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16 avril 2025

Commentaires

Exilé

@ Lucile | 19 avril 2025 à 22:17
« Ce que je trouve comique et peut-être un peu pathétique dans le slogan affiché derrière la tête du Premier ministre, c'est sa façon de suggérer de façon un peu détournée devant les caméras qu'il est honnête et digne de confiance. La vérité et lui ne font qu'un, qu'on se le dise. » 

Et pour qu'il éprouve le besoin de parler de vérité, c'est qu'il reconnaît en creux qu'il appartient avec tous ses congénères à un univers dont le mensonge est le fonds de commerce...

Mais tous ses efforts à base de présentations informatisées et autres artifices pitoyables ne permettront jamais de remplacer la confiance.

Achille

Toute vérité n’est pas bonne à dire surtout lorsqu’elle ne correspond pas à nos certitudes.
Chacun a sa propre vérité et ne veut surtout pas en entendre une autre. Les politiques le savent bien, qui prennent bien soin de nous dire ce que l’on veut bien entendre.

François Bayrou ne fait pas exception à la règle, raison sans doute pour laquelle, en voulant faire preuve de franchise (je n'ose pas dire honnêteté) il voit sa cote de popularité plonger dans les sondages…


Lucile

@ Tipaza

Comme je vois les choses, le faux, qui est le contraire du vrai, est employé parfois dans le sens d'inexact (erroné), parfois dans le sens de mensonger. Ce n'est pas du tout la même chose.

Nous avons cette liberté de mentir ou de dire la vérité. Le fait de dire la vérité relève donc d'un choix personnel, en quelque sorte moral, d'un refus du mensonge.

Ce que je trouve comique et peut-être un peu pathétique dans le slogan affiché derrière la tête du Premier ministre, c'est sa façon de suggérer de façon un peu détournée devant les caméras qu'il est honnête et digne de confiance. La vérité et lui ne font qu'un, qu'on se le dise. Un manipulateur un peu menteur sur les bords ne procéderait pas autrement ! Mais attendons la suite. Peut-être que certaines vérités lui paraissent bonnes à dire, parce qu'elles lui permettront d'agir comme il le dit. Ce serait une vision utilitaire de la vérité... si une telle chose est pensable.

Exilé

@ Lucile | 19 avril 2025 à 11:01
« Par décence, le Premier ministre ne devrait pas afficher le mot "vérité" derrière lui, c'est mon point de vue. Il devrait éviter de nous rappeler le "miniver", ou "ministère de la vérité", Orwell 1984. » 

Nous sommes en effet bel et bien entrés dans un univers orwellien, entre autres avec la multiplication de lois dont l'application est placée sous l'égide d'un étrange « ministère de la Santé » qui semble passer plus de son temps à donner la mort (qu'il appelle la « fin de vie ») qu'à soigner correctement les Français, avec un argent qui serait d'ailleurs mieux employé autrement.

Et parmi ces lois scélérates, s'est glissée une loi carrément liberticide interdisant de critiquer un traitement médical !
Selon ce type de loi, il aurait été interdit de critiquer le recours à la Thalidomide, pour ne pas évoquer nombre d'autres « traitements » dangereux.

Et tout cela sous le prétexte de combattre « l'obscurantisme » (rien que ça) face à la « science », une science d'ailleurs bien imparfaite, en oubliant que la Médecine, la vraie, pas celle sur laquelle le Régime a posé ses vilaines mains, est avant tout un art avant d'être une science fût-elle seulement expérimentale car la réalité du corps humain fait qu'une caractéristique essentielle de la méthode scientifique, à savoir la reproductibilité d'une expérience, ne peut être garantie dans ce cas.

Lucile

@ Michel Deluré | 18 avril 2025 à 17:27

Vous posez une grande question à laquelle je suis heureuse d'essayer de répondre, quoique je ne sache pas trop comment le faire de façon ramassée.

D'abord oui, tout le monde ment aux autres et se ment à soi-même, les citoyens également, mais sans doute un peu moins que les politiciens pour qui c'est une nécessité (voir Machiavel, et pourtant, à son époque les gens de pouvoir n'avaient pas besoin de se faire élire).

Mais comme le pouvoir attire le pouvoir, le pouvoir attire aussi la mise en scène, la rétention d'information, et la mise en condition psychologique des administrés. Les chiffres sont truqués, ou ils sont donnés en retard, les milliards disparaissent, les commissions d'enquête se heurtent à la mémoire défaillante des protagonistes, etc.

La différence entre les citoyens lambda et les politiciens, c'est l'étendue de leur pouvoir. Le mensonge des gens de pouvoir a un champ d'application beaucoup plus important, des répercussions plus vastes, une sphère de manipulation mille fois plus étendue. Le pouvoir légifère, il censure, il peut faire envoyer des gens en prison (quoi qu'on dise sur la séparation des pouvoirs), et il prospère dans le camouflage. Il est donc tenté d'entraver tout ce qui révèle le mensonge, quand c'est le sien. C'est pourquoi il faut rester vigilant et toujours prévoir des contre-pouvoirs en bon état de marche.

Il ne s'agit pas de la vérité en général, mais d'arrangements avec la vérité sur des faits, au jour le jour et non seulement. Nos chers politiciens peuvent révérer l'idée de la vérité tout en manquant systématiquement de franchise dans leurs transactions avec autrui. Il y en a que la vérité n'intéresse que quand elle leur donne l'avantage (sur autrui, sur les administrés, etc.). Ce n'est pas monstrueux, c'est la vie, et nous ne sommes pas non plus, comme vous le dites, des enfants de chœur. Mais ne serait-ce que pour notre santé mentale, il est essentiel que nous puissions distinguer le vrai du faux.

Par décence, le Premier ministre ne devrait pas afficher le mot "vérité" derrière lui, c'est mon point de vue. Il devrait éviter de nous rappeler le "miniver", ou "ministère de la vérité", Orwell 1984. Comment compte-t-il instrumentaliser cette vérité sans objet ? C'est la question que je me pose, je crois qu'il a déjà une idée derrière la tête, et que nous n'en sommes qu'à la première étape, celle de la mise en condition.

Exilé

À vot' bon cœur, M'sieurs-dames...

