On a tellement insisté sur la similitude des projets et la superficialité des différences entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez qu'on a oublié l'enjeu capital de l'élection des 17 et 18 mai. Comme souvent, c'est Albert Zennou qui dans sa chronique du Figaro a le mieux perçu l'importance de cet affrontement maintenant si proche, en soulignant que "derrière la bataille Retailleau-Wauquiez, c'est l'avenir de la droite qui se joue".
Je n'aurais pas l'impudence de dénier à LW un très brillant parcours intellectuel et universitaire avec la réserve toutefois, qui n'est pas ironique, que créditer un candidat d'un tel passé est souvent implicitement le faire passer pour quelqu'un qu'on pourra admirer mais sans l'envie de voter en sa faveur.
Il serait absurde de ma part d'amplifier ce qui sépare les deux jouteurs sur le fond, leur programme reprenant peu ou prou les fondamentaux d'une droite qui serait enfin consciente de son identité et donc de son influence démocratique. Toutefois, en détruisant l'hégémonie culturelle de la gauche, BR est beaucoup plus attentif que LW à redonner à la droite une place décisive sur le plan des valeurs, des idées et de la vision de la société. Une victoire seulement électorale ne serait pas une conquête des esprits (voir mon entretien avec Bruno Retailleau du 18 juin 2020).
À ce sujet il ne faut pas prendre au sérieux la faribole à laquelle LW semble tenir et qui imputerait à BR le dessein de vouloir pactiser avec Édouard Philippe et de noyer la droite dans le macronisme. Alors que BR sait aussi bien que son adversaire tout ce qui, sous Édouard Philippe Premier ministre et à cause de lui, a obéré le premier mandat présidentiel (Le Figaro). Il est aux antipodes du juppéisme mou persistant de ce dernier.
Il ne serait pas honnête, par ailleurs, de ressasser qu'à plusieurs reprises LW a abandonné son parti au prétexte qu'il devait se préserver pour l'élection présidentielle de 2027, quand tout démontre qu'elle va être plus que jamais disputée pour la désignation du candidat de la droite.
Il faut écouter et lire BR. Il a cet énorme avantage, dans un monde politique trop souvent insincère par tactique, de n'avoir jamais varié dans ses convictions - du sénateur au ministre - et d'avoir donné de la droite au gouvernement une image très positive. Quel crédit, sur ce plan, pourrait-on accorder au futur président de LR s'il avait décidé, face à une situation nationale et internationale dangereuse, de jouer au Ponce Pilate et de ne pas apporter son concours à un Premier ministre et à une équipe qui tentent d'améliorer ce qui va mal ?
C'est parce que BR n'a pas chipoté, contrairement à LW qui aurait désiré être installé de manière confortable dans le fauteuil ministériel qu'il aurait choisi en excluant tous ses rivaux potentiels, qu'il convient de lui faire confiance : sa politique de présence a permis l'affirmation de la présence d'une politique - de droite. Avec les succès et les avancées que sa fonction pouvait faire advenir.
Lorsque BR énonce : "Ma droite, ce sera la droite qui va défendre les honnêtes gens. Ce n'est pas la droite d'une tambouille des appareils politiques", il vise juste en pourfendant les combines et les reniements d'hier et en mettant en lumière une conception de l'Ètat de droit au service du peuple. Et non plus seulement pour des transgresseurs dont les garanties qui leur sont octroyées rendent inefficace le combat contre eux.
Ce ne sont pas les variations qu'on s'est plu à publier sur les caractères et les goûts culturels de l'un ou de l'autre qui devront faire pencher la balance en faveur de BR. C'est en raison de la profondeur d'une personnalité, de ce qu'elle est et de la démonstration constante de ce qu'elle était, est et sera, qu'on doit trancher le plus clairement possible afin d'offrir à cet homme de réflexion et d'action une victoire incontestable qui enlèverait à LW l'envie perverse de chicaner.
Connaître BR, c'est aussi tenir pour rien le grief qui lui est fait de ne pas pouvoir consacrer demain toute son énergie à cette double tâche capitale : faire avancer et protéger la France comme ministre, et en même temps refonder le parti de la base au sommet, idées et responsables compris. Non seulement BR assumera cette mission avec sa formidable puissance de travail et de réactivité mais il est évident, si les Républicains prennent acte du fait que la droite est redevenue une espérance grâce à lui, que le ministre sera un appoint considérable pour le président du parti ; ce dernier fera bénéficier le ministre d'une force et d'une légitimité incomparables.
Une fois qu'on a admis le caractère très riche du vivier de la droite républicaine, la conscience qu'ont certaines de ses personnalités les plus emblématiques (je songe à David Lisnard et François-Xavier Bellamy) que BR est la chance et l'incarnation d'une droite enfin de retour, il ne faudra pas manquer d'être présent au jour J.
2027 ne sera rien si les 17 et 18 mai, BR ne devient pas tout.
@ Giuseppe | 20 mai 2025 à 09:53
"Quand Camille Vigogne Le Coat interroge David Rachline sur sa montre Hublot, le maire de Fréjus, visiblement déstabilisé par les questions de la journaliste, niera l’existence du luxueux accessoire, avant de fournir des explications rapidement contredites par l’enquête."
J'ignore tout de ce supposé scandale, mais voici une anecdote qui pourra vous amuser.
On sait que Volodymyr Zelensky a connu un grand succès avec sa série télévisée Serviteur du Peuple, dont il était le héros. De façon extraordinaire, elle préfigure son destin : il y incarnait un petit professeur anonyme propulsé malgré lui au poste de président de l'Ukraine, bien avant que le véritable Zelensky ne décide, effectivement, de se lancer en politique.
Dans la série, le prof naïf fraîchement élu président, incarné par Zelensky, est pris dans un tourbillon d'assistants qui l'aident à endosser sa nouvelle fonction : on s'empresse autour de lui pour qu'il se choisisse un costume de Monsieur, qu'il l'assortisse à une montre digne de ce nom...
Un larbin quelconque lui présente un écrin de montres de luxe, afin qu'il en prenne une à son goût. Il fait l'article au nouveau président. Tel modèle, en particulier, est très beau. C'est la marque préférée de Poutine, lui sussure le vendeur.
La référence ultime, dans le contexte de l'époque. L'Ukraine était sous la botte de la Russie, Poutine y faisait la pluie et le beau temps, un président ukrainien adoptant sa montre était un acte symbolique.
Le personnage de Zelensky, épaté, demande alors au vendeur : "Putin ? Hublot ?" En français : "Ah bon ? Poutine porte une Hublot ?"
À ces mots, les téléspectateurs se tordent de rire. C'est une blague soigneusement dissimulée. En ukrainien, "Putin ? Hublot ?" rappelle irrésistiblement "Putin, khuylo !", l'insulte extraordinairement obscène dont les Ukrainiens se délectaient en 2014, suite à la révolution de Maïdan et à la première invasion russe. Cela veut dire "Poutine, tête de noeud", et c'est tellement vulgaire, dans ce pays très chrétien, que ça ne s'écrit jamais en toutes lettres.
L'insulte a été popularisée par une ritournelle des supporters du club de foot de Kharkiv, qui défilaient dans les rues au son des tambours en hurlant : "Putin, khuylo ! La-la-la-la, la-la-la-la". L'armée ukrainienne en a fait autant dans les rues de Kiev.
Ce chant de résistance a été adapté dans d'innombrables versions, en Ukraine et à travers le monde. On a le choix entre la ballade jouée sur guitare sèche et contrebasse, dans un parc américain, la vidéo de cosaques, le hard rock avec une touche de Goebbels, la séquence valeurs familiales traditionnelles, Poutine lui-même au piano (pour commencer), Lénine et Medvedev, la techno militaro-burlesque sur le front, la jeune fille virginale à son piano, et même la vidéo qui revendique le statut de chanson folklorique ukrainienne.
Il y a, dans ce refrain, la joie enfantine, libératrice, de prononcer des gros mots, seule riposte possible, à l'époque, à l'immonde agression russe.
Un ministre des Affaires étrangères ukrainien a dû son éviction au seul fait qu'il a prononcé ces mots, et c'était pour défendre la Russie face à un groupe de manifestants ! Ceux-ci, réunis pour protester contre la destruction d'un avion militaire par la Russie, jetaient divers projectiles contre l'ambassade, ce qui inquiétait Kiev, soucieux à l'époque de ne pas "agacer l'ours russe".
Le ministre Andriy Deshchytsia s'est personnellement déplacé à la rencontre des manifestants, concédant qu'ils pouvaient dire "Putin, khuylo !" tant qu'ils voulaient, qu'il était même d'accord pour dire que Poutine était un "khuylo", mais que tout acte de violence était complètement inadmissible.
Les manifestants ont alors fait mine de croire que le ministre les engageait à entonner la ritournelle scandaleuse, ce qu'ils n'ont pas manqué de faire à pleins poumons, d'un air malicieux.
Le ministre n'a pu s'empêcher d'esquisser un sourire, mais cinq jours plus tard, il perdait son poste.
Entretemps, les fleurs délicates au pouvoir au Kremlin, qui passent leur temps à vomir les insultes les plus vulgaires envers leurs ennemis mais sont les champions du deux poids, deux mesures, n'avaient pas manqué de réclamer leurs sels en donnant des leçons de politesse aux Ukrainiens, alors qu'ils avaient déjà commencé à les massacrer.
