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24 décembre 2024

Commentaires

Giuseppe

@ duvent | 29 décembre 2024 à 11:35

Vous devriez cesser de penser à la place des autres, cela vous fait mal à la tête.

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@ Jean sans terre | 29 décembre 2024 à 14:26

Allons allons ! Évitez les poncifs, certains grands sportifs avant de juger depuis leur canapé ont foulé la pelouse.

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@ Tous les deux

Si vous avez des solutions, vous pouvez les proposer à Winston Volodymyr, il sera ravi de les entendre. Mes états de services sont bien modestes, défiler torse nu sous un treillis de satin en hiver à Verdun tous les mercredis, monter et démonter un canon les yeux fermés, un stage commando, et quelques marches avec tout le barda, ça manque effectivement de panache, désolé de n'avoir pas fait la guerre... Quand au reste je sais que je ne suis pas courageux au sens de Marc Bloch, il dit qu'il faut avoir fait la guerre, il a sans aucun doute raison.

Alors je me suis contenté de certains ouvrages BTP en opération commando, sans les obus qui pleuvent bien sûr, mais avec tous les risques du métier, et il y en avait quelques-uns, j'avais quand même un casque sur la tête bien utile et beaucoup de courage de livrer en temps et en heure, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente. Je n'en suis pas mort non plus, mais je vous assure c'est sportif quand même.
Je vous avais oublié et comme nous allions attaquer le meilleur maintenant je vous laisse à vos pensées. "Tavernier, à tous les deux ce qu'ils veulent, c'est l'année nouvelle ! Ils nous accompagneront !"

Jean sans terre

@ Robert Marchenoir

Vous êtes pénible. Vous outrez mes propos pour vous donner le bon rôle de les dénoncer. Vous êtes dans l’excès et, sans subtilité, fustigez, sans même avoir la moindre idée de ce que sont mes opinions sur ces difficiles sujets.

Vous ne défendez ni l’Ukraine, ni Israël. Si vous les défendiez, vous ou vos fils vous saisiriez d’un fusil et iriez combattre. Vous attendez que d’autres, au nom de vos obsessions, le fassent.

Donnez-moi une seule bonne raison pour la France de déclarer la guerre à la Russie ? Le jeu des alliances, une menace réelle pour la France, parce que les experts de LCI le disent ? Pour quels résultats ? À force de l’entendre sur toutes les chaînes de télévision en boucle, je commence à comprendre. Mais, pardonnez-moi, il me faut du temps. Je suis assez lent à la réflexion. Poutine est très méchant. Les chars russes seront demain à Berlin et après-demain à Paris. Il va tous nous tuer. Si nous ne partons pas en guerre, nous nous conduirons lâchement comme à Munich, pour finalement subir ce que nous aurions souhaité d’éviter. J’ai bon ? J’ai tout compris ?

En effet, du prêt-à-penser pour consommateurs ignares de journaux télévisées. Enfin, ce n’est pas avec de telles billevesées que l’on fait une politique étrangère. Un peu de réalisme et de pragmatisme. Tout le monde n’est pas idiot.

Je n’ai pas affirmé que les actifs devaient cesser de financer le système de retraite par répartition. J’ai indiqué qu’il serait bon de bloquer les dépenses en matière de pensions, qu’il fallait amoindrir leur poids à la fois dans le PIB et dans le coût du travail en relevant le niveau des prélèvements sociaux sur les pensions et en ne permettant qu’aux petites pensions d’être ajustées sur l’inflation.

Vous appelez cela « faire mourir de faim les retraités » ou « participer à une chasse aux vieux ». Je ne vois pas où cette proposition est exagérée. L’an dernier, elle aurait permis une économie proche de 20 milliards d’euros, un tiers des besoins estimés. Pour cela, il aurait fallu du courage et imposer aux retraités une solidarité entre eux plutôt que toujours prendre plus à ceux qui travaillent et qui n’en auront pas autant et alourdir toujours plus le coût du travail.

380 milliards d’euros de dépenses en assurance vieillesse, c’est un niveau suffisamment élevé, à ne pas dépasser, qui réparti avec justesse, permet de faire vivre tous les retraités dans la dignité. En revanche, votre façon de la déformer est outrée et malhonnête.

Que savez-vous du régime de retraite que je préfère ? Il ne s’agit pas de la répartition. Néanmoins celle-ci est là et vous connaissez certainement toute la difficulté technique de passer d’un régime par répartition à un régime par capitalisation. Il ne convient pas de l’éluder. Pour toute une génération, il s’agirait de cotiser deux fois. Alors au lieu de faire une leçon de morale, veuillez expliquer comment, avec le niveau de prélèvements qu’il y a déjà sur les salaires, vous procéderiez ?

Que savez-vous de ce que je pense du modèle social français ? Vous n’en savez rien. Qu’est-ce qui vous permet de m’imputer ce que je n’ai pas dit ? Il s’avère, et vous l’ignorez, que j’ai à peu près sur ce sujet les mêmes idées que vous mais, à votre différence, je ne crois pas qu’il suffirait d’un claquement de doigt pour soudainement réussir ce genre de réformes. L’opinion française et les hommes politiques n’y sont pas prêts. Et contrairement à ce vous m’imputez, il ne viendrait pas à l’esprit de contraindre et d’imposer.

Je regrette qu’une partie des Français, ceux qui aujourd’hui votent pour les deux blocs aux extrêmes et qui forment la majorité, ayant insensiblement accepté de se faire déposséder de tout parce qu’il leur avait été promis que ce fameux modèle les protégerait, aujourd’hui s’y accroche comme à un dernier bien dont ils ne voudraient surtout pas être dépossédés. Ils s’imaginent qu’ils n’auraient plus rien et pour beaucoup nous ne serions pas si loin de la vérité. Il est compréhensible qu’ils y tiennent.

Ne me prenez pas pour plus ignorant que je ne suis. J’ai beaucoup médité la « route vers la servitude ». J’ai à peu près tout agréé. Toutefois, vous ne me ferez pas entendre que le capitalisme financier mondialisé, tout de connivence avec les pouvoirs politiques, sert en France les intérêts de la population. Il n’a plus beaucoup à voir avec la main invisible d’Adam Smith, ni non plus avec le courant libéral français né au XVIIIe et perfectionné au début du XIXe siècle. Bastiat réprouverait aujourd’hui à peu près tout.

Je comprends la colère d’une partie de la Nation. Lorsque l’on dépouille un peuple de sa propriété, on le mène tout droit à la servitude. La révolte est légitime. Ce n’est que résistance confuse à l’oppression. Elle est saine et de bon aloi. Elle montre que les instincts de ce peuple ne sont pas tout à fait éteints.

Si vous faites partie des plus privilégiés, évidemment vous serez intéressé à ce que le système persiste. Si vous faites partie des déshérités, vous frémirez pour que tout cela change. Il ne sert à rien de moraliser ou de culpabiliser. Quand un homme n’a plus rien à perdre, il devient dangereux. Il est sage par conséquent de ménager la foule en colère. Ses opinions sont peut-être fausses mais l’instinct est sûr.

Je n’apprécie pas du tout que vous insinuiez que j’aurais une détestation des juifs pour la raison que j’estime que la France n’a pas à s’impliquer dans un conflit étranger mais à protéger inconditionnellement et absolument les juifs français en France. Encore une vos outrances.

Je ne commente pas les autres exagérations. Cette réponse de ma part est encore trop longue. Je ne répondrai plus à l’avenir à vos outrances et à vos exagérations. Elles éreintent sans servir le discours. Dédire vos erreurs est long et fastidieux. Votre plaisir est de tonitruer le dernier, le mien est d’améliorer ma représentation. Nous ne poursuivons pas le même but. Je ne ressens aucune satisfaction à vous contredire mais un pénible déplaisir à disputer en vain et à avoir la désagréable impression d’y perdre mon temps.

Robert Marchenoir

@ Jean sans terre | 30 décembre 2024 à 00:37

Au moins avez-vous fermé provisoirement le robinet de la fausse poésie écrite avec les pieds.

"Mon cher Marchenoir, une fois de plus vous racontez n’importe quoi et frappez encore à côté. Vous faites un sacré socialiste refoulé. Il serait peut-être temps de faire votre coming out ! Je vois que vous vous accommodez bien du socialisme quand il est à votre avantage."

C'est l'argument pervers de tous les fascistes, souverainistes et autres anti-libéraux : ils accusent les autres d'être socialistes, ou communistes. Mais ils n'expliquent jamais pourquoi. Insultez, insultez, le temps que vous réfutiez des accusations absurdes, le sujet initial aura été oublié.

Vos complaisances pro-russes ne sont pas étonnantes : pour savoir ce que fait le régime poutiniste, voyez ce dont il accuse les autres. Ça marche à tous les coups.

Il serait amusant que vous nous expliquiez en quoi je profiterais du socialisme et en quoi je réclamerais son maintien. Je passe mon temps au contraire à réclamer son abolition.

Défendre Israël et l'Ukraine n'est pas défendre le socialisme ; c'est le contraire.

Maintenant vous nous pondez une longue dégoulinade pseudo-technique sur la réforme des retraites, qui n'a aucun intérêt sinon de confirmer que le socialiste, c'est vous, et le libéral, c'est moi.

Vous refusez le recul de l'âge de la retraite, économiquement indispensable, avec l'argument gauchiste imbécile selon lequel mettre les gens à la retraite plus tôt créerait des emplois ; et vous vous abstenez de préconiser la seule mesure efficace, celle que je réclame sans cesse ici : la retraite par capitalisation.

C'est donc bien vous le socialiste, et c'est moi le libéral.

En revanche, vous confirmez la perversité politique, morale et religieuse qui est la vôtre et que je dénonçais tantôt : vous êtes un propagateur de l'idéologie anti-vieux.

Dans la mesure où vous seriez un retraité ainsi que vous le prétendez, cela serait encore pire, car alors vous seriez un pervers sado-masochiste. Cela cadre assez bien avec votre çavapétisme constant et votre ardeur à souhaiter que tout s'écroule, sans que vous ne proposiez jamais de porte de sortie.

Comme je l'avais subodoré, vous cochez en effet toutes les cases de la vieillophobie imbécile et scélérate des socialistes prolongés, qui est loin de se cantonner à la question des retraites. Vous dites :

"Il n’y a aucune raison objective que les actifs paient pour des retraités qui ont fait le choix par le passé du socialisme à outrance, alors que l’espérance raisonnable que les jeunes en touchent seulement une infime portion ne cesse de régresser."

Phrase remarquablement vicieuse. Ce à quoi vous vous opposez, ce n'est pas le principe même de la retraite par répartition, qui est inefficace et dangereux pour tout le monde : pas seulement pour les actifs, mais aussi pour les retraités.

Ce que vous cherchez, ce n'est pas l'intérêt général, mais la vengeance. Vous cherchez à dresser une catégorie de la population contre une autre, et vous ne vous souciez que de l'instant présent.

En totale contradiction, une fois de plus, avec votre posture de réactionnaire catholique soucieux de restaurer les valeurs traditionnelles de l'ancien temps sous l'égide de la monarchie.

Lorsqu'on discute du système des retraites, il est idiot d'opposer les jeunes et les vieux. Par définition, toute réflexion sur les retraites consiste à rechercher un système propre à maximiser la prospérité et la sécurité pour l'homme, qui, je vous le signale, commence par être jeune avant de devenir vieux.

C'est le même, hein. Y'a pas une race de vieux et une race de jeunes, comme il y a des caniches et des fox à poil dur.

Votre phrase comprend cette scélératesse et cette imbécillité qui est au coeur de la lutte des générations voulue par certains : vous affirmez que les actifs devraient cesser de payer pour les retraités ("il n'y a aucune raison qu'ils payent pour les retraités"), car ces derniers auraient "fait par le passé le choix du socialisme à outrance".

Donc vous voulez faire mourir de faim les retraités. Faut-il rappeler l'évidence, à savoir qu'un vieux n'a plus la possibilité de gagner sa vie, contrairement à un jeune ?

Cela serait suffisamment odieux quelle qu'en soit la raison, mais examinons celle que vous donnez : les vieux (contrairement aux jeunes) auraient fait le choix du socialisme à outrance.

Vous parlez de "jeunes" et de "vieux", mais cela n'existe pas. Il y a des hommes de tout âge. Quelle serait la mystérieuse date de naissance pivot en deçà de laquelle les Français auraient été socialistes, et au-delà de laquelle ils seraient devenus libéraux ? Personne ne nous la révèle, parce qu'elle n'existe pas.

De surcroît, ce que vous dites est faux. Il y a eu, à toutes les époques, des gens de toutes opinions. Vos camarades d'obscénité politique déversent leur mépris sur les "boomers" de Mai-68, mais toute la France était loin de soutenir Mai-68. Bien au contraire.

Surtout, votre proposition est odieuse : vous voulez faire mourir de faim une catégorie entière de la population au prétexte qu'elle aurait eu, par le passé, des opinions politiques qui vous déplaisent.

Deux chefs d'État ont appliqué cette politique dans un passé récent : Hitler et Staline. C'est bien vous, le socialiste.

En plus d'être odieuse, votre proposition est idiote. Les retraités d'aujourd'hui ne sont pas responsables de la politique qui a été appliquée il y a vingt, cinquante ou quatre-vingts ans.

Vous vous comportez comme ces jeunes imbéciles (certains plus tout jeunes) qui prennent la pose en déplorant "le monde que les boomers leur ont laissé". C'est supposer que quiconque atteint l'âge de dix-huit ans a drouâ à ce qu'on lui présente, sur un plateau, un monde en parfait état de marche qu'il n'aurait plus qu'à enfiler telle une paire de pantoufles moelleuses.

À défaut de quoi, il serait en droit de s'adresser au service consommateurs et de faire un scandale ; ce qui est le comble du matérialisme que vous affectez de mépriser.

Or un tel droit n'a jamais existé. Chaque génération est arrivée dans un monde difficile, et a dû se sortir les mains des poches pour construire le sien.

