La frustration du débat du mardi soir (CNews) engendre parfois la réflexion du mercredi matin sur ce blog.
Comment ne pas avoir envie de poursuivre dans mon for intérieur les interrogations que le meurtre de Louise suscite chez tous ceux que le crime indigne et, en même temps, interpelle sur notre propre humanité ? Owen Legrand est passé aux aveux après 30 heures de garde à vue (franceinfo).
J'écris ce billet parce qu'avec cette petite Louise de 11 ans ayant suivi sans crainte un voisin de 23 ans qui, après avoir tenté de lui voler son portable, l'a tuée sauvagement avec un Opinel (pris de rage après, nous dit-on, "une défaite sur un jeu vidéo"...), nous voyons bien le partage honnête et nécessaire à effectuer entre les responsabilités des autorités régaliennes et ce que mon titre a nommé "la terrible imprévisibilité du crime", contre laquelle aucun dispositif préventif ne peut être mis en place.
Certes on peut considérer que ce jeune homme était déjà connu pour des vols et des faits de violence, notamment sur sa soeur - elle avait déposé une main courante au mois d'avril 2023. Le 4 février, il avait entraîné une autre jeune fille pour la voler. "Fils de famille ordinaire se donnant des airs de racaille, un branleur" selon certains dans le quartier (Le Figaro).
Ces incidents, signifiants, auraient dû alerter mais n'étaient pas à ce point préoccupants pour laisser deviner ce futur atroce.
Les expertises psychologique et psychiatrique éclaireront sur la personnalité de ce meurtrier dont le crime ne pouvait pas être pressenti en amont et dont la commission n'incrimine pas forcément des défaillances institutionnelles graves.
Or on ne doit exiger d'un pouvoir, mais alors absolument, que ce que nous sommes en droit d'attendre de lui. César n'est pas responsable de toutes les malfaisances délictuelles et criminelles qui sont perpétrées sur le territoire national.
Nous sommes voués à déplorer, sans que quiconque y soit pour rien, l'abjecte rencontre entre l'innocence et la cruauté, voire la folie. Partout en France, et à tout instant, le hasard fait s'affronter ceux qui deviendront victime sacrifiée face aux pulsions d'un être délesté de toute morale, seulement préoccupé d'assouvir, sous quelque forme que ce soit, la part sombre de lui-même.
Contre l'improvisation de ces instincts libérés, l'État ne peut rien. Il est absurde d'incriminer sa faiblesse dans des circonstances où lui-même est dépassé et ses représentants sincèrement horrifiés.
On comprend aisément que ce n'est pas du tout la même configuration quand le comportement gravement délictuel ou criminel s'inscrit dans une destinée qui n'a jamais été irréprochable et dont les étapes aussi bien administratives que judiciaires ont été multiples. Combien d'histoires sont ainsi proposées aux citoyens saisis d'effroi, toutes de transgressions renouvelées, qui auraient dû être interrompues par la force publique, la rigueur judiciaire ou la rectitude administrative ! Il y a des délits et des crimes qui dépassent leur gravité ou leur horreur intrinsèque parce qu'ils sont révélateurs d'une mansuétude coupable en amont, d'une incurie blâmable ou d'une désinvolture sans compétence ni conscience.
Quand l'exécution des sanctions est laissée à l'abandon, quand des services qui devraient être solidaires ne s'informent pas les uns les autres, quand l'État et son dispositif régalien acceptent leur médiocrité ou leur impuissance, quand la France n'use pas des moyens dont elle dispose pour faire plier les autres pays, quand tout ce qui devrait être mis au service de la tranquillité publique et de la préservation d'une identité nationale est laissé en friche, il ne faut pas s'étonner de la survenue du pire. Il y a alors, de la part des structures officielles, une non-assistance à citoyens en danger, comme un devoir de protection qui n'est pas rempli.
Dans la première situation, l'État est innocent. Dans la seconde, il est fautif.
Si on cherche à tout prix un lien entre les deux situations, on pourrait se pencher sur l'éducation familiale. Sans qu'il y ait évidemment l'assurance d'une parfaite normalité de la part de ceux qui ont bénéficié d'une véritable éducation, il est permis de constater que pour la terrible imprévisibilité du crime comme pour toutes les infractions graves, des failles existent, des manques sont présents. Et des facilités, des dérives ont souvent été tolérées. Car il y a toujours de la liberté et de la responsabilité chez le délinquant, chez le criminel.
Mais cela ne devrait pas nous interdire de nous questionner : "Où a été notre erreur" ?
"Quand l'exécution des sanctions est laissée à l'abandon" ça me fait sourire jaune cette phrase venant de vous, Philippe Bilger.
Ce n'est pas vous qui avez réclamé une peine de trois à quatre ans de prison dont onze mois ferme pour une braqueuse de banque ? Hélène Castel est allée se planquer tranquillement au Mexique pendant des années, et après avoir été rattrapée par la justice, suivant votre réquisitoire elle prend ce que la presse appelle une peine "clémente". Et vous parlez d'exécution des peines laissée à l'abandon ?
https://www.lemonde.fr/societe/article/2006/01/06/condamnee-a-deux-ans-avec-sursis-helene-castel-ne-retournera-pas-en-prison_728289_3224.html
Rédigé par : Hector | 28 février 2025 à 00:46
@ Jean sans terre | 16 février 2025 à 03:48
D'autant plus que les criminels n'hésitent pas à l'appliquer entre eux, ne se contentant pas d'excuses et d'actes de contrition.
On se moque de nous. Mais le mouvement de bascule de la société arrive.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 16 février 2025 à 16:09
@ Bucheau | 16 février 2025 à 09:38
« Les sociétés qui ne sont pas, ne sont plus, capables de se défendre contre leurs prédateurs sont vouées à disparaître. »
Surtout quand ces sociétés sont régies par des félons qui interdisent à leurs compatriotes sous peine d'être traînés en justice pour « racisme », de qualifier de prédateurs ou de criminels ceux qui en sont objectivement et qu'ils protègent pour des raisons clientélistes pas très avouables.
Rédigé par : Exilé | 16 février 2025 à 12:37
Bonjour Jean sans terre,
J'avais eu un échange aimable sur la peine de mort avec Mitshane il y a un certain temps.
Pour ma part je vois trois raisons, deux raisonnables, la dernière plus contestable peut-être.
Préalablement je réécris ce que j'avais déjà écrit à l'époque. Viscéralement, tripalement, rien ne me choque à l'idée de faire disparaître un malveillant. Nous sommes tous, je l'espère, capables de tuer pour protéger les nôtres. Enfants, femmes, frères, soeurs...
Entre un acte nous concernant et un autre, il y a la distance "affective" et l'idée que c'est un tiers qui donnera la mort. Pour celui qui est directement concerné par un assassinat je ne discuterai pas son envie de vengeance. Elle est humaine.
Il en d'autres qui vivent ces actes dont ils ne sont pas directement victimes comme un danger tel, une horreur telle, qu'ils ont ce même réflexe vengeur. Je les comprends parfaitement. Je prends souvent l'exemple, vingt-huit ans en arrière, des frères Jourdain, deux primates qui près de Boulogne avaient enlevé, torturé, violé, quatre petites adolescentes. Confiez-moi un 11.43, donnez-moi l'autorisation et je vous les fais passer de vie à trépas sans état d'âme.
Mais, parce qu'il y a un mais, quand c'est à la justice d'intervenir, de prendre la décision, deux points me font dire que la peine de mort n'est pas jouable.
Le premier, l'expérience nous montre que le doute ne profite pas à l'accusé. Et une fois raccourci, l'erreur judiciaire potentielle ne se corrige pas.
Le deuxième est qu'il sera difficile de fixer la limite. Quel crime mérite la mort ? Je suppose qu'un viol et meurtre d'enfant trouvera l'assentiment d'une très large majorité. Mais soyez certain que ça ne s'arrêtera pas là. Les Brits, jamais en retard d'une absurdité, ont eu le fameux code sanglant, pendant une centaine d'années, où toute malversation était susceptible de vous voir terminer au gibet. Du vol de pomme au meurtre.
Et c'est là que le troisième point mérite réflexion. À cette époque il y a de nombreuses descriptions de scènes d'hystérie collective provoquées par ces pendaisons, pendant lesquelles les alter ego du pendu en profitaient pour faire les poches des spectateurs. Effet dissuasif nul, voire permettant de malverser plus facilement.
Sur le plan psychologique il est permis de penser que moins l'autorité respecte la vie, moins les citoyens ont tendance à la respecter.
Je l'ai souligné, paradoxalement, si la peine de mort était si efficace, les pays qui l'appliquent devraient être les plus sûrs. C'est loin d'être le cas. Elle est pratiquée aux USA et ce pays compte bien plus de meurtres en pourcentage que la France. On me rétorque régulièrement que c'est dû à leur rapport aux armes, ce à quoi je rétorque : ben oui, c'est donc plus une question d'éducation, de culture, que de peine de mort 😀.
