Le Premier Président et le Procureur Général près la Cour de cassation sont des magistrats de qualité et ont des personnalités estimables.
Mais de mon point de vue ils ne sont pas des chefs. Les chefs que l'institution judiciaire devrait avoir pour sortir de la grisaille et des gémissements. Sans doute pourrait-on m'objecter qu'on ne trouverait pas forcément de meilleurs qu'eux ?
D'abord je n'en suis pas sûr tant les choix dans le monde de la Justice me sont toujours apparus, pour le plus haut niveau, plus comme la consécration d'un clientélisme noble que l'expression d'une supériorité indiscutée. Ensuite, miraculeusement, notre système dégagerait-il les meilleurs du corps pour être à son sommet que rien ne garantirait qu'ils auraient cette vertu fondamentale d'être des chefs, d'avoir cette aptitude à la fois humaine et technique à diriger, à inspirer, à donner l'exemple, à gouverner la communauté judiciaire avec élan et enthousiasme.
D'aucuns me reprocheront cette idée répétitive qu'il ne peut y avoir de progrès et de considération à l'égard d'une institution (sans le bon fonctionnement de laquelle la démocratie serait orpheline) si ses chefs n'acceptent pas de se désaccorder d'un état d'esprit général pessimiste. Et d'un syndicalisme judiciaire qui a totalement oublié de célébrer la fierté d'exercer ce grand métier.
Dans leur traditionnelle audience solennelle, le premier président, Christophe Soulard, et le procureur général, Rémy Heitz, se sont seulement alarmés de "la justice en France qui va dans le mur". Ils ont raconté une justice au bord du burn-out généralisé, selon le Monde, et imploré le gouvernement de se doter d'un budget qui lui permette d'honorer les embauches prévues en 2025.
Loin de moi l'envie de minimiser ces difficultés budgétaires mais il me semble que ce propos déprimant tenu par les deux plus hautes autorités judiciaires n'est absolument pas de nature à revigorer le moral d'une justice qui se plaît au dolorisme. Pire, il aura pour effet de détourner de cet indépassable métier toutes les jeunes énergies, intelligences et sensibilités qui pourraient être tentées de le rejoindre.
Ce double discours a constitué les responsables de la Cour de cassation moins comme des chefs que comme des gestionnaires, plus pour des déçus et des aigris que pour l'incarnation d'une hiérarchie qui, si elle réclamait davantage de moyens, était cependant profondément fière de ce qu'elle apportait à la société et à la France.
Il y avait d'autant plus un paradoxe, dans ce lamento à deux, qu'il était proféré devant un nouveau garde des Sceaux dont le moins qu'on puisse dire est qu'il a appréhendé sa mission avec une lucidité et une espérance qui auraient dû au moins conduire cette double autorité judiciaire à s'appuyer sur cette résolution ministérielle. Non seulement pour combler les manques mais pour préparer le futur et dessiner de la magistrature un portrait plus exaltant.
La Justice ne peut pas se passer de chefs. Le rapport structurel qu'elle entretient avec la place Vendôme ne doit pas la dispenser d'être pour elle-même son porte-voix, de favoriser son illustration et de démontrer son utilité et sa grandeur.
Il est encore temps, pour Christophe Soulard et Rémy Heitz, de rattraper la fierté perdue !
« Justice : quand les chefs n'en sont plus... »
Détrompez-vous les chefs sont encore là et ils veillent farouchement sur leurs prérogatives.
Le ministre de l’Intérieur ne peut même plus annoncer qu’un influenceur algérien a été interpellé sans préciser son nom et sans même se prononcer sur les suites qui seront données à son arrestation.
Il se fait recadrer, ceci au nom du sacro-saint "État de de droit", qui veut que seule l’autorité judiciaire peut se prononcer envers une personne non encore jugée sur les faits qui lui sont reprochés.
On s’était autorisé à penser, peut-être un peu trop vite, qu’avec le binôme Darmanin – Retailleau les relations entre la Justice et la Police allaient s’améliorer. Manifestement il n’en est rien !
Les influenceurs peuvent continuer à dormir tranquille, nos juges veillent sur leurs droits, même si c’est d’abord sur les pouvoirs qui leur sont conférés, qu’ils défendent farouchement.
P.-S. : Décret de Donald Trump suspendu.
Tiens, il semblerait qu’aux États-Unis les juges tiennent à montrer que leur pouvoir n’a rien à envier à celui de "l’homme le plus puissant du monde". :)
Rédigé par : Achille | 24 janvier 2025 à 07:30
@ Jean sans terre | 14 janvier 2025 à 13:39
« Des lois mauvaises rendent la société mauvaise. »
Surtout quand un législateur pervers s'acharne à subvertir la société, entre autres en multipliant les lois allant à l'encontre du respect de la vie en légalisant des crimes.
Comment ne pas comprendre qu'en détruisant les références indispensables nous validons tout simplement le « tout est permis » ?
Rédigé par : Exilé | 15 janvier 2025 à 10:52
@ Jean sans terre
Mais comme "jus-tice" signifie étymologiquement "oeuvre de Dieu", qu'elle s'appelle autrement, et s'abstienne de porter la robe de prêtre de l'ancienne justice ecclésiastique, et pour d'autres, le rouge des rois mérovingiens.
Les rois de l'imposture où règnent les francs-maçonneries. Parce que de ça non plus, il ne faut pas parler...
Chez Bercoff, à midi (Sud Radio), on a évoqué les salaires et avantages des membres du Conseil constitutionnel. Comme on peut appeler ça "recel de détournement de fonds publics", moi, je les mettrais au trou.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 janvier 2025 à 19:00
Je souhaite compléter mes commentaires précédents par la communication d'un lien vers un article mis en ligne par Causeur et relatif à la condamnation par la Justice de l'auteur de propos qui, en d'autre temps et lieux, n’auraient jamais entraîné la citation devant un tribunal.
Voici le chapeau de cet article particulièrement instructif, non seulement sur le cas cité mais encore sur la manière dont la Justice, dans une forme de deux poids et deux mesures, a traité d'autres cas pourtant autrement plus graves :
"L’entraîneur de football vient d’être condamné par la justice à 10 000 euros d’amende, plus 15 000 euros avec sursis, pour des propos prétendument racistes tenus lors d’une conférence de presse d’avant-match. Bienvenue chez Orwell."
https://www.causeur.fr/bernard-casoni-victime-du-mur-des-cons-299562
Effectivement on peut chercher longtemps les chefs de cette justice si prévisible dans ses condamnations... Baudot a encore un grand avenir !
Rédigé par : Robert | 14 janvier 2025 à 17:31
Deux commentateurs érudits nous enseignent que notre justice consiste à détruire principalement toute opposition à la volonté politique qui gouverne notre pays.
"L’image que l’on a de l’immanence de la justice est obsolète. Sa fonction actuelle n’est pas de préserver ou de conserver la société mais d’œuvrer grâce à ses moyens coercitifs à la révolution anthropologique et sociale en cours." (Jean sans terre)
"L’instrumentalisation de plus en plus grande de la fonction de la justice aux modes sociétales défendues avec ardeur par les instances politiques et judiciaires européennes comme nationales en vue de détruire toute opposition mentale à la doxa officielle. L'expression (…) généralisée de l’opinion publique, ne saurait avoir droit de cité et donc doit être combattue par la fonction judiciaire." (Robert)
Ainsi, tout en étant indulgente avec les criminels de droit commun qui empoisonnent la vie de nos concitoyens, la justice œuvre à la révolution anthropologique en cours voulue par des diasporas de plus en plus dominantes et par la franc-maçonnerie où un grand nombre de nos politiciens ont été formatés.
