Il y a eu l'indépassable campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 et nous avons maintenant en 2025 la renaissance d'une droite authentique (avec, pour définition essentielle, de n'être plus gangrenée par une mauvaise conscience instillée par la gauche) grâce à Bruno Retailleau (BR).
Pour l'un, de formidables espérances déçues partiellement par le quinquennat. Pour l'autre, une résolution et une action tellement attendues qu'elles l'ont placé très vite en tête des sondages.
On me pardonnera ce nouveau billet consacré au ministre de l'Intérieur : je ne fais pas l'actualité, c'est elle qui fait mon blog.
BR, chaque jour un peu plus percutant, sûr de sa vision - et déjà de quelques résultats - de la droite, a précisé que "le temps n'est plus à l'eau tiède". Ce qui ne signifie pas qu'il faille s'abandonner à une eau sans intelligence.
Si je devais donner un exemple de la constance de la pensée politique, sociale et culturelle de BR, je demanderais à tous ceux qui n'ont pas connu le parcours du sénateur, puis du ministre, dorénavant du candidat à la présidence des Républicains, d'écouter mon "Philippe Bilger... les soumet à la question" en date du 23 juin 2020. BR démontre une adhésion et une fidélité permanentes à une droite "patriote et populaire", avec une prise de conscience précoce de l'importance du combat culturel. Au fond, reprendre à la gauche des notions, des concepts, des principes qu'elle s'est abusivement appropriés, au fil du temps et de l'Histoire.
Tout serait à citer dans ce dialogue du Parisien où BR précise les raisons, pourtant évidentes, de sa confrontation à venir avec Laurent Wauquiez et répond par avance à quelques critiques.
Crédits : LP/ Jean-Baptiste Quentin
L'idée qu'il y aurait eu un "deal" entre les deux est balayée aisément. LW était si peu préoccupé par la refondation du parti qu'à un certain moment il était prêt à l'oublier pour devenir ministre.
Ce n'est pas créer une guerre fratricide que de tenir à porter la voix d'une droite à la fois libre, inventive et morale, de la vouloir attachée au lien nécessaire entre les idées et les mots et aux actes pour les concrétiser, de la savoir impuissante si des tempéraments et des caractères n'assument pas ce qu'elle doit avoir d'exigeant et d'exemplaire pour la sauvegarde de notre pays.
En gros, le spécialiste des refus d'obstacles et des coups fourrés et, en face, une austérité intègre et véridique quoi qu'il en coûte. Si BR n'est pas élu pour présider, son destin et son futur seront scellés pour le pire par LW.
J'apprécie la démarche du ministre qui d'une certaine manière s'inscrit dans un conseil prodigué par Nicolas Sarkozy : la droite doit s'élargir le plus possible, des gens de gauche séduits - il y en a et ce n'est pas l'entretien de Jean-Luc Mélenchon dans La Tribune Dimanche qui les fera revenir - aux macronistes et aux droites plus extrêmes. Il n'est pas indifférent que le Rassemblement national s'en prenne presque exclusivement à BR, comme s'il avait compris qu'il y avait là un adversaire bien plus dangereux que s'il se consacrait exclusivement à la sécurité.
BR prend la peine également de répliquer à un grief trop entendu : il ne serait qu'un homme du verbe. D'une part il énonce les résultats qu'il a déjà obtenus et d'autre part je rappelle qu'il ne dispose pas de tous les pouvoirs, qu'il est contraint de solliciter l'énergie et le volontarisme des autres, par exemple ceux du président (par exemple dans les rapports avec l'Algérie), jamais acquis.
Je voudrais terminer par la crainte la plus ridicule quand on a la chance de pouvoir observer, comme moi, tout ce qu'il accomplit sur le plan politique et ses réactions quand il est sollicité par ailleurs. Je déteste, dans la classe politique, dans les médias, dans ma vie personnelle, les lents, les absents, les négligents, ceux qui ne répondent jamais. Pour moi, où que ce soit, par qui que ce soit, c'est de la grossièreté. Avec BR, je le répète, je n'ai pu qu'admirer l'inverse : une réactivité sans pareille.
Ministre et président de LR ne sera pas un jeu d'enfant. On peut être assuré que BR non seulement ne sera pas dépassé mais fera servir chacune de ces deux missions au soutien de l'autre.
Dix-huit ans après Nicolas Sarkozy, la droite fière et intelligente est de retour. Pas en promesse, en vrai.
Cher Philippe Bilger,
Comme on aimerait avoir votre optimisme !
Mais l'électeur de droite a encore en travers de la gorge le précédent de 2007, avec un Sarko à l'Intérieur tout aussi entreprenant, volontariste et prometteur. Même l'électeur du FN avait cru au Kärcher et à toutes les "sarcauseries" qui réveillaient la fierté d'être de droite.
Las, entre son élection et son installation à l'Elysée, l'impétrant déjà se parjurait, qui avait promis de faire retraite quelques jours dans un monastère et qui est allé se pavaner sur un yacht de Bolloré. Cela lui valut les foudres de l'ami Finkielkraut qui parla justement d'état de disgrâce.
La suite était inscrite et le Kouchner en lieu et place du Kärcher annonçait tous les renoncements à venir... et sa défaite face à un ectoplasme en 2012.
La pulsion centripète qui habite viscéralement la droite classique depuis Giscard avait encore frappé.
Tant qu'on n'aura pas analysé en profondeur cette malédiction, comme l'a remarquablement et lucidement fait le Z, on est condamné à la reproduire.
Et il faut avoir la foi du Bilger pour croire qu'il en sera différemment en 2027.
Heureux les coeurs purs, chantait Jean-Roger Caussimon...
Rédigé par : Florestan68 | 24 février 2025 à 14:40
@ Robert Marchenoir (R6M) | 20 février 2025 à 02:49
« Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
Vous pouviez dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme… »
Voilà ce qu’à peu près, mon cher, vous m’auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d’esprit »
Mais n’est pas Rostand qui veut.
Rédigé par : Serge HIREL | 22 février 2025 à 20:17
@ Serge HIREL | 19 février 2025 à 12:03
Une fois de plus, le sale gosse mal élevé raconte n'importe quoi pour attirer l'attention et faire dérailler la conversation.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 février 2025 à 02:49
@ Robert Marchenoir | 19 février 2025 à 02:20
« Avec la bonté d'âme qui me caractérise, je supplie Serge Hirel de ne pas cliquer sur ce lien »
Je crois que j’ai fait mouche... Vous êtes plus rouge de colère que d’habitude... Même violacé... J’en suis heureux.
Quant à votre diatribe contre la Vendée, si vous ne crachiez pas sur 200 000 morts, elle serait d’un ridicule achevé. Mais elle démontre néanmoins votre goût habituel pour ne retenir d’un fait que ce qui convient à votre argutie. Pourquoi avez-vous « omis » d’indiquer que le Mémorial de la Vendée a été inauguré par Alexandre Soljenitsyne ? Il est vrai que la présence de ce héros de la liberté reconnu mondialement comme tel apporte la preuve que ce génocide est très loin d’être oublié - ou à oublier -, comme vous le prétendez.