Les pesanteurs du passé sont le fruit de l'histoire. Nous assistons, aujourd'hui, à ce spectacle hallucinant de bébés adultes qui croient que tout leur est dû, qui s'empressent de rechercher des responsables, et qui en plus veulent leur faire les poches.

C'est le fruit ultime de la mentalité socialiste : puisque on peut créer l'Homme Nouveau, puisque (variante fasciste, ou royaliste si vous préférez) il suffit d'un vrai Chef avec de la Volonté et du Charisme pour construire le monde idéal, alors il s'ensuit que si j'ai un problème pour trouver un emploi ou un logement aujourd'hui, c'est forcément qu'une bande de salopards n'a pas branché les bonnes prises dans les bons trous il y a un demi-siècle. Il convient donc de se mettre à leur poursuite afin de les coller au Goulag. En leur confisquant leurs biens au passage.

La notion d'histoire, de destin, de fatalité, de la vie qui s'impose à vous et qu'il faut affronter, du poids infiniment complexe du passé que l'homme doit endosser allait jadis de soi. Elle semble avoir disparu. Maintenant, il faut trouver le coupable.

Les Juifs feront à l'occasion l'affaire, ainsi que votre discours nous l'a montré, mais visiblement ça ne suffit pas. Après nous en être pris aux bourgeois, aux patrons, aux Américains, aux riches, aux épiciers, aux Blancs, aux hommes, aux hétérosexuels, mettons donc une rouste aux vieux, on devrait pouvoir s'amuser avec ça quelques années.

Vous êtes d'autant plus culotté de reprocher aux "vieux" d'être socialistes, que votre libéralisme ne saute pas aux yeux, c'est le moins que l'on puisse dire.

D'ailleurs les libéraux sont toujours aussi rares aujourd'hui, y compris, bien entendu, parmi les jeunes. Les multiples voix qui s'élèvent aujourd'hui pour reprocher aux "boomers" d'avoir été socialistes n'ont rien de libéral.

Tout le monde est socialiste. Tout le monde l'a été et le sera. Y compris et surtout les jeunes ! Ce à quoi nous assistons aujourd'hui, avec cette chasse aux vieux ignoble à laquelle vous croyez malin de vous joindre, c'est la dernière ligne droite dans la course éperdue consistant à piquer le pognon aux autres par l'intermédiaire de l'État.

Les participants à cette mascarade commencent à comprendre que le ciel de la dette menace de leur tomber sur la tête, donc ils s'agitent frénétiquement pour trouver un bouc émissaire, n'importe lequel, auquel ils pourraient arracher les derniers biftons, et surtout, surtout, reprocher la catastrophe imminente en les accusant de socialisme.

Mais aucun de ces bons apôtres, vous compris, ne propose de mesures aptes à éviter cette catastrophe. Aucun ne propose un plan de vingt ou quarante ans pour passer à la retraite par capitalisation, aucun ne réclame la privatisation de la Sécurité sociale, de l'Éducation nationale, de la santé, aucun ne réclame le démantèlement du "modèle social français", tout le monde veut "préserver le service public" au lieu de le dissoudre, tout le monde ment et vole dans les moindres actes de la vie quotidienne, etc.

Libéraux de mes fesses, oui...

"Les jeunes ne veulent pas bosser. Ce sont des fainéants, etc. Toute la rengaine habituelle et les poncifs les plus éculés... des vieux !"

Ce ne sont pas des poncifs, c'est la vérité. Les jeunes sont des fainéants, les vieux aussi, et les demi-vieux de même. Tout le monde est fainéant en France. C'est dans les chiffres. Ils sont incontestables.

Il faut massivement augmenter la durée du travail. Dans la journée, dans la semaine, dans l'année et tout au long de la vie. La productivité est beaucoup trop faible en France.

"Je ne suis pas pacifiste. Je considère simplement que la guerre est une chose de trop de conséquences pour y partir la fleur au fusil. Avant de partir en guerre, il faut être prêt. Et on ne l’est pas."

Ben voyons ! Poutine attendra gentiment que nous soyons "prêts" pour nous faire la guerre. Je vous signale qu'il nous a déclaré la guerre en 2007 et qu'il l'a commencée en 2008. D'ailleurs les islamistes aussi attendent patiemment notre signal pour entrer en guerre contre nous. Que de belles paroles pour dissimuler votre lâcheté...

Aliocha

Nous en sommes encore là, à la défaite honteuse face aux forces du mal qu’est toute guerre et même si le constat en est amer, la route pourtant est tracée qui confirme le choix proposé à notre entendement, d’accéder ou non au grand don de la liberté qui conduit à la vraie vie, ce temps de la patience de Dieu qui nous paraît souvent démesurée – le temps des victoires, mais aussi des échecs de l’amour et de la vérité, selon Benoît XVI, et qui permettra et cela est certain pour ceux qui croient au point d’accomplir en eux-mêmes la force de la loi, de savoir par leur exemple enseigner aux petits quel est le modèle en qui il est salutaire de croire, à notre place qui est seconde et cependant vouée à l’expression si faible de la toute-puissance de la vérité.

On a bien entendu le droit de m'excommunier pour affirmer qu'il n'y a qu'un seul vrai roi, le Seigneur Jésus-Christ, je poursuivrai la route du premier des papes qui, après avoir trois fois trahi, s'aperçoit qu'il a désormais le choix entre l'errance éternelle de sa culpabilité mortifère, ou la résurrection du pardon pour qui se reconnaît persécuteur.

Vive la liberté !

Jean sans terre

@ Robert Marchenoir,
« J'en conclus que vous êtes un jeune... imbécile »

Imbécile peut-être, mais jeune plus tout à fait puisque je suis un retraité.
Et pour porter la contradiction toujours plus loin, opposé à la réforme des retraites car tout de même, c’était un peu gonflé six mois après avoir dit aux plus jeunes qu’on allait leur retirer deux années, le 1er janvier 2024, de donner dix-sept milliards, soit 5,3 % d’augmentation, plus que l’augmentation qu’en reçurent les actifs, à ceux qui n’avaient pas assez cotisé, pour toujours plus déséquilibrer le sacro-saint régime par répartition !

Quand je dis que Macron est un socialiste et le président des vieux, je n’invente rien. Les deux tiers des plus de soixante-cinq ans en 2022 ont voté pour lui. Macron qui n’est pas idiot a jugé utile d’acheter leurs votes à la veille des élections européennes en culpabilisant les plus jeunes.

Malheureusement pour lui, la manœuvre n’a pas suffi. Je me suis tordu de rire. Bien sûr, tous les vieux ont plongé dans le panneau. Zemmour qui a une partie de la même clientèle, aussi. Les jeunes ne veulent pas bosser. Ce sont des fainéants, etc. Toute la rengaine habituelle et les poncifs les plus éculés... des vieux !

Dans les faits, puisqu’on a pu voir que la réforme des retraites n’avait pas eu d’effets positifs sur l’équilibre des comptes mais un effet très négatif à cause de l’augmentation inconsidérée du niveau des pensions, que provoque la réforme des retraites ? Regardons du côté de la catégorie des 55-64 ans. Le taux d’emploi de cette classe d’âge n’est que de 60 %. Il s’agit de la classe d’âge qui a le plus de difficulté à retrouver un emploi. L’augmentation de l’âge de départ à la retraite a eu pour effet principal, conjointement à la réduction de l’assurance chômage, de précariser deux ans de plus et toujours davantage ceux de cette catégorie qui ne bénéficient pas d’un emploi. Les plans incitatifs pour favoriser leur retour à emploi n’ont pas eu les effets escomptés.

Si j’avais été aux affaires, voici ce que j’aurais fait. Cela aurait été impopulaire chez les gens âgés. Autant dire qu’électoralement parlant, cela aurait été complètement contre-productif ! J’aurais bloqué le niveau global des pensions afin qu’elles ne pèsent pas plus sur le travail et qu’elles baissent mécaniquement comparativement au PIB. J’aurais augmenté seulement les petites pensions au niveau de l’inflation en augmentant les prélèvements sociaux sur toutes les pensions. Ainsi la solidarité n’aurait pas été intergénérationnelle mais exclusivement à l’intérieur d’une même classe d’âge, celle des retraités.

Il n’y a aucune raison objective que les actifs paient pour des retraités qui ont fait le choix par le passé du socialisme à outrance, alors que l’espérance raisonnable que les jeunes en touchent seulement une infime portion ne cesse de régresser. Comme d’ailleurs, il est insupportable d’entendre que pour faire vivre les vieux, il est indispensable de recourir à une immigration non qualifiée débridée.

Le but des retraites est de permettre aux salariés usés et qui ne sont plus en capacité de travailler de bénéficier d’un revenu décent. Il n’est pas de vivre aux dépens de ceux qui travaillent. Il s’agit aujourd’hui de réduire le niveau des pensions dans le coût global du travail. C’est une nécessité.

Ce ne serait d’ailleurs que justice. Qui bénéficie le plus du fameux modèle social français et des dépenses de santé ? Qui a voté pour lui pendant des décennies ? Qui a hypothéqué le pays pour l’ivresse du socialisme ? Sont-ce les jeunes ? Ils n’étaient pas nés ou ne jouissaient pas encore du droit de vote. Non, eux subissent. Ils n’ont pas eu le choix. Cela leur a été imposé par leurs aînés.

Pour ce qui concerne mon pacifisme, vous avez tort. Je ne suis pas pacifiste. Je considère simplement que la guerre est une chose de trop de conséquences pour y partir la fleur au fusil. Pas besoin de remonter jusqu’à Azincourt pour se remémorer la fatuité française. Les trois dernières raclées contre les Allemands auraient dû nous apprendre qu’avant de partir en guerre, il faut être prêt. Et on ne l’est pas.

Lorsqu’on aura fait les préalables efforts nécessaires, que par ailleurs on n’a même pas commencé d’entreprendre ces deux dernières années, il sera temps de hausser la voix. Avant cela, c’est tout simplement idiot.

Mon cher Marchenoir, une fois de plus vous racontez n’importe quoi et frappez encore à côté. Vous faites un sacré socialiste refoulé. Il serait peut-être temps de faire votre coming out ! Je vois que vous vous accommodez bien du socialisme quand il est à votre avantage. En cela, vous êtes bien français puisque de la sorte tout le monde procède. Le privilège d’autrui est indu mais le sien, il ne faut surtout pas y toucher.

Robert Marchenoir

@ Jean sans terre | 28 décembre 2024 à 04:45
"Vous m’embêtez beaucoup, M. Marchenoir, d’une part parce que vous me faites dire ce que je ne dis pas et par conséquent m’obligez à vous contredire, ce qui me demande du temps que je ne consacre pas à plus utile, d’autre part parce que de la sorte nous dévions du billet de M. Bilger. À l’avenir, je vous prie de moins déformer mes propos."

Oui, Monseigneur. Bien, votre Majesté.

Vous ne manquez pas de culot. Votre prétention dépasse un peu les bornes. Comme je le disais : un Aliocha de droite.

Pour commencer, je ne déforme rien du tout. Je montre l'absurdité de vos propos et l'incohérence de votre position politique. Vous n'avez, certes, pas dit : je raconte des sottises, je suis incohérent et mes idées conduiraient à la ruine de la France. Mais tel est bien le cas. Souffrez qu'on le mette en évidence.

Je vous présente mes plus plates excuses pour vous avoir "obligé à [me] contredire", sachant que vous avez beaucoup "plus utile" à faire. Il est vrai que mon temps à moi compte pour des prunes. Celui que je passe à vous contredire m'est offert par le bon Dieu, qui rallongera mon existence d'autant pour me dédommager.

D'autre part, il est bien évident que lorsque vous causez, c'est en plein dans le sujet de "M. Bilger", tandis que lorsque, après des tétrachiées de considérations de votre part, je finis par insérer une fine aiguille dans la baudruche de vos contradictions, c'est totalement hors sujet et ça emm... tout le monde.

En somme, vous parlez, et les autres la bouclent. C'est en effet assez raccord avec vos prétentions monarchiques.

Dans votre dernier commentaire (29 décembre 2024 à 14:26), vous glissez à nouveau l'une de ces quenelles discrètes, mais certaines, dont vous êtes friand :

"Ce blog est un formidable laboratoire à petite échelle de ce que pense une partie de la France d’elle-même, ici la plus âgée, penchant du centre vers la droite."

Vous nous l'avez dit de nombreuses fois : vous faites partie de cette catégorie politique en plein essor qui désigne les vieux à la vindicte publique. J'en conclus que vous êtes un jeune... imbécile, pour rester poli.

Hier, les communistes disaient que tous les maux provenaient des riches. Aujourd'hui, des gens qui se prétendent d'extrême droite disent que tous les maux proviennent des vieux.

J'attends donc de vous la production de deux documents certifiés par huissier : le premier prouvant que vous avez moins de quarante-cinq ans, le second par lequel vous vous engagerez à vous suicider passé cet âge.

De même que vous êtes radicalement incohérent et malhonnête lorsque vous prônez le pacifisme à géométrie variable (conciliant avec la dictature russe ou islamique, agressif envers la démocratie américaine ou israélienne), de même vous avez la sottise de faire des vieux un bouc émissaire, tout en chantant les vertus de la monarchie.

Figurez-vous que la monarchie, c'est par définition le culte des vieux. Le principe héréditaire, c'est l'affirmation que les aînés ont par principe préséance sur les cadets.

Il est piquant de constater que ce sont les chantres les plus mélodieux des vertus traditionnelles qui se mettent à fouler aux pieds l'un de leurs plus solides fondements : le respect dû aux vieux. C'est quand ça vous arrange.

Vous prenez des poses de philosophe d'extrême droite, et c'est pour nous rejouer non seulement Mai-68, mais la Révolution culturelle du camarade Mao.

Vous vous tordez les mains face à la disparition de l'identité chrétienne de la France, mais vous crachez sur le cinquième des Dix commandements (délivrés par Dieu au premier prophète du judaïsme, au passage) : ton père et ta mère honoreras.

