« Marine Le Pen, les citoyens et les analystes... | Accueil | Leur dernière chance... »

13 décembre 2024

Commentaires

Robert Marchenoir

Il existe une autre perversion funeste de l'intelligence, pour un chef d'État, que celle qui consiste à ne pas lui adjoindre "l'énergie de l'action" : c'est celle qui associe la cuistrerie au délire logique.

J'appelle cuistrerie la propension à se vanter d'une culture ou d'une intelligence manifestement surestimées, ou même évaluées à leur juste mesure mais invoquées mal à propos.

Et j'appelle délire logique la propension à établir une cascade de déductions censées démontrer une conclusion, toutes en apparence rationnelles, mais chacune suffisamment décalée de la réalité pour que le résultat final soit absurde.

Deux chefs d'État de premier plan ont été affectés par cette maladie, avec des résultats extraordinairement dangereux pour le monde entier : Adolf Hitler et Vladimir Poutine.

Désolé de parler de politique étrangère à un moment d'intense grattage de nombril national, mais ce n'est pas parce que nous n'avons ni budget ni gouvernement que le monde s'arrête de tourner. Bien au contraire.

En fait, si Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon avaient été payés par le Kremlin pour censurer le gouvernement Barnier, le résultat n'aurait pas été plus avantageux pour Moscou : à l'instant même où l'esprit de résistance s'affaisse en Ukraine et où l'agent russe Donald Trump accède à la Maison Blanche, l'unique puissance nucléaire de l'Union européenne est gravement affaiblie par son impuissance intérieure.

Le plus inquiétant est que ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon, selon toute vraisemblance, n'ont reçu un seul rouble de Moscou pour faire son jeu dans cette affaire, pas plus qu'ils n'ont reçu aucune instruction à cet effet.

Mais revenons à Adolf Hitler. L'acte d'accusation du bonhomme étant singulièrement chargé, sa cuistrerie est largement passée sous les radars. Elle est pourtant essentielle pour comprendre le personnage.

Hitler était ce qu'on appellerait aujourd'hui un "autodidacte". Il a raté sa scolarité, il s'employait à faire tourner en bourrique ses instituteurs et ceux-ci le lui rendaient bien. Mais il ne se prenait pas pour la moitié d'un imbécile.

Et en fait, il n'avait pas complètement tort. Il possédait une bibliothèque non négligeable, collectionnait les tableaux et s'intéressait à tout : architecture, musique, astronomie, technique...

Il est absolument sidérant de l'entendre pérorer, dans son quartier général, devant ses généraux et ses secrétaires, entre 1941 et 1944, sur tout autre chose que l'offensive militaire contre la Russie qu'il menait alors.

Au moment même où son armée, sur ses ordres, procédait à une invasion extraordinairement cruelle et risquée, accompagnée de l'un des génocides les plus épouvantables de l'histoire, Monsieur Hitler considérait l'affaire comme étant dans la poche, et expliquait à son entourage comment il bâtirait l'empire de mille ans qui devait succéder à la victoire.

Ce faisant, il s'étalait complaisamment sur la pièce de théâtre qu'il avait écrite, par le passé, et sur celle qu'il écrirait bientôt dès la paix revenue.

Il expliquait longuement pourquoi le refroidissement par eau des moteurs automobiles était une sottise invraisemblable (qu'il allait interdire).

Il informait son auditoire de la largeur correcte des futures routes du Reich (11 mètres, au lieu des 7,50 mètres instaurés par les crétins qui l'entouraient).

Il appliquait son génie au secteur stratégique de l'apiculture allemande (sa production devant être multipliée par dix).

Il expliquait pourquoi les experts de la construction navale nommés par ses soins étaient de sombres abrutis, et selon quels principes il convenait de concevoir les bateaux de guerre.

Il enseignait à qui voulait l'entendre les mérites de Kant et de Schopenhauer (précisant qu'il avait emporté les oeuvres complètes de ce dernier dans les tranchées de la Première Guerre mondiale).

Il trouvait même le temps de déplorer le grave problème de l'heure : l'Allemagne ne comptait, en tout et pour tout, que deux ténors dignes de ce nom.

Quant à son délire logique, il se manifestait de la façon la plus éclatante dans sa haine des Juifs. Si l'on peut soutenir, à l'extrême rigueur, que les Juifs sont auteurs d'un complot mondial car à l'origine du bolchevisme, ou bien qu'ils le sont car à l'origine du capitalisme cosmopolite américain, on ne peut soutenir sérieusement l'un et l'autre à la fois.

Vladimir Poutine, c'est pareil. Certes, il a fait des études de droit, mais il a plagié sa thèse d'économie. Le recteur de l'École des Mines de Saint-Pétersbourg, qui l'a rédigée à sa place, a été récompensé par une fortune de près d'un milliard de dollars.

Comme Hitler, Poutine incarne le ressentiment national. Chez lui aussi, la cuistrerie est un moteur constant qui justifie l'impérialisme et la guerre.

À partir de 2005, il s'est mis à citer abondamment Ivan Iline (1883-1954), un philosophe russe obscur mais fasciste, admirateur de Mussolini et d'Hitler. Il l'a fait exhumer de Suisse pour l'enterrer en grande pompe dans un monastère moscovite. En 2009, il est allé se recueillir sur sa tombe.

Peu avant la première invasion de l'Ukraine, en 2014, il a pris soin d'adresser une anthologie d'Ivan Iline à tous les gouverneurs et hauts fonctionnaires. Après la seconde invasion, en 2022, il l'a à nouveau cité en célébrant l'annexion de quatre régions ukrainiennes. Dans le discours qu'il a prononcé à cette occasion, sa haine de l'Occident s'est déchaînée comme jamais.

Non content d'en appeler sans cesse à Ivan Iline ou d'autres philosophes russes comme Nicolas Berdiaev, Poutine s'est mis à jouer les profs d'histoire, en écrivant ses propres tartines qui prétendent justifier les agressions russes sur la base de faits controuvés.

L'une des plus célèbres a été publiée sept mois avant la seconde invasion de l'Ukraine, le 12 juillet 2021, sous le titre De l'unité historique des Russes et des Ukrainiens.

Inutile de préciser que cette obsession de Poutine à assurer que l'Ukraine n'existe pas est aussi fantaisiste que l'insistance d'Hitler à expliquer : "Il est certain que Jésus n'était pas juif" (pépite de sagesse en date du 21 octobre 1941).

Tout comme son maître et modèle Adolf Hitler, Vladimir Poutine s'adonne au délire logique.

L'illustration la plus frappante de ce vice, chez lui, est sans doute sa propension à traiter ses ennemis en général et les Ukrainiens en particulier de nazis, à l'instant même où il tente d'assassiner le président juif que ces derniers ont élu, où il applique à la politique étrangère et à la guerre les principes et les méthodes nazies, et où il autorise sa milice Wagner, déjà nommée ainsi par fascination envers Hitler, à prendre le nom de... Africa Corps.

Tout ça pour rappeler, à ceux qui font assaut de pacifisme dans l'espoir d'éviter la troisième guerre mondiale, qu'elle a déjà commencé depuis le 27 février 2014 (première invasion de l'Ukraine), certainement depuis le 24 février 2022 (deuxième invasion de l'Ukraine), et, peut-on le soutenir, dès le 1er août 2008 (invasion de la Géorgie "arrêtée" par l'immense Nicolas Sarkozy).

Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'historien russe Yuri Felshtinsky, dans Blowing up Ukraine : The Return of Russian Terror and The Threat of World War III, livre publié en 2022 où il anticipait la deuxième invasion.

Les agressions successives de Poutine ressemblent trait pour trait à celles d'Hitler, écrit-il, tandis que l'inaction de l'Europe rappelle de façon frappante celle qui fut la sienne dans les années précédant 1939. Dans les deux cas, c'est la croyance dans l'apaisement qui conduit à la guerre.

Les agresseurs ne peuvent être arrêtés que par la force, dit-il. Plus on attend, plus cela devient difficile.

Yuri Felshtinsky est un expert reconnu de la Russie. Il a co-écrit deux livres avec des transfuges du KGB, dont Blowing Up Russia : Terror From Within et De la Terreur rouge à l'État terroriste : les services secrets russes à la conquête du monde (1917-2036), seul de ses ouvrages traduit en français (notez la seconde date du titre).

Deux de ses livres ont été suivis de la mort de leur co-auteur : on sait qu'Alexandre Litvinenko ("Blowing up Russia") a été assassiné au polonium à Londres par les services secrets de Poutine, en partie en raison de cet écrit.

Vladimir Pribylovsky, son co-auteur pour The Age of Assassins : Putin’s Poisonous War Against Democracy, est un opposant russe qui est mort brusquement, chez lui, à l'âge de 59 ans, sans cause connue. Comme de nombreux ennemis du régime victimes de morts suspectes.

Yuri Felshtinsky, lui-même, a échappé à trois agents du FSB venus le tuer aux États-Unis, où il vit depuis 1978. On me permettra donc de trouver à son jugement légèrement plus de poids qu'à celui du premier passant venu.

Edward Lucas, journaliste britannique émérite, spécialiste de la Russie et de l'espionnage, a donné, il y a un mois, une conférence devant des experts en sécurité internationale, où il partageait son pessimisme face à la mollesse de l'Occident contre Moscou ("Trop peu, trop tard"). Il y a une semaine, il témoignait de son dernier voyage en Estonie : l'Europe nous a abandonnés, disait l'un de ses contacts au sein des services de défense de ce pays. Nous savons que nous devrons nous battre tout seuls face aux Russes.