Bref, n’allez pas en Vendée ! Si vous y êtes repéré, vous servirez d’épouvantail au milieu des champs de jeune blé ou d’« idiot du village » dans le spectacle du Puy du Fou.
Rédigé par : Serge HIREL | 19 février 2025 à 12:03
@ Exilé | 18 février 2025 à 11:49
(@ Robert Marchenoir | 18 février 2025 à 02:15)
« On s'en fout, de la Vendée. »
"Voilà donc le vrai visage du grand donneur de leçons que vous prétendez être."
Tout à fait. Je suis un grand donneur de leçons, tout comme vous, à ceci près que moi je donne les bonnes leçons alors que vous, vous donnez les mauvaises.
Donc je vous le redis : on s'en fout, de la Vendée. On s'en contre-tape et on se la fourre là où je pense, la Vendée.
On s'occupe des vrais problèmes de l'heure. Pas des problèmes imaginaires qui ont été réglés par l'histoire depuis bien longtemps.
Votre obsession anti-républicaine qui confine à la maladie mentale, ça commence à bien faire. Le Roy de Frônce a été coupé en deux, et il n'y a aucun moyen de recoller les morceaux. C'est fini, maintenant. La monarchie ne reviendra pas, elle est morte, il n'y a plus d'héritiers.
Reviendrait-elle, au demeurant, qu'elle ne règlerait aucun des problèmes fondamentaux de l'heure. Je vous signale qu'il y a pléthore de monarchies, autour de nous, en Occident, qui ont exactement les mêmes problèmes que les nôtres.
La Grande-Bretagne, qui est certainement le pays européen où les principes monarchiques sont les plus présents dans la vie publique, souffre de la même immigration de masse que nous, de la même islamisation, de la même vérole fonctionnariale (quoiqu'à un degré moindre que nous qui sommes les champions du monde), d'une dette publique tout à fait inquiétante comme la nôtre (même si celle-ci est encore plus importante), d'un système de santé communiste encore pire que le nôtre, de la même corruption de la classe politique qui baigne dans l'argent russe, d'une idéologie politiquement correcte encore pire que la nôtre (puisque la police frappe couramment aux portes pour menacer les gens suite à des réflexions pabien qu'ils ont faites sur les réseaux sociaux, tout en reconnaissant explicitement qu'elles n'enfreignent aucune loi), de la même faiblesse de l'armée qui se retrouve à poil désormais devant l'alliance Trump-Poutine qui est résolue à asservir l'Europe, de la même dégradation des moeurs, du même culte de la laideur, du même Grand remplacement et j'en passe.
Tout ça après 70 ans de règne d'Elisabeth II, qui fut le chef d'État au moins formel de 32 nations à travers le monde, et qui incarna le summum des vertus monarchiques. Si l'institution royale a quelque mérite, alors il est manifeste que la reine Elisabeth est celle qui l'a montré de la façon la plus éclatante. Il n'est pas possible d'imaginer meilleur monarque à l'ère contemporaine.
Donc le problème est ailleurs.
À moins, bien sûr, que votre royalisme grotesque ne manifeste pas tant une opposition aux cruautés de la Révolution française, disparues depuis longtemps, qu'une haine résolue de la démocratie et une préférence pour la tyrannie.
Ce que suggère manifestement votre commentaire hypocrite. Vous faites semblant de vous indigner que Lénine se soit réclamé du massacre des Vendéens, mais je ne vous ai jamais vu écrire un seul mot contre Vladimir Poutine, lui qui est l'héritier revendiqué de Lénine, s'affichant lui-même comme membre d'honneur de la Tchéka fondée par le chef des bolcheviques, l'héritier revendiqué de Staline, dont il a réhabilité le pacte avec Hitler, l'héritier revendiqué de Pierre le Grand et Catherine II, dont il imite l'impérialisme conquérant et colonisateur, et même l'héritier revendiqué d'Ivan le Terrible, dont il reprend l'amour de l'asservissement des peuples par la terreur, la torture et le massacre.
Au contraire : vous passez votre temps à trouver des excuses à la Russie de Poutine et à en faire l'éloge.
Vous faites semblant de vous attribuer les palmes de l'anti-nazisme, écrivant qu'Hitler se serait inspiré du massacre des Vendéens pour génocider les Juifs, ce qui dénote une insondable ignorance. Comme si Hitler admirait les idéaux de la Révolution française, comme s'il avait besoin de chercher des idées en Vendée... Longtemps avant cet événement qui vous obsède, les Juifs ont été victimes de pogroms à travers toute l'Europe - Russie comprise, bien entendu. Les nazis voyaient dans la Révolution française l'oeuvre des Juifs.
Si vous êtes un anti-nazi aussi impeccable que vous le prétendez, que ne dénoncez-vous la tyrannie du régime poutinien, qui, lui, s'inspire ouvertement d'Hitler, promeut ouvertement la milice néo-nazie Wagner qu'il renomme Africa Corps, pratique ouvertement une politique étrangère nazie au nom de la "défense des compatriotes à l'étranger", fait au Donbass ce qu'Hitler a fait chez les Sudètes, cherche à conquérir l'Europe comme le Führer, réhabilite le pacte Hitler-Staline, interdit par la loi de critiquer l'action de l'URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, alliée qu'elle était avec Hitler à ses débuts, menace d'envahir à nouveau la Pologne comme l'URSS l'a fait d'un commun accord avec Hitler, procède à un génocide du peuple ukrainien comme Hitler l'avait fait avec les Juifs et les Slaves...
Si vous êtes un défenseur de la liberté aussi authentique que vous le prétendez, où sont vos commentaires indignés sur le coup de force de Trump numéro 2, qui tente à l'instant même de se partager le monde avec son ami Poutine, en réduisant le Canada et l'Europe au rang de colonies, pour ne rien dire de l'Ukraine qu'il tente de se partager avec la Russie, tout comme Staline et Hitler se sont partagé la Pologne ?
L'accord sur les ressources naturelles que Trump a tenté d'imposer à l'Ukraine est un contrat léonin (*), comme on n'en a pas vu depuis les empires du XVIIIe siècle, et encore. Il aurait imposé à ce pays une confiscation de son PIB supérieure à celle que le traité de Versailles a infligé à l'Allemagne. Depuis quand est-ce le pays agressé qui doit payer des dommages de guerre, alors qu'il est encore en train de se battre contre l'ennemi ? D'autant qu'on n'a pas entendu Trump évoquer les réparations que la Russie, elle, devrait payer !
Cet accord aurait réduit l'Ukraine à l'état de colonie éternelle des États-Unis. Zelensky a eu quelques minutes pour lire le papelard, à l'issue desquelles l'envoyé spécial du grand démocrate Trump a exigé qu'il le signe. Ce que Zelensky a refusé, bien évidemment.