Reconnaissons que pour emballer ces idées incohérentes, néfastes et immorales, vous savez pincer la lyre :

"Les passions vulgaires aujourd’hui sont débridées... La bête tapie en son for lui a fait chèrement payer le prix de sa protestante liberté... Ils ne s’avouent juste pas leurs neuves idoles..."

[Très bien, les neuves idoles. L'inversion de l'adjectif fait snob royaliste à souhait. En revanche, glisser "juste pas" avant les neuves idoles, c'est un peu comme mettre du ketchup sur le tournedos Rossini.]

"Un son creux échappe lorsque l’on frappe sur icelles..."

[Parfait. Un type qui use du mot icelles est forcément un sage considérable.]

Jusque dans le verbiage ampoulé et vide de sens, vous décalquez le camarade catho-gauchiste Aliocha. Vous nous faites une belle paire !

Serge HIREL

@ duvent | 29 décembre 2024 à 11:35

Tout ce petit monde des « va-t’en-guerre », état-major de l’OTAN compris, va bien gentiment rentrer dans le rang après le 20 janvier, quand l’ours et le yankee s’installeront officiellement face à face pour faire la paix des braves... sans se soucier du sort de l’Ukraine. Et l’Europe, cette pseudo-puissance militaire sans armée, n’aura pour rôle que d’acquiescer, quelle que soit l’issue du combat...

Mais le petit monde des « va-t-en-guerre », pour ne pas perdre la face, prétendra que, s’il n’avait pas été là pour sauver Kiev d’une mort programmée, il n’y aurait pas de négociations entre l’ours et le yankee.
Quant aux centaines de milliers de morts inutiles, ils passeront en pertes et profits... Les vies de nos Poilus, que nous chérissons, ont-elles conduit le monde vers une paix durable ?

Jean sans terre

@ hameau dans les nuages

Je ne cherche pas à convaincre. Je n’ai pas ce pouvoir. Rarement les discours ou l’oralité, si chers à M. Bilger, servent à éclaircir la vérité. Passé un certain âge même, ils ne visent plus qu’à enrober nos certitudes et à nous donner des alibis pour ne surtout pas avoir à les changer. Ce blog et ses commentaires en sont une bonne illustration. Y revient-on quelques années après et on y retrouve exactement les mêmes opinions. Tout tourne en boucle. Les arguments sont inutiles. Tous veulent être confortés pour n’avoir pas à porter de responsabilité ou à éprouver un sentiment de culpabilité dans le désastre du devenir français. Personne n’est innocent, disait il y a quelques jours M. Bilger. Il pensait à autre chose mais la formule frappait justement.

Ce blog est un formidable laboratoire à petite échelle de ce que pense une partie de la France d’elle-même, ici la plus âgée, penchant du centre vers la droite. N’est-ce pas le problème fondamental de notre pays, de n’être pas capable de se voir ainsi qu’il est, de se regarder toujours à travers les prismes de l’idéologie ? On se persuade d’être impartial et objectif. Ce que l’on est le moins.

Je pense depuis longtemps que ce dont la France et les Français ont le plus besoin est d’un miroir où ils se pourraient voir nus et sans artifice. Le choc serait douloureusement confondant. L’étranger est à ce sujet d’un grand secours. Il n’a pas nos pudeurs, ni non plus nos préjugés. Si les Français étaient un peu moins infatués d’eux-mêmes, s’ils étaient moins si sûrs de leur supériorité, peut-être seraient-ils plus capables de se voir avec l’œil de l’étranger. Ils y perdraient quelques certitudes. Ce serait cela au moins de gagné et un pas gigantesque vers la libération des pensées funestes.

La conscience, toutefois, n’est pas ce qui empêche le plus. L’esprit est sale et le cœur est mauvais. On ne devient pas sans conséquence et impunément à soi-même son propre Dieu. Par une présomption assez extraordinaire, l’homme occidental s’est cru émancipé du péché et s’est voulu l’égal de Prométhée. Plus guère dorénavant ne l’empêche. Un joug léger le retenait, les passions vulgaires aujourd’hui sont débridées. La bête tapie en son for lui a fait chèrement payer le prix de sa protestante liberté.

Les sots ont cru que les hommes ne voulaient plus être religieux. Ils le sont autant que jamais. Ils ne s’avouent juste pas leurs neuves idoles. Un son creux échappe lorsque l’on frappe sur icelles. Leur puissance de séduction a pâli. Deux siècles et des millions de morts après, le monde paraît nettement moins enchanté. Meurt-on encore pour les droits de l’homme ou une certaine idée du progrès ?

Narcisse cherche toujours à revoir le visage de sa sœur aimée et ne s’est toujours pas reconnu dans le portrait de Dorian Gray. Il sourit pendant qu’il fige son portrait dans des selfies filtrés. Combien de temps durera encore son paradis artificiel ? Qu’importe, pourvu que l’opium jusqu’à sa mort fasse son plein effet. Le déluge pourra après se précipiter ou tout Babel s’entretuer. Ce ne sera plus son problème. Son souci est de bien remplir sa vie, son unique vie. « De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise » disait le poète - d’ordures aussi pourrait-on se lamenter - avant de relater quelques poèmes prosaïques, plus loin les paroles du prédicateur en chaire : « Mes chers frères, n’oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des Lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ! ».

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@ Giuseppe

Après avoir convoqué les mânes de ces quatre illustres pour m’indigner de ma lâcheté, je me persuade que vous avez saisi votre fusil ou commandé à vos fils d’en faire mêmement et êtes allé d’un pas résolu en Ukraine vous battre pour cette guerre juste.

Je ne soûle pas d’écouter les hommes qui ne risquent pas leur peau mais au nom de l’humanité martyrisée souhaite d’y convoquer autrui à l’exception d’eux-mêmes.

hameau dans les nuages

@ duvent | 29 décembre 2024 à 11:35

Je les soupçonne de jouer à des jeux vidéos comme "World of Tanks" où vous avez le choix de la nationalité du tank et de sa puissance, au milieu de jolis paysages correspondant à plusieurs pays. Il m'est arrivé d'y jouer. Sympathique. Au fil des batailles on gagne des points permettant d'acheter des tanks encore plus puissants. Pas de sutures les points, il n'y a pas une goutte de sang.

Pour ce qui est du réel, du champ de bataille, je n'ai pas les mêmes échos. Une véritable boucherie avec les drones allant chercher leur cible au fond des abris sommaires dans les tranchées. Quelle que soit l'issue, l'Ukraine est fichue, déjà découpée même avant la guerre commencée en 2014, leurs terres noires ayant été vendues à des fonds étrangers... et pas russes.

duvent

@ Giuseppe | 28 décembre 2024 à 16:08
"Il faudrait que les Ukrainiens négocient avec le Cinglé ? On ne négocie rien avec un criminel de guerre, son appétit vient en mangeant."

@ Robert Marchenoir | 29 décembre 2024 à 06:08
« Voilà ce que vaut la parole de Poutine. Voilà en quoi consistent ses velléités de "négociation". »

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Nous avons deux fans de la guerre, menée de préférence loin de leurs salons douillés...

Ils nous font découvrir parce que nous sommes des imbéciles que l'on peut gaver comme des oies de fadaises indigestes...

Mais oui nous devons suivre les illuminés, affidés, nous devons sauter dans la nef des fous et ne pas douter des bienfaits de la guerre.

J'aime la guerre, la guerre ici est juste, là c'est moyen et là je ne vois rien !

Oui, oui, oui, j'aime la guerre et j'ai des sources qui disent que j'ai bien raison d'aimer la guerre un peu loin, enfin, bien loin...

J'adore la souffrance lointaine, c'est un paysage qui fait de moi un homme qui pense...

J'aime et j'adore avoir raison en bande...

J'aime par-dessus tout qu'on me dise quoi penser, j'adore savoir quoi penser, j'adore voir que je pense comme dans le journal, je me délecte de voir que j'ai à un moment incroyable pensé avant que cela soit écrit dans le torchon exactement comme l'a écrit Tartempion de Mesdeuzes...

Je suis supérieur à bien des gens qui n'en veulent pas de la guerre, mais qu'ils sont c*ns, moi Monsieur Toutlemonde, je sais que la guerre c'est juste, c'est bon, c'est nécessaire, c'est le progrès, et qu'on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs, je suis Giuseppe, ah non, je suis Marchenoir, et je peux d'autant mieux penser qu'à l'abri je ne ressens rien des tourments de l'enfer...

Et puis il le faut, eux, les autres, ceux qui crèvent, sont des chiens... Les chiens, dites-moi ce que ça vaut ? Rien !

Voilà ce que Giuseppe et Marchenoir nous révèlent : combien ce Poutine est digne de confiance, eux ils connaissent ceux qui méritent notre confiance...

Mais rions ! Car la fin sera pour tous et c'est cela qui est bel et bon !

Dans l'extrait qui suit, la chose la plus épatante n'est pas le viol des traités, c'est le rire de l'ordure, les ordures ne sont pas des monstres comme on nous le raconte, non ils sont Monsieur Toutlemonde et ils pleurent de rire... TOUS !

Ils font des guerres pour rire, et en effet, quoi de plus drôle que des chiens qui souffrent et meurent ?

La bonne conscience est un pot de chambre que chacun dissimule à sa propre âme et qui faisande silencieusement !

« Pour le cinquantième anniversaire de Ribbentrop en 1943, plusieurs de ses proches collaborateurs lui offrirent un magnifique coffret orné de pierres précieuses, qu’ils voulurent remplir des photocopies de tous les traités et accords conclus par le ministre des Affaires étrangères. « Lorsque nous avons voulu remplir le coffret, déclara au dîner l’ambassadeur Hewel, l’homme de liaison de Ribbentrop auprès de Hitler, nous avons été embarrassés. Il subsistait peu de traités que nous n’ayons pas violés entre-temps. »
Hitler en pleurait de rire.

(Page 238 – Albert Speer – Au cœur du Troisième Reich éditions Pluriel )

P.-S. : j'ai pensé que lire Speer était mal, mais ma grand-mère n'était pas présente lors de cet anniversaire... elle aurait donc été un faux témoin !

Robert Marchenoir

@ Giuseppe | 28 décembre 2024 à 16:08
"Il faudrait que les Ukrainiens négocient avec le Cinglé ? On ne négocie rien avec un criminel de guerre, son appétit vient en mangeant."

Pour mesurer ce que signifie une négociation avec Poutine, il faut rappeler que dès la seconde invasion de l'Ukraine, le Kremlin a fait des ouvertures en direction de Zelensky. Le troisième jour après l'invasion, ce dernier a accepté des pourparlers qui ont effectivement eu lieu à Gomel, en Biélorussie.

Ceux-ci ont rapidement avorté. Le choix par Poutine de son négociateur en chef, l'ancien ministre de la Culture Vladimir Medinsky, était soigneusement calculé pour insulter Volodymyr Zelensky. Non seulement c'était un impérialiste enragé, anti-ukrainien notoire, mais il s'agissait d'un fonctionnaire tout à fait subalterne, sans aucune légitimité en matière de politique étrangère ou de défense.

En revanche, il est l'un des trois co-auteurs des nouveaux livres d'histoire publiés à la rentrée 2023 à destination des écoliers russes, avec leurs chapitres de propagande censés justifier l'invasion.

À l'instant même où Poutine prétendait "négocier", 400 soldats de la milice Wagner, dont beaucoup d'anciens membres des forces spéciales russes, arpentaient clandestinement les rues de Kiev avec une unique mission : assassiner Zelensky, ainsi que toute une liste de responsables politiques qui leur avait été fournie à l'avance. Dont les membres du gouvernement et le maire de Kiev. Des primes considérables leur avaient été promises en cas de succès.

Sans qu'ils le sachent, un commando tchétchène avait été lui aussi chargé de tuer Zelensky.

Les 400 assassins de Wagner avaient été infiltrés à Kiev en janvier, avant le déclenchement des hostilités. Ils avaient eu tout le temps de localiser leurs cibles en espionnant leurs téléphones portables.

On leur avait donné l'ordre de retenir leurs coups jusqu'à ce que l'armée en uniforme arrive à Kiev, afin qu'ils puissent être exfiltrés rapidement.

On leur avait aussi dit que Poutine voulait avoir le temps de mimer une négociation avec Zelensky. Leurs chefs, sur le terrain, les avaient prévenus qu'il s'agissait de pourparlers bidon, et que leurs victimes désignées ne perdaient rien pour attendre.

Quand l'armée russe a été repoussée loin de Kiev et que les négociations de Biélorussie ont échoué, les "musiciens" (sobriquet des membres de la milice Wagner en Russie) ont été priés de liquider leurs cibles vite fait. Deux tentatives ont eu lieu contre Zelensky.

Le commando tchétchène a été localisé par les services secrets ukrainiens (grâce à des renseignements issus d'agents du FSB opposés à la guerre) et abattu.

Voilà ce que vaut la parole de Poutine. Voilà en quoi consistent ses velléités de "négociation".
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Source : Overreach : The Inside Story of Putin's War Against Ukraine, Owen Matthews, Mudlark/Harper Collins, 2002.

Owen Matthews, journaliste britannique, a été 27 ans en poste en Russie et parle couramment le russe. Sa mère est ukrainienne et son grand-père était membre du Parti communiste de l'Union soviétique. Il a enquêté dans les deux pays pour ce livre durant la guerre.

Giuseppe

Marc Bloch aurait participé à sauver l'Ukraine, ce conflit est le nôtre, Marc Bloch a vomi et honni cette politique du renoncement jusqu'au sacrifice ultime, comme le font les Ukrainiens jusqu'au bout de leur vie. Ils sauvent la nôtre, de vie.

“Un conciliateur c'est quelqu'un qui nourrit un crocodile en espérant qu'il sera le dernier à être mangé.” (Winston)

Il faudrait que les Ukrainiens négocient avec le Cinglé ? On ne négocie rien avec un criminel de guerre, son appétit vient en mangeant.
C'est pour notre sécurité que les forces ukrainiennes versent leur sang, demain le Cinglé nous crachera dessus s'il advenait qu'il s'empare de l'Ukraine.