« Pour le Français, « l'agresseur » russe prouve son intention de continuer à attaquer « le résistant » ukrainien, comme le président a qualifié son homologue et invité. »

https://www.lesechos.fr/monde/europe/la-france-accorde-une-nouvelle-aide-de-deux-milliards-deuros-a-lukraine-2156406

L'art de se montrer généreux avec l'argent des autres.

Au fait, qui autorise ces sorties d'argent public ?

Tipaza

@ Michel Deluré | 18 avril 2025 à 10:52
"Le réel n'est-il pas la vérité qui est justement ce qui est ?"

Vous écrivez cela en réaction à mon affirmation :
« Il n'y a pas de vérité, il n'y a que la réalité qu'il faut affronter... »

Affirmation un peu brutale je le reconnais.
C'est que je fais la différence entre la réalité qui est pour moi le simple constat brut du fait et la vérité qui est déjà son interprétation.

Cette vérité que l'on extrait du fait brut est l'interprétation suivant les codes philosophiques, scientifiques et religieux en vigueur dans la société.

Il n'y a pas de vérité objective dans la mesure où cette vérité dépend du conditionnement de celui qui l'énonce.
C'est ce que j'ai voulu dire en citant les deux aphorismes :
"Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà". (Pascal)
"À chacun sa vérité" (Pirandello)

C'est particulièrement vrai en sciences.
La vérité scientifique évolue en fonction de l'état d'avancement de la science qui interprète les faits différemment en formulant de nouvelles théories qui sont autant de nouvelles vérités.

C'est vrai aussi en religion, avec des interprétations différentes des textes fondamentaux, et qui aboutissent à des hérésies. Et pourtant certains de ces textes ont un caractère révélé, mais la révélation faite en un temps et un lieu donnés peut être sujette à interprétation.

En politique c'est encore plus vrai.
Dans ce cas il arrive le plus souvent que la vérité ne soit que l'auxiliaire du mensonge pour berner ceux que l'on veut gouverner.
Si la vérité est une interprétation de la réalité, alors une vérité extraite de son contexte est carrément un mensonge par dissimulation, par intention, par volonté de pouvoir.

Rien n'est plus dangereux que la vérité énoncée par un politique. Dans ce cas il n'y a pas de recherche du vrai, mais du pouvoir.
La preuve en est que la vérité officielle ne souffre pas contestation, c'est à dire qu'elle se donne le droit d'interpréter la réalité mais qu'elle le refuse aux autres, aux opposants.

Enfin pour en revenir à la vérité économique qui était le sujet avec la déclaration de François Bayrou, entre la politique de l'offre et celle de la demande, elle est où la vérité économique dans ce dilemme ?

Chacune de ces théories reposant sur des présupposés différents et pronostiquant un avenir différent, qui dans les deux cas ne sera que partiellement vérifié, puisque le corpus d'analyse ignore sur le fond la réaction humaine et ne peut prétendre prévoir l'avenir que de façon très partielle et encore.

Enfin pour terminer vous reconnaissez vous-même cette relativité de la vérité en parlant dans votre échange avec Lucile de "vérité côté citoyen et côté politique".
Au fond nous sommes d'accord. Nous verrons bien ce que répond Lucile. ;-)

Jérôme

Le réel, la vérité, on ne peut plus rien dire... Toute la vulgate des réactionnaires obtus, dites.

Le réel, la vérité... Il y a les faits. Un train est arrivé à l'heure, stupeur et putréfaction. Il y a une rixe. Tel jour telle personne a commis cet acte.
Le réel ne se résume pas aux faits que l'ineffable Pascal Praud souhaite mettre en avant. La vérité c'est une construction. Le fait n'est jamais isolé. Il naît de, engendre des. Sur ces deux derniers points les avis divergent. Le réel tient de la vérité. Un fait est réel, ce n'est pas le réel.

Votre environnement n'est pas le mien, cher hôte. Les actes dont se gargarise votre chaîne préférée n'est pas le réel. Ce sont des faits.
Tout ça acoquiné du, on ne peut pas dire les choses, choses dites dans la bouche de ceux qui le prétendent.
Ils devraient finir leurs phrases qui devraient être : on ne peut pas dire ce que l'on veut sans être contredit. Eh oui, il y a des gens qui ne sont pas d'accord avec Praud et consorts. Les pauvres petits. Mais il me semble qu'ils disent ce qu'ils veulent.

Quant aux politiciens brillants... critiqués par des gueux incultes et ineptes, c'est une blague. Sarkozy et quelques autres ont démontré depuis longtemps que l'intelligence et la finesse ne sont pas des qualités nécessaires à l'accomplissement d'un destin politique. La fourberie, la mesquinerie, la trahison, la cupidité, l'arrivisme en lieu et place de l'ambition...
Le Français moyen est loin d'être idiot. Et loin d'être aussi médiocre.
Il éprouve les mêmes choses que vous, la joie, la peine, l'amour, la vie la mort et toutes ces choses qui vous agitent, exprimées parfois, faute d'un parcours scolaire brillant comme le vôtre, avec un tantinet moins de finesse, pardonnez-leur de n'avoir pas toujours été aux écoles.

Michel Deluré

@ Lucile 18/04/25 11:41

Je partage votre point de vue s'agissant du passage du billet de notre hôte où il est question de ce « qu'attendent les citoyens et [de] ce qu'on leur donne ». D'autant qu'on ne donne rien au citoyen puisque les services dits publics auxquels il peut prétendre sont, d'une manière ou d'une autre, financés par lui-même. Ce que l'on peut dire, c'est que le pouvoir fait un mauvais usage de ce qu'il prélève au citoyen et que sa prestation n'est nullement à la hauteur de ce que ce dernier est logiquement en droit d'attendre en regard de ce qu'il débourse.

Quant à la relation entre vérité et pouvoir, le sujet est complexe. Le pouvoir peut-il par exemple agir en fondant son action sur la base de vérités qu'une majorité de citoyens ne veut pas reconnaître, par pure idéologie, parce que ces vérités vont à l'encontre de ses intérêts égoïstes, voire par simple ignorance ? Le pouvoir, se fondant à nouveau sur des vérités incontestées, peut-il encore agir lorsque sa volonté d'action est alors entravée par la dictature de certaines minorités ?