Rédigé par : Ugo | 14 janvier 2025 à 14:46
@ Exilé
Le temps long a suffisamment montré que les lois étaient pernicieuses. L’état de déliquescence de notre société se voit désormais de façon flagrante et n’est plus escamotable, ni non plus niable.
Ce qui survient n’est pas fortuit. Les causes ne sont pas extrinsèques mais intrinsèques.
Des lois mauvaises rendent la société mauvaise. Des lois bonnes rendent la société bonne. Des lois mauvaises rendent les hommes mauvais. Des lois bonnes rendent les hommes bons. Il s’agit désormais de discerner ce qui à l’intérieur des lois est mauvais et d’en changer.
J’incline à penser qu’il est nécessaire de réviser le jugement que l’on porte sur les principes fondateurs de notre droit.
L’universalité, l’égalité, la fraternité, la laïcité même contiennent en eux des ferments de corruption. En leur nom, dorénavant, la liberté, la propriété, la sécurité sont outragées.
La métaphore aide à donner une image saisissante. Je dirais que la société est atteinte d’un cancer métastatique, et qu’à ce cancer il faut un remède puissant.
L’illusion de M. Bilger, comme de pratiquement toute la société, est de croire que la réunion de quelques individus de « bonne volonté » suffira à invertir le processus. Si cette proposition était vraie, des améliorations auraient déjà été constatées. Or, il n’en est rien. Le mal ne cesse d’empirer.
Le mal, en vérité, est beaucoup profond. Il résulte de nos conceptions fausses sur l’homme et des conséquences qui en découlent. Et tous ces gens de « bonne volonté » n’en ont pas seulement l’idée. Il peut s’en prédire avec une probabilité avoisinant la certitude l’innocuité de leurs remèdes car le mal n’aura pas été atteint à sa racine et il pourra continuer à essaimer dans tout le corps malade qui ne lui opposera qu’une faible et fébrile résistance.
Rédigé par : Jean sans terre | 14 janvier 2025 à 13:39
Le chef relut pour la troisième fois le mémo de son assistante. La moitié de l’effectif est en arrêt de travail avec attestation de complaisance. L’autre moitié peigne la girafe en calomniant son voisin.
Il soupira, leva les yeux au ciel, prit une inspiration et se mit à sourire.
Le lendemain, il présenta ses vœux devant les différents chefs de pôles flanqués de leurs troupes. Il exigea d’exquises embauches inclusives, eco responsables et surtout bio équitables.
Rédigé par : Vamonos | 14 janvier 2025 à 11:28
@ Jean sans terre | 13 janvier 2025 à 16:17
« Si la loi est bonne, les jugements seront bons.
Si la loi est mauvaise, les jugements seront mauvais. »
Le droit romain nous a légué l'adage « Dura lex, sed lex ».
Dans la France actuelle, c'est souvent l'adage suivant qui s'applique : « Lex aberrans, sed lex ».
Rédigé par : Exilé | 14 janvier 2025 à 11:18
Une petite dernière au sujet des magistrats.
Gérants d'immeuble, nous déposons une plainte pour paiement avec un faux chèque. Réponse : un faux chèque n'est pas un délit !
Alors nous allons dire au client, qui en est la victime, que comme, si on envoie ça au premier président ou au CSM, ça partira direct à la corbeille, la magistrature relève globalement de la pègre intellectuelle qui pourrit notre pays !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 janvier 2025 à 11:16
@ Xavier NEBOUT
Voyons, vous chipotez. Depuis 1904 et la circulaire Vallé, sauf rares exceptions, la justice ne se rend plus sous le regard de Dieu. Le droit, la justice, comme la République, sont provisoirement laïcs pour quelque temps encore…
Si vous aviez dit diabolique, je vous aurais mieux compris.
Rédigé par : Jean sans terre | 13 janvier 2025 à 22:32
@ Jean sans terre
"La justice n’étant pas d’origine divine" dites-vous. Sauf que la racine "Jus" est la même que celle de "jus-pater", en passant par dzeus et djus... dommage.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 janvier 2025 à 18:36
Si la loi est bonne, les jugements seront bons.
Si la loi est mauvaise, les jugements seront mauvais.
Dans les deux cas, en règle générale, les hommes qui l’appliquent suivront.
Tout pouvoir tend à devenir hégémonique.
D’où la nécessité de le brider.
Il en est de même pour la fonction judiciaire.
La justice n’étant pas d’origine divine mais n’étant qu’humaine, elle est faillible.
Elle le sera d’autant plus s’il entre dans les jugements des considérations personnelles.
Le législateur devra veiller le plus qu’il est possible à l’empêcher.
Il est indispensable et nécessaire que la justice soit le plus qu’il est possible impersonnelle et faiblement interprétative.
Un juge est un homme.
L’homme peut être bon ou mauvais.
Un juge aussi.
La fonction de juge devrait être révocable afin d’écarter les juges abusifs.
Qu’est-ce qu’un juge abusif ?
Un juge qui se sert de la loi pour une fin partiale et personnelle.
Mais avant tout et le plus essentiel est que la loi soit bonne.
Il suivra naturellement que la société sera bonne ou mauvaise selon que les lois le seront.
Rédigé par : Jean sans terre | 13 janvier 2025 à 16:17
@ Robert | 13 janvier 2025 à 11:54
"En réalité le problème est la définition du chef dans l'institution judiciaire qui n'est aucunement prête à adopter celle des militaires dans un cadre pyramidal.
(.../...)
Mais dans une corporation inféodée à environ 30 % par le Syndicat de la Magistrature et soumise à l'idéologie de la harangue de Baudot, l'institution de chefs, ne serait-ce qu'emblématiques, me paraît impossible dans cette corporation."
Bien vu !
En fait le premier président, Christophe Soulard, et le procureur général, Rémy Heitz, ne sont pas des chefs.
Un chef ça commande, donne des ordres et se fait obéir, pas toujours, mais c'est un autre sujet.
Ces deux personnages sont des dignitaires de l'Institution judiciaire.
Comme dignitaires, ils en ont la symbolique, mais dans l'action la symbolique est souvent négligeable si elle n'est pas suivie du pouvoir qui doit l'accompagner.
Or ils n'ont pas de pouvoir, ou si peu que pas, sur leurs troupes.
Quant à la symbolique, elle a perdu l'essentiel de son aura, comme on peut le voir dans cette phrase énoncée depuis des lustres par beaucoup de justiciables :
"Je crois en la justice de mon pays !"
Autrefois énoncée sincèrement, elle est de plus en plus énoncée avec dérision.
Parce que le commun des citoyens s'est aperçu que ladite justice n'avait plus de sens ni au premier, ni au second degré.
Au premier degré, le vulgaire justiciable, vulgaire au sens de commun, attend de la justice un minimum d'équité et surtout de bon sens, lequel bon sens se définit par la frontière claire entre le mal et le bien.
Le bon sens demande au droit de respecter la morale traditionnelle consistant à faire vivre une société de façon harmonieuse.
Le droit appliqué par la magistrature est le plus souvent un droit qui a pour objectif de modifier la société dans le sens d'une doxa de la diversité où les us et coutumes étrangers sont considérés souvent comme des circonstances atténuantes aux crimes et délits.
Au second degré, la justice n'est plus de "CE" pays, elle est de l'internationale des droits de l'hommisme générés par les instances européennes, CJE, CEDH et autre onusienne CPI, appliquée en fonction de l'idéologie du juge.
Nous avons une justice qui littéralement est hors sol, puisqu'elle ne dépend plus de nos instances élues démocratiquement.
Alors les dignitaires de l'Institution peuvent porter beau avec leurs robes, ils n'ont aucune influence et aucune crédibilité pour le citoyen lambda.