Onze ans plus tard, il est manifeste que cette volonté d'apaisement des Ukrainiens n'a servi à rien. Volodymyr Zelensky est devenu président, sa patrie a été envahie une deuxième fois par l'impérialisme russe séculaire, et Poutine tout comme Trump se comportent toujours comme des têtes de noeud, l'un ne cachant pas son intention de faire purement et simplement disparaître l'Ukraine avant de s'attaquer au reste de l'Europe, le second empressé à lui faciliter la tâche par tous les moyens.
Il est donc temps, une fois de plus, de chanter tous en choeur : "Poutine, khuylo !".
Avant, bien sûr, d'inonder l'Ukraine d'armements, de nous réarmer nous-mêmes et d'accroître les sanctions contre la Russie afin de provoquer sa défaite, la plus humiliante possible.
Le tout, bien évidemment, en se servant de cet instrument de défense et de liberté dont nous avons la chance de disposer, grâce à "nos ancêtres qui se sont battus" pour nos "droits" - j'ai nommé l'Union européenne ; élargie aux 47 pays de la Communauté politique européenne, réunie par notre Grand Leader Éclairé le président Macron pour lutter contre les racailles poutinistes et dictatoriales de tout acabit.
Leader que la tête de noeud du Kremlin, jointe à ses complices franchouilles, trumpistes et internationaux, s'emploie à dénigrer en prétendant qu'il est "la risée du monde entier", ce qui est exactement à l'opposé de la vérité. Un type capable de réunir 47 chefs d'État pour s'opposer à l'impérialisme russe fait justement la preuve que son leadership diplomatique est reconnu par le monde entier.
Le fait que ça défrise prodigieusement l'ordure sanguinaire au pouvoir à Moscou, laquelle s'emploie à le dénigrer par les mensonges de sa propagande, est le signe le plus sûr du bien-fondé de l'action diplomatique d'Emmanuel Macron - sur la question russe en tous cas. La seule chose qu'on puisse lui reprocher est de ne pas suffisamment briser les dents de la tête de noeud au pouvoir à Moscou, et de ne pas le faire assez vite.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 mai 2025 à 02:09
@ Ugo
Peut-être n’est-ce qu’un sursaut dans un parti en sommeil. Mais il arrive que la gravité d’un geste, même discret, fasse renaître une ligne. Retailleau n’est pas un messie — seulement, peut-être, un statuaire. À chacun de voir si le suaire frémit.
Rédigé par : finch | 20 mai 2025 à 19:54
@ finch | 20 mai 2025 à 16:25
Ce n'est qu'une victoire interne d'un parti en décrépitude et BR doit avoir mal à sa mâchoire du fait de son sourire forcé.
BR ne réalise peut-être pas que ceux qui l'entourent, les Français n'en veulent plus !
Il m'est d'ailleurs désagréable de recevoir ce jour un mail me priant d'adhérer à LR, ils ne manquent pas d'air !
Rédigé par : Ugo | 20 mai 2025 à 18:21
La droite, qu’on croyait moribonde, s’est redressée par le fait d'un seul homme. Retailleau, l’austère Vendéen, a raflé la mise et fait taire les clabauderies d’antan. Même Sarkozy, vieux fauve blessé, s’incline désormais, non sans art, devant ce nouveau héraut. Sous les plis noirs de l’hommage à Aurélie Fouquet, tombée au nom de l’ordre, c’est une promesse de résurrection politique qui s’est dessinée — sobre, grave, presque auguste. La France aime les figures debout. Elle en a peut-être retrouvé une.
Rédigé par : finch | 20 mai 2025 à 16:25
@ Tipaza | 20 mai 2025 à 11:03
Votre logique est sans faille, dans l'euphorie de sa victoire BR tend la main à tout le monde même à ceux qui l'éloignent du désir de la majorité de notre population de souche.
Rédigé par : Ugo | 20 mai 2025 à 14:30
Curieusement, je n'ai pas trouvé trace de SuperBruno parmi les candidats de la primaire de 2022. Et pourtant il pouvait, même à cette époque, porter les idées qui sont les siennes aujourd'hui, l'insécurité était tout aussi présente qu'en 2025.
Rédigé par : glw | 20 mai 2025 à 14:25
L'une de mes petites-filles alors âgée de cinq ans m'a dit un jour, après m'avoir examinée attentivement comme seuls savent le faire les jeunes enfants :
"Tu es une super mamie et il y a beaucoup de belles histoires dans tes rides !". J'ai trouvé cette réflexion à la fois touchante et merveilleuse !
Accepter son âge et le vivre intensément sans vouloir ressembler à ce que nous ne serons plus, ou garder pour soi ce que nous devons au contraire abandonner sans regrets ou passer aux plus jeunes, tel est l'art de bien vieillir, de savoir vieillir...
"Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire,
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.
"Avec sincérité, dès que l'aube se lève,
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour.
À chaque cheveu blanc se séparer d'un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour.
"Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeûnes,
Et nourrir son esprit d'un solide savoir ;
Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes
Comme on aima les fleurs, comme on aima l'espoir.
"Se résigner à vivre un peu sur le rivage,
Tandis qu'ils vogueront sur les flots hasardeux,
Craindre d'être importun, sans devenir sauvage,
Se laisser ignorer tout en restant près d'eux.
"Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame,
Prier et faire un peu de bien autour de soi,
Sans négliger son corps, parer surtout son âme,
Chauffant l'un aux tisons, l'autre à l'antique foi,
"Puis un jour s'en aller, sans trop causer d'alarmes,
Discrètement mourir, un peu comme on s'endort,
Pour que les tout-petits ne versent pas de larmes
Et qu'ils ne sachent pas ce que c'est que la mort.
François Fabié
Rédigé par : Axelle D | 20 mai 2025 à 12:31
"Bruno Retailleau annonce la nomination de Michel Barnier comme président du Conseil national de LR" (Le Figaro)
Je sais bien que :
"La jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, une question de volonté, une qualité de l’imagination, une vigueur des émotions, la fraîcheur de la source de vie, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort... etc."
Mais quand même parfois on se dit que la jeunesse n'est pas ce que pense le poète, mais qu'elle est VRAIMENT, une période de la vie... :-)
Bon, c'est un peu ou beaucoup décevant, parce que l'une des possibilités de BR pour un vrai positionnement de droite rassembleuse, avec y compris les souverainistes, était une certaine prise de distance d'avec l'UE.
Avec Michel Barnier, c'est raté, a priori... À suivre !
L'espoir d'une union des droites s'évapore, pas grave, on pourrait même dire que c'est une bonne chose.
Souvenons-nous de ce que disait Albert Camus : "L'espoir, au contraire de ce qu'on croit, équivaut à la résignation. Et vivre, c'est ne pas se résigner."
Rédigé par : Tipaza | 20 mai 2025 à 11:03
"Quand Camille Vigogne Le Coat interroge David Rachline sur sa montre Hublot, le maire de Fréjus, visiblement déstabilisé par les questions de la journaliste, niera l’existence du luxueux accessoire, avant de fournir des explications rapidement contredites par l’enquête."
https://x.com/blast_france/status/1924436122442317904
Le FN/RN au pouvoir ? Comme tous ces partis ils n'ont rien à fiche du citoyen, ils sont incapables de gérer quoi que ce soit, ce sont des incapables. Le mythe de la sécurité qu'ils apporteront au pays c'est du vent, de la brise et rien d'autre.
Les caisses sont vides, et leur programme économique inexistant. Dans tous les cas ces rentiers de la politique ne se priveront de rien, eux. Ils racontent des fadaises, ils arrosent tous les prés mais quand il faudra aller au front plus personne ! Ce ne sont que des "canta mañana" comme disait ma grand-mère.
Ce parti s'est déballonné, s'il avait eu du courage il aurait proposé, quitte à se faire éliminer.
Le succès de Retailleau est bien le signe de sa réussite. Pour faire il a besoin de la majorité plus tard aux législatives, l'avenir le dira, mais tout est reconnu bon chez lui, sa constance surtout.
Wauquiez qui voulait se la jouer grand seigneur s'est fait laminer, les citoyens ne veulent plus de ces gonfleurs d'hélices, ils souhaitent des politiques enfin qui parlent vrai et agissent pour de bon.
Tout lui a donné raison à Bruno, il a sauté dans un train difficile à mettre sur les rails et aujourd'hui son engagement est payant, les journaux du Sud-Ouest l'ont fait connaître, contrairement aux Pécresse, Hidalgo et consorts, lesquelles à deux heures de voiture de Paris sont inconnues des électeurs, des bobos pour électeurs choyés qui sont loin de la France de Mongénéral, les 5 % affichés aux dernières présidentielles montrent combien elles étaient loin du compte. Qui peut penser qu'elles représentaient la nation, si ce n'est quelques groupies. Le courage de Retailleau a touché le pays, il était au menu, maintenant il est à table la fourchette à la main.
Rédigé par : Giuseppe | 20 mai 2025 à 09:53
@ Michel Deluré | 19 mai 2025 à 09:10
« Deux ans, c'est si long lorsqu'il y a tant à faire et que l'environnement politique paralyse toute action ! La France patiente pendant que les autres bougent. »
Il semblerait que la situation pousse le pays au retour du gaullisme de grand-papa .
Mais n’est pas de Gaulle qui veut. Attendons la suite.