Maintenant, parlons un peu de François Bayrou.

Giuseppe

@ Jean sans terre | 15 décembre 2024 à 18:48

Un aventurier du béton ne fait jamais rien de hasardeux, ni parfois par hasard, vous devriez le savoir. L'étaiement doit être solide, les hommes sont trop importants pour être malmenés ou mis en danger, sans omettre que le danger existe.
La rigueur est un élément essentiel, la rouerie aussi, et n'oubliez jamais une chose, seul le résultat compte pour lui, et comme il a vu des bois pourris et des bétons fissurés, il a sans doute un sens aiguisé de ce qu'il rencontre et de ceux à qui il a affaire, et la façon de franchir les obstacles parfois dits impossibles. Il lui arrive aussi parfois de se casser la figure, mais il répare aussi vite qu'il est tombé.
La construction de Notre-Dame, si vous l'avez suivie, est un bon exemple de ce que je veux représenter.

Jean sans terre

@ duvent

Pour méchanceté, j’avoue, je ne trouvais pas un précis qualificatif. Je ne me suis pas donné la peine d’en trouver un meilleur, bien que celui dont je me suis servi ne fût pas complètement dénué d’à-propos. Une lointaine réminiscence rappelle le verbe « mescheoir » depuis longtemps plus en usage. Vous malmenez tant vos interlocuteurs qu’il leur « méchet » de s’être à vous adressés.

Remarquez que j’aurais pu me servir du verbe cuire, en l’occurrence aussi séant. Vous malmenez tant vos interlocuteur qu’il leur cuit de, etc. Dans la phrase originelle, l’effet aurait été désopilant. « Votre cuisine est fine et perspicace ». Finalement, méchanceté n’était pas si mal. Assez de circonlocutions.

Il me répugne de navrer gratuitement. Je ne le permets qu’à bon escient quand il le faut. D’ailleurs, la plupart du temps, c’est complètement inutile. Cela me valut jadis, naguère et maintenant moult déboires que je ne regrette pas malgré ce qu’il m’en coûta.

Vous me flattez. L’éloge est rare. J’en goûte le caractère précieux et retiens la leçon. Vous m’attirerez des jaloux vindicatifs. J’en connais quelques-uns qui doivent être fort marris. J’en ris aux éclats. Avec une seule pointe, vous en piquez quinque !

P.-S. : ah, je vois qu’un aventurier du béton se risque à un hasardeux hommage. Croyant suivre l’étoile d’espérance de Béthléem, il suivait celle d’Absinthe. Il lui mécherra l’apostrophe.

Joyeux Noël sur terre.

Giuseppe

@ duvent | 15 décembre 2024 à 12:15

Je ne sais si ces quelques mots passeront la rampe, enfin la barrière de la censure, mais il faut le reconnaître, sous un talent unique vous êtes une fieffée garce doublée d'une sacrée plume trempée dans la colchicine. En fait je ne sais si je vous l'ai déjà dit, vous me faites penser à une religieuse défroquée. Ce serait un peu long à expliquer, un peu comme sbriglia vous avait démasquée femme, mais je peux me tromper aussi et au fond peu importe, je vous lis.

Joyeux Noël !

Exilé

« L'intelligence pour un président, quelle calamité ! » (PB)

Au fait, qui pourrait nous expliquer pourquoi M. Macron, qui nous a été vanté pour être très intelligent, compétent et même un « Mozart de la finance », n'a-t-il pas vu que les comptes de la nation plongeaient dans le rouge, ce que même des Français lambda étaient capables de subodorer au vu de l'argent jeté par les fenêtres par les derniers gouvernements dont ceux placés sous son aile et même par lui-même ?

Par ailleurs, puisqu'il est si génial, comment se fait-il qu'il n'ait pas fait un petit topo à ses ministres pour leur expliquer ce qu'il fallait faire pour sortir la France de la dette ?

duvent

@ Jean sans terre | 15 décembre 2024 à 00:54
« J’ai trouvé injuste, Madame, que l’on ne vous cite pas. J’ai voulu corriger cet oubli. »

Je sais !
Mais j'aime mieux qu'entre gens de bonne compagnie, ce qui est évident soit tu...
Je vous trouve beaucoup trop intelligent pour vous conformer à l'usage des imbéciles, c'est pourquoi je souligne la contradiction entre ce que je devine de votre personne et ce que vous voulez donner à voir.

Vous gagneriez à ne pas vous commettre avec des explications sensées et raisonnables, cela vous lie à ceux qui par excès de prudence et surtout par veulerie préfèrent être rangés dans le groupe des gentils.
Des gentils hypocrites il y en a trop, des gentils lâches aussi, des pragmatiques n'en parlons pas, les incultes sont incalculables, il faut donc que le devoir qui engage la raison s'exprime clairement.

Ce que vous appelez « méchanceté », je ne sais pas ce que c'est...

« Malgré votre franchise, vous ne montrez jamais de vous que ce qui vous plaît. »

Vous lisez mal.

« Dans votre effort d’interprétation de ce que je pense de la prose de genau, vous exagérez. »

Non !

« Je n’ôte rien à mon commentaire de genau... »

Qui vous l'a demandé ?

« ...et dénie d’avoir insinué les pensées que vous me supposez. Si je les avais ainsi conçues, soit je les aurais tues, soit je les aurais dites sans retenue. »

Mais vous les avez dites sans retenue, avec beaucoup de finesse et perspicacité et tout le reste...
C'est parce que vous avez ce dont vous me croyez pourvue, que vous avez reçu ce qui vous était destiné, sans retenue, finement et perspicacement…

« J’ai supposé mon ignorance, mon incapacité à saisir certaines nuances trop sophistiquées pour mon intelligence. »

Je ris ! C'est drôle et digne de Goupil !
Vous avez feint une ignorance, qui n'est pas votre première qualité, afin de rendre bienséant votre propos, que les gens communs ne peuvent entendre sans condamner car eux-mêmes sont sans moelle, et je vous le dis, cela ne vous va pas !

« Vous me supposez un type d’orgueil que je n’ai pas, ayant très souvent plus appris des humbles que des géants. »

Non, je vous suppose de la précaution, de l'habileté, et d'autres subtilités...

Afin qu'il ne soit pas dit le contraire de ce qui est, je me fends d'un exemple, et le voici. Voilà ce qui me répugne, lisez plutôt :

« Mais, en dépit de leur médiocrité, les textes de Wagner possèdent une réelle force dramaturgique. » (Pierre Boulez - Entretiens avec Michel Archimbaud, éd. Gallimard)

Celui-ci aimait Wagner, mais moins que moi !
Il dit dans une même phrase « médiocrité » et « réelle force dramaturgique ».

Or, à moins de vouloir complaire à ceux qui font la pluie et le beau temps de son domaine, il a osé et usé d'un stratagème répugnant, qui consiste à se protéger d'une catégorisation dégoûtante et tyrannique.

Je dis donc que Boulez ne peut pas, ni lui ni personne, faire coexister la médiocrité avec la force dramaturgique, sauf s'il ment comme le Crétois Épiménide...

Joyeux Noël !

Xavier NEBOUT

Il n'y a pas besoin d'être très intelligent pour savoir qu'un homme marié à une femme de 24 ans son aînée a un problème psychologique, est un faible d'esprit au sens de l'intention sur soi, pour ne pas dire qu'il y a tout à en redouter.

Par ailleurs, il y a ceux qui cherchent à réussir en créant ou faisant prospérer une entreprise, et ceux qui cherchent à le faire en montant dans la mafia politicarde. Là, nous avons toute la gamme des fripouilles dont l'âme est la fourberie.

Pour parfaire le portrait du jour, nous dirons qu'il n'y a pas pire imbécile que celui qui consacre son intelligence à paraître intelligent.

Ceci dit, nous devons constater que dans le peuple le plus intelligent de la planète, personne ne s'étonne qu'on ne cherche pas des chefs d'entreprise pour diriger les affaires publiques. Bien sûr que non. Rien ne vaut un agrégé de lettres. D'autant que pour le devenir, il ne faut pas trop se mouiller avec des idées réactionnaires.
On ne va quand même pas faire comme les Américains avec Trump et Musk. Pouah ! Le peuple français n'est pas si bête. Encore que, à la réflexion, je me demande si on ne le définirait pas mieux en trois lettres.

xc

@ Patrice Charoulet | 14 décembre 2024 à 10:23

À l'heure qu'il est, le cadeau aura été enlevé par les éboueurs, ou pris par quelqu'un qui ne pouvait s'offrir mieux.
Vous ne saviez pas où trouver un pauvre auquel le don (plus un sourire) aurait réchauffé le cœur ?

Ellen

@ Patrice Charoulet | 14 décembre 2024 à 10:23

La réponse de Serge HIREL à 20:29 à votre intention est extraordinairement juste et je le félicite de vous avoir remis à votre place.
Vous auriez pu faire un petit colis et offrir ces offrandes alimentaires données pour Noël par votre maire de Dieppe à une personne pauvre ne mangeant pas toujours à sa faim. Vous êtes irréparable et un affreux radin !

