C'est parfaitement absurde mais en lisant Roberto Saviano faire un magnifique éloge de Giovanni Falcone (Le Parisien week-end) sur lequel il publie un livre (Giovanni Falcone, éd. Gallimard), on ne peut s'empêcher d'éprouver comme une sorte de mauvaise conscience.
On a beau être pleinement heureux dans son existence sous toutes ses facettes, il y a quelque chose, dans l'exceptionnelle et tragique destinée de Giovanni Falcone (GF), qui vous gêne. Comme si on souffrait vraiment de n'avoir jamais été lui.
C'est un homme qui en effet "a mis le courage au coeur de sa vie".
Je ne voudrais pas qu'on jugeât ma posture comme un romantisme infantile. Même si sur ce blog j'ai déjà écrit sur GF (voir mes billets du 3 novembre 2019 et du 5 avril 2020), la manière dont Roberto Saviano éclaire la personnalité de celui qui fut un magistrat d'exception - créateur avec un collègue du "pool anti-mafia" puis responsable du maxi-procès qui conduisit à la condamnation de centaines de grands chefs et de petites mains de la mafia le 16 décembre 1987 - complète le regard qu'on n'a cessé de porter avec admiration sur cet être irréprochable.
Ce dernier qualificatif est capital car pour d'autres magistrats italiens assassinés, à la dénonciation des crimes dont ils avaient été victimes s'ajoutait à tort ou à raison le reproche que leur intégrité relative avait pu avoir une incidence sur leur mort.
Avec GF, rien de tel. Au contraire, un destin tout entier consacré à la lutte contre la criminalité mafieuse avec la certitude qu'aussi protégé qu'il était, un jour il serait frappé par un attentat. Il a eu lieu, avec une organisation délirante pour être sûr de faire disparaître cet ennemi numéro un. En même temps que GF, son épouse, elle-même magistrat, et trois membres de leur escorte ont été tués.
Comment aussi ne pas être touché par le fait que le couple avait douloureusement consenti au fait de ne pas avoir d'enfant, pour des raisons évidentes ?
Roberto Saviano regrette que GF ait été considéré comme un saint parce que cela nous aurait "réconfortés dans notre lâcheté" en "nous absolvant de nos responsabilités". Il connaît bien mieux la réalité italienne que moi mais il me semble que pour les combats inexpiables contre un ennemi sans morale ni pitié, avoir pour guide, pour stimulant, pour inspirateur, pour modèle une personne comme GF favorise plus la création et le développement d'un formidable élan que l'envie de se reposer dans une passive admiration.
Aussi j'espère qu'on me pardonnera de porter en moi, telle une sorte d'idéal, dans mon existence tellement heureuse et active, la certitude que nous devrions tous avoir quelque chose de GF.
Un exemple de vie, une mort comme l'hommage ignoble rendu à un héros par des êtres abjects auxquels ils faisaient peur.
@ Achille | 12 février 2025 à 07:44
Il faut donc, une fois de plus, vous mettre les points sur les « i »... Se conduire comme un malfrat en utilisant un téléphone qu’on croit hors écoutes pour dialoguer avec son avocat n’est pas un délit... bien qu’on puisse y voir une tentative de faire obstruction à une enquête judiciaire.
Mais c’est la preuve, d’une part, que NS ne se sentait pas au-dessus de tout soupçon, d’autre part, que la morale de « Paul Bismuth » est quelque peu élastique...
Le délit réside dans le projet de NS d’utiliser son influence d’ex-Président pour faire obtenir un poste prestigieux à une personnalité qui le convoite, dans le but d’utiliser celle-ci comme taupe au sein d’une enquête judicaire en cours contre lui. En droit français, l’intention de commettre ce délit suffit pour le qualifier... Tant « Paul Bismuth » que son avocat ne pouvaient l’ignorer.
Allez, ne vous en faites pas, la CEDH, toujours prompte à soulager les pauvres victimes des "petits pois", va le sortir de là...
Rédigé par : Serge HIREL | 12 février 2025 à 13:46
@ Achille | 11 février 2025 à 19:18
« En d'autres termes "Yaka" qu'il parte, "Faukon" fasse une nouvelle élection présidentielle au plus vite. »
« En d’autres termes » ! Qui vous autorise à extirper cette conclusion de mon interrogation ? En tout cas, je vous en laisse l’entière responsabilité. Si telle avait été la mienne, ayant l’habitude d’appeler un chat un chat, j’aurais ajouté : « ...et doit démissionner ? »
Un peu léger votre exemple. Cherchez mieux...
Rédigé par : serge hirel | 12 février 2025 à 11:22
@ Serge HIREL | 11 février 2025 à 17:01
« Allez, oublions le fait que, pour correspondre avec son avocat, comme un vulgaire malfrat, il utilisait un téléphone répertorié sous un faux nom afin d’échapper aux écoutes de la police judiciaire.
Reste l’intention de commettre un délit... »
Ainsi donc, utiliser un pseudo pour correspondre avec son avocat afin d’éviter les écoutes téléphoniques de la police ou encore de juges qui poursuivent l’ancien président de leurs assiduités serait un délit ?
Nicolas Sarkozy serait-il un agent d’une puissance étrangère ennemie, pour en venir à utiliser ces méthodes dignes de la STASI ou du KGB ?
Si c’est cela le droit français, il semble s’être inspiré de celui de la Russie ou de la RDA au temps de l’époque soviétique ? :)
Rédigé par : Achille | 12 février 2025 à 07:44
@ Serge HIREL
Puisque le terme magistrat vous défrise, je vous en donne la définition :
Le magistrat "dirige l'action de la police judiciaire, décide des suites à donner lorsqu'une infraction est commise et veille à l'exécution des peines ; au cours des audiences, il propose au juge une peine au nom de la société, etc."