Rédigé par : Achille | 19 mai 2025 à 14:20
@Julien WEINZAEPFLEN 11h38
"Si BR ne fait pas ça (s'imposer face à la mollesse de Barrot face à l'Algérie par ex), il ne restera pas longtemps populaire auprès de son électorat. Le boulevard de son état de grâce s'étend de la drauche à Zemmour et Bardella. Il devrait mesurer sa chance et ne pas la gaspiller."
Vous avez raison puisque vous pensez comme moi !
Il fallait que Retailleau se fasse connaître des Français en acceptant de figurer au gouvernement dans une fonction régalienne et profère des évidences quasi fascistes pour trancher sur les zombis de l'extrême centre.
Mais quelles sont les preuves de son efficacité ?
Aucune jusqu'à présent, mais les électeurs lui font crédit de penser comme une grande majorité d'entre eux : nécessaire, certes, mais pas suffisant.
Viendra le jour où il lui faudra admettre que Bayrou et Macron sont les deux facettes d'une mauvaise pièce et qu'il lui faudra exister autrement que par la parole.
Rédigé par : caroff | 19 mai 2025 à 13:31
Bruno Retailleau a remporté l'élection à la présidence des LR. Il a un boulevard devant lui comme François Fillon en avait un avant lui. Souhaitons-lui qu'il ne glisse pas sur le même genre de peaux de banane. Mais c'est à lui de ne pas commettre d'erreurs.
J'aime la personnalité de BR qui paraît assez lisse bien qu'il tienne des propos assez durs comme je trouve que le nouveau pape tient des propos assez tendres d'une voix plutôt sévère.
Mais la carte du tendre a ses limites et je pense comme Robert que son sarkozysme inefficace pourrait finir par lasser s'il reste au gouvernement. Car enfin, comme le disait Jean-Pierre Chevènement, "un ministre, ça démissionne ou ça ferme sa gueule".
BR ouvre sa bouche et ne démissionne pas. Or il pourrait imposer sa ligne politique.
Il ne suffit pas qu'il ait reconstitué le clivage droite-gauche en s'imposant et que ce clivage reste au gouvernement. Il ne suffit pas qu'il dise à la bourgeoisie ce que la bourgeoisie veut entendre en bon bourgeois qui synthétise en sa personne les valeurs de la bourgeoisie en colmatant ce qui ne collait pas dans la droite Zemmour plébiscitée par les bourgeois alors qu'Éric Zemmour n'était pas l'un des leurs et c'est pourquoi la greffe n'a pas pris. Il ne suffit pas qu'il dise: "Remettre de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre, j'voudrais bien, mais j'peux point."
Il a un chantage - ah, le vilain mot ! - à faire au président de la République s'il veut, au choix, en sortir par le haut ou bien par la grande porte.
Il se trouve confronté à un Jean-Noël Barrot qui refuse le bras de fer avec l'Algérie à propos des laisser-passer consulaires et du retour dans leur pays des ressortissants algériens qui n'ont pas de gratitude envers le pays d'accueil dans lequel ils commettent des méfaits. Le renoncement de Barrot à la fermeté avec l'Algérie a donné lieu au durcissement de l'Algérie. Il a voulu être mou, l'Algérie s'est montrée plus dure. La diplomatie de Barrot a buté sur une impasse. BR n'a qu'à dire : "Ou c'est ma ligne qui s'impose et la France ne délivre plus de visas aux Algériens tant que l'Algérie ne s'engage pas à ne plus bloquer les OQTF en délivrant les laisser-passer consulaires et traitant ses ressortissants comme elle l'entend une fois revenus au pays, ou bien je quitte le navire gouvernemental en me souvenant que le capitaine de pédalo s'appelle François Bayrou et qu'il a fait beaucoup de mal à ma famille politique, ce qui tempère mon envie d'être loyal à ce Premier ministre bétharamisé."
Si BR ne fait pas ça, il ne restera pas longtemps populaire auprès de son électorat. Le boulevard de son état de grâce s'étend de la drauche à Zemmour et Bardella. Il devrait mesurer sa chance et ne pas la gaspiller.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 19 mai 2025 à 11:38
Bruno Retailleau l'a emporté facilement, c'était prévisible. Que va-t-il faire de sa victoire ?
Vaincre était facile, il s'adressait à des militants du centre droit, il lui faudra à présent convaincre les électeurs de droite, la vraie, en conservant les autres.
Les résultats du Portugal et de Roumanie montrent qu'il y a une demande d'une droite revenant à ses fondamentaux, seulement voilà, on retombe toujours sur le même écueil en démocratie. Lorsque la situation est grave sans être désespérée, le citoyen demande de l'ordre et du progrès (c'est la devise du Brésil) mais il ne veut pas de grand bouleversement. Du changement à condition qu'il améliore la situation, mais que rien ne change pour ne pas bouleverser les habitudes bonnes ou mauvaises.
Au fond c'est un classique de l'homme, vieillir sans être adulte et poursuivre la vie d'ado.
Qui n'a pas rêvé d'être toujours le même, gagnant l'expérience de l'âge sans perdre l'énergie juvénile ?
Voilà, c'est à cette tâche du changement que doit s'atteler BR à présent. Il y a du boulot !
Surtout ne pas rompre et faire la sottise de démissionner, mais poursuivre son chemin, critiquant sans ménagement les fondamentaux du macronisme, et BR l'a déjà fait, critiquant le "en même temps", poussant à bout la patience de Macron qui sera grande par peur de perdre ce qu'il n'a plus, l'illusion de pouvoir.
C'est Macron qui doit provoquer l'acte de rupture qui entraînera sa propre dissolution, ou la démission libératrice.
Rédigé par : Tipaza | 19 mai 2025 à 11:21
"Retailleau sera élu les doigts dans le nez LR, le courage d'affronter les problèmes en a fait sa marque. La victoire lui tend les bras ? il est prêt." (Giuseppe)
Pas besoin d'être devin, les absents ont toujours tort, il a pris le train de l'enfer Bruno et du coup il a montré son courage, les calculateurs sont restés à quai. Le loser Wauquiez et Jordy Piedtendre sont dans le même sac.
Ils vont tous aller à la gamelle, et comme l'appétit vient en mangeant il va choisir son écurie Bruno. Il a tout à gagner, ce sont tous les autres qui ont perdu, et puis vous l'y voyez vous Jordy Tétine au pouvoir ?
https://x.com/realmarcel1/status/1924145744027484655?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg
Rédigé par : Giuseppe | 19 mai 2025 à 10:07
@ Achille 18/05/25 21:58
"Enfin, nous verrons bien, il reste encore deux ans avant la nouvelle élection présidentielle...."
Deux ans, c'est si long lorsqu'il y a tant à faire et que l'environnement politique paralyse toute action ! La France patiente pendant que les autres bougent.
Rédigé par : Michel Deluré | 19 mai 2025 à 09:10
Ainsi donc c’est Bruno Retailleau qui a gagné (74,31 % des votants contre 25,7 % pour Laurent Wauquiez).
Ce résultat sans appel aura au moins le mérite d’éviter le pathétique cafouillage auquel les Français ont pu assister lors de l’élection du président de l’UMP en novembre 2012 où Fillon et Copé revendiquaient tous les deux la victoire !
Ceci étant, le discours de Laurent Wauquiez, tenu après la communication des résultats, semble indiquer qu’il est bien décidé à appliquer SON programme, quand bien même il ne serait pas le président de LR. Un programme bien plus radical que celui de Bruno Retailleau et dans lequel il exclut toute collaboration avec la macronie, préférant s’orienter du côté de Reconquête!, de Marion Maréchal et pourquoi pas vers une réconciliation avec Éric Ciotti.
Pas sûr que la colle prenne avec les partisans de Bruno Retailleau pas très chauds pour ce genre d’alliance.
Enfin, on verra bien. Il reste encore deux ans avant la nouvelle élection présidentielle, largement le temps de trouver des compromis, encore que... :)
Rédigé par : Achille | 18 mai 2025 à 21:58
@ Tipaza | 17 mai 2025 à 11:53
"Or ce que propose BR est bon concernant ses propositions sur l'immigration et la lutte contre l'islamisme, mais pour le moment son projet est insuffisant.
Pour qu'il y ait une vraie discontinuité, il faudrait remettre en cause la toute-puissance de la Commission de Bruxelles et les pouvoirs exorbitants que la très impérative Ursula s'est octroyée avec les faveurs de Macron.
Le seul projet viable pour faire renaître une droite qui fasse le lien avec les autres composantes, RN et Reconquête!, serait un projet illibéral, façon Viktor Orban."
Les pays qui ne supportent plus l'action de la Commission européenne et des instances de l'UE commencent à regimber. Il suffit de voir comment certains ont réagi à la disqualification de madame Le Pen par une décision judiciaire à caractère fondamentalement politique. Ou encore la manière dont a été appréciée l'annulation du premier tour de l'élection présidentielle en Roumanie en attendant ce qu'il va se passer ce week-end au deuxième tour de la présidentielle roumaine et au premier tour de la présidentielle polonaise. Ou enfin les oppositions qui commencent à se faire jour contre les décisions de la CEDH, notamment en matière d'immigration (https://www.bvoltaire.fr/cedh-et-immigration-litalienne-meloni-et-la-danoise-frederiksen-sallient/).