Jean sans terre

@ duvent

J’ai trouvé injuste, Madame, que l’on ne vous cite pas. J’ai voulu corriger cet oubli. Je n’ai point dit plus car vous m’apparaissez difficilement saisissable. Aussi me suis-je limité à apprécier vos piques précises, lorsqu’elles ne sont pas seulement arbitraires, mais qu’elles touchent aux endroits qui blessent, là où se tapit la part de faiblesse et de médiocrité qu’habituellement l’on cache. Veuillez me croire désolé de n’être pas encore capable de plus.

Pour ma défense, vous vous y êtes, il me semble, un peu spécialisée. Pour le reste, mon opinion n’est pas encore fixée. Malgré votre franchise, vous ne montrez jamais de vous que ce qui vous plaît.

Dans votre effort d’interprétation de ce que je pense de la prose de genau, vous exagérez. Si peu m’impressionnent et que je ne m’en laisse pas facilement conter, je sais admirer les petits comme les grands lorsqu’ils me surprennent ou m’enseignent. Mais je prétends à juger seul pour mon bénéfice exclusif, que je ferais bien mieux de taire et de garder pour moi. On se pique ici de jouer. Il faut par conséquent accepter la critique. Rien ne me contraint à l’obséquiosité, ni par ailleurs aux louanges. J’essaie de dire précisément.

Je n’ôte rien à mon commentaire de genau et dénie d’avoir insinué les pensées que vous me supposez. Si je les avais ainsi conçues, soit je les aurais tues, soit je les aurais dites sans retenue.

En revanche, ainsi que je le lui ai dit, j’apprécie moins quand genau emprunte un style par trop abscons et alambiqué, que je ne comprends pas. Il vous est arrivé d’en faire de même. Après avoir essayé de comprendre sans y être parvenu, je me suis retenu de préjuger. J’ai supposé mon ignorance, mon incapacité à saisir certaines nuances trop sophistiquées pour mon intelligence. Il se pourrait aussi que la sophistication soit commise à dessein pour montrer aux uns et cacher aux autres. Je n’en sais rien.

Or, puisque j’admire habituellement ses commentaires, pour ceux que je ne saisis pas il m’apparaît naturel de suspendre mon jugement. Vous me supposez un type d’orgueil que je n’ai pas, ayant très souvent plus appris des humbles que des géants. Je ne cherche pas ici l’approbation mais le plaisir de voir surgir dans la lumière quelques vérités ordinairement recouvertes de la poussière des systèmes.

---

Je suis en désaccord total avec les gens qui congratulent et remercient le président pour la restauration de Notre-Dame. À vrai dire même, ils m’agacent prodigieusement. La loi sur la séparation des Églises et de l’État, par ces dispositions inacceptables, conférait la propriété des cathédrales à l’État. Notre-Dame, après les outrages de la Révolution, des événements de 1830 et 1831, était sous la protection de la République. Avec sa parcimonie sélective, l’État s’était doté d’un système d’alarmes dont l’unique gardien de la cathédrale n’avait point su interpréter la complexité. Si Notre-Dame a brûlé, on le doit à la négligence de l’État. Il était naturel dès lors qu’il payât pour sa réfection. Il ne le fit pas. Les dons y suppléèrent. Quelle mesquinerie toute républicaine ! Quelle irresponsabilité !

En revanche, en raison de son titre de propriété, l’État par le truchement de son président voulut décider de tout. Il en fallut des résistances pour qu’il ne la défigure et ne la désacralise pas, sans oublier l’outrage de la cérémonie d’ouverture qui n’était pas loin de la profanation. Je me remémore tous les sacs de la Révolution. Maintenant, l’idée court de faire payer les pauvres s’il leur prenait l’idée malheureuse d’aller y chercher du réconfort. Cessons là cette diatribe. Je suis près de m’étrangler d’indignation.

Que faut-il donc de plus à ces gens pour dessiller leurs yeux encroûtés ? Une nouvelle étoile absinthe venue d’Ukraine qui les irradie ? Je me persuade qu’ils n’y verraient pas mieux. Mon obsession inquiète tient dans ce mystère insondable de l’âme humaine qui s’applique avec une ténacité extraordinaire, presque surhumaine, à perpétuellement travestir la réalité pour n’en montrer d’elle que ce que leur conscience est capable de souffrir.

La question essentielle est : par quel motif supérieur tous ces hommes en masse pensent-ils la même chose et vont-ils si inconsciemment dans la même direction, si à rebours de la saine raison ?

Achille

@ Serge HIREL | 14 décembre 2024 à 20:29
« Êtes-vous sûr que Macron n’est pas un hologramme programmé grâce à l’IA ? En tout cas, « hologramme », c’est ainsi que le qualifiait Bayrou-la-Girouette fin 2016... »

Ce qui ne l’a pas empêché de demander à ses partisans de voter pour lui…
Ceci étant, le maître des hologrammes c’est J-L Mélenchon !

duvent

@ Jean sans terre | 14 décembre 2024 à 16:31
« Votre méchanceté est fine et perspicace. Elle touche où le bât blesse »

Plusieurs ici l'ont dit, ce qui me laisse perplexe tant c'est puéril, et j'apprécierais une définition précise, de façon à persévérer en connaissance de cause...

Voyons ce que vous avez « gentillement » destiné à genau :

« J’apprécie la plupart de vos observations même et surtout lorsqu’elles diffèrent des miennes. J’aime apercevoir des paysages inconnus que je n’avais pas encore découverts. J’apprécie moins quand le style devient tellement abscons et alambiqué que le sens s’en perd. Je préfère toutefois en accuser mon ignorance. »

Voilà ce que je comprends :

« Du haut de ma tour, je goûte presque toutes vos remarques, même et surtout quand elles sont contraires aux miennes. J'aime distinguer dans la brume les monticules étranges que je n'avais pas encore détectés et qui pourraient être artistiques. Si seulement le style inintelligible et embarrassé ne vidait pas de son sens votre art. Toutefois, j'en accuse prestement mon ignorance (qui s'accuserait d'être ignorant ? pas l'ignorant...) mais ceci était pour vous complaire et vous tromper, vous et les personnes, qui sont d'une gentillesse à périr d'ennui... »

Giuseppe

Je n'oublierai jamais, au moment de livrer une grosse station d'épuration, une "Ferrari" pour l'époque, qui devait se piloter sans aucun intervenant ou presque. Un simple coude oublié mais pas n'importe lequel, de la haute pression fonte, bien sûr dans un emplacement impossible. Le temps pressait et l'heure tournait, comment faire, il fallait réaliser les essais à tout prix.
Et puis le plus modeste d'entre nous a été chercher la pièce essentielle qui manquait, sans rien casser, sans rien détruire, je vous passe les détails, il avait apprécié et résolu le problème avant tout le monde.

En fait le distributeur avait oublié de mettre l'outil technique spécial qui aurait permis non seulement de s'apercevoir qu'il manquait un élément du puzzle mais de le boucler.
Il avait reconstitué et apprécié dans un court laps de temps tout ce qu'un cerveau pouvait produire de finesse et... appelons cela comme on voudra. Aujourd'hui il est un élément clé de la production, pour avoir suivi son parcours un temps.

Alors quand j'entends qu'une armée de fonctionnaires à Bercy avec à leur tête Le Maire chef d'état-major, pas le limpabotas du coin, découvre un beau matin qu'il manque 60 MILLIARDS! dans les comptes il y a de quoi voir rouge. Et en plus il s'en va en villégiature en Suisse ? Nous sommes fous d'accepter cela.

Serge HIREL

@ Patrice Charoulet | 14 décembre 2024 à 10:23

Une demi-bouteille de vin blanc moelleux, du foie gras et des chocolats, le tout valant entre 20 € et 30 €... Cela vous dit ? Oui ? Il vous faut déménager à Levallois-Perret... Les méchantes langues disent que c’est Balkany, ex-maire et ex-taulard, qui, depuis 1983, achetait ainsi ses électeurs... Oui, peut-être les achetait-il ainsi, mais cette tradition - 10 000 colis offerts aux plus de 60 ans - a été instituée par le maire qu’il a battu, le bien nommé Parfait Jans, communiste de son état...
Le vôtre est vraiment mesquin... Il aurait pu, sans ruiner le contribuable, ajouter un merlan, accompagné de votre fameuse recette.

P.-S. : votre généreux cadeau d’une valeur de 10 euros déposé près des poubelles a-t-il trouvé preneur ? Ou sont-ce les rats qui ont festoyé ? Auquel cas vous risqueriez une contravention de troisième classe (68 euros et jusqu’à 450 euros si vous la contestez en justice). Voilà où risque de vous mener votre incroyable largesse...

--------------------------------------------------------------------

@ Achille | 14 décembre 2024 à 07:35
« Encore qu’aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, même un parfait crétin serait en mesure de diriger le pays. »

Êtes-vous sûr que Macron n’est pas un hologramme programmé grâce à l’IA ?
En tout cas, « hologramme », c’est ainsi que le qualifiait Bayrou-la-Girouette fin 2016...

stephane

Une définition de l'intelligence est de ne pas faire deux fois la même erreur.
Chacun appréciera.

sylvain

J'ai adoré ce passage de M. Charoulet : je n‘ai rien contre lui, j’aurais pu l’écrire moi-même ou quelqu'un d'autre.

« Détails du cadeau, qualifié par mes édiles de la sorte, "spécialités et douceurs pour accompagner vos fêtes" ».