Les poutinistes dont vous faites partie ont passé les vingt dernières années à fustiger d'imaginaires "guerres américaines pour le pétrole" et à prétendre que les États-Unis cherchaient à "s'emparer des richesses naturelles de la Russie".
Aujourd'hui que l'Amérique de Trump essaie véritablement de faire main basse sur les richesses naturelles de l'Ukraine, ces bons apôtres sont curieusement muets.
Et vous, au lieu de vous inquiéter de ces menaces bien réelles qui pèsent sur la sécurité de l'Europe, et donc de la France, vous nous pulvérisez un épais nuage de fumée concernant la Vendée, où toute menace a disparu depuis deux siècles.
Vous prétendez que "la République" devrait faire repentance pour la Vendée (ça vous écorcherait la bouche de dire la France ?), mais vous n'expliquez pas en quoi l'abrogation de décrets obsolètes, vieux de deux siècles, aurait cet effet.
Si vous voulez des "manifestations mémorielles", eh bien il faut ériger un monument en Vendée, à la mémoire de ses morts. Ça tombe bien, il existe depuis 32 ans.
Aucun rapport avec la gesticulation politicarde de Bruno Retailleau en 2012, dont vous faites l'éloge. Gesticulation consistant à tenter de faire voter le Sénat pour "abroger" deux textes de 1793, alors que les auteurs de la proposition reconnaissaient eux-mêmes qu'ils n'avaient plus aucune valeur juridique.
Au passage, cette proposition n'a même pas été examinée par le Sénat. C'est dire si elle était sérieuse. Mais elle permet encore à ceux qui vivent dans un monde imaginaire de flatter leur sentiment d'appartenir au camp du Bien, tout en s'employant à oeuvrer concrètement pour le camp du mal. Et en faveur de l'asservissement de leur propre pays.
______
(*) Avec la bonté d'âme qui me caractérise, je supplie Serge Hirel de ne pas cliquer sur ce lien. Il le conduirait, en effet, à la version intégrale d'un article du Telegraph, débarrassée des protections qui le réservent normalement aux abonnés. Ce lien risquerait de lui exploser à la figure, le marquant pour la vie au fer rouge de l'immoralité selon la doxa corporatiste qui est la sienne.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 février 2025 à 02:20
@ Michel Deluré | 18 février 2025 à 11:37
« Pensez-vous qu'il puisse y avoir sans difficulté une rencontre entre cette volonté, dont je ne doute pas que BR soit porteur, et cette acceptation [de mesures radicales] par une majorité franche de citoyens, sans laquelle rien ne sera possible ? »
Non, bien sûr, rien n’est encore sûr. Mais l’Histoire nous enseigne que c’est possible. Par deux fois en moins d’un siècle, « tout a été foutu en France », lors de la défaite éclair de 1940 et en 1958. Par deux fois, deux personnalités se sont portées à son secours, le Maréchal Pétain, qui, n’en déplaise à ses pourfendeurs, a été longtemps plus qu’accepté, et le général de Gaulle, très vite ovationné malgré les cris d’orfraie d’un certain Mitterrand.
Mais tous deux possédaient un passé glorieux - Verdun pour l’un, la Résistance pour l’autre - dont ne dispose pas du tout Bruno Retailleau. Cependant, celui-ci n’est pas tombé de la dernière pluie vendéenne et, dès son apparition devant l’opinion publique, il a mis en œuvre une stratégie qui peut s’avérer gagnante. Au lieu de s’agiter comme son prédécesseur macroniste, qui a multiplié les déplacements, les discours, les coups de menton et les opérations de terrain sans réelles réussites, au point de se tailler une réputation, sinon de fanfaron, du moins de matamore, BR a choisi de montrer, bien sûr sa volonté de fermeté, mais surtout les limites de son action, qui lui sont imposées et sur lesquelles il n’a aucune prise, si ce n’est de les identifier clairement et de les dénoncer.
Contrairement à ce que ses détracteurs prétendent, l’expulsion ratée de deux OQTF algériens et le renvoi dans la nature de Doualemn ne sont pas la preuve d’un amateurisme inquiétant. Ces « camouflets » ont permis à BR de mettre sur la table le caractère plus qu’ambigu de l’attitude de Macron, le manque de solidarité gouvernementale du Quai d’Orsay, l’indécision de Bayrou, la dangereuse complexité de la loi en matière de rétention et la trop grande liberté d’action accordée à la justice administrative. Tout ceci sereinement, sans prendre de coups et en développant sa notoriété. Tous les sondages montrent que, sur ces sujets, une majorité de Français partagent désormais l’analyse du ministre.
Dans un monde politique qui est aujourd’hui détesté, on lui reconnaît déjà la sincérité de la parole et le courage du mouvement, si minime soit-il. Ce n’est pas négligeable. BR s’est intelligemment placé sur la voie qui conduit au « Je vous ai compris » du Général et même sur celle, plus délicate à manier, du « Je fais don de ma personne à la France » du Maréchal.
Cerise sur le gâteau, le RN, qui pouvait railler Darmanin, doit se montrer plus prudent à l’égard de BR. Celui-ci ayant clairement fait siennes quelques-unes des mesures qu’ils préconisent dans la lutte contre l’immigration et l’insécurité, l’opinion publique pourrait reprocher à MLP et à Bardella de tirer contre leurs propres propositions.
Certes, rien n’est encore gagné et la prochaine étape sera décisive. Contrairement à ce que dit Laurent Wauquiez pour tenter, une dernière fois, de sortir de la tranchée dans laquelle il s’est embourbé, il est primordial que, pendant quelques mois, BR soit à la fois ministre de l’Intérieur et président de LR, ces deux combats s’épaulant l’un l’autre. Sa pugnacité place Beauvau sera le meilleur argument pour redynamiser les militants et faire revenir les électeurs. Sa réussite à la tête du parti augmentera son prestige de Premier flic de France et lui donnera plus d’espace encore au sein du gouvernement. Condition sine qua non pour qu’il puisse engranger quelques réelles victoires et ainsi transformer en confiance l’estime que lui portent aujourd’hui une majorité de Français.
Tout cela, bien sûr, suppose que le nouveau capitaine du pédalo ne fasse pas naufrage trop vite... à Bétharram ou ailleurs.
Rédigé par : Serge HIREL | 18 février 2025 à 20:10
@ Exilé
Je vous remercie pour ce lien.
Tous les Français devraient l'avoir affiché dans leur séjour.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 février 2025 à 12:13
@ Robert Marchenoir | 18 février 2025 à 02:15
« On s'en fout, de la Vendée. »
Voilà donc le vrai visage du grand donneur de leçons que vous prétendez être.
