmer Attal, parcours ministériel imposant, bonne connaissance des mœurs de l’Assemblée, grande élue territoriale, elle semble aussi RN-compatible. De plus, elle n’apparaît pas dans la liste des « chevaux de retour » de plus en plus honnis par l’opinion publique.
Et Macron, jusqu’à maintenant n’a pas encore coché la case « Ma Première ministre ».

Xavier NEBOUT

@ Achille
@ Lodi

Ça vous dit quelque chose, le pays qui croule sous la charge de sa fonction publique, outre l'infinité d'associations-magouilles subventionnées, sans compter celles qui sont agréées pour pomper le pognon aux entreprises via par exemple les formations professionnelles obligatoires ?
Qu'a entrepris MB pour y remédier ?

sylvain

Victoire et vengeance du RN !
Mission accomplie, ma jubilation est à son comble, je n’arrête pas de sauter comme un cabri.
Bravo et félicitations à Marine Le Pen et Jordan Bardella, les héros principaux de cette belle victoire.

Lodi

Je suis bien triste de la chute imméritée de Barnier, homme capable et de voir qu'il faut faire quelque chose pour que notre dette ne nous écrase pas, et de dialoguer.

Comme je ne crois pas aux hommes providentiels, je pense cependant que Macron peut lui trouver un remplaçant répondant aux mêmes exigences.

À propos de Macron, mieux vaut tard que jamais, il prend la dette en compte et s'essaie au dialogue par le biais d'un Premier ministre plus capable que lui de se plier à cet exercice.
Il progresse donc. Mais pour que notre pays s'en sorte, il est nécessaire que d'autres s'essaient à se réformer... Après tout, qui le réclame du pays ne doit-il pas en donner l'exemple ?

De Macron, je n'ai pas apprécié le coup des "Français réfractaires", d'autres des fêtes qu'ils jugent décadentes.
Et alors ? On le lui a fait payer en commentaires, et il s'agit, à présent, du destin du pays.

Le cas de Notre-Dame est parlant : qu'est-ce qui compte le plus, que le Président ait songé à parler dans l'église, ou qu'il l'ait rebâtie ? Le fond ou la forme ?
De même, pour la France, le ressentiment déjà exprimé en mots et élections, ou l'avenir du pays ?

Les gens proclamant leur attachement à la tradition, à la spiritualité, à la liberté, à la France, au progrès, ou à ce cocktail, encore plus stimulant qu'un Bloody Mary, sont-ils incapables de préférer l'effort de faire émerger un consensus au règlement de comptes ?
Des Gaulois à aujourd'hui, on a toujours souffert, ici, de désunion, d'oubli que l'étranger est à nos portes, avant pour nous conquérir, ou, à présent de nous présenter le prix de nos dettes.

Certains disent qu'on a les gouvernants qu'on mérite... Je dirais que LFI est au-dessous de nous de protéger les terroristes, et que Barnier est au-dessus, capable de voir la dette, mais aussi de mitiger les mesures prises contre elle pour ne pas provoquer un effondrement encore pire : celui de notre démocratie. Où on est de moins en moins capable de se parler.

Hommage à vous, Barnier, si par extraordinaire, vous lisez ces lignes ! Je vois en vous un précurseur de ce que la vie politique française devrait être.
Espérons qu'on vous rendra hommage, mais pas plus.
Vous serez bien d'accord avec moi sur le fait que mieux vaut être largement oublié que de voir la France piétinée comme la Grèce, et les gens dire, voir des uchronies publiées sur le thème "Et si Barnier avait gouverné la France..."

Maigre consolation, mais les montagnes et les livres, des montagnes de livres vous attendent !
Pour ce que cela vaut, je ne vous oublierai pas.

Achille

@ Serge HIREL | 04 décembre 2024 à 19:49

Ce n’est jamais bon de s’allier avec son principal ennemi. D’autant que celui-ci a déjà indiqué qu’il ne vous saura pas gré d’avoir voté sa motion de censure.