Rédigé par : Tipaza | 13 janvier 2025 à 15:19
@ Isabelle | 13 janvier 2025 à 14:12
"– décapitations
– viols
– mutilations génitales féminines
– attentats
– séquestrations
– crimes d’honneur
– coups de couteau
Sûrement à cause des jeux vidéos. Ou à cause de CNews. Je ne vois pas d’autres explications."
Meuh non, cézemmour célepen céléfachos célénazis céleSSestrêêêêmeuh drouâââte, ben voyons !
Les crimes islamos fachos gauchistes ne sont que des points de..... "détail" ; ça y est je l'ai placé, alléluia ! Allez hop, tribunal pour apopologigie du lepenisme.
Rédigé par : sylvain | 13 janvier 2025 à 15:01
Quand les chefs n'en sont plus, tout fout le camp. Étonnant, non ?
Depuis l’enrichissement culturel, la France connaît une forte augmentation du nombre de :
– décapitations
– viols
– mutilations génitales féminines
– attentats
– séquestrations
– crimes d’honneur
– coups de couteau
Sûrement à cause des jeux vidéos. Ou à cause de CNews. Je ne vois pas d’autres explications.
Rédigé par : Isabelle | 13 janvier 2025 à 14:12
Kss, kss, nonosse, c'est bien mon sylvain !
Rédigé par : Aliocha | 13 janvier 2025 à 13:19
« Et d'un syndicalisme judiciaire qui a totalement oublié de célébrer la fierté d'exercer ce grand métier. » (PB)
Mais si ces gens-là, formatés depuis des années au gauchisme le plus répugnant et le plus délétère, ne sont même plus capables d'éprouver de la honte pour leur comportement indigne, comment pourraient-ils comprendre en quoi consiste une fierté méritée ?
Rédigé par : Exilé | 13 janvier 2025 à 12:02
L'un des problèmes dans la magistrature, Monsieur Bilger, est qu'au fond, en raison de l'invocation à l'indépendance, elle est réfractaire à l'autorité formelle dans ses rangs.
Je me souviens ainsi d'une réunion organisée par un procureur général qui avait convoqué les procureurs de la République et grands responsables de la police et de la gendarmerie nationales du ressort. Sa volonté d'imposer une forme d'autorité formelle dans sa politique pénale dans sa cour d'appel s'est heurtée en réalité à une fin de non-recevoir, particulièrement des procureurs de la République qui voulaient préserver leur autonomie de décision. Au bilan, la réunion s'est soldée par des décisions de meilleure coordination inter-services dans quelques domaines particuliers.
En réalité le problème est la définition du chef dans l'institution judiciaire qui n'est aucunement prête à adopter celle des militaires dans un cadre pyramidal. L'on comprend que, comme en politique, le besoin ici exprimé est celui d'une figure emblématique de compétence et d'autorité morale qui permette d'imprimer des orientations suscitant l'adhésion, si ce n'est générale, au minimum très majoritaire. Mais dans une corporation inféodée à environ 30 % par le Syndicat de la Magistrature et soumise à l'idéologie de la harangue de Baudot, l'institution de chefs, ne serait-ce qu'emblématiques, me paraît impossible dans cette corporation.
Au fond, je rejoindrais en grande part l'analyse qu'en fait Jean sans terre | 12 janvier 2025 à 15:26 lorsqu'il affirme : "L’image que l’on a de l’immanence de la justice est obsolète. Sa fonction actuelle n’est pas de préserver ou de conserver la société mais d’œuvrer grâce à ses moyens coercitifs à la révolution anthropologique et sociale en cours."
Ce qui le prouve est bien l'évolution des incriminations des infractions pénales et l'instrumentalisation de plus en plus grande de la fonction de la justice aux modes sociétales défendues avec ardeur par les instances politiques et judiciaires européennes comme nationales en vue de détruire toute opposition mentale à la doxa officielle. L'expression publique qui ne cadre pas avec cette doxa fondée principalement sur une appréciation moraliste et individualiste conforme et donc sur une manipulation généralisée de l’opinion publique, ne saurait avoir droit de cité et donc doit être combattue par la fonction judiciaire.
Au fond, ce n'est que le retour à la censure en cours dans les régimes totalitaires, mais chut, il ne faut pas le dire !!
Rédigé par : Robert | 13 janvier 2025 à 11:54
Chef, oui chef !
Vous en voulez des chefs, des vrais ?
L'ETA : la seule organisation où tous les membres sont "Chef".
"Chef Ramirez ; vous prenez 3 chefs et vous me faites sauter ce pylône !"
"Chef oui chef, si Signor Chef ; ce sera oune chef-d’oeuvre... dou vrai travail des Chefs !"
Rédigé par : sylvain | 13 janvier 2025 à 11:40
@ Aliocha | 13 janvier 2025 à 08:00
Ouf ! Tout ça pour être chef ? Ben dites donc j'en suis tout époustouflé, désigné d'office volontaire bénévole CHEF magasinier au service auto dans ma modeste caserne, on ne m’en avait pas tant demandé ; ordre de l’adjudant sinon : "m’ferez huit jours" !
Rédigé par : sylvain | 13 janvier 2025 à 11:33
Il est un chef lui ? Oui il faut le dire et en parler.
La Justice c'est bien beau, mais il n'y a pas que cela dans la vie, il nous représente nous aussi dans son ensemble. Aucune pudeur, aucune éthique, dans un contexte de misère politique et sociale. Quand allons-nous nous débarrasser de ces médiocres !
Rédigé par : Giuseppe | 13 janvier 2025 à 09:50
Le libéralisme crame sous les feux des libertaires complotistes tronçonneurs de l’État sans lequel la liberté et l'égalité sont incapables de réguler leur rivalité.
Le fantasme du chef est obsolète, quand il n'y a plus que la capacité individuelle à maîtriser ses propres passions qui saura être le fondement du contrat social, basé sur la connaissance de notre structure mentale.
"Dans "Des choses cachées depuis la fondation du monde", Girard expose comment l’hybris de Lucifer dissout l’ordre cosmique reposant sur l’autorité du Père. Chacun devient à la fois un dieu pour lui-même et un rival pour les autres. Une spirale d’envie, de conflit et de violence concentrée sur des boucs émissaires se déchaîne. L’eschatologie girardienne résonne avec la critique que Platon donne de la démocratie dans sa République, selon laquelle la Liberté et l’Égalité ouvrent la voie à la Tyrannie. La solution de Platon est une société faite de limites et gouvernée par le despotisme éclairé des rois philosophes et leur caste des Gardiens. Celle de Girard est similaire : la propension à la violence liée à la rivalité mimétique peut être limitée en élevant un ou plusieurs Sujet(s) très au-dessus des autres sujets : un médiateur externe, qui ne peut être envié mais seulement vénéré, étouffe la rivalité mimétique et restaure l’ordre.
C’est l’arrière-plan théorique dans lequel Thiel situe le propos qui va suivre — une longue liste de questions complotistes cachées par "l’Ancien régime" attendant la révélation de Trump."
https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/10/lapocalypse-de-donald-trump-selon-peter-thiel/
Thiel, qui voudrait justifier sa domination par Girard, dissimule que le seul médiateur fiable est le Christ, avec qui il se met en rivalité avec les résultats qu'on peut observer à Los Angeles, quand l'oubli de la fraternité ne peut qu'aboutir à la destruction de la liberté par l'égalité, et réciproquement.