Mais alors, veuillez avoir l'amabilité de nous expliquer pourquoi la République multiplie dans un cas les manifestations mémorielles et pas dans l'autre, surtout quand il s'agit du premier génocide de l'époque dite moderne, qui a été copié et repris par les Jeunes Turcs en 1915, puis par Lénine qui a clamé : « Il nous faut des Vendée ! », puis par un certain Adolf, qui ne s'est pas gêné pour lancer aussi son génocide à lui, puis par Pol Pot enfin, au vu de l’indifférence et de l'absence de réactions de gens comme vous qui croyaient intelligent de dire : « On s'en fout, de la Vendée » ?
Mais peut-être que la dite République, qui nous ressasse à tout propos et hors de propos son idéologie des « droits de l'homme » qu'elle n'a jamais vraiment bien respectés elle-même et nous impose de célébrer en bloc ses actes les moins glorieux (litote) chaque 14 juillet, avec un cynisme qui confine à l’apologie du crime avec une joie mauvaise, a du mal à reconnaître qu'elle a été à l'origine même et le parangon des pires crimes commis contre l'humanité par des régimes politiques ?
https://www.revuepolitique.fr/guerre-de-vendee-au-dela-de-la-controverse-politique-quelles-qualifications-juridiques/
Rédigé par : Exilé | 18 février 2025 à 11:49
@ Serge HIREL 17/02/25 20:33
« Dans un tel chaos, le successeur de Macron ne peut être qu'une personnalité à poigne, dotée d'une volonté à toute épreuve et capable de rendre aux Français la certitude que tout n'est pas fichu. »
Si je partage le jugement de notre hôte ainsi que le vôtre sur la personnalité de Bruno Retailleau et si je vous rejoins quant à la nécessité d'avoir à la tête de l'exécutif du pays un homme fort - ce qui pour moi est d'ailleurs une nécessité et une évidence, même en dehors de situations de chaos -, ce qui soulève problème pour moi réside plus dans dans la dernière partie de votre phrase.
En démocratie, pour qu'une politique réussisse, il faut qu'il y ait adéquation entre une volonté, celle du politique, et une acceptation, celle du citoyen. Dans la situation actuelle du pays qui exige des mesures radicales, des remises en question profondes, pensez-vous qu'il puisse y avoir sans difficulté une rencontre entre cette volonté, dont je ne doute pas que BR soit porteur, et cette acceptation par une majorité franche de citoyens, sans laquelle rien ne sera possible ?
Rédigé par : Michel Deluré | 18 février 2025 à 11:37
Heureusement qu'aujourd'hui ces goinfres sont un peu épluchés, entre les voyages d'agrément d'Hidalgo et le coût de ses conversations téléphoniques où même un gamin ne se serait pas fait avoir, voilà maintenant l'autre, le concurrent de Bruno, qui nous dit : "une erreur"…
"Épinglé pour un dîner à 100 000 euros, il fait son mea culpa"
https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/une-erreur-laurent-wauquiez-epingle-pour-un-diner-a-100-000-euros-il-fait-son-mea-culpa-20250217
C'est un peu facile, l'auraient-ils reconnu si c'était passé crème ? Ils nous prendont toujours pour des imbéciles. Reconduire des mandats toujours aux mêmes, les installe dans une sorte de légitimité à mélanger un peu tout.
Wauquiez sera battu parce qu'il n'a pas saisi son courage de politique à deux mains et de profiter d'un train qui passait. Alors que Bruno a sauté en marche.
Aujourd'hui il s'est imposé aux yeux de 70 % des Français qui voudraient que ça change vraiment dans le régalien.
Rédigé par : Giuseppe | 18 février 2025 à 10:00
La question qui n'est pas posée est celle de la franc-maçonnerie face à un catholique tendant à la dite "extrême droite".
La pègre intellectuelle tient la fonction publique qui coule notre pays, y compris l'armée et évidemment la justice et le Conseil constitutionnel. Les concours administratifs et avancements y sont bidouillés ; la double hiérarchie a été instituée par Napoléon et nul ne peut passer général s'il n'en est.
On est allé chercher le colonel Pétain, brillant professeur à l'école de guerre, privé d'avancement pour ne pas en être, parce qu'on avait soudain besoin de généraux, et il a gagné la guerre à lui seul par ses talents.
Rappelons la loi du 13 août 1940 qui devrait être reprise aujourd'hui pour sauver notre pays de son effondrement financier et moral ainsi que de l'invasion musulmane ; une loi qui relève du simple bon sens, ne serait-ce qu'en ce qui suit :
Nous, Maréchal de France, chef de l’État, le conseil des ministres entendu, décrétons :
Article 1er. Sont dissous plein droit, à dater promulgation présente loi :
1° toute association, tout groupement de fait dont l'activité s’exerce même partiellement de façon clandestine ou secrète
2° toute association, tout groupement de fait dont les affiliés s’imposent d’une manière quelconque obligation de cacher aux autorités publiques, même partiellement, manifestations et leur activité : toute association, tout groupement de fait qui refuse ou néglige de faire connaître aux autorités publiques, après en avoir requis ses statuts et règlements, son organisation intérieure, sa hiérarchie, liste ses membres avec indication des charges qu’ils occupent, l’objet ses réunions ou qui fournit intentionnellement sur ces sujets des renseignements faux ou incomplets.
— Article 5. Nul ne peut être fonctionnaire, agent de l’État, départements, communes, établissements publics colonies, pays protectorat et territoires sous mandat français, nul ne peut être employé par un concessionnaire services publics ou dans une entreprise subventionnée par l'État ou par une des collectivités publiques ci-dessus désignées s’il ne déclare, sur l’honneur, soit ne jamais avoir appartenu à une des organisations définies par l'article 1er , soit avoir rompu toute attache avec elle, s’il ne prend engagement sur l'honneur de ne jamais adhérer à une telle organisation au cas où elle viendrait à se reconstituer.
Alors qui osera seulement en parler ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 février 2025 à 06:45
@ Exilé | 17 février 2025 à 10:45
"Ainsi par exemple [Bruno Retailleau] a déposé au Sénat la proposition de loi suivante : « Le décret du 1er août 1793 relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée et le décret du 1er octobre 1793 contenant une nouvelle organisation de l'armée destinée à combattre les rebelles de la Vendée, sous le nom d'Armée de l'Ouest, sont abrogés. »"
Voilà bien une stupidité sans nom. Il y a très certainement des dizaines de milliers de lois, de décrets et de circulaires qui n'ont jamais été "abrogés", comme vous dites, et qui ne sont pourtant plus en vigueur.
Je n'ai pas les compétences de l'expert en droit constitutionnel que vous êtes manifestement, mais je doute fort que les décrets du 1er août et du 1er octobre 1793 soient, même juridiquement, même théoriquement applicables.
Le seraient-ils, qu'absolument personne ne songe, ou n'est susceptible de songer à les appliquer.
Votre réflexion est typique du détachement total de la réalité que manifestent certains réactionnaires.