Décision prise de faire tomber le gouvernement dans l’unique but de satisfaire une vengeance, tout en écartant les projecteurs des démêlés judiciaires de sa présidente.

Marine Le Pen ne tardera pas à se rendre compte de son erreur. Déjà certaines voix s’élèvent au RN contestant cette alliance scélérate.
Le budget n’est pas voté, le gouvernement est tombé. Laurent Wauquiez, que je n’apprécie pas particulièrement, par ailleurs, pour la circonstance a dressé un tableau très réaliste des conséquences de ce coup tordu politique . Et le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas tendre avec Marine Le Pen.

En attendant ce sont les Français qui vont devoir mettre la main à la poche pour satisfaire cette victoire à la Pyrrhus du RN.

Xavier NEBOUT

À celui qui va se reconnaître

Dans un débat d'idées, la dispute au sens de la disputatio d'antan, est alimentée avec des arguments.
À défaut, les fripouilles intellectuelles agressent leur interlocuteur en renversant la charge de la démonstration : la réfutation d'une idée contrariante n'a pas à être argumentée par l'injure, car son auteur devrait s'interdire de l'émettre sans démontrer qu'elle est irréfutable.

Jean sans terre

@ genau

Vous êtes plus extrémiste que moi. J’apprécie votre goût de scandaliser.

L’option est intéressante. Précipiter un mal pour pouvoir plus tôt s’en délivrer.
Malheureusement, il faut du sang jeune pour un tel projet. Ce ne seront pas des vieux qui monteront les barricades. Les jeunes Français paraissent avoir trop peu d’énergie et être par d’autres occupations distraits. Ou alors il faut miser sur les quartiers. Cela paraît un peu tôt. Il manque peut-être le nombre. Plus tard, dans quelques années… Mélenchon arrive trop tôt.

L’option de l’alternance me paraît plus pacifique. Dans le pire des cas, s’ils échouent, ce que je crois, des options alternatives plus radicales pourront éclore et se déployer. En l’occurrence, elles sont aujourd’hui empêchées.

Il semble nécessaire de passer par le RN pour pouvoir mieux les dépasser. En définitive, ne préjugeons pas de ce qu’ils seront capables ou non de faire. Il paraît difficile de faire pire que n’ont fait leurs prédécesseurs. Ils sont pleinement républicains et il n’y a pas grand danger.

Les esthètes de la politique, ne voyant que leurs intérêts, diront que la France ira au défaut et sera mise sous tutelle. Ce qui adviendra de toute façon. Un peu plus vite ou un peu plus lentement ne change pas fondamentalement les choses. Il vaut mieux plus vite. La situation à partir de laquelle il faudra rebâtir sera moins désastreuse.

Puis, il reste l’échéance de la construction fédérale et le risque de guerre contre les Russes. Le RN pourrait heureusement nous surprendre. J’y crois assez peu.
Avec l’homme que l’on a à la présidence, la chose est entendue. Je ne me berce pas des mêmes illusions que les eurolâtres. J’y vois, au contraire, un péril imminent, pire encore que Grand Remplacement dont les pleins effets se feront sentir dans un second temps. Nous ne sommes que dans le commencement. C’est d’ailleurs là où la droite radicale se méprend. Dans l’Union européenne, ils seront impuissants.

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@ Ugo

Merci pour vos compliments. Je ne suis pas sensible aux attaques personnelles. Je sais qui sont ceux qui les font et pourquoi ils le font. Lorsqu’ils m’attaquent injustement, c’est eux-mêmes qu’ils défendent. Il n’est rien plus de plus difficile que de regarder à l’intérieur de soi.