Dans cette relation vérité-pouvoir, ne pensez-vous pas en fait que la vérité change trop facilement de visage dès lors qu'on la situe côté citoyen ou côté politique ? N'aurions-nous pas une propension trop facile à ne déceler la vérité que chez le citoyen et le mensonge uniquement chez le politique ?

Jean sans terre

D’abord, qu’est-ce que la vérité ?

L’Europe, c’est la paix ?
L’Europe, c’est la prospérité ?
Les pays sont plus forts réunis sous une administration commune qu’indépendants ?
Le peuple est souverain ?
Il est bon que le peuple soit souverain ?
La démocratie est le meilleur régime ?
Il n’existe pas de races ?
Il est moral que tous les hommes soient égaux ?
La justice doit aussi être sociale ?
Il est moral de se sacrifier pour son pays ?
La Révolution française a libéré le peuple de la tyrannie ?
La Terre va périr sous le poids de l’humanité ?
Le réchauffement climatique est d’origine anthropique ?
La liberté consiste à pouvoir faire tout, tant que cela ne nuit pas à autrui ?
La solidarité est une charité laïque et raisonnée ?
Le socialisme et le libéralisme sont autre chose qu’un matérialisme ?
Le métissage industrialisé du genre humain est un progrès ?
Les sciences morales sont des sciences ?
Les théocraties sont une régression anthropologique ?
Big is better than small ?
La laïcité mène les hommes à la tolérance ?
Les croyances religieuses sont des vestiges anachroniques d’une ère humaine dépassée ?
La femme est l’égal de l’homme ?
L’émancipation de la femme passe par le droit fondamental qu’elle a de tuer l’enfant qu’elle porte et qu’elle n’a pas désiré ?
L’euthanasie est un progrès humain ?
Etc.

Toutes les vérités à partir desquelles l’homme contemporain échafaude des constructions sociétales ne sont rien d’autre que des hypothèses invérifiées qui n’ont pas passé l’épreuve du temps.

hameau dans les nuages

@ Giuseppe | 18 avril 2025 à 12:11

Ah la tomme de brebis ! Et tant d'autres...

Quand je vais à ma grande surface alimentaire, devant la vitre du vaste rayon de fromages fermiers, ses effluves, ses jolies pâtes affinées, je suis comme devant la vitrine des grand magasins parisiens, Galeries Lafayette, Printemps, quand j'étais gamin au moment de Noël. On regarde mais on ne touche pas. Trop cher mon fils. Je préfère renoncer, une fine tranche serait avalée goulûment.

Tiens, avant-hier à Oloron, des migrants ne parlant pas un mot de français devant nous payant avec des chèques "Horizon Commerce" de l'eau minérale. Sans doute ne pouvaient-ils, pas comme nous nous le faisons, boire de l'eau du robinet... Misère...

Exilé

«La vérité permet-elle d'agir ? » (PB)

Mais nous vivons sous un régime qui, reposant en partie sur le mensonge, a horreur de la vérité surtout quand elle contredit la doxa ou les idées reçues.

Il suffit par exemple de constater comment le racisme anti-Blancs est nié et comment des rapports « officiels » qui en font état sont mis sous le tapis, pour ne pas évoquer les dénis de justice qui vont de pair avec ce mensonge d’État.

Giuseppe

AÏE !!

https://x.com/callystor/status/1912886533226475648?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg

Décidément le FN/RN est fait pour gouverner des "pépiots" comme on dit chez nous au pays du pur brebis affiné de Louvie-Jouzon. On a le bec fin et l'haleine fétide, on la sent à des kilomètres.
Et pendant ce temps les Kalachmachin sont de sortie. Tous ceux qui se sont succédé sont responsables et coupables, et maintenant de pleurnicher sur tout, budget, sécurité. L'honneur de servir, je me demande qui mérite la médaille.
Le clientélisme, le renoncement, pour quelques mandats de plus... Un mandat et un seul une fois renouvelable !

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/apr%C3%A8s-la-r%C3%A9union-sur-l-ukraine-%C3%A0-paris-l-ex%C3%A9cutif-vante-un-succ%C3%A8s-diplomatique-vite-temp%C3%A9r%C3%A9-par-les-%C3%A9tats-unis/ar-AA1DacAj?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=030feaa7e3584732b14846dad1224de3&ei=16

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En fait du vent, de la brise, il ne s'est rien passé et Trump et ses affidés n'en n'ont rien à secouer de l'Europe... "Qu'ils se dem*rdent !".
Encore des palabres, toujours des palabres, rien que des palabres.

Claggart

À un journaliste qui lui pose une question précise sur l'abattement de 10 % sur les pensions de retraite et sur leur indexation sur l'inflation, Bayrou se borne à des généralités, sans répondre à la question, en bon politicard qui n'a jamais eu de vie professionnelle.

J'imagine Claude Luçon ou moi-même lors d'un meeting à Lagos devant les huiles du Ministry of Power and Steel faire face à la question :

"When will the crushing engine be put into service ?"

Answer : "Drowning the fish in the Bayrou style."

Our boss : "Luçon, Claggart, you are fired !"

Exilé

«L'action, le courage, l'énergie, la constance, la résistance, le dessein sans faille de tenir bon… » (PB)  

Monsieur Bayrou a fait une belle présentation chiffrée de la gravité de la situation financière de l’État, très bien.
Mais après que compte-t-il faire ?

Pour commencer, pourrait-il par exemple remettre au pas les services de Bercy qui se croient tout permis en ce qui concerne la conformité des comptes de l’État, comme s'ils n'étaient pas assujettis au pouvoir politique?

« Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a été auditionné jeudi 17 avril par la Commission des finances de l'Assemblée nationale. Se disant "très agacé", il a menacé de ne plus certifier les comptes de l’État si ses recommandations ne sont pas mieux écoutées. »

https://www.youtube.com/watch?v=4hg5vSPbcMA

Au passage, de façon générale, pourquoi les avis de la Cour des Comptes, qui sont généralement bien documentés, ne sont-ils pratiquement jamais suivis par les divers gouvernements ?