Ce n'est pas non plus la guerre des USA à travers l'Ukraine, pour l'instant ils se contentent de calibrer, s'ils le voulaient ils auraient la possibilité de faire tomber le Kremlin et ses acolytes, les Ukrainiens font leur guerre devant un agresseur. Ce sont les Ukrainiens et seulement les Ukrainiens qui ont décidé de se défaire du Cinglé, sans calcul, si ce n'est qu'on leur fournisse les armes.

Le poncif est toujours le même, les USA mènent une guerre par procuration ? En l'occurrence c'est l'Ukraine qui a décidé de son sort et une poignée d'hommes a décidé de résister, Winston Volodymyr à leur tête, s'ils s'étaient couchés l'autre fou, comme l'a fait un autre de ces criminels, à coups de masse aurait achevé la lâcheté.
Et nous pauvre France, avec nos petits bras et notre petit budget nous aurions subi une fois de plus, l'Europe est mal faite, celle de la défense n'existe pas.

Qu'on ne se raconte pas de sornettes, la Russie est nucléaire, nous n'aurions en rien été protégés, les Ukrainiens font sauter tous les jours des sites stratégiques et le Cinglé écrase le coup, comme nous l'aurions fait si le Cinglé avait balancé un missile chez nous. L'OTAN pour l'instant en écrase, et l'autre fou en profite. Le nucléaire ne sert à rien, les Ukrainiens le savent et continuent de se battre comme des lions pour leur liberté, et sans le courage à démontrer des autres, ceux qui voudraient sauver leur peau, ou le pensent à tort sans doute.

Les Ukrainiens ont leur Marc Bloch à eux, mais là un peuple s'est soulevé définitivement et pas pour une débâcle annoncée, juste pour éliminer un nuisible qui n'arrêtera que devant l'évidence, être vaincu.

"Il n'y a que ceux qui sont dans les batailles qui gagnent" (Saint-Just)

serge hirel

@ Achille | 27 décembre 2024 à 11:20
« Dieu sait si aujourd’hui on doit endurer les jugements d’imbéciles qui se prennent pour des savants et on cherche vainement des réflexions de sages... »

Bien sûr, la sentence de Michel Deluré que vous commentez en citant Aristote - mazette ! - s’applique à ce point de vue qui n’est que le vôtre...
P.-S. : pourquoi faites-vous appel à Dieu ? Une infidélité à Jupiter ?

hameau dans les nuages

@ Jean sans terre | 28 décembre 2024 à 04:45

À 4h45 ! Je ne sais pas dans quel fuseau horaire mais si c'est dans le fuseau recouvrant la France, vous vous rendez compte de l'énergie que vous avez dépensée pour tenter de convaincre en pure perte monsieur Marchenoir alors que systématiquement il tord le sens des commentaires qu'il lit ? Antisémite et poutinolâtre vous êtes et resterez… Ite missa est.

Jean sans terre

Vous m’embêtez beaucoup, M. Marchenoir, d’une part parce que vous me faites dire ce que je ne dis pas et par conséquent m’obligez à vous contredire, ce qui me demande du temps que je ne consacre pas à plus utile, d’autre part parce que de la sorte nous dévions du billet de M. Bilger. À l’avenir, je vous prie de moins déformer mes propos.

« Si vous voulez assurer sécurité et protection aux Juifs en France, la moindre des choses serait peut-être de leur demander leur avis sur la meilleure façon d'y parvenir ? »

Joli syllogisme. Où voyez-vous une corrélation logique entre la prémisse et la conclusion ? Si vous voulez vous assurer contre l’islamophobie en France, la moindre des choses serait de demander aux musulmans leur avis sur la meilleure façon d’y parvenir. Toujours d’accord, M. Marchenoir ? D’autant plus, si l’on raisonne en terme de représentativité démocratique – vous êtes démocrate, M. Marchenoir, n’est-ce pas ? – qu’il faudrait plus se ranger à l’avis des musulmans qui sont des millions en France plus qu’à celle des juifs qui ne sont pas plus qu’un demi. Je vous demande : en quoi cette manière de procéder serait-elle plus juste ?

Le reste de votre « démonstration » est d’une même facture syllogistique. Il n’est pas besoin de plus approfondir. J’ai bien compris, M. Marchenoir, qu’il est impératif pour vous de soutenir inconditionnellement le gouvernement de Benyamin Netanyahou pour ne pas être taxé par vous d’antisémitisme. J’applaudis à l’argument moral. J’appelle cela du terrorisme intellectuel.

Je réprouve, en effet, le parti que la France prend en Ukraine comme je reprouverais celui que la France prendrait si elle s’alignait sur celui du gouvernement israélien. Dans les deux cas, ce n’est ni angélisme ni pacifisme de ma part. Je pars du constat que la France est trop faible actuellement pour de telles postures.

Dans le cas de l’Ukraine, je ne vois pas où est l’intérêt pour la France de participer à la guerre que les États-Unis et la Russie se font par le truchement de l’Ukraine ou de l’Europe. Le lien naturel entre l’Europe et la Russie est coupé, faisant exploser le coût de l’énergie et ruinant l’industrie européenne. Les États-Unis financent le renouvellement de leur armement qui vieillissait en vendant très cher à l’Europe son armement, empêchant par là même toute velléité d’indépendance puisque les États-Unis conserveront les codes et le commandement.

En plus d’affaiblir, voire de détruire, un rival économique, l’Europe, les États-Unis affaiblissent grâce à l’Ukraine et à l’Europe un rival militaire, la Russie, leur laissant les mains libres pour se préparer à sa prochaine confrontation avec la Chine. La France n’était aucunement menacée. La Russie ne peut avoir de volonté expansionniste d’envergure sur l’Europe. Une telle volonté affaiblirait ses frontières contre la Chine. Avec la démographie qu’elle a, la Russie en est complètement incapable et Poutine le sait.

Lorsque je parle de volonté expansionniste, j’évoque le fantasme que les Russes iraient jusqu’à Berlin ou à Paris. La volonté des Russes d’enrayer les exactions contre les populations russophiles, anciennement russes, ou d’enrayer l’expansion de l’OTAN, me paraît légitime.

Quant à l’Ukraine, son sort est décidé. Elle est détruite définitivement. Qu’elle verse vers l’est ou vers l’ouest, elle n’est plus libre, elle s’est déjà été vendue par quartiers. Elle ne pourra se relever.

Relativement à Israël, je persiste à être opposé à l’importation de ce conflit en France, pour la raison que la France ne dispose ni d’une police, ni d’une armée en mesure de faire face à une expansion de ce conflit en France, de même qu’elle n’en a pas les ressources financières. En l’état, que l’on le regrette ou non, il faudra s’accommoder avec la communauté musulmane que l’on a importée en France par millions depuis plus de cinquante ans. La remigration fantasmée est aujourd’hui objectivement inenvisageable. Quant à une guerre civile, là encore, nous ne serions pas en état de nous y jeter.

Ce n’est pas rien que de faire des guerres. Il n’y a rien de plus sot que d’aller à la guerre lorsqu’on n’y est pas prêt. Le but est de vaincre, pas de fanfaronner, dirai-je à la française. Aussi, si l’on veut faire la guerre contre les Russes, les musulmans, ou n’importe qui d’autre, c’est égal, on se met en état. L’état de la France est tellement faible qu’aujourd’hui on ne peut presque rien faire. C’est malheureux. Mais c’est ainsi.

Partant de ce constat, il convient d’entreprendre toutes les actions correctrices pour être en mesure à nouveau d’être puissant et fort. Quand ce sera le cas, la France pourra menacer. Elle sera crainte et écoutée. Avant cela, elle sera juste moquée, ainsi qu’il est actuellement. La vérité est très simple. Nous ne faisons peur à personne. Cela fait quelque temps que la France n’est plus championne du monde de rien du tout, même plus de football ! Je devine que ces mots agaceront les vaniteux que nous sommes. Très bien. Cela les regarde. Je n’ai cure de les indisposer. Je m’occupe d’apprécier le plus justement et objectivement que je peux.

Venons-en aux Américains. Je n’ai rien contre eux. Je regrette les dégâts irréversibles que leur sous-culture a fait dans la mienne. Malheureusement, ainsi que je l’ai dit ailleurs, nous sommes déjà remplacés par l’effet de ce petit remplacement décrit remarquablement par Renaud Camus. Le grand remplacement n’en est qu’une pénultième conséquence. Malheureusement, nous ne sommes plus européens. Nous sommes des Américains d’Europe avant de devenir des métis du monde. Les naïfs identitaires s’imaginent qu’ils pourront bouter le mahométan hors d’Europe. Je crains qu’ils ne connaissent pas assez leurs faiblesses ni ne saisissent les causes. Ils en sont encore à confondre causes et effets. Passons vite, ce n’est pas le sujet. Donc, oui cher Monsieur, je suis très malheureux d’être devenu un Américain en Europe au milieu d’autres Américains. Le mal est fait. On ne va pas ressasser.

Tout de même l’AMGOT, la CED, c’était de beaux projets. Il aura fallu plus d’un siècle pour y parvenir. On ne peut pas dire que les Américains n’ont pas de suite dans les idées. La corruption est plus efficace que les guerres. En la matière, ils ont été très efficaces comme à leur habitude. Ils ont réussi cette prouesse de gangrener et de corrompre de l’intérieur les institutions européennes. Les mânes de Jean Monnet ou du vénérable Robert Schuman doivent jubiler.

Je vous vois déjà foncer sur moi comme un camion sans frein. Vous allez me faire un procès en règle en poutinolâtrie. Que nenni. Ni pour les Russes, ni pour les Américains, au milieu, Français. Vous le savez : les États n’ont pas d’alliés mais que des intérêts. Sinon à titre privé, incomparablement, je me sens plus près d’un Russe que d’un Américain. Les Américains m’ennuient. Il y a des choses que leur pragmatisme prosaïque ne comprendra jamais.

« En ce moment, deux peuples héroïques, amoureux de la liberté et de la démocratie, se battent les armes à la main ».

Mon Dieu, Marchenoir, je ne vous pensais pas l’âme romantique.

« Vous trouvez le moyen de les dénigrer »

Pas du tout. Où avez-vous lu que je les dénigre ?

« Et vous, vous trouvez le moyen de souhaiter que nous les abandonnions à leur sort face à un ennemi largement supérieur en nombre et voué à notre extermination, culturelle, philosophique, religieuse, économique, politique et même physique »

Je considère objectivement et cyniquement que nous ne sommes pas prêts. Dès lors la défaite me paraît certaine et entrer dans la lutte me parait idiot. En revanche, je considère que s’il reste en nous une once de courage et de fermeté, il faut tout faire pour nous mettre en bonne disposition de combat et lorsque nous le serons, si nous le sommes un jour, il s’agira de lutter à mort. Je rappelle le but qui est la victoire, pas de fanfaronner. 1940 m’a suffi. Aujourd’hui, dix jours de munitions, des avions de combats capables de tenir une dizaine de jours, 70.000 hommes capables de combattre. C’est-à-dire peanuts. Et je ne parle pas du reste qui est autrement pire que ce que j’ai déjà dit.

Pas d’angélisme romantique. Partant de ce constat d’impuissance, je ne regarde qu’à ce que je peux faire ici et maintenant. Je préfère les miens aux étrangers. Faisons déjà ici, remettons en ordre de combat, avant de songer à sauver la terre entière.

Vous faites état de mes idées religieuses. Je vous ferai remarquer que je n’en parle qu’avec Aliocha pour lui montrer où les siennes ne sont plus chrétiennes. Quant aux miennes, je n’en parle pas ou a minima. Dieu seul sait ce qu’il en est. Je dirai que je suis chrétien par tradition et par raison.

Je suis royaliste de la même manière. Pour commander, il faut de l’autorité et qui en aura plus que le roi ? Or point de roi sans Dieu et il faut bien admettre que la France est devenue d’abord sous l’influence des sociétés secrètes anglaises et américaines puis grâce aux Lumières et aux déclinaisons de la Révolution presque complètement antichrétienne.

Il y a deux France, celle de l’Ancien Régime et celle moderne dont la révolution n’est point achevée. Je regrette la première. La seconde, je la vois lentement s’étioler. Je n’ai d’affinités avec elle que parce que je la sais fille de la première.

Contrairement à ce que vous dites, je ne cherche absolument pas à imposer mon opinion aux autres, ne serait-ce que parce que je sais être complètement impossible et anachronique la restauration. La France ne pourrait redevenir un royaume catholique que par secours surnaturel. Autant le dire, en l’état d’apostasie où sont les Français, les chances sont présentement à peu près nulles.

Vient la question de sauver la société occidentale. Lorsque j’entends de rares braves types qui évoquent de sauver encore la civilisation, je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire. De quelle civilisation parlent-ils ? De la civilisation du saucisson ? De celle des femmes aux jupes courtes ? Ou encore de celles des droits de l’homme ? La civilisation européenne a existé. Elle s’appelait chrétienté. En dehors, il n’y en a pas. On ne meurt pas pour une règle de droit.

Ne discernez-vous pas que blancs, jaunes, marrons et noirs nous retournons à une vitesse exponentielle à l’état de barbarie ? Même sans musulman, nous serions des barbares. Si vous croyez que la science ou le droit, la technique ou la technologie donnent des mœurs aux hommes, c’est que vous ne comprenez rien à ce qu’est un homme. Jamais l’homme blanc n’a été aussi barbare que depuis ces deux derniers siècles. Il vous faut combien de guerres exterminatrices, combien de bombes nucléaires pour vous en rendre compte ? Croyez-vous que c’est fini ? Regardez ce que l’on fait des petits d’hommes. Regardez ce que l’on fera prochainement des vieux et des inutiles. Regardez ce que l’on a fait encore tout récemment au nom des droits de l’homme. Vous ne voyez rien. Ce n’est guère étonnant. La Révolution anthropologique, c’est la tabula rasa. Tout est permis ! Eh bien, nous y sommes. C’est le nihilisme le plus total dans les mœurs. Vous y voyez une civilisation ? Moi pas.