Concernant la désignation de Monsieur Retailleau ou de monsieur Wauquiez à la direction de LR, si l'on voit à peu près quelle est leur orientation au plan intérieur, pour l'instant on ignore totalement quelle sera leur position face aux excès de pouvoir de la Commission européenne et de sa présidente.
Il me semble toutefois qu'en cas de désignation de monsieur Retailleau, son temps à la tête du ministère de l'Intérieur ne pourra pas se prolonger longtemps car la refondation idéologique de LR ne pourra qu'entrer en opposition quasiment frontale avec le président de la République, son fédéralisme échevelé et sa soumission à madame Von der Leyen, voire avec le Premier ministre. En tout état de cause il lui appartiendrait de prendre l'initiative de sa démission et non d'attendre la décision présidentielle de le démettre.
Rédigé par : Robert | 18 mai 2025 à 11:36
@ Jean sans terre
Il n'est même plus besoin de réfuter vos délires, ils s'autodétruisent.
Le mal est une pathologie collective de la relation, en accuser autrui en est le premier symptôme.
Examinez-vous.
Rédigé par : Aliocha | 17 mai 2025 à 23:25
@ Aliocha
Vous faites semblant de ne pas comprendre. Que faites-vous de cette propension au meurtre qu’au nom des principes républicains et des droits de l’homme le président et ceux qui l’entourent ne cessent d’encourager et de légitimer à travers les lois républicaines ? Que faites-vous de ce désir d’élargir au continent le feu de la guerre ? Le président et son entourage sont des hommes mauvais et dangereux. Il devient absolument nécessaire de les écarter afin qu’ils cessent de répandre sans frein le mal dans toute la société.
Souvent ici même, des intervenants prétextent de préférer le moindre mal à de pires maux. C’est un prétexte fallacieux. Ainsi, au fil du temps, le mal se répand et s’étend à tout. Il n’existe pas de moindre mal. Il y a le bien et le mal. Celui qui commet un mal moindre ne fait rien d’autre que collaborer activement au mal tout court.
Rédigé par : Jean sans terre | 17 mai 2025 à 15:23
Il est probable que Bruno Retailleau l'emporte sur Laurent Wauquiez, dans la compétition sur la direction des LR, mais quel est l'avenir de BR dans ce qui est le coeur de la politique française, la présidence de la République ?
Je crois cet avenir égal à zéro, pour des raisons liées à ce que firent les trahisons successives de cette fausse droite dont les LR sont les héritiers et à l'absence d'un programme cohérent de reprise en main du pays.
Sur le passé, qui est plutôt un passif, l'inaction de Chirac est dans toutes les mémoires, même si le personnage est sympathique à beaucoup, mais le passif est surtout celui porté par Sarkozy et sa trahison du référendum de 2005, inoubliable trahison qui aurait dû lui valoir la Haute Cour de justice et au moins le séjour perpétuel à l’île d'Yeu.
On ne gagne pas une élection sur un tel bilan, il faut le faire oublier par un projet suffisamment fort pour convaincre que le renouveau promis sera une discontinuité d'avec le passé et le présent.
Plus la discontinuité sera évidente et convaincante et plus l'électeur sera tenté de revenir, pour les anciens ou de venir pour les jeunes vers ce projet.
Or ce que propose BR est bon concernant ses propositions sur l'immigration et la lutte contre l'islamisme, mais pour le moment son projet est insuffisant.
Pour qu'il y ait une vraie discontinuité, il faudrait remettre en cause la toute-puissance de la Commission de Bruxelles et les pouvoirs exorbitants que la très impérative Ursula s'est octroyée avec les faveurs de Macron.
Le seul projet viable pour faire renaître une droite qui fasse le lien avec les autres composantes, RN et Reconquête!, serait un projet illibéral, façon Viktor Orban.
La vraie discontinuité qui donnerait une nouvelle vie à la moribonde fausse droite que sont les LR est cette voie.
Mais BR est-il capable de se lancer dans cette aventure périlleuse à la fois sur le plan politique ?
Il serait très vite la cible des bien-pensants et de leurs complices, les médias, mais surtout l'électorat suivra-t-il ?
Question vitale, lorsqu'on voit la façon dont le RN de Marine Le Pen a abandonné ou presque la lutte menée par son père pour succomber aux promesses du pouvoir d'achat et l'illusoire dédiabolisation.
Et pourtant elle a été suivie par beaucoup, des électeurs du FN mais pas par la vieille garde.
Moralité, je ne vois pas beaucoup d'avenir à Bruno Retailleau, mais après tout l'avenir est à Dieu.
Rédigé par : Tipaza | 17 mai 2025 à 11:53
Au constat de l'intérêt suscité par l'élection du président LR, on peut déjà en conclure que cet événement marque apparemment l'amorce non seulement du renouveau de ce parti mais aussi d'un retour sur le devant de la scène politique d'une droite traditionnelle n'ayant pas honte d'afficher ses valeurs et sur lesquelles elle entend fonder son action. Ce duel BR/LW a semble-t-il réveillé l'intérêt pour un parti en difficulté, qui se voyait rétrécir inexorablement, pris en étau entre la disparate majorité présidentielle et le RN.
Plus que les programmes, finalement assez proches l'un de l'autre, ce sont surtout les personnalités et les stratégies de chacun des candidats qui cristallisent l'intérêt de ce duel. Et en la matière, il me semble que BR offre les perspectives les plus larges à son parti pour que celui-ci retrouve sa notoriété, son poids politique et donc sa capacité à proposer aux électeurs une alternative crédible à celles de la majorité présidentielle, qui ne l'est plus gère, et du RN et à peser ainsi sur les échéances futures.
Rédigé par : Michel Deluré | 17 mai 2025 à 10:47
@ genau
Après le Repos du guerrier et pour le plaisir:
https://www.laboulebleue.fr/fr/content/20-la-maison-de-la-boule
https://www.allocine.fr/series/ficheserie-35593/critiques/
Rédigé par : Giuseppe | 17 mai 2025 à 10:45
@ Jean sans terre
Nous en revenons à ma première interpellation, vous êtes un homme de peu de foi, ce choix raisonnable qui seul accomplit la loi.
https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20121121.html
Rédigé par : Aliocha | 17 mai 2025 à 08:04
Triste billet, non du fait de notre hôte mais en raison de la stérilité du débat sur les chances de tel ou tel candidat, à partir de ce qu'il a dit, dit ou dira.
Ce que dit un candidat n'a qu'un intérêt marginal, après analyse de son attitude dans le passé sur un sujet voisin. La prestation verbale/écrite/suggérée/préparée de M. Macron n'a rien apporté, enfin, pendant le temps que j'y ai assisté, le reste... j'avais pétanque.
Notre organisation sociale, qui engendre bien des affrontements aux accents retardataires, présente, en outre, des points de sclérose amusants. Je regarde un reportage, sur MSN, partiellement en roman photos, mais dont le sujet touchant à un mari abandonné avec un bébé et le retour de la femme un an après, style "coucou, c'est moi, vous allez bien ?" titillait mon passé professionnel, hélas. Histoire niaise, avec des invraisemblances, pleine de clichés et de contradictions, est illustrée avec un acteur occidental, blanc, mais les derniers panneaux, lorsque sa femme revient, fait intervenir... un Noir, sans que ce changement de race soit expliqué.
Nous savons tous que la mixité est un dogme, appuyé de sanctions sévères et issue d'un conformisme dégoulinant de stupidité mais qui, sous couvert d'une niaiserie bien américaine transitant par MSN, ne nous épargne même pas l'insulte. Sans doute, cette bluette socialoracio prosternante n'a aucun intérêt, c'est le traitement informatif qui est en cause : il faut du mixte. Tous les acteurs sont noirs ? Collez-moi un Blanc, pas trop visible, dans le coin de l'écran. Tout le monde est blanc ? Barbouillez quelques enfants au moins café au lait, what else, n'est-il pas ?
Il en va presque de même pour les duels politiques. Il est obligatoire de sonder les mimiques, les réticences, ce qui ne manque pas de drôlerie, et de le faire avec sérieux. Ceci ressemble aux analyses qu'on peut ou pouvait faire des propos des cocos Waldeck ou Marchais ou Séguy, aujourd'hui Binet, la pôvre... qui nous ont fourni des scènes dignes de la comtesse de Ségur, style en moins.
Nous en sommes réduits aux conjectures savantes, issues d'interprétations souvent proches de René-Louis Lafforgue qui permettront, le moment venu, d'y trouver des "je vous l'avais bien dit" ou de se contredire sans honte, exactement comme le fait très bien M. Macron.
Nous n'avons pas atteint, faute de puissance, l'ignominie de M. Poutine. L'entrevue de Turquie, bouffonnerie annoncée avec l'absence du maître russe, petit assassin du KGB mais gros pirate de la nation russe, poussant l'impudeur où nous ne pouvons pas atteindre parce qu'il érige en finesse slave ce qui aurait dû ne provoquer qu'un éclat de rire occidental.
Nous le supportons, sans échappatoire possible, et faute de moyens pour le rendre ridicule car nos politiques utilisent les mêmes joyeusetés pour nous escroquer un bulletin.
Après des années de recherche, je suis arrivé à me procurer "actes des apôtres", pamphlet de 1791, édité en réimpression originale en Suède et publié en Angleterre (vive la culture française). C'est d'une actualité sidérante, menée sur le mode du persiflage dont peu de nos contemporains sont encore capables : on sourit beaucoup, façon contrepèterie, en coin, donc pas en français actuel,
mais on pleure encore plus. Pectus haeneum, sed in afflicta constrictum.