Pourtant, le fait de s'adosser à ces éléments ne permettrait-il pas de faciliter la tâche de M. Bayrou en lui donnant du courage pour s'attaquer à une tâche difficile qui dépasse cependant largement ces seules recommandations, par exemple et a minima parmi d'autres cas de gabegie à résoudre avec la suppression de 27 « comités Théodule » aussi inutiles que ruineux, sachant qu'on en compte au moins 313 ?

https://www.senat.fr/lessentiel/ppl24-029.pdf

Lucile

"Sinon notre pays ne serait pas en régression partout, pour l'efficacité de ses services publics et la qualité de ses institutions. Alors que la déconnexion est constante et douloureuse entre ce qu'attendent les citoyens et ce qu'on leur donne" (PB)

Bien d'accord évidemment avec le sens général de la phrase, mais je chipote sur le dernier mot "ce qu'on leur donne". On ne nous donne rien, quoiqu'on nous prenne beaucoup. L'État et la classe politique au pouvoir ne sont pas là pour nous octroyer des cadeaux. Ils sont au pouvoir par la volonté du peuple, et ils ont le devoir de bien gérer le pays, ce qui n'est pas le cas. C'est un constat et non une appréciation personnelle.

D'autre part la phrase "La vérité permet d'agir" venant d'un politicien me terrifie. Quelle vérité ? Celle du pouvoir ? À qui donne-t-elle la permission d'agir ? Au pouvoir ? Hum... Je m'étouffe. Quand un axiome aussi vague, aussi sujet à toutes les interprétations, venant d'une personne qui n'est pas réputée pour sa franchise, et annonciateur "d'action" nous parle de la vérité, eh bien je m'inquiète un peu pour la vérité, mais surtout pour le pays, que les pouvoirs précédents ont mis en fort mauvais état, y compris Monsieur Bayrou, tout en malmenant également la vérité d'ailleurs.

Michel Deluré

@ Tipaza 17/04/25 08:03
« Il n'y a pas de vérité, il n'y a que la réalité qu'il faut affronter... »

C'est jouer sur les mots. Le réel n'est-il pas la vérité qui est justement ce qui est ? Que la France par exemple présente aujourd'hui une situation financière préjudiciable, le terme est faible, ce qui est une réalité incontestable, n'en constituerait-il pas une vérité ?

« Dire de ce qui est que cela n'est pas, ou de ce qui n'est pas que cela est, c'est le faux ; dire de ce qui est que cela est, et de ce qui n'est pas que cela n'est pas, c'est le vrai. » (Aristote)

duvent

« la vérité permet-elle d'agir ? »

Voilà, voilà ! Pâques approche...
Et en vérité je vous le dis, j'ai décidé, moi aussi, de m'en laver les mains !
À ceux qui s'imaginent qu'il est suffisant de s'offusquer pour se trouver à la droite, je dis : merde !
Oui, c'est trivial, c'est expéditif, mais c'est clair, suffisamment clair pour des esprits cloutés d'argent !

Mais, je suis bonne par nature, et la Nature est puissante, la raison l'est aussi, ma raison et ma nature sont la force qui cède et concède, car il faut à la fureur de la sottise opposer la force flexible, souple, soyeuse et incorruptible de la raison, qui prend sa source dans l'observation de la Nature...

J'ai, comme tout un chacun, des choses vues, j'ai même vu ce que j'aurais aimé ne pas voir, et c'est ce lapin en chocolat dans la vitrine qui a ramené à la surface ce souvenir.
Voici donc l'histoire du lapin  :
Un jour de mon enfance, ma mère m'invite à rendre visite aux lapins dans leur clapier, activité que je n'aime pas, pas du tout... J'aime mieux regarder la renarde, rousse et fine, maligne et agile, rapide et téméraire.
Je n'aurais pas dû rendre visite aux lapins.
J'ai assisté à une chose atroce, mais je ne savais pas ce que je regardais, j'ai observé la lapine qui s'agitait, s'agitait et s'agitait, j'ai donc demandé à ma mère ce qu'elle faisait, qui était assez évident, mais pas pour moi...
Voici la réponse :
Elle dévore son petit lapin !
Mais, pourquoi ?
Parce qu'il n'est pas vivant !
Mais, pourquoi ?
Parce que c'est la nature !
Bon, je ne sais pas trop ce que j'aurais dû faire de cette horrible aventure, mais je frissonne toujours à cette évocation...
Puis j'ai appris à les dépiauter, les cuisiner, je suis plus forte que moi, puisque je prépare, pour ceux qui aiment le lapin, du lapin à la moutarde.
Est-ce que ce n'est pas horrible ?
La vérité permet d'agir !
Joyeuses Pâques !

Xavier NEBOUT

"Tu mens", ce mot est l'âme de la France depuis 1789 ; elle s'est trouvée un chef à son image avec Macron, et meurt de ce qu'on n'y fait plus d'enfants.

Alors, on vient nous dire à demi-mot qu'entre nos études, nos 32 ou 35 heures si ce n'est moins, notre retraite à 62 ans si ce n'est avant, et notre pléthore de fonctionnaires et planqués divers et avariés, on ne fait en somme plus rien. Ce qui reste de notre industrie est suspendu aux GAFAM et aux Chinois ou projette de partir, les Anglais achètent nos châteaux, et nos paysans, lorsqu'ils se retrouvent seuls au milieu de ce que leur ont laissé leurs aïeux, n'ont d'autre issue honorable que le suicide.

Mais ça, c'est ce qui se voit. La vérité, on la rejoint au sommet du mont Hélicon dont elle est l'axe. En montant autour de sa pente, on y rencontre les muses, et les Français ne sont pas près d'y arriver.
Jésus leur avait bien indiqué un raccourci par les airs, mais ils ont préféré tenter d'y arriver par le sous-sol en compagnie du Diable.

Tipaza

Toute vérité est-elle bonne à dire ?

"Emmanuel Macron doit reconnaître ce jeudi une «forme d’injustice initiale» imposée à Haïti, qui dut payer une indemnité colossale voulue par la France en échange de son indépendance, et lancer un travail de mémoire avant de trancher une éventuelle réparation." (Le Figaro)

Bon je veux bien qu'on reconnaisse le passé pour ce qu'il fut, mais à condition qu'on ne me demande pas de réparer en passant à la caisse, deux siècles après.