Passons ces considérations morales.
Restons-en aux faits directement accessibles. Vous dites, avec d’autres, et je veux bien vous croire que l’islam serait un fléau. Pourquoi alors soutenir un président qui depuis bientôt huit ans en fait venir plus de 500.000 par an ? Pourquoi soutenir une construction politique qui impose à l’Europe un métissage accéléré ? Où est la cohérence ? Il est sûr qu’à procéder de la sorte votre grand remplacement est pour demain et c’est vous et vos pareils qui le provoquez.

Est-ce que votre posture vis-à-vis d’Israël n’est pas schizophrénique ? Vous les faites venir pour pouvoir mieux taper sur eux par la suite. Bravo pour l’Irak (vous admettrez que l’action des Américains a favorisé l’émergence de l’État Islamique), bravo pour la Libye (vous admettrez que l’action de la France et de l’Angleterre a été un fléau pour l’Europe), bravo aujourd’hui pour la Syrie.

Oh, la Syrie, il ne faudrait pas trop regarder aux instigateurs tout de même. Ce pourrait être dérangeant pour le souci de cohérence. Voilà qui fera une belle passoire migratoire vers l’Europe et la France accueillante. Passons.

En effet, Marchenoir, vous avez raison. Il va falloir choisir son camp : pour, ou contre l'Occident. Pour ce qui me concerne, je n’ai que faire de votre Occident idéologique, la France m’importe infiniment plus. Je ne souhaite pas traîner de mauvais alliés, d’autant plus s’ils me commandent et m’obligent à supporter les effets de leurs inconséquences. Pour l’instant, je vous vois, vous et vos alliés, nous conduire au suicide par idéologie.

Michel Deluré

@ Achille 27/12/24 11:20

Aujourd'hui, on cherche surtout vainement des sages parmi la sphère politique et plus particulièrement au sein de ce cirque qu'est devenue l'Assemblée nationale !

Giuseppe

@ Robert Marchenoir | 27 décembre 2024 à 09:58

Vous redressez la barre elle est bien tordue, alors qu'Israël fait le sale boulot, les terroristes n'ont besoin d'aucun ménagement, puisque sur notre sol ils ont déjà agi. "Importer le conflit" c'est beau comme l'antique, ce ne sont que des mots, des poncifs, il y a belle lurette que le conflit est importé.

Israël joue sa peau, et ils la vendent chèrement, tout le reste ils s'en tamponnent le coquillard, on le voit bien avec les rapports de l'Occident à l'Ukraine, et pourtant il en va de notre survie, mais l'Europe des gazelles n'est pas prête, ils versent leur sang les Ukrainiens et nous on leur compte les poches.

De grandes déclarations à la Villepin ou d'autres ne font pas des armes qu'ils attendent en vain, les avions encore "un Mirage monsieur le bourreau !", la trouille du Cinglé et de ses acolytes, il ne reste plus qu'à espérer que Trump dans un de ses coups où il n'est pas attendu... Quoique... lâche les vannes, et les Ukrainiens de brûler ce village Potemkine qu'est la Russie. Pays de misère.

Achille

@ Michel Deluré | 27 décembre 2024 à 10:17
« Tout jugement personnel débouche sur des conclusions qui sont à la croisée de deux problématiques, celle de la vérité et celle de la liberté. »

Dit plus simplement on peut s’appuyer sur la citation d’Aristote :

« L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. »

Dieu sait si aujourd’hui on doit endurer les jugements d’imbéciles qui se prennent pour des savants et on cherche vainement des réflexions de sages...

Aliocha

Me voilà donc promu Jean sans terre de gauche.
Au bal des sectaires, les équilibristes du centre sont les rois de la piste.

Michel Deluré

@ Exilé 26/12/24 13:04

Tout jugement personnel débouche sur des conclusions qui sont à la croisée de deux problématiques, celle de la vérité et celle de la liberté. S'agissant de la première, il existe toujours la possibilité de l'erreur. Pour ce qui est de la seconde, c'est la liberté de l'autre de ne pas adhérer à ce jugement en fondant le sien sur sa propre réflexion s'appuyant des arguments différents, conduisant à des conclusions autres.

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@ Tipaza 26/12/24 13:14

Si le sage emprunte toujours je pense la voie de la réflexion, cette dernière en revanche n'est pas l'apanage du sage, ce qui ne garantit donc nullement que toute décision s'appuyant sur une réflexion préalable soit sage. Toute « réflexion faite » n'est donc selon moi qu'accessoirement «sagesse ».

Giuseppe

@ Xavier NEBOUT | 27 décembre 2024 à 06:08

À mon avis votre lecture sans doute lointaine vous fait confondre avec un autre auteur... Rassurez-vous cela arrive parfois même aux meilleurs.

Prioux, un homme du passé, cette gérontocratie qui "battait la mesure avec toujours un temps de retard", il était du siècle passé, il était de la cavalerie on était dans l'âge du moteur.

Robert Marchenoir

@ Jean sans terre | 25 décembre 2024 à 23:49
"Ce qu’il se passe en terre d’Israël ou de Palestine ne nous concerne pas et nous est étranger. Nous aurions tort d’importer ce conflit en nos contrées."

Il convient de réfuter ce monstrueux morceau de prêt-à-penser que tant de gens recopient sans réfléchir.

Pour commencer, vous vous défendez d'être antisémite, mais c'est au moins la troisième fois que vous révélez vous-même votre antisémitisme. Votre phrase précédente prétend ceci :

"Ce que la France doit absolument à ses compatriotes juifs, c’est en terre de France une sécurité et une protection sans réserve. Voilà à peu près tout."

La contradiction n'a pas l'air de vous gêner. Si vous voulez assurer sécurité et protection aux Juifs en France, la moindre des choses serait peut-être de leur demander leur avis sur la meilleure façon d'y parvenir ?

Or, ce qu'ils vous disent, eux, c'est que leur sécurité en France passe par un soutien à la lutte d'Israël pour sa souveraineté, sa sécurité et sa liberté. Vous êtes sûrement très intelligent, mais les Juifs ont peut-être leur mot à dire sur leur propre sort ? Peut-être sont-ils assez bien placés pour en connaître ? À tout le moins, vous pourriez avoir la politesse de tenter de réfuter leurs arguments avant de leur expliquer ce qui est bon pour eux.

Traiter de la "question juive" sans se donner la peine d'écouter les premiers intéressés, voilà qui me paraît assez antisémite.

Autre contradiction : vous nous assurez que "ce qui se passe en terre de Palestine ou en Israël nous est étranger", mais c'est pour aussitôt affirmer que "nous aurions tort d'importer ce conflit en nos contrées". Pourquoi donc ? Quelque conséquence négative pourrait s'ensuivre ? Mais c'est alors que ce qui se passe en terre de Palestine ou d'Israël ne nous est nullement étranger, bien au contraire !

Ce morceau de langue de bois grotesque concernant "l'importation du conflit israélo-palestinien" suppose que la France serait libre d'actionner un gros commutateur rouge posé sur le bureau de Macron : à gauche on importe, à droite on n'importe pas.

Mais c'est nier la notion même de politique étrangère. Celle-ci existe justement parce que votre gros bouton rouge est le fruit de votre imagination.

Tous les pays du monde ont une politique étrangère, parce que tous reconnaissent que ce qui se passe à l'autre bout du monde, même si c'est chez des gens bizarres avec trois bras et deux nez au bout de chaque main, a une influence sur le bien-être de leur population. Par des biais économiques, politiques, idéologiques, militaires - enfin il suffit d'ouvrir un livre d'histoire pour le comprendre.

Mais admettons. Admettons qu'une politique de neutralité internationale soit celle qui convienne à la France.

Je remarque que vous prônez aussi le "ça ne nous regarde pas" en ce qui concerne l'Ukraine. Ce sont des sauvages slaves, laissons-les se mettre sur la g... entre eux.

Dans les deux cas, notre ingérence serait susceptible de nous attirer des ennuis. Mieux vaut rentrer la tête dans les épaules et nous faire les plus discrets possible. Soit.

Mais alors, pourquoi êtes-vous infiniment plus chatouilleux sur les États-Unis ? Là, le seul fait que des politiciens français ne soient pas particulièrement agressifs envers ce pays, ou pas suffisamment à vos yeux, prouve bien qu'ils sont fondamentalement nocifs pour la France. Deux politiciens, Éric Zemmour et Sarah Knafo, dont vous soulignez vous-même l'identité juive et l'influence qu'elle peut avoir sur leurs décisions.

À part ça, vous êtes un pacifiste par principe, un neutraliste rigoureux et vous n'êtes pas du tout antisémite.

Toutefois, complètement par hasard, vous soutenez de facto deux forces mondiales qui prônent, et qui pratiquent activement la dictature, l'impérialisme militariste et conquérant, et la barbarie domestique et internationale dans ce but : l'islam politique, qu'incarnent les "Palestiniens", et le régime au pouvoir à Moscou.

Tandis que vous réservez vos flèches aux États-Unis, c'est à dire à la puissance qui pèse le plus lourd dans le monde en faveur de la liberté, du droit et de la démocratie.

Y'a un bug dans votre discours - si admirablement ciselé qu'il soit.

Revenons au "conflit israélo-palestinien". Lorsque vous, et d'autres, assurez qu'il ne faut pas "importer" le conflit en question en France, votre objurgation s'adresse uniquement aux Français de souche, aux chrétiens, aux Blancs et, disons-le, aux Juifs.

Curieusement, elle s'abstient d'exiger la même chose des immigrés musulmans, défenseurs enragés et violents de la "Palestine".

Quand ce sont les indigènes, chrétiens ou Juifs qui "importent", là c'est très très mal et ça fiche le bololo. Quand ce sont les importés qui importent, là ils ont des excuses et en ce qui les concerne, mon Dieu, c'est atavique, on n'y peut rien.

Il me semble que ce sont ces derniers qui "importent", en égorgeant des petites filles juives et en se livrant à diverses exactions de niveau inférieur (tout est relatif).

Quand nous, les Blancs, nous "importons", en fait cela veut dire que nous nous opposons à l'importation opérée par les terroristes, les assassins et les génocidaires de notre peuple.

Vous confondez l'un et l'autre. Vous confondez le bien et le mal.

Vous dites aussi :

"Les juifs, eux, n’en font aucun mystère. Il suffit de les écouter. Ils désignent sans problème qui les menace. On veut surtout ne pas trop les entendre pour ne pas avoir à faire ce qu’il faut ici et maintenant. À la place, on glosera sur ce qu’il se passe en Palestine, façon subtile de détourner le regard sur ce qu’il se passe ici."

Vous faites allusion, je suppose, à l'immigration musulmane. Il semble que vous soyez contre. C'est bien.

Mais là encore, il semble que vous croyiez à l'existence de quelque gros bouton noir et jaune sur le bureau de Macron, qui permettrait, si cet abruti daignait simplement l'actionner, d'éteindre toute immigration musulmane, puis de propulser instantanément vers le Burobistan tous les musulmans présents sur notre belle terre de France.

Avec tous les ménagements possibles, je me dois de vous informer qu'il n'en est rien. Si jamais les rêves les plus fous des gros fachos dans votre genre (et le mien) se réalisaient, alors l'immigration baisserait dans une certaine mesure, les immigrés présents sur le territoire repartiraient dans une mesure plus modeste encore, et tout cela prendrait un certain temps.

Pour ne pas dire un temps certain.

Durant lequel l'agitation "palestinienne", et plus généralement islamique, continuerait d'exercer son influence néfaste à partir du Moyen-Orient.

En ce moment, deux peuples héroïques, amoureux de la liberté et de la démocratie, se battent les armes à la main afin de briser les velléités anti-françaises et anti-occidentales de la Russie et des "Palestiniens" : il s'agit des Ukrainiens (majoritairement chrétiens) et des Israéliens (majoritairement juifs).

Et vous, vous trouvez le moyen de les dénigrer, de souhaiter que nous les abandonnions à leur sort face à un ennemi largement supérieur en nombre et voué à notre extermination, culturelle, philosophique, religieuse, économique, politique et même physique. D'ailleurs, vous mangez le morceau :

"Certes, à l’occident comme à l’orient, une sorte de messianisme anime les structures exécutives du pouvoir, l’une conceptuelle et abstraite autour de l’image qui est faite des droits de l’homme, l’autre religieuse et fanatique autour de l’idée du Grand Israël."

Odieux renversement de la réalité. Ce sont les "Palestiniens" qui font preuve de fanatisme religieux en s'appliquant à éradiquer Israël. Ce dernier ne fait que résister, et ne cherche à imposer sa religion à personne. Les musulmans israéliens sont infiniment plus libres que leurs coreligionnaires en pays musulman.

C'est vous qui tentez de nous imposer une notion conceptuelle et abstraite du pouvoir en rejetant les droits de l'homme, qui sont concrets, précis, définissables et discutables, au profit d'une théocratie catholique basée sur des principes improuvables, incarnée dans votre imagination malade par un roi inexistant et désormais introuvable.

Il va falloir que vous choisissiez votre camp : pour, ou contre l'Occident. Et donc la France. La France chrétienne fait partie de l'Occident, les gens dans votre genre tentent trop souvent de nous le faire oublier.

Vous n'êtes pas seul dans votre erreur : la tendance récente que vous incarnez est celle d'un catholicisme rouge-brun, d'un christianisme aussi fanatique que fumeux qui s'imagine pouvoir combattre l'islam avec les armes de ce dernier - voire en s'alliant à lui.

Vous vous prenez beaucoup le chou avec Aliocha, mais vous êtes un Aliocha de droite.