Rédigé par : genau | 16 mai 2025 à 19:16
@ Aliocha
Voyons Aliocha, le projet de paix perpétuelle que l’on adosse à la construction européenne est une chimère. Où voyez-vous que la sagesse ou l’Esprit l’inspire ? Nous allons à la guerre et à la destruction. Vous ne cessez d’évoquer la crise paroxysmique du désir mimétique. Elle s’accomplit sous nos yeux. Certes, la Croix révèle le sacrifice. Mais aussi, à la suite de la révolte de l’homme contre Dieu, la Croix est à terre dans la boue. Vous rêvez à des idéaux inaccessibles par la seule raison humaine. Ne voyez-vous tous ces meurtres et leur formidable progression au sein même de nos sociétés au nom des droits de l’homme et de la droite raison ? Ne vous signifient-ils pas que la sagesse ou l’Esprit en sont absents ? Savez-vous reconnaître l’arbre à ses fruits ? L’humanité réconciliée ? Veuillez me pardonner. J’ignore de quelle obédience est cette secte. J’ai redécouvert au cours de ma vie cette vérité ancienne, désormais répudiée, que par ses seules forces la nature humaine est viscéralement peccable. Je ne crois pas à la bonté innée de l’humanité naturelle et n’ai nulle confiance en des hommes qui se réclament en toutes choses de leur seule raison.
Rédigé par : Jean sans terre | 16 mai 2025 à 18:56
On s’aiguise sur des joutes électorales comme jadis on ferraillait pour une épithète bien tournée ! Voici donc, sous nos yeux effarés mais point tout à fait désabusés, deux gentilshommes de la droite s’apprêtant à en découdre pour un sceptre bien abîmé, celui de la présidence d’un parti qui fut grand, naguère, mais dont les ruines ne demandent qu’à être ranimées par une main ferme ou, à défaut, habile.
Ainsi Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau seraient frères siamois d’un même projet. Peut-être, mais c’est méconnaître la différence essentielle entre le crin et le velours. L’un, Wauquiez, est tout en ambition contenue, cuirasse intellectuelle étincelante, œil fixé sur l’horizon de 2027 comme le jeune Bonaparte lorgnait l’Italie. L’autre, Retailleau, est ce conservateur de bon aloi, pétri de valeurs, qui croit encore, avec un attendrissant entêtement, que gouverner c’est transmettre, et que la droite est autre chose qu’un guichet pour ambitions républicaines en mal d’étiquette.
PB ne fait pas dans la dentelle, il est dans la déclaration d’amour politique, dans une cour faite à Retailleau comme on en faisait aux dames – avec fougue, avec loyauté, mais non sans arrière-pensées. PB brosse un portrait du sénateur vendéen en Caton français, fidèle à ses principes, intraitable avec le temps et ses compromissions, là où Wauquiez, malgré son panache d’agrégé, laisse flotter autour de lui une brume d’opportunisme, comme un marquis trop soucieux de choisir le bon salon avant d’y faire sa révérence.
C’est moins une bataille d’idées qu’une querelle d’allure, où Retailleau triomphe par sa constance, là où Wauquiez trébuche sur ses calculs. PB, dans sa prose exaltée, ne nous dit pas seulement pour qui voter, mais pour qui penser. Car c’est là l’originalité du propos : refuser la victoire électorale si elle n’est point précédée par la conquête des esprits. Voilà qui fleure bon la droite d’avant les spin doctors, celle des penseurs, des bâtisseurs et des préfets à favoris.
Et ne voilà-t-il pas que Retailleau serait l’homme providentiel, ni plus ni moins ! Celui qui saura en même temps gouverner la France, refonder son parti, faire de l’ordre une poésie et de la rigueur une espérance ! On se croirait presque revenu aux heures d’un orléanisme rénové, avec un soupçon de césarisme chrétien. C’est noble, c’est grand – c’est presque trop. Mais qu’importe, dans cette époque où le fade et le flottant dominent, on ne boudera pas le plaisir d’un style qui, à défaut de lucidité parfaite, sent la conviction au vieux porto et l’ironie légère au gant de chevreau.
Reste à savoir si le peuple de droite préfère la fougue d’un aspirant Jupiter à la sagesse d’un héritier de Port-Royal. Mais si la politique n’est plus tout à fait une affaire d’idées, elle reste, Dieu merci, une affaire de style. Et de ce point de vue, le panégyrique de Retailleau a des accents qui feraient sourire Maupassant : à défaut de séduire toutes les urnes, il aura charmé le salon.
Rédigé par : finch | 16 mai 2025 à 18:53
La prime au courage et aux courageux.
Bruno Retailleau semble être le favori pour la présidence des Républicains, un sondage Ifop pour L'Opinion indique que 65 % des sympathisants LR souhaitent voir Retailleau prendre la tête du parti, contre 35 % pour Laurent Wauquiez. Il est également considéré comme un meilleur candidat pour l'élection présidentielle de 2027 par 50 % des sympathisants LR, contre 23 % pour Wauquiez.
Un autre sondage Odoxa révèle que 86 % des sympathisants LR estiment que Retailleau serait un bon candidat pour leur camp, contre 55 % pour Wauquiez. Il bénéficie aussi d'une meilleure adhésion auprès de l'ensemble des Français interrogés (31 % contre 17 %).
Toutefois, malgré ces résultats favorables, le candidat LR reste crédité de seulement 10 % d'intentions de vote à la présidentielle, selon un sondage Harris Interactive. La suite devrait révéler des surprises, il est monté au front Bruno pendant que Laurent Wauquiez se la jouait au-dessus de la mêlée et que Jordy Biberon pensait gouverner avec la majorité absolue.
Bruno Retailleau a saisi l'opportunité de se faire connaître, surtout comme on dit du grand public, maintenant c'est fait. Ce dont je suis sûr c'est que le FN/RN s'est "troué" comme on dit chez nous, ils ont refusé l'obstacle, et ça les électeurs le savent, surtout dans le Sud-Ouest, Jordy n'a pas été capable de saisir la beuchigue au vol, et c'est Bruno qui a intercepté, on sent qu'il maîtrise le cadrage-débord, il est prêt.
"La chance n'existe pas. Ce que l'on appelle chance, c'est l'attention aux détails." (Winston)
Rédigé par : Giuseppe | 16 mai 2025 à 18:48
@ Patrice Charoulet 15h37
En terme d'éloquence, d'aisance, votre Macron est un minus comparé à Jean Marie Le Pen qui lui, peut être combattu sur d'autres points.
Même à 88 ans, ce dernier n'aurait, eu égard à l'échec cuisant (et imprévisible) de Macron, pas eu de mal à ne pas faire pire, à défaut de faire notoirement mieux. Et la racaille du pays aurait eu ses ardeurs calmées.
Rédigé par : stephane | 16 mai 2025 à 17:56
@ Jean sans terre
C'est vous-même que vous décrivez en ce miroir du refus de la réconciliation européenne, seule à même de résister aux désirs impériaux qui ne savent qu'imiter les errances de la vieille Europe, celle-là qui enferma le christianisme aux échecs de la domination.
Allez et enflammez le monde, proclamait Ignace de Loyola, il n'était ni franc-maçon ni révolutionnaire pourtant, mais entraîna à user de l’Évangile à des fins de domination, sans tenir compte que les empires meurent de ne savoir la borner.
Les révolutions successives, Réforme allemande, révolution anglaise puis française, ont toutes contredit cet usage sacrificiel du christianisme sans toutefois en tirer les conclusions qui aujourd'hui s'imposent, le renoncement aux représailles et le pardon à l'ennemi comme unique voie de rédemption pour l'humanité.
Saurez-vous jeter l'eau du bain sacrificiel en gardant intact l'enfant de l'Amour ?
Vous vous rendriez compte alors que la France en est la sœur, qu'il est de son devoir de prendre la mesure de ses échecs passés, catholiques comme révolutionnaires, et d'enfin entendre la parole d'un général de génie qui l'a dotée des moyens de défendre l'avenir européen, car elle n'en est plus à la domination et à vouloir l'obtenir, que là est sa mission de fille aînée, non plus de l’Église, mais de l'humanité réconciliée.
Rédigé par : Aliocha | 16 mai 2025 à 17:29
@ Aliocha
Vous n’avez pas conscience que vous-même êtes le dupe du Malin et trahissez le destin singulier de la France qui est d’être la fille aînée de l’Église et l’éducatrice des peuples.
Il n’est qu’une façon sûre et fiable de juger du bien et du mal. Elle consiste à considérer l’arbre aux fruits qu’il porte. Or, ceux que porte la République française sont clairement mauvais. Le meurtre est mauvais. Le meurtre d’innocents l’est plus encore. Or, la République française assassine par centaines de milliers. Aujourd’hui, elle légifère à nouveau pour accroître plus encore ses moyens. On glorifie la guerre. Il est certain qu’à grandes enjambées on y va. On ne veut pas l’éviter. On l’encourage. On embellit les motifs qu’on a de la faire. Ces discours séducteurs sont mensongers. En vérité, on ne fait que tuer et encourager la perpétuation des meurtres.