Deux siècles, vous vous rendez compte ?
Deux siècles, soit entre huit et dix générations, et ils en sont encore à demander contrition, expiation et donc réparation.
Dix générations pour en arriver où ils en sont !
Pas un qui se soit levé un jour pour mettre de l'ordre dans leur foutoir ?
Sur France Culture, au journal de la mi-journée, un individu plein de lui-même et de bien-pensance expliquait que c'est au nom des idées de la Révolution française qu'ils ont voulu leur indépendance.

Ce n'est pas très flatteur pour ces idées, parce que Saint-Domingue qui partage l'île avec Haïti, sans avoir partagé ces idées, n'est pas en apnée politique.
Et les habitants de Saint-Domingue sont aussi libres que leurs voisins haïtiens.
On voit par là le résultat d'une mise en application sans réflexion d'une idéologie. Il faudrait l'expliquer à LFI.

Et le pire du pire, pour nous en tout cas, c'est que Macron s'apprête à reconnaître "une forme d'injustice initiale", deux siècles après.
Cet homme-là fait partie des rêveurs concrets, les pires et les plus dangereux de tous les rêveurs.

Et les Vendéens alors, et les Cathares du Sud-Ouest, ceux-là non seulement ils n'ont droit à rien, mais il faut qu'ils payent des impôts pour les autres !

Michel Deluré

La vérité seule est loin de suffire pour agir car, s'il en était ainsi, notre pays serait alors loin de se trouver dans la situation dans laquelle il se trouve aujourd'hui plongé !

Faut-il encore que gouvernants et gouvernés acceptent de regarder cette vérité en face, ne ferment pas volontairement les yeux sur elle, en aient une perception objective, non dénaturée par les oeillères de chacun, qu'elle n'en soit pas au point où, de motivante, elle devient paralysante, et qu'ils se montrent capables de tracer la voie sur laquelle cette vérité nous contraint de cheminer.

Mais cela ne saurait suffire s'il ne s'y ajoutait la volonté, le courage, l'abnégation, la ténacité, ingrédients absolument indispensables pour que les gouvernants agissent et que les gouvernés acceptent les mesures que la vérité impose.

Jean sans terre

Votre conclusion contredit votre introduction. Les dispositions qui seront prises d’ici l’été ne seront pas d’une autre veine que celles qui les ont précédées.

Vous respectez trop les titres, la puissance et la gloire éphémères qu’ils confèrent à leurs détenteurs. N’avez-vous jamais songé que vos admirations béates n’ont pas seulement, chaque fois, confondu votre jugement mais vous ont a posteriori chaque fois déçu ?

Il n’y a rien à attendre de FB. S’il y avait quelque chose à attendre de lui, elle serait depuis belle lurette déjà survenue. Elle ne risque pas d’arriver si tard. Ce n’est certainement pas au soir de sa vie politique que l’homme deviendra audacieux et prendra des risques. L’homme est inamovible, installé dans ses vieilles habitudes de pachyderme assoupi de la politique. FB est la modération inconsistante, molle, impuissante en action. Quant au verbe, c’est à désespérer d’autant de laborieuse atonie.

Vos révérences respectueuses, presque laudatives, envers tous ceux qui ont une once de pouvoir prêtent à sourire. Tout comme FB, vous ne changerez pas et continuerez sans cesse à voir vos opinions devoir être défaussées par les faits. Un titre, dans les circonstances périlleuses et chaotiques où se trouve le pays, ne suffit pas à mériter pleinement le respect. Il lui faut adjoindre la valeur. Il serait bon qu’elle ne tarde pas plus longtemps à se montrer car on l’attend toujours.

sylvain

Mon pov' Bayrou, il rame, il rame, "la bête à rames".

Tipaza

@ xavier b. masset | 17 avril 2025 à 11:42
"Une sorte de bloc d'abîme sadien de la règle et de la norme (...), ingouvernable, inconduisible, inactivable, se promenant nu, et d'un pas leste (...), comme une ombrageuse météorite géante prodigue qui n'a pas peur de foncer vers la Terre dans toutes les positions du Kamasutra sociétal."

On peut dire la même chose en beaucoup moins de mots :
"Trop lent,
Trop rapide,
Dans les deux cas,
Des hurlements."

Giuseppe

"La France a toujours été extrêmement douée pour les pensées et les travaux préparatoires, les préludes, les introductions, la confection des bagages, leur installation dans la voiture, l'accumulation des données, des chiffres et des informations. Plus rien ne demeure étranger à ceux qui vont avoir la mission d'entreprendre, l'honneur d'accomplir. Ils ont la vérité à leur disposition, capital essentiel, outil fondamental." (PB)

Etc. etc. etc.
En résumé nous sommes dirigés par des gonfleurs d'hélices, des écoles de l'énarchie de gonfle-figues et pour faire dans l'efficacité, en plus, dans leur cerveau, ils sont équipés de marteau à bomber le verre.
Ils sont au chaud et puis ils ne payent pas avec leur argent, alors ils dépensent l'argent des autres, ce sont les meilleurs clients, tous les commerçants vous le diront.

Aucun poste de dirigeant ne devrait être accordé à quelqu'un qui n'a pas pratiqué le BTP (c'est une image), et ses "opérations commando", sous la pluie, le vent, la neige, tenir le calendrier financier et celui de la date de livraison.

Ramper dans la boue, marcher dans des galeries où l'eau vous arrive jusqu'aux mollets. Et puis chaque mois les flashs d'exploitation, les comptes, pas de constats, rattraper et sauver tout ce qui peut l'être, plonger dans les fosses les plus puantes parce qu'un client a besoin de solutions et de résultats.

Nous sommes gouvernés par des poulets élevés au tout-aliment, gavés de pensions à la fin du mois, Gégé est un exemple parmi les autres, il s'exhibe la sauce à la commissure des lèvres, a-t-on besoin de ces types élus à vie rentiers de la politique ? Virez-moi tout cela ! Pendant des décennies ils ont fui la base de leur responsabilité. Une relation qui travaillait dans un Conseil départemental me disait après chaque élection que leur seul souci était de se faire réélire, rien de plus, pour le courant c'était le chèque.

Trump est une caricature, mais il a compris qu'il faut renverser la table, qu'il faut faire péter le système.

J'ai accompagné quelqu'un aux Urgences récemment, c'est pire que ce que l'on voit dans les images TV, je me suis fait peur, j'ai eu la patience d'observer, de me rendre compte, à mon compteur quelques hôpitaux et des mises à niveau.
Trop de personnel, rien n'a changé, surtout des qui courent dans tous les sens, des qui s'agitent, des qui sont des besogneux et des machines à café et le petit dernier qui sort les dents.