Vos idées, ce sont celles, en plus discret, du fasciste orthodoxe russe Alexandre Douguine, ou de l'oligarque russe milliardaire Constantin Malofeïev (*), militant d'une orthodoxie fanatique et dévoyée, soutien actif de Marine Le Pen et de l'extrême droite européenne pro-russe.

Idées jadis extrémistes en Russie même, et que Vladimir Poutine a fini par adopter en envahissant l'Ukraine. Et en menaçant la France d'annihilation nucléaire tous les quatre matins.

On ne combat pas ces gens-là avec le pacifisme, l'isolationnisme et le dénigrement continuel de notre allié le plus puissant.
___

(*) Constantin Malofeïev, qui veut voir Poutine devenir empereur de Russie, a financé de nombreux mouvements politiques nationalistes en Europe, dont le Front national en France. Il était prêt à financer Philippe de Villiers pour ses projets de Puy du Fou russes, validés par Vladimir Poutine. Seules les sanctions occidentales ont mis fin à ces idées grandioses. Thierry Mariani a fait partie de la direction d'un fonds d'investissement créé par Malofeïev. Ce dernier a eu des contacts étroits avec Marine Le Pen, Marion-Maréchal Le Pen, Aymeric Chauprade et bien d'autres.

Malofeïev a été présenté à Jean-Marie Le Pen par le peintre Ilya Glazounov, son vieil ami russe, monarchiste et antisémite, qu'il a rencontré pour la première fois à Paris en 1968. Ilya Glazounov était venu avec une délégation soviétique. C'était un agent du KGB.

Dans son livre From Red Terror to Terrorist State, l'historien Yuri Felshtinski explique longuement comment Glazounov a servi aux services d'espionnage soviétiques à circonvenir des personnalités occidentales, sous couvert d'échanges culturels. Il est notamment allé en Italie faire le portrait de Gina Lollobrigida, de Federico Fellini, du président italien Alessandro Pertini et même du pape Paul VI. Lors de son passage à Paris, il a peint les ministres Edgar Faure et Louis Joxe. Il a tenté de faire poser le général de Gaulle, mais sans succès.

Il s'est rattrapé avec Jean-Marie Le Pen. Celui-ci conserve précieusement son portrait peint par Glazounov, l'agent du KGB nationaliste qui avait pour mission de l'attacher à la Russie.

Xavier NEBOUT

@ Tipaza

Je ne me référais pas à "l'Étrange défaite" par ailleurs très discutable, mais à son oeuvre d'historien en général.

Dans Les Rois thaumaturges, il aborde tout sauf l'essentiel qui se rapporte au pouvoir des dits guérisseurs, et qui est à la portée de tout un chacun dont la conscience ne traîne pas de casseroles.
Partant, la transmission du pouvoir de guérir les écrouelles était parfaitement possible et même probable tant on voit mal les rois se prêter à de sinistres comédies d'imposture.
Là, l'imposteur, c'est l'historien.

Concernant L'Étrange défaite. Si l'armée française avait été celle voulue par Philippe Pétain dès 1919, elle aurait compté plus de 6000 chars et aurait été celle qui remporte la grande bataille de Hannut remportée par le général Prioux.
Général Prioux que de Gaulle s'empressa de mettre à la retraite dès son arrivée à Alger tant avec son fiasco d'Abbeville, il était ridicule à côté de lui.

Enfin, saint Marc Bloch n'a pas rejoint les FFI à supposer qu'il soit heureux d'entrer en résistance armée après avoir signé un armistice suite à une guerre qu'on a déclarée, mais les FTP. Là, il s'agit des glorieux saboteurs de nos armements du temps où ils étaient des communistes obéissant à Staline.
Ce sont aussi les glorieux organisateurs des tribunaux de l'épuration.
Bref, du beau monde.

Exilé

Dans son ouvrage « l'Étrange défaite », Marc Bloch pose la question suivante :
« Nous venons de subir une incroyable défaite. À qui la faute ? »

Faisons maintenant un peu d'uchronie, en supposant que Marc Bloch, qui aurait survécu et connu l'après-guerre, aurait en conscience réclamé qu'un procès portant sur les responsabilités de la défaite ait été monté par les nouvelles autorités à la place du procès de Riom organisé par Vichy.

De nos jours, le principe de sa panthéonisation aurait-il été retenu du fait d'avoir posé une question sur laquelle un voile pudique a été jeté et est considérée comme gênante ?

Sterinou

La défaite de 1940 a surtout été une défaite morale. Après la boucherie de 14/18 les Français ne voulaient plus se battre, en tous cas pas comme lors de la précédente, celle qu'auraient aimé que se renouvelle les financiers de la City et de Wall Street, lesquels ont poussé le gouvernement français à déclarer une guerre dont le peuple français ne voulait pas et qu'il ne s'était pas vraiment préparé à faire. Un million et demi de morts en 14/18, un million et demi de prisonniers en 1940.

La ligne Maginot était un leurre. Elle était un bon concept, dans la guerre du faible au fort. Si le faible est bien fortifié face au fort, il en arrête l'agression (voir ce qui se passe en ce moment en Ukraine où Poutine, en dépit de son écrasante supériorité militaire, est mis en échec depuis plusieurs années face aux forteresses ukrainiennes de Seversk et Kramatorsk, qui tiennent toujours). Mais la ligne Maginot était incomplète, et avait été sabotée dans sa définition.

Le désir de ne pas froisser les Belges l'avait emporté sur la pourtant évidente nécessité de se fortifier jusqu'à la mer, preuve que le pouvoir politique était démoralisé devant la perspective que d'aucuns voyait inéluctable dès 1930 d'une nouvelle confrontation avec l'Allemagne. Aucun chef militaire ne s'est dressé contre cette criminelle ineptie.

Et quand la guerre idiote a été déclarée, qu'est-ce qu'on a fait pour éviter que les Allemands ne passent par le trou béant par lequel on les invitait à passer ? Ou plutôt qu'est-ce qu'on n'a pas fait ?

Faute de fortifications pouvant être construites en temps utile il était évident qu'il fallait creuser des fossés anti-char, comme les Russes peu de temps après sauront le faire pour arrêter les chars allemands devant Moscou, mobilisant pour cela femmes, enfants, vieillards, dans la neige et le froid.

Nous, pendant les neufs mois de la "drôle de guerre", deux millions de soldats sont restés à glander, croyant bêtement qu'ils étaient à l'abri derrière la Ligne Maginot (comme nous, aujourd'hui, on se croit à l'abri, on ne sait pas de quoi du reste, derrière notre "force de dissuasion"). Alors que de nombreux esprits ouverts et lucides dans l'armée dénonçaient son impréparation à la guerre (il n'y avait pas que de Gaulle). Même Marc Bloch, dans "L'Étrange défaite" dont on parle, dénonce ce fait qu'on n'ait pas creusé de fossés anti-chars comme il l'eut fallu.

Que n'y a-t-il pas eu alors de mouvement, pour ne pas dire de soulèvement, de jeunes officiers au contact de la troupe, qui mettent tout le monde à creuser, à la pioche, à la pelle, à la brouette ! Les Russes l'ont bien fait, eux ! L'âme de la France était vraiment bien malade.

Le ver était dans le fruit depuis longtemps, et pas seulement dans l'armée, notamment par l'action des "pacifistes" qui non seulement ne voulaient pas la guerre, ce en quoi il n'y a rien strictement à dire, mais qui pactisaient idéologiquement avec le nazisme allemand. Il n'y a pas eu que la trahison des communistes, pour les raisons historiques que l'on sait, désertant, incitant à la désertion, sabotant dans les usines d'armement tout ce qu'ils pouvaient saboter (chenilles de char en partie sciées, commandes d'avion partiellement coupées...). Les socialistes voyaient dans le "national-socialisme" plus le "socialisme" que le "nationalisme".

Antoine de Saint-Exupéry dans sa correspondance avec les figures intellectuelles d'avant-guerre (dont André Breton, Roger Martin du Gard...), toutes gauchisantes, le dénonce avec véhémence. Qu'on ne dise pas que ce n'est pas vrai. Ma mère, jeune institutrice, adhérente comme la plupart des enseignants alors à la SFIO, s'était vue proposer au travers d'activités dans les "Jeunesses socialistes" une rencontre avec les "Jeunesses hitlériennes". Ce n'est pas un hasard si la plupart des grandes figures de la collaboration sont venues de la gauche.

Dans le même temps, la jeunesse dite "de droite" retrouvait des valeurs morales à travers le scoutisme, notamment lors de rencontres, dites "jamboree", avec des étrangers. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Marc Bloch. Il va même jusqu'à suggérer qu'un remède contre la déliquescence morale à l'Éducation nationale, qui ne date donc pas d'hier, serait un rapprochement avec le mouvement scout. Le comble de l'horreur fascisante, s'il disait cela aujourd'hui !

L'"Étrange défaite" garderait-elle une certaine actualité ?

Exilé

@ Giuseppe | 26 décembre 2024 à 13:18
« Le pire et désastreux reste à venir, alors on va devoir serrer les dents avant de faire le ménage démocratiquement, virer toutes ces gazelles incompétentes qui nous ont menés à la ruine (...) »

Sauf qu'il ne suffit pas de se séparer de ces nuls pour améliorer les choses si l'on ne met pas en cause aussi le logiciel plus que centenaire complètement bogué dont ils sont si fiers en dépit des catastrophes qu'il continue de générer et dont ils font l'apologie avec une joie mauvaise.

Giuseppe

C'est toujours la même histoire, toujours une guerre de retard, la bêtise crasse de dirigeants complètement secoués du bulbe :

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/on-va-faire-quoi-de-cette-farine-%C3%A0-mayotte-la-d%C3%A9put%C3%A9e-rn-anchya-bamana-critique-les-colis-alimentaires/ar-AA1wvTFl?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=319ecf16c355410c9c6aaedf5211a496&ei=23

Et l'on parle de reconstruire ? Quand on sait que pour faire du béton il faut de l'eau et de l'électricité. Le Général Motor, et Marc Bloch doivent se retourner de là où ils sont.

Pas une once de compréhension, vite le pouvoir à des personnages qui ont un minimum d' expérience du milieu où ils sont parachutés ! Les conseillers "c'est même limonade" comme on dit chez nous, des énarques à qui on donne le Sahara et qui peu de temps après achètent du sable disait Coluche.

Des imbéciles doublés d'ignares, des hémiplégiques de l'action et du bon sens. Nous avons été gouvernés par de belles brochettes d'incapables et ça continue.

"Nous pourrions lui donner le ministère de la guerre et nous serions sûrs de l'éviter : pendant la guerre, il était ministre du charbon et nous n'avons jamais eu de charbon." (Winston plus vrai que nature et toujours aussi contemporain)

Des andouilles ou des "pégots" au choix comme on dit chez nous. Quelle débâcle intellectuelle et physique. Le choix de Marc Bloch d'entrer en résistance quand il a compris que ce n'était pas avec des imbéciles retardataires qu'on pouvait changer et faire bouger le cours des événements.

Le pire et désastreux reste à venir, alors on va devoir serrer les dents avant de faire le ménage démocratiquement, virer toutes ces gazelles incompétentes qui nous ont menés à la ruine y compris le Chinois Raffarin qui à l'écouter aurait été exceptionnel, il aurait lui tout compris mais surtout, surtout rien fait puisque lui aussi y était dans cette brochette de nuls.

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Bon je me prépare, je suis en cannes pour ce lendemain de Noël, je viens de terminer ma partie de manivelles.
Être optimiste, ce sera donc pur brebis de Louvie-Juzon affiné, confiture de cerise noire du pays basque, Gaillac perlé. Que du vrai, du frais, d'origine contrôlée par mes soins, dont je ne confierai à personne la mission.
Alors que Marc Bloch expliquait que pour un capitaine appelé par le Devoir, compter les litres d'essence pouvait se réaliser à un niveau de sous-officier me semble-t-il me rappeler. Il avait mille fois raison. La force de la délégation et la confiance.

Alors avant de passer à table pour une collation frugale mais pleine de saveurs, je souhaite le meilleur à tous ceux qui regardent de près ou de loin ce blog, découvert par hasard... Une réflexion de nôtre hôte qui m'avait fait penser qu'il allait se faire hacher menu par la presse...
Pour nous c'est fait, les chocolats du Royalty (aperçu au Japon dans un doc) et "ce qu'ils veulent pour les autres !".

Tipaza

@ Michel Deluré | 26 décembre 2024 à 11:07
"Notre jugement peut-il avoir une quelconque autorité, peut-il être fondé, si nous ne nous sommes pas imposés préalablement ce travail de réflexion ?"

"Ce qu'on appelle «sagesse» n'est au fond qu'une perpétuelle «réflexion faite», c'est-à-dire la non-action comme premier mouvement." (Emil Cioran)

Bien que par nature je préfère cette remarque qu'on attribue à Talleyrand :
"Méfiez-vous du premier mouvement : c'est souvent le bon"
On la trouve sous différentes variantes, mais celle-ci me plaît.

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@ Xavier NEBOUT | 26 décembre 2024 à 10:48
"Ce qui est passé surtout à mille kilomètres au-dessus de la tête de Marc Bloch, c'est la spiritualité."

Vous avez raison, mais il faut quand même remarquer que Marc Bloch s'est posé la question du sens de son action dans cet immense désordre qu'était la France à ce moment.
Peut-être n'est-il pas allé assez loin dans la recherche de ce sens au point de passer au niveau de la spiritualité.

À sa décharge il était dans l'action, il est difficile d'être à la fois dans l'action et dans la recherche de sens, et encore plus de spiritualité.

Le sens est à l'origine de l'action ou vient à la fin, on a rarement ou jamais l'occasion de le chercher, pendant l'action.

Exilé

@ Michel Deluré | 26 décembre 2024 à 11:07
« Notre jugement peut-il avoir une quelconque autorité, peut-il être fondé, si nous ne nous sommes pas imposés préalablement ce travail de réflexion ? »

Quand ce jugement, basé sur des dizaines d'années de réflexion, aboutit à des conclusions identiques au sujet du système politique français et de son environnement que l'on finit par prendre pour plutôt justes, comment ne pas se reprocher de ne pas les avoir criées sur les toits ?