Concernant le terme rôle clé, il me semble que là encore vous pinaillez.
Veuillez donc nous expliquer en quoi le rôle du procureur ne serait pas déterminant ou de premier plan dans une procédure d'enquête ?
Quant aux GIR, bien qu'ayant un statut particulier comme expliqué précédemment, ils sont rattachés à la PJ et ont par conséquent la même (ou les mêmes) autorité de tutelle : le procureur concernant le judiciaire, mais parfois le préfet s'agissant d'affaires administratives.
Au sujet de Beaucaire, j'ai un piano Rameau de ce modèle. Il est parfaitement accordé et a une excellente sonorité !
Rédigé par : Axelle D | 12 février 2025 à 00:00
@ Serge HIREL | 11 février 2025 à 17:01
« Merci d’avoir la gentillesse de citer un exemple me concernant... »
Pas de problème. Voir le billet "Pour la diversité... au gouvernement…"
Commentaire de Serge HIREL | 11 février 2025 à 13:45 :
« La question est : quand Macron comprendra-t-il que, depuis sa folle dissolution, il est devenu le principal obstacle sur la route de la France ? »
En d'autres termes "Yaka" qu'il parte, "Faukon" fasse une nouvelle élection présidentielle au plus vite.
Un peu sommaire comme raisonnement.
Rédigé par : Achille | 11 février 2025 à 19:18
@ Axelle D | 10 février 2025 à 14:40
« Serge Hirel (qui se plaît à pinailler sur un détail, maire ou mairie ?) »
Si vous étiez maire de Beaucaire, le « détail » ne vous aurait pas échappé et vous auriez été moins encline à tenter de disqualifier cette précision...
Seriez-vous partisane d’une information approximative ?
Ce qui est le cas de votre présentation du « rôle du magistrat » dans l’action des GIR. D’abord, il s’agit du Procureur de la République. Ensuite, il ne joue pas un « rôle-clé », ce qui ne veut rien dire. Dans les attendus d’une décision du Conseil d’État en date du 9 février 2004, qui déboute le Syndicat de la Magistrature qui tentait de s’opposer à la création des GIR, il est indiqué que « la circulaire attaquée précise que les agents des groupes d'intervention régionaux agissent en matière d'enquêtes judiciaires sous la direction de l'autorité judiciaire, conformément aux dispositions du code de procédure pénale ». La justice intervient donc dès le début de l’enquête (qu’elle autorise) et non pas, comme vous le laissez entendre, seulement au moment de la décision de poursuivre ou non les personnes suspectées d’infractions.
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@ Xavier NEBOUT | 10 février 2025 à 07:34
Il y a déjà quelque temps que Dieu, oubliant qu’il n’avait pas encore créé la loi, a banni Adam et Ève du Paradis terrestre, exerçant sa seule autorité divine. Il y a aussi quelques années que les dieux grecs doivent faire profil bas dans notre République laïque où les religions n’ont plus d’autorité. Enfin, la « common law » n’a toujours pas pris l’Eurostar pour s’imposer chez nous, même si nous disposons de volumineuses et parfois contradictoires jurisprudences. Tout cela pour vous rappeler qu’en France il n’y a pas débat : nous appliquons notre code pénal et notre code civil qui permettent à la justice de dire le droit et de le faire dans l’équité. Certes, notre code pénal a à nouveau besoin de quelques réformes. Leur élaboration et leur vote seront confiés au législateur.
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@ Achille | 10 février 2025 à 06:06
Je ne reviendrai pas sur mon commentaire précédent concernant le bandeau de la justice, même si vous persistez à lui conseiller de l’ôter. Peut-être voudriez-vous aussi qu’elle en fasse un pansement pour les victimes de coups de couteau ?
La condamnation de Sarkozy, qui n’était plus président de la République à l’époque des délits qui lui sont reprochés, est parfaitement justifiée. Il n’y a pas de « preuves tangibles », dites-vous... Allez, oublions le fait que, pour correspondre avec son avocat, comme un vulgaire malfrat, il utilisait un téléphone répertorié sous un faux nom afin d’échapper aux écoutes de la police judiciaire.
Reste l’intention de commettre un délit... Pas suffisant pour condamner dites-vous... Eh bien si ! En droit français, l’intention est un élément constitutif de l’infraction, même si l’accusé n’a pas amorcé le moindre geste pour entamer la commission de son délit. Certes, NS n’a pas évoqué le souhait de Gilbert Azibert auprès du ministre d’État monégasque, mais « Paul Bismuth » a dit à Thierry Herzog qu’il allait le faire sans savoir qu’il était écouté. Il a joué... il a perdu...
Quant à l’amende de 120 000 euros infligée à la Ville de Beaucaire, si elle est maintenue par le Conseil d’État, elle n’ira pas dans « la besace de la justice », mais, comme toutes les amendes - sauf, en partie, les « routières » -, dans les caisses du Trésor public et abondera les recettes de l’État... qui en a bien besoin.
Je crois que vous n’êtes pas ignorant de cela... Mais c’est plus facile de tirer sur une ambulance...
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@ Achille | 11 février 2025 à 15:17
« Il y en a aussi [des « yaka-faukons »]sur ce blog, bien sûr et, croyez-moi, vous n’échappez pas à la règle. »
Merci d’avoir la gentillesse de citer un exemple me concernant...
Rédigé par : Serge HIREL | 11 février 2025 à 17:01
@ Serge HIREL | 11 février 2025 à 11:04
Merci pour votre réponse.