Un mauvais film pour un mauvais résultat. Je reste persuadé que certains s'en rendent compte, mais pris par la vague et la chape de plomb, le renoncement est là. Je suis atterré.
J'avais rencontré un médecin exceptionnel qui dans son service exceptionnel m'avait sorti d'une situation inextricable où les gonfleurs d'hélices étaient en nombre. Je ne l'oublierai jamais, il s'agissait d'ouvrir un passage dans du béton armé avec des marteaux à bouts caoutchoutés... Et pas un trou de souris...

Nous sommes dans notre pays les rois des commissions, des missions Théodule, des... De tout ce qui est inutile et vaporeux, je vous passe sur les calculs de vibrations et justificatifs d'impacts jusqu'au moment où le concerné est intervenu, il a mis tout le monde d'accord en renvoyant toutes les batouilles dans leurs foyers, et puis nous nous sommes revus, il s'est occupé de surveiller les appareils sensibles de survie, il n'y a eu aucun incident. Heureusement il en existe encore, on y serait encore. Merci à ces personnages d'exception.

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3350 MILLIARDS! de dette ne sont pas tombés du ciel comme le Saint-Esprit !
Et Bayrou est au moins aussi responsable que les autres, il milite dans les arcanes du pouvoir depuis la nuit des temps, il sait tout cela et maintenant il nous dirait qu'il faudrait se serrer la ceinture ? Il nous prennent pour qui lui et les autres de tous les bords politiques ?

Non seulement ils nous ont mis à la mine, tous sans exception, mais en plus ils nous présentent la facture après nous avoir inscrits au menu, alors qu'ils sont bien assis à table, fourchettes et couteaux à la main.

Il faut arrêter avec tous ces types qui ont mené le pays à la misère, toujours les mêmes et il faudrait les encenser ? C'est se moquer du monde, de lâchetés en renoncements et clientélisme ils ont mis le pays en redressement judiciaire.

Je me suis régalé quand le maire de Béziers a expliqué à un Hervé Morin qui plastronnait qu'il ferait mieux de faire comme lui, baisser ses dépenses de 11 % et que la barre n'était pas si haute puisque lui pouvait faire encore plus sans se faire péter la caisse.

Partout on peut aller chercher du pognon dilapidé, et qu'on arrête de prendre les citoyens pour des imbéciles, la liste est longue, on dit aussi que les dépenses de santé sont trop lourdes, j'ai fait les comptes, entre ce qui est prélevé sur les fiches de paye, les tickets modérateurs qui ont pris 100 % et le coût d'une mutuelle décente, c'est de la folie !

Les déperditions doivent être énormes ! Et en plus notre classement mondial en qualité est désastreux, par contre en prélèvements nous sommes le champions. Le tout n'est pas d'acheter une pompe à chaleur performante, elle ne servira à rien si vos murs sont des passoires. Nos politiques ne voient pas qu'il n'y a pas de fenêtres encore posées dans les murs et ils font chauffer la dépense.

Assez d'entendre qu'il faut aller piocher chez les retraités ou dans la santé, un pays moderne est un pays organisé, il faut aller voir du côté des pays nordiques, en Finlande en moins de deux heures vous êtes pris en charge pour une affection.

Nous n'avons eu que des paniers percés, on a engagé des centaines de millions d'euros pour une autoroute qui ne verra jamais le jour du côté de Toulouse, l'autre ministre de la nullitude qui a balancé par les fenêtres plus d'un milliard de portiques, et si je continue je vais arriver à me faire pleurer.

La surenchère du jour, il faut ré-in-dus-tri-a-li-ser le pays ! Tu parles ! Et les produits, pour les vendre à qui ? À part le stratégique, on a vu pour les masques on est reparti pour les acheter à l'étranger pour une bouchée de pain.
Du Hanounouille dans le texte. L'entreprise générale n'existe plus depuis belle lurette, elle vend et fabrique ce qu'elle sait être performant, tout le reste est sous-traité, c'est ce qu'on appelle la maîtrise des coûts.

"Énarque un jour malheur toujours !" disait mon voisin, rien n'a changé et aujourd'hui on fait les comptes pas pour les faire mais surtout pour rassurer le prêteur avant un dépôt de bilan annoncé.

caroff

"Ce n'est pas d'aujourd'hui que je suis irrité par la dérision dont beaucoup de citoyens font preuve à l'encontre de personnalités politiques qui les dépassent de cent coudées." (PB)

Distinguons plutôt les personnalités parfois honorables, car sincères et intègres, des politiques qu'ils promeuvent et qui nous ont conduits là où nous en sommes...

Le droit à la critique est l'essence de la démocratie, sinon vive le suffrage censitaire !

xavier b. masset

Ce qu'a dit ou marmonné François Bayrou, lors de son allocution du 15 avril, était une façon de reprendre le fil conversationnel dénudé de MM. Fillon et Philippe qui utilisèrent les mêmes termes calfeutrés avec l'objectif d'électrifier, mais à basse tension, les débats de la Polis du temps de leur passage à Matignon.

Dette, faillite, FMI en embuscade, lourdeur de l'appareil d'état, improductivité, niches fiscales, litières sociales, tribus et tributs par centaines de milliers, M. Bayrou se ressert du même flambeau pour éclairer la ténébreuse situation du pays.

Il aurait proféré : "L'agilité permet de virer de bord en conscience", ou bien : "La virilité permet de rugir au lit", qu'on n'aurait pas plus sursauté que cela dans l'assistance.

Comme les cent mille fleurs maoïstes de jadis, j'appelle les cent coudées à fleurir sur moi, jusqu'à fréquenter la faune et la flore benthiques, je ne demande que ça.

En avoir ou pas, sans coudées franches, pas de pas de côté, soudain le slogan bayrouiste paraît une resucée du pittoresque politique français de toujours.

Cette vérité, dont vous articulez avec science la relation avec la réalité, sans relativisme aucun, est une gifle envoyée aux représentants du RN et de LFI, ceux qui se fourrent le doigt du réel dans l'œil jusqu'au coude, une tentative d'exploitation des méthodes de l'extrême gauche qui sloganise son discours dès qu'elle peut afin de tuer dans l'œuf l'émergence de dazibaos contradictoires en provenance d'un peuple qui d'un seul coup s'ingèrerait dans ses propres affaires (cf. Tocqueville).