Vous vous dites chrétien. Je veux bien croire volontiers à votre sincérité mais vous êtes plus encore emberlué d’idéaux mortifères qui loin de contribuer à la paix et à l’harmonie participent activement à la destruction et aux meurtres. Je ne puis que vous conjurer à juger de l’arbre aux fruits qu’il porte. Si les fruits sont mauvais, l’arbre est mauvais et il faut le couper et l’écarter. Les fruits sont flagramment mauvais.
Vous dites désirer éviter la répétition du même. La République est fille de la Révolution. Elle en a tous les traits ataviques. Elle est née dans le sang, les meurtres et l’outrage. La fille ne fait qu’accomplir ce Grand Œuvre dont le dessein est profondément antichrétien.
En qualité de chrétien, je préjuge que vous croyez à l’Esprit-Saint. Or, tout montre que rien dans les principes républicains n’est inspiré par cet Esprit. Au contraire, elle semble tout entière animée de ce qui lui est le plus complètement opposé.
Si la France, après avoir apostasié à force de continuels harcèlements de la laïcité en vue de la déformer en la rendant athée, s’islamise à une vitesse accélérée, la cause en est moins à l’irruption de peuplades étrangères qu’à l’éradication dans les âmes françaises de tout principe supérieur d’élévation et de spiritualité. La société française n’a plus rien à opposer sinon son fébrile et débile désir de se conserver. En vérité, il n’est plus même de civilisation française ou européenne. Celle-ci a existé jadis. Ses fondations reposaient entièrement sur sa cause inspiratrice qui était la chrétienté. En tranchant sa source, on en a tari la sève nourricière. Depuis, sans suc, lentement elle dépérit. Elle est désormais vieille et moribonde. L’étranger n’aura plus qu’à la pousser dans le trou de sa tombe afin qu’elle y expire et succombe.
Voilà ce qui advient lorsqu’un peuple honore et vénère de nouvelles idoles et trahit le Dieu de ses origines avec lequel il avait contracté une sainte alliance.
Le mal, désormais, est si profondément enraciné dans les âmes françaises qu’aucun secours humain n’est plus aujourd’hui envisageable. Si guérison il devait y avoir, elle ne pourrait survenir que surnaturellement. Toutefois, pour que cela advienne, il est nécessaire un sincère repentir et moult actes de sincères contritions. Pour commencer et espérer la Grâce surnaturelle, il importe en premier lieu d’abord de revenir dans les églises et d’éprouver le désir de se convertir et de se laver de ses péchés. À cette fin, il importera avant tout que le peuple se regarde dans le miroir tel qu’il est et non pas tel qu’il envie sans aucune humilité d’être.
Rédigé par : Jean sans terre | 16 mai 2025 à 13:43
@ Patrice Charoulet 15/05/25 15:39
Arrêtez Patrice Charoulet de nous demander de manière récurrente de relever ce défi ridicule consistant à vous citer un nom, un seul, d'une personnalité politique qui aurait fait mieux qu'EM ! C'est aussi absurde que si nous vous demandions à vous, Patrice Charoulet, de nous démontrer que telle personnalité politique aurait été incapable de faire mieux qu'EM. Comment le pourriez-vous alors même que cette personnalité n'est pas à la place d'EM et n'exerce donc pas le pouvoir ?
Ce que tout citoyen en revanche peut faire, c'est le constat de l'état dans lequel se trouve aujourd'hui le pays, sur les plans politique, économique, financier, sociétal, et cela en raison de la gestion d'EM depuis 2017 et alors que, suite à la dissolution incompréhensible et suicidaire de 2024, l'exécutif se trouve paralysé. Là est la réalité et ce n'est pas un show médiatique, domaine dans lequel EM excelle et qui lui procure une évidente jouissance, qui la contredit.
Rédigé par : Michel Deluré | 16 mai 2025 à 11:37
J'avais écrit ici que Jordy Ladégonfle n'avait pas pris le poste de Premier ministre transitoire, Wauquiez a fait de même... Retailleau a pris le train en marche et les sondages ont explosé en sa faveur.
Dans une expertise les absents ont toujours tort et en plus maintenant il le dit, j'y suis j'y reste.
Retailleau sera élu les doigts dans le nez LR, le courage d'affronter les problèmes en a fait sa marque. La victoire lui tend les bras ? il est prêt.
Rédigé par : Giuseppe | 16 mai 2025 à 10:53
La vierge, répond-on au professeur, avant de s'incliner devant les destructeurs de démocratie.
Rester libre, nous a répété celui qui a osé dire la vérité aux Français et dont tous les événements valident la parole, quand le peuple révolutionnaire n'a eu de cesse de contredire son action, prêts à tous les retours en esclavage, alors que notre Constitution nous donne les moyens unique en Europe de tirer les enseignements des échecs du passé, face à ceux qui n'ont d'autre projet que de les réitérer.
Peu importe les personnes, Macron, Wauquiez ou Retailleau, le peuple français désire-t-il rester libre et exercer sa souveraineté est la seule question à poser, quand il n'y a plus, au vu du désastre épouvantable des dominations passées qui n'ont su que mener à Auschwitz, que la réconciliation européenne pour en poursuivre l'exercice salutaire et bienvenu, que la France est dotée grâce à l'inspirateur de sa Constitution des moyens de la réaliser.
Que les dévots d'Ancien Régime se soumettent donc aux rouges-bruns au titre soi-disant qu'on ne les aurait pas essayés, ils ne témoignent que de leur amnésie des trahisons du pays, pour se soumettre à nouveau au fantasme des dominations impériales, dont l'Amérique aujourd'hui reproduit l'effondrement avant les Chinois ou je ne sais trop quel autre dupe du malin, il témoignent qu'ils n'assument pas d'être français.
Rédigé par : Aliocha | 16 mai 2025 à 08:32
Vendéen qui n'a pas oublié les colonnes infernales, catholique, cavalier remarqué par Philippe de Villiers, voilà de belles bases.
Mais il y a les compromis pour pouvoir nager dans la pègre politicarde... avec par exemple et sous réserve, l'approbation de l'assimilation de l'antisionisme à l'antisémitisme qui relève de l'escroquerie intellectuelle à la mode bien pourrie.
Alors, il n'y a certes pas mieux de sérieux pour le moment, mais à suivre...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 mai 2025 à 08:00
@ Patrice Charoulet
"Je mets au défi tous les commentateurs d'ici de me citer UN seul nom d'homme politique qui aurait pu répondre avec autant d'aisance..."
N'importe quelle andouille étant entendu qu'il sait à l'avance quelles sont les questions qui vont lui être posées et qu'on lui a préparé les réponses.
Il en était ainsi avec de Gaulle, mais il préparait tout seul ses réponses.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 mai 2025 à 07:41
Réactions à chaud à la confrontation sans débat de la droite BRLW :
C'est incroyable, ce que Bruno Retailleau a la voix de Xavier Bertrand. Mais quand il a voulu concourir à la primaire de 2017, XB a pris des cours de mediatraining pour prendre une voix sépulcrale avec laquelle dire des horreurs. BR garde sa voix.
La droite rancie : BR ne récuse pas la sortie de Chirac sur "le bruit et l'odeur". On lui diffuse la séquence, mais on ne lui demande pas de se prononcer sur "le bruit et l'odeur". S'il les confirmait, il serait disqualifié. LW l'a compris, qui reprend l'appréciation générale, mais en soustrait "le bruit et l'odeur".
BR assume la sortie de Nicolas Sarkozy sur le Kärcher. Je ne savais pas qu'elle faisait suite à la mort d'un enfant de 11 ans.
Nos politiques ont vu la barbarie de près : Emmanuel Macron a raconté la barbarie de Gaza dans son interview d'avant-hier, 13 mai. il a vu une femme, a-t-il répété par deux fois dans deux médias différents, dont la colonne vertébrale était brisée, qui pendant six mois, n'a pas reçu de soins et qui néanmoins voulait retourner à Gaza. il y a deux manières d'avoir vu quelque chose : soit l'on a vu le Christ ou un phénomène mystique ou merveilleux qui nous rapproche de Dieu, soit on a vu le mal dans ses répercussions sur l'être humain, et on ne peut jamais oublier cette blessure.
François Bayrou a certes giflé un enfant qui lui faisait les poches, mais après une lapidation de la mairie de la Meinau. Donc il n'aurait pas dû se contenter de parler d'un "sentiment de submersion migratoire" éprouvé par les Français : il aurait dû dire que sa gifle, instinctive, mais inadmissible en sa qualité d'ancien ministre de l'Éducation nationale, était la conséquence de cette submersion lapidatrice sur un lieu civil, emblème de la République.
Quand il parlait du Kärcher, Nicolas Sarkozy répondait à une mère et commentait la mort d'un enfant de 11 ans survenue après les émeutes de 2005 consécutives à la mort de deux adolescents qui s'étaient réfugiés dans un transformateur électrique. Bruno Retailleau assume les propos de Sarkozy dont les journalistes omettent de rappeler le contexte, celui de la mort d'un enfant tué par balles par des délinquants et des caïds et qui n'a pas provoqué des émeutes.
La droite rancie+1. BR : il faut refuser toute aide ou toute prestation non contributive aux migrants primo-arrivants.
J'ai trouvé refuge trois semaines durant à l'occasion d'un stage que je faisais à Strasbourg dans un foyer pour demandeurs d'asile. Leur plus grand problème était de ne pas avoir le droit de travailler et donc d'être plongés dans l'économie informelle à peine arrivés dans un pays qui devait décider souverainement par la suite s'il pouvait les accueillir ou non.