D'évidence il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur l'ensemble du corps des magistrats, de quelque ordre qu'ils soient.
Vous évoquez le jugement du tribunal administratif de Melun. À ce titre, il est très instructif de lire l'analyse qui en est faite dans cet article du site Liberté, libertés chéries (https://libertescheries.blogspot.com/2025/02/affaire-doualemn-quand-lexecutif.html ).
Dans le cas présent, le juriste rédacteur de cette fiche renvoie un peu rapidement le ministre de l'Intérieur dans ses buts en disant que le juge administratif n'a fait qu'appliquer la loi en vigueur. C'est factuellement exact, au sens de la lettre de la loi. La question reste : fait-on du droit administratif pour le seul respect de la lettre des textes ? C'est d'ailleurs le sens du second commentaire à ce billet.
La justice administrative n'a-telle pas aussi le devoir de défendre l'intérêt général représenté en théorie et en pratique par l’État et pour la sauvegarde des intérêts (intérêt général, utilité publique) du peuple français ?
Cette notion est certes toujours ambiguë. Il suffit d'en revenir aux "fondamentaux du droit (https://shs.cairn.info/revue-legicom-2017-1-page-5?lang=fr) pour s'en persuader.
Enfin, si aucun magistrat ne se livre à une interprétation qui diffère du carcan actuel, il ne peut effectivement plus y avoir de jurisprudence. Et on ne peut alors qu'en rester au corsetage par ce fameux "État de droit" qui n'est autre que la manière d'imposer au peuple théoriquement souverain ce qu'il rejette.
À ce titre il est très instructif de voir la pratique de nos voisins suisses. En dehors du site que je vais citer, quel média français a-t-il informé sur le référendum qui a eu lieu en Suisse dimanche dernier ?
"Ce dimanche 9 février, les écologistes suisses soumettaient au vote de leurs concitoyens un texte sur l’initiative pour la responsabilité environnementale de leur pays. Un texte lourd d’idéologie qui a été rejeté à près de 70 % des votants"
(https://www.bvoltaire.fr/suisse-trop-ideologique-le-referendum-des-verts-rejete-a-70/).
Où l'on voit ce qu'est une démocratie vivante par rapport à une démocratie sclérosée où l'oligarchie au pouvoir se refuse à consulter le Peuple pour lui imposer ce que majoritairement il refuse.
Où l'on retrouve le fameux livre de Julien Benda "La trahison des clercs" ou encore plus récemment, quoique paru en 1992, le livre de José Frèches et Denis Jeambar : "Le poisson pourrit par la tête" !
Rédigé par : Robert | 11 février 2025 à 16:57
@ Serge HIREL | 11 février 2025 à 11:04
« Si je me suis montré aussi « rigoriste » dites-vous, avec Achille, c’est parce que ses flèches contre les juges sont du même bois que celles, rudimentaires, qui leur sont destinées en provenance de l’armée des « yaka-faukons » qui, prétextant détenir le bon sens - lequel ne fait pas toujours bon ménage avec le droit… »
Nous sommes tous des « yaka-faukons ». C'est le côté râleur des Français qui ont un avis sur tous les sujets : foot, cinéma, littérature, politique, y compris la Justice.
Des « yaka-faukons » on en trouve sur les plateaux télé de CNews et d’ailleurs où, tous les jours, des invités, forts de leur expérience de la vie, nous expliquent doctement ce que le Président ou le Premier ministre devraient faire et surtout ne pas faire.
Il y en a aussi sur ce blog, bien sûr et, croyez-moi, vous n’échappez pas à la règle. :)
Rédigé par : Achille | 11 février 2025 à 15:17
@ Ugo | 10 février 2025 à 18:31
« Essayer de comprendre ce monde sans prendre en compte la mainmise totale du crime organisé sur l'économie et la géopolitique, c'est juste un déni de réalité. »
Avant d’écrire cette ânerie, le commentateur de Mediapart s’est-il intéressé aux chiffres de l’Insee, qui estime - sans pouvoir le contrôler - que le narcotrafic entre pour 0,12 % dans la composition de notre PIB ? Ajoutons à cela les dépenses de nos administrations liées à la lutte contre celui-ci et le coût des accidents de santé des consommateurs de stupéfiants, et nous sommes à un impact négatif de la drogue de tout au plus un demi-point sur la richesse de la France.
Il n’est bien sûr pas question d’abandonner le combat contre ce fléau, vecteur de violences et de drames sociaux, mais il est inutile de le présenter comme un danger mortel pour les économies... d’autant plus que l’argent blanchi entre à nouveau dans la masse monétaire imposable.
Quant à l’impact du narcotrafic sur la géopolitique, on notera que le Maroc est le principal producteur du haschisch consommé en France, ce qui n’a pas conduit Paris à rompre les relations diplomatiques avec Rabat. Bien au contraire...
Rédigé par : Serge HIREL | 11 février 2025 à 14:18
@ Robert | 10 février 2025 à 12:38
Le sport national le plus en vogue est de juger les juges. Sur un seul critère : l’adéquation entre leurs décisions et les attentes de l’opinion publique. Laquelle, d’ailleurs, ne connaît de celles-ci que celles que les médias choisissent de leur faire connaître. Soit quelques-unes sur des dizaines de milliers. Le biais est important : les médias ne s’intéressent qu’à l’extraordinaire, aux trains qui n’arrivent pas à l’heure, donc aux jugements et aux actes judiciaires qui leur semblent ne pas être le reflet d’une justice respectable.