« …cadeaux de plus en plus  minables » je cite toujours M. Charoulet. Une mini-bouteille de cidre de 33 cl,
 deux bonbons, 
80 g de rillettes,
150 g de biscuits,
100 g de crème aux œufs saveur vanille, 
380 g de bœuf normand aux carottes et pruneaux. 
Coût estimé de ce (généreux) cadeau : 10 euros.
Comme rien ne me tente là-dedans, je vais mettre ces choses sur l'armoire électrique près des bacs à poubelles. S'il y a des amateurs… »

Pourquoi ai-je adoré ? Tout simplement parce que je l’ai lu en même temps que je suivais une distribution de vivres à Gaza ; des foules de gamins épouvantablement affamés qui plongeaient leurs mains dans des bidons de farine et qu'ils avalaient toute crue pour calmer cette douleur terrible de faim sans se rendre compte qu’ils allaient au-devant d'atroces occlusions intestinales.

Ces convois humanitaires pillés par ceux-là même que les parents de ces gamins avaient applaudi le 7-Octobre, qui les avaient élus à plus de 70 %, leur avaient creusé les tunnels, les avaient caché dans les crèches, hôpitaux, écoles, etc.

Armoires électriques, bacs à poubelles, il n’y en a plus, tout est détruit ; de Gaza faisons table rase semble être le mot d'ordre israélien, une belle réussite, une superbe riposte méritée, ces gamins n'ont même plus de larmes, leurs yeux définitivement asséchés par le désespoir brilleraient de nouveau si on leur offrait ces cadeaux minables cités ci-dessus.

Mais nos minables merdias gauchistes antisémites anti-Israël et leurs complices tout aussi minables CPI ONU FINUL etc. continuent à accuser l’État hébreu et Netanyahou de cette situation diabolique, inhumaine, ben voyons.

Quand je suis passé à Dieppe, j’ai goûté à leur spécialité, la marmite dieppoise, je m‘en suis contenté par respect car je ne suis pas difficile, même si ce n’était pas terrible.

Axelle D

@ Patrice Charoulet | 14 décembre 2024 à 10:23

Pour une fois, je vous donne bien raison.
Mais à quoi rime ce genre de cadeau se bornant à traduire (voire dénaturer et prostituer) une fête originellement et authentiquement spirituelle (à savoir la naissance d'un Sauveur né dans l'humilité absolue), et devenue hélas, essentiellement, mercantile et matérialiste (selon une multitude de consommateurs dont de nouveaux élus cocos, pour qui la religion ne serait donc plus uniquement l'opium du peuple), d'où l'exhibition sans vergogne de ce genre d'assertion honteuse selon laquelle tout s'achète et se vend !

Alors que de deux choses l'une, ou l'on croit ou l'on ne croit pas, ce qui d'un côté comme de l'autre mérite le respect ! Mais suppose aussi que concernant la deuxième supposition, celle d'une incroyance dûment assumée, l'on ne se juge pas obligé de faire semblant de respecter un rituel auquel on n'adhère pas et d'en rajouter à des fins opportunistes ou politicardes, ce qui atteste d'une immense hypocrisie ne visant en fait qu'à demeurer sur une tangente habile et à se faire mousser soi-même.

Serge HIREL

L’intelligence... Voilà bien un mot-valise que chacun définit à sa guise. L’intelligence du militaire n’est pas celle de l’écrivain. L’intelligence du tailleur de pierre n’est pas celle du geek. L’intelligence du banquier d’affaires n’est pas celle du dirigeant politique.

Nous voici sur le vrai sujet : le président Macron, ex-associé-gérant de Rothschild et Cie dont on connaît mal les succès et les échecs, est-il intelligent, aussi intelligent que ses affidés et certaines gazettes nous l’ont vendu ? D’évidence, cette « vérité » est aujourd’hui contestée.

L’intelligence que l’on attend d’un chef d’État ne comprend pas nécessairement la modestie, ni l’humilité. Sur ce point, notre Président est « normal », peut-être même un peu trop « normal ». Lequel parmi ses prédécesseurs a-t-il fait preuve de ces deux vertus, qui, il est vrai, ne sont plus à la mode ? Pas même Hollande, malgré le surnom dont il s’était lui-même affublé.

En revanche, les premières des qualités que, dans une démocratie, un chef d’État doit posséder sont celles qui permettent de rassembler, de protéger, de guider le peuple, bref les qualités naturelles d’un « chef ». Il doit avoir la capacité de « cheffer », comme disait Chirac... qui n’a pas toujours réussi l’exercice.

Cette fois, le locataire du Château présente de sérieuses lacunes. Certes, il pratique - plus exactement, il pratiquait - le bain de foule, mais lui préfère la compagnie des « grands de ce monde » et le discours, souvent pompeux, parfois grandiloquent (« Nous sommes en guerre »...). À sa décharge, il faut reconnaître que son parcours estudiantin et professionnel ne l’a pas conduit à développer le goût de l’empathie, discipline non enseignée à l’ENA et inconnue des « requins de la finance ».

On pourrait continuer à examiner longuement l’intelligence du Président en établissant la liste de ses défauts et de ses qualités, mais en imposer la lecture serait fastidieux. Je m’en tiendrai donc à l’un des principaux reproches que lui fait notre hôte : sa lenteur quand il s’agit de décider.
Inutile de s’appesantir sur les multiples preuves de cette réalité. Mieux vaut rechercher les dossiers sur lesquels il s’est montré réactif. Trois me viennent à l’esprit : son voyage-éclair au Liban lors de l’explosion du port de Beyrouth, sa proposition de coalition internationale au lendemain du 7-Octobre et sa décision, prise alors que le feu n’était pas encore éteint, de « reconstruire » Notre-Dame de Paris.

Dans les deux premiers cas, sa rapidité a conduit au fiasco et à l’accroissement de la perte de crédibilité de la France. Le troisième, en revanche, restera dans l’Histoire, pourrait même être la seule trace positive du passage de Macron au pouvoir. Il a décidé, imposé rapidement les dérogations administratives nécessaires, choisi le « bon chef » sans perdre de temps, n’a rien fait de plus même s’il cherche à en donner l’impression... Mais, sans lui, on en serait probablement encore à tenter de mettre fin aux batailles d’experts...

La dissolution ? Non, je ne l’ai pas oubliée. On a dit et on répète qu’il s’agissait d’un coup de tête, d’un geste de mauvaise humeur. Mais le Président lui-même a indiqué qu’il l’avait mûrement réfléchie... Accordons-lui le bénéfice du doute, même s’il n’est pas simple de comprendre pourquoi Attal n’était pas dans la confidence.

Cette lenteur dans la décision est un défaut grave. Peu de Français ne lui reprochent pas les cinquante et un jours sans Premier ministre sous le faux prétexte des J.O. Cette fois encore, sans oser leur imposer une telle attente, il a donné du temps au temps, comme disait Mitterrand. Mal lui en a pris... Il a laissé le temps au septuagénaire Bayrou de remâcher sa colère d’être resté jusqu’à maintenant sur le perron de Matignon...
Et cela a abouti à une situation gravissime : les médias s’accordent pour raconter que le Béarnais, vendredi matin, a imposé au Président que ce soit son tour. En clair, il l’a menacé d’ordonner à ses 36 députés de quitter la coalition présidentielle. Ce procédé, souvent utilisé sous la IVe, a un nom : le chantage.

Si ce récit des médias est vrai - il est quasiment impossible de le certifier, même s’il se nourrit de plusieurs sources -, nous sommes là devant une première depuis 1958. Une première qui nous indique qu’en cas de situation extrême, Macron plie, ne sait pas faire preuve d’autorité. Dans la fonction qu’il occupe, ce défaut est rédhibitoire.

P.-S. : la lecture des divers commentaires apporte une certitude : la guéguerre entre « géomètres » et « saltimbanques » n’est pas là de s’éteindre...

Erithène

L'intelligence, pour un magistrat, quel(le)....
C'est à tout le monde de répondre, chacun son tour.

Tipaza

"Selon la définition très personnelle que je donnais à cette qualité (l'intelligence) qui la constituait d'abord comme une chance d'imprévisibilité et d'inventivité." (PB)

Je serais assez d'accord avec cette définition, modulée par le paragraphe du billet qui suit, cette formulation est parfaite.

Bien que parfaite je me permets de la reformuler à ma façon sans en changer l'esprit :
L'intelligence c'est de trouver de nouvelles réponses à de vieilles questions.

C'est ainsi que se définit l'intelligence des scientifiques découvrant de nouvelles théories pour expliquer un monde vieux de plusieurs milliards d'années.

Et c'est ainsi qu'on peut revenir au fond du sujet du billet, l'intelligence des présidents et surtout celle d'Emmanuel Macron.

De ce point de vue, on peut dire sans conteste qu'Emmanuel Macron n'est pas intelligent ou s'il l'a été comme le prétendent certains, c'est dans une vie antérieure, antérieure à sa vie de président.

Face à une question vieille de plus de cinquante ans, la dette, le déficit pérenne, la désindustrialisation de la France, quelles solutions vient-il de proposer ?
Deux vieux politiciens, de très vieux politiciens*, usés sous le harnais des compromis, des magouilles et qui participèrent à leur façon aux maux qu'ils sont censés résoudre.