La droite rancie-1. BR a une intelligence sémantique : parler des "gens honnêtes" plutôt que des "honnêtes gens".
La droite rancie-1. Laurent Wauquiez : "La droite n'est pas l'ennemie des services publics, mais de la fonction publique bureaucratique". Formule reproduite de mémoire. Il faudra diminuer notablement le nombre de fonctionnaires, mais des fonctionnaires de la bureaucratie technocratique et normative. C'est ce qu'il a manqué à François Fillon de savoir expliquer pour que sa stratégie de diminution de la dépense publique soit comprise. Il ne suffit pas de "dégraisser le mammouth" administratif si l'on ne parle pas de redéploiement et si l'on n'étend pas le champ du régalien à la santé, à l'école et au social au sens large, non cancéreux, non socialiste ; mais la société a besoin d'accompagnement social, car la majorité de ses couches est menacée par la précarité.
Laurent Wauquiez a un sourire de faux-jeton.
Laurent Wauquiez est un pseudo-disciple et admirateur de soeur Emmanuelle et il est désormais favorable à la déportation des OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon. Et pourquoi pas un bagne à l'île du Diable tant qu'il y est ? La pire extrême droite osait à peine parler comme lui.
Laurent Wauquiez rappelle qu'il est l'arrière-petit-neveu d'Émile Bollaert qu'il présente comme le second de De Gaulle et de Jean Moulin. En face, il envoie une pique à Bruno Retailleau qui, semble-t-il, ne viendrait pas de cette tradition résistante puisqu'il est issu de la tradition vendéenne.
Laurent Wauquiez reproche à Bruno Retailleau d'avoir un poste au gouvernement, mais il voulait y entrer à ses conditions en étant ministre des Finances.
Amélie Carrouër rappelle à Laurent Wauquiez qu'il est accusé d'être "l'homme du zigzag idéologique". Il a été le second de Jacques Barrot dont le fils Jean-Noël est le ministre des Affaires étrangères d'Emmanuel Macron et le principal opposant à la baisse de la délivrance des visas proposée par Bruno Retailleau et actuellement accordés aux ressortissants algériens, avec l'irruption du tandem antagoniste Retailleau-Barrot contre le tandem antérieur, Retailleau-Migaud, qu'Emmanuel Macron a évité de reconduire en proposant le ticket Retailleau à l'Intérieur et Darmanin à la Justice.
Laurent Wauquiez a baissé la dépense publique dans sa région, mais n'a pas lésiné sur ses dîners privés avec les entrepreneurs aux frais du contribuable à raison de quelque mille euros par tête.
Laurent Wauquiez est tellement loyal qu'alors qu'il réclame un cordon sanitaire contre la France insoumise et aspire à une alliance de Gérald Darmanin à Sarah Knafo, il en écarte le RN par la voie économique et en profite pour trahir Éric Ciotti qui s'était présenté comme président de LR pour porter la candidature de Laurent Wauquiez à la présidence de la République comme délégué de son parti ou de sa "famille politique", selon l'expression consacrée dans cette droite. Chapeau, l'artiste.
Le français de Laurent Wauquiez : "Toute personne, d'où qu'il (sic)vienne, pourvu qu'il (resic) adhère au projet de la droite, est le (re-resic) bienvenu."
Pour lui, notre République, c'est "la cinquième", la cinquième course ? Il répète sa confusion pronominale sur la personne et se corrige sur "la cinquième" en y ajoutant le mot de "République". En effet, ça la ficherait mal de l'oublier quand on veut être président des Républicains.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 15 mai 2025 à 22:57
La nation française ne peut plus être sauvée, l’invasion est trop bien ancrée et nous sommes maintenant une société multiraciale en passe de devenir islamique par la volonté de la secte maçonnique qui est au pouvoir depuis trop de décennies.
Les LR (qui changent de nom comme de chemise) et les socialistes bourgeois sont les grands coupables de nos malheurs et ne peuvent que continuer à œuvrer pour notre destruction complète…
Bruno Retailleau ne pourra pas faire grand-chose ! Mais vous pouvez continuer à faire croire comme Macronéron que tout va bien dans ce pays…
Pour l’heure continuez à vous amuser comme par le passé avec les élections.
Rédigé par : Ugo | 15 mai 2025 à 18:38
De ce billet, Monsieur Bilger, je retiens ces deux passages :
"BR sait aussi bien que son adversaire tout ce qui, sous Édouard Philippe Premier ministre et à cause de lui, a obéré le premier mandat présidentiel. Il est aux antipodes du juppéisme mou persistant de ce dernier.
[...] Une fois qu'on a admis le caractère très riche du vivier de la droite républicaine, la conscience qu'ont certaines de ses personnalités les plus emblématiques (je songe à David Lisnard et François-Xavier Bellamy) que BR est la chance et l'incarnation d'une droite enfin de retour, il ne faudra pas manquer d'être présent au jour J."
Je comprends fort bien votre préférence pour monsieur Retailleau qui effectivement donne l'impression de revenir à la droite gaullienne et/ou gaulliste. Mais dans la bataille avec monsieur Wauquiez, il faut attendre le résultat de l'élection du président de LR pour se prononcer car monsieur Wauquiez reste très imbu de sa personne et a tendance à prendre son adversaire de haut du fait d'un parcours universitaire tellement différent du sien ! Il se pense donc prédestiné à la fonction dans le but d'être présidentiable en 2027.
Toutefois, le futur président de LR devra veiller à une vraie union des droites qui lui permettrait de récupérer les électeurs qui se sont enfuis vers d'autres cieux...
Il semblerait aussi que monsieur Wauquiez veuille nouer une relation politique avec madame Knafo, donc s'attacher l'électorat de monsieur Zemmour, dans la perspective d'une vraie union des droites qui de fait exclurait monsieur Philippe et ses partisans.
De son côté monsieur Retailleau veut faire revenir les électeurs qui ont voté pour le RN ou le parti de monsieur Ciotti.
Alors il est urgent d'attendre le résultat des élections internes à LR avant de se prononcer sur la réalité des intentions affichées. Les déclarations péremptoires actuelles ne sont à mon sens pas nécessairement gage de ce qui sera réellement réalisé dans la perspective de 2027.
Rédigé par : Robert | 15 mai 2025 à 18:33
@ Patrice Charoulet
Cher ami, le 13 mai 1918, la Vierge Marie est apparue aux trois petits bergers de Fátima, Portugal. Le 13 mai 2025, elle est apparue à vous sous l'avatar Macron !
Vous lui donnez des hauteurs d'encens alors même que Robert Ménard et Agnès Verdier-Molinié le mettaient à terre ! Il n'est plus crédible comme bateleur d'estrade !
Cela a été jeu, set et match !
Vous êtes athée mais persévérez car il n'y a que la foi qui sauve.
Rédigé par : Antoine MARQUET | 15 mai 2025 à 18:25
J'ai écouté l'audition de M. Bayrou par la commission parlementaire des affaires culturelles et de l'éducation.
Je ne connaissais ni la présidente, Mme Fatiha Keloua-Hachi, PS, ni le rapporteur, M. Paul Vannier, LFI. J'ai été profondément choqué par la haine manifeste de la première pour M. Bayrou (son visage ne le dissimulait pas !) et par la mauvaise foi et la partialité du second envers le locataire de Matignon.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 mai 2025 à 18:03
@ Patrice Charoulet 15h39
"Je mets au défi tous les commentateurs d'ici de me citer UN seul nom d'homme politique qui aurait pu répondre avec autant d'aisance, autant de compétence, autant d'intelligence, à ses nombreux contradicteurs. Je présume qu'à mon défi va succéder un éloquent silence."
Toujours cette analyse par défaut qui n'appelle pas vraiment de réponse puisque personne n'est à sa place.
Grand bien vous fasse si vous adorez les gens qui se payent de mots.
Ce qu'on demande à un homme qui a les pleins pouvoirs depuis mai 2017 jusqu'à son caprice dissolutoire d'il y a deux ans, c'est d'être efficace, fût-il moins éloquent et roublard.
Je n'aurai pas le courage d'en remettre une couche sur le désastre de la dette et sur celui de l'explosion de la criminalité, sans parler du succès, jamais vu jusqu'alors, du RN pendant la période où il a été aux manettes...
Je note en passant que lors de cette émission ont été mis à jour ses mensonges et surtout son impuissance face aux sujets qui brûlent la France, un pays qu'il a contribué à rendre "nauséabonde".
Mais il est vrai que je suis d'extrême droite puisque je stigmatise la décadence de mon pays !
Rédigé par : caroff | 15 mai 2025 à 18:02
@ Patrice Charoulet
Votre constat - qu’il faut bien reconnaître comme juste - oblige à penser que le génie de M. Macron dépasse celui de chacun des 68 millions de Français, puisqu’aucun n’est capable de s’élever au sien. Ou alors il est une autre hypothèse qui est que ceux qui le pourraient en sont empêchés. Et voilà qu’aussitôt nous frôlons l’idée du complot. Il faut bien admettre que les candidats potentiels crédibles sont tous aussi insipides et médiocres les uns que les autres. Malgré tout ce que l’on en peut dire, il n’y au sein de la classe politique nulle véritable opposition. C’est dire finalement comment, dans le fond, les Français sont consensuels.