Loin de moi la volonté de minimiser ces dérives, de nier le penchant idéologique d’un trop grand nombre de magistrats, de soutenir que la justice à quelques exceptions près, se porte bien. Il s’agit d’abord de ne pas mettre tous les magistrats dans le même sac, ensuite de ne pas les juger sans prendre en compte que, bien qu’indépendants, ils travaillent dans des conditions matérielles et un cadre législatif qui leur sont imposés. Ce qui ne vient même pas à l’esprit des « procureurs du peuple » qui siègent au Café du Commerce ou dans les réseaux dits « sociaux ».
Un exemple : sur le site des éditions Dalloz, un article encore récent indique que, pour les délits, les peines prononcées entre 1997 et 2014 ne représentaient en moyenne que 8 % de l’encouru. Les membres du Syndicat de la Magistrature ne sont pas assez nombreux pour être les seuls responsables de cet écart abyssal. Laxisme de tous ?
L’auteur de l’article présente une autre explication, qui tient la route : les peines encourues, définies par le législateur, sont trop élevées, « aberrantes », écrit-il, avant de noter que, si les juges prononçaient systématiquement 50 % de l’encouru, « le budget de la pénitentiaire serait plus important que celui de l’armée »... Conclusion : cette statistique qui accable la magistrature n’est pas recevable contre elle.
Et, quand le juge du tribunal administratif de Melun élargit un propagandiste antifrançais de la dictature algérienne, c’est parce que la complexité de la loi le lui permet, parce que la loi, soumise au progressisme de la CEDH, l’oblige à faire passer « l’intérêt général » après « le bien-être familial » du délinquant. Ce n’est pas le juge qu’il faut critiquer, c’est le fait que son jugement soit dans les clous.
La seule solution que nous ayons pour que de telles situations ne soient plus possibles est de changer la loi (c’est d’ailleurs ce qu’a déclaré immédiatement Bruno Retailleau). Mais pour la réformer, il faut passer outre la CEDH... Ce qui exige de modifier la « hiérarchie des normes », de rendre à la loi française sa supériorité sur un traité signé au début des années 1950. Cela passe obligatoirement par une modification de l’article 55 de la Constitution. Dans l’état actuel du Parlement, il n’est pas question d’y parvenir...
Si je me suis montré aussi « rigoriste » dites-vous, avec Achille, c’est parce que ses flèches contre les juges sont du même bois que celles, rudimentaires, qui leur sont destinées en provenance de l’armée des « yaka-faukons » qui, prétextant détenir le bon sens - lequel ne fait pas toujours bon ménage avec le droit - se contentent de hurler sans, auparavant, prendre le temps de la moindre réflexion, en accusant l’autorité judiciaire quand le coupable est le législateur, sans tenter d’apporter leur pierre à la réforme nécessaire du code pénal, ne serait-ce qu’en matière de peines encourues et d’exécution de la peine prononcée.
Rédigé par : Serge HIREL | 11 février 2025 à 11:04
À propos de l’entretien de Roberto Saviano par Mediapart.
Je l’ai écouté à deux reprises pour en extraire sa substance…
Un commentateur de cet entretien nous livre l’intérêt de son audition :
« Essayer de comprendre ce monde sans prendre en compte la mainmise totale du crime organisé sur l'économie et la géopolitique, c'est juste un déni de réalité. Merci de donner un peu de visibilité à cette analyse, bien loin des piétinements autocentrés de nos "dirigeants", et de leurs pseudo-croisades antidrogues. »
Il vient de se passer un événement qui mérite aussi notre attention et je me demande si notre Europe embryonnaire est encore libre de ses choix idéologiques.
https://www.rfi.fr/fr/europe/20250210-roumanie-le-pr%C3%A9sident-klaus-iohannis-d%C3%A9missionne-suite-%C3%A0-l-annulation-de-la-pr%C3%A9sidentielle
Rédigé par : Ugo | 10 février 2025 à 18:31
Que le monde serait sans nul doute meilleur si nous étions habités de la « certitude que nous devrions tous avoir quelque chose de Giovanni Falcone ». (PB)
Voilà qui contribuerait au moins à faire de chaque être quelqu'un de bien, qui se refuse comme GF à laisser passer, à laisser tomber, qui ne s'abandonne pas à une passivité éthique, qui use pleinement de sa liberté pour agir moralement au point que son action s'assimile quasiment à une valeur.
Par son action morale, GF a apporté la preuve indiscutable que Pascal a raison lorsqu'il affirme qu'en certaines circonstances « l'homme passe l'homme ». GF est un héros qui incarne ce que Bergson considérait comme la « morale absolue », un héros qui devrait nous inspirer, un héros qui devrait nous stimuler, un héros qui devrait nous embarquer dans l'action.
Rédigé par : Michel Deluré | 10 février 2025 à 16:30
@ Achille | 10 février 2025 à 06:06
Entièrement d'accord avec vous.
Ce que vous dites (ou laissiez entendre hier) est de simple bon sens. Et tout homme même bardé de diplômes et investi d'une autorité doit pouvoir le garder et en faire usage à bon escient. Surtout lui, ajouterai-je.
Tandis que Serge Hirel (qui se plaît à pinailler sur un détail, maire ou mairie ?) ne nous avait présenté qu'une image tronquée et désincarnée du magistrat (judiciaire ou administratif), du policier ou du gendarme. Alors que leurs missions sont à la fois multiples et complémentaires et vont bien au-delà de ce qu'il prétend.
Pour ne retenir qu'un exemple de ce qu'est un travail d'enquête en complémentarité souhaitable et efficace, il n'est que de citer le rôle des 37 GIR (Groupements d'intervention et de recherche) constitués de policiers (sécurité publique, PJ et PAF), gendarmes, douaniers, fonctionnaires des impôts et qui travaillent de concert sous la direction d'un commissaire de police ou d'un officier de gendarmerie. Sans oublier le rôle clé du magistrat auquel va revenir la décision de donner suite ou non à un minutieux et long travail d'enquête.
Rédigé par : Axelle D | 10 février 2025 à 14:40
@ Serge HIREL
Votre apostrophe du 09 février 2025 à 20:41 à Achille | 08 février 2025 à 20:15 me semble excessive. Certes il a mélangé des observations relatives à la justice pénale avec celles relatives à la justice administrative. Mais il ne mérite certainement pas l'excès de rigueur (rigorisme) de votre propre expression.
D'ailleurs Ellen | 09 février 2025 à 20:20 souligne à juste raison, à son sens comme au mien, l'évolution positive de ses appréciations.
Et je rejoins Achille dans son commentaire du 10 février 2025 à 06:06 lorsqu'il affirme que la Justice "devrait retirer de temps en temps son bandeau pour voir ce qui se passe dans la vraie vie". En un mot, apprécier l'efficacité de sa politique pénale comme des sanctions qu'elle inflige, y compris en matière de délinquance des mineurs.
Jusqu'à présent je ne l'ai pas encore vue sortir de son prisme idéologique pour changer son mode d'approche et de traitement.
De fait, si les magistrats se réfugient dans leur liberté d’interprétation de la loi, notamment pour qualifier et sanctionner les infractions, tout observateur honnête ne peut que remarquer que les peines prévues dans le code pénal sont le plus souvent appliquées a minima. Et le quantum maxi des peines est appliqué rarement, pour ne pas dire jamais aux délinquants, même et surtout récidivistes...
De même la justice administrative rejette rarement les recours manifestement abusifs, en particulier ceux issus des groupes écologistes, notamment d'ultragauche. Il suffit de suivre les évolutions du projet d'autoroute A69 ou même de se rappeler l'affaire du barrage de Sivens...
En revanche, lorsqu'il s'agit d'identitaires, justice administrative comme pénale sabrent à grande force.
Si l'on veut bien se remémorer les procès d'activistes d'ultragauche (Sainte-Soline ou même lors de la loi Travail El Khomry ou encore ceux des black blocs qui ont saccagé et agressé les forces de l'ordre à l'occasion des manifestations des Gilets jaunes), l’argument de l'individualisation des peines sert de justification à des peines de sursis parce que les faits rapportés par les officiers de police judiciaire seraient insuffisamment circonstanciés pour être utilisés comme preuves. On en arrive à un point où la parole des officiers de police judiciaire est traitée à égalité avec celle des contrevenants, voire avec moins de crédibilité. Un comble !
Enfin, j'attends d'ailleurs l'issue du procès Sarkozy actuel ou le jugement en instance de madame Le Pen pour apprécier la qualité d'impartialité alléguée par nos magistrats.
Rédigé par : Robert | 10 février 2025 à 12:38
@ Serge HIREL
Merci pour votre lien vers Mediapart. J'ai découvert un Roberto Saviano bien différent de celui que j'imaginais. La noblesse de la lutte choisie ne peut excuser la perversité de l'auteur. Poubelle pour lui et son interrogateur (pour ce dernier je n'ai pas été surpris).
Rédigé par : Olivier Seutet | 10 février 2025 à 11:06
Sur le débat concernant la Justice...
Protéger les gens, dire le droit, distribuer l'équité... Il me semble que les magistrats du siège représentent la société, d'où, on peut l’espérer, sa protection, et la magistrature assise, le droit et l'équité.
Mais le mieux serait que monsieur Bilger fasse un billet là-dessus, non ?
Je suppose que son avis ne serait pas l'un ou l'autre, et avec mon espièglerie habituelle je m'avance un peu, au choix :
- La Justice, une Antigone qui n'oublie pas Créon.
- La justice, un Créon qui n'oublie pas Antigone.
Ou plus inhabituel.
Mais si on veut être plus concret, il pourrait écrire mes (cent, dix ou autres) mesures si j’étais ministre de la Justice.
Cela pourrait inspirer en haut lieu.
Des mesures voire de le nommer à ce poste !
Pour le pays, ce serait bien.
Pour nous, peut-être moins, il y aurait qui sait moins ou pas de billet de notre hermine.
Ou si ? Pour contribuer à continuer à savoir ce que pensent les gens alors que dans les palais de la République...
Rédigé par : Lodi | 10 février 2025 à 07:35
@ Serge HIREL
@ Achille
"La justice doit dire le droit et le faire dans l’équité" (SH)
Belle ambition que s'ériger en professeur de droit.
Or, la justice, œuvre de Jus - "djus", "dzeus", "dieu" - a précédé les lois. Aristote nous raconte le procès entre Hephaïstos et Achille.
La loi faite, suit l'éternel débat entre la prééminence de la loi sur "l'équité", qui vient "d'égalité", et inversement, au point d'en arriver à une légitimation de la discrimination positive et au procès du gouvernement des juges.
Et puis, nous avons la "common law" où la jurisprudence fait loi.
Vaste sujet abordé avec plus ou moins de profondeur en première année de droit... et qui invite à la modestie.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 février 2025 à 07:34
C'est comique. L'homme de gôôôche pense que la justice ne dépend pas du droit mais de ce qu'estime tel ou tel.
Le mode de fonctionnement des pays dictatoriaux, de l'Union soviétique à la Corée du Nord en passant par le Chili de Pinochet et l'Argentine de Videla.
Le juge applique le droit. Pour tout le monde. C'est l'État de droit. Pour un ancien président compris.
S'il faut faire évoluer le droit, alors il faut le faire évoluer. Belle formule. Si l'agression d'une personne âgée à coups de clé à molette n'est pas assez punie alors changeons la loi. Et une fois changée, si l'agression est avérée et que la loi dit : cinq ans ferme minimum, alors ce sera au moins cinq ans ferme.
BR n'a pas respecté la loi et veut faire passer la justice comme laxiste dans le cas de cet influenceur. Il a voulu donner des coups de menton et s'est pris une droite sur ledit menton. Le tribunal lui a rappelé les principes.
Si l'on souhaite expulser un influenceur étranger qui tient des propos menaçants plus facilement, il ne faut pas demander aux juges de déroger à la loi mais à la représentation nationale de la faire évoluer.
Autre sujet, la drogue, la fausse condamnation, la corruption.
Qui est donc l'avocat d'un fondateur de la DZ Mafia ? Qui fut le grand copain de quelques Corses de la French Connection ? Qui tient le milieu en Afrique ? Les valises diplomatiques marocaines sont pleines de vêtements.
Bref, il y a les journalistes qui cherchent et éclairent et ceux qui blablatent.
Rédigé par : Jérôme | 10 février 2025 à 07:03
@ Serge HIREL | 09 février 2025 à 20:41
« La justice n’a pas pour mission principale de protéger les citoyens. C’est le rôle des forces de l’ordre (police, gendarmerie et pénitentiaire) et de l’armée. La justice doit dire le droit et le faire dans l’équité, d’une part en condamnant l’accusé à une juste peine (en le relaxant s’il y a lieu) qui doit prendre en compte sa dangerosité pour la société, d’autre part en déterminant le juste préjudice de la victime et en lui en accordant la réparation. »
Je ne suis pas juriste aussi il est possible que je mélange tout, comme vous dites.
En fait, je ne fais qu’exprimer le ressenti de la population face aux décisions de justice qui sont parfois incompréhensibles pour les "simples citoyens", quand bien même seraient-elles parfaitement conformes aux textes de loi.
Je comprends l’exaspération des policiers et gendarmes quand ils voient des délinquants multirécidivistes venir les narguer après avoir été relâchés quelques heures après avoir été interpellés en flagrant délit.
Je comprends l’indignation, et parfois le traumatisme, des victimes d’une agression suite à la légèreté de la peine infligée à leurs auteurs qui sont de nouveau "relâchés dans la nature" et peuvent à tout moment recommencer.
« Quant à la justice, il est plus que souhaitable qu’elle conserve les yeux bandés, symbole de son impartialité. En revanche, il est permis qu’elle lève son glaive avec plus de force, donc qu’elle applique la loi avec plus "de froide rigueur" ».
Je pense qu’elle devrait retirer de temps en temps son bandeau pour voir ce qui se passe dans la vraie vie :
- À commencer par la prolifération des attaques au couteau qui se traduisent par la mort d’ados, parfois même d’enfants ainsi que le souligne Christine Kelly.
- Cette humiliation imposée à un ancien président de la République, l’obligeant à porter un bracelet électronique, alors qu’aucune preuve tangible n’a été apportée pour justifier cette sentence qui pue le règlement de comptes.
- Humiliation encore du ministre de l’Intérieur - même s’il s’est écartée de la procédure réglementaire - en annulant l’OQTF de l’influenceur algérien, alors que sa propagande pernicieuse et ses multiples condamnations la justifiaient largement.
- Cette décision parfaitement arbitraire consistant à infliger une amende de 120 000€ à un maire, alors que 98 % de la population était favorable à l’installation de la crèche dans la mairie.
J’ose espérer qu’en appel cette amende sera annulée par le tribunal et que les 120 000€ seront utilisés à des travaux d’utilité publique dans la commune, plutôt que d’aller dans la besace de la Justice.
La laïcité ne saurait contraindre un maire à l’empêcher d’installer une crèche alors que la grande majorité de la population y consent.
Il y a ce qui est légal, mais aussi ce qui peut être toléré. Un juge un peu intelligent et compréhensif peut le comprendre sans en venir à de telles extrémités qui frisent le ridicule.
Rédigé par : Achille | 10 février 2025 à 06:06
@ Achille | 08 février 2025 à 20:15
Vous mélangez tout : le juge administratif (affaire Doualemn et crèche de Beaucaire) et le juge judiciaire (rodéo urbain de Schiltigheim), le magistrat du parquet (qui instruit et accuse) et celui du siège (qui juge et condamne). Par ailleurs, ce n’est pas Nelson Chaudon, maire de Beaucaire, qui doit payer une amende de 120 000 euros, mais la Ville, sur le budget communal.
Quant à la justice, il est plus que souhaitable qu’elle conserve les yeux bandés, symbole de son impartialité. En revanche, il est permis qu’elle lève son glaive avec plus de force, donc qu’elle applique la loi avec plus de « froide rigueur ».
La justice n’a pas pour mission principale de protéger les citoyens. C’est le rôle des forces de l’ordre (police, gendarmerie et pénitentiaire) et de l’armée. La justice doit dire le droit et le faire dans l’équité, d’une part en condamnant l’accusé à une juste peine (en le relaxant s’il y a lieu) qui doit prendre en compte sa dangerosité pour la société, d’autre part en déterminant le juste préjudice de la victime et en lui en accordant la réparation.
Enfin, ce ne sont pas les magistrats qui allègent ou alourdissent les peines figurant dans le code pénal, pas plus qu’ils ne modifient les procédures, mais le peuple par l’intermédiaire de ses représentants, qu’ils en prennent l’initiative (proposition de loi) ou soient saisis par l’exécutif (projet de loi).