Le pardon des offenses qu'invoque genau accessoirement, qu'y a-t-il de plus beau qu'un père qui meurt réconcilié avec son fils, et Thiel dans un futur nettoyé par sa propre tyrannie, doit donc être placé non dans ce futur hypothétique, mais au préalable du débat démocratique comme unique chemin de rédemption pour l'humanité, quand chaque citoyen se sera reconnu persécuteur et aura accédé en conséquence à la possible résurrection par le pardon, qui n'est pas l'éternité de nos corps personnels, mais leur accession à l'incarnation spirituelle qui, elle, est éternelle.
Ce choix est clairement identifié par Girard, l'amour ou la destruction.
Que les puissants du jour veuillent en tirer justification de leur petit pouvoir temporel n'en est qu'une démonstration temporaire qui ne saura qu'en retarder la toute-puissante révélation :
https://www.youtube.com/watch?v=L-vB1HaBsog
Rédigé par : Aliocha | 13 janvier 2025 à 08:00
Et si on parlait d'honneur ?
Un magistrat peut-il appliquer le droit (loi, doctrine et jurisprudence) s'il est contraire à ses convictions sans compromettre son honneur ?
En démocratie, c'est non ! La seule alternative est la démission, et si on mesure la pratique de l'honneur dans la magistrature au nombre de démissions pour cas de conscience, on va pas être déçu... Il faut dire que le gauchiste contourne la difficulté en modifiant le droit à sa convenance - l'honneur est dans la malhonnêteté intellectuelle - on fait ce qu'on peut...
Au nom du Roi, symbole de l'autorité paternelle, autrement dit en faisant passer l'amour du père avant ses constructions intellectuelles, c'est oui.
Ainsi pensait-on il y a quelque mille ans - au temps où les hommes étaient des singes...
Mais il y a une autre solution : que les magistrats soient des femmes, car l'honneur d'une femme n'est pas dans le salut de l'âme, mais dans la gloire de ses enfants - passé le devoir d'initiatrice spirituelle de l'époux (ça aussi, c'est d'il y a mil ans ): dans le salaire qu'on ramène à la maison.
Et une troisième solution : que les hommes dégénèrent en femmes ; c'est la modernité !
D'ailleurs, le Pape François semble retrouver son chemin en ayant canonisé les carmélites de Compiègne - vous savez, celles qui se sont fait guillotiner en chantant, ces femmes qui mettaient la République en danger en renonçant à avoir des enfants pour faire passer leur âme avant l'existence...
Allez expliquer ça à un haut fonctionnaire ! Autant lui demander de se suicider.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 janvier 2025 à 06:50
@ genau | 12 janvier 2025 à 17:47
Vous avez bien fait de vous occuper de votre père. Comme chacun ici, j'en suis sûr, le pense et compatit à votre douleur.
Je suis d'accord sur le fait que le judiciaire ne soyant qu'une autorité, cela le rende largement impuissant.
Mais je pense qu'il est trop tôt pour pré... juger, si j'ose dire, de ce que fera le nouveau et éjectable gouvernement dans le domaine judiciaire.
J'ai assez montré que je ne partageais pas l'optimisme de notre hôte, il faut bien que je montre que je ne suis pas non plus d'un pessimisme absolu !
Des solutions existent, le judiciaire doit être un pouvoir, avec des moyens.
Et les Français doivent comprendre que la loi doit concerner tout le monde à égalité.
Me choque le statut d'espèce protégée que certains voudraient donner à leurs politiciens préférés et autres artistes, pour les motifs les plus variés, et d'autant plus quand on prétend vouloir une politique pénale plus répressive.
S'ils sont comme ça, pas étonnant que d'autres aient leurs propres chouchous, les gens que leurs origines ne favoriseraient pas... À moins que ce soit certains magistrats qui donnent le mauvais exemple ?
Je pense que c'est encore plus grave, que peuple et élite ont également tendance à mépriser et instrumentaliser la Justice. Sinon, il y a beau temps qu'on aurait demandé qu'elle soit un pouvoir, qui sait conforté par l'élection, comme en pays anglo-saxon.
On pourrait y voir le risque de politisation de la Justice, mais comme c'est déjà le cas... Cela pourrait rendre la chose plus démocratique et plus transparente, sans parler de contribuer à une certaine décentralisation pour les étages inférieurs de la Justice.
Que les Français les plus entreprenants partent en Angleterre n'est pas surprenant, mais tout le monde n'est pas fait pour être entrepreneur... D'abord. Ensuite, en France, dès que quelqu'un avait réussi, dans l'Ancien Régime, il s'achetait une charge anoblissante, et ne voulait plus avoir affaire aux affaires, et il en reste quelque chose. Ce que je trouve étonnant, par contre, est qu'on n'imite pas ici ce qui est accessible sans grand changement social et à tous dans le monde anglo-saxon.
Je veux dire par exemple le Premier amendement, la Justice comme pouvoir et une façon moins superstitieuse de considérer l'Histoire : non, notre pays ne va pas s'écrouler pour le fait de reconnaître le génocide vendéen et que le Général est revenu au pouvoir par un coup d'État démocratique, par exemple... On se prise trop fort : comme capable de donner des leçons au monde entier... Et d'un autre côté, on méconnaît tout ce qui interroge cette supériorité supposée par le fait que les origines sont rien moins que pures*, et qu'on n'a pas à croire donner un plus beau cours aux discours en les régularisant comme on va le faire du cours du Rhin.
Je pense qu'il est possible de se considérer, enfin, en vérité, en nation comme une autre, donc par exemple hélas justiciable du même sort que la Grèce. Ou encore capable de perdre sa forme démocratique de gouvernement comme cela nous est déjà arrivé.
D'un autre côté, nous ne sommes pas incapables de progrès, sans aller chercher plus loin, regardons les médias. On est sorti du monopole d'État dans ce domaine, et de plus en plus, d'un monopole idéologique.
Pour ce qui concerne la finance, nos banques ne sont pas mal placées. Qui pourra dire que son ennemie est la finance, si elle est française au point que les liens vont le montrer ?
https://www.capital.fr/economie-politique/jp-morgan-bnp-paribas-les-12-banques-qui-pesent-le-plus-au-niveau-mondial-189220
Et puisqu'on parle de progrès, la BNP ne cesse de monter en puissance depuis l'origine :
https://fr.wikipedia.org/wiki/BNP_Paribas
Faisant si bien face aux crises financières qu'elle se renforce :
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview/bnp-paribas-un-documentaire-raconte-les-coulisses-de-la-plus-grande-banque-d-europe-9840510
Ce qui ne veut pas dire que, tant pour elle que pour le monde, il ne soit préférable que règne la stabilité, le fameux "tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort" n'étant vrai que pour certains, et ce jusqu'à un certain point, évidemment.
Bref, rien n'interdit au pays de progresser dans le domaine de la Justice et quelques autres que son curieux mélange de vanité et de manque de confiance dans ses capacités, si malheureusement encouragé par le mythe qui veut qu'elle ne progresse qu'au bord du gouffre.
Que la catastrophe serait le starting-block de la course pour un avenir rédimé ! Non, l'aube se lève tous les jours.
*Comme si les origines réelles des choses n'étaient pas si souvent faites de lumière et... de beaucoup d'ombre, de toute façon.
Les États-Unis, que je prise si fort, se sont faits comme le Canada que Trump agace, par l’immixtion d'Européens chez les natifs. C'est par captation d'héritage juif que les chrétiens et les musulmans se sont fait leur religion, d'où leur maltraitance dirigée contre les héritiers légitimes. C'est par le ressentiment dirigé contre l'Occident que Poutine et tant d'autres élites russes avant lui ont légitimé leur pouvoir au lieu de permettre à leur peuple d'accéder à une liberté comparable à celle qui l'habite.
C'est...
Bref, mais en France, on pense pouvoir soutenir la comédie de notre... immaculée conception.
Rédigé par : Lodi | 13 janvier 2025 à 05:43
Tiens, il y en a deux qui se sont reconnus dans mon commentaire... Pourtant, je ne nommais aucune des personnes présentes. Faut-il qu'ils se soient sentis morveux afin de se moucher de façon aussi démonstrative...
Bien sûr, aucun argument en réponse. Uniquement des attaques personnelles et des remarques non pertinentes, comme d'habitude.
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@ hameau dans les nuages | 12 janvier 2025 à 22:50
"Heureusement que vous êtes là, je veux dire dans la critique systématique. Vous devez avoir sûrement un CV long comme le bras d'activiste libéral."
C'est le cas, en effet. Mais nul ici n'a à en connaître. Une fois de plus, vous affichez votre mépris de la règle numéro un du débat public entre anonymes : mettre en cause les idées, et non les personnes. Ne pas prétendre discréditer les idées au nom des actes de leur auteur, par définition inconnaissables. À l'inverse, ne pas justifier ses idées par ses propres actions, elles-mêmes invérifiables.
Vous, vous faites avec application tout l'inverse, montrant votre mépris des deux mille cinq cents ans de sagesse intellectuelle et politique qui sont à la base de notre civilisation. Que vous prétendez défendre tout en la sabotant consciencieusement.
On notera votre culot réitéré consistant à accuser les autres de vices imaginaires dont vous êtes le premier pratiquant. Je me livrerais à la critique systématique, et ce serait funeste. Il est sûr que vous, vous ne critiquez jamais rien ni personne. Vos interventions sont un péan ininterrompu de grâces rendues pour les bienfaits dont vous bénéficiez.
En réalité, ce ne sont pas mes critiques qui vous dérangent : c'est le fait que je démolis vos conceptions pourries.
Et ce n'est pas l'absence d'éloges qui vous dérange dans mes commentaires, ils en sont pleins : c'est le fait que je vante les qualités de Javier Milei ou des Ukrainiens, et non celles de Jean-Marie Le Pen ou des Gilets jaunes, qui ont votre préférence.
"Sinon vous avez vu que 'la science' que vous défendiez avec acharnement est mise à mal en ce moment. Ça craque de tous côtés, certains se cachent et font silence, d'autres expliquent qu'ils ne savaient pas et pour le moment une très petite minorité fait une légère repentance."
Rien ne craque et rien n'est mis à mal. Comme toujours, que de la gueule, que des allusions sournoises, rien de nommément désigné, encore moins de sources crédibles procurées.
Au lieu de revenir sans cesse à votre obsession complotiste-covidique comme un chien à son ordure, vous pourriez monter le volume sur votre antisémitisme, au moins cela aurait le mérite du courage. Je veux dire le courage des lâches, puisque vous ne risquez rien, ici, en réalité. Mais vous risqueriez au moins l'opprobre symbolique.
Même cela vous fait défaut. Même un Vincent Reynouard, qui a fait de la prison pour ses "idées", est plus courageux que vous.
Vous avez bien eu raison de vous reconnaître : vous êtes, en effet, l'un de ceux qui sabotent le plus la noble activité politique tout en affectant de la pratiquer mieux que nul autre.
"Ni pardon, ni oubli."
Quelle infinie prétention faut-il, pour imaginer que quiconque accorde la moindre importance à votre "pardon" et à votre "oubli". Vous êtes le Roy de Frônce, et personne ne s'en était aperçu.
Une fois de plus, vous nous faites, ici, une master class de négation de l'idée même de politique : moi, mon nombril et ma petite personne, il n'y a que ça qui m'intéresse.
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@ Jean sans terre | 12 janvier 2025 à 23:29
"Bien dit, M. Marchenoir. En homme d’action résolu, optimiste et libéral, après votre fastidieux réquisitoire, dites-nous plutôt comment positivement vous améliorerez le sort des hommes ? Je serais curieux de connaître les quinze mesures principales que vous décideriez pour le bien du pays."
Je l'ai déjà dit ici ; dix fois, cent fois, mille fois. Avec force détails et arguments, sources et précisions.
Mais vous faites mine de n'avoir rien lu. Vous avez les yeux hermétiquement fermés, la tête profondément enfoncée dans votre arrière-train.
Rien de ce qui va à l'encontre de vos préjugés ne traverse l'épaisse barrière de votre surdité volontaire et définitive.
Vous faites mine d'être un réactionnaire d'ultra-droite, mais vous ne vous comportez pas différemment des gauchistes qui, eux non plus, n'entendent jamais les arguments qui démolissent leurs fallacieux échafaudages. Toujours, sans cesse, ils réclament des "preuves" et des "raisons" qui n'ont pourtant cessé d'être fournies depuis la nuit des temps.
"Je ferai remarquer au laudateur de la force et du pouvoir que vous êtes [...]"
Peut-on être plus sot, ou plus malhonnête ? Je passe mon temps à expliquer le contraire. Je viens de l'expliquer en détail dans ma réponse à Philippe Bilger.
Vous aussi, vous avez bien eu raison de vous sentir visé : derrière vos prétentions révolutionnaires, vous militez en fait pour que rien ne bouge.
Non seulement vous ne prenez la plume que pour nous dire que toufoulkan depuis au moins la Révolution si ce n'est la Renaissance, mais en plus votre délire logique dissuade de toute action : si la décadence est mécaniquement provoquée par quelque événement ancestral ainsi que vous le prétendez, à l'instar d'un marxiste de stricte obédience, alors à quoi bon tenter quoi que ce soit ?
Comme votre compère, vous ne manquez pas de culot en projetant vos vices sur autrui. Vous osez me demander, à moi, quelles mesures correctives je préconise, alors que vous, vous n'en fournissez jamais une. Au contraire, vous vous employez à nous démontrer qu'il ne peut en exister aucune.
Vous êtes un charognard de la décadence. Elle vous arrange. Vous faites des vers dessus.
C'est exactement la démarche de Jean-Marie Le Pen et des Gilets jaunes. Ou des fonctionnaires qui chouinent sans cesse après le "manque de moyens". Y compris les plus éminents d'entre eux, les magistrats que visait Philippe Bilger.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 janvier 2025 à 05:31
Bien dit, M. Marchenoir. En homme d’action résolu, optimiste et libéral, après votre fastidieux réquisitoire, dites-nous plutôt comment positivement vous améliorerez le sort des hommes ? Je serais curieux de connaître les quinze mesures principales que vous décideriez pour le bien du pays. Une énumération sans détail suffira. On y gagnera au moins d’entrevoir le type et le degré de libéralisme que vous défendez. Veuillez toutefois respecter les principes fondamentaux de la Constitution inscrits en son préambule et en ses quatre premiers articles. Prenez garde qu’ils ne vous condamnent pas à l’impuissance.
Je ferai remarquer au laudateur de la force et du pouvoir que vous êtes, que la résistance à l’oppression est un droit garanti par la Constitution. Applicable ou non, peu importe. Nécessité fait toujours loi. En qualité de chef, il vous sera nécessaire de veiller à ce que la chienlit respecte votre autorité et qu’il ne lui prenne pas le désir de vous renverser.
Courage. Foi. Ténacité. Avec un entrain gai et volontaire : en direction du bonheur et du progrès, en avant… marche. Un, deux, un, deux, un, deux, etc.
Rédigé par : Jean sans terre | 12 janvier 2025 à 23:29
@ Robert Marchenoir | 12 janvier 2025 à 19:11
Heureusement que vous êtes là, je veux dire dans la critique systématique. Vous devez avoir sûrement un CV long comme le bras d'activiste libéral.
Sinon vous avez vu que "la science" que vous défendiez avec acharnement est mise à mal en ce moment. Ça craque de tous côtés, certains se cachent et font silence, d'autres expliquent qu'ils ne savaient pas et pour le moment une très petite minorité fait une légère repentance.
Ni pardon, ni oubli.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 janvier 2025 à 22:50
"Il est encore temps, pour Christophe Soulard et Rémy Heitz, de rattraper la fierté perdue " (PB)
Certes, mais il faut faire vite avant que ce gouvernement ne tombe pour la troisième fois. Je vois une manifestation ou une grève s'impose pour que la justice retrouve sa fierté et son honneur.
L'Union fait la force...
Le premier groupe avec le chef de fil Christophe Soulard, le premier président de la cour de cassation accompagné de son cortège de magistrats devant l'hotel de Matignon chez François Bayrou
Le deuxième groupe avec le chef de fil, Rémy Heitz, procureur général, accompagné de son cortège de magistrats devant le palais de justice chez Gérarld Darmanin
Les alarmer en leur délivrant une injonction de renflouer les caisses de la justice sous huit jours, sinon, ce sera la grève générale de tous les magistrats de France sans limite de dates.
Et là pas question de prendre un jocker. C'est à prendre ou à laisser !
Rédigé par : Ellen | 12 janvier 2025 à 20:31
@ elektra | 12 janvier 2025 à 15:16
Il ne me semble pas que la santé, l’éducation et la justice aient une obligation de résultats. Elles ont des objectifs : soigner, instruire et, pour la justice, punir, protéger, apaiser, réinsérer... Elles peuvent ne pas les atteindre sans pour autant être fautives. En revanche, elles ont une obligation de moyens, qui, aujourd’hui, n’est respectée dans aucune d’elles. L’État, lui, a une obligation de résultat : leur fournir ces moyens. Ce qu’il ne fait pas. Il est fautif.
Rédigé par : Serge HIREL | 12 janvier 2025 à 20:03
Très judicieuse remarque sur le devoir d'optimisme des hauts fonctionnaires. Cette considération ne se limite pas à la justice et doit être élargie à toute la démarche politique.
Les hauts magistrats doivent être des chefs d'équipe résolus à améliorer les choses, dites-vous. En effet. Ce parti pris s'oppose à la délectation morose qui est trop souvent l'attitude par défaut dans "nos milieux", comme on dit à l'extrême droite.
Il est si confortable et si facile de dégoiser à perte de vue sur la décadence de notre société, sur l'état du monde qui part en sucette et que sais-je encore. C'est d'autant plus tentant que cela permet à certains d'exhiber leur lyre sublime et de faire des vers tandis que Rome brûle.
C'est le toufoulkanisme, le çavapétisme. Le gros avantage est que cela évite d'avoir à chercher des solutions.
Entendons-nous bien : il est tout à fait possible que l'Occident soit engagé dans une décadence irréversible, qu'il soit remplacé d'ici quelques siècles par une anarcho-tyrannie imbibée d'islam et de coutumes africaines.
Cependant, si vous pensez cela, dégagez la piste. Laissez la scène aux hommes responsables. Continuez à seriner votre petite mélodie apocalyptique, mais restez dans votre coin : celui des poètes, des penseurs, des verbeux.
Ne prétendez pas faire de la politique. Ne monopolisez pas le micro, n'obturez pas la vue aux discrets et aux actifs qui s'efforcent d'améliorer le sort général.
La politique, c'est par définition le domaine de l'action et celui de l'optimisme. Des penseurs, il en faut, mais si vous êtes convaincu que tout est fichu, alors de ce fait même vous êtes discrédité pour faire de la politique.
Comme Jean-Marie Le Pen. Comme les Gilets jaunes.
Le premier, tous les observateurs en conviennent, n'avait aucune intention d'exercer le pouvoir. C'était un opposant professionnel, comme d'autres sont Noirs professionnels.
C'était par conséquent un escroc, puisqu'au lieu de cultiver ses rosiers, d'élever des chats et à la rigueur d'écrire des livres, il se présentait aux élections. Aspirant ainsi convictions et bonnes volontés qui, comme chacun le sait, sont en quantité limitée.
Les seconds, tout le monde a pu le constater, n'avaient aucune intention d'oeuvrer à l'intérêt général. Non seulement ils n'avaient aucune proposition à faire, mais dès que l'un d'entre eux faisait mine d'agir pour obtenir des résultats, en négociant avec les autorités, en se présentant aux élections, alors il se faisait agresser verbalement et même physiquement par ses "amis".
On est dans la m... et on aime ça.
Le seul espoir entretenu par ces impuissants de métier est la révolution : faut xa pète. Évidemment, ça ne "pète" jamais, et si d'aventure ça le faisait, alors les conséquences seraient épouvantables pour tout le monde.
Les Français ne sont pas des Ukrainiens, qui, à deux reprises, en 2004 et en 2014, ont réalisé une révolution démocratique, largement pacifique, en renversant leur gouvernement noyauté par Moscou avant que leurs institutions légales (cour suprême, parlement) n'entérinent leur volonté en organisant de nouvelles élections. Seulement, les Ukrainiens, eux, ils savaient ce qu'ils voulaient.
Les Gilets jaunes demandaient une chose et son contraire : plus d'impôts, et moins d'impôts. Moins d'écologie, et plus d'écologie.
Les lepénistes se grattaient mutuellement le dos en donnant du "président Le Pen" long comme le bras à leur chef de secte, tandis qu'ils ne cachaient même pas leur jouissance en imaginant leurs adversaires cambriolés, battus et tués par ces immigrés qu'ils affectaient tant de haïr. Eux-mêmes avaient de tout temps mis le bon bulletin dans le bon trou, donc ils appartenaient à une race supérieure, et c'est tout ce qui leur importait.
D'ailleurs, Jean-Marie comme Marine Le Pen se sont toujours arrangés pour éjecter de leur parti toutes les personnalités un tant soit peu éminentes qui auraient été susceptibles de leur faire de l'ombre, tout comme Marion Maréchal-Le Pen s'est employée à s'exclure elle-même de Reconquête où elle aurait dû partager la scène avec Éric Zemmour et Sarah Knafo.
Le long hommage de Marion Maréchal à son grand'père, dont elle était pourtant censée s'être éloignée en changeant son nom même, montre que cette disposition d'esprit est solidement incrustée dans la famille. Les Russes aussi appelaient la Famille celle de Boris Eltsine, tellement elle avait monopolisé les leviers du pouvoir.
Pas étonnant que tout ce petit monde se rejoigne dans une détestation commune du libéralisme, la philosophie politique concrète et pragmatique qui a fait la preuve de son pouvoir à améliorer le sort des hommes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 janvier 2025 à 19:11
Dans le secteur privé, le dirigeant d’une entreprise en difficulté qui, publiquement, déclarerait que celle-ci « va dans le mur », aurait tôt fait d’être remercié par ses actionnaires. D’abord parce que ce constat aggrave sa situation. Ensuite pour n’avoir pas pris les bonnes mesures qui l’auraient sortie d’affaire...
Comme l’a dit Jacques Chirac, « un chef, c’est fait pour cheffer ». Et « cheffer », c’est écouter, décider, rassembler... certainement pas se plaindre, encore moins dénigrer... « Cheffer », c’est disposer du pouvoir.
Mais la justice française, bien que troisième pilier de la démocratie, n’est pas un pouvoir. De Gaulle en a fait une « autorité »... Une autorité indépendante, qui n’a de comptes à rendre qu’à elle-même, mais néanmoins placée sous la tutelle de l’exécutif, son budget étant intégré à la loi de finances annuelle. Ses chefs n’ont de ce fait qu’une liberté d’action limitée, d’autant plus que la politique pénale relève du pouvoir souverain du peuple, qui le délègue à ses représentants, députés et sénateurs.
Cette décision du Général, dont la source date de la Libération, n’a pas été sans conséquence sur l’évolution du corps des magistrats. L’affront a entraîné le maintien d’un corporatisme étriqué, la volonté de certains d’en découdre avec les politiques et l’apparition d’un syndicat qui, désormais, n’hésite plus à afficher son idéologie d’extrême gauche et à revendiquer le droit au laxisme. Un syndicat qui, puisant ses forces au sein de l’unique école de formation des magistrats, rassemble aujourd’hui un tiers d’entre eux.
Cette situation, qui, si elle perdure, conduira à plus ou moins brève échéance à une « république des juges » - la condamnation, le 31 mars, à l’inéligibilité immédiate de Marine Le Pen serait un inquiétant pas en avant vers celle-ci -, ne peut être modifiée que par deux réformes courageuses :
- La fin du monopole de l’École Nationale de la Magistrature, la création d’autres centres de formation, y compris privés, et une large ouverture de la magistrature aux autres professionnels du droit ;
- La refonte du Conseil Supérieur de la Magistrature, institution centrale de l’ordre judiciaire français, qui, pour l’instant, détient le vrai pouvoir de nomination des « chefs », l’exécutif (Présidence et Chancellerie) étant tenu de respecter ses « propositions » et ses « avis ». Le fait que la composition du CSM en soit à sa troisième réforme depuis 1958 démontre qu’elle est un enjeu décisif.
Il serait souhaitable que, cette fois, la majorité de ses membres, plus nombreux qu’aujourd’hui, soient élus, non plus par leurs pairs, mais par un collège de « grands électeurs » représentatifs de l’ensemble des Français (par exemple, les 520 000 élus locaux). Il serait aussi bon que les candidatures ne se limitent pas aux seuls professionnels du droit et que plusieurs sièges soient réservés à des gestionnaires confirmés, qui sauraient tenir tête aux « technos » de Bercy, de Vendôme et de Matignon.
L’objectif étant de dépolitiser la justice, d’affaiblir le corporatisme et de remplacer l’entre-soi par la collégialité, une telle réforme permettrait peut-être de dégager de fortes personnalités susceptibles d’être de vrais chefs, capables de susciter l’adhésion et le goût pour la carrière judiciaire, et non plus de désigner pour occuper ces postes prestigieux les plus capés dans une hiérarchie basée plus sur l’ancienneté que sur le talent et le charisme.
Bref, des chefs qui, loin de se lamenter, se donneraient pour mission de rendre à la justice plus que son autorité, son pouvoir. En fait, c’est ce que souhaitent les 50 % de Français qui, aujourd’hui, n’ont plus confiance en elle.
Rédigé par : Serge HIREL | 12 janvier 2025 à 18:24
Difficile d'aborder ce sujet et d'y répondre. Piètre ancien, d'occasion, non auréolé de l'ENM, critiquable à merci, un tantinet méprisé, mais bien vu d'un cercle restreint, j'ai refusé un haut poste dans l'administration. Alors, mon père était en déclin profond et je ne voulais pas qu'il s'en aille sans que nous nous soyons dits au revoir. Tant mieux, il est mort dans mes bras. Petite indécence dans la confidence, pardon.
Mais, savez-vous, c'est à la Constitution de 1958 que nous devons d'être une autorité, alors que le pouvoir judiciaire était unanimement accepté et considéré comme tel depuis les origines. Les avanies subies ces soixante dernières années ont des causes multiples, souvent politiciennes et n'ont pas grand-chose à voir avec les magistrats eux-mêmes qui se sont progressivement érodés sous la meule de l'abandon dont les origines ne sont pas à rechercher ailleurs que dans la complaisance, le sens social démesuré, la prise en main par l'État du rôle de nounou, la fierté d'être le pays le plus redistributeur, sans en mesurer les contraintes à venir en cas de crise.
Comment voulez-vous être ferme quand le pouvoir effectif est le guichet unique, le dispensateur universel et dénigre quotidiennement ceux qui produisent la valeur ajoutée, ceux qui entreprennent et permettent au moloch de se repaître du travail des autres, quand des administratifs arrogants et surpayés narguent à vie ceux qui prennent des risques ?
La haine d'État distillée sur les riches a eu pour effet de créer une telle somme de vindictes populaires que les mentalités fortes préfèrent s'en aller de France, se battre ailleurs. Les options irraisonnées font des brèches économiques bientôt fatales et il faudrait que les juges condamnent à tour de bras, sévèrement, ceux sur lesquels s'exerce la suavité des politiques et dont les représentants entendent garder le pouvoir ? Calembredaine.
Vous connaissez bien le pamphlet de 1792 "vous foutez-vous de nous ?", le voilà à l'honneur (il figure, à ma grande surprise, sur la toile, textuellement, édition originale). Il témoigne que la situation n'est pas nouvelle mais nous avertit qu'un gendarme aussi nul que Merda (futur comte Méda) peut toujours revolveriser ?? Robespierre.
Oui, la France est un enfer juridique dont les magistrats devraient être les diablotins ? Foutaise.
Qui l'ineffable gouvernement actuel recadre-t-il ? Darmaneau et Retaillin au nom d'un consensus mou qui permet de patauger de combine en accord sodomitique.
C'est dans ce foutoir que les magistrats essaient de ne pas devenir des agents de la révolution wokiste : vous reprendrez bien un verre de confiture de vieux garçon, non ?
Rédigé par : genau | 12 janvier 2025 à 17:47
La justice est pernicieuse, d’abord parce que les lois sont pernicieuses. Les lois sont pernicieuses parce que les fondements idéologiques et philosophiques de ses lois sont pernicieux et mènent inexorablement à la fracturation puis à la dissolution de la société originelle sur laquelle ces lois s’appliquent, à la fin de récréer une société humaine entièrement nouvelle.
Pouvoir exécutif, pouvoir législatif, autorité judiciaire, médias de masse concourent tous ensemble à modifier de fond en comble et à transformer radicalement l’ancienne société pour en faire une nouvelle conforme à l’image que l’on se fait aujourd’hui de l’homme et au projet que l’on a pour l’humanité.
L’image que l’on a de l’immanence de la justice est obsolète. Sa fonction actuelle n’est pas de préserver ou de conserver la société mais d’œuvrer grâce à ses moyens coercitifs à la révolution anthropologique et sociale en cours.
La justice française est, comme l’est la République, par nature jacobine. Mieux vaut n’être pas un justiciable vendéen !
Rédigé par : Jean sans terre | 12 janvier 2025 à 15:26
M. Bilger, cher hôte, dans votre titre, le mot justice pourrait être remplacé par celui de quantité d'autres secteurs : industrie, santé, éducation...
Ce que vous décrivez dans votre billet caractérisant les errements de l’ère du contrat qui s'est substituée à celle de la subordination.
L'obligation de moyens y est remplacée par l'obligation de résultats, concept englobant de dégager du chiffre, ou de la moindre dépense, quels que soient les moyens pour ce faire.
Associée à l'obligation de résultat, la notion de SLA Service Level Agreement ou Niveau de Service, est définie par la description de la prestation contractuelle dûment mise en équation et objectifs chiffrés à atteindre.
Le principal écueil de cette mutation est le fait pour le donneur d'ordre de s'exonérer progressivement - et parfois quasi totalement, grâce au pilotage aux indicateurs - de la connaissance de la marche du domaine qu'il sous-traite à d'autres.
Autres qu'il espère en surnombre pour que la demande excède toujours l'offre, garantie de prestations pas chères.
Le raisonnement a visiblement atteint sa limite dans pas mal de domaines.
Rédigé par : elektra | 12 janvier 2025 à 15:16
Quand les chefs s'assoient, les hommes se couchent !
Et quand les chefs se couchent comme chez nous, imaginez la position des hommes de ce pays sodomisable sans modération par toutes les peuplades du monde alléchées par l’odeur des allocs et aides les meilleures du monde distribuées elles aussi sans modération.
France pays crachoir que l'on peut insulter, menacer, haïr en toute impunité, où l‘on peut trancher dans le lard des citoyens, violer même en plein jour, casser incendier voler attaquer les FDO terrorisées, subir la loi criminelle des juges rouges complices des assassins, des bourreaux, des violeurs, des OQTF qui règnent en maître en toute impunité et protection des irresponsables qui se sont donnés pour mission de ne plus appliquer la loi.
France pays des c*ls tendus, c*ls en fleurs, c*ls en l’air, qui peut, pour cause de surfréquentation de l’endroit où jamais le soleil ne luit, y faire pénétrer un troupeau de chameaux.
Rédigé par : sylvain | 12 janvier 2025 à 12:06
Et toujours les mêmes débats ! Partout il faut des chefs, celui qui tranche à la fin, on n'attend que cela partout des débats, à la fin de l'envoi il faut toujours quelqu'un qui touche.
Le rôle du chef est de mettre d'accord tout le monde, il en faut toujours un sinon cela ne marche pas. La limite de la démocratie est la limite de la discussion, c'est de moi, c'est un peu comme si on supprimait le code de la route, voyez en Inde et ailleurs le foutoir de circulation.
Et puis le langage de Trump, qu'on aime ou pas, à un moment donné, le parler dru fait du bien et c'est audible.
Rédigé par : Giuseppe | 12 janvier 2025 à 12:00
Comme tout cela est bien dit.
Mais le vulgaire, il le dit autrement. Lorsqu'on oublie de dire, par corporatisme de bas étage, que la justice a avant tout besoin que ses membres reviennent de toute urgence aux 39 heures, c'est qu'on est un voyou.
Et les voyous de la République, les Français ne les supportent plus.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 12 janvier 2025 à 11:09
Qui va pouvoir commenter ? J'ai des doutes.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 12 janvier 2025 à 08:22
« La Justice ne peut pas se passer de chefs. Le rapport structurel qu'elle entretient avec la place Vendôme ne doit pas la dispenser d'être pour elle-même son porte-voix, de favoriser son illustration et de démontrer son utilité et sa grandeur. » (PB)
Il est clair que depuis quelque temps, les syndicats, par leurs actions purement corporatistes et clairement politisées, sont devenus plus puissants que les "grands chefs" - les petits étant tout simplement ignorés - et cela ne concerne pas seulement la Justice.
L'autorité est devenue insupportable de nos jours et pourtant, de temps en temps, il en faut !
Rédigé par : Achille | 12 janvier 2025 à 08:15
"Il est encore temps, pour Christophe Soulard et Rémy Heitz, de rattraper la fierté perdue !" (PB)
Vraiment ? En France, le judiciaire n'est pas un pouvoir mais une autorité, et à cela correspond, en bonne logique, des moyens dérisoires.
Cela ne peut être que déprimant pour les magistrats et autres acteurs de la Justice, et mortifiant pour les chefs.
Imaginons un corps d'armée moins prestigieux et moins doté que tous les autres, quand on dit que l'argent est le nerf de la guerre et que chacun veille jalousement sur ses enseignes !
On demande aux hermines d'être, en somme, plus combatives que des combattants, à des gens mis sous le boisseau de se parer d'autorité qu'on leur dénie d'ailleurs, de façon préventive, en parlant de gouvernement des juges à tout propos.
Ce sont les gens de l'Exécutif et trop de personnes dans l'opinion publique qu'ils l'ont voulu.
S'ils s'aperçoivent enfin des résultats, qu'ils réagissent enfin !
Franchement, est-ce aux victimes innocentes d'une situation due aux autres d'en écoper les effets, aux conséquences de nier par leur comportement, les causes ?
D'ailleurs, avec quelle légitimité ? Notre Constitution, pourtant lamentable, est sacralisée, et elle a, et doit avoir, les résultats qu'on a vus : lenteur des procédures, mortification des magistrats.
Et au premier chef, de leurs chefs : qui prend le plus sur soi la situation des subordonnés ?
Ce en quoi ils ne me paraissent pas de si mauvais chefs, finalement.
"Et il faudrait qu'ils ne présentent pas la réalité de la situation ?
Ou du moins qu'ils :
Loin de moi l'envie de minimiser ces difficultés budgétaires mais il me semble que ce propos déprimant tenu par les deux plus hautes autorités judiciaires n'est absolument pas de nature à revigorer le moral d'une justice qui se plaît au dolorisme. Pire, il aura pour effet de détourner de cet indépassable métier toutes les jeunes énergies, intelligences et sensibilités qui pourraient être tentées de le rejoindre."
En somme, les chefs devraient faire croire que ce qui devrait être, la beauté de la fonction, transcende ce qu'elle est vraiment, en France ?
Et ainsi attirer, et je dirais avec mon mauvais esprit, prendre au piège de leur idéalisme de jeunes magistrats qui ne pourront rien changer à rien ?
Outre que cela ne me paraît pas des plus responsables pour les jeunes en question, j'y vois un risque, ils pourraient avoir l'impression de se retrouver prisonniers des illusions perdues et développer un ressentiment qui ne serait bon ni pour eux-mêmes ni pour la Justice.
Non, je le redis, aux responsables d'assumer : les gouvernants et la partie du peuple ayant toujours voulu rabaisser la Justice.
Trois Trésors des Lettrés maîtres des Litiges doivent être établis :
- Le judiciaire être un pouvoir
- Le budget conséquent
- La mentalité adéquate doit régner : personne ne doit être considéré comme au-dessus des lois, ni en dessous, d'ailleurs.
Certains peuples mangent avec les doigts, d'autres avec les baguettes, d'autres avec notre attirail, certains parlent en termes poétiques, par exemple en Chine, d'autres plus techniques, voir ici le vocabulaire juridique.
Tout est possible ! Sauf de prétendre à ce qu'une institution déclarée inférieure par nature, à qui les moyens font défaut, et chez un peuple où on n'a pas l'esprit de révérence face à la loi des pays anglo-saxons...
...puisse, parce que les hermines se seraient mises à chanter les beautés de leur métier, transcender de telles conditions.
Autant que d'autres personnes ou groupes subissant des injustices : bien sûr que non.
Tout au plus peut-on dire que certains se battent pied à pied, mais la France n'a pas l'esprit de résistance de l'Ukraine.
Et pas la capacité à dégager des consensus, lesquels ne sont suspects que dans le cas de boucs émissaires, mais très bienvenus pour réparer un navire en train de couler dans les flots, alors que ceux qui le peuplent donnent des leçons de nautisme aux habitants des quatre mers.
Je dirais donc plutôt que...
...les Trois Trésors doivent être...Ô, cela ferait bien de dire retrouvés ! Très poétique.
Mais en France, on devrait dire trouvés, vu notre passif en la matière.
Si les hermines se sentent d'un coup un accès de courage et de fierté, qu'elles en haranguent les médias ! Annonçant le vrai, ne mendiant plus des subsides mais réclamant qu'on refonde la Justice, elles seraient dignes de dire les beautés d'une vocation que la réalité voile d'impureté.
De même qu'on ne saurait dire des vitraux réellement beaux avant d'avoir obtenu qu'on les nettoie des inévitables saletés dues au chauffage et aux cierges des églises.
Rédigé par : Lodi | 12 janvier 2025 à 08:03