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@ Robert Marchenoir

Cher Monsieur, si vous me connaissiez vous sauriez que j’ai débuté dans la vie sous les ponts après avoir donné très jeune tout mon héritage, qui me pesait. J’y ai appris ce qu’était d’être miséreux. Comme j’étais jeune et plein de vie, je n’en ai pas souffert. J’étais heureux. J’ai parcouru le monde dans mes jeunes années et me suis mis parfois dans des situations rocambolesques. Étant trop fier, je n’ai rien demandé à personne et de ma vie n’ait jamais pris à la société malgré tout le bien qu’elle me voulait ! Je peux dire que j’ai travaillé comme un chien dans des emplois de tâcheron. Vous ne le croirez pas, peu importe, soixante-dix heures par semaine. Il a fallu que je paie toute une année de loyer pour qu’enfin quelqu’un ait l’amabilité de me louer une chambre modeste. J’étais maigre comme un clou, famélique, mais heureux de ma force et de mon indépendance.

Je faillis être curé par goût de la nature humaine. J’y ai appris ce qu’il y avait dans le cœur humain. L’évêque qui m’a refusé cette destinée était perspicace. Il m’a dit : « vos vœux seront retardés, je ne crois pas que cette voie soit votre vocation ». Il avait raison. J’étais trop attaché à la terre et à la vie.

Puis j’ai servi l’État modestement dans des fonctions que j’ai voulues honorables. Le choix était réduit. Ces dix dernières années, mon emploi m’occupait environ 3.000 à 3.500 heures par an. Je le faisais par goût du service et pour nourrir ma famille. J’avais le caractère rugueux et rétif. On se servit bien de mes compétences. On m’en récompensait mal. Ce dont j’étais le plus complètement indifférent. Nous étions une quarantaine en France à occuper cette fonction. Je pense que je faisais partie des trois ou quatre meilleurs. Mon ambition était d’être le meilleur.

Parallèlement, je gérais mes affaires personnelles qui ont bien prospéré au point que je suis dispensé aujourd’hui de travailler. Je voulais n’avoir à dépendre de personne. J’y suis parvenu. Mon patrimoine est suffisant et je n’ai besoin de rien, ni de personne, pas même du moindre argent de la société. Je vis chichement mais librement, comme le loup de La Fontaine. Rien ne me manque. Je sers encore quelquefois lorsque l’on a besoin de moi et en prévision d’événements futurs que j’appréhende.

Si je devais me définir, je dirais que je suis un étrange hurluberlu. Je n’ai rien fait comme il fallait, ne supportant pas la laisse que moi-même n’avais mise autour de mon cou. Des observateurs diraient que j’ai gâché mon potentiel. Probablement selon leur façon de percevoir les choses. En ce qui me concerne, je ne regrette rien. J’ai payé très cher mon apprentissage mais j’en suis content. Ce que j’ai, les autres ne l’ont pas. J’estime que la dépense en valait la peine. Je n’ai pas brillé dans la société. Mon destin fut médiocre. Je n’en éprouve aucun ressentiment. Je n’envie personne. Je ne m’attribue aucun mérite pour ma réussite. J’estime avoir eu de la chance et de bonnes dispositions.

Ma vie n’a à mes yeux aucune importance et si je devais demain la quitter, je n’aurais de peine que pour ma femme que je laisserais seule. Je considère que j’ai assez vécu, bien que jeune encore en comparaison des gens ici présents. Mais pas d’inquiétude, je ne suis pas près de me résoudre au suicide ou à l’euthanasie ! Ma vie ne m’appartient pas.

Vous ignorez que mes intérêts particuliers devraient m’incliner à soutenir inconditionnellement le président. J’en retirerais le meilleur profit plutôt que les choses qui me trottent dans la tête. Malheureusement, je ne suis pas parvenu à tomber en amour de mon portefeuille ! Plutôt qu’à mes possessions, j’ai plutôt songé à mon devoir, sans doute un reste de mon éducation chrétienne, sans doute aussi la mémoire des sacrifices de mes aïeux pour que je puisse vivre. Il est temps désormais de rendre les talents que l’on m’a confiés. La dette pèse.