Par son imprécision, votre commentaire participe à la mode actuelle du dénigrement de la justice. Elle n’est certes pas parfaite, est infiltrée par des « juges rouges », mais lui faire porter le chapeau du désastre actuel en matière de prévention et de répression des crimes, délits et infractions, n’est pas raisonnable. Elle n’est pas non plus responsable de ses trop faibles moyens, tant en locaux (prisons), en matériels qu’en effectifs.
Rédigé par : Serge HIREL | 09 février 2025 à 20:41
@ Achille | 08 février 2025 à 20:15
Merci Achille d'avoir enfin ouvert les yeux. Ce qui se passe en France est dramatique et scandaleux. Pas besoin de faire la liste, elle serait trop longue. Tout le monde est révolté quant à la décision absurde de la ou du juge couvert de son bandeau sur les yeux qui a décidé de refuser à l'État de droit français la protection et la sécurité intérieure. Je n'ai plus de mots, je suis écoeurée.
Il ne faut pas s'étonner qu'en Europe et particulièrement en France, les citoyens votent de plus en plus nombreux pour la vraie droite fidèle à son pays. Dans ce magma en pleine irruption, il faut tout changer, y compris des lois obsolètes et stupides empêchant Bruno Retailleau d'y mettre de l'ordre et plus de sécurité.
Comme dirait notre vedette au Kärcher "La France, tu l'aimes ou tu la quittes" !
Rédigé par : Ellen | 09 février 2025 à 20:20
"Aussi j'espère qu'on me pardonnera de porter en moi, telle une sorte d'idéal, dans mon existence tellement heureuse et active, la certitude que nous devrions tous avoir quelque chose de Giovanni Falcone" (PB)
À vous lire, je souhaite à la France d'avoir comme prochain Président un homme ou une femme qui aura quelque chose de GF.
P.S. : je remercie Achille pour son commentaire réaliste, ce qui n'est pas son habitude.
Rédigé par : Ugo | 09 février 2025 à 16:55
Saviano est, sans aucun doute, un individu ambigu, dont les idées suivent un cours sinueux.
Mais la société humaine suit elle-même un cours qui ne fait pas envie à ceux qui en devinent les pièges.
Le marché de la drogue est une de ces occurrences qui dérangent le plus. Volumes simples à diviser, prix énormes, bénéfices au-delà de l'imagination et vorace de tout investissement à haut rendement. En outre, une séduction incontestable dans le monde du cinéma, du spectacle en général et quelques thuriféraires culturels qui en vantent l'innocuité, au mépris de toute constatation scientifique.
Les politiques sont touchés aussi, alors, la lutte ? Pour sauver qui ?
Seuls, quelques malades, au fond de leur gouffre de souffrance sont éligibles à l'administration bienveillante de ces substances mais halte ! Que ne voyez-vous l'atteinte aux valeurs si on devait laisser cette liberté aux intéressés ?
Quant à l'attraction des jeunes classes : elles paieront le prix, sous l'emblème des politiques libertaires qui, depuis toujours, confondent liberté et licence.
On pourrait souhaiter un gouvernement de crétins : nous avons le matériel pour ça, afin de laisser le pays s'enliser complètement jusqu'à la révolte, sanglante. Ne vaut-il pas mieux laisser les malades sombrer dans la domination par les valeurs et s'éteindre, purulents mais héroïques, au coin d'une borne ?
Ainsi, très défiants, les politiques successifs font des ronds-de-jambe devant l'euthanasie ou quelque autre cache-sexe. C'est qu'il y a les principes républicains, le respect de la personne humaine, la sainte laïcité jusqu'aux grincements de haine devant une crèche, insupportable atteinte à la morale laïque, au viol des consciences et de textes tracés au sulfure de carbone pour permettre à des histrions d'emblématiser le supplice d'une reine dont on aurait pu leur rappeler qu'elle aimait les femmes, cela aurait peut-être tempéré leur iconoclasme et provoqué quelques murmures de protestation des ailes avancées de l'armée en initiales. En tous les cas, la haine d'une reine a effacé toutes les revendications des féministes, toujours aussi courageuses dans les barouds d'honneur.
Seul, à part des folliculaires sans talent, Péguy a célébré la nation avec les cathédrales. La république, par ses serviteurs, préfère perdre des guerres, choyer les mamamouchis des doctrines de mort et pourfendre celui qui est déjà crucifié, se prenant de faveur pour un illettré faisant écrire sur des omoplates de chameau et pour des vendeurs de drogue dans les terrains vagues qui auraient pu fournir même un chef d'état-major. Rompez !
Rédigé par : genau | 09 février 2025 à 16:46
Une mafia, au sens de l'Académie française, est une organisation criminelle et secrète ayant ses propres lois et s'opposant à l'État de droit.
Les francs-maçonneries sont des sociétés secrètes car elles ne divulguent pas les noms de leurs membres ni leurs directives, et ont leurs propres lois.
Sont-elles criminelles ?
Pas au sens du droit français, mais criminelles contre la civilisation en ce qu'elles entendent anéantir les religions pour unifier l'humanité dans l'ignorance du salut de l'âme en remplaçant le verbe par la raison, tout en prétendant faire le contraire via une symbolique dévoyée.
Le pire est que beaucoup de francs-maçons sont sincères et honnêtes tout en ayant abandonné leur honneur au fil des fraternités et des avantages qu'ils en tirent, et jusqu'au plus haut niveau ne comprennent rien à ce qu'ils font.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 février 2025 à 09:11
L’opinion est unanime, le juge italien Giovanni Falcone est un héros, tout comme en France, le juge Pierre Michel, assassiné en 1981 pour avoir enquêté sur le trafic de drogue à Marseille, et le colonel Arnaud Beltrame, qui a offert sa vie pour sauver l’otage d’un terroriste islamiste.