Il y a quelque temps, un gros malin avait déterré un décret, une circulaire, enfin un machin légal qui interdisait aux femmes de porter le pantalon à Paris. Il en fut fait grand bruit. Je me demande même si un politicien payé avec nos impôts n'a pas "travaillé" pour "abroger" ce texte.
On s'en fout, de la Vendée. Il y a exactement zéro chance que l'armée françouése, ou la police républicaine, ou les CRS, aillent massacrer les Vendéens aujourd'hui.
Il n'y a pas un seul politicien, intellectuel, journaliste ou "personnalité" qui approuve le massacre des Vendéens pendant la Révolution, malgré vos hurlements politiquement corrects de droite.
Il n'y a pas un seul Français anonyme, de gauche, de droite ou du milieu profond, qui se réveille le matin en se disant : tiens, je me ferais bien un petit pogrom de Vendéens aujourd'hui.
Comme si l'on manquait de vrais problèmes. Comme si les sénateurs avaient une seconde à perdre pour régler un problème inexistant.
Bruno Retailleau est un type très bien, mais cette proposition de loi n'est pas la chose la mieux avisée qu'il ait faite.
À l'heure où Donald Trump vient de détruire, en quelques semaines, l'ordre international qui assurait la paix et la prospérité à l'Occident depuis 80 ans, vous croyez vraiment que le plus urgent est que les parlementaires compulsent des siècles d'archives législatives pour abroger des montagnes de textes obsolètes que personne ne songe à appliquer ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 février 2025 à 02:15
Retailleau a plusieurs qualités à mes yeux.
1/ C'est un catholique pratiquant qui change des islamogauchistes.
2/ Il a sincèrement soutenu la candidature de Fillon jusqu'au bout quand d'autres le soutenaient comme la corde soutient le pendu.
3/ Il n'a pas voté en faveur de la constitutionnalisation du droit à l'accès à l'IVG. Comme si cela avait été le plus urgent...
4/ C'est un travailleur et il a su prendre des risques en acceptant (ou demandant) le ministère de l'Intérieur.
Le problème ce sont ses nouveaux amis, dont Xavier Bertrand, mais également ceux qui ont tendance à faire une comparaison avec Sarkozy.
Je le dis aux supporters de Retailleau, si vous voulez imposer davantage BR dans la vie politique, oubliez Sarkozy.
Rédigé par : stephane | 17 février 2025 à 23:01
Si, pour combattre un adversaire qui brigue le même poste que lui, il ne reste à un candidat qu’un argument aussi maigre que le doute sur la capacité de travail de son concurrent, il est évident que la défaite du détracteur ne fera pas un pli. Il n’est pas nouveau que Laurent Wauquiez, mû par son inébranlable foi en lui-même, commette une grosse erreur de stratégie. Cette fois, il s’estimait « le candidat naturel » à la présidence de LR... en attendant de l’être aussi dans la course à l’Élysée. En quelques semaines, Bruno Retailleau l’a relégué au rang d’outsider dans les deux épreuves.
Je partage l’admiration de notre hôte pour le ministre de l’Intérieur, mais pas tout à fait le rapprochement qu’il fait entre lui et Sarkozy, qui pourrait réduire BR à une sorte de sosie de NS. Dieu l’en garde !
L’origine, le caractère, le parcours des deux hommes sont nettement différents, mais c’est surtout l’objectif qui les sépare. NS, au fil de sa carrière, n’a soigné que son ambition personnelle, quand BR, lui, n’a toujours envisagé de ne servir que son camp et la France. Si celui-ci, en 2027 ou plus tôt, accédait à la présidence de la République, il serait plus un autre Pompidou qu’un second Giscard.
Par ailleurs, rien, dans la situation actuelle du pays, en tous domaines, ne ressemble à l’époque où Sarkozy a réussi à s’imposer, d’abord à la tête de l’UMP, puis au Château. La France, alors, vivait encore dans le confort d’une nation puissante, respectée et presque sans soucis.
En dix-huit ans, subissant successivement l’agitation d’un président la bousculant, puis la « normalité » du suivant, qui n’était que de la médiocrité, enfin la gesticulation disruptive d’un chef, porté au zénith, aujourd’hui aux abois, la France s’est effondrée, d’abord sans s’en rendre compte, puis de plus en plus vite quand il était déjà trop tard.
Économie en berne, comptes publics proches de la faillite, dette abyssale, immigration incontrôlée, attentats effroyables, criminalité, délinquance et violence en hausse rapide, relations internationales affaiblies, cohésion sociale largement dégradée... Le bilan est terrible, d’autant plus que, dans le même temps, la qualité du personnel politique a considérablement baissé, les pitres de LFI n’étant que la pointe émergée de l’iceberg.
Dans un tel chaos, le successeur de Macron ne peut être qu’une personnalité à poigne, dotée d’une volonté à toute épreuve et capable de rendre aux Français la certitude que tout n’est pas fichu. Les états de service de Bruno Retailleau au Sénat et ses premiers pas dans un gouvernement pourtant taillé pour que rien ne change montrent qu’il a des dispositions pour endosser l’habit du Général, qui, après son retour au pouvoir en 1958, a remis Marianne sur le droit chemin. Certes, BR n’a pas sa stature, mais il en est proche dans la démarche, entendant bien ne pas accepter de compromis qui affaiblirait son action, osant même affronter le chef de l’État en le poussant à la rupture avec la dictature algérienne et en réclamant sans politesse excessive un référendum sur la politique migratoire. Deux dossiers sur lesquels Macron pratique la politique de l’autruche.
Ici et là, on entend dire que BR met ses pas dans ceux de Sarkozy en s’introduisant sur les principales plates-bandes du RN, la lutte contre l’immigration et l’insécurité. C’est exact, à ceci près que, chez NS, il s’agissait d’une stratégie électorale qui n’a eu aucune suite pendant sa présidence - il n’a jamais utilisé « le Kärcher » -, alors que BR, à peine installé à Beauvau, malgré une législation aberrante en matière de rétention et d’expulsion, prend le risque de commencer à faire le ménage. Il n’y a déjà plus aucun doute que, tant qu’il détiendra une parcelle de pouvoir, il conduira cette même politique et l’accentuera dès que possible.
Le RN, lui, l’a bien compris et craint déjà la perte d’une partie de ses électeurs de juin dernier, anciens soutiens de la droite dite « de gouvernement », écœurés qu’ils étaient des chamailleries des dirigeants de LR avant même l’éviction de Ciotti. Pour l’instant, MLP et Bardella crient au pillage de programme, mais, à l’Assemblée, leurs députés ne pourront qu’approuver les projets de BR, au risque du grand écart.
Cette fois, le boulevard promis à Marine pour accéder à l’Élysée n’est plus tout à fait aussi large, même si le convoi de BR n’est pas encore un véritable obstacle. Le problème, pourtant, est sérieux : contrairement à son ami niçois, le Vendéen n’envisage pas même un contact avec le RN et a le vent en poupe...