De vieilles solutions pour de vieux problèmes, le contraire de l'intelligence vive et réactive apportant des solutions nouvelles.

C'est curieux, tout a l'air brusquement si vieux, si usé dans cette République que Macron nous avait promis rajeunie, qu'avec un peu de recul et beaucoup d'imagination, l'inauguration de Notre-Dame m'est apparue comme un Te Deum célébrant l'enterrement de Macron.
Michel Barnier et François Bayrou étant les derniers clous qui scellent son cercueil de président.

*On est vieux à partir de 70 ans et jusqu'à 90, à partir de là on devient un ancêtre jusqu'à 105, âge auquel on devient un monument historique culturel ou cultuel. Passionné d'histoire, j'ai décidé d'atteindre ce stade.

Jean sans terre

@ Patrice Charoulet

Personne ne s’est réjoui avec vous de la nomination d’un professeur agrégé en lettres classiques au premier poste du gouvernement. Espérons qu’avant sa prochaine éviction il compose quelques jolis discours qui rehaussent la langue.

On ne peut guère attendre davantage du personnage dont la carrière n’a été à peine plus que politicienne. On peut dire de lui qu’il vécut de l’argent public sans jamais ne servir à rien. Peu habile dans les compromis, il parvint toutefois à se compromettre, la pire de ses compromissions étant sans doute son soutien indéfectible à l’actuel président. Le madré paysan exige désormais le dû de ses accommodements. La faiblesse du président autorise cette concession arrachée. Son orgueil sera tôt ravalé. L’homme n’a que peu de capacités d’adaptation et de négociation. Il sera incapable de faire face aux exigences des blocs adverses et des divisions internes.

Son discours d’hier m’a déplu. Incontinent, il ne parvint pas à se retenir d’étaler ses convictions dont personne n’a cure. Le pauvre homme n’a pas même la bonne foi de s’avouer que les options qu’il a choisies au cours de sa carrière n’avaient fait que provoquer plus encore ce qu’il dénonçait.

On peut concéder à l’homme une certaine acuité, mais de celle qui ne rajuste pas assez sur la réalité, parce qu’elle reste trop empreinte d’idéologies surannées. Le nouveau Premier ministre semble assez inactuel. Il porte sur lui trop des traits détestables de l’époque mitterrandienne.

---------------------------------------------------------------

@ genau

J’apprécie la plupart de vos observations même et surtout lorsqu’elles diffèrent des miennes. J’aime apercevoir des paysages inconnus que je n’avais pas encore découverts. J’apprécie moins quand le style devient tellement abscons et alambiqué que le sens s’en perd. Je préfère toutefois en accuser mon ignorance.

---------------------------------------------------------------

@ duvent

Votre méchanceté est fine et perspicace. Elle touche où le bât blesse.

Jean sans terre

Si l’intelligence suffisait seule, l’intelligence artificielle conviendrait mieux. Ce serait alors la France des robots dont Bernanos eut la prémonition.

En l’occurrence, la sienne est tout entière tournée vers la réalisation de son dessein personnel. La France et les Français, pour lesquels il n’éprouve spontanément ni attachement, ni sympathie, ne sont pour lui pas plus que des instruments dont il se sert pour l’accomplissement de sa volonté et la satisfaction de son ambition débridée.

Il et déconcerté lorsqu’ils lui opposent une résistance réfractaire. Il voudrait les persuader. N’étant capable ni d’introspection, ni de remise en question, mais que de calculs, il s’irrite puis, dépité, voudrait les contraindre. Infatué par la certitude de son génie, il s’obstine et ne perçoit plus justement les rapports des forces. Son délire l’incline à prendre de grands risques pour parvenir à ses fins, sans souci des effets et des conséquences pour la nation et le pays dont il a la charge.

L’homme n’est plus totalement maître de sa raison. Son rêve le démène. Il est malade. Ses réussites passées l’ont égaré. L’homme n’est que peu pourvu de mesure, de prudence, moins encore de sagesse. Il s’écroulera piteusement sur lui-même ou précipitera avec lui le destin de la France.

L’intelligence d’Emmanuel Macron est une intelligence supérieure de technicien, dépourvue d’âme et de spiritualité. Elle n’aboutira pas à la prospérité ni à la paix perpétuelle des peuples mais mènera directement à l’Europe des robots qu’a appréhendée pour la France Bernanos et qui a tant désespéré Saint-Exupéry au point qu’à la fin de sa vie il désira de mourir.

Malraux, malgré ses dénégations, aurait dit, selon ce qu’en rapporte André Frossard, que « le XXIe siècle sera mystique ou ne sera pas ». Assurément, il sera spirituel. Il l’est déjà avec la nuance que toute sa polarité en paraît être presque en totalité anémiée et inversée.

S’il subsiste en France des hommes de bonne volonté, leur tâche métaphysique consistera à éloigner le péril dont le personnage est l’incarnation. L’homme n’est point seul. Il est légion. La foule de ses avatars est non moins mortelle.

Si un avenir subsiste pour la France, il sera dans la réaction. La France est tellement abîmée qu’elle ne paraît plus sauvable sans secours surnaturels.

Exilé

Visionnaire, Houellebecq ?
À quelques approximations près, il n'était pas si loin que cela de la réalité, avec la composition de "l'arc républicain" et les sympathies qui vont de pair...

« Dans "Soumission", le romancier imaginait que "ce vieux politicien béarnais" était désigné par un président islamiste, élu en 2022 grâce à une alliance improbable des partis traditionnels avec un "Front musulman" »

https://www.lefigaro.fr/politique/baton-de-berger-a-la-justin-bridou-henri-iv-quand-houellebecq-prophetisait-bayrou-a-matignon-et-moqueur-le-jugeait-irremplacable-20241214

Giuseppe

"Parrainage, soutien en justice, combats communs : quand Bayrou tend la main au RN"
https://www.marianne.net/politique/gouvernement/parrainage-soutien-en-justice-combats-communs-quand-bayrou-tend-la-main-au-rn

Même s'il a le cuir tanné, François va sauter à la corde et le RN le trucidera comme est capable de le faire Xi Jinping, éternel sourire aux lèvres.

J'ai lu quelques remarques envoyées par les réseauxcassociaux ce n'est pas franchement la gloire pour Bayrou, entre renoncements, volte-face et toutes les trahisons politiques, il se fait allumer bien plus que Barnier, sans compter les vidéos quand il nous expliquait que Macron était le diable.

Bon, il en a vu le vieux grognard inusable du MoDem. Alors cela glissera sur sa peau d'éléphant sans rien ressentir, sauf quand l'intérêt du RN qui ne veut pas perdre la main décidera de le raccourcir. Bayrou aura eu au moins son bâton de maréchal, le RN fait semblant de soutenir Bayrou pour quelques pistaches qu'en son temps il leur avait attribuées, sauf que les dirigeants retireront le filet quand bon leur semblera.

Les semaines vont passer, quelque mois, il crachera au bassinet s'il veut durer et battre le record de Barnier, cela va coûter encore deux bras dans un déficit annoncé de 6 % pour 2025.
Bruno l'a dit ce n'est pas sa faute, il a découvert tout ça en se levant un matin et l'Assemblée est complice de cette faillite... Bayrou nous expliquera la même messe. Enfin, que du normal, chacun tire la chasse, des pourris qui se défaussent sans jamais vouloir assumer, sauf quand ça les arrange, mais que ça fait du bien de le dire, "Tous pourris !".

Voter !? On voit bien les limites et pourtant "la démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes", il avait raison Winston, sauf qu'à force d'avoir des nuls, les partis se durcissent, la raison et le pouvoir d'achat se déplacent de plus en plus vers des régimes autoritaires pour un salut illusoire.

Et si enfin on virait toutes ces badernes qui ne parlent que de démocratie en achetant la paix sociale tout en tuant la poule aux oeufs d'or, notre liberté. Pourtant en Europe les pays nordiques sauvent l'essentiel, il est vrai que leurs dirigeants ne sont pas rentiers de leur charge, juste des serviteurs du peuple... Tiens, cela me fait penser à cette série et à l'homme le plus éblouissant depuis Mongénéral :

https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/03/02/pause-series-la-saison-en-enfer-de-volodymyr-zelensky-le-serviteur-du-peuple-ukrainien_6115852_3246.html

J'ai honte pour eux, nos politiques, ils me font honte, on va devoir aller à Canossa plus courbés que jamais, et Bayrou pour sauver la face et la France, au milieu. Quelle plaisanterie ! Pour passer à un endettement du type de nos voisins il suffit de parcourir les comptes des autres, dix années à se ratatiner à cause des Chirac, Sarko, Hollande, Macron... Ils ne nous méritent pas.

Et dire que les médias en parlent encore de tous ces fossoyeurs de notre beau pays, et par-dessus le marché les invitent encore, j'oubliais Raffarin le Chinois, lui aussi il y était, lui aussi est invité à raconter la façon dont il a mis le pays en faillite, lui aussi nous la raconte à la Bruno Le Maire, responsable de rien.

C'est de notre faute de citoyens, nous ne sommes que des imbéciles nous ne comprenons rien à rien, on devrait se prosterner et les remercier de leur sollicitude d'avoir dirigé les affaires, pourquoi pas ? Mais alors comme un chef d'entreprise, qu'ils payent l'addition, c'est trop facile, un petit tour et puis je m'en vais, à la Sarko et à la Pépère. Ils ne nous méritent vraiment pas, et tant mieux si Macron a dissous, ça leur apprendra à vivre, et à se faire cracher dessus, car au fond ils le méritent bien pour nous avoir amenés si bas et si défaits.