Michel Deluré

« Nous jugeons beaucoup trop... Nous ne comprenons jamais assez. » (Marc Bloch)

Combien s'évertuent effectivement à porter des jugements, qui plus est souvent péremptoires, sans pour autant comprendre et sans avoir seulement cherché au préalable à comprendre ? Cela est encore plus vrai à notre époque qui privilégie l'instantanéité, l'immédiateté là où le jugement demande au contraire la réflexion, la connaissance, l'analyse.

Notre jugement est en fait notre réflexion qui s'arrête et conclut et cette réflexion ne peut s'arrêter et conclure qu'au terme d'un processus au cours duquel elle s'est évertuée à analyser, à apprendre, à comprendre.

Notre jugement peut-il avoir une quelconque autorité, peut-il être fondé, si nous ne nous sommes pas imposés préalablement ce travail de réflexion ?

Exilé

@ Serge HIREL | 25 décembre 2024 à 17:17
« Aujourd’hui, cette méthode fait d’autant plus l’unanimité que les États européens sont censés vivre une histoire d’amour éternelle... »

Mais après une « étrange défaite » française, nous vivons aujourd'hui « d'étranges amours » européennes sous la férule, nous devrions plutôt dire la schlague, d'un Herr Scholz qui continue, sous une autre forme, la politique dominatrice de ses prédécesseurs à casque à pointe, en imposant ses quatre volonté à la France dans le domaine nucléaire, dans celui de l'énergie hypocritement dite propre, dans celui de la production automobile, dans celui de l'agriculture, dans celui de l'alignement sur les États-Unis et bien d'autres.

Xavier NEBOUT

@ Tipaza

Ce qui est passé surtout à mille kilomètres au-dessus de la tête de Marc Bloch, c'est la spiritualité.

Se battre pour le Roi symbole de l'autorité paternelle, n'est pas se battre pour la République, ne serait-ce que parce qu'elle est un jour de droite et un autre de gauche.

Que vaut un soldat, ou pire un officier, qui va sur ordre commettre le génocide vendéen ?
Un aviateur qui bombarde Dresde ?
Un marin qui bombarde Haïphong ?
Moins que rien.

En démocratie, un soldat devrait avoir le droit d'obéir ou non aux ordres lorsqu'il n'est pas conforme à sa conscience.
Contrairement à la royauté, la démocratie ne comporte aucun lien symbolique avec Dieu.

Serge HIREL

@ Giuseppe | 25 décembre 2024 à 20:56
« Si vous faites maintenant confiance à Wikimachin... »

Non, je n’ai pas plus confiance aujourd’hui qu’hier en « Wikimachin », et j’aurai encore moins confiance demain. Le fait que « l’encyclopédie » publie deux versions différentes du CV de Marc Bloch, dont une plus élogieuse que l’autre, démontre qu’elle s’adapte à son marché, comme un vulgaire produit ménager...

« L'ensemble mon général ! »

Je crains, Giuseppe, qu’il n’y ait dans l’esprit du Prince un quatrième Marc Bloch, celui dont il serait l’incarnation de sa vision du dirigeant idéal...

Tipaza

On pourrait donner une suite à cette "Étrange défaite" avec un autre livre qui s'intitulerait "l'Étrange dissolution".

Pas seulement la dissolution incomprise de tous, de l'Assemblée nationale, cette dissolution est anecdotique quoi qu'on en pense.
Elle n'est que l'élément révélateur de cette déliquescence de l'État français et des institutions qui sont censées le supporter et le faire vivre.
Une dissolution anecdotique révélatrice de la dissolution institutionnelle de tout ce qui fait qu'un État est la colonne vertébrale d'un pays.

Dans l'histoire de cette étrange dissolution, on trouverait beaucoup des éléments qui existaient déjà autrefois et qui provoquèrent l'étrange défaite décrite par Marc Bloch.
Une fois de plus les mêmes causes produisent les mêmes effets.

À la bureaucratie outrancière de l'armée correspondrait dans cette nouvelle version, la bureaucratie et les normes qui découragent toute volonté d'initiative.

Au caractère conformiste des officiers d'état-major, correspondrait la formation des élites issues pour la plupart de l'ENA, qui se retrouvant dans un entre-soi mélangeant politiques et hauts fonctionnaires, sont incapables du minimum d'imagination pour anticiper même le plus proche avenir.
Vieux défauts jacobins qui ont toujours favorisé le verbe républicain et limité l'action, sauf dans les colonies où l'éloignement du centralisme forcené permettait quelques libertés de mouvement et d'action.

À cette correspondance presque mot pour mot, pour des situations historiques aussi éloignées, s'ajoute à ma grande surprise la résurgence d'un antisémitisme d'importation repris par des marchands d'illusions à des fins électorales.

Enfin, puisqu'on en est à faire le lien entre deux époques qui se ressemblent, au travers de la littérature, pour bien comprendre cette étrange défaite d'hier, devenue étrange dissolution d'aujourd'hui, il faut y ajouter le livre qui fit scandale à l'époque : "La Trahison des clercs" de Julien Benda.
On pourrait là aussi reprendre l'ensemble des reproches qui furent faits à l'époque à une élite, mais en les inversant en partie, tout simplement.

À l'élite nationaliste d'autrefois répond aujourd'hui l'élite mondialiste et naïvement ou perfidement européiste, ignorant tout des demandes du peuple qu'elle est censée diriger.

Et c'est peut-être là que se trouvent les limites de projection des deux livres décrivant l'ancien monde, sur notre époque actuelle.

Le problème décrit par Marc Bloch ou Julien Benda est amplifié jusqu'à l'absurde politique par une construction européenne, technostructure dans ses fondements, mais qui, hélas, se veut aussi et surtout politique par la faiblesse des dirigeants nationaux et en particulier la faiblesse d'Emmanuel Macron.

Xavier NEBOUT

« (Israël) bouclier démocratique et des valeurs occidentales dans un environnement hostile » (PB)

Les valeurs occidentales ?

Le droit au changement de genre que met Trump fort heureusement dans les poubelles de l'histoire ?
Les femmes qui ne veulent plus être mères de famille, ce qui se traduit par une démographie conduisant notre civilisation à la disparition ?
L'absence de religion d'État, ce qui se traduit par autant de légitimités sur le plan de la morale ?
Le droit d'être payé à ne rien faire ou à faire semblant comme la France en est la championne mondiale ?
Le droit à la lâcheté devant la hiérarchie occulte dans toutes les instances du pouvoir qui est la franc-maçonnerie ?
Le droit à l'art du laid déconnecté de toutes les lois de l'harmonie qui est l'art dit contemporain ?

Ou encore l'hypocrisie de la lâcheté devant le sionisme aux dépens des Palestiniens de peur de faire nazi ? Si les Israéliens veulent la paix, que les juifs du monde entier si solidaires la paient en indemnisant encore les Palestiniens.
Elle est à vomir, cette hypocrisie.

Si c'est contre l'islam, il faut le dire ! Parlons-en.
Que vaut notre christianisme d'aujourd'hui qui n'a plus grand-chose d'autre que des lambeaux d'apparence à voir avec celui de notre XIIe siècle, avec ses curés qui nous bassinent avec leurs insupportables homélies ?
Que ceux qui s'intéressent au sujet prennent connaissance des homélies du cardinal de Cues. On n'est plus sur la même planète.
Alors, bienheureux ceux qui ont l'Islam.

À moins qu'il faille parler du judaïsme ? Hop hop ! Pas question ! Censure absolue ! Je ne dis pas qu'il faille revenir à la liberté dévergondée des antidreyfusards à la Maurras, mais on n'a même plus le droit de seulement parler d'histoire. Moïse a sauvé les juifs de l'esclavage, sauf qu'il n'y a jamais eu d'esclaves en Égypte !!

Et si on parlait radiesthésie ? Ho hop ! Censure absolue ! Le rationalisme serait en péril.

Parce que c'est ça, notre dite démocratie !

Jérôme

Panthéoniser tel ou tel, honnêtement, tout le monde s'en fiche, à part les vieilles barbes, et c'est très bien comme ça. Les tenants du pouvoir ressassent notre histoire, glorioles réelles, inventées, pour masquer leur incurie.
Marc Bloch au Panthéon, si ça peut vous faire plaisir. Ce goût de célébrer notre "grande" histoire en n'évoquant pas ou très peu les faces sombres, ça s'appelle de la cancel culture. Nous la pratiquons sans gêne. Et nous montrons d'une agressive malhonnêteté quand on nous met devant cette "petite" histoire.

Nous avons maltraité le monde, génocidé les Indiens, oui oui (et la voiture rose), ce sont bien des Européens qui ont commis ce méfait, ceux qui plus tard s'appelleront Américains, colonisé, réduit en esclavage, regénocidé, les juifs, tziganes, infirmes ...
De cette histoire il ne faudrait voir que le Panthéon.
Célébrons notre grandeur.

Jean sans terre

« (Israël) bouclier démocratique et des valeurs occidentales dans un environnement hostile » (PB)

C’est en effet, lorsqu’on ne campe pas à l’extrême gauche, ce que presque tous répètent à l’envi, sans plus d’examen, tant cela semble aller de soi. Je vois bien que l’on cherche à persuader que l’ennemi des uns serait celui des autres. Je vois encore que les mœurs des deux ont des ressemblances. Mais plus, je ne discerne pas. Certes, à l’occident comme à l’orient, une sorte de messianisme anime les structures exécutives du pouvoir, l’une conceptuelle et abstraite autour de l’image qui est faite des droits de l’homme, l’autre religieuse et fanatique autour de l’idée du Grand Israël.

Ce que la France doit absolument à ses compatriotes juifs, c’est en terre de France une sécurité et une protection sans réserve. Voilà à peu près tout. Ce serait déjà bien si l’on y satisfaisait ; ce qui n’est aujourd’hui pas assez le cas. Le reste, ce qu’il se passe en terre d’Israël ou de Palestine, ne nous concerne pas et nous est étranger. Nous aurions tort d’importer ce conflit en nos contrées.

L’antisémitisme, alors qu’à la suite du traumatisme de la guerre la France en était presque complètement expurgée, ressurgit avec férocité. Plutôt que de tenter vraiment d’éradiquer ce fléau en châtiant le plus sévèrement qu’il faut ses manifestations agressives, le camp de l’arc républicain, avec opportunisme et cynisme, s’en sert pour caricaturer son principal adversaire. La méthode est éprouvée. Elle réussit chaque fois. Le citoyen bien éduqué, au rappel des heures les plus sombres de notre histoire, est toujours disposé à accomplir son devoir. Il se paie pour pas cher des indulgences et un brevet de citoyenneté.

Quant aux juifs français menacés et terrorisés, qui vraiment se soucie d’eux ? Le tabou est de mise. Il s’agit surtout de ne pas bien nommer. Les juifs, eux, n’en font aucun mystère. Il suffit de les écouter. Ils désignent sans problème qui les menace. On veut surtout ne pas trop les entendre pour ne pas avoir à faire ce qu’il faut ici et maintenant. À la place, on glosera sur ce qu’il se passe en Palestine, façon subtile de détourner le regard sur ce qu’il se passe ici.

Machiavel, s’il avait vécu à notre époque, aurait conseillé au Prince d’y toucher le moins qu’il fallait afin de se réserver à des fins plus utiles cet atout décisif qui jamais ne fait défaut. Le Prince, subtil et retenant la leçon, se serait avisé de mimer de faire tout en ne faisant pas. L’inspiration lui serait venue de prononcer de jolis mots au Panthéon.

Giuseppe

@ Serge HIREL | 25 décembre 2024 à 17:17

Si vous faites maintenant confiance à Wikimachin... Il faut le savoir :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia#Critiques

"Est-ce le résistant assassiné, le penseur politique ou le remarquable historien ?"

L'ensemble mon général ! Il ne manquerait plus qu'un de ses membres reste sur le seuil de la porte.

Serge HIREL

« Il me semble à la fois qu’on ne cherche pas à « comprendre » le Premier ministre François Bayrou et qu’on ne le crédite pas de son obsession à vouloir « comprendre » les autres, aussi éloignés qu’ils soient de lui. » (PB)

« Comprendre »... Voilà bien un terme au sens ambigu.
Commençons par le pire... Le « Je vous ai compris ! » du Général, au soir du 4 juin 1958, au Forum d’Alger, devant une foule en délire scandant « Algérie française ! ». Deux jours plus tard, à Mostaganem, il donne même l’explication de texte en lançant lui aussi « Vive l’Algérie française ! ».

Quatre mois s’écoulent et, à Constantine, la conclusion du discours devient : « Vive la République ! Vive l’Algérie ! Vive la France ! »... Seuls les « observateurs avisés » dressent l’oreille et se souviennent que le chef de la France libre, le 30 janvier 1944, lors de la Conférence de Brazzaville, avait souhaité que les Africains « participent chez eux à la gestion de leurs propres affaires ». Le premier pas vers la décolonisation...

Puis, après Constantine, vinrent l’autodétermination et son référendum dans un climat de résignation ici, de fureur là-bas...

Le « Je vous ai compris » était un leurre et ni les Français d’Algérie, ni ceux de métropole ne l’avaient compris. On connaît la suite : l’OAS, le putsch des généraux, le million de rapatriés, l’abandon des harkis, l’attentat du Petit-Clamart, l’exécution du colonel Bastien-Thiry... Lui non plus n’avait pas « compris »...

Comprendre, c’est ici absoudre, là admettre, ailleurs cautionner. Comprendre c’est, plus rarement, expliquer sans approuver, écouter sans acquiescer...

Dans le cas présent, je ne comprends pas Bayrou... depuis des années. Ou, plutôt, je le comprends très bien, trop bien. L’explication est simple : le Béarnais, qui s’identifie à Henri IV, en mal de reconnaissance depuis au moins l’adolescence, est obsédé par le pouvoir. Peut-être est-il réellement convaincu que le centrisme est sa seule boussole. Il a trop zigzagué entre droite et gauche pour parvenir à me faire croire aujourd’hui qu’il saurait quitter Matignon si le couple Retailleau-Darmanin parvenait à imposer des mesures que le RN préconise lui aussi.