Pire, il est certes « régalien », conservateur au tréfonds de l’âme, mais il est aussi libéral en matière économique et sociale... N’était-il pas, en 2017, très proche de Fillon, dont le programme, par exemple, prévoyait la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires en cinq ans ? Pour le RN, dont la candidate au Château vient de dire qu’il « n’est pas de droite », ce positionnement n’est pas franchement le signe d’un futur commun...
Bref, BR, président de LR, pourrait bien chasser toute certitude de victoire pour MLP et même de second tour si le parti néo-gaulliste, enfin dirigé à nouveau par un chef respecté, parvenait à redevenir la machine à gagner les élections qu’il fut (sous d’autres noms) à l’époque de Chirac et de Sarkozy.
Reste néanmoins à MLP, si elle franchit indemne l’obstacle judiciaire du 31 mars, l’arme de la censure qui affaiblirait BR et conduirait possiblement à une présidentielle anticipée... qui ne laisserait pas assez de temps au nouveau président de LR pour la huiler parfaitement et lui rendre toute sa puissance.
Rédigé par : Serge HIREL | 17 février 2025 à 20:33
Il serait ridicule de contester l'évidente signification de ces sondages qui font actuellement de Bruno Retailleau la personnalité politique la plus appréciée du paysage politique français. Les Français ont des attentes claires, précises, en matière de sécurité et BR, pour l'instant, leur montre dans un langage sensé, limpide, ferme, qu'il a conscience de ces attentes et qu'il entend y apporter avec efficacité des réponses. Les Français pensent déceler chez BR une sincérité et une détermination qui lui confèrent une aptitude à répondre efficacement à ces attentes et qui justifient donc les espoirs qu'ils placent en lui. Mais méfions-nous de ces états de grâce qui peuvent n'être que passagers si, d'aventure, les actes ne sont pas en adéquation avec la parole et les résultats pas au rendez-vous.
L'engouement actuel pour BR résulte par ailleurs d'une excessive focalisation sur les seuls sujets de la sécurité, du maintien de l'ordre, de l'immigration, comme si les difficultés de notre pays étaient concentrées sur ces seuls domaines. La réalité est hélas tout autre.
Confronté à la situation critique du pays et aux décisions radicales que son redressement imposerait - les solutions homéopathiques jusqu'à présent adoptées sont inefficaces et ne font que laisser la situation empirer - je crains hélas que les Français éprouvent quelques difficultés à adhérer au discours d'une droite, même dirigée par BR, qui aurait le courage nécessaire et indispensable de porter un tel programme de redressement avec les contraintes qu'il exigerait.
Rédigé par : Michel Deluré | 17 février 2025 à 16:48
Retailleau et Wauquiez se valent. Le premier n'y va que parce que, pour le moment, il jouit d'un mojo momentané dû à une situation confortable. Il parle ferme et peut tout justifier, pour un temps, par l'absence de moyens, passés et actuels. Son côté crapaud de bénitier peut lui jouer des tours. Il fait partie de cette tendance anti-wokiste qui a un petit vent en poupe mais qui, comme tous les anathèmes faciles, commence à perdre de sa superbe.
Il devrait s'affranchir de son image de fillonniste, Fillon ayant largement démontré son peu d'intérêt pour la France, sa capacité de trahir son pays en allant se jeter dans les bras d'oligarques russes, et sa cupidité malsaine. Ce n'est pas une bonne référence.
Pour LW, rien de neuf, il aurait dû y aller depuis des années. Un politique qui calcule trop les risques. Ça manque un peu de courage.
Il est beau gosse, il parle bien. Ça suffit largement pour être président. On a un moche qui blablate mal, même si certains se laissent séduire, donc tout est possible.
Rédigé par : Jérôme | 17 février 2025 à 15:05
Ce matin France Culture recevait la journaliste et essayiste Laetitia Strauch-Bonart qui a quitté l’essai pour l’introspection dans son nouvel ouvrage “La Gratitude”.
Et les journalistes de Culture posaient la question de savoir, si au travers de son itinéraire personnel, il pouvait se dessiner l’histoire d’une droite, et même, un dépassement à ses divisions.
Réponse très intéressante d'une femme intelligente, comme on en trouve peu dans le monde politique. J'appelle intelligente toute femme qui ne fait pas référence aux handicaps qu'elle a pu rencontrer dans sa vie parce que femme.
La vie est difficile pour tout le monde et les tares physiques, féminité comprise*, ne peuvent pas être considérées comme des circonstances aggravantes sauf cas exceptionnels.
Bref, donc notre journaliste répondant à la question posée de classer Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez dans l'échelle des droites, définit BR comme un conservateur-libéral, puis, se reprenant, comme libéral-conservateur, ne sachant pas au fond ce qui est le plus important pour lui, le libéralisme économique ou le conservatisme.
Conservatisme qui n'est pas un conservatisme de contrainte, mais un conservatisme d'ordre dans la mesure où c'est l'ordre qui permet à une société de s'épanouir et de prospérer.
La différence avec une dictature c'est que dans ce cas l'ordre est une fin en soi, alors que dans une démocratie l'ordre est un moyen d'existence sereine de la société.
Du point de vue libéral-conservateur donc, BR serait un bon candidat pour une droite reprenant un peu de vigueur après les vicissitudes et autres déboires subis.
Concernant Laurent Wauquiez, notre journaliste a avoué avoir des difficultés pour le définir, expliquant poliment qu'il avait tellement fluctué dans sa vie politique qu'elle ne pouvait pas le positionner.
Très courtoise, ne voulant pas polémiquer, elle n'a pas osé dire que le parcours de LW avait été jusqu'à aujourd'hui labyrinthique, c'est moi qui l'ajoute, et que le moins qu'on puisse dire c'est que lui faire confiance, c'est se fier à une rose des vents qui tournerait comme une girouette.
Une remarque intéressante sur la situation actuelle de la macronie, c'est que si Emmanuel Macron est parfaitement déconsidéré, c'est le moins qu'on puisse dire, par contre il existe toujours une demande de macronie dans une partie de la société, dans la mesure où cette demande associe la modernité sociétale et une ouverture économique qui n'a pas renoncé à une certaine mondialisation.
Cela évidemment de façon confuse, non explicite encore, mais qui pourrait faire partie du débat en 2027, il suffirait de trouver un candidat capable de rendre explicite cette volonté encore nébuleuse.
La présidentielle est encore loin, il me semble que le positionnement libéral-conservateur de BR est assez proche de celui d'Éric Zemmour et Sarah Knafo, mais qu'il est éloigné de celui du RN, que je vois mal d'ailleurs sauf sur l'immigration évidemment.
Un bémol tout de même sur la conclusion du billet.
Misères et calamités si on met BR dans les pas de Sarkozy, alors c'est perdu de chez perdu pour lui.
La vieille garde de la vraie droite n'acceptera jamais d'être bernée une seconde fois.