"Le calcul lui a desséché le coeur et le cerveau. Je n'ose confier qu'à vous le secret de sa nullité, abritée par le renom de l'École polytechnique. Cette étiquette impose, et sur la foi du préjugé, personne n'ose mettre en doute sa capacité." (Honoré de Balzac Le Curé de village)

stephane

@ Patrice Charoulet s'il me juge assez intelligent pour me lire

Ne trouvez-vous pas rassurant qu'un maire désirant maintenir un semblant de lien social au moment des fêtes de fin d'année, ne fasse pas une inflation de cadeaux de plus en plus somptueux, mais au contraire ait une vue critique sur les budgets alloués ?
On aurait aimé la même parcimonie de vos amis macronistes.

Soyez heureux que le budget "presse" de la bibliothèque municipale n'ait pas été atteint par ce radinisme de la municipalité que vous semblez pointer du doigt.

Mais pour en revenir au billet, les macronistes sont intelligents, le maire de Dieppe n'est "qu'un communiste".

Lucile

Par hasard je tombe sur une citation d'Orwell, selon qui "il y a des idées tellement idiotes ("foolish") que seuls des intellectuels peuvent les croire".

À noter que tous les intellectuels ne sont pas intelligents, et que les gens intelligents ne sont pas tous des intellectuels, loin s'en faut. Cette distinction faite, je rejoins l'esprit de ce billet : nous n'avons pas besoin de singes savants, ni de magiciens, ni d'apprentis sorciers, au pouvoir. Ils ne sont pas là pour faire leur numéro. Et quand les résultats ne correspondent pas aux engagements, la dissimulation n'arrange rien, d'accord avec Lodi qui met la sincérité en amont de tout le reste.

C'est le goût du paradoxe, avec ce qu'il suppose de défi et d'épate, qui pour notre malheur nous en fiche plein la vue dans l'isoloir.

Jérôme

Les élus ne sont pas tous, loin s'en faut, des Parisiens. Ce dernier, l'authentique, est un personnage très sympathique. Ouvert à l'autre, curieux, plein d'humour, toujours prêt à offrir un canon à un provincial perdu au coin d'un zinc.
Je généralise, bien sûr, pour faire contrepoids à ceux qui confondent élus et simple quidam. Les premiers boboïsent à souhait, vivent et profitent des ors de la république. Ils deviennent très parisiiieeeens dans le mauvais sens du terme, quand bien même venus d'ailleurs.
Il y a les imbéciles heureux qui sont nés quelque part et voient le reste du pays comme un nul part. Et les autres...

Exilé

@ Patrice Charoulet | 14 décembre 2024 à 10:23
« Petit vieux dieppois, j'ai reçu, comme chaque année, un courrier m'invitant à venir chercher un cadeau de Noël  offert par la municipalité (communiste). »

« Cadeau » payé en grande partie par les habitants, pas nécessairement très riches ou très jeunes, qui paient une taxe foncière...

Robert

À moins d'être philosophe ou mathématicien, l'intelligence absolue n'apporte que peu au bon fonctionnement des sociétés, en notre cas de la société et de la nation françaises.

Tout le monde s'extasie sur l'intelligence aiguë de monsieur Macron, certes. Cela se joue d'abord dans le rapport aux autres qui lui donne une forme de supériorité à laquelle se soumettent beaucoup de ses interlocuteurs.
Le problème de fond reste le fameux "Connais-toi toi-même" de Socrate sans se bercer de l'illusion d'écraser ou de manipuler les autres par sa seule intelligence.

L'autre aspect du problème reste celui de connaître l’échec, au moins avant la trentaine, malgré cette fameuse intelligence pour apprendre à relativiser cette apparente supériorité sur les autres. À défaut, la tendance naturelle est celle de la manipulation des autres, celle à laquelle me semble céder monsieur Macron, ce qui explique son mépris souverain du petit peuple, des "gens qui ne sont rien".

Pour monsieur Macron qui paraît ne pas avoir subi d'échec personnel, la situation d'échec politique dans laquelle il se trouve actuellement ne peut déboucher que sur le déni du réel ou une brisure grave, conduisant à la dépression profonde.

Toutefois, il convient de relativiser car le résultat pratique ne me semble nullement à la hauteur de la situation et de la fonction qu'il exerce.

Tout d'abord, la formation de monsieur Macron ne l'a pas conduit à réfléchir à ce qu'est la stratégie générale, lui qui ne connaît que la stratégie financière. D'où son échec en politique étrangère, notamment face à une superstructure russe formée à l'école d'une longue tradition et pratique de la diplomatie. Tout autant que son mépris de nombre de dirigeants africains a entraîné le rejet de la France de son pré carré africain pour y être remplacée en particulier par la Russie, voire la Chine qui reste un pays attaché à sa très longue histoire.

D'autant qu'il a détruit l'école diplomatique française et que le Young Leader qu'il est en fait un homme soumis au suzerain états-unien, tant comme dirigeant français que partisan de l'UE soumise à l'OTAN quoi qu'il ait glosé sur la mort cérébrale de cet organisme dirigé mains courte depuis Washington.

Ensuite, il ignore ce que sont l'autorité naturelle et la fonction de commandement, celle enseignée en particulier dans les écoles militaires tant à l'échelon des écoles de sous-officiers que d'officiers.
Il a montré son incompétence en cette matière peu après sa prise de fonction, la veille du 14 juillet 2017 en clamant face aux militaires de tous grades rassemblés : "Je suis votre chef !". En effet, cette sortie provenait de son déplaisir d'avoir entendu le chef d'État-Major des armées, le général Pierre de Villiers, s'exprimer clairement sur la situation des armées françaises devant une commission d'enquête parlementaire. Avec ensuite la démission dudit CEMA. Oubliant ce faisant que les autorités entendues par ces commissions parlementaires s'expriment et déposent sous serment... ce qui traduit une relation avec le droit assez particulière, alors même qu'il bassine les Français avec son fameux État de droit.

En outre, en matière d'exercice du pouvoir présidentiel, il ne se sent aucunement tenu par l'esprit, voire la lettre de la Constitution.
En effet, mauvaise habitude datant notamment de monsieur Sarkozy traitant son Premier ministre Fillon de simple "collaborateur", monsieur Macron a aggravé cette situation en gouvernant directement depuis son Palais élyséen par le truchement de conseillers qui chapeautent les ministres et conduisent rênes courtes les actions de leurs directeurs de cabinet, eux-mêmes désignés par le président de la République quand ils ne sont pas des conseillers du Palais exerçant aussi et en doublon ces fonctions de "dircab" ministériels.

Enfin, les derniers épisodes de la dissolution de l'Assemblée nationale, suivie de la démission de monsieur Attal non suivie d'une désignation immédiate de son remplaçant, contrevenait à l'esprit de la Constitution, les affaires courantes devenant une gestion quasiment normale de l’État.

La désignation de monsieur Barnier s'est traduite par une velléité d'autonomie affirmée de ce dernier quand il a annoncé en revenir aux principes constitutionnels : "Le président préside, le Premier ministre, chef du gouvernement, gouverne".

Or, envers et contre tout, bien qu'ayant perdu les dernières élections, monsieur Macron ne se résout pas à arrêter de gouverner lui-même. Ce qui à la suite de la démission de monsieur Barnier, s'est traduit après avoir initialement envisagé de nommer monsieur Bayrou par sa volonté de l'écarter pour mettre un affidé.
C'est la seule démarche de monsieur Bayrou hier matin qui a tordu le bras de monsieur Macron et l'a contraint à le nommer Premier ministre.

En conclusion, la prise de fonction de monsieur Bayrou ne se déroule pas sous les meilleurs auspices et l'opposition entre Élysée et Matignon ne génère pas le meilleur climat dans leur relation alors que la France n'a pas besoin d'une telle situation conflictuelle.

hameau dans les nuages

@ Patrice Charoulet | 14 décembre 2024 à 10:23

Top là Patrice Charoulet ! :)
Pendant le Covid ils faisaient du porte-à-porte, le masque sur la figure. Arrivés dans la cour le sac à la main, je leur ai demandé de quel droit et sur quels critères ils ont décidé que j'étais vieux. Pour ce qui est de faire partie du club des Tamalous, comment dire...

À propos de Covid et de tamalou, à un jet d'éponge du domicile privé de François Baïrou (oui, on ne dit pas Bairou), suite à son élection sans doute, un émotif s'est effondré.

Il y avait peu déjà, un jeune prêtre, toujours de Nay, en avait fait les frais. Sans doute comme Houellebecq, il avait eu une vision prémonitoire...

https://www.larepubliquedespyrenees.fr/faits-divers/nay-un-coureur-de-40-ans-victime-d-un-arret-cardiaque-lors-du-trail-de-noel-22522758.php#article-comments

Patrice Charoulet

Petit vieux dieppois, j'ai reçu, comme chaque année, un courrier m'invitant à venir chercher un cadeau de Noël  offert par la municipalité (communiste). D'année en année, ledit cadeau est de plus en plus « minable » (je reprends l'adjectif que je viens d'entendre dans ma rue). Et chaque année, je me promets de ne pas me déranger pour ça. Mais comme l'endroit où se font ces dons est à vingt mètres de chez moi et sur le même trottoir, j'y suis allé voir, par curiosité.

