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@ Tipaza | 29 avril 2025 à 10:08
Vous connaissez visiblement mieux le théâtre espagnol que moi, mais le plus beau est que vous en relanciez l'intérêt à mes yeux ! Ce que je me proposais de faire pour quelqu'un, éveiller son intérêt pour un domaine et plus généralement ouvrir sa vision, un autre me le rend. C'est vraiment très inhabituel, on croirait que ma bonne volonté me vaut un retour positif ? Merci.
J'aurais dû vous répondre plus vite, mais je ne pouvais pas le faire plus tôt, je vous prie de m'excuser mais j'étais indisponible... Bref, s'il y a une chose que je ne saurais faire, c'est arbitrer entre tout ce qui a de la valeur... Je ne peux pas dire que tel auteur ou telle poésie est ce qu'il y a de mieux. Comment l'exprimer ? Pour moi, ce serait comme passer le scalpel sur l'aube, au lieu de me laisser porter par les couleurs ou l'intensité de sa lumière elles dont on découvre sans cesse de nouvelles et à qui on est confronté sans cesse avec un regard différent.
Notez bien que cela ne m'empêche pas d'apprécier le travail des critiques, et que je ne vais pas, comme Tolkien, critiquer à mots couverts Newton d'avoir brisé la lumière pour en comprendre la nature par le personnage de Saroumane le blanc devenu multicolore et agent du mal !
Non, pas du tout, pour moi, chacun doit suivre sa voie, son inspiration, qu'on l'appelle comme on veut... Ce qui n'inclut pas bien sûr qu'on apprécie tout, mais je trouve un peu triste que certains fassent parfois comme si tout ce qui se trouve au-delà de leur ligne d'horizon n'avait pas lieu d'être. Pour moi, il est au contraire heureux que le monde ne soit pas trop petit, appel à nos regards et à nos pas.
Rédigé par : Lodi | 30 avril 2025 à 06:01
@ Lodi | 29 avril 2025 à 06:54
Je pense que c'est plutôt le Don Juan Tenorio de José Zorrilla qui a inspiré Molière, ceci dit sans polémique.
Vous faites référence à des auteurs dramatiques espagnols, d'où je suppose que vous maîtrisez la langue.
Puisqu'on parle de théâtre, connaissez vous la déclaration d'amour de Don Juan Tenorio à Dona Ines ? Certainement la plus belle jamais faite, à mon avis :
https://www.youtube.com/watch?v=Py64rTeBDqI
Vous avez le texte également, en dessous de la vidéo.
Rédigé par : Tipaza | 29 avril 2025 à 10:08
@ Patrice Charoulet
Vivre à l'hôtel, cela se défend, notamment pour un nomade comme un acteur et metteur en scène :
https://www.hotels-tourisme.fr/avantages-et-inconvenients-de-la-vie-a-l-hotel/
À propos de nomadisme... ou de lecture, il est aisé de voir que bien des domaines sont liés, ainsi la littérature et l'Histoire, la France et l'ailleurs, le sacré et la profane.
On sort, par exemple, toujours Pascal contre les malheureux Jésuites, mais il y a, à mon avis, plus intéressant, Don Juan, de Molière, est imité de celui de Tirso de Molina, premier à écrire sur le thème. Tirso, un homme d'Église à l'oeuvre qu'on redécouvre comme d'ailleurs tout l'âge d'or littéraire espagnol quand l'accusation du fait que le théâtre corromprait les mœurs et son interdiction de poursuivre dans cette voie prive l'Espagne d'une plus grande gloire littéraire.
Je n'ai que commencé à écouter Michel Fau et je salue le rôle des parents pour éveiller la curiosité de l'enfant.
Comme tout le monde n'a pas de bons parents, il serait souhaitable que les professeurs, eux-mêmes ouverts d'esprit, appellent les enfants à découvrir le monde.
Quand les êtres débordent de force, telle est leur attitude face au monde :
"Certes, comme on aime un ami
Je t’aime, vie énigmatique –
Que tu m’aies fait exulter ou pleurer,
Que tu m’aies apporté bonheur ou souffrance.
Je t’aime avec toute ta cruauté,
Et si tu dois m’anéantir,
Je m’arracherai de tes bras
Comme on s’arrache au sein d’un ami.
De toutes mes forces je t’étreins!
Que tes flammes me dévorent,
Dans le feu du combat permets-moi
De sonder plus loin ton mystère.
Être, penser durant des millénaires!
Enserre-moi dans tes deux bras :
Si tu n’as plus de bonheur à m’offrir –
Eh bien il te reste tes tourments."
Lou Andreas-Salomé
Quand les êtres sont moraux, ils ne se permettent pas tout car dénués de peur de la punition ou désir de récompense, que le monde soit illusoire ou non. Dans "La vie est un songe" de Calderón, il est écrit : "Sigismond, même en songe, on ne perd pas à faire le bien."
Agir par appétit, sans peur et avidement n'est pas moral, se retenir parce que contraint non plus d'ailleurs par parenthèse.
Vivre en hôte de ses livres se défend, le faire en celui des étapes entre deux représentations théâtrales aussi. S'enraciner, se déraciner, parcourir les textes en nomade ou en sédentaire sont deux aspects de la même réalité.
Merci aux bibliothèques, aux théâtres, aux librairies et à ceux qui y œuvrent de façonner les étapes de ce parcours, comme merci aux paysans de nourrir les autres et de façonner le paysage.
Rédigé par : Lodi | 29 avril 2025 à 06:54
Cher Philippe Bilger,
Grand merci de nous avoir offert cet entretien passionnant avec Michel Fau.
Michel Fau : "J'habite en Normandie". Excellente idée !
Michel Fau : "Je vis à l'hôtel". Quelle idée !
P.-S. : Aliocha, qui nous avait déjà parlé de Michel Fau, nous recommande la chanson de Carla Bruni façon Michel Fau. Tordant !
https://www.youtube.com/watch?v=TcRtcNs-yWQ
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 avril 2025 à 15:34
Merci M. Bilger.
Rédigé par : Narcisses | 28 avril 2025 à 10:32
https://www.youtube.com/watch?v=TcRtcNs-yWQ
Voilà qui fera entendre l'extraordinaire talent subversif d'un de nos plus grands acteurs, qui remet à sa place le conformisme des temps que nous vivons.
Rédigé par : Aliocha | 27 avril 2025 à 17:23
Je l'ai vu pour la dernière fois dans "Lorsque l'enfant paraît" de Roussin. Merveilleuse pièce, merveilleux acteurs, merveilleux metteur en scène. Cet entretien confirme ce que le théâtre pouvait laisser deviner : très sympathique, peu conventionnel, et toujours ce brin d'amusement dont il témoigne quand il est acteur ou quand il répond aux questions (distance ? prudence ? ironie ?).
Rédigé par : Olivier Seutet | 27 avril 2025 à 17:02
Un entretien passionnant de bout en bout et qui sonne juste !!!
Rédigé par : Axelle D | 27 avril 2025 à 15:26
Entretien très intéressant de cette personnalité aux multiples facettes (acteur, chanteur, metteur en scène). J’avoue humblement que je ne le connaissais pas. Mais j’ai découvert un homme passionné par son métier et qui surtout ne cherche pas à dénaturer les œuvres qu’il réalise au théâtre, ce qui est plutôt rare de nos jours. Bravo à lui !
Rédigé par : Achille | 27 avril 2025 à 11:37