Ceci dit, je comprends parfaitement cette réaction impulsive, somme toute assez humaine.
Rédigé par : Jérôme | 16 février 2025 à 12:07
@ Axelle D | 15 février 2025 à 20:53
« Ceci dit sans douter des compétences de ce service [la PJ] que vous louez à juste titre. » (SH)
« Décidément vous ne savez pas lire » (AD)
Je vous retourne le compliment. Certes, vous savez lire, mais vous ne savez pas lire un texte jusqu’à sa conclusion avant de réagir, souvent vertement. Je l’ai noté à maintes reprises et c’est le cas cette fois encore.
Afin d’être sûr que vous lirez la conclusion de mon commentaire précédent, je l’ai placée en exergue de celui-ci... Ce qui vous permettra (peut-être) de vous apercevoir que je ne suis pas un vilain détracteur du travail de la PJ.
Par ailleurs, ne prenez pas l’expression populaire « commissariat de quartier » pour du mépris vis-à-vis de ceux qui y travaillent. Elle est au contraire la preuve qu’ils sont appréciés.
Dans la police, il n’y a pas que « le 36 » (qui, d’ailleurs, a déménagé).
Rédigé par : Serge HIREL | 16 février 2025 à 10:52
Les sociétés qui ne sont pas, ne sont plus, capables de se défendre contre leurs prédateurs sont vouées à disparaître.
Rédigé par : Bucheau | 16 février 2025 à 09:38
Est-ce que les choses auraient paru plus nettes et claires si au lieu de s’appeler Owen Legrand le meurtrier s’était appelé Owen Pélicot ou Owen Tuche ? Je ne pense pas. Nos concitoyens ne sont pas disposés à souffrir l’épreuve du miroir dans laquelle ils se reconnaîtraient peccamineux.
Quant au discours contre la peine de mort, je ne discerne pas de motifs aujourd’hui valables pour n’y pas revenir. Que je sache, l’idée que le criminel fût une victime possiblement amendable, dont la dignité propre importerait à toute la société, n’a de sens que dans une société chrétienne. Or, la société française n’est plus que marginalement chrétienne. Dont acte. En conséquence de quoi, rien ne s’oppose plus à l’idée de la nécessité d’éradiquer du corps entier de la société ce qui lui nuit et lui coûte exagérément, d’autant plus que la dignité véritable du criminel est d’assumer les conséquences de ses actes et non d’en être déresponsabilisé, ce qui l’écarte et l’abaisse à ne plus faire partie de la communauté des hommes. La société y gagnerait tout comme le meurtrier gagnerait d’y mourir en homme au lieu de subsister comme un chien.
Rédigé par : Jean sans Terre | 16 février 2025 à 03:48
@ Serge HIREL 15 février 19:04
Décidément vous ne savez pas lire Serge Hirel, à moins que vous soyez d'une mauvaise foi crasse ! Ou les deux.
J'ai très clairement exprimé que lorsque l'on n'avait qu'une version, celle du coupable (citée entre guillemets au conditionnel et donc rapportée par les médias) il valait mieux s'abstenir de tirer des conclusions hâtives en jouant à l'inspecteur Columbo.
De mon côté je n'ai émis ni hypothèse, ni jugement personnel ou supposition d'aucune sorte.
Quant à vos sarcasmes bêtes et méchants sur la PJ, ridiculisant au passage la police de sécurité publique (et non de quartier comme vous dites bêtement), ils ne m'étonnent guère venant d'un ex-journaleux infatué de sa personne et persuadé d'avoir la science infuse quel que soit le sujet.
Rédigé par : Axelle D | 15 février 2025 à 20:53
@ Lucile | 15 février 2025 à 14:07
D'accord, les psychopathes sont de sacrés tarés... Il est utile de le dire pour la vérité des faits, et aussi pour ne pas se renvoyer une culpabilité indue à cause d'eux.
Ils nuisent assez à la société, aux parents, et surtout... à la victime. On ne va pas en plus s'accuser les uns les autres à cause de ces individus.
Mais sinon, quand on a dit ce qu'ils sont, on n'est guère plus avancé pour autant : on ne parvient pas plus à calmer leurs démons qu'à prévenir leurs déchaînements. Tout le monde peut y aller de son hypothèse... Je dirais qu'il est possible que puisque les humains sont, à la base, des chasseurs cueilleurs, certains individus se sentent poussés à chasser des humains.
Instinct de chasse, de domination sur leurs semblables ? Peut-être, à cause d’instincts plus forts, pas équilibrés par l'empathie ? Le "j'ai perdu et donc je chasse et tue dehors" me paraît presque caricatural à cet égard.
Et... L'individu n'a pas su se purger de ses démons par le combat virtuel, il avait peut-être besoin de toujours gagner ? Mais le jeu actuel ne peut garantir cela... Peut-être faudrait-il vendre, et pas qu'aux psychopathes des jeux dont vous êtes le vainqueur garanti, non Sega, c'est plus fort, mais plus faible que toi.
Univers pâte à modeler pour les gens. Pas forcément univers très gentil... Mais on accusera ce qui pourrait amener des adultes à se purger d'être la cause de leur violence dans les cas où ils craqueraient, donc même si l'idée me paraît à creuser, je n'imagine pas une entreprise de jeux avoir ce courage. On accuse bien assez les jeux de tout ! Comme si le fait que des parents livrent, comme je le sais, des jeux trop durs ou des œuvres trop adultes à leurs gosses n'était pas le problème.
À notre époque, l'école est censée éduquer quand cela me semble revenir aux parents, bientôt on refilera cette responsabilité à Internet, aux voisins et qui sait à la police.
On prétend, badaboum tralala, qu'aujourd'hui les gens ne savent pas gérer la frustration, alors qu'avant, si.
Non.
Avant... Les maîtres avaient des esclaves utiles entre autres pour se défouler, les chrétiens et finalement d'autres dans leur suite, les Juifs, enfin que de dépotoirs personnels ou collectifs au pire pour tant de gens. Or donc, de nos jours et c'est heureux, on ne peut même plus torturer minet !
Les psychopathes sont comme des coquillages venimeux quand la mer se retire, on les remarque, mais je ne doute pas qu'ils pullulaient largement autant dans le bel autrefois.
Le monde moderne ne peut simplement pas faire semblant qu'ils n'existent pas, dissimulés dans des violences permises, ou semble-t-il assignés à quelques personnes atteintes de démesures perverses comme Néron, pardon, il était innocent de l'incendie de Rome, et...
Bref, on dira plutôt Caligula, et les chefs totalitaires.
Le psychopathe, ce peut être le voisin.
Sur ce qui n'importe pas, on dédaigne d'agir, sur ce qui dépasse, on se soumet, mais le psychopathe lambda, on l'examine, assez vainement jusqu'à présent mais Rome ne s'est pas faite en un jour.
Et on étudie comment s'en prémunir comme vous l'avez montré....
Rédigé par : Lodi | 15 février 2025 à 20:50
@ Lucile
@ Serge HIREL
Vous pouvez retrouver Virginie Girod dans l’excellente émission de Stéphane Bern "Secrets d’Histoire" qui passe sur France 3, où elle intervient de temps en temps.
C’est une bonne historienne, mais elle semble avoir un caractère très enflammé… :)
Rédigé par : Achille | 15 février 2025 à 20:07
@ Axelle D | 15 février 2025 à 12:16
N’est-il pas un peu paradoxal de reprocher à certains commentateurs de jouer les Columbo pour, aussitôt, se comporter comme eux ? À moins que le but de votre message ne soit que le coup d’encensoir à la PJ... qui cette fois, dès son arrivée sur place, disposait d’éléments qui auraient permis à un commissariat de quartier d’arrêter et de confondre le coupable.
Ceci dit sans douter des compétences de ce service que vous louez à juste titre.
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@ Lucile | 15 février 2025 à 14:07
« [Le meurtrier de Louise] est imprévisible, ce qui est effectivement terrible, et aussi particulièrement dangereux quand on pense qu'il sera libéré un jour. »
Il n’est pas tout à fait sûr qu’il soit libéré un jour. Sa peine de détention totalement exécutée, il pourra faire l’objet d’une « rétention de sûreté », prévue par l’article 706-53-13 et suivants du code pénal, à condition qu’il ait été condamné à au moins quinze ans d’emprisonnement -ce qui, dans le cas d’Owen Legrand, est plausible - et que, dans sa décision, la cour d’assises ait mentionné un possible réexamen de sa situation à la fin de sa peine.
Mais une décision de rétention de sûreté n’est prise qu’au terme d’une procédure lourde, qui doit être renouvelée tous les ans. Mieux vaudrait que le législateur, pour définitivement protéger la société de tels individus irrécupérables, crée une peine de perpétuité réelle, sans aucune possibilité de sortie, quitte, en contrepartie, à respecter scrupuleusement la dignité du condamné.
Quoi qu’il en soit, la loi ne pouvant pas être rétroactive, Legrand ne pourrait rester en prison après avoir purgé sa peine que sous le régime actuel de la rétention de sûreté.
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@ Robert | 15 février 2025 à 11:43
Fort heureusement, Macron ne pèse plus bien lourd dans les décisions du monde, y compris en Europe, où, fin février, l’Allemagne, bien que malade, va reprendre clairement son rang avec l’élection d’un chancelier CDU autrement plus puissant que ce pauvre Scholz, ballotté dans une coalition qu’il n’a jamais réellement maîtrisée. Le problème est que, tant qu’il sera à l’Élysée, qu’il régnera sur le « domaine réservé » et tentera d’en grignoter d’autres, il gesticulera au nom de la France... et la ridiculisera.
Rédigé par : Serge HIREL | 15 février 2025 à 19:04
@ Lodi | 15 février 2025 à 06:45
Sans se polariser sur l'aspect psychopathologie du meurtrier, il me paraît encore plus dangereux de l'ignorer que de l'évoquer. Soyons réalistes, il faut avoir de sérieux problèmes mentaux pour décider de sortir 5 minutes afin de tuer une petite fille sans autre mobile que de se passer les nerfs sur elle. Il est important de poser un diagnostic, sachant qu'un psychopathe est imperméable à la morale comme il est insensible aux souffrances d'autrui. Rien ne change cet état de fait, ni une éducation violente, ni la prison. Comme le souligne le titre du billet, il est imprévisible, ce qui est effectivement terrible, et aussi particulièrement dangereux quand on pense qu'il sera libéré un jour.
Merci à Achille de son lien. Cette journaliste me paraît aussi sotte que péremptoire, mais elle reflète l'état d'esprit d'un certain nombre de gens.
Rédigé par : Lucile | 15 février 2025 à 14:07
À quoi cela sert-il d'épiloguer et faire toutes sortes de suppositions sur le déroulé de ce crime crapuleux en jouant (après-coup) les inspecteurs Columbo ?
Dès lors que l'on n'a que la version du coupable prétendant "qu'après une défaite au jeu vidéo, fou de colère, il serait sorti pour se calmer en rackettant ou volant"... Bizarre si c'est le cas de choisir une collégienne qui normalement n'a pas le sou. Ensuite la fillette qu'il a réussi à entraîner (de quelle manière et en lui racontant quoi, mystère !). Et puis elle a crié, il a sorti le couteau et s'est acharné...
Tout ce que l'on peut dire c'est que le coupable a été arrêté en quelques jours, ce qui atteste de l'efficacité et de l'habileté de la PJ de Versailles qui après avoir laissé filer (à dessein) quelques pistes a très vite resserré son étau sur ce criminel.
Rédigé par : Axelle D | 15 février 2025 à 12:16
@ Serge HIREL | 14 février 2025 à 19:27
Excellente synthèse de la situation dans laquelle se trouve la France sur un fond d'idéologie mortifère imposée par une gauche inconsciente des dégâts que son progressisme crée dans l’ensemble de la société ou voulant les imposer par volonté révolutionnaire de la table rase.
De ce commentaire je retiens ce passage :
"Depuis cinquante ans, aucun pouvoir, trop fier de se dire « moderne », n’a pris vraiment conscience de ce bouleversement civilisationnel. Et cela continue aujourd’hui avec l’IA, qui n’est envisagée que sous les angles technique et économique alors qu’elle agresse déjà le champ des rapports humains. Si aucun obstacle moral ne lui est opposé, demain, elle codifiera le dialogue intrafamilial".
Vous avez ici d'autant plus raison que monsieur Macron, dans son discours de conclusion à son sommet parisien sur l'IA, a déclaré qu'il fallait qu'elle travaille "sur l’environnement et le genre". Je n'ai pas constaté que des médias aient relevé cette assertion qui est grosse de graves problèmes à venir.
C'est sans doute pour lui une manière de se distinguer du président Trump qui se lance contre le wokisme et le genre précisément et veut atténuer les politiques environnementales trop paralysantes.
Et si l'on peut se permettre de traduire sa "pensée complexe", on ne peut que conclure qu'il souhaite que cette technique influence et modifie la société dans le progressisme mortifère dont il est porteur...
Rédigé par : Robert | 15 février 2025 à 11:43
@ Achille | 15 février 2025 à 06:21
Notre hôte est trop courtois pour dire à la donzelle que sa place est au Café du Commerce... On peut espérer que, lorsqu’elle exerce son métier d’historienne, elle s’en tienne à des informations un peu plus vérifiées...
Rédigé par : Serge HIREL | 15 février 2025 à 10:57
@ Lucile | 15 février 2025 à 00:09
Vivement que la dame de bon conseil pour les victimes potentielles soit traduite et fasse des émules en France !
Tandis qu'on ne sait pas plus ou moins anticiper les agressions, le focus mis sur le psychopathe me semble peu utile, une sorte de sombre fascination, comparable à celle poussant à plonger dans les fictions horrifiques. Purgatif pour le public, et pourquoi pas ? Mais sans effet sur la prévention.
Pour finir sur une note moins sombre, à ce que je lis, les femmes auraient une bonne excuse pour rompre de loin avec un homme, ou encore dans un endroit très sécurisé.
Dernier cadeau du gentleman tandis qu'on rompt avec lui : dire de faire attention avec tout homme laissant voir toute trace de violence, voir qui sait avec tous ?
Rédigé par : Lodi | 15 février 2025 à 06:45
Imprévisibilité aussi sur le plateau de l’Heure des pros où la charmante historienne Virginie Girod nous dresse un portrait sans concession de l'assassin Owen Legrand face à un Philippe Bilger qui ne semble pas approuver son impétuosité. :)
Rédigé par : Achille | 15 février 2025 à 06:21
@ Lodi
Une « criminal profiler » américaine a écrit un livre où elle se sert de son expérience pour répertorier les situations les plus dangereuses pour les jeunes filles et les femmes, et la façon pour elles d’éviter autant que faire se peut de se retrouver en position de victime potentielle.
Elle est invitée à donner son avis dans des émissions de télé après chaque nouvelle affaire et s’aperçoit qu’on s’interroge toujours longuement et essentiellement sur la psychologie du criminel, pour s’étonner qu’il ait tout d’un coup « pété les plombs ». Or, dit-elle on ne peut pas faire grand-chose contre les psychopathes, et c'est peine perdue de leur faire la morale, mais on peut étudier la manière dont ils opèrent pour apprendre à s’en méfier.
Certaines situations sont particulièrement à risques d'après les statistiques : rendez-vous d’explication après une rupture amoureuse, sortie d’école, campus universitaires (la nuit encore plus que le jour), transports en commun, arrêts d’autobus, quais de gare, jogging etc. On enseigne aux filles à être gentilles et prévenantes en toutes circonstances, mais dans certains cas, elles risquent leur vie à l’être. Il y a beaucoup de psychopathes à l’affût. La première chose qu’ils cherchent, c’est à s’isoler avec leur proie. C’est donc la première chose à leur refuser. Cela dit les adolescents sont influençables ; même prévenus, ils courent encore bien des risques.
Petite question que je me pose : pourquoi le meurtrier de Louise a-t-il jeté son dévolu sur une fille plutôt que sur un garçon, compte tenu que le mobile du crime n'était pas sexuel, dit-on. Il avait déjà essayé quelques semaines avant, et déjà je crois avec une fille. Par facilité peut-être.
La profiler s’appelle Pat Brown, et son livre s’intitule « How to save your daughter’s life ». Je ne l’ai pas lu, mais il m’arrive de regarder son blog "Profiling with Pat Brown". Elle est un peu exubérante et un peu dispersée à l’oral, mais rigoureuse et rationnelle à l’écrit quand elle analyse un cas.
https://www.today.com/popculture/how-save-your-daughters-life-keeping-your-kids-away-unforseen-1b5407453
Rédigé par : Lucile | 15 février 2025 à 00:09
« Où a été notre erreur ? » (PB)
La disparition progressive de la bulle familiale, qu’aucune autorité ne remplace faute de disposer du lien naturel entre parents et enfants.
Le patriarcat est décrié. Il doit l’être quand il déséquilibre l’égalité de l’autorité de l’épouse et du mari. Mais il est un bien quand il établit l’autorité des deux parents sur leurs enfants, père et mère ayant vis-à-vis d’eux des responsabilités différentes, mais qui, complémentaires, assurent leur éducation.
En un peu plus de cinquante ans, nous avons balayé des siècles de civilisation construite sur la cellule familiale, qui apporte protection, amour et morale.
Les causes de ce carnage ? L’individualisme (le chacun-pour-soi), la course aux biens matériels (travailler plus pour gagner plus pour acheter plus), le recul inouï, non de la foi, mais de la religion (source de cohésion), l’assistanat (devenu vertu républicaine via l’État-providence), l’intrusion de la loi au sein de la sphère privée (la fessée paternelle devenue délit), la dérive de l’instruction publique vers l’Éducation (le prof devenu tuteur), la fragilité des engagements (banalisation du divorce), l’emprise des moyens de communication sur la vie quotidienne (le smartphone devenu « indispensable »), l’usage excessif des réseaux dits « sociaux » ( devenus une seconde famille à qui l’on confie tout, même l’intime, et qui conseille), la fulgurance des progrès techniques (l’enfant apprend aux parents le mode d’emploi de l’ordi) et, particulièrement au sein de la population immigrée, l’inversion des relations sociales (l’enfant, francophone, assure l’accès aux administrations de ses parents qui ne le sont pas ou trop peu)...
Depuis cinquante ans, aucun pouvoir, trop fier de se dire « moderne », n’a pris vraiment conscience de ce bouleversement civilisationnel. Et cela continue aujourd’hui avec l’IA, qui n’est envisagée que sous les angles technique et économique alors qu’elle agresse déjà le champ des rapports humains. Si aucun obstacle moral ne lui est opposé, demain, elle codifiera le dialogue intrafamilial.
Tous les acteurs de notre société ont une part de responsabilité dans ces différentes causes du recul inédit des liens parents-enfants, des clercs, qui ont baissé les bras, aux médias, qui n’ont pas alerté, des publicitaires qui ont hypnotisé le chaland, aux grands et petits entrepreneurs qui ont privilégié à outrance une politique de l’offre, des enseignants, dont l’implication s’est peu à peu dégradée, aux investisseurs, qui n’intègrent que rarement l’impact social dans le calcul de leurs profits.
Mais les principaux responsables de cette casse jamais survenue auparavant sont :
D’une part, les dirigeants politiques, en particulier ceux, à gauche, dont les idéologies admettent, quand, « woke », elle ne la prône pas, l’implosion de la famille traditionnelle (un père, de sexe masculin, une mère, de sexe féminin, des enfants, qu’ils éduquent), ont renforcé tout à la fois la permissivité et l’assistanat, ont méprisé le goût du travail et de l’effort.
D’autre part, les « travailleurs sociaux » - ce terme m’exaspère - et les fonctionnaires des administrations chargées de l’enfance et de la famille, trop prompts à traiter un « dossier » plus qu’à faire preuve d’empathie, à trouver une « solution » plus qu’à entreprendre un vrai travail de fond sur une famille en perdition et des « gosses » en péril.
Enfin, les parents eux-mêmes, du moins ceux qui ne comprennent pas que, même sans aucune aide extérieure, avec leurs moyens, qu’ils soient maigres ou importants, leur devoir est de tout faire, tout tenter pour que leurs enfants entrent dans la vie avec le bagage moral nécessaire à son insertion dans la société. Ces parents qui abandonnent, qui privilégient la facilité du laisser-aller et ignorent l’effort d’éduquer, sont peu nombreux... Mais suffisamment pourtant pour que d’autres Louise de 11 ans soient tuées par d’autres Owen de 23 ans...
Ceci dit sans accabler les parents du meurtrier d’Epinay-sur-Orge, dont seule l’enquête judiciaire permettra (peut-être) d’évaluer leur degré de responsabilité dans son crime.
Rédigé par : Serge HIREL | 14 février 2025 à 19:27
« Dans la première situation, l'État est innocent. Dans la seconde, il est fautif. » (PB)
En fait, il est même fautif et même souvent coupable dans les deux cas.
Il y a toujours eu des racailles en France, François Villon en a été un exemple, mais à l'époque la justice n'était pas pègrophile pour des raisons tordues, et il savait qu'une potence en chêne naturel équipée d'une corde en chanvre bio l'attendait.
Le fait nouveau est que depuis une quarantaine d'années, le stock des racailles franco-françaises ayant fait le bonheur des scénaristes de films noirs a été considérablement renforcé par celui des racailles d'importation, principalement pour des raisons inhérentes au fossé culturel existant entre les nouvelles populations et les indigènes français.
Déjà s'élevaient dans le désert médiatique des voix pour attirer l'attention sur la folie que représentait l'entrée massive en France de populations qui n'en partageaient en rien la civilisation, la culture et les mœurs et dont certaines « n'ont pas les codes » comme le disent les magistrats.
Cependant, des imprudents et parfois pire tapis dans les arcanes du Régime et dans son orbite, ont poussé à la roue pour lancer ce qui allait se traduire par une véritable invasion, parfois hostile pour des raisons historiques, qui allait emplir depuis la rubrique des faits divers de crimes et délits d'ailleurs souvent occultés ou minimisés parce qu'ils ne collaient pas au narratif théorique initial et à l’enthousiasme forcé qui allait de pair.
Depuis, les yeux se sont progressivement ouverts, à commencer dans des pays comme la Suède qui étaient pourtant en pointe en matière d'accueil plus que généreux de « l'Autre » et qui ont été obligés de reconnaître que le discours idyllique dégoulinant d'humanisme béat initial était réduit à néant par la terrible réalité.
Tout le monde peut se tromper, mais alors que dire de tous ces hommes politiques, ministres, fonctionnaires, magistrats, prétendus humanitaires, parlementaires, hommes de loi, syndicalistes, journalistes, enseignants, institutionnels et tutti quanti qui, persistant dans l'erreur, restent engoncés dans leur déni de réalité et qui refusent de reconnaître mordicus l'évidence du lien existant entre une nouvelle forme de criminalité et le « choc des civilisations » ?
Et surtout, ce qui est plus grave, que dire de tous ces gens qui, face à ceux qui ont pourtant manifesté leur haine de la France et des Français, continuent malgré l'expérience de leur accorder la protection déplacée de lois scélérates et de les entretenir avec un argent extorqué aux Français pour qu'ils puissent continuer de les opprimer voire de les massacrer, en se mettant du côté de ceux qui, au sens propre hélas :
« Viennent jusque dans vos bras,
Égorger vos fils, vos compagnes » ?
Comment ne pas être tentés de qualifier de félons des gens qui préfèrent des criminels, étrangers ou pas, à leurs compatriotes ?
Rédigé par : Exilé | 14 février 2025 à 18:33
@ Xavier NEBOUT, sans polémique ni mésestime
Vous me dites idéologue et citez un article bien connu, de Cairn. Nous allons nous épargner le dur labeur de suivre l'auteur dans tous les méandres de son raisonnement où il fait cohabiter l'exclusion proprio motu, la désaffection, le défaut de partage, l'honneur selon le bushido, envisageant donc nombre de facettes pour conclure à l'inutilité de la peine de mort et à son extériorité par rapport à la sombre tâche de l'autorégulation.
Nous sommes bien d'accord, encore que l'article tel que retranscrit regorge de fautes de langage ou simplement grammaticales, mais on peut l'en excuser, traduit qu'il est de l'anglo-américain et fondé sur une base théorique très majoritairement américaine.
La conclusion de cet article ne met pas à mal mon argumentation, plus simple et n'a pas une conclusion qui me fasse pièce, ce qui n'infère pas que j'aie raison. En revanche, vous vous placez dans une posture spiritualiste, parfaitement estimable, et porteuse d'une autodiscipline qu'on ne peut qu'approuver. Mais ce n'est pas le sujet.
En multipliant les angles d'attaque pour se vouloir exhaustifs, les auteurs nous ramènent à une conception apparemment scientifique pour autant qu'on puisse définir ainsi la sociologie assortie de statistiques comptables que vous faites vous-même voler en éclats au nom de la suprématie de l'esprit. Je ne vous en critique pas, mais alors je ne suis pas idéologue, j'ai une approche critique, fondée sur une ontologie désenchantée.
Par ailleurs, si nous devions intégrer les horreurs religieuses dont islamiques dans la pratique d'une spiritualité justifiable ou non, grands dieux, à quel chiffres aboutirions-nous ?
On peut jouer de tout cela, en rappelant, pardon du peu, Alphonse Karr :
"Supprimer la peine de mort, certes, que messieurs les assassins commencent."
Je vous souhaite du bon temps si vous décortiquez cette phrase, qui, pour plaisante qu'elle soit, révèle une mine richissime d'a priori et de truismes.
Bien à vous.
Rédigé par : genau | 14 février 2025 à 17:47
Et voilà les loupés de tous nos politiques. Une fois que la maison est brûlée suite à un incendie provoqué par des lois inadaptées et complètements obsolètes, ils appellent les pompiers non pas pour éteindre le feu mais pour ramasser les cendres.
Robert Ménard est convoqué le 18 février chez le procureur de Montpellier pour avoir refusé de marier un Algérien de 23 ans sous OQTF, défavorablement connu des services de police, avec une Française de 29 ans, mère de trois enfants.
S'il y a condamnation, Ménard encourt jusqu'à 5 ans de prison, 75 000€ d'amende et une inéligibilité de dix ans.
Gérard Darmanin après-coup se place en défenseur : "Un mariage est un droit mais ce n'est pas un passe-droit", et il promet de changer la loi. Trop tard mon cher, il fallait y penser avant ! Dans quatre ans on en sera toujours au même point ! Paroles, paroles... Pendant ce temps, la France continue de laisser ses portes ouvertes à l'immigration illégale et ne peut plus renvoyer tous les OQTF dans leurs pays. La tchatche et les belles promesses, ça va bon train. L'essentiel c'est que ça paie bien et la retraite dorée assurée avec tous les avantages matériels et financiers !
Miséricorde, quelle pagaille dans ce pays !
https://www.tf1info.fr/politique/le-mariage-est-un-droit-pas-un-passe-droit-le-refus-de-robert-menard-de-celebrer-une-union-s-invite-au-senat-2350505.html
J'attends que le procureur vienne au micro pour nous éclairer et nous dire que lui aussi n'a pas le droit de faire sa loi dans son petit coin si les députés n'ont pas fait leur devoir correctement...
Rédigé par : Ellen | 14 février 2025 à 12:05
« Contre l'improvisation de ces instincts libérés, l'État ne peut rien. Il est absurde d'incriminer sa faiblesse dans des circonstances où lui-même est dépassé et ses représentants sincèrement horrifiés. » (PB)
Objection.
C'est bien l’État qui a semé en France depuis une quarantaine d'années de façon massive et imprudente la graine des racailles (*), le plus souvent importées, qui ont changé du tout au tout le visage d'un pays qui, sans avoir revêtu celui d'une « doulce France » fantasmée, était tout de même représentatif de ce que nous pouvions attendre d'un ordre républicain vaguement ordinaire malgré ses imperfections.
Mais, en dehors des carences éducatives dépendant de leur milieu, familial ou culturel, par où sont passés ces adolescents sauvages sinon par les mains d'une Éducation nationale qui corrompt la jeunesse sans l'éduquer et sans même l'instruire, sans lui donner les bases minimum de la vie en société à travers les principes élémentaires de politesse, de discipline, d'ordre, d'obéissance, de respect de l'autorité et surtout de la vie d'autrui ?
Bien entendu, inutile d'évoquer le principe de « fraternité » qui relève en pratique de la fiction juridique la plus totale...
Certes, grâce aux ministres de l'EdNat socialo-trotsko-bolcheviques, ils n'ignoreront rien de toutes les déviations sexuelles possibles et imaginables, mais est-ce ainsi que l'on bâtit une société vivable ?
Et n'est-ce pas l’État qui, par sa faiblesse ou sa bêtise contribue à entretenir la racaillisation de la société à travers la fausse image d'une virilité mal comprise basée sur la violence et la cruauté ?
Enfin, comment ne pas comprendre que les adolescents sans histoires qui ont parfois été les premières victimes en tant que « bouffons » et autres « boloss » de ces comportements déviants, ne soient pas parfois tentés de changer de registre et de passer de celui de souffre-douleur à celui plus valorisant et respecté de caïd ?
(*) Ce terme de « racailles » revêt aussi un caractère polémique, mais ici nous sommes bien obligés de l'employer pour caractériser une triste réalité.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/02/racaille-de-l-insulte-sociale-au-retournement-du-stigmate_6082432_3232.html
Notons aussi qu'entre 1914 et 1918, des adolescents livrés à eux-mêmes, avec un père au front et une mère en usine, se comportaient parfois aussi en « racailles ».
Rédigé par : Exilé | 14 février 2025 à 11:30
@ Anne Guedes | 14 février 2025 à 00:14
Que faire quand on se retrouve avec un fils adulte violent, manipulateur, vicieux, en âge de travailler mais qui ne le veut (ou ne le peut) pas ? En France si je ne me trompe, la loi oblige les parents à entretenir un enfant qui ne travaille pas quel que soit son âge, même si c'est l'enfer pour eux. Je crois que l'obligation est la même des enfants vers les parents.
À moins que la loi n'ait changé, les parents du meurtrier étaient donc tenus de l'héberger, de le nourrir, de le vêtir et de lui donner de quoi acheter des jeux vidéos pour qu'il se tienne tranquille dans sa chambre. J'ai entendu parler de parents exploités, menacés et terrifiés par un enfant devenu adulte, qui ont fini par aller vivre en Angleterre pour pouvoir mettre à la porte l'enfant en question.
Spinoza me semble lumineux quand il dit qu'il est difficile de juger de la responsabilité de ceux qui nuisent aux autres, mais que peu importe, leur faute ou pas, il est moral de les écarter de la société parce que "la raison exige que chacun s'aime lui-même et cherche son avantage (au sens de ce qui est bon pour soi et fait progresser) et, de façon absolue, que chacun s'efforce de préserver sa propre existence autant qu'il le peut". Ce n'est pas seulement la nature, c'est selon lui la raison qui l'exige. La moralité n'existe que si elle est d'abord ancrée sur l'acceptation de ce principe, pour soi et pour autrui. Et pour que ce soit vivable, la raison demande que l'on s'entoure de gens rationnels, qui partagent ce point de vue.
Rédigé par : Lucile | 14 février 2025 à 11:10
@ genau | 13 février 2025 à 20:54
Même en mettant à part celles en lien avec la Collaboration et l'Algérie, le nombre d'exécutions capitales a tellement chuté les décennies précédant l'abolition qu'on peut se demander si la peine de mort avait encore un effet dissuasif en 1981, à supposer qu'elle ait eu un tel effet quand elle était appliquée à tour de bras.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ex%C3%A9cutions_en_France_(1944-1977)
Rédigé par : xc | 14 février 2025 à 11:02
Aux imbéciles qui font des contresens.
Ceux qui vont voir des prostituées sont des violeurs dans l'âme.
C'est plus clair le racialiste bas du front ?
---
Quant à la peine de mort, merci genau de le rappeler, elle n'a aucun effet dissuasif, sinon les pays qui la pratiquent seraient les plus sûrs. Il y a trois fois plus, en pourcentage, de crimes de sang aux États-Unis qu'en France ...
À part en Corée du Nord ou en Arabie saoudite, pays dictatoriaux où la liberté n'existe pas, tout contredit cette affirmation simpliste que la peine de mort résoudrait en partie les crimes.
Rédigé par : Jérôme | 14 février 2025 à 10:32
@ Robert Marchenoir
Votre conclusion illustre avec éclat que la morale sans justice n'est qu'une déraison de plus, et qu'il n'y a que la loi du plus juste qui saura contenir la loi du plus fort, celle qui actuellement tente d'imposer sa dérégulation au nom de la liberté, offrant l'occasion aux Russes de nous donner des leçons morales de politesse alors qu'ils envoient leur jeunesse à la boucherie.
La Chine propose d'envoyer des troupes en Ukraine, voilà qui devrait faire réfléchir nos mafieux oligarques qui prennent leur désir pour la réalité et s'offrent en fait à l'hégémonie de Pékin.
Voilà bientôt huit ans que le président français propose l'autonomie de la puissance pacifique européenne, les événements lui donne raison et le terreau est prêt, malgré toutes les fessées de Bétharram que les irresponsables tentent pour nous offrir à la démence virtuelle, cette terrible prévisibilité déjà citée des illusions d'opinions manipulées par les destructeurs de démocratie.
Si l'Europe prend conscience que l'unanimité violente est coalisée contre la nécessaire régulation des lois du plus fort dont le déni passé provoqua sa chute, les bourreaux qui, grâce à Trump aujourd'hui, nous donnent des leçons de politesse quand ils envoient leur jeunesse à la boucherie, ne pourront que se soumettre à la loi du plus juste qui les protège des Chinois.
L'espoir est là et je suis fondamentalement heureux qu'ici nos différends se dissolvent quand l'essentiel est en jeu.
Tout, même la morale, doit se soumettre à l'esprit de justice, pragmatisme qui devra inéluctablement frapper la démocratie américaine quand elle se rendra compte que son existence ici est en question comme celle de l'Occident qui, Russie comprise, s'il ne prend pas conscience de cette réalité humaine, disparaîtra.
Rédigé par : Aliocha | 14 février 2025 à 10:28
Le crime atroce de la petite Louise a réveillé la guerre entre CNews et France Inter.
Patrick Cohen et Pascal Praud s'étripent à grand coups d’éditos vachards.
Patrick Cohen accuse Pascal Praud de récupération politique .
Réponse de Pascal Praud , elle aussi sans concession.
Je vous laisse le soin de choisir votre camp.
Personnellement j’aime bien Patrick Cohen... :)
Rédigé par : Achille | 14 février 2025 à 10:23
@ Xavier NEBOUT
Vous êtes mignon vous. Vous citez une étude CONTRE la peine de mort pour justifier que la peine de mort a un effet dissuasif. Enfin il est vrai que l'article fait plus de 3 lignes, il est sans doute difficile d'en comprendre le sens global...
Rédigé par : Marc | 14 février 2025 à 09:56
"...un voisin de 23 ans qui, après avoir tenté de lui voler son portable, l'a tuée sauvagement avec un Opinel (pris de rage après, nous dit-on, "une défaite sur un jeu vidéo"...)" (PB)
Le Mal n'est pas la privation du Bien, je l'ai dit il n'y a pas longtemps, c'est une composante de l'univers qu'il faut prendre en compte.
Konrad Lorenz, le père de l'éthologie moderne, prix Nobel de médecine, a écrit un livre qui a fait et fait encore autorité sur ce sujet, "L'Agression - une histoire naturelle du mal".
Naturelle au sens où l'agressivité fait partie des composantes innées du vivant.
Konrad Lorenz s'est intéressé au comportement des animaux, plus particulièrement celui des oies, et des oiseaux en général.
Il raconte en particulier, qu'ayant assisté à une lutte entre deux merles pour la conquête d'un territoire, le vaincu s'est acharné sur des feuilles mortes et des brins d'herbe à terre.
Il expliquait qu'il s'agissait d'un détournement d'agressivité qui n'ayant pas pu obtenir satisfaction s'est reportée ailleurs, en l'occurrence des feuilles mortes.
Ce détournement d'agressivité, qui ne pouvant s'exprimer dans le cadre d'une lutte face à face se reporte sur un autre objet ou sujet, est un grand classique dans le domaine du vivant expliquait-il.
Nous pouvons en avoir des exemples au quotidien, dans le comportement des coléreux qui en viennent souvent à casser des objets au cours d'une querelle qu'ils n'arrivent plus à contrôler.
Et de façon plus sophistiquée, nous assistons depuis peu à de beaux exemples de détournement d'agressivité.
On s'est beaucoup interrogé sur les motivations de la dissolution de l'Assemblée, que l'on peut lire comme un détournement d'agressivité d'Emmanuel Macron qui après l'échec des européennes a déchargé son agressivité sur une Assemblée qui n'en demandait pas tant.
Dans une lecture comportementale proposée par Lorenz, cette hypothèse est parfaitement valide.
Pas plus tard qu'hier, nous en avons eu un autre exemple.
Donald Trump négocie pendant une heure et demie des conditions de paix avec Poutine, puis téléphone brièvement à Zelensky pour l'informer de la chose.
Que fait Zelensky, humilié, et on le comprend ?
Il fait comme le merle de Lorenz, il se détourne et se venge sur un qui n'est pour rien dans cette affaire.
Voici un extrait du Figaro d'hier, sur ce qui s'est passé à Kiev.
"Ce jeudi, Volodymyr Zelensky adopte des sanctions contre son prédécesseur et rival politique Petro Porochenko, provoquant une session houleuse au Parlement où les alliés de ce dernier ont pris d'assaut la tribune. Ces sanctions interdisent notamment à M. Porochenko, qui a été président de 2014 à 2019, de quitter l'Ukraine et d'avoir accès à ses biens, marquant une nette escalade des luttes politiques internes en Ukraine, trois ans après le début de l'invasion russe du pays. Il lui est également interdit d'apparaître dans des émissions publiques ou d'utiliser internet."
On comprend mal, et même pas du tout, cette réaction inopportune à cet instant, si ce n'est une réaction de dépit vengeur contre un ennemi facile à vaincre.
Cette agressivité naturelle, au sens de Konrad Lorenz, que le vivant porte en lui a été l'élément déclencheur de l'horrible agression de Louise.
Disant cela, je précise que je n'excuse rien, je ne justifie rien, j'explique simplement un phénomène naturel inné, que le caractère civilisé de l'homme devrait mieux que contrôler, éviter, proscrire.
Et cela relève de la prévention et de la punition que devrait exercer l'État.
Il se fait que le travail de prévention de l'agressivité est quasiment inexistant, sauf quand il rapporte de l'argent.
L'agressivité routière est contrôlée par la multitude des radars. À l'inverse le nombre de contrôle d'alcool ou de stupéfiants est faible même chez les routiers.
Quant à la sanction elle est rarement à la mesure des dégâts provoqués par une agressivité incontrôlée.
Par le jeu des remises de peine et autres fariboles d'avocats, le détestable Owen ne fera qu'une faible partie de la peine encourue.
Plus que l'État, il faut mettre en cause la perte de sens moral, de surmoi qui existe dans une société qui admet tout ce qui était autrefois considéré comme des déviances majeures ou mineures et qui sont encore considérées comme telles dans des sociétés non décadentes, comme la nôtre l'est, même si technologiquement elles ont du retard.
Les valeurs républicaines ont remplacé les valeurs morales, et ce n'est pas toujours, ce n'est jamais, un avantage pour la société en général, et pour l'individu en particulier.
Rédigé par : Tipaza | 14 février 2025 à 09:49
@ glw | 13 février 2025 à 15:30
Merci d'avoir regardé la vidéo que j'ai mise en lien le 13.02 à 01:29
Bruno Retailleau et le groupe LR, pris en défaut, ne s'attendaient pas à l'intervention de Christophe, magistrat au tribunal administratif de Melun, qui a ouvertement révélé la vérité au micro. Bravo à ce magistrat d'avoir pris la parole ! Il faudrait qu'ils soient plus nombreux à faire de même pour nous éclairer. La liberté d'expression appartient à tout le monde !
Avec le fait d'avoir voté une loi plus qu'imbécile en janvier 2024 il ne faut pas s'étonner qu'aujourd'hui elle se retourne en boomerang contre BR et tout le LR. Mais il fallait faire barrage au RN, en tête avec onze millions d'électeurs.
Encore pas plus tard qu'il y a une semaine, j'entends Xavier Bertrand la girouette continuer la même bêtise "je vais tout faire pour combattre le RN", je me dis que ces hypocrites n'ont toujours rien compris et continuent à taper sur le RN.
La guerre des chefs est ouverte chez LR. Trois de chez eux se présentent aux présidentielles de 2027, BR, XB, LW... Ça promet !
Les Français jugeront aux urnes !
Et ce ne seront pas les cramés LFI.
Eh oui messieurs dames, si la France est noyée dans les eaux profondes c'est à cause de nos politiques incompétents et de Bruxelles qui met de l'huile sur le feu.
Rédigé par : Ellen | 14 février 2025 à 09:41
Il y a dans ce billet une denrée assez rare en ce moment et dont nous avons grand besoin : la justesse morale. Je ne suis pas sûr d'employer l'expression la plus appropriée. L'anglais utilise le terme "moral clarity".
La morale n'est pas seulement affaire d'opinion (moi ch'pense que), elle est affaire de raison. La morale se discute et se défend avec des arguments rationnels.
C'est une vérité qu'on a tendance à perdre de vue, de même qu'une autre : pour être harmonieuse, la vie en société doit être régie par la morale. Cela devrait aller de soi dans le domaine judiciaire, mais il en va de même au-delà.
Lorsque le ministre de la Défense de Donald Trump, Pete Hegseth, déclare, à l'occasion d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles destinée à régler le sort de l'Ukraine, que les valeurs c'est bien beau, mais qu'il faut être réaliste - au moment où il capitule devant Poutine, il convient que des esprits justes continuent d'éclairer le monde malgré tout.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 février 2025 à 07:58
En un endroit, de l'imprévisibilité du crime à l'idée que tout homme allant voir les prostituées serait, selon les uns violeurs des dames en question, et selon les autres, du reste des femmes.
Curieux détour du débat, mais tout ne doit-il pas s'y trouver ?
Alors...
Cependant je suis triste de voir qu'où qu'on tourne les yeux, il y a toujours quelque enrégimentent des conduites sous peine de diabolisation.
Concernant la prostitution, le seul problème est de savoir si les professionnels du sexe - il y a aussi quelques hommes - sont volontaires.
Vu que beaucoup d’imprésarios de ce domaine sont abusifs, je comprends qu'on interdise le maquereau.
Mais pas la morue : à chacun de voir comment il compte survivre, ou dans le cas des courtisanes, vivre dans l'aisance.
Voir des prostituées en évitant si possible celles paraissant contrôlées par des réseaux, de même qu'on essaie d'acheter des produits ne venant pas de dictatures, tel est le difficile chemin du consommateur.
Essayer d'être éthique avec un choix et un temps limité pour agir au mieux des circonstances.
Le grand dieu du commerce, Hermès, ne laisse pas les relations sexuelles échapper à son empire, qu'on se le dise.
Bien sûr, il est triste que ceux qui ne se sentent aucun goût pour se prostituent, mais il serait pire que le choix des personnes concernées soit encore restreint par l'interdiction directe de le faire ou par la répression de leurs clients.
Pour la question des clients : leur manque de temps ou de capacité de séduire doit-elle les acculer au manque de relation sexuelles alors que des personnes sont disposées à passer sur leurs absence de charisme en échange d'argent ?
Cela ne me paraît pas juste : il est loisible aux gens de contourner leur manque de talent tant qu'il ne s'agit pas de tricher aux examens, plagier ou commettre quelque autre usurpation.
De cela, il ne doit pas se déduire que les hommes sont obligés de recourir à la prostitution. Pourquoi pas un carnet de visite contrôlé par l'État, tant qu'on y est ?
Il y a les asexuels, ceux qui savent se débrouiller tout seuls, les heureux en ménage, et en somme, autant de cas que d'hommes.
Que les hommes - et les femmes - assouvissent leurs instincts et fantasmes sexuels selon leurs vœux.
Je fais celui que ce soit de la manière la plus éthique possible, apportant le plus grand bonheur possible, et que par là, la liberté, l'éthique et l'art se perfectionnent encore.
Cependant, le sexe n'est pas tout, l'amour existe aussi.
Je souhaite donc, et d'autant plus le jour de la fête des amoureux, à ceux qui n'ont rien contre le fait de connaître cet état, de vivre un amour réciproque, partagé, profond, durable, étincelant, comme l'océan et ses mille reflets sous le soleil.
Rédigé par : Lodi | 14 février 2025 à 07:51
@ genau
"Tout juriste débutant sait que la peine de mort n'a jamais eu d'effet dissuasif" dites-vous.
Tout juriste débutant baserait une telle affirmation sur des études.
Or, les études à ce sujet montrent le contraire. https://shs.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2012-1-page-79?lang=fr
Vous n'êtes donc pas un juriste mais un idéologue qui prend ses désirs pour des réalités (pléonasme) et l'ancien magistrat se découvre.
Le problème évacué par une civilisation dégénérée qui a perdu le sens de la spiritualité, c'est qu'il y a des crimes irréparables et dont on ne peut donc se pardonner, c'est la faute contre l'esprit.
Dès lors la vie est inutile en vue du salut de son âme.
Autrement dit, "à quoi bon vivre avec un tel fardeau" sauf à se conduire fatalement comme celui qui, ayant perdu la partie spirituelle de son âme, récidivera, sans que rien le retienne, à la première occasion.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 février 2025 à 06:25
"Où a été notre erreur" ? (PB)
L’erreur n’est pas collective. Plusieurs erreurs s’accumulent et produisent finalement une issue fatale pour une enfant.
L’erreur est d’abord celle du meurtrier qui a ôté la vie à une enfant pour satisfaire des pulsions de joueur invétéré.
L’erreur résulte aussi du laxisme de nombreux acteurs de la société décadente actuelle.
L’erreur est aussi de croire que tout va très bien, tout le monde a fait son travail, tout est normal. C’est aussi cela le syndrome de Ponce Pilate qui s’en lave les mains.
L’erreur est d’avoir aboli la crainte de l’autorité paternelle, maternelle, familiale, religieuse, policière, judiciaire. Même la mort ne fait plus peur puisqu’une nouvelle partie est disponible pour recommencer à tuer des gens virtuels ou réels.
L’erreur de Badinter a été de porter un projet de loi qui abolit la peine de mort. Tout le monde sait qu’un assassin raccourci ne récidive pas.
L’erreur de Belloubet a été de porter une loi de césure de la justice pénale, le délai entre le jugement et la détermination de la peine recule encore plus le moment où le prévenu doit payer son dû.
L’erreur de la gauche en général est de rechercher sans cesse de nouvelles excuses aux délinquants, meurtriers et assassins.
Rédigé par : Vamonos | 14 février 2025 à 04:35
@ Lucile
Tout à fait d'accord avec vous. Il est très plausible que l'instinct naturel de venir en aide ait mené Louise vers ce destin atroce.
J'ai beaucoup de peine à croire que les parents de l'assassin n'aient pris aucune disposition à son endroit après les vols répétés et surtout les coups portés sur sa soeur. Celle-ci était mineure alors et pour déposer une main courante un des parents a bien dû l'accompagner (et peut-être faire pression pour éviter la plainte).
Rédigé par : Anne Guedes | 14 février 2025 à 00:14
Le type est banal selon vous, il fait la boucherie. Et du coup vous êtes contre la peine de mort.
Vous voulez convaincre qui avec cette argumentation sans queue ni tête ?
Rédigé par : Nj | 14 février 2025 à 00:09
CNews, bien sûr, qui continue à entretenir la submersion des sentiments, plutôt que de participer à la prise de conscience réclamée en vain par le président français depuis sept ans, alors que désormais la plus puissante démocratie du monde joue les petits télégraphistes russes.
Terrible prévisibilité des illusions d'opinions manipulées par les destructeurs de démocratie.
Rédigé par : Aliocha | 13 février 2025 à 21:28
@ Jérôme | 13 février 2025 à 17:52
"Qui n'a jamais été voir une prostituée ? Tous les autres à mes yeux sont des violeurs dans l'âme."
D'aaaaccord. Donc si un homme n'est jamais allé voir une prostituée, c'est d'après vous qu'il est un violeur dans l'âme ; et s'il y est allé, eh bien c'est pareil d'après les féministes (et d'ailleurs c'est un délit).
En somme, il n'y a plus moyen d'être un homme dans s'pays/cette société/cette époque de m...
Cherchez-vous une excuse pour votre propre fréquentation des prostituées ? Insinuez-vous que tous les hommes devraient devenir transsexuels afin d'avoir enfin la paix, et de cesser d'être la cible des leçons de morale de tous les frustrés des deux sexes ?
Heureusement que vous fustigez "les lieux communs aussi débiles les uns que les autres" ! Tu parles d'une projection ! Tu va jamais aux p... ? T'es pas un homme ! En voilà de la réflexion originale, intelligente et pleine de sagesse !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 février 2025 à 21:23
Bien le bonjour à un débat très rétrograde et jamais à jour.
Tout juriste débutant sait que la peine de mort n'a jamais eu d'effet dissuasif. Donc, il est inutile d'en évoquer la possibilité ou de regretter sa disparition, sauf à être partisan de la thèse de l'élimination, qui est de type survivaliste.
On coupe les rameaux malsains pour permettre à la tige de prospérer. La justification s'en est perdue : on tranchait parce que la loi le dit. La population croit qu'on doit l'abrogation à Robert Badinter qui n'a été que l'homme qu'il fallait, courtois, mais vigoureux, d'origine juive raffinée et affûtée par la persécution et les créations étatiques perverses, pour défendre une mesure qui, de nos jours, ne se discute plus.
Le criminel est encore mieux connu mais mal deviné : les hurluberlus sociologues autoproclamés, criminalistes de chapelle, bonnes âmes à la sève refroidie et surtout les engagés politiques perturbent l'approche du sujet qu'en théorie on devrait pouvoir rationaliser. C'est chose faite, théoriquement, mais l'éventail est large, les exceptions au pliage immense, dépassant même son support et favorisant les défenses les plus étroites. La famille, le milieu social, les exemples, les ratés de l'éducation et enfin, là-haut, celui dont tout le monde aujourd'hui se moque : l'État, la nébuleuse qui aurait dû, qui ne devrait pas, qui a trahi etc.
Certes, les partis politiques ne s'avancent guère à découvert, il y a un trop gros risque de perte de voix. Et ils reprennent leurs inspirateurs, même ceux qui ont justifié sans ciller des dizaines de millions de vies volées, pour ratiociner sans scrupule.
Ceci fait du crime de sang une activité très humaine, banale, qui sème le chagrin chez les proches ou quelquefois une jubilation mystique. Le châtiment engendre toujours des rancoeurs sociales, installées dans le sous-sol des cuisines, mégotant sur le coût d'entretien de ces déchets, se targuant de connaître un moyen d'en sortir. Autant sortir de l'humanité.
Est-ce que le SS qui tuait un enfant de sang-froid est plus criminel que celui qui, dans un accès de rage incontrôlé, mais pas incontrôlable, déchiquette sa petite victime ? Ce sont tous les deux des hommes d'une grande banalité, comme ceux qui, d'un siège confortable engagent la vie de millions de leurs semblables gavés de slogans, y compris républicains ou matamores : "Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts" ou abrités derrière des divinités auxquelles on ne croit pas : "Sauvez, sauvez la France, au nom du Sacré-Coeur". C'est pourquoi il a toujours fallu héroïser la guerre, y compris celle des Juifs portant un chat sur la poitrine pour empêcher les Égyptiens de leur décocher des flèches, eu égard à la sacralité de minou.
Quelle différence avec le crime du samedi soir ? La quantité.
Notre peuple a cessé de pleurer ses morts à la guerre. Beaucoup de jeunes gens pensent que le général Pétain a prononcé le discours de Bayeux, mais exécutent en pensée et en actes leurs fantasmes personnels et sociaux. Une bonne baston avec la police, c'est très bien. On donne des coups, on en prend, la messe est dite, mais cela n'est que le prélude à d'autres violences qui ne seront jamais en passe d'être éradiquées parce que consubstantielles à la nature animale que nous partageons.
Sans doute, les contraintes que notre actualité légale nous impose à coups de pénalisation de la vie civile conduiront-elles à un amorphisme, une hébétude dont les feux dissimulés paraîtront encore plus horribles, mais tout aussi humains comme l'était le voyeurisme de ceux qui payaient pour avoir une place aux exécutions, boulevard Arago comme le décrit Villiers de l'Isle-Adam.
Sinon, aurions-nous eu l'immense plaisir de voir Marie-Antoinette porter sa tête, en oubliant le lent assassinat, moral et physique, de son enfant, entre les mains du bon peuple de Paris ?
Rédigé par : genau | 13 février 2025 à 20:54
@ Lucile | 13 février 2025 à 14:55
Commentaire très constructif.
Si le mal est imprévisible il faut, tout en essayant de le cerner pour le futur, inciter les parents à apprendre dès à présent la prudence à leurs enfants.
Rédigé par : Lodi | 13 février 2025 à 20:37
@ Jérôme | 13 février 2025 à 17:52
C. Jérôme "Jérôme c'est bien moi". Oui messieurs dames ! Tandis que les autres qui parlent sans savoir avec leur empathie à deux balles feraient mieux de la mettre en veilleuse, car il n'y a que moi qui sais prendre la bonne posture et délivrer la bonne parole pour balancer des banalités sur un sujet après tout banal. Si si !
Comme si la petite Louise avait besoin d'être assassinée une seconde fois et les parents doublement crucifiés, par ce genre de commentaire obtus venant d'un ectoplasme totalement insensible et froid.
Rédigé par : Axelle D | 13 février 2025 à 19:18
Tout le monde s'étonne... Mais même le char de l'État a un moteur hybride...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 février 2025 à 18:26
Votre blog est intéressant, c'est le réceptacle des lieux communs aussi débiles les uns que les autres. La fessée par-ci, la gifle par-là, la peine de mort ma bonne dame que j'vous dis qu'si la bascule à charlot qu'elle fonctionnerait encore on n'en serait pas là.
Les viols, les meurtres sordides, les abus de tous ordres étaient monnaie courante. Malgré toutes les bonnes solutions, façon d'parler, dont les uns et les autres envisagent le retour.
Qui n'a jamais été voir une prostituée ? Tous les autres à mes yeux sont des violeurs dans l'âme. Il y a de la clientèle. C'est un exemple parmi d'autres. On cachait la pédophilie, les violences faites aux femmes, les maris qui torgnolaient leurs femmes, leurs enfants. Combien d'enfants de cette époque bénie se sont perdus, suicidés à cause des maltraitances ?
Ce type, celui qui a tué cette enfant, est un banal. Vous savez, la banalité du mal. Pas la peine de "posturer" à grands coups d'idées foireuses.
Rédigé par : Jérôme | 13 février 2025 à 17:52
Alors que s'égrène la litanie de ces tragiques faits divers, il serait trop facile, comme certains ont malheureusement tendance à le faire trop systématiquement, d'en renvoyer la seule responsabilité à l'État, cette entité si commode pour que la société se défausse de sa propre part de responsabilité à elle et qui est grande.
Il est d'ailleurs paradoxal de constater que ceux qui, sur ce sujet, s'en prennent le plus à l'État concernant son manque d'action sont souvent les mêmes qui, en d'autres circonstances, fustigent le plus ce même État pour son excès d'interventionnisme !
Un tel drame, aussi imprévisible que sidérant, ne devrait-il pas nous amener à prendre le temps de la réflexion, à nous rappeler quels sont nos devoirs et nos responsabilités et à nous interroger sur la manière dont nous exerçons ces devoirs et ces responsabilités afin de contribuer au meilleur fonctionnement possible de notre société dans son ensemble ?
Non, l'État n'est pas et ne doit pas être responsable de tout, il n'est qu'un rouage au sein de notre société, et chacun de ces rouages doit jouer le rôle qui est le sien, sans se complaire dans une attitude éthique condamnable de passivité.
Rédigé par : Michel Deluré | 13 février 2025 à 16:14
Comme...
- on a renoncé à faire société, au plus près des individus et entre individus par le biais des délégations à des tiers en tous domaines,
- Freud est passé par là, mettant en exergue le mal-fondé qu'il y aurait à toute névrose [y compris celle de la frustration],
- les marchands [de jeux, de transgression, de bêtise, d'objets de consommation] testent leurs produits grâce aux travaux des comportementalistes, en vue de stimuler le circuit de la récompense, ce qui dés-éduque à bas bruit les personnes non averties dont beaucoup dans la jeune classe d'âge,
...on n'est pas sorti de ce marigot putride dans lequel il n'y a que du déséquilibre et donc beaucoup de déséquilibrés pouvant arguer de mille raisons à leurs comportements erratiques.
Rédigé par : elektra | 13 février 2025 à 16:03
Pour avoir fait toute une carrière en tant que soignante en psychiatrie, je suis très dubitative sur les raisons avancées par le présumé meurtrier. Sachant que quelques jours auparavant, il avait déjà tenté d'entraîner une autre enfant dans les bois, on pourrait supposer qu'il avait des pulsions d'une autre nature que celle du vol pour "se calmer".
Rédigé par : Tania | 13 février 2025 à 15:49
Quand toutes ces questions se seront effacées du petit écran et des chaînes d'info, il n'en restera qu'une. Elle sera posée lors de l'audience de cette affaire. Ce sera celle du degré de responsabilité pénale de l'intéressé. Autant dire qu'une bataille d'experts psychiatriques arrive et que ces derniers devront déterminer si le "présumé innocent" avait toutes ses facultés mentales ou si son discernement était altéré ou aboli au moment de la commission du crime. À cette heure-ci, il est déjà présenté comme un individu instable et colérique. Bref, la messe est dite.
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@ Ellen | 13 février 2025 à 01:29
Vous avez raison et cela fait bien longtemps que LR et ses alias participent à la détérioration de notre pays. Et aujourd'hui, il y a panique à bord. Ils se rendent compte que le RN approche du pouvoir et de plus en étant seul. Finalement, Bruno essaie de sauver les meubles en faisant du RN mais les yeux se sont ouverts. Comme vous le soulignez, il arrive à se prendre les pieds dans le tapis à cause de lois qui ont été votées par lui-même.
Rédigé par : glw | 13 février 2025 à 15:30
Une jeune fille de 15 ans de ma connaissance a failli un après-midi se faire embobiner par un individu mielleux qui voulait l'entraîner dans un taillis, soi-disant pour qu'elle l'aide parce qu'il s'était fait mal. Elle a refusé mais ne sait pas comment elle a réussi à le faire. C'est très difficile et presque impossible pour une jeune bien élevée de dire non à un adulte un peu autoritaire qui lui demande de l'aide, d'autant plus que cela se passe souvent dans la précipitation et que l'enfant n'a pas le temps de penser, surtout s'il commence à avoir peur, car sa peur parasite sa raison. Le sort de l'enfant se joue donc très vite. Plus longtemps il hésite et plus il risque de céder. Il faut donc qu'il dise non immédiatement, comme par réflexe.
Entre parenthèses c'est un truc de pervers qui prouve la préméditation et démontre que l'assassin de la jeune Louise n'a pas simplement agi sous le coup de la colère comme il le prétend. Il est évidemment doué pour la manipulation.
Autre tactique courante de certains pervers : pour embarquer un enfant dans leur voiture, ils lui disent que sa mère a eu un retard ou un accident, et qu'elle leur a demandé de venir le chercher. Certains parents ont l'idée de donner aux enfants un mot de passe ou un code secret connu d'eux seuls ; si la personne qui veut les embarquer ignore le code, c'est qu'elle ment.
Toutefois ces prédateurs savent repérer les personnes vulnérables. On peut se dire que le genre de personne cherchant à satisfaire ses instincts meurtriers quand l'envie l'en prend, recommencera, et perfectionnera sa stratégie au fur et à mesure de ses expériences.
La police a fait du bon travail. Espérons que ce tueur ne sera pas remis en circulation avant très longtemps.
Rédigé par : Lucile | 13 février 2025 à 14:55
J'étais en seconde, en 1962, un copain entre en classe vers quatre heures de l'après-midi accompagné du censeur. Il avait la boule à zéro et la tête rouge avec des traces de baffes de chez baffe. Il s'était fait prendre aux "Dames de France" à voler un disque et avait passé un sale quart d'heure au commissariat. Plus huit heures de colle et une raclée à la maison par son père.
Le quidam du jour, "déjà connu pour des vols et des faits de violence, notamment sur sa soeur - elle avait déposé une main courante au mois d'avril 2023. Le 4 février, il avait entraîné une autre jeune fille pour la voler..."
Il aurait été en prison, et la petite serait en vie.
Le criminel, c'est l'État.
Et maintenant, on va le nourrir et le chauffer pendant quinze ou vingt ans au lieu de le raccourcir.
Pourquoi ? Parce qu'on est devenu des nullités sur le plan spirituel, et que ce n'est plus l'âme qui compte mais le corps.
Et on se moque des talibans...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 février 2025 à 14:41