Détails du cadeau, qualifié par mes édiles de la sorte, «  spécialités et douceurs pour accompagner vos fêtes » :
Une mini-bouteille de cidre de 33 cl,
Deux bonbons,
80 g de rillettes,
150 g de biscuits,
100 g de crème aux œufs saveur vanille,
380 g de bœuf normand aux carottes et pruneaux.
Coût estimé de ce (généreux) cadeau : 10 euros.

Comme rien ne me tente là-dedans, je vais mettre ces choses sur l'armoire électrique près des bacs à poubelles. S'il y a des amateurs...

P.-S. : je n'irai évidemment pas au repas de Noël offert par cette municipalité aux « personnes âgées ». Cela dure trois heures et les édiles viennent faire des bises aux dames et serrer des mains en essayant de se rendre sympathiques en vue des prochaines municipales.

stephane

Ce billet a le mérite de rassurer la majorité des commentateurs de ce blog, commentateurs jugés non (suffisamment) intelligents par un professeur honoraire de lettres.
Quel soulagement pour mes collègues et surtout pour moi !

Achille

« L'intelligence pour un président, quelle calamité ! » (PB)

Personnellement je préfère encore un président intelligent, même s’il s’égare parfois dans des raisonnements pas toujours accessibles au commun des mortels, plutôt qu’un imbécile qui voudrait imposer ses concepts dogmatiques et utopistes.
Encore qu’aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, même un parfait crétin serait en mesure de diriger le pays.
Reste toutefois à savoir si un bug informatique ne serait pas pire que l’erreur humaine.
Vu la place que prend l’IA dans notre vie, nous le saurons certainement un jour...

« Ayant le grand bonheur d'avoir six enfants - trois garçons et trois filles - qui tous ne manquent pas d'intelligence, j'ai été conduit à réviser ma position… » (PB)

Ceci sans oublier les petits-enfants tous beaux et adorables qui égaient les repas de famille.
Heureux patriarche que notre hôte. J’imagine que les réveillons de fin d’année se déroulent dans une ambiance joyeuse qui fait oublier, pendant quelque temps, les turpitudes de la vie politique française, particulièrement démoralisantes en ce moment.

Aliocha

Il est effectivement préférable d'être stupide pour ne pas comprendre quel est le chemin de réconciliation qui pourrait sauver le monde.
La bêtise, hélas, n'est pourtant pas l'instinct qui dicte le devoir, quand l'intelligence donne les prétextes pour l'éluder.
On se réconcilie, ou on est balayé.

Vamonos

L'intelligence a plusieurs facettes, la mémoire n'est pas la moindre.

Plusieurs décisions politiques prises par Hollande et Macron s’inscrivent dans une logique mortifère. Ma manière d’écrire est celle d’un ingénieur, je ne m’embarrasse pas de sucre syntaxique ni de circonvolutions, j’appelle un chat un chat. Je préfère les termes du dictionnaire aux sigles. Oui, j’ai mon franc-parler.

Alors, bien sûr, on va me traiter de réactionnaire, de fasciste, de raciste et bien entendu de commentateur d’extrême droite. Si les gens voulaient bien enlever leur filtre idéologique et oublier qui je suis supposé être, alors on pourrait examiner les faits, les lois passées, présentes et à venir. L’objectif étant de déterminer si oui ou non les décisions prises par les chefs de l’exécutif visent à augmenter la natalité en France ou au contraire à la faire baisser de manière significative.

Sans remonter très loin dans le temps, intéressons-nous aux dix dernières années.

Hollande a voulu et fait voter le mariage pour les personnes du même sexe. Pourtant il a eu quatre enfants avec sa concubine notoire, il sait donc comment faire des bébés. Il faut un homme biologique et une femme biologique. Si vous ne savez pas définir biologiquement un homme et une femme, alors l’Éducation nationale n’a pas fait son travail.

Hollande a modifié les conditions d’accès à l’avortement. Désormais, un prétexte social ou culturel suffit pour exterminer le foetus. La loi initiale voulue par Mme Veil a subi tellement d’amendements qu’elle est désormais méconnaissable.

Macron a même fait inscrire dans la Constitution le droit à l’avortement. Nous en sommes à environ 200 000 foetus jetés chaque année.

Macron veut une loi sur l’euthanasie, le projet de loi contient des fissures qui deviendront facilement des brèches puis des crevasses au gré des amendements. De l’euthanasie à l’assassinat des vieux, la feuille de route semble à écrire. Brigitte Macron a du souci à se faire. Une société qui assassine ses anciens est une société profondément malade.

Macron et son ministre Véran ont fait voter un amendement pour que la castration des hommes soit remboursée par la sécurité sociale.

La Haute Autorité de Santé a rendu son rapport pour préconiser l’accès aux soins pour les adolescents qui souhaitent subir des modifications corporelles, prendre des médicaments et se moquer ouvertement du monde en reniant leurs gènes. Selon ce rapport, les parents n’auront rien à dire et seront même menacés de sanctions en cas d’obstruction.

De deux choses l’une, soit les adolescents sont sains d’esprit et de corps et ils n’ont pas besoin de soins remboursés par la sécurité sociale. Soit ils ont un sérieux problème psychologique et c’est le rapport lui-même qui est en contradiction totale puisqu’il affirme que tout est normal et que ce sont les parents qui ont un problème.

Macron avait annoncé vouloir lancer un grand plan pour s’attaquer à l’infertilité en France, effectivement, il s’en occupe. Mais il fait le contraire de ce qu’il faudrait faire.

Ma seule explication face à tant d’incohérences est simple. Le militantisme de gauche est devenu une machine à fabriquer des oxymores. L’industrie pharmaceutique a des médicaments à vendre et les petites mains des militants de gauche sont là pour rédiger des rapports et des recommandations qui sont suivies par les politiques.

Pourquoi une telle soumission aux richissimes groupes pharmaceutiques ?

Quelles sont les motivations de Macron, Hollande et autres personnages politiques ?

Macron a écrit le livre Révolution. Hollande a déclaré, je le cite, le chemin, c’est là où il va.

S’ils croient bien faire, leur intelligence leur sert à se mettre le doigt dans l’oeil parce qu’ils envoient la France s’écraser contre le mur des réalités.

Lodi

Je dirais que quel que soit son système de valeurs, plusieurs vertus se mêlent et s'équilibrent, comme bien dit dans le film Excalibur de John Boorman :

"Arthur : Quelle est la plus grande vertu dans la chevalerie ? Courage, compassion, loyauté, humilité ? Quelle est ta réponse, Merlin ?
Merlin : La plus grande ? Ces vertus se mêlent comme les métaux dont le mélange fait une bonne épée.
Arthur : Pas de poésie, réponds clairement. Quelle est-elle ?
Merlin : Je vais te le dire. La vérité. Voilà oui, il faut la vérité avant toute chose. Quand un homme ment, c'est une part de notre monde qu'il assassine."
(Excalibur de John Boorman, avec Nigel Terry et Nicol Williamson, écrit par Rospo Pallenberg et John Boorman - 1981)

Tout de même, il me semble incroyable de dire que l'intelligence est une calamité, à la base, une intelligence supérieure définit l'être humain face aux autres animaux, en plus d'une plus grande propension à l'imitation, se servir d'outil pour fabriquer un autre outil, avoir conscience qu'on a conscience d'exister et autres facultés du même genre.
On remarquera qu'imiter nous tourne vers l'autre, l'outil vers le monde, la conscience de la conscience d'exister vers le seuil d'un abîme d'introspection, et que tout ça peut s'unir pour repousser la décision à plus tard.

Ce renvoi à plus tard ouvre sur la discussion et la créativité, mais il peut arriver qu'il faille en venir à décider, et je dirais, surtout, quand on prétend le faire au nom d'un groupe...

...lequel vous a certes donné mandat, mais comme ce dernier n'entre pas dans tous les détails et qu'on n'a pas de mandat impératif, en France, où de toute façon le référendum se dégrade en plébiscite, où à des questions peu claires répond souvent le "reste" ou "dégage", je dirais qu'il faut bien finir par faire comme Alexandre face à un nœud : trancher.
Ce n'est pas le seul : Salomon menaçant de trancher l'enfant en deux pour en donner une part à chaque aspirante mère, Prométhée qui répartit la viande entre les dieux et les mortels et que sais-je encore ?

L'épée : si tu ne tues pas à la guerre, tu peux être tué, si tu ne décides pas, un autre le fera pour toi, ou bien le monde aura tranché à ta place, la situation ayant évolué sans toi, et probablement, contre toi.
Probablement : et parce que le monde n'attend pas, et parce que les autres peuvent vouloir vous prendre de vitesse.

Il est vrai que la lenteur peut donner l'avantage si on prend l'autre à contre-pied, mais c'est l'exception et non la règle.
On a pu dire que ce n'est pas obéir qu'obéir lentement, on pourrait aussi bien dire la même chose de commander trop lentement. À vrai dire, cela ne sert jamais qu'à compenser qu'on n'a pas su anticiper les problèmes, ce qui est là une aptitude presque aussi grande que d'éviter qu'ils n'émergent ou de savoir les résoudre si on a été négligent.