Vous voyez bien, Monsieur, que lorsque vous parlez des gens vous dites n’importe quoi. Je n’en suis pas offensé. Je n’ai pas besoin de vous pour me juger. Je suis un juge assez sévère pour moi-même et professe même d’être juge-pénitent ! Plaisanterie à part, il est une chose à laquelle toute ma vie j’ai été sensible. Je ne supporte pas que l’on s’en prenne à plus petit que soi. Cela me met dans une noire colère et dans une rage, tellement que j’en deviens parfois injuste dans le moment. Dans le fond, je n’ai pas assez de méchanceté. Je devrais. Il y a des gens qui mériteraient une bonne bastonnade. Cela leur ferait du bien et leur rappellerait la modestie de leur origine.

Je pense qu’à mon endroit, vous vous êtes bien soulagé. On va peut-être pouvoir débattre intelligemment, autrement qu’à coup de diatribes bilieuses. Je vous suggère de relire Montesquieu. Dans ses « Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence », par exemple, vous retrouverez beaucoup de similitudes avec l’époque présente, notamment sur la chimère du projet européen, du moins celle que l’on sert à la populace. Mon opinion s’en est beaucoup inspirée et vous saisirez mieux ce que j’ai manifestement mal insinué.

Il semblerait que votre vision de la société soit exclusivement matérialiste et utilitariste ; ce qui réduit votre appréhension des phénomènes en cours. Ne vous inquiétez pas trop. La Bourse se porte mal. L’économie s’effondre. L’immobilier essuiera tôt ou tard une sévère correction. Il fallait y songer avant. Vous ne devriez pas en être trop affecté. Cela ne vous empêchera pas de vivre, de vous loger et de manger. Tout cela pour vous n’a guère d’importance. Tout le monde n’est pas dans une situation de privilégié. Réfléchissez-y bien. Tout ce que vous possédez ne résulte pas que de votre seul mérite. Le capitalisme est bon certes. Mais pas celui de connivence, pas celui dont vous semblez si bien vous accommoder. Scrutez bien vos privilèges, il y en a bien un ou deux que vous ne méritez pas et auxquels vous tenez trop. Cela altère votre perception. Et puis votre monde est pénible. On s’y sent beaucoup trop à l’étroit.

Ellen

@ Robert | 04 décembre 2024 à 17:36
"Mais il est vrai aussi que monsieur Macron n'est guère soucieux de l'Histoire de France."

Ni guère soucieux de la culture française qui est pourtant très riche et enviée par le monde entier. EM n'aime que les wokistes, les déjantés de la fête de la musique à l'Élysée et les transgenres paradant à moitié nus.

Tipaza

La censure votée, tous les médias tournent en boucle.
Je n'aurai pas l'outrecuidance et encore moins le courage de rentrer dans la danse de la chenille des commentateurs.

Le meilleur commentateur est encore Macron lui-même si j'en crois le titre du Figaro ce soir, que voici :

"Après la censure du gouvernement, Macron dénonce un front «antirépublicain» et s’en prend au PS"

Géniale analyse de Narcisse, qui ne mesure même pas l'énormité de ce qu'il dit.

Pour lui les deux tiers de l'Assemblée ayant voté la censure constituent un front antirépublicain, et donc la République n'est constituée que d'un tiers des représentants du peuple.
Elle est minoritaire !

Il manque à Macron le lyrisme d'un Victor Hugo, c'est avec gourmandise que j'attends le jour où il dira :

"Si l'on n'est plus que mille républicains, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor LFI et le RN ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là !
Et je serai " en même temps" Président, Premier ministre, ministre,
Je serai la République à moi tout seul, et Brigitte sera ma Marianne."

Xavier NEBOUT

Augmenter les impôts au lieu de baisser la dépense publique. À quel jeu a joué Michel Barnier ?
Ne contrarier aucun frère et toucher les gratifiants avantages d'un ex-Premier ministre ?


Robert Marchenoir

@ Jean sans terre | 04 décembre 2024 à 12:38 + 15:08
"N’était-il pas possible de [...] ne pas donner un argent que l’on ne possède pas aux oligarques d’Ukraine ?"

Mensonge.

Vous êtes très fort pour pincer la lyre et sortir des mots ronflants sur du n'importe quoi invérifiable car irrationnel, mais ici nous sommes sur des faits. Ça va être différent. Vous allez devoir prouver vos dires et présenter des sources fiables. Je veux dire : si vous ne voulez pas passer pour un charlot auprès des gens raisonnables.

"L’embrasement de Notre-Dame était prémonitoire. Ce n’était pas seulement un édifice immémorial qui brûlait, c’était la France qui se reconnaissait navrée."

Voilà. Ça, par exemple, c'est sublime mais ça ne veut rien dire. C'est de la masturbation verbale. Ce n'est pas avec de telles pratiques qu'on fait de la politique. La politique, c'est l'action, c'est le concret, c'est la réalité. Toutes choses dont vous vous employez à nous éloigner.

Fantasme : l'incendie de Notre-Dame est le signe de la décadence de la France. Réalité : du temps de la sacro-sainte monarchie dont vous faites le panégyrique, les cathédrales passaient leur temps à brûler. Le président de la République Emmanuel Macron a promis de faire reconstruire Notre-Dame en cinq ans. Il a tenu parole.

Si vous aviez une once d'honneur, vous lui baiseriez les pieds et vous répandriez des pétales de roses sous ses pas de ce fait.

"Les démocraties ne sont pas éternelles. Elles disparaissent par la corruption généralisée des mœurs à tous les étages de la société."

Ça aussi, c'est très joli. Malheureusement, c'est faux. Faits, sources, liens. Sinon vous êtes un imposteur.

On a bien compris que vous haïssez la démocratie et que vous souhaitez son remplacement par des régimes autoritaires. Mais il faudrait veiller à ne pas confondre vos rêves avec la réalité. Cette disposition mentale est caractéristique de la folie.

Pour l'instant, c'est vers les démocraties que se ruent les va-nu-pieds du monde entier, au risque bien souvent de leur vie. Je ne vois aucune émigration de masse vider ces dernières pour se diriger vers la Russie, l'Iran, la Chine, la bande de Gaza ou autres lieux paradisiaques où règneraient la "spiritualité", les "valeurs traditionnelles" et autres fariboles dont vous vous faites le zélateur bavard avec d'autant plus d'assurance que vous avez, semble-t-il, les pieds bien campés dans le pays libre qui est le nôtre.

"Chassez, peuple jadis glorieux, cette vermine sacrilège ! Ce n’est pas la France qu’ils vénèrent et respectent. Ils n’ont d’yeux que pour le lucre, leurs avantages et leurs intérêts."

Ploum, ploum, tralala. Là, nous atteignons une sorte de sommet.

Vous êtes donc un être ineffable et saint. Votre intérêt personnel compte pour rien. L'argent ne vous intéresse pas, vous crachez dessus.

Vérifions.

"Il faut donner des milliards à l’Ukraine, à l’administration européenne, que dis-je, à la terre entière, mais les retraites horripilent."

Ah, d'accord. Donc lorsque ce sont les politiciens qui touchent de l'argent, c'est du "lucre" dégueulasse et ça mérite la censure du gouvernement. (Sauf quand c'est Marine Le Pen et ses marinettes qui détournent le bon pognon de l'Union européenne pour engraisser leur parti, mais ça, ça ne compte pas.)

Pourtant, lorsque les retraités se voient menacés d'un simple décalage de six mois de la prochaine indexation de leur pension (soit une contrainte vraiment très limitée), alors là ça devient un scandale noir et ça justifie, aussi, la censure du gouvernement.

Ne vous fatiguez donc pas à nous enfumer avec votre prose flamboyante. On a très bien compris : le pognon des autres est répugnant, mais le vôtre est sacré.

C'est ni plus ni moins que le refrain seriné par la gauche depuis la nuit des temps, sous couvert de "l'intérêt général". Les communistes nous maquillent ça derrière la "défense des opprimés". Vous, vous faites couiner le violon du Roi adoubé par Dieu et ragnagna. je vois mal la différence.

Ou plutôt si : les communistes, au moins, prétendaient défendre des gens qui existaient réellement. Vous, vous nous enfumez au nom d'un échafaudage religieux parfaitement imaginaire, appelant de vos voeux une théocratie dont non seulement personne ne veut en France (sauf les islamistes, qui tuent les gens comme vous), mais qui n'a jamais existé sous les traits que vous lui prêtez.

Giuseppe

@ hameau dans les nuages | 04 décembre 2024 à 16:18

Je ne sais de combien sont tous les revenus de Jean Castex, mais au moins il a la décence de ne pas profiter d'un privilège de plus, par contre il aurait dû sans doute ne pas renoncer à sa protection, paraît-il.

S'il fait beau vous quitterez l'autoroute pour traverser le village thermal de Capvern-les-Bains au retour, et là vous vous arrêterez à la sortie sous le plusbeaupanoramadumonde qui se dressera à la manière de Louis Ferdinand Destouches :
"Figurez-vous qu’elle était debout leur ville, absolument droite. New York c’est une ville debout".
Les sommets les plus lestes sous la plus belle lumière du monde, bien éloignée du sordide décrit par Destouches en suivant. La surprise est la même au départ.

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@ Serge HIREL | 04 décembre 2024 à 17:10

Vous êtes fatigant, je vous parle d'entreprise vous me parlez de voleurs à la sauvette, de larcins de la rénovation, ou de trafics de cigarettes.

"Reste la plus belle embrouille réussie par un groupe de BTP de réputation mondiale : la construction du pont de l’île de Ré... sans permis de construire."

Encore une bêtise, je pourrais corriger mais vous êtes fatigant y compris sur les "avenants" c'est mal présenté et donc pas juste.

"Veuillez m’excuser, Giuseppe, de vous avoir à nouveau « fatigué »".

Effectivement vous me fatiguez. Je n'ai pas envie de me lancer dans le même débat que j'avais avec @Ange Leruas à propos de Nanard, la justice m'a donné raison, l'escroc a fini ruiné et c'est la justice qui le lui a dit.

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@ genau | 04 décembre 2024 à 20:18

Trop modeste, mais c'est toujours un plaisir gourmand de vous lire.

Aliocha

@ Serge HIREL

Comme d'habitude, les justifications confirment le diagnostic, je répète donc le propos discriminant :

"...il disparaîtrait ainsi définitivement du paysage..."

La girouette Bayrou n'a jamais changé de discours, qui lui a permis de tenter avec chacun le partage de la nécessité du compromis.
On a le droit de préférer le chaos, on en reste à la bataille des détestations méprisantes.
C'est un choix.

genau

Juste un petit éternuement. Il semble, à la lecture attentive des maestri de l'analyse que, à part des sentences bien senties sur l'impossibilité de se délivrer du mal, ainsi soit-il, la France se débatte dans un n'importe quoi, faute de chef d'orchestre.
Que manque-t-il ? la volonté, le cœur, la foi, peut-être. Et puis, voyez-vous des barricades pour les retraites, pour un déficit ? On se bat pour du pain, pour avoir moins froid, pas pour une incompétence. À partir de quelles troupes ?

Dans mon jeune âge, on se castagnait avec les dockers de Marseille, on faisait péter des cellules communistes, mais on était très bêtes, on croyait à "de Dunkerque à Tamanrasset...." crétins que nous étions.