Un refus poli de l'action, vous avez raison, peut-être parce que, dans son esprit, le rayonnement français provient du cœur de ce bloc de lois parfaites pétri d'une intouchable philosophie sociale radioactive que le monde nous envie.

Une sorte de bloc d'abîme sadien de la règle et de la norme -- pour reprendre à mon tour le titre d'un livre d'Annie Le Brun --, insensible aux repentirs, ingouvernable, inconduisible, inactivable, se promenant nu, et d'un pas leste, dans le système politique solaire européen fort ombragé, comme une ombrageuse météorite géante prodigue qui n'a pas peur de foncer vers la Terre dans toutes les positions du Kamasutra sociétal.

Prochain arrêt : le pays de France, ce nouveau Yucatán chéri, avec Clermont-Ferrand et Pau à l'intérieur des dimensions du futur cratère absorbeur de choc ayant une dette envers celui de Chicxulub.
Un retour aux sources primaires véritables.

hameau dans les nuages

La vérité permet-elle d'agir ?

Oui mais quelle vérité ? La leur ? Celle dont ils assomment les esprits en se servant de leur aura. "Il l'a dit donc c'est vrai" genre "vu à la télé" ?

"La vérité" que nous avons apprise de sa bouche et de ses amis intervenants c'était que le mondialisme était inévitable, qu'il y avait trop de paysans en France, qu'ils devront s'alléger pour traverser le gué car les prix seront fixés à Chicago. Je m'en souviens comme si c'était hier alors que trente années se sont passées. Je me souviens du regard effaré du représentant des Renseignements généraux à quelques chaises de nous, mon épouse et moi. Du haut de la tribune, ces procureurs nous condamnaient à mort, nous et nos 20 ha.

Leur vérité a entraîné un saccage de l'agriculture française dont on va payer très cher le prix : notre indépendance alimentaire, au même titre que notre indépendance industrielle qui elle aussi en est une victime.

Trente années sont passées et ce genre de visionnaires à le petite semaine revient pour nous dire qu'il faudra que l'on paye, nous, une deuxième fois, le fruit de LEURS erreurs ! Hallucinant !

Mais pour qui donc roulent-ils ?

https://www.google.com/search?q=film+connerie+synthese&oq=film+connerie+synthese&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIHCAEQIRigAdIBCTk0NTZqMGoxNagCCLACAfEFWfg-Qfn6_W3xBVn4PkH5-v1t&sourceid=chrome&ie=UTF-8#fpstate=ive&vld=cid:7473b644,vid:EEPx0lvLa58,st:0

Serge HIREL

François Bayrou est un homme lettré. Il connaît parfaitement le sens des mots. Il dit « La vérité permet d’agir ». Il ne dit pas : « La vérité oblige à agir ». Il ne dit pas : « La vérité contraint à agir ». Il ne dit même pas : « La vérité invite à agir ». Il dit : « La vérité permet d’agir ». « Permettre » n’est pas « vouloir »... L’art de la sémantique dans le discours politique...

François Bayrou est un politicien chevronné. Il connaît parfaitement le calendrier budgétaire. Quand il annonce que les Français en sauront plus le 14 juillet, il ne prend pas une initiative extravagante. Il se conforme à l’alinéa 1 de l’article 48 de la loi organique relative aux lois de finances qui l’oblige à présenter à cette date ses arbitrages des plafonds de crédits accordés à chaque ministère pour 2026. D’ici là, tout se déroulera dans le secret des cabinets. Petits arrangements et copinages... que les Français n’ont pas à connaître.

François Bayrou est un politicard madré. En mimant la transparence et le bon sens paysan, en laissant croire ainsi qu’il maîtrise la situation mieux que quiconque, il espère se donner quelques mois de plus à Matignon. Matignon où il s’est imposé. Matignon qui, depuis son entrée en politique, était l’objectif de sa carrière. Quitte à louvoyer entre droite et gauche au gré des opportunités. Quitte à employer la traîtrise... Sans lui, La France n’aurait pas subi la Macronie.

Désolé, Philippe, mais mon opinion sur François Bayrou diverge totalement de la vôtre. Ministre sans vision, chef de parti sans parole, haut-commissaire au Plan sans bilan, il est, pour les centristes, la pire image qu’ils puissent donner.
Sa seule ambition aura été de servir sa carrière.

Ugo

« Ce n'est pas d'aujourd'hui que je suis irrité par la dérision dont beaucoup de citoyens font preuve à l'encontre de personnalités politiques qui les dépassent de cent coudées. Il n'y a aucune raison pour que le pouvoir justifie, à l'égard de ceux qui l'exercent, les critiques les plus absurdes, les plus injustes... » (PB)

Monsieur Philippe Bilger nous a maintes fois prouvé qu’il est le champion des retournements de veste, qu’il ne comprend rien à l’économie nationale, qu’il se noie en géopolitique et qu’en tant qu’ex-magistrat il s’adapte en permanence aux conditions d’existence qui nous sont imposées. En un mot obéissez en silence car vous êtes des incapables.

Je constate qu’il apprécie Bayrou qui vient de découvrir que notre situation est catastrophique et qui nous en reparlera après le 14 juillet… En attendant il faut suivre l’exemple que nous offre le Premier ministre et accepter la voie que nous trace Macron depuis 2017, c’est-à-dire la ruine, l’invasion, l’islamisation et peut-être l’envoi de nos troupes en Ukraine.

Monsieur Philippe Bilger, vous êtes un génie.

Lodi

Disons que la vérité montre le chemin, mais ne donne pas le courage. Si on n'était pas dans un monde corrompu par le monothéisme on comprendrait que tout ne relève pas d'une seule chose.

Accessoirement, on ne ferait pas non plus du logos une idole des plus comiques : comme avec la magie, tant font comme si dire, c'était faire ! Quand les gens perçoivent ce dernier défaut, ils se moquent...
Du cinéma, de la littérature, par des expressions, tout le reste est littérature ! Mais par Homère, Ovide et quelques autres, ce ne sont pas les poètes, les coupables de cette confusion.
Transformer du pain en festin cannibale, l'accusation de ses péchés en innocence, miracle du baratin, ce ne sont pas les artistes qui en sont coupables.