Ce qui me rappelle une légende : un garçon allait pêcher, et voyant un poisson drôlement moche, dégoûté par sa prise, le jeta au retour dans un puits... Bien plus tard, on alerte notre héros, fils du seigneur du lieu, il bat ce qui s'avère un dragon* ; fin heureuse... Mais combien de gens sauvent plus discrètement le monde en tuant le dragon dans l’œuf, en n'étant pas pompier mais en ne jetant pas de mégots sans parler de faire du barbecue n'importe où ?

Prévenir : difficile, tant on est négligent, guérir, difficile, tant la négligence rend le moindre problème monstrueux ! Bref, mais même si l'être humain essaie au hasard quand il ne procrastine pas, il fait ce qu'il peut, il atteint vite ses limites, le pauvre, avec ses maigres capacités... Ce qui fait que certains ont pu croire les religions et les dieux un rêve de ce que nous aimerions être.
Trop idéaliste, hélas !

*Dans d'autres civilisations, le dragon n'est pas une sale bête, mais plutôt un protecteur des humains, dans d'autres l'obscurité est loin d'être négative.
Bref, mais en écrivant, il faut bien se décider à prendre les outils, pardon, les images disponibles. Je veux donc bien rêver des uns et des autres s'ils se présentent sous leur jour le plus favorable.
Et s'il y a des dragons, je leur souhaite de ne pas cauchemarder des humains !

genau

Aujourd'hui, il m'est offert un cadeau, enveloppé dans un excipit. Il dit des mots que la vie ne donne que rarement : comme un soupir d'aise avant de quitter une réception réussie. La responsabilité en échet à deux intelligences complémentaires au cours d'une leçon d'harmonie. Mille grâces en cette fin d'année, pour chacun et pour tous.

Lucile

Ce ne sont pas ses capacités intellectuelles qui posent problème, c'est l'usage exclusif qu'il en fait. De plus, sa forme d'intelligence ne convient pas à sa fonction, elle est tournée vers la spéculation, sans contrepoids.

Ce n'est pas parce qu'il est intelligent que je n'ai aucune confiance en lui, c'est parce qu'il sonne creux, et faux, et imperméable. Mais je crois que je serais encore plus inquiète s'il était bête.

Solon

Enfin ! On s'aperçoit que Monsieur Macron est dépourvu d'esprit de décision. Et, de ce fait, de ligne directrice dans la conduite de la France. D'où une économie vacillante, un déficit himalayen, une immigration non maîtrisée, la délinquance en hausse, les paysans en colère, quoi encore ? La parole de la France dévalorisée sur le plan international, on a perdu l'Afrique, la Nouvelle-Calédonie. Et pourtant qu'est-ce qu'il est intelligent !

Tipaza

"l'intelligence indiscutable de chacun des titulaires de la charge suprême n'a pas forcément démontré qu'elle était un gage de réussite, d'efficacité et d'exemplarité. Mais qu'au contraire d'autres vertus étaient nécessaires, la force du caractère, l'énergie de l'action, l'envie de la décision. La vigueur et la réactivité d'un tempérament." (PB)

Puis-je jouer au prof en ajoutant qu'il manque à cette énumération, que je partage totalement, deux qualités essentielles et indispensables de l'homme d'action :

La modestie devant le réel, et l'humilité devant l'échec inévitable.

Excellente copie qu'il n'était pas facile de corriger, se dit in petto le prof.

Giuseppe

"Quel que soit le jugement sur le quinquennat de Nicolas Sarkozy, en dépit de ses attitudes personnelles qui ont parfois détourné de lui, l'ancien président avait cette vertu capitale de l'aptitude à la décision." (PB)

Et pour faire quoi ? rien ou très peu. A-t-il réduit la dette, remis en ordre de bataille le pays ? Il faut arrêter de se gargariser avec ces recuits, éjecté des primaires plus personne n'en voulait. On voit où en est LR, ils ont fui dans tous les camps nombreux, et dans tous les sens. Le parisianisme dans toute sa splendeur qui pense qu'il représente la France.

Je ne parle même pas de Hollande, dégonflé pour se représenter, la honte de prendre un caramel, et le pire de tout, ces types on les voit partout dans les médias consentants. Assez !

La Grande Bourgeoise qui s'est ramassée, le PS qui finit esclave de LFI et la branche dissidente anorexique de voix.
Le citoyen ne peut plus voir ces types en peinture, il veut du changement, plus un rouble dans les caisses cela va être difficile de trouver le lutteur qu'il faut.

Cela va nous coûter bonbon tous ces gouvernements qui tombent, on ne veut pas des tiroirs-caisses à la Mbappé, on veut du solide à la Dupont, de la médaille d'or et qui n'a pas peur d'y mettre la tête.

Intelligents doublés de gazelles, c'est pas pour notre pays, gagner à nouveau même en changeant de jeu du XV au VII et revenir au XV pour ne pas oublier les fondamentaux.
Le match est à peine commencé que Bayrou se fait déjà siffler, il ne va pas rester longtemps sur la pelouse, c'est mon petit doigt qui me le dit, pour lui elle deviendra vite boueuse et impraticable, on entend la rumeur grandir dans les populaires.

"Durant des années, j'ai trop privilégié l'intelligence." (PB)

Vous êtes dans un monde qui ronronne, pour les élus, rares sont ceux qui ont la notion de résultat et de la valeur de l'argent. Quand nous devions embaucher quelqu'un, nous ne voulions pas "d'intelligents", surtout pas ! On se regardait et nous nous posions toujours la question de savoir si nous traverserions le désert avec lui.
Faut pas penser non plus que nous étions incultes, celui qui nous a embauchés nous a demandé d'être curieux et c'est le travail qui commande, pour le reste vous apprendrez.

Les cérébraux ça va un moment, mais le but au bout du compte est de faire. Quand il faut aller au fer, et envoyer du béton et en avant toute!, on a besoin de courage, d'abnégation pour nos opérations commandos comme nous les appelions.
"Un étage par semaine !", on rigolait, enfin parfois jaune.

Aller au carton est un bien précieux, nous étions des soldats pas intelligents au sens universitaire mais des snippers de la décision, et là nous ne craignions pas grand monde. On ne risquait pas notre vie non plus, quoique...

Des compteurs de pattes de myriapodes sont légion, pendant ce temps les trains passent. Quand j'écoute Villepin j'ai l'impression d'un gonfleur d'hélices, d'ailleurs il fait partie du résultat d'aujourd'hui et en plus il donnerait des leçons.

"L'intelligence pour un président, quelle calamité !"

C'est parfaitement résumé.

Ugo

L'intelligence permet à l'individu de s'adapter au milieu physique et social dans lequel il évolue en lui permettant de résoudre des problèmes... c’est pourquoi le monde animal et végétal en est pourvu…

Il existe différentes formes d’intelligence et différents degrés dans chacune de ses formes.

Pourquoi un psychopathe pervers narcissique serait-il dépourvu d’intelligence ? Oui mais laquelle ? Alors que notre société fait preuve du manque de cette intelligence en ne sachant pas comment se délivrer des folies du psychopathe pervers narcissique qui nous dirige. Par contre les faux amis de notre pays ont su le mettre en place à leur profit.

https://aulnaycap.com/2022/04/15/le-psychiatre-italien-adriano-segatori-dresse-le-portrait-psychopathologique-demmanuel-macron/comment-page-1/

Patrice Charoulet

On votera pour une crétine.

xavier b. masset

Un portrait de Trump et de Musk en creux.
Nous sortons doucement des terres géopolitiques qui comptent avec à notre tête tous ces Justin Trudeau et Emmanuel Macron du monde des élégances.
Les classeurs de l'Histoire dans lesquels nous glissons ne sont pas moins irrévocables que ses fameuses poubelles.
Les arbitres sont ailleurs.
L'effet domino depuis l'élection (la réélection ?) de Trump n'a pas fini sa course.

Marc Ghinsberg

Ainsi l’intelligence pourrait constituer un handicap. Force est de constater que ceux qui présentent ce syndrome sont peu nombreux…

Jérôme

Si l'intelligence se résume à la capacité de résoudre une intégrale, alors vous avez raison cher hôte.
L'intuitivité, la prévenance, la considération pour ce qui nous entoure, la volonté de ne pas humilier dans les rapports humains, la sensibilité, la compréhension de ce qui agite ceux qui ne sont pas d'accord... ne sont-elles pas des qualités appartenant au domaine de l'intelligence ?
Auquel cas notre président en manque singulièrement.
Vous résumez l'intelligence à des capacités intellectuelles. Ça me paraît un peu réducteur.
Trancher, oui. Pas en deux. Savoir prendre des décisions étayées. Par des idées, par la confrontation sincère, pas par des échanges construits sur l'unique volonté de convaincre de son incommensurable raison.
L'instruction, la culture ne constituent qu'une partie de l'intelligence.

Exilé

« Mais qu'au contraire d'autres vertus étaient nécessaires, la force du caractère, l'énergie de l'action, l'envie de la décision. La vigueur et la réactivité d'un tempérament. » (PB)

Et surtout, pour ceux qui sont à la tête d'hommes, qu'ils soient chefs d'entreprise, militaires ou hommes politiques, ils doivent aussi faire preuve d'une exemplarité faisant que leurs troupes les suivent naturellement voire avec enthousiasme sans qu'il soit nécessaire d'employer la contrainte.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS