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11 décembre 2024

Commentaires

Patrice Charoulet

Je ne suis ni socialiste, ni communiste. Je ne suis donc pas étonné qu'il y ait des milliardaires un peu partout sur notre planète.
Musk serait, me dit-on, l'homme le plus riche de tous les temps. Bon. Mérite-t-il d'être admiré ? À mon avis, non.
Or beaucoup, même en France, semblent avoir pour lui toutes les indulgences.
Il a soutenu Trump très activement. Détestant Trump, pour de très bonnes raisons, mon admiration pour Musk n'en a pas été augmentée.
Voilà maintenant qu'il publie dans un grand journal allemand un éloge de l'AfD, parti néo-nazi ! Outre-Rhin, c'est une déflagration. On les comprend un peu.

Va-t-il nous gratifier à la prochaine présidentielle française d'une tribune en faveur de Le Pen fille dans « Le Figaro » ou le « JDD » (où il serait accueilli à bras ouverts par Bolloré) ? C'est à craindre.

caroff

@ Patrice Charoulet 13h09
"Il y a 30 ans, des élus du FN se plaignaient de n'être invités nulle part. Les choses ont bien changé."

Oui, les scores aux élections aussi !!

Patrice Charoulet

Amateur de débats politiques, chaque dimanche midi je regarde sur plusieurs chaînes de télé les différents invités politiques et j'en choisis un, ne pouvant pas écouter tout le monde en même temps.
Ce dimanche 22 décembre 2024, je fais comme tous les dimanches. Voici le choix que j'ai eu à faire :
LCI, invité politique : Jean-Philippe Tanguy, RN
BFM TV, invité politique : Sébastien Chenu, RN
franceinfo, invitée politique : Edwige Diaz, RN
LCP, invité politique : Thomas Ménagé, RN 

Devant un tel choix, j'ai fermé mon téléviseur et j'ai fait autre chose.
Il y a 30 ans, des élus du FN se plaignaient de n'être invités nulle part. Les choses ont bien changé.

Axelle D

@ Serge HIREL | 15 décembre 2024 à 23:53

Alors là je vous sens très très vexé d'avoir été pris en flagrant délit d'ignorance. Seriez-vous si mauvais perdant ?

Serge HIREL

@ Axelle D | 14 décembre 2024 à 21:54

Je crois que, cette fois, la coupe est pleine... Je vous laisse discutailler du plan de table avec qui vous voulez... Fort heureusement, la Bible contient des textes beaucoup plus essentiels que ce décompte plutôt abscons.

stephane

@ Serge HIREL

Comme rappelé il y a quelques jours, Bayrou envisageait, s'il avait été élu président de la République, de nommer Jouyet Premier ministre.
Et comme le disait si bien Simone Veil, "François Bayrou roule pour lui-même".
Et pourtant je le trouvais très bon candidat en 2007. La vieillesse est paraît-il un naufrage.
Enfin, deux quinquennats de Macron pour en arriver là...

Axelle D

@ Serge HIREL 14 décembre 19:41

Vous discutaillez inutilement, alors qu'il n'est nul besoin d'avoir fait une licence de théologie pour avoir entendu parler sinon comprendre la symbolique essentielle du chiffre douze dans le Nouveau Testament (cf les douze tribus d'Israël) ce qui semble vous avoir "totalement" échappé.

"Et il (Jésus) monta sur la montagne et il appela à lui ceux qu'il voulut lui-même et ils vinrent à lui.

Et il fit en sorte qu'ils fussent douze avec lui pour les envoyer prêcher.

Et il leur donna le pouvoir de guérir les maladies et de chasser les démons.

Et il donna à Simon le nom de Pierre et Jacques le fils de Zébédée et Jean le frère de Jacques et il leur donna le nom de Boanergès c’est-à-dire fils du tonnerre et André et Philippe et Barthélemy et Matthieu et Thomas et Jacques d’Alphée et Thaddée et Simon le Cananéen et Judas Iscariote le même qui le livra.

Chapitre 3, versets 13 à 19 de l'Évangile selon saint Marc dans le Nouveau Testament"

Serge HIREL

@ Ellen | 13 décembre 2024 à 22:09

En lisant votre adresse, j’hésite entre le trait d’humour sans finesse et la tentative de vexation sans hardiesse. Quant à votre conseil contre la faiblesse, relève-t-il de la sagesse... ou de la petitesse ?

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@ Axelle D | 13 décembre 2024 à 22:08

Calvin et Luc vous contredisent :
Calvin : « Le Christ a admis Judas, le traître. Toutefois, son intention criminelle était encore cachée. Le Christ la connaissait pourtant, mais elle n’avait pas déjà éclaté au grand jour » (Q. 367)
Luc : « De même, il prit la coupe, après le repas, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous. Cependant, voici : celui qui me livre est à cette table avec moi. Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme-là par qui il est livré. Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui allait faire cela » (Luc 22.20-23).

Je vous laisse discuter avec eux...

Robert

@ Ellen | 13 décembre 2024 à 22:26

Je vous remercie pour vos appréciations qui viennent du cœur et de la raison.

Citoyen d'une droite républicaine et sociale, j'essaie d'observer avec honnêteté intellectuelle la situation de notre pays et j'en suis d'autant plus sévère pour notre classe politique, malgré l'intelligence diplômée alléguée, qui est d'une inculture manifeste, notamment historique, et surtout d'une bassesse crasse car sans aucun sens de l'honneur.
Cela résulte d'une idéologie de l’abaissement en place depuis des décennies, qui ne pousse à terme qu'à la disparition de la Nation française.

Ellen

@ Robert | 12 décembre 2024 à 16:49

Vous êtes super et un fin observateur. Je n'ai pas trouvé une seule fois dans vos commentaires où vous vous seriez trompé dans vos analyses. En plus c'est très bien écrit.

Ellen

@ Serge HIREL | 13 décembre 2024 à 19:33

Le premier paragraphe de votre commentaire est une vraie bafouille. Si vous êtes en état de faiblesse générale, prenez un doliprane, ça aide !

Axelle D

@ Serge HIREL | 13 décembre 2024 à 19:33

Non, lors de la Sainte Cène Jésus dînait avec ses douze apôtres, tous choisis par lui, y compris Judas qui ne s'est nullement présenté ou invité lors du dernier repas comme vous dites. Si bien qu'avec le Christ cela faisait treize convives.

Serge HIREL

@ Ellen | 13 décembre 2024 à 09:29

Êtes-vous de ceux qui, se sentant fiévreux, évitent de prendre leur température et pensent ainsi combattre la maladie ? Un sondage est un thermomètre, rien de plus, et, contrairement à ce que vous laissez entendre, il n’est pas effectué au doigt mouillé sur le bottin téléphonique.

Celui en question a été réalisé selon la méthode dite « des quotas », basée sur la répartition connue d’une population (âge, sexe, situation géographique, catégorie socio-professionnelle…), les sondés étant ensuite choisis de manière aléatoire dans ces catégories précisément définies.

La méthode a ses limites, mais elle est la moins coûteuse. En matière de précision, son principal défaut réside dans le nombre de sondés. Plus il est important, plus le résultat est précis. Par exemple, un panel de 1 000 personnes entraîne automatiquement une imprécision de 3 à 4 % s’il est « représentatif » du corps électoral (49 millions d’individus). Si ces 1 000 personnes n’en représentaient que 5 000, l’imprécision serait marginale.

Dire qu’un sondage est une photographie à l’instant T est exact et son intérêt est en général limité s’il n’est pas comparé aux précédents posant la même question.
Dans le cas présent, il apporte cependant deux informations : MLP a été comprise dans son choix de la censure et, par ailleurs, son score de présidentiable progresse.

« C'est pour quand un quatrième PM en un an ? Nous sommes le 13, serait-ce un chiffre de chance ou la poisse ? »

Cette superstition est liée à la Cène. Jésus dînait avec ses douze apôtres. Un treizième s’est présenté. Il était de trop. Il s’appelait Judas... Bayrou a déjà beaucoup trahi...

Serge HIREL

La Macronie a tiré sa dernière cartouche. La douille a été fabriquée voici 73 ans, la poudre est mouillée, la balle émoussée et l’amorce rouillée. Elle fera pschitt...

Bayrou, dès son entrée en politique, s’est trompé de République. Il est fait pour la IVe, celle des politicards, des magouilles et des antichambres où l’on marchandait et s’échangeait les maroquins.
Macron a déjà beaucoup violenté la Ve. Cette fois, il la poignarde en ajoutant à ce choix détestable la suppression (espérons provisoire) des articles de la Constitution qui en font l’originalité et la puissance : le 49-3, la motion de censure et le référendum. Bayrou a fait Macron. Macron le hisse sur le pavois. Macron et Bayrou tomberont ensemble.

Bayrou, c’est l’incompétence à Matignon. Finances publiques et économie lui sont totalement étrangères. Le monde de l’entreprise, il ne le connaît que de loin, n’en sait pas beaucoup plus sur l’agriculture et les technologies nouvelles... Qu’est-il sorti du Haut-Commissariat au Plan, refondé par l’Élysée voici quatre ans pour consoler le Béarnais de son départ précipité de la Chancellerie ? rien, strictement rien.

Hormis les conciliabules dans les salons dorés chers aux centristes, sport dans lequel il excelle, un seul domaine profite de son « expertise » : l’Europe. Il est autant européiste que Macron et Barnier... tout en étant inconnu à Bruxelles.

Le voici sur le champ de ruines. On saura d’ici deux, trois ou quatre jours si le Château a eu raison d’en faire un chef de chantier capable de réunir pour tenter de reconstruire. Qu’iraient faire dans cette galère, interdite au RN et à ses 11 millions d’électeurs, commandée par un capitaine Fracasse fier d’exhiber ses tout nouveaux galons, des personnalités qui ne peuvent qu’y perdre tout ou partie de leur aura ? Bruno Retailleau aurait bien tort de prendre ce risque, pour ne citer que celui qui, en trois mois, avait réussi à faire oublier les moulinets du sieur Darmanin. Il y a en Macronie et alentours suffisamment de chevaux de retour, de vieilles carnes et de poulains écervelés pour constituer l’escouade nécessaire à un tel « chef » et vouée à une mort certaine.

Non, Giuseppe, on ne peut pas en rire. Pas même un instant. C’est la France et les Français qui sont dans les mains de Bayrou et de Macron. C’est la France et les Français qui subiront les conséquences de leur échec programmé. La raison commande de ne pas changer de cap : se débarrasser du second en faisant chuter le premier... au plus vite.

Giuseppe

J'ai toujours adoré ce type, si si ne vous méprenez-pas. Ils sont fantastiques les comme lui à nous expliquer ce que nous devons faire pour faire vivre le pays par nos efforts consentis, nos dépenses frugales en énergie, et tout le reste, nous apprendre à vivre pauvres aussi et à le supporter, je l'adore ce type, il est encore en place et il nous enterrera tous, admiration...

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Dans ce fatras politique, on entend encore et toujours ces visiteurs du soir comme Minc qui nous a mis lui dans la mouise, conseilleur mais jamais payeur.
Il faut se rappeler le rapport Nora-Minc sur l'informatisation de la société qui a conduit à l'impasse du Minitel, ce qui a retardé la France dans le domaine de l'Internet.
Il nous raconte des sornettes sur l'économie depuis des décennies, il est d'une nullité confondante, un chiromancien. Quand il a voulu mettre son immense talent en pratique il a vu sa société, AM Conseil, crouler sous les pires des difficultés financières. Et dire que ce type parle à l'oreille de certains, certes son crédit a fortement chuté, il est vrai qu'à force de raconter des balivernes, certains ont pris froid ou été enrhumés dans leurs affaires.

Et puis il y a son alter ego que j'adore aussi, qui n'a jamais planté une pointe de sa vie, qui adore se montrer comme le génie de la vision, Jacquattali lui aussi un champion adulé et pourtant... en 1981, il a soutenu une politique économique keynésienne qui a conduit à trois dévaluations du franc en trois ans. Une paille !
Un autre de ses exploits ? il a été contraint de démissionner de son poste de président de la BERD en 1993, après seulement deux ans, en raison de controverses et de critiques sur sa gestion.
Pour finir, plus près de nous, cet immense visionnaire a été critiqué pour sa vision de la gauche en France, notamment pour son incapacité à comprendre les facteurs de la victoire de Donald Trump en 2024.

Je les adore, tous les deux, et si on gratte un peu plus on trouvera de quoi remplir un Bottin. Je me suis souvent demandé pourquoi ces types avaient une telle aura auprès de certaines élites. Je suis arrivé à la conclusion qu'ils étaient simplement consultés pour rassurer ceux qui les convoquaient. Ceux qui les entendaient pouvaient enfin toucher de près des baudruches, cela les rendait sans doute heureux d'avoir trouvé qu'ils ne servaient vraiment à rien les deux, et pour le meilleur, ça rassurait tous les imbéciles de cour qui tournaient autour d'eux en tant que décideurs.

Deux sacrés artistes ! Ils ont sans doute aussi un petit peu leur part dans les 3200 MILLIARDS de dette du pays, on ne leur en voudra pas, après avoir entendu Le Maire, je pense que ce dernier les aplatit tous les deux, et pourtant il est intelligent Bruno et il écrit en plus des bouquins, sacré artiste lui aussi ! La France des miracles de Notre-Dame et des saltimbanques de parvis. À fuir sans se retourner, on en a soupé de ces types !

Axelle D

@ Giuseppe
"mais il va falloir lui greffer un turbo sous peine de sortie de route"

Autrement dit la déroute !
Turbo tout neuf ou pas, ça servira à quoi alors que le compresseur et le vilebrequin sont archi-usés et battent la breloque depuis des lustres !

hameau dans les nuages

@ Ugo | 13 décembre 2024 à 11:13
"Seuls trois commentateurs, Robert, Xavier NEBOUT et Jean sans terre ont attiré votre attention sur les tenants et aboutissants des malversations politiques dont nous sommes les victimes tant sur le plan national qu’international."

Je n'en pense pas moins. Heureusement qu'"une bonne guerre"...

Giuseppe

Enfin on y est ! Bêêêrou au sommet de sa gloire, on n'a pas fini de rire, il va se faire balader, MLP va le promener, il ne faut pas se tromper non plus, c'est un concurrent de plus aux présidentielles, il en rêve depuis tout petit.
Mais ils vont tous se faire un plaisir de le décaniller, pas trop tôt non plus, il ne faut passer pour des empêcheurs de tourner en rond.

Un gérontocrate de plus, tel que les nommait Marc Bloch qui considérait qu'ils en étaient encore à la bicyclette alors que les Allemands avaient le fameux moteur à explosion cher au Général Motor. En vain Mongénéral a essayé d'expliquer à ces vieux barbons que l'avenir était à la vitesse, et là on compte accélérer avec Bayrou ? Un cheval de retour, pour quoi faire ? On n'a pas fini de rire.

Nous sommes fous, mais pour l'instant il n'y a pas d'autre choix, il va se faire marcher dessus mais il a le cuir tanné, le choix de "la non censure" juste pour écoper. La limite de la politique des partis, on voit que chez nous ça ne marche pas et nos voisins motorisés commencent à douter.

Partout il faut un chef, la majorité absolue est la seule des solutions, d'où le suffrage universel voulu par Mongénéral avec un seul résultat le sien ! sinon je me barre. La légitimité pour faire, pour avancer, tout cela est maintenant détestable, c'est la démocratie mais il va falloir convoquer par référendum jusqu'à ce que cela donne le pouvoir de construire, pas de détruire, sinon on n'en sortira pas, ça va un moment la dissolution !

On rêve de pur-sang. On nous refile un canasson usé par les courses, la retraite pour lui a sonné depuis longtemps.
Mais en France on aime bien tous ces vieux, comme en 39 on a transféré beaucoup de 14-18 et on a vu le résultat, la Débâcle et les matelas sur des charrettes à bras. Et le pire reste à supporter. Cela donnera du grain à moudre à tous les médias, on repart pour un tour, les citoyens après tout c'est de leur faute ils n'ont qu'à bien voter. À mourir de rire. Bayrou pour sauver la France, vaste programme aurait dit le Général Motor, mais il va falloir lui greffer un turbo sous peine de sortie de route.

Giuseppe

Vous voulez être riche ?

Il a trouvé la solution ? Faites comme lui, c'est le champion toutes catégories confondues !

Ugo

Toutes les causeries sempiternelles inutiles sur Ségolène Royale, Sarah Knafo, Laurent Wauquiez et Marine Le Pen ne vous ont-elles pas aveuglés au point de ne pas vous rendre compte de ce qui se passe dans le monde depuis une bonne quinzaine de jours ?

Seuls trois commentateurs, Robert, Xavier NEBOUT et Jean sans terre ont attiré votre attention sur les tenants et aboutissants des malversations politiques dont nous sommes les victimes tant sur le plan national qu’international.

Mercosur, vente d’industries, l’invraisemblable défaite de la Syrie, bombardements ininterrompus d’Israël sur ses voisins, condamnations de l’ONU, souhait de Trump de voir la fin de la guerre avec la Russie, la rage de Biden qui voudrait la détruire avant la fin de son mandat, les manœuvres provocatrices de l’OTAN dont font partie 700 militaires français, la réunion des ministres des Armées de l’Union européenne qui souhaitent la poursuite de cette guerre et puis chez nous les caprices de Macronéron avec sa cathédrale et le choix du Premier ministre.

La folie domine notre monde occidental et nous la subissons en silence, par peur de tout et de rien.

Patrice Charoulet

Cher Antoine Marquet,

Grand merci de votre aimable commentaire. Plusieurs s'appellent Duhamel, en effet. Olivier Duhamel est un triste sire. Benjamin Duhamel n'est pas fameux. Patrice Duhamel est en triste état. Alain Duhamel mérite le respect, à mon humble avis.

J'ai écouté cent vidéos d'Alain Minc. Cet homme décrié par presque tout le monde est un de ceux que j'ai le plus de plaisir à entendre. La dissolution voulue par le président Macron l'a sidéré, comme elle a sidéré presque tout le monde, y compris parmi nombre de ses partisans. Le président n'avait pas imaginé le NFP, idée lancée par Ruffin et croyait aux désaccords profonds séparant les différents partis de gauche. Ces désaccords, par chance, renaissent maintenant. Quand le PS aura coupé les ponts avec le parti mélenchoniste, on y verra plus clair.

Vous dites que le président Macron serait mon « héros national ». Son élection, la première fois, ne m'avait pas réjoui. Au fil du temps, j'ai simplement constaté l'évidence : au centre et au centre droit, il est celui qui a su le mieux s'opposer à l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. C'est reculer pour mieux sauter, me dira-t-on. Je suis de ceux qui sont certains, hélas, de cette arrivée. Je ne suis pas pressé d'assister à... ça.
Amitiés

Ellen

@ Serge HIREL 12 décembre 2024 19:55
"Exact. Mais ce sondage ne posait pas la question du choix que fera l’électeur à cette date si, contre vents et marées, le Président parvient à s’accrocher encore trente mois à l’Élysée. Elle portait sur celui que ferait le sondé si ce scrutin avait lieu dimanche prochain."

Sur un échantillon d'environ 1.080 personnes entre 18 ans et 99 ans ?
Je me suis toujours demandé sur quels critères sont interrogés les sondés.
Au téléphone, on peut dire ce que l'on veut et faire le contraire au moment du vote. D'ailleurs ils disent bien qu'il y a une marge d'erreur entre 3 à 6 %. Ils sont modestement imprévisibles. Jordan Bardella à 39 % se positionnait le premier puis a fini en 3e position. Marine Le Pen, toujours favorite dans les moments où la France connaît l'effondrement des politiques...

Serait-ce un appel d'air pour ramener les indécis à voter pour celle ou celui qui se maintient au plus haut niveau de l'affiche avant même de dépouiller les bulletins de vote ? Une façon comme une autre de faire rentrer le troupeau dans la bergerie avant la tempête annoncée.
Ça me fait penser à une course de chevaux où le prétendu favori s'est finalement fait dépasser à la ligne d'arrivée par un poulain.

Depuis, on nous ressort aussi Jordan Berdella, le favori des Français avant Bernard Cazeneuve et Lucie Casse-têtes pour succéder à Michel Barnier. Emmanuel Macron est dans tous les états. Je ne sais pas si la nuit porte conseil vu l'éboulement politique. En tous cas il a dû mal dormir.

E. Macron est à genoux, priant François Bayrou, invité ce matin à Matignon, de venir le sauver ? Mais comme a dit un certain politique il y a deux jours : Bayrou c'est celui qui occupe le terrain mais qu'on n'attend pas. Si c'est Bayrou, il y a fort à parier que les ultrarévolutionnaires gauchistes LFI ne le laisseront pas terminer son mandat de Premier ministre jusqu'en 2027. C'est Lucie Casse-têtes qui doit être nommée, s'insurge LFI. C'est elle ou personne d'autres disent-ils.

E. Macron : "Nous sommes en guerre"...

C'est pour quand un quatrième PM en un an ? Nous sommes le 13, serait-ce un chiffre de chance ou la poisse ?

Achille

@ Antoine Marquet | 12 décembre 2024 à 19:02
« Pour ce qui est d'Alain Minc il a mis à terre, sur la vidéo que je vous ai adressée, votre héros national qui a du plomb dans l'aile : Emmanuel Macron. »

Alain Minc est un peu daté à ce jour. On ne le voit plus guère sur les plateaux télé ou peut-être encore sur ceux après 23 H.

Il me fait penser à Jacques Attali ou encore Laurent Wauquiez. De belles mécaniques intellectuelles, tous majors de promotion de Grandes Écoles, ce qui a eu pour effet de leur faire "attraper le melon".

Jacques Attali et Alain Minc ont été les conseillers personnels des présidents de la République, depuis François Mitterrand jusqu’à Nicolas Sarkozy.
Laurent Wauquiez, lui, veut carrément être président et ne saurait s’encombrer de conseillers, son intelligence lui suffit.

C’est pourtant vrai qu’ils sont très intelligents, mais pas du tout visionnaires, ce qui a eu pour effet qu’ils se sont trompés à peu près sur tout.
Alors Alain Minc qui descend en flammes Emmanuel Macron, ce n’est que la réaction épidermique d’un domestique remercié par son maître qui lui a fait entendre qu’il n’avait plus besoin de ses services.

Jean sans terre

Puisque beaucoup paraissent férus de sondages suggestifs, que l’on en fasse un moins sérieux qui, à défaut d’être pertinent, amuserait : "Seriez-vous favorable ou non à la destitution du chef de l’État ?"

Pour déjouer par avance les analystes retors, nous supposerons qu’une nouvelle élection législative serait permise à l’issue de l’élection présidentielle qui suivrait la destitution ; ou si la chose est trop pénible à accepter, on attendra six mois pour effectuer le sondage.

Évidemment, cette question ne sera pas posée tout comme moult autres, toutes obvies, nettes et sans équivoques possibles, que j’ai en réserve, qui ne seront jamais posées mais qui mériteraient beaucoup de l’être.

En effet, on fait dire ce que l’on veut aux sondages.

Je me soucie comme de colin-tampon du prochain Premier ministre, étant entendu qu’il ne fera ni plus ni moins que son prédécesseur. Pour reprendre la formule de Guillaume d’Orange-Nassau, « Je maintiendrai ». Que maintiendra-t-il ? Il appliquera les mesures gouvernementales décidées par le président de la République, qui elles-mêmes seront déterminées par le projet européen. Je l’admets : la qualité est grandement abaissée. Si l’on ne riait, on pleurerait. Vous conviendrez qu’il vaut mieux rire, mieux encore, éclater de rire et mépriser.

Tout le monde sait que la seule élection qui compte au niveau national est l’élection présidentielle. Toute cette mascarade autour de la désignation du Premier ministre ne sert qu’à gagner du temps et pour les observateurs extérieurs qu’à distraire leur ennui ou à cultiver l’illusion démocratique.

Ah, revenons à l’essentiel, répondons à la question : je suis pleinement favorable à la destitution. Je suis même favorable à un pire opprobre pour l’impétrant. Mais je ne voudrais pas scandaliser les chastes oreilles et serais déjà content modestement. Afuera ! Quelle douce exhortation pour des âmes bien nées et point trop vieilles ! J’eusse préféré « Montjoie Notre-Dame ! » mais j’aurais agacé et paru réactionnaire. Je ne voudrais pas désobliger. Il me déplaît d’être inactuel. Contentons-nous d’un retentissant « afuera » qui claque comme un coup de pied aux fesses. Oh rien de bien méchant, ni vengeance, ni tête coupée, juste : dehors, on vous a trop vu, on ne veut plus vous voir, déguerpissez !

Aliocha

@ xavier b. masset

Magnifique, merci aussi.

On avance, mine de rien, on avance...

Serge HIREL

@ Ellen | 12 décembre 2024 à 09:46
« Soyons sérieux. Faire des sondages deux ans et demi avant les présidentielles de 2027 (...) me paraît trop précipité. »

Exact. Mais ce sondage ne posait pas la question du choix que fera l’électeur à cette date si, contre vents et marées, le Président parvient à s’accrocher encore trente mois à l’Élysée. Elle portait sur celui que ferait le sondé si ce scrutin avait lieu dimanche prochain. Ce qui lui donne un caractère un peu moins prophétique et permet de se rendre compte de la montée en puissance de Marine Le Pen, malgré tous les mauvais procès en irresponsabilité qui lui sont faits par ses adversaires.

Sans juger des qualités et défauts de ses propositions, il faut reconnaître que prendre à contrepied Macron, Barnier, la Macronie et ses alliés et, de ce fait, accroître son avance dans la course à l’Élysée est un exploit que personne n’avait imaginé.
Cela en dit long aussi sur l’exaspération des Français face au roman-feuilleton voulu par le Président. Énième épisode, livrée à l’instant : le report de la nomination du Premier ministre de jeudi soir à vendredi matin... Son titre : « La nuit porte conseil ».

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@ Antoine Marquet | 12 décembre 2024 à 19:02 (@ Patrice Charoulet)
«...votre héros national qui a du plomb dans l'aile : Emmanuel Macron. »

Comment ! « héros national » !... Vous mégotez... Il est planétaire, voire interplanétaire. La preuve : il serre la main d'Elon Musk... devant Marie, Reine des cieux.

Antoine Marquet

Cher Patrice Charoulet,

Un peu de cohérence... Vous ne regardez pas CNews et pourtant, je vous l'ai déjà écrit, vous savez qui y est invité et qui ne l'est pas. Vous proposez quelques noms. Je vous informe : toutes les personnalités connues qui le désirent peuvent être invitées sur cette chaîne. Pascal Praud le dit très souvent. Pour ce qui est des Duhamel il y en a quatre, trois hommes et une femme... Je suis sûr qu'ils pourraient s'y exprimer. Un hic tout de même, je ne sache pas qu'ils soient agrégés. Le 5e Duhamel connu (cf Família grande) est disparu des radars... Pour ce qui est d'Alain Minc il a mis à terre, sur la vidéo que je vous ai adressée, votre héros national qui a du plomb dans l'aile : Emmanuel Macron. Bonne soirée.

hameau dans les nuages

@ Achille | 12 décembre 2024 à 06:59

Je crois que vous vous trompez. Les agriculteurs en ont soupé de la FNSEA, une simple courroie de transmission des décisions bruxelloises. J'assiste en spectateur et écoute le monde agricole qui m'entoure. Les cocus pas contents ouvrent les yeux.
J'ai été responsable CR départemental à ses débuts avec déjà le slogan "des prix pas des primes". On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre et les "primes" qui n'en sont pas ont permis de lisser le nombre d'agriculteurs qui est maintenant de moins de 500.000. Et là le noeud coulant se resserre sur ceux qui croyaient faire partie du haut du panier. Le tamis continue à être secoué, provoquant des conflits pour encore essayer pour certains de marcher sur la tête des concurrents qui n'en sont pas.

Monsieur Rousseau président de la FNSEA et agro-industriel, a dû se retirer d'une réunion sous la protection de la police et à vu un cargo, chargé de soja OGM devant lui être livré, être intercepté.

"100.000 paysans suffisent à la France" François Bayrou, réunion publique à la foire de Pau 1996. Cela m'étonnerait qu'il réitère ce genre de propos maintenant sauf à mettre le feu dans les campagnes. Je serais en première ligne.
On va voir déjà, s'il est Premier ministre, si son domicile personnel va être à nouveau ultraprotégé avec barrage dans la rue. Car ministre de l'Éducation nationale à l'époque il avait déjà implicitement reconnu le bien-fondé des frontières. Il doit s'en souvenir.

xavier b. masset

Madame Le Pen a toujours délégué le travail intellectuel - qui devrait revenir de droit au chef de parti, mais nous sommes en France, donc aucune surprise de côté-là, en ce qui la concerne - à des gens comme à l'archéo-chevènementiste M. Philippot, hier, ou comme à M. Tanguy, tenant d'un napoléonisme néo-zemmourien quantifiable à la mole près, aujourd'hui.

Pour le dire à gros traits, nous sommes passés du programme de Georges Marchais de 1980 à celui d'Anicet Le Pors, dix ans après, au RN.

L'inflexion libérale ne semblant concerner que les questions sociétales, mais peut-être pas seulement si l'on décrypte au microscope à balayage électronique (comme on disait en 1980) le programme économique du géographe M. Bardella.

Madame Le Pen est peut-être ce genre de cactus mexicain qui, contre toute attente, ne fleurit pas, même lorsque les conditions météorologiques adoucissent de façon inouïe, inattendue, le climat politique dans lequel elle se débat, branches et souche comprises.

En cela elle ressemble beaucoup à Kamala Harris, les ennuis judiciaires en plus.
Elle blinde ses deux ailes, laissant le contrôle de la dérive à l'un, et les mesures des anémomètres Pitot à l'autre, les deux mains posées sur le manche à balai d'un pilotage pourtant automatique.

Si les élections anticipées des législatives de 2024 furent un grave échec pour le RN, personnel pour Bardella (incapable de filtrer au gramme près le cartel de ses candidats dans les circonscriptions, même s'il y eut du progrès, le parti proposait un professeur de lycée, plutôt honorable, dans la mienne), Marine Le Pen elle, toujours "marron", sauve à nouveau le chat de l'incendie électoral en emportant le feu politique avec elle, faisant sien tant bien que mal l'adage de Cocteau, le poil tout roussi dans l'affaire.

Jusqu'à quand ? Comment ne pas comprendre à la longue la crispation dédaigneuse de M. Macron - éternel préposé aux débats présidentiels avec la même, en 2017 comme en 2022 - devant ce flagrant manque d'aspérités intellectuelles, ce manque béant d'appétence pour les choses de la Polis ?

P.-S. qui n'a rien à voir : la diatribe de duvent, elle-même un indéniable auteur, contre genau, peut se lire aussi (la lecture fine de chaque caractère qui s'exprime ici est quelque chose que l'on se doit à soi-même, sans que pourtant ce devoir ne s'impose jamais, c'est l'un des plaisirs du lieu ouvert par M. Bilger) comme un hommage caché mais sincère qui lui est soumis (offrir la vision d'un tableau n'est jamais preuve anodine, seule une amitié en voie d'approfondissement saurait en donner le cadre).
Lire genau, le seul pseudo qui fracasse n'importe quel vrai nom propre par la puissance de sa plume, puis le complimenter, serait pour moi comme "caresser un aigle sauvage", pour reprendre l'image du poète californien que j'adorais lire, jeune, même si un peu oublié, Robinson Jeffers.
Lu vite, ce poète prêtait lui aussi le flan à une dénonciation pour nihilisme - ce que je ne pus m'empêcher de faire à mon tour - dont l'œuvre vous mettait sur les traces d'un antihumanisme certain, supplanté aujourd'hui par un suprématiste appel à la joie pour tous un brin ridicule, il faut l'avouer.
À la lecture de notre ami genau apparaît toujours ce moment où s'articule la pensée, dans la tension d'une phrase, une espèce de clarté de la conscience, plus qu'une idée, moins qu'un ineffable concept, le choix d'un mot rare, d'une tournure syntaxique que l'on croit à tort vieillie, ne gâchant rien de cette irruption, surtout pas dans ses développements artistes, mais le sont-ils toujours ?
Son expression me semble si naturelle, si constitutive de son être, comme il le dit d'ailleurs il y a peu, "j'optai pour un style simple". La simplicité prend les formes qu'elle veut, par la grâce et dans la subtilité de son choix, rares sont ceux qui peuvent la décider.

Exilé

« Un sondage (Fiducial-Sud Radio) fait après la motion de censure, place Marine Le Pen au premier tour de la future élection présidentielle, avec 36 % face à Édouard Philippe qui serait à 25 % ; et à 38 % devant un Gabriel Attal à 20 %. » (PB)

Ah, parlons-en d'Édouard Philippe !
Maire,"fonctionmaire" ou affairiste ?

https://www.youtube.com/watch?v=EveWWX3fB2M


Robert

Il ne s'agit certes que d'un sondage avec les limites que l'on connaît à ce type de consultations du public. Ce n'est donc qu'une photographie instantanée qui montre que madame Le Pen conserve un certaine crédibilité dans une grande part de foyers français traditionnels, ceux de la France méprisée par monsieur Macron et ses semblables.

Certes, un certain nombre d'agriculteurs lui reprochent d'avoir voté la censure parce que la chute du gouvernement Barnier, tout comme du gouvernement Attal après la dissolution décidée par le grand chef, retarde les mesures qu'il était en train de mettre en œuvre. Mais cela ne suffit pas pour la déconsidérer dans le reste de l'électorat.

L'on peut aussi reprocher à monsieur Barnier d'avoir décidé d'en appeler à l'article 49-3 alors même qu'au moment de son investiture il avait hautement affirmé qu'il laisserait le processus des discussions parlementaires aller à son terme. Cette volte-face de monsieur Barnier, liée aux concessions faites du bout des lèvres et en dernière extrémité en réponse aux demandes de madame Le Pen tout en affirmant qu'il n'avait jamais négocié avec le RN et alors même que madame Le Pen se trouvait profondément ulcérée par les réquisitions du Parquet dans son procès, ont montré de sa part une erreur psychologique dont la traduction a été le vote de censure par le RN et ses associés, malgré la teneur du document présenté par le NFP peu amène à l'égard du RN.

Et donc la question, compte tenu de la grande expérience politique de monsieur Barnier, est de savoir s'il ne s'agit pas d'un choix volontaire pour mettre un terme à sa relation avec monsieur Macron et son entourage élyséen dont on sait qu'elle était devenue exécrable du fait de l'indépendance de décision du Premier ministre...

Enfin, si par le passé l'on pouvait trouver que madame Le Pen avait pu manquer de crédibilité dans ses prises de parole notamment dans les médias, force est de constater que, tant dans son intervention à la tribune de l'Assemblée nationale que dans les médias où elle s'est exprimée ensuite, elle a fait preuve d'une attitude particulièrement digne et d'une hauteur de vue qui contrastaient avec les prises de parole de ses opposants.

Lucile

Personnellement ces sondages me font mal au ventre tant la plupart de ces candidats sont à pleurer - de rire ou de chagrin, selon qu'on les voie sous l'angle de la comédie ou de la tragédie.

Au moment où le redressement de l'économie est une nécessité absolue, Édouard Philippe et Gabriel Attal devraient tout simplement aller se cacher pour avoir participé au désastre que constituent l'endettement de la France et la paupérisation des Français, et pour avoir tous deux mis la main au scandale de l'impôt le plus lourd et le plus improductif du monde. Ce racket n'est pas simplement dû à de l'aveuglement volontaire, il résulte d'une participation active, qui dans le cas d'Édouard Philippe a provoqué le mouvement des Gilets jaunes.

Quand finira-t-on par se rendre enfin compte que la détérioration de l'industrie est gravissime, et que la façon de jeter l'argent des Français en l'air les pousse tout droit au désespoir, au je-m'en-foutisme et à la rébellion ? Quand comprendra-t-on qu'Attal est un produit de la société du spectacle, un clone de Macron, en moins intelligent et en moins travailleur ?

S'il y a pénurie de candidats, le choix se fera par défaut. Je n'ose pas penser aux conséquences. Misère !

bernard

"C'est pour un sondage"...
"Sondage Sud Radio" : pour moi sans aucun intérêt, comme le serait un "sondage Libération".
Je préfère m'en tenir à ce que j'ai entendu dans la salle d'attente du médecin, chez la boulangère et dans les allées du Leclerc, de la bouche de gens qui ne se gênaient pas. On peut dire que ce qu'ont commis Le Pen et sa troupe irréfléchie, grâce à Mélenchon, a percuté les esprits, et pas en bien pour elle d'après moi.
Et il y a eu cette défaite de la députation sortante RN imperdable dans les Ardennes.
Tout ça vaut bien un sondage sans doute !

Comme Achille, je n'ai pas vu un sondeur en 50 ans.
Et ça vaut mieux car je lui indiquerais des faux choix, comme ça m'arrangerait sur le moment.

genau

Un de notre blog me dit, expressis verbis, ne pas aimer ma prose ; comme je le comprends, et je le renvoie au billet précédent, alimenté trop tard.

Là, cher Weinzaepflen, j'ai eu du mal à vous suivre, non parce que la vôtre, de prose, est complexe, mais parce qu'elle exprime, dans une ironie documentée, une telle complexité que la référence à Mme Castets, que j'aime de tout mon cœur de vieux légitimiste, en devient transparente. Je n'irai pas plus loin dans les arcades de votre construction, oui, arcades, pas arcanes trop près d'arnaques, les arcades, donc, demandent une adhésion au moins cérébrale à la situation et je n'en ai pas les capacités... morales.

En revanche, l'échec de l'excellent Barnier qui avait dessiné les premières épures de sa construction d'état a bien opportunément ressuscité Baphomet en Macron : tout le monde sauf la majorité des opposants absolus. le diable ne rebat aucune carte, en reste à la charge destructrice de la dernière assemblée et se paie la fiole des électeurs, qui le lui font savoir. Il va donc falloir imaginer un pseudo consentement et des abandons constitutionnels coupables pour arriver à un ni, ni, contraire à la Constitution et insusceptible de durer ou même de fonctionner, sauf à se limiter au vote de quantités de taxes et de produire 20.000 pages de règlementation. Ou alors, il faut recréer le parti radical comme on le qualifiait "les radicaux, tout à l'oustaou, c'est comme les radis, rouges dehors blancs dedans et toujours autour de l'assiette au beurre".
Ça vous a un de ces petits airs IIIe Rép. que ça en devient touchant.
Quant à l'union nationale, bernique, il faut avoir peur pour ça.

Florestan68

Cher Philippe Bilger,

Il est sûr qu’E. Macron, en mettant Marine Le Pen hors-jeu, prend le risque de la faire apparaître comme seule figure véritable de l’opposition et surtout l’incarnation de l’anti-Macron.

Cela étant, un sondage ne fait pas une élection, surtout si loin de l’échéance.
Un tel score invite surtout à la prudence.

Si le vote FN-RN a pu être minoré dans le passé, depuis une dizaine d’années ce serait plutôt l’inverse. En effet, les électeurs ne craignent plus d’affirmer leur sympathie pour ce que les médias s’acharnent à appeler l’extrême droite.

Mais en même temps, avec une gauche recentrée sur le sociétal et complaisante avec l’islamisation du pays, MLP est devenue l’unique réceptacle naturel des colères et des frustrations diverses et existentielles… jusqu’au jour du vote, où l’on se rendra compte de son évident manque d’envergure et de son programme économique totalement délirant qui accélérerait le déclin de la France.

Saura-t-elle se rendre crédible sur ce plan d’ici 2027, ou bien persévérera-t-elle dans son délire démagogique ? Ses chances de victoire dépendent de la réponse à cette question.

Prudence donc, d’autant que vous passez sous silence l’épée de Damoclès qui pèse sur sa tête : quels que soient les sondages, les juges en mission n’auront aucun scrupule à lui savonner la planche. Quand on sait ce qu’il est advenu de François Fillon, pourtant largement favori, on se dit que le RN prendrait un risque énorme à présenter un candidat pris dans une tourmente judiciaire. La France n’est pas les USA.

On ajoutera que les conséquences de la censure ne se sont pas encore vraiment fait sentir. Si le prochain gouvernement devait être recentré, avec comme conséquence un dommageable immobilisme en matière économique et migratoire ; si nous devions connaître une longue période d’instabilité politique, alors le regard sur MLP pourrait changer. Surtout quand un Lisnard pourrait la renvoyer à son irresponsabilité économique ou un Retailleau lui tailler des croupières sur le plan régalien.

Un mot encore sur la peur de gagner que vous évoquez : elle est peut-être tout simplement due au vertige qui saisit les personnalités politiques ne se sentant intrinsèquement pas à la hauteur de la fonction suprême. On a connu cela avec Rocard et Delors.

Enfin, il y a le 2e tour, écueil majeur pour le RN. Imagine-t-on 50 % (+1) des Français votant pour une candidate que tout le "système" se sera acharné à discréditer ?

Xavier NEBOUT

Comme, en démocratie, le poids des imbéciles est supérieur à celui des meilleurs, bon nombre de Français pensaient qu'il valait mieux confier ses intérêts à des fripouilles avisées qu'à des gens honnêtes qui le seraient moins.
Jusqu'à présent, le peuple ne s'est pas fait d'illusions sur ce que valaient nos politicards de droite ou de gauche, outre les allumés d'extrême gauche et gauchos écolos qui ne demandent qu'à continuer d'être payés à faire semblant de faire quelque chose.

Il semble qu'on commence à comprendre. Alors, on se tourne vers le RN, où somme toute, les gens semblent être "normaux", mais le Français est très long à la détente, très très long.

Ceci dit, la question se pose de savoir de quoi les mafias à âme maçonnées qui tiennent tous les pouvoirs judiciaires et le Conseil constitutionnel seront capables pour empêcher MLP d'être élue, et même ceci fait, de gouverner.

Il faudrait qu'elle puisse recourir rapidement au référendum pour changer la Constitution, et là, il faudrait avoir le niveau...
En attendant, elle pourrait à cet égard, faire intelligent en mettant des élus d'âge mûr en avant, au lieu de jeunes loups peu rassurants.

Jean sans terre

Malgré leur nombre, les commentateurs complaisants ne sont pas parvenus à controuver l’opinion et à persuader la majorité récalcitrante des déçus de la politique. On aura tenté une nouvelle fois d’effrayer, de culpabiliser. Mais la méthode est éculée. Elle a trop servi. On la reconnaît par avance. N’auront été convaincus que ceux qui n’attendaient que le bon prétexte pour l’être. On voit qu’ils l’ont été sans difficulté. Est-ce bien étonnant ? Non, certainement. Même les prétextes pertinents ne sont plus guère efficaces. Le nombre des déçus continue à croître.

Il y aurait bien un moyen de perpétuer la falsification. Il s’agirait de corrompre de l’intérieur ce qu’il reste d’opposition à la toute-puissance du système. Si j’étais à la place des décideurs, je tenterais de discréditer Le Pen, laisserais une place enviable à l’ambition de Bardella, puis le corromprais. Le tour serait joué et rien ne changerait bien que tout ait paru l’être. L’illusion durerait un temps appréciable dont il ne faudrait pas dénier la grande utilité.

Quant à l’opinion, entre espoirs et désillusions, elle aurait assez et pour longtemps du grain à moudre. Il se pourrait même qu’à l’issue, elle fût tout à fait rompue. La manœuvre est habile. Elle vaut d’être tentée. En tout cas, elle est parfaitement inoffensive pour le système. Son seul inconvénient est d’offusquer les prétendants aux places. Il faudrait leur céder des places ailleurs afin d’acheter leur silence. Nécessité faisant loi, une autre méthode consiste à favoriser le prétendant afin qu’il aille à la victoire puis à l’effrayer et le soumettre. L’arme de la dette et des taux paraît toute prête à cette fin.

Les maîtres de la politique française ont toutes les cartes dans leurs mains. Il leur revient de correctement apprécier. La démocratie suivra ainsi qu’elle le fait depuis fort longtemps.

Le manège de la nomination d’un nouveau Premier ministre est dérisoire. Le pouvoir réel n’est plus en France. Les esprits sont occupés. Cela vaut toujours mieux que s’ils étaient désœuvrés. Ils espèrent encore. L’énergie du désespoir pourrait être salvatrice. Il est possible encore de tirer sur la corde.

Serge HIREL

Au-delà du penchant « bien-pensant » de la majorité des observateurs, chroniqueurs, commentateurs et autres professionnels de l’analyse politique, ce hiatus constaté entre l’opinion populaire et celle de ces élites, qui, souvent, fréquentent d’un peu trop près ceux dont ils dissèquent le moindre froncement de sourcils, le plus petit changement de ton, n’a rien d’étonnant, pas plus qu’il n’est nouveau.

Le citoyen lambda et ces « sachants » ne vivent pas sur une même planète. Ceux-ci ont l’ardente obligation, pour croire et tenter de faire croire qu’ils y seront pour quelque chose, de prophétiser la suite de l’histoire en utilisant, au mieux des faits dûment établis, au pire... et le plus souvent, leur intime conviction... qui n’est pas toujours si « intime » que cela parce que, pour se distinguer des confrères et sembler le mieux informé, il faut, de temps à autre, oser se démarquer de la pensée unique mais sans excès cependant pour éviter d’être exclu de la caste. Les chamailleries entre eux font partie de la règle du jeu.

Celui-là, au contraire, forge son jugement sur une moisson plus ou moins hétérogène d’informations glanées souvent au hasard et réagit sans se triturer les méninges outre mesure, l’instinct et le bon sens lui servant de boussole. Aujourd’hui, il ne sait rien des conciliabules de couloir ni des coups de billard à six bandes, mais a bien compris que la France décline et que cela aura des conséquences sur sa propre vie.

Par ailleurs, dans ce monde particulier où politiciens et journalistes se côtoient et s’influencent, Marine Le Pen et le RN ont un statut particulier. En quelque sorte, ils ne sont pas de « la famille ». Parce que leurs valeurs ne sont pas à la mode parmi les gardiens du politiquement correct qui les entourent. Parce qu’il est plus facile à ceux-ci, un rien paresseux, de les maintenir dans le rôle de pestiférés. Mais aussi parce qu’ils n’abreuvent pas les médias de petites phrases et de confidences qui, fuitant de tous les autres partis, mais aussi de Matignon, des ministères et du Château, font le miel quotidien des rédactions parisiennes.

Cette distance que MLP et son entourage mettent avec les « sachants » les enrage. D’autant plus que, désormais, le RN détient un pouvoir politique dont il a démontré la puissance et que, contrairement à leurs prédictions, près de 4 Français sur 10 souhaitent lui confier les rênes. À noter aussi qu’un sondage publié hier soir indique que 64 % des électeurs désapprouvent l’attitude sectaire de Macron vis-à-vis du RN et de LFI, un score largement supérieur à l’addition des taux de votes favorables obtenus par ces deux partis lors des législatives anticipées.

Une seule question se pose : jusqu’à quand la bien-pensance parviendra-t-elle à faire illusion ? Jusqu’à quand la petite troupe des Quatre Colonnes, de la buvette du Sénat et autres lieux où elle s’adonne à ses plaisirs parviendra-t-elle à ne pas admettre que, le 9 juin dernier, la Macronie a définitivement perdu la main sur un coup de poker de joueur débutant, mais déjà sans limites ?

Pour ne pas être ridicule, il serait peut-être temps qu’elle se décide à percevoir la réalité. L’opinion populaire, elle, a déjà les yeux grands ouverts... et le spectacle ne lui plaît pas.

Herman Kerhost

Même Marc Ghinsberg se met à troller. Ce monde n'est plus ce qu'il était...

JP Demaria

Au-delà des sondages, il y a les faits.
Et les faits récents ont placé à deux reprises le RN largement en tête lors des premiers tours des dernières élections.

De plus, les magouilles qui ont permis de priver le RN de la majorité absolue à l’Assemblée, de postes dans les présidences et qui sont vus comme des injustices, vont certainement amplifier sa position dans les prochaines élections.
Et ce ne sera que justice.

Giuseppe

Des champions du monde avant l'heure pendant les qualifications sont pléthore, ce qui compte c'est la finale, il suffit de regarder une course de 100 m depuis les premiers tours jusqu'à la finale aux JO.
Et puis l'élection présidentielle est à deux tours, contrairement à ce qui est écrit dans le billet, ce n'est pas MLP qui tremble c'est le bras des électeurs. Quand ils sont seuls dans l'isoloir, et là est toute la différence.
Il paraît que la prochaine sera la bonne... D' ici là il va couler de l'eau sous les ponts, et les qualifications ne sont même pas commencées.
Sarkozy a payé pour voir d'autres encore.
Il faut revoir la victoire de Linford Christie aux JO pour s'en persuader.

caroff

Le résultat de l'éviction du RN des pourparlers destinés à accoucher d'un Barnier-bis est que ce parti apparaît comme le seul qui réussit à agréger les mécontentements populaires.

Désormais, beaucoup ont compris que Mélenchon ne représentait que des électeurs d'extrême gauche et des gens issus de l'immigration musulmane, soit en effet autour de 10 %.

Si MLP peut se présenter en 2027, elle sera battue sur le fil par E. Philippe, le candidat des retraités et des milieux économiques.

Mais si jamais elle était élue, elle découvrirait les joies du pilotage d'un pays endetté jusqu'au cou, déchiré par des combats sociétaux perdus d'avance.

Tipaza

@ Achille | 12 décembre 2024 à 06:59
"en ce qui me concerne je n’ai jamais été sollicité par aucun sondeur, que ce soit pour un avis portant sur la politique ou un autre sujet. Je ne dois pas avoir le bon profil"

Voilà une bonne nouvelle qui montrerait le sérieux des sondeurs et des sondages ;-)
La sélection des questionnés est effectivement déterminante dans la vérité d'un sondage.
J'ai moi-même été plusieurs fois sollicité, pas assez pour faire remonter la cote de Zemmour, mais bon, à l'impossible nul n'est tenu.

Pour le reste il est d'usage de dire qu'un sondage est un instantané, une photo de la situation.
Tout le monde sait que certaines personnes plutôt quelconques sont photogéniques et que d'autres charmantes au naturel n'accrochent pas la lumière, comme disent les photographes.

La lumière des sondages c'est la façon dont les questions sont formulées et qui incitent à certaines réponses plutôt qu'à d'autres.
La meilleure preuve, preuve grossière parfois, c'est l'insistance des journalistes qui posant une question à l'invité de service la reposent sous plusieurs formes jusqu'à obtenir sinon la réponse attendue du moins une réponse voisine.

Alors il en est qui sont photogéniques pour les sondages et pas d'autres.
Zemmour lui n'est jamais photogénique et pourtant la charmante Sarah pourrait vous expliquer qu'il a des talents invisibles sous la lumière orientée des sondages.

De toutes façons, aucun sondage ne vaut prévision, peut-être les sondages sortis des urnes et encore.
La prévision est difficile surtout s'agissant d'avenir, formule bien connue.

Les seuls sondages intéressants, parce qu'ils ne portent pas directement de prévisions d'avenir, sont les sondages de Jérôme Fourquet qui portent sur les us et coutumes et leurs évolutions.
Il s'agit d'éléments factuels sur lesquels il est loisible de tirer des plans sur la comète et certains ne s'en privent pas.

Patrice Charoulet

Cher Philippe Bilger,

Dans votre dernier texte, vous écrivez notamment ceci :
« On me pardonnera mais les émissions où les analyses les plus pertinentes ont été faites sur MLP, le vote de la motion de censure et ses conséquences possibles, ont été celles de CNews, notamment à l'Heure des pros 1, par Gérard Carreyrou. »

N'écoutant plus CNews, chaîne Bolloré, très partisane, j'ignore ce qu'a dit le journaliste dont vous parlez. En revanche, j'écoute, sur d'autres chaînes ou d'autres radios, plusieurs politologues ou analystes politiques.
Le plus informé et le moins militant me semble être Benjamin Morel. J'apprécie toujours Jérôme Jaffré, Alain Duhamel, Alain Minc et Michaël Foessel (reçu premier à l'agrégation, et successeur d'Alain Finkielkraut pour enseigner la philosophie à l'École polytechnique). Aucun des cinq n'est invité, bien entendu, chez votre employeur, CNews. Trop indépendants et trop lucides.

Ellen

Soyons sérieux. Faire des sondages deux ans et demi avant les présidentielles de 2027 alors que gouvernement III n'a toujours pas de Premier ministre et on ne sait pas combien de mois il va tenir, me paraît trop précipité.

On l'a vu avec François Fillon, Éric Zemmour et Valérie Pécresse, les premiers au départ pour les retrouver en fin de course les derniers à l'arrivée.

C'est trop tôt. Je ne crois plus aux sondages ni à ceux qui se prennent pour des experts et qui finissent par souvent nous dire "on s'est trompé". Les coups fourrés, les fausses alliances et les magouilles politiques, y a que ça ! Il suffit de voir LFI avec le NFP dont ce dernier veut maintenant divorcer du premier. Un mariage fictif ne tient jamais plus d'un an ! François Hollande et ses suiveurs se mordent aujourd'hui les doigts d'avoir rejoint la troupe de Mélenchon. Quelle erreur monumentale ! Les socialistes en paient maintenant le prix pour leur indélicatesse stupide et irréfléchie. Mais y a pas qu'eux...

Lodi

"Si elle est remarquable tactiquement et politiquement pendant le trajet, je continue à penser que sa limite est de ne jamais l'être le jour J, arrivée à destination. Comme s'il y avait quelque chose chez elle qui la perturbait, la peur de gagner ? (PB)

Je pencherais pour la perdre de perdre. Le fait de parler haut ne veut pas dire qu'on soit sans peur.
Et qui peut être plus sujet à la peur que qui n'a jamais gagné ? et a toujours été traité en intouchable ?

Traumatisme réactivé avec son exclusion par Macron. Les gens qui prétendent que l'échec, la souffrance et la mort, tout ce qu'on subit, construit, ont tout faux.
Ce qui est vrai, c'est que certains luttent contre, et que cela ne les renforce pas, mais diminue leur rabaissement, leur implacable dépérissement, je veux dire la propension à se soumettre des gens qui subissent.

Vu que le monde n'est pas moral, ainsi, le courage ne donne pas la victoire, sans quoi les Ukrainiens auraient vaincu tout seuls les Russes. Non, il faut la force !
Et des alliances, qui l'augmentent.

Cependant, pour en revenir à la France, des gens qui subissent politiquement, et les gens qui subissent socialement se sont rencontrés, ce qui fait qu'ils peuvent espérer gagner les uns par les autres, mais il y a au moins deux hic, hors boisson.
Pour le RN et les gens qu'il se fait fort de défendre.

Ils sont encore faibles, les lepénistes, tant qu'on n'a pas gagné, on est faible. Les has been ne sont plus, mais l'ombre de la victoire les auréole, tandis que honte et crachats sont la traîne des vaincus, surtout ceux qu'on a méprisés.
D'où la peur de perdre des perdants. Des gens du RN, de ceux qui les suivent, et plus généralement, de ceux que la déesse de la Victoire a dédaigné trop longtemps.

Trop de gens du RN n'ont pas la tête politique au sens le plus noble... Ainsi d'ailleurs que tant de quidams d'autres partis.
La politique n'est pas le bien public mais le moindre mal. Pourquoi ? Parce que le monde n'est pas moral, comme dit plus haut.

Voter la censure, comme le dit Achille, alors que des problèmes subis par les paysans allaient être réglés tombe mal à propos.
Sans parler que sans le moins mauvais budget possible de Barnier, tic-tac, tic-tac, le sort de la Grèce se rapproche de nous. On est sourd, ma parole, on ne fait rien, et ne prend pas la fuite, contrairement à l'avisé Capitaine Crochet ! Ou alors, la fuite en avant.

Les problèmes de ne pas savoir jouer les point décisifs, comme les champions pas encore de premier plan au tennis ?
L’irresponsabilité qui est si répandue chez les politiciens.

Suspense ?

Cela ne peut empêcher MLP d'arriver au pouvoir... Qui élève beaucoup le niveau de son jeu dépend moins des derniers moments : l'avance prise sur l'adversaire donne une marge déjouant une éventuelle fébrilité.

L'irresponsabilité ? Ce n'est assurément pas beau, mais deux choses vont sans doute amener les gens à relativiser la faute de MLP.
D'une part, les gens sont souvent plus mus par le ressentiment que l'atteinte d'objectif de réalisation de politiques favorables aux leurs, sans parler de se soucier de la nation.
D'autre part, l'irresponsabilité étant fort répandue, on ne peut l'imputer à la seule MLP, et dès lors, se détourner d'elle pour cette seule raison.

Il me semble que MLP, ou son dauphin en cas de chute judiciaire, est fort près du pouvoir, mais il y a toujours loin de la coupe aux lèvres. Alors affaire à suivre.

Achille

« Un sondage (Fiducial-Sud Radio) fait après la motion de censure, place Marine Le Pen au premier tour de la future élection présidentielle, avec 36 % face à Édouard Philippe qui serait à 25 % ; et à 38 % devant un Gabriel Attal à 20 %. » (PB)

Ce sondage n’a manifestement pas été fait auprès du monde agricole .
En effet, les agriculteurs n’ont pas du tout apprécié que le RN ait voté la motion de censure du NFP et ainsi mis un terme à la concrétisation des promesses engagées par le gouvernement déchu pour répondre à la crise agricole.
Pour un parti qui revendique haut et fort être le défenseur des agriculteurs, avec un syndicat "Coordination rurale" qui affiche clairement son appartenance aux idées du RN, cela ressemble plus à une grosse bourde qu’à une décision inspirée.

« J'ai toujours éprouvé dans la vie intellectuelle, judiciaire, politique et médiatique une certaine méfiance à l'égard des prétendus sachants, des experts qualifiés, des doctes journalistes, de tous ceux qui prétendent nous enseigner ce que notre esprit, notre sensibilité et notre culture nous ont déjà appris.
Ce n'est pas ce sondage qui me guérira. » (PB)

Il est toujours difficile de se guérir de ses convictions avec cette tendance entêtante de penser que nous avons raison contre tout le monde.

Certes les "experts" se sont souvent trompés, mais les sondages tout autant.
Les exemples ne manquent pas. Je citerai simplement celui-ci donné par le Figaro à quelques mois de l’élection présidentielle de 2022. Pauvre Valérie Pécresse qui a dû faire un appel aux dons pour rembourser ses frais de campagne.
Et pour Marine Le Pen, l’échéance électorale est dans deux ans et demi, c’est dire si les choses peuvent évoluer d’ici là.

Ben oui, le problème avec les sondages est qu’on peut leur faire dire ce que l’on veut selon la formulation des questions - orientées en fonction de l’attente du demandeur - et le panel qui a été choisi pour la circonstance.

P.-S. : en ce qui me concerne je n’ai jamais été sollicité par aucun sondeur, que ce soit pour un avis portant sur la politique ou un autre sujet. Je ne dois pas avoir le bon profil ! :)

Julien WEINZAEPFLEN

"Un sondage (Fiducial-Sud Radio) fait après la motion de censure, place Marine Le Pen au premier tour de la future élection présidentielle, avec 36 % face à Édouard Philippe qui serait à 25 % ; et à 38 % devant un Gabriel Attal à 20 %." (PB)

Peut-être cet écart entre Édouard Philippe et Gabriel Attal est-il le principal enseignement de ce sondage.

Édouard Philippe s'est montré un vrai Premier ministre de proximité après avoir été un élu de terrain, certes un peu propulsé par l'appareil de son parti à la mairie du Havre.

Gabriel Attal a été un homme politique en toc qui a gravi trop vite le cursus honorum selon le bon plaisir du prince qui ne l'a engagé que pour des CDD et en a fait le plus brillant des intérimaires. À force d'être rétrogradé sans plus de raison que celles qui l'avaient fait monter avant qu'il ait fait ses preuves, Gabriel Attal a développé "un sentiment de frustration" assez légitime, qui l'a fait revenir à son tempérament atrabilaire originel et s'enferrer dans de la "politicaillerie" en démontrant que l'"histoire" qu'il "[avait] à vivre avec les Français" ne le transcenderait pas plus longtemps que les intrigues et les postures qu'il devrait prendre au lieu du recul nécessaire, pour exister à court terme sans avoir d'autre vocation que celle de monter toujours plus haut et plus vite sans voir plus loin que le bout de son nez et au risque de dégringoler avec le macronisme quand cette parenthèse sera refermée et signera ce qu'elle a toujours été : la dévaluation d'une bourgeoisie décadente jouant les transformistes à force de perdre ses valeurs.

"Même si [le président] a totalement exclu récemment [de démissionner], cela n'avait pas toujours été sa position." (PB)

Donc il peut se démettre comme il a dissous l'Assemblée. Il peut tout, car son essence est de se transformer toujours et son intelligence ne va pas jusqu'à résoudre les casse-tête en dehors du tourbillon de mondanités dont témoigne la composition de ses gouvernements successifs, tourbillon qui s'accélère depuis l'impasse de la dissolution et qui fait d'Emmanuel Macron le plus grand pourvoyeur de ministres et de ministricules que la Ve République ait portés. J'aimerais connaître le nombre de ministres et de sous-ministres à qui il a donné un maroquin avant de les faire changer de place ou de les jeter aux oubliettes de la politique, mais qui nous coûtent un "pognon de dingue" pour le restant de leurs jours, car il faut bien les dédommager d'avoir servi la République.

"Ce sondage semble démontrer qu'il faut davantage faire confiance aux personnalités publiques en lice pour demain qu'aux analystes et aux politologues." (PB)

Il faudrait surtout en trouver de nouvelles.

"Il est clair qu'avec son intuition, MLP a mieux perçu les humeurs et les désirs de son électorat que tous ceux qui, en chambre, bâtissaient des théories et concluaient péremptoirement que le vote de la motion de censure par le Rassemblement national allait lui faire perdre sa respectabilité durement conquise et décourager une part de ses militants." (PB)

Un sondage est un instantané. Certes, la dérive de la démocratie française en pouvoir personnel donne des chances à l'opinion de ne pas se déterminer le jour J avec plus de conséquence qu'elle n'a répondu aux questions de ses sondeurs. On peut néanmoins parier que l'électorat lepéniste, qui avait longtemps nié que Marine Le Pen avait été défaite par ses deux débats, l’un un peu moins calamiteux que l'autre, avec Emmanuel Macron qui n'avait qu'à ramasser les morceaux de ses brisées, ne saura pas longtemps gré à sa cheffe de file, si le gouvernement des juges ne la cornérise pas, d'avoir censuré l'exécutif en toute irresponsabilité.

Car Emmanuel Macron a beau jeu de la coiffer au poteau, avec les autres censeurs, sur l'air de "j'assume toutes mes responsabilités" (on se demande comment il concrétise cette nouvelle déclaration d'intention), "mais je refuse d'assumer l'irresponsabilité des autres". Après tout, s'il a dissous, c'est à la demande du RN et si Michel Barnier est tombé sans espoir qu'un Premier ministre à l'ancrage plus solide ne le remplace, ce sera encore parce que le RN jouera l'arbitre des élégances en le soutenant d'abord pour le précipiter ensuite du haut de la roche Tarpéienne où il se fracassera le crâne après avoir consacré beaucoup de jus de crâne à contenter l'héritière de Montretout et ses affidés qui, le doigt sur la couture du pantalon, sont suspendus aux humeurs de la duègne comme "l'intuition" de celle-ci devrait la faire gouverner au gré des "humeurs" de son électorat qu'elle a respectées en censurant sans lendemain le gouvernement Barnier, de quoi nous inspirer confiance pour la suite.

Et l'on aura beau protester que, si Marine Le Pen veut jouer les arbitres des élégances, Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise sont eux toujours inélégants et ne veulent qu'abroger, empêcher, forcer la main et destituer à grand renfort de hurlements...

Jean-Luc Mélenchon a prétendu voler la victoire du "front républicain" qu'il n'a jamais lésiné pour animer quand il s'agissait de faire barrage ou faire tomber des têtes, mais il n'a jamais prodigué un vrai discours de la méthode, contrairement aux autres partis de gauche, qui se sont certes laissé emporter dans son application de "tout le programme du NFP et rien que le programme" et dans son exigence absurde qu'Emmanuel Macron ne nomme un Premier ministre de gauche (à quel titre puisque la gauche est minoritaire ?), mais ils se sont néanmoins tous mis d'accord pour sortir de cet imbroglio parlementaire en décidant, comme Marine Tondelier ou Lucie Castets l'ont toujours dit, qu'il fallait gouverner texte par texte, laisser le Parlement avoir le dernier mot et ne jamais s'imposer à coups de 49.3, au risque que la politique dont on accouche soit frappée d'incohérence, la faute à celui qui a fait couler sur son pays les eaux du déluge et qui continue de ne pas trouver où amerrir parce qu'il prétend exclure de son gouvernement des composantes du Parlement qui a de son fait adopté cette forme chaotique, comme si les uns n'avaient qu'à se contenter d'un soutien sans participation en remerciant de leur relégation quand les autres auraient si peu démérité qu'ils seraient de plein droit estampillés partis de gouvernement.

La République inclusive s'emploie à exclure ceux qui pourraient y prendre des responsabilités sous prétexte qu'ils seraient plus irresponsables que les autres, mais la France insoumise et le Rassemblement national n'ont pas grand-chose à envier en la matière au président de la République, qui préfère le soutien sans participation de quelques-uns à un gouvernement d'union nationale, la seule issue de ce casse-tête qui ne porte pas tant sur le nom du Premier ministre que sur la manière de faire coexister toutes les forces politiques dans son gouvernement en remettant les compteurs à zéro.

Marc Ghinsberg

À n’en pas douter ce sondage est intéressant. Sans doute beaucoup plus que le livre de Jordan Bardella qui n’a toujours pas eu les honneurs de ce blog prestigieux.

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