Faute de Bonaparte, il faut trouver quelqu'un. Dans mon cœur âgé, racorni, j'ai choisi Castets. Elle a un profil tellement marqué qu'elle devra faire flèche de tout bois vermoulu et accumuler les sottises, avec une certaine férocité. Conduisant le pays vers la stupéfaction, puis la vraie misère, celle des communistes, elle suscitera des volontés farouches, le désordre et le retour à la déraison normale de la politique, à travers une saine période autoritaire, comme partout. Certes, ce ne sera pas le sauvetage, mais une salutaire réoxygénation de notre organisme.

Sottise ? Peut-être mais pas pire que de prévoir un Bayrou, un Baroin, un Retailleau, englués dans les mêmes pièges que l'horrible a semés dans sa démarche narcissique et méprisante.

Jean sans terre

@ Axelle D

Sachez, Madame, que bientôt la clandestinité sera nécessaire pour garantir sa sûreté. Les lois ne manquent pas pour faire taire l’importun par milles petites tracasseries qu’on lui causera.

Celui qui vous dit cela a conscience de ne pas être suffisamment prudent.

En France, il ne sera bientôt plus possible que d’acquiescer. Lorsque l’on voudra s’exprimer, il faudra soit être inoffensif, soit faire partie des minorités. Vous direz que j’exagère. Je ne le crois pas. Il se voit trop ce qui est fait à l’un ou l’autre qui professe des opinions, non pas nécessairement délictueuses ou condamnables, mais seulement dérangeantes.

La loi est tellement bien faite qu’on saura trouver un point par où il est coupable et si l’on n'y parvient pas on saura exercer sur lui des pressions difficilement soutenables. On pourrait aussi gêner ou nuire aux carrières. Lors même que l’on ne trouverait rien à redire, les récalcitrants seront rendus invisibles.

Durant la guerre, vous auriez reproché à Hauteclocque ou à Moulin leur nom d’emprunt. Vous me direz que nous ne sommes pas à cette extrémité. Je vous répondrai qu’en effet nous n’y sommes pas encore tout à fait mais que nous nous en approchons prestement.

Je vous remercie pour vos compliments. Je les attribue à votre mauvaise humeur. Je devine vous agacer et n’en suis pas insatisfait. Ne répété-je à l’envi que nous ne sommes pas sans responsabilité dans ce qu’il nous arrive ? Je suis content d’y parvenir modestement. Il me semble utile de secouer les torpeurs endormies. Sinon nous en resterons toujours au même, à nous lamenter vainement, à discuter pour nous conforter dans nos préjugés, sans que jamais rien ne change vraiment, à préférer les doux ronrons et la sclérose.
Je suis rassuré pour ce qui concerne vos intérêts. Je vois bien que vous ne risquez rien.

Serge HIREL

@ Giuseppe | 04 décembre 2024 à 11:43
« [Macron] a dit clairement qu'il ne démissionnera pas et assurera son mandat jusqu'au bout. »

Sous la IVe République, les ministres des Finances juraient leurs grands dieux aux journalistes que jamais, au grand jamais, ils ne dévalueraient... tout en ayant dans la poche l’enveloppe qui contenait le décret qui, publié le lendemain matin au Journal Officiel, annonçait celle-ci...

Tout indique, ces jours-ci, que nous sommes en IVe République... Seule différence : le réseau X a remplacé le J.O.

P.-S. : dans sa formulation, le propos de EM n’a pas été si clair que cela. Il n’a pas indiqué quand cette « dernière seconde » sonnerait...