Pourquoi avons-nous tellement, tellement, tellement moins de courage que les Anciens ?
Eh bien, le courage était très valorisé au service de la Cité, après on a cru qu'il fallait se laisser martyriser pour celui de Dieu, avant d'avoir le pouvoir d'immoler les autres à la plus grande gloire du même.

Il reste donc par exemple la Russie, un pays immolateur de la liberté de sa voisine l'Ukraine au nom de Dieu, où les rapports entre le trône et l'autel peuvent déclencher des nostalgies chez les amateurs de l'Ancien Régime. Sans parler de gens cédant aux sirènes du communisme, ce qui est toujours la même chanson, une vision du monde est imposée aux gens.

D'autre part, il y a des pays où liberté est donnée à chacun d'exprimer son cheminement vers la vérité. Le fait que le courage n'y brille pas forcément s'explique par les séquelles du monothéisme, comme écrit plus haut... Et parce qu'il est si difficile d’accéder à quelque lucidité qu'il reste souvent moins d'énergie pour agir.
Pour faire image, des gens qui auraient gravi une montagne auraient moins de force pour soutenir quelque combat que ceux restés sur la plaine.

Enfin, la vie des libres a quelque valeur, celle des esclaves, aucune, et ils le sentent bien.
Pressés de la sacrifier à leur dieu tyran et chef d'Église et celui d'État qui ne l'est pas moins. On se dit pécheur, indigne, sans tenter de redresser son comportement, mais si on se sacrifie à la guerre, on sera propre comme avec un nouveau baptême, je suppose, il faudrait donc baptiser ça en toute logique baptême de sang.

Que de fautes ! Se soumettre à la tyrannie, tenter de placer les autres sous le joug, se presser de mourir de sorte qu'on ne pourra jamais se rédimer de telles souillures. Tout ce qu'on peut dire en faveur des combattants de Poutine est qu'ils ne sont pas coupables d'avoir été ainsi poussés dans les ténèbres. Cependant, les captifs sont captifs, la priorité est que les Ukrainiens encore libres le demeurent.
Tant qu'ils seront prêts à combattre : c'est leur vie, leur liberté, nous n'avons pas à jouer les héros ou soumis par procuration, rejouant quelque peu ce qui a eu lieu sous l'Occupation. Le plus comique étant ceux se réclamant de la Résistance pour pousser les Ukrainiens à ne pas résister... Si on se réclamait de l'exemple des saints pour piétiner le comportement attendu du chrétien, on hurlerait, mais la liberté est si peu considérée, en France, qu'on avalise ce genre de discours.

Peuple de la liberté pourquoi faire ? Où, bien sûr, on ne veut pas reconnaître ses manques en la matière, et où au contraire, on rabaisse la constance d'hier des Anglo-Saxons dans la liberté quand la nôtre est à éclipses, et où on calomnie un héroïsme ukrainien... si ancien dans l'Histoire et pourtant si surprenant par son incandescence présente que les mots s'en dérobent au clavier.

Que leur courage, si étincelant, nous inspire un tant soit peu de courage, de lucidité, voire d'action, serait inespéré.
Mais comme dit l'autre, il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.

Tipaza

La palois, et donc pyrénéen, qu'est François Bayrou, devrait savoir que :
"Vérité en deçà des Pyrénées, mensonge au-delà". (Pascal)

Mais bon, dans le spectacle permanent qu'est la politique, on peut aussi lui faire remarquer que :
"À chacun sa vérité", titre d'une pièce de Pirandello.

Enfin si la vérité est un soleil qui doit nous éclairer, alors il faut l'avoir derrière soi pour éclairer le chemin parce que devant, il risque de nous aveugler et de nous faire trébucher ou prendre la mauvaise piste.

Tout ça pour dire que parler de vérité, de morale et autres poncifs en politique m'agace profondément.
Il n'y a pas de vérité, il n'y a que la réalité qu'il faut affronter, et encore plus fort que la réalité, il y a le ressenti de la réalité.

Si je dis ça c'est que l'enfumage politicien commence à bien faire.
De Dupond-Moretti qui nous parlait du sentiment d'insécurité pour esquiver la vérité de l'insécurité à François Bayrou qui prend la posture inverse qui se veut de vérité, la vérité sortant du puits toute nue selon la légende, et qu'il découvre, tous nos politiques causent, causent bien ou mal, mais agissent si peu que pas.
Alors une dernière petite citation pour finir :
"Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche." (Michel Audiard)

C'était le petit mouvement d'humeur d'un printemps trop mouillé.

Achille

« Ce n'est pas d'aujourd'hui que je suis irrité par la dérision dont beaucoup de citoyens font preuve à l'encontre de personnalités politiques qui les dépassent de cent coudées. Il n'y a aucune raison pour que le pouvoir justifie, à l'égard de ceux qui l'exercent, les critiques les plus absurdes, les plus injustes... » (PB)

À noter que cette remarque peut également s’appliquer au président de la République qui, quoi qu’il fasse, est systématiquement confronté au bal des "yakafokon" de l’opposition, de l’ultragauche comme de la droite radicale.
Bref des gens qui pensent que tout est facile, mais qui, s’ils étaient au pouvoir, ne tiendraient pas huit jours.

Les cas les plus navrants se trouvent, bien sûr, chez les écolos qui se sont dernièrement distingués par leur bêtise et LFI dont les programmes conduiraient le pays au désastre en moins de trois mois.
Mais ces gens-là sont très prisés par ceux qui organisent les matinales des stations radio et les plateaux télé des chaînes d’info car ils assurent un bon taux d’audience quand bien même ils ne sortiraient que des âneries.

Marc Ghinsberg

Oui la vérité permet d’agir, dès lors qu’on utilise le verbe permettre dans son sens « autoriser ». La vérité est une condition nécessaire mais pas suffisante pour agir utilement. Milton Friedman disait : « La vérité économique est une chose, la politique en est une autre ». Ainsi, la vérité doit s’allier à la compétence, au courage politique et à la capacité d’anticiper les impacts sociaux pour transformer les données brutes en actions concrètes et efficaces, souvent impopulaires.

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