Quant à l’obsession de Bayrou à vouloir « comprendre » les Français, tout indique, depuis son arrivée à Matignon, que, s’il s’y essaie, il n’y parvient pas.

P.-S. : en faisant quelques recherches sur Marc Bloch et son livre « L’Étrange défaite », je suis tombé sur le site des éditions La Découverte, qui promeut un récent livre de Didier Fassin, ex-vice-président de Médecins sans frontières et pourfendeur sans retenue d’Israël. Son titre : « Une étrange défaite ».
Étrange... qu’une maison d’édition réputée ait laissé passer ce titre, bien proche d’un best-seller politique édité par Folio-Gallimard.

Serge HIREL

La « Blochmania » bat son plein... Je vais me permettre d’y apporter un bémol. Loin de moi cependant l’intention de contester la panthéonisation de Marc Bloch, même si l’annonce de celle-ci par Emmanuel Macron n’est pas dénuée d’arrière-pensées de la part d’un Président en péril.
La question est de savoir qui l’on panthéonise. Est-ce le résistant assassiné, le penseur politique ou le remarquable historien ?

Dans le premier cas, pourquoi lui ? Pourquoi pas l’un de ses 26 compagnons d’infortune, fusillés de dos à ses côtés ? Pourquoi pas un autre parmi les 80 000 à 100 000 résistants abattus par les nazis ? Il faudra que la cérémonie soit le symbole de la panthéonisation de tous les Résistants morts pour la France, quelles qu’aient été leurs convictions, quelle que soit la future France dont ils rêvaient.

Pour clore cette kyrielle de panthéonisations de tel ou tel, qui, jamais, ne permettra de rendre hommage à tous, pourquoi ne pas reprendre la magnifique idée qui, au lendemain de 14-18, se concrétisa par l’inhumation, sous l’Arc de Triomphe, d’un soldat français inconnu ? On peut espérer que les Français sont encore suffisamment unis pour ne pas se déchirer sur le choix du héros qui représentera tous les autres.

Si c’est le penseur politique qui est panthéonisé, cette fois encore, pourquoi ? Même si, à l’époque, son positionnement était, en partie, à contre-courant de la doxa dominante d’avant-guerre, il n’avait rien de réellement révolutionnaire. Marc Bloch, sans être ni marxiste ni communiste, se définissait de gauche et a soutenu le Front populaire. S’il n’épousait pas le penchant pacifiste de celui-ci, cela était surtout dû à ses fortes attaches familiales. Alsaciens, privés depuis 1970 de la nationalité française, ses parents l’ont baigné, dès ses premières années, dans un profond sentiment anti-allemand.

L’arrivée au pouvoir des nazis antisémites a fait le reste, a ajouté au traumatisme de l’affaire Dreyfus qui avait marqué sa jeunesse, et l’a conduit à revendiquer avec courage son identité juive, alors qu’il n’était pas pratiquant et se déclarait même agnostique, voire athée.

C’est post mortem et même bien longtemps après sa mort, au début des années 1990, que la pensée politique de Marc Bloch est devenue un « must ». Le phénomène a été déclenché par la réédition de son ouvrage « L’Étrange défaite ». Loin d’être une somme mûrement réfléchie, c’est un coup de sang, un coup de cœur, un cri, rédigé au lendemain même de la défaite, de l’Exode, de la débâcle de Dunkerque qu’il avait personnellement connue. C’est d’abord une violente critique contre « les élites » au pouvoir, politiques et généraux, qui n’avaient rien vu venir, avant d’être un plaidoyer en faveur d’une autre manière de gouverner, plus proche du peuple, plus fraternelle, faisant appel à la jeunesse, respectueuse des faibles.

Comment imaginer qu’aujourd’hui, en particulier dans cette période troublée de notre démocratie, ce projet ne fasse pas le miel des candidats au pouvoir... pas tous prêts à le faire leur après leur élection ? La « Blochmania » a encore de beaux jours devant elle.

Pour ma part, la panthéonisation de Marc Bloch est justifiée surtout par ses activités d’historien. Le mot n’est pas trop fort, il a révolutionné le processus de construction de notre histoire en associant à la traditionnelle étude des événements historiques (dates, lieux, participants, textes officiels...) celle du contexte social dans toutes ses dimensions. Il a, pour la première fois en France, abordé l’Histoire dans une perspective globale, souligné l’importance des traditions, des communautés humaines, des relations sociales, dans la continuité du roman national.

Peut-être même est-il allé trop loin en oubliant exagérément le rôle de quelques individus qui, à eux seuls, ont provoqué une rupture qui s’est imposée à tous et a rangé brutalement au rang de souvenirs, bons ou mauvais, des pans entiers de notre histoire et ce dans tous les domaines, politique, scientifique, économique. Sans de Gaulle, la France serait-elle encore française ? Ne serait-elle pas aujourd’hui allemande, américaine ou soviétique ?

Marc Bloch a aussi, en quelque sorte, européanisé l’Histoire. Jusqu’alors, ses pairs s’en tenaient à travailler sous l’angle franco-français, sans prendre en compte ou si peu les recherches de leurs confrères étrangers. MB, lui, polyglotte, quelque peu internationaliste et contraint par sa méthode d’investigation globale, a, sur ce point également, provoqué une vraie révolution en comparant les diverses sociétés européennes, en établissant des liens entre elles et en avançant ainsi de nouveaux éléments d’explication d’un conflit ou d’un rapprochement.

Aujourd’hui, cette méthode fait d’autant plus l’unanimité que les États européens sont censés vivre une histoire d’amour éternelle... Au-delà, ici et là, l’Histoire est encore racontée dans l’objectif délétère de prolonger de vieilles haines... L’Algérie en est, malheureusement, le plus « bel » exemple...
« Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante », est-il proclamé sur le fronton du Panthéon. Marc Bloch fut un « grand » professionnel, un « grand » Français, un « grand Homme ». Il a toute sa place parmi ceux qui, déjà, y sont honorés.

P.-S. : à remarquer que la fiche Wikipédia en français est pour le moins élogieuse. Toutes les aspérités y sont soigneusement gommées. Ce qui n’est pas le cas de la fiche en anglais, plus précise, plus fouillée, plus critique. En voici le lien :
https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Marc_Bloch?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=rq#:~:text=Febvre%20and%20Bloch%20were%20both,left%20and%20corporate%20trade%20unionism.

Olivier Seutet

Joyeuses fêtes de Noël à tous et en particulier au créateur de ce blog et sa famille.
Je profite de cette occasion pour faire une prière à Emmanuel : que le Panthéon, une fois qu’il aura accueilli Marc Bloch, clairvoyant et martyr de la tragédie de 1939-1945, recueille Marie-Madeleine Fourcade, une des plus grandes résistantes à la barbarie nazie, si peu mise à l’honneur.

Giuseppe

Sans aucun doute à relire Malraux dont Mongénéral voyait en lui un alter ego. Pas un autre que lui.

—-

"...dans le battement trop lent auquel on avait dressé les cerveaux. Nos soldats ont été vaincus, ils se sont, en quelque mesure, beaucoup trop facilement laissé vaincre, avant tout parce que nous pensions en retard."

Les dirigeants de l'époque sont ceux de maintenant, je l'ai souvent dit ici, un des thèmes récurrents chez Marc Bloch, le "retard à l'allumage", en partie dû à cette gérontocratie de pouvoir, celle qui pensait le moment avec une guerre de retard : "Mais les chefs n'appartenaient malheureusement pas à celle (la génération) qui jouissait des artères cérébrales les plus souples".

Il insiste beaucoup là-dessus, cette vélocité d'esprit qui permet d'appréhender le danger et prévenir les erreurs, là on n'est plus dans la rhétorique qui enfume, on est dans les faits, rien que les faits. La vérité qui fait mal à entendre.

Quand je lis "poids lourds" chez certains même chez FOG, ils ne comprennent rien à rien, les nouveaux arrivants ne sont que du vieux recyclé, Bayrou un autre barbon d'une autre époque d'une autre politique, d'un autre monde révolu.

"Cette guerre accélérée, il lui fallait, naturellement, son matériel. Les Allemands se l'étaient donné. La France non, ou du moins pas en suffisance".

Le monde des armées appliqué à la société, rien de nouveau, cette nouvelle équipe passera à la trappe ou alors ne changera rien pour éviter de se faire dégager. Ne me parlez pas de poids lourds, parlez-moi d'esprits lestes et courageux, de décisionnaires sans peur, juste la peur de bien faire.

—-

Qui irait au front commandé par ces types ?
Ils ne nous méritent pas, quel exemple? Ils ne gouvernent pas ils subissent, deuxième personnage de l'État, pas le ramasseur de crottes motorisé, ce type me fait peur par son inutilité, il en fait partie lui aussi de ce désastre annoncé. Il me fait peur de ce qu'il a représenté au pouvoir.

Quand je le vois je me dis que Louis Ferdinand Destouches en avait rencontré plus d'un : "C'est peut-être de la peur qu'on a le plus souvent besoin pour se tirer d'affaire dans la vie. Je n'ai jamais voulu quant à moi d'autres armes depuis ce jour, ou d'autres vertus."

Ellen

Heureuses fêtes de Noël à Pascale et Philippe Bilger et à leur famille.

Merci de nous offrir le plaisir de vous lire sur votre blog, toujours très riche et merveilleusement bien écrit.

Exilé

« Il met en évidence et blâme cette perversion française qui face aux dangers, aux épreuves, a souvent préféré l’aveuglement voire la lâcheté. » (PB)

En fait, cette perversion, visant à faire taire ceux qui ont raison trop tôt, est plus républicaine que française.
Des Français (dont le Maréchal Lyautey et même Maurras) avaient dénoncé la montée du militarisme allemand dans les années trente.

Mais les lanceurs d'alerte sont souvent moqués, traités de « complotistes », honnis et persécutés, comme par exemple ceux qui, vox clamans in deserto, ont annoncé les dangers d'une immigration extra-européenne massive depuis plus de quarante ans.

Exilé

@ Robert | 25 décembre 2024 à 11:16
« En ces instants, il convient de souhaiter de joyeuses fêtes de Noël »

Cher Robert, je n'ignore pas que votre intention est bonne, mais si je puis me permettre, pourquoi ne souhaitons-nous pas tout simplement un joyeux Noël à tous, sans aucune connotation avec d'insipides événements commerciaux parfois discutables ?

Robert

En ces instants, il convient de souhaiter de joyeuses fêtes de Noël à madame et monsieur Bilger qui assurent la continuité de la qualité de ce blog quasiment unique, d'une part, et à l'ensemble des commentatrices et commentateurs, pour respecter une forme de préséance bienvenue dans un pays qui oublie toutes les formes de la politesse, sauf dans nos Provinces périphériques où les usages perdurent et continuent d'être respectés, d'autre part.

Le souvenir de Marc Bloch est aussi l'expression d'une France historique qui se perd actuellement comme elle s'est perdue en 1940, principalement à cause de ses "élites" trop souvent hors sol qui défendent tout ce qui est étranger et honnissent ce qui a fait la France et sa grandeur et sa gloire passées comme les Français "de tradition", quelles que soient leurs opinions par ailleurs.

stephane

Emmanuel Macron prend parfois de bonnes décisions.

Lodi

Beau geste que de "s'avouer" ou se prétendre d'un groupe accusé à tort ! Comme souvent, cela retombe sur les Juifs.

On prétend qu'il faut pardonner les offenses ?
Et moi, je dis qu'il faudrait enfin pardonner aux victimes de les avoir offensées, ainsi les Juifs, prétendus coupables d'une chose, puis d'une autre, un vrai feuilleton. Ce n'est pas "Mais qui a tué Harry ?", film si jouissif, mais de quoi vais-je te dire coupable, cette fois ?

Non mais on pourrait de toutes les calomnies faire un feuilleton, une comédie... un jeu vidéo, je tue un préjugé, un autre apparaît, résurrection du préjugé précédent sur le type hydre de Lerne.
Bref, il est quand même heureux que les Juifs aient leur refuge, je veux dire, leur État, en cas de persécution.

Pour tous les peuples, les temples aux grands hommes espérons-le dignes de cet honneur... ou aux hauts lieux militaires incontestables, pas gloriole de tyran mais défense du pays, me semblent une nécessité.
Massada s'offre à cet usage, site d'autant plus intéressant qu'on fouille, la célébration n'interdisant pas l’archéologie, la science. Le complexe de Massada ? Je le conteste : les voisins d’Israël sans parler de l'antisémitisme dans le monde donnant de justes sujets d'inquiétude.

L'art étant ni de s'endormir ni de surréagir, ce qui est extrêmement délicat. Imaginez-vous cerné ! Israël, ce petit État acculé à la bravoure de David et à la sagesse de Salomon.
Si des Juifs me lisent : bon courage !

Et à nos hôtes comme à tous les commentateurs et lecteurs du blog, bon Noël !

Aliocha

Révérence partagée quand les sectarismes partisans à nouveau détruisent tout.
Nous vaincrons.

Narcisses

Ah, si nous avions Richelieu, Napoléon, De Gaulle, Marc Bloch... Il faut malheureusement faire avec ce que nous avons et s'en contenter puisque récemment nous leur avons malgré tout fait confiance encore une fois.

"La France est un pays qui adore changer de gouvernement à condition que ce soit toujours le même.”
Honoré de Balzac

Quant au peuple on en parle beaucoup mais il ne pèse pas lourd dans ce manège. Il parle d’immigration c'est un raciste, de vivre décemment de son travail c'est une utopie, de bénéficier d'une bonne éducation c'est réservé à la bourgeoisie, s'il juge sévèrement les responsables politiques et toute la propagande qui les sert il n'a pas le droit c'est un populiste, etc.

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