Nous sommes de moins en moins nombreux, c'est vrai, mais même un petit 1 % peut faire basculer une élection en étant la goutte d'eau qui met le feu aux poudres.
*Oui je sais, j'exagère un peu, mais j'aime bien de temps en temps. ;-)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-matins/gaza-un-cessez-le-feu-a-l-epreuve-des-influences-etrangere-la-sante-des-femmes-etre-de-droite-2261832
https://www.youtube.com/watch?v=JqB7JyJNkW4
Rédigé par : Tipaza | 17 février 2025 à 13:56
L'élection du président des LR est programmée en mai.
À cette date, quelle sera l'espérance de vie du gouvernement Bayrou (s'il a survécu) ?
Quelle probabilité d'un Bruno Retailleau bientôt sans portefeuille ?
Le doublon de B. Retailleau ministre ET président serait probablement inexistant ou de courte durée.
Rédigé par : Yves | 17 février 2025 à 12:22
Presque vingt ans après, qui sont les Athos, les Porthos et les Aramis du d'Artagnan de la rapière - faisant fonction de Kärcher - de 2027 ?
Inutile de pointer les Milady et les cardinaux de Richelieu aux poils blanchis, on les aura vaguement reconnus dans le poste.
Les duels, pourtant bannis à droite (la fameuse alliance de toutes les droites d'Éric Zemmour qui vient aux dernières nouvelles de lâcher, sur le front historique, Bainville pour Braudel, principal inspirateur des Kulturkampf de la gauche, pourtant), sentent bon le fleuret moucheté avant de fleurer l'odeur des mouches spécialisées dans la ponte matinale sur cadavres frais.
Il y a loin avant que les LR (re)deviennent ce Parti de l'Ordre qui réunissait sous sa bannière des gens comme Thiers et Tocqueville.
Ce paquetage idéologique, portant intéressant et viable sur le papier, s'était déchiré intellectuellement jusqu'à ressembler à une assemblée issue d'une réunion furtive dans un improbable bug médiéval du Rhin dessiné, un soir de cafard noir, par Victor Hugo, sur le bord d'une nappe de restaurant.
Louis-Napoléon Bonaparte en avait grassement profité, comme une sorte de prototype électoral d'Emmanuel Macron, le coup d'État de 1851 en moins.
Je ne crois pas à un retour de bâton culturel en faveur de la droite conservato-libérale emmenée par Retailleau et Lisnard, par exemple.
Aux États-Unis, on voit bien que Trump a tué, en partie grâce à la gauche radicale américaine qui subvertit le Parti Démocrate dès l'accession au pouvoir de Barack Obama, l'idée conservatrice, et que c'est bien le Dit, au sens de récit, libertarien qui dicte la danse.
L'heure semble aux actes, au sabrage de la vieille façon de faire confortablement société (comme disaient les jeunes socialistes fabiens - de la "Fabian Society" - anglais), plus personne ne désire temporiser. La lenteur n'est plus en odeur de sainteté, et tant mieux d'une certaine façon.
Retailleau a beaucoup de pain rassis sur la planche.
Où sont les Planchet, ces porteurs d'eau d'une pensée politique qui irriguait tant bien que mal les débats télévisés d'hier, bien que ce ne fût jamais une spécialité française sous le parapluie - dévoreur de logiciels soi-disant "disruptifs" - de la présidence de la République ?
Je le verrais autant en homme de pensée que d'action, comme un Tocqueville - ou comme Clemenceau, dont le "moment 1918" serait déjà passé - rangé des voitures électriques, quoique la figure du témoin prenne les traits du visage de l'acteur, tel le nouveau bourgeon d'un villiérisme bien tempéré en train d'installer, avec beaucoup de talent, l'avènement d'une société à double réacteur qui brûle aussi bien le carburant historique laissé par Clovis que le kérosène inflammable du Comité de salut public, à l'image de son grand ami Philippe.
Nous en sommes encore là en France.
À creuser la mine du Souverain bien, comme des Cicéron d'un roman national mineur, à contrecœur et à défaut de pouvoir jouer à la surface les Alexandre en Europe et dans le monde.
Rédigé par : xavier b. masset | 17 février 2025 à 12:10
Effectivement monsieur Retailleau apporte une bouffée d'air frais dans une droite complètement à la ramasse, celle dont monsieur Wauquiez est le représentant.
De fait, nos élites prétendument de droite ont depuis environ trois décennies capitulé devant une gauche culturellement prépondérante qui a imposé ses règles pseudo-morales, tant en politique qu'en matière sociétale. D'une certaine manière monsieur Macron en est une forme de quintessence.
Le problème de monsieur Retailleau me paraît très similaire à celui qu'a rencontré monsieur Ciotti au sein de LR où il lui a été impossible d'imposer le ressenti des électeurs, ceux d'une tendance gaullienne en particulier, LR devant subir l'hégémonie des caciques qui ont réussi l'exploit de faire fuir une grande part des militants et de les faire voter RN faute d'une option répondant à leurs aspirations classiquement de droite.
On ne peut que souhaiter le succès à monsieur Retailleau. Cependant il peut compter sur les caciques comme monsieur Copé pour lui faire subir des crocs-en-jambe tels que ceux subis par monsieur Fillon. Mais comme il a été l'organisateur de sa campagne présidentielle, il sait d'où viendront les mauvais coups... Pour mieux les parer ? Là est la question.
Rédigé par : Robert | 17 février 2025 à 11:43
Bonjour monsieur Philippe Bilger,
Vous avez terminé votre billet sur Milei par « Qu'attend donc la France pour s'inspirer de Milei ? »
Est-ce cela que vous souhaitez ?
https://www.bfmtv.com/crypto/une-arnaque-mondiale-javier-milei-sous-le-feu-des-critiques-apres-avoir-promu-une-cryptomonnaie-douteuse_AD-202502160220.html
D’autre part vous concluez le billet du jour par :
« Dix-huit ans après Nicolas Sarkozy, la droite fière et intelligente est de retour. Pas en promesse, en vrai. »
Seriez-vous devenu un soutien du tricheur-menteur-voleur qu’était Sarkozy et qui doit rendre des comptes sur l’affaire libyenne ? Quant à BR, il ferait mieux de créer son propre parti plutôt que de vouloir être le chef des pourris qui ont causé tant de malheur à notre pays.
Rédigé par : Ugo | 17 février 2025 à 11:37
« Bruno Retailleau démontre une adhésion et une fidélité permanentes à une droite "patriote et populaire", avec une prise de conscience précoce de l'importance du combat culturel. Au fond, reprendre à la gauche des notions, des concepts, des principes qu'elle s'est abusivement appropriés, au fil du temps et de l'Histoire. » (PB)
BR n'a pas une vision étriquée de l'actualité comme quelqu'un que nous connaissons bien qui « surfe » sur elle chaque jour de façon opportuniste pour faire parler de lui quitte à l'oublier le lendemain, mais il a une vision des choses beaucoup plus large, n’oubliant pas que notre quotidien dépend aussi en grande partie de ce qui a été écrit il y a plus de deux siècles.
Ainsi par exemple il a déposé au Sénat la proposition de loi suivante :
« Le décret du 1er août 1793 relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée et le décret du 1er octobre 1793 contenant une nouvelle organisation de l'armée destinée à combattre les rebelles de la Vendée, sous le nom d'Armée de l'Ouest, sont abrogés. »
https://www.senat.fr/leg/ppl11-426.html
Car eh oui, dans la « France des droits de l'homme » il serait en principe encore possible de « zigouiller » légalement une bonne partie de la population d'un seul trait de plume.
Notons au passage que cette proposition de loi a été rédigée de façon plus que mesurée pour évoquer des « mesures » qui se sont en fait traduites par le génocide d'environ 200 000 personnes.
Rédigé par : Exilé | 17 février 2025 à 10:45
Combien de temps Retailleau peut-il durer dans un gouvernement si fragile ?
J'espère qu'il démissionnerait au cas où il ne pourrait pas obtenir de résultats significatifs dont certains (relations avec l'Algérie par exemple) dépendent de l'Élysée.
Si chacun se fait une idée sur sa constance politique en matière de sécurité, comment ne pas s'interroger sur ses convictions sur la protection sociale (où placer le curseur de l'édredon ?) ou sur les axes économiques qu'il privilégie (sabrer les dépenses publiques improductives ?).
Son succès pourrait venir de son démarquage d'avec le RN dénué de colonne vertébrale, parti attrape-tout qui ne rime à rien dans une société ouverte.
Il s'agira pour lui de rassurer les Français, tout en les aiguillant vers des valeurs où le travail n'est pas vécu comme l'horrible turbin mal payé qu'il faut supporter vaille que vaille.
C'est sur ce dernier point que les enjeux sont les plus prégnants étant entendu que son champ d'action dans le domaine régalien reste très contraint par l'inefficience élyséenne et par les caprices d'une magistrature contaminée par le gauchisme.
Rédigé par : caroff | 17 février 2025 à 09:41
« BR, chaque jour un peu plus percutant, sûr de sa vision - et déjà de quelques résultats - de la droite, a précisé que "le temps n'est plus à l'eau tiède" » (PB)
Faut-il comprendre que tout ce qu'a fait cette droite depuis tellement d'années n'a été que de "l'eau tiède" pour ne pas déplaire à cette gauche qui a été en quelque sorte leur directeur de conscience ? Je dirais quel aveu finalement de reconnaître sa participation à la destruction du pays ! Que n'a-t-il pas quitté LR pour rejoindre Éric Ciotti qui lui, a mis ses convictions et ses actes en concordance.
Non, finalement ce monde n'est pas sérieux. En fait, sans vouloir être insultant, je pense que ce ministre est un perroquet qui a compris qu'il fallait dire ce que le RN dit depuis tellement de temps puisque l'opinion publique plébiscite largement Marine Le Pen. Et enfin, il sait que la prochaine dissolution approche et qu'il n'aura aucun bilan à mettre en avant pour la future présidentielle. Je me souviens de cette droite qui promettait de "terroriser les terroristes" et de "passer le Kärcher", voyez donc où nous en sommes. Panique à bord !
Rédigé par : glw | 17 février 2025 à 08:58
Je partage les espoirs que l’arrivée de Bruno Retailleau suscite chez les conservateurs libéraux dont je me sens proche mais la vieille et lourde machine médiatique va se mettre en marche et ses relais ont déjà tellement abîmé la France…
Rédigé par : Celtapiou | 17 février 2025 à 07:32
« Dix-huit ans après Nicolas Sarkozy, la droite fière et intelligente est de retour. Pas en promesse, en vrai. » (PB)
Espérons pour LR que la nomination du nouveau président du parti ne sombrera pas dans le cafouillage comme ce fut le cas en novembre 2012, où François Fillon et Jean-François Copé revendiquaient tous les deux la victoire.
Certes, si l’on en croit les sondages, Bruno Retailleau a le vent en poupe, bien soutenu en cela par les équipes d’Europe 1 et CNews. Et tout le monde ici a bien compris que Philippe Bilger est à donf pour le ministre de l’Intérieur. Mais il ne faudrait pas sous-estimer les capacités de Laurent Wauquiez à rattraper son handicap.
Il est clair que le RN voit d’un très mauvais œil le succès de BR qui empiète sans vergogne sur son programme anti-immigration avec pour effet de faire revenir "à la maison" bien des électeurs de LR qui étaient partis au RN.
Reste malgré tout le côté catho-réac un brin archaïque de BR qui risque de le pénaliser lorsque le moment sera venu de désigner le candidat LR à la prochaine élection présidentielle. Mais au RN c’est globalement le même électorat alors cela ne devrait pas poser de problème.
En fait le vrai problème apparaîtra lorsque le candidat de la majorité présidentielle sera désigné. Si c’est Gérald Darmanin, je crains que la belle camaraderie entre les deux ministres qui veillent sur la sécurité des Français se dégrade rapidement, ce qui serait dommage car cela faisait longtemps que l’on n’avait pas assisté à une telle harmonie entre les deux ministères régaliens.
Un second tour Bruno Retailleau – Gérald Darmanin ce serait quand même mieux que le trop annoncé et de plus en plus improbable Marine Le Pen – J-L Mélenchon, non ?
Bon, dans ce cas, pour moi ce sera Darmanin.
Rédigé par : Achille | 17 février 2025 à 07:16
Incontestablement Bruno Retailleau a fait une percée remarquée dans les sondages, avec Gérald Darmanin.
Il est désormais la cible privilégiée du RN qui a bien compris le danger de voir une partie de ses électeurs être séduits par ce ministre qui parle comme les responsables de leur parti sur les sujets de la sécurité et de l'immigration et qui a l'air si respectable.
Pour l'instant ils développent leurs arguments sous deux angles d'attaque.
BR est un beau parleur mais où sont les actes et demain on dira où sont les résultats ?
Mais ils l'attaquent aussi sur un autre terrain, celui de son conservatisme sociétal, rappelant son hostilité au mariage pour tous et à l'avortement, même s'il affirme ne pas vouloir revenir sur ces deux points. Il sera attendu aussi sur la loi sur la fin de vie, ses convictions catholiques ne laissent aucun doute sur son attitude face à ce sujet. Enfin il ne faut pas oublier qu'il était un farouche partisan du programme de rigueur dont François Fillon était porteur en 2017.
Bref, si concernant la sécurité et l'immigration il est pleinement en phase avec l'opinion dominante, sur les autres sujets il risque d'être en décalage avec une partie non négligeable du "peuple".
Le chemin vers l'Élysée est encore long malgré le soutien enthousiaste de Philippe Bilger qui semble avoir trouvé son homme providentiel.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 17 février 2025 à 00:28