Mais vous viendrait-il à l’idée de lire une biographie de l’un des deux rédigé par un auteur agitant par ailleurs des élucubrations de l’extrême gauche et s’inspirant de personnalités anarchistes ?
Avant de lire le billet de Philippe, je ne connaissais pas Roberto Saviano et, de prime abord, la fiche rédigée par Gallimard m’a inspiré confiance. Mais, quelques clics plus loin, je suis tombé sur une vidéo postée par Mediapart, un entretien d’une quarantaine de minutes accordé par l’auteur à l’un des lieutenants de Plenel. Je vous en conseille l’écoute, mais, auparavant, attachez-vous à votre siège !
https://www.youtube.com/watch?v=5fqBzuPo1H0
Il y est question du « banditisme du gouvernement italien », des « cartels corses » qui fourniraient la drogue aux banlieues, mais sans y mettre les pieds, en confiant la distribution à la « mafia maghrébine », de blanchiment via des investissements dans la grande distribution, le tourisme, le BTP et les banques, de la France « plaque tournante du trafic de drogue en Europe »...
« Pour tout cela, ils ont besoin de la politique », ajoute Saviano qui, pour faire bonne mesure, affirme que « la mafia est l’avant-garde du capitalisme contemporain » et que « les grandes banques recherchent des capitaux provenant des trafics de drogue »...
Falcone était-il lui aussi anarchiste ? Saviano prétend que « tout cela, il l’avait senti »... On ne peut pas faire pire insulte au juge Falcone. Il a certes soupçonné et établi des corruptions dans le milieu politique italien, mais de là à laisser entendre qu’il combattait un État devenu mafieux, cela relève du délire.
D’autres sites encensent aussi Saviano, qui fait une tournée de promotion de son bouquin en France, dans les lieux et sur les antennes où pullulent les gauchistes. Sous l’apparence d’un hommage au juge assassiné, se cache un message politique qui tente de faire passer l’idée que les gouvernements s’accommodent des mafias, quand ils ne les protègent pas.
« Saviano est le pire écrivain contemporain », a dit Matteo Salvini, qui l’a fait condamner pour l’avoir traité de « bâtard ». Je ne sais si le jugement du ministre italien est exact, mais je vais néanmoins m’abstenir de lire la prose de cet individu, qui me semble plus complotiste et extrémiste que simplement allumé...
Ceci, bien sûr, ne change rien à mon point de vue sur le juge Falcone. En France, à l’heure où la justice se dote enfin d’un parquet spécialisé anti-narcotrafic, nous aurions bien besoin de quelques juges Falcone.
Rédigé par : Serge HIREL | 08 février 2025 à 21:00
S’il est des juges pour lesquels on peut éprouver une grande admiration pour leur courage et leur ténacité, ce sont les juges antiterroristes et ceux chargés des affaires de grand banditisme, qui risquent leur vie tous les jours, ainsi que celle de leur famille, pour assurer la sécurité des citoyens.
Rien à voir, évidemment avec ces juges procéduriers qui prennent fait et cause pour l’influenceur algérien Doualemn - 140 000 abonnés sur TikTok - qui a proféré des menaces de mort envers un adversaire du régime algérien. Et qui, pour faire bonne mesure, n’hésitent pas à désavouer le ministre de l’Intérieur, allant jusqu’à annuler l’OQTF de ce sinistre individu et lui octroyer une indemnité de 1200€.
On ne s’attardera pas non plus sur la grotesque injonction du tribunal qui a condamné le maire de Beaucaire à payer une amende de 120 000€ pour avoir refusé de retirer la crèche de Noël.
Par contre le délinquant qui a percuté un policier en moto, s’est vu sanctionné par une amende de 150€.
Il est vrai que la Justice est représentée par une femme avec un bandeau sur les yeux. Mais là il serait temps qu’elle se décide à ôter son bandeau et plutôt que d'appliquer les textes de loi dans toute leur froide rigueur, revenir à l'esprit de ces lois qui sont censées protéger les citoyens.
Rédigé par : Achille | 08 février 2025 à 20:15
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/02/07/roberto-saviano-pourfendeur-de-la-pegre-et-de-giorgia-meloni-il-y-a-decidement-une-vocation-mafieuse-dans-ce-pays_6535399_4500055.html
Rédigé par : Clafoutis | 08 février 2025 à 19:12
Depuis la réélection de Trump on nous parle d’ébauches de tentatives de cessez-le-feu en Ukraine pour pouvoir faire des élections législatives et présidentielle dans ce pays afin d’organiser par la suite un traité de paix avec la Russie.
Ci-dessous un article de Wikipédia sur les aides offertes à l’Ukraine par différents pays mais on ne nous détaille pas le nombre de « conseillers » qui ont dû accompagner les livraisons…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_l%27aide_%C3%A9trang%C3%A8re_%C3%A0_l%27Ukraine_pendant_la_guerre_russo-ukrainienne#:~:text=49%20%25%20des%20livraisons.-,France,'Allemagne%20ou%20l'Italie.
Rédigé par : Ugo | 08 février 2025 à 18:35
Gomorra est une série exceptionnelle tirée du roman de Roberto Saviano. La voyoucratie est présentée sans fard, pas d'esthétisation ridicule de la violence.
Les deux premières saisons sont un coup de poing.
Rédigé par : Jérôme | 08 février 2025 à 17:34