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@ Achille | 04 décembre 2024 à 07:03
« Qu’Emmanuel Macron reste à l’Élysée ou bien démissionne, cela ne changera en rien la situation qui est complètement bloquée jusqu’à la prochaine dissolution de l’Assemblée nationale en juillet prochain. »

Pour ne pas perdre de temps, admettons votre point de vue sur les sept prochains mois. Que se passera-t-il au soir du dimanche 20 juillet 2025 ? Si rien ne change d’ici là - ce que vous prédisez -, il n’y a aucune raison pour que la nouvelle Assemble nationale ne ressemble pas à celle d’aujourd’hui comme une sœur siamoise : trois blocs peu ou prou de poids égal et donc un gouvernement à la merci à tout instant d’une censure.

Croyez-vous que la France puisse attendre le printemps 2027 et la formation d’un gouvernement libre de ses mouvements et soutenu par une majorité claire, née de l’élection présidentielle ? La seule solution est le retour au bipartisme, clé de voûte de la Ve République. Droite-gauche, européistes-souverainistes, conservateurs-progressistes... Le mieux serait la formation de deux coalitions avec, à la tête de chacune d’elles, un leader consensuel (ce qui, aujourd’hui n’est pas le cas, ni à droite, où la guerre des ego fait rage, ni à gauche, où Mélenchon est bien trop extrémiste pour tenir ce rôle à long terme). Ce qui entraînerait la réduction a minima du bloc central, qui a démontré son incapacité de rassembler tout autant les partis que l’électorat.

Seul un événement spectaculaire, survenant à plus ou moins brève échéance, peut débloquer la machine politique que la dissolution a enrayée. Bien sûr, le plus efficace serait le départ pur et simple de EM, qui retrouverait en partie son honneur en permettant l’organisation anticipée de l’élection présidentielle, seule clé du retour à la norme et à l’esprit de la Ve République.

On peut aussi penser à une révision majeure du mode de scrutin législatif. Une organisation à l’allemande, avec des candidats élus en circonscription et d’autres qui, figurant sur une liste établie par leur parti, obtiendraient un siège « à la proportionnelle », en fonction du nombre de voix rassemblées par celui-ci au plan national. Pour que cette méthode soit pleinement satisfaisante, il conviendrait aussi de mettre fin à cette erreur majeure qu’est l’interdiction totale du cumul des mandats.

Cette révision a-t-elle des chances d’être votée par l’Assemblée actuelle ? Chaque parti testera d’abord le mode de scrutin avant de se positionner, en fonction naturellement des gains ou des pertes que cette simulation aura déterminés. Le RN, qui, dans l’état actuel des sondages, si cette « proportionnelle améliorée » entrait en vigueur, pourrait obtenir ou friser la majorité absolue, y serait naturellement favorable... Et le PS, quant à lui, pourrait y voir l’occasion, à condition qu’il se débarrasse d’Olivier Faure, de quitter le NPF sans possibilité de représailles de la part de Mélenchon... Le vote de cette modification de la loi électorale n’est pas gagné d’avance, mais est jouable.

Enfin, une troisième solution réside dans le maintien du scrutin présidentiel au printemps 2027 et donc celui de EM à l’Élysée jusqu’à cette date... Mais à la condition expresse que celui-ci entre dans les habits de René Coty et se contente de « présider » à la manière d’un Président de la IVe République. Discours, chrysanthèmes et flonflons...

Dans ce cas, le gouvernement « gouvernera », sans avoir à en référer un seul instant au Château et étendra ses prérogatives à ce qu’il a été convenu d’appeler, depuis 1958, le « domaine réservé » (Défense, Affaires étrangères et relations avec l’UE).

Cette nouvelle répartition des tâches est possible sans aucune modification de la Constitution, celle-ci ne faisant aucune référence, ni dans son texte, ni dans son esprit, à l’existence de ce « domaine réservé », taillé à l’époque de sa promulgation en raison de la stature du Général.

Bien sûr, il n’est pas évident que EM, très interventionniste depuis sept ans, accepte ce qui, à ses yeux, pourrait être une mise sous tutelle précédant son congé. Le tout est qu’il puisse croire que cette relégation ne nuira pas à ses ambitions européistes.

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