Vous remarquerez que ni M. Giscard d’Estaing, ni M. Mitterrand, ni M. Chirac, ni M. Sarkozy, ni M. Hollande n’auraient beaucoup varié dans leur politique et avec n’importe lequel de tous ceux-là nous serions à peu près au même endroit, l’endroit pour lequel votent les gens. C’est à se demander pourquoi ils sont si mécontents tant toujours ils choisissent ceux qui les mènent où ils disent ne pas vouloir aller et s’accommoder si bien d’y aller toujours par n’importe quel moyen.
Macron est très bien. Je dirai qu’il est chimiquement pur et représente à la perfection le consensus français, vous savez, le moindre mal, ce fameux mal que l’on dit chaque fois vouloir éviter pour l’accomplir toujours mieux en sa perfection dans le lent déroulement du temps. L'idée du moindre mal est démoniaque.
Rédigé par : Jean sans terre | 15 mai 2025 à 17:56
@ Patrice Charoulet | 15 mai 2025 à 15:39
"...le président Macron (...) une fois encore excellent... Je mets au défi tous les commentateurs d'ici de me citer UN seul nom d'homme politique qui aurait pu répondre avec autant d'aisance, autant de compétence, autant d'intelligence, à ses nombreux contradicteurs."
Euh, Philibert Besson, c'est bon ?
"Les barbons amoureux", ç'aurait pu être du Molière, c'est du Jean Simonin dit Chevalier !
Rédigé par : revnonausujai | 15 mai 2025 à 16:36
Cher Philippe Bilger,
Je souscris pleinement à votre analyse, mais il demeure un problème de fond : l'abattage et le dynamisme de Bruno Retailleau n'arrivent pas à convaincre les électeurs de droite de revenir au bercail.
Depuis les trahisons de Chirac et de Sarkozy, et après la déception Fillon, ils sont définitivement vaccinés contre la droite classique et ses promesses qui s'envolent une fois au pouvoir.
Il faudra attendre la déception d'un RN confronté au pouvoir pour que renaisse la droite classique.
Rédigé par : Florestan68 | 15 mai 2025 à 16:33
Les Républicains ! Ce ne sont pas ces gens qui, après avoir déçu, ont fort démocratiquement et logiquement perdu le pouvoir, se sont dissous dans un centrisme vaguement de droite en tous points comparable avec la politique intérieure et extérieure du président ? Ce ne sont pas ces gens qui ont activement collaboré au macronsime et ont été parmi ses plus sûrs soutiens ?
S’il faut un républicain au pouvoir, point de changement pour ne rien changer, gardons Macron au-delà de 2027. Il le désire ardemment. Il est malin. Il devrait y arriver. Une Constitution se change selon les besoins politiciens. Ceci a été fait tant de fois. Au besoin, on peut aussi la malmener. Personne n’en dira rien.
Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Édouard Philippe, sont de falots ersatz. Autant conserver du centrisme chimiquement pur. Il sera bien meilleur pour achever de détruire le peu de souveraineté qu’il reste à l’État français et, pendant quelque temps, tous les profiteurs du système en place pourront continuer à profiter. Dans le fond, n’est-ce pas ce que souhaitent le plus une majorité de Français ? Que le moins possible change qui risque de les affecter. Alors continuons. La dette peut encore se creuser et comme il est absolument indispensable de sauver le système social français, continuons à accueillir en France la terre entière.
Rédigé par : Jean sans terre | 15 mai 2025 à 16:28
Dès lors que ni M. Wauquiez, ni M. Retailleau n'exclut un quelconque front républicain, il est inévitable que l’on revienne, accord électoral ou pas, à une situation voisine de l’actuelle. Cela fait plus de 30 ans que l’UMP abuse de la crédulité des électeurs. Personnellement j’ai suivi M. Ciotti qui est le seul à avoir fait un choix sans ambiguïté pour la droite, beaucoup plus crédible que les programmes de MM. Wauquiez et Retailleau, qui s’effaceront dès le soir du premier tour des élections.
Rédigé par : Michel Durand | 15 mai 2025 à 16:27
Cher Philippe Bilger,
Vous avez passé quelques lustres à requérir, autrement dit à présenter un réquisitoire, autrement dit à blâmer. C'est un des deux grands genres. L'autre grand genre est la louange. Vous excellez aussi dans ce genre-là. Le bénéficiaire est M. Retailleau. Pourquoi non ? Et c'est au détriment de M. Wauquiez.
Je ne suis pas membre de LR. L'êtes-vous ? On ne le sait pas et vous ne le dites pas. Je parie que non. Je venais de dire que j'avais un préjugé favorable pour le nouveau pape, alors que j'ai toujours été et que je serai toujours athée. Vous avez parfaitement le droit de louer un candidat à la présidence d'un parti, en n'étant pas membre de ce parti.
Je n'ai lu aucun sondage là-dessus, mais supposons que M. Retailleau devienne président de mon ancien parti. Il est sûr et certain qu'il se mettra sur les rangs au premier tour de la présidentielle. Or, il est non moins certain que le maire du Havre (un voisin !) sera aussi dans les starting-blocks. Si M. Retailleau et le Havrais sont présents, il est presque sûr que nous aurons au second tour un duel RN-LFI. Et ma prédiction, déjà faite, est une victoire de l'extrême droite. C'est plié. Au passage je signale aux étourdis qu'extrême droite ne veut pas dire « nazisme ».
En attendant, le président Macron, que j'ai trouvé une fois encore excellent pendant trois heures, retarde (encore un instant, Monsieur le bourreau !) cette funeste arrivée. Je mets au défi tous les commentateurs d'ici de me citer UN seul nom d'homme politique qui aurait pu répondre avec autant d'aisance, autant de compétence, autant d'intelligence, à ses nombreux contradicteurs. Je présume qu'à mon défi va succéder un éloquent silence. Et pour cause.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 mai 2025 à 15:39
@ Celtapiou | 15 mai 2025 à 06:30
"...voilà notre projeeeet !"
Ne nous dites pas que vous aussi, vous vous grattez l'aile du nez et que vous lisez "Coke en stock" !
Rédigé par : revnonausujai | 15 mai 2025 à 14:38
Bruno Retailleau, c'est le sarkozysme inefficace dont on peut pourtant parier que, s'il gagne l'élection susceptible de le mettre à la tête des Républicains, ce sera un Ciotti en mieux, et qui révolutionnera l'appareil de son parti plus profondément que Nicolas Sarkozy ne l'a fait, lequel ne s'intéressait pas vraiment aux baronies locales.
Retailleau est un homme constant sur les idées, mais qui s'est montré gamélard en quittant l'écurie de Christine Boutin pour rejoindre celle de Philippe de Villiers avant de prendre un train de sénateur pour s'ancrer dans une forme de fillonisme non harpagonesque. J'ai déjà dit que c'était une sorte d'armoire normande réfugiée dans la Vendée militaire, ce n'est pas comme Fillon, un notaire de province faisant se pâmer la "droite Trocadéro" à coups de : "Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?" après avoir tenté -quelle loyauté ! - de déjouer la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de LR pour l'emporter dans l'élection qui l'a vu perdre pied par trop de coups fourrés et foireux. BR n'est pas l'homme de ces coups bas même s'il n'est pas très fidèle à ceux dont il a porté les couleurs.
Laurent Wauquiez, c'est la droite de la posture et du bullshit médiatique. Il respire l'insincérité et a déjà trahi comme nouveau député toutes ses promesses : il n'y aura pas de pacte de coalition gouvernementale entre Emmanuel Macron et nous, promettait-il.
Notre hôte déclare LW coupable d'un "juppéisme mou" dont il ne parviendrait pas à se départir et qu'il ne faut pas ajouter foi à ses affabulations concernant un ralliement futur de Bruno Retailleau à Édouard Philippe, qui est le véritable héritier du juppéisme, un temps égaré dans le macronisme. L'intéressé semble plutôt dire le contraire par la bouche de sa porte-parole Naïma Moutchou.
https://www.sudradio.fr/linvite-politique/bruno-retailleau-a-toute-sa-place-aux-cotes-edouard-philippe-affirme-naima-moutchou
Mais BR et lW, s'ils sont censés incarner deux France disparates, la première sincèrement patriote et l'autre avec les dents qui rayent le parquet, se sont en réalité ralliés au RN, avec une sociologie qui tient à s'en distinguer. Au RN qui s'est relibéralisé, les classes populaires qui répugnent à voter à gauche ; à la droite BR-LW, les retrouvailles d'une bourgeoisie un peu rance qui vote avec une pince à linge sur le nez pour son parti d'origine, d'autant qu'il renoue avec ses valeurs, que la bourgeoisie que représentait Emmanuel Macron avait perdues dans un flamboiement de cette défaite qui n'entendait pas la regretter.
J'ai beaucoup entendu le commentaire que l'émission fleuve qu'avait donnée Emmanuel Macron à TF1 pour tirer le bilan de huit ans d'exercice du pouvoir était un coup d'épée dans l'eau. Pour une fois, je ne trouve pas que le président ait parlé pour ne rien dire, comme l'a, je crois, titré "le Point". Ce n'est pas ici le lieu de faire l'analyse de cette prise de parole pourr ne pas risquer un hors sujet. Mais le macronisme incarne le déportement de la gauche rocardienne vers la grille d'analyse de la droite traditionnelle au bénéfice d'une sociologie transgressive que n'incarne pas Édouard Philippe, sur la personnalité de qui je comptais beaucoup naguère. Mais en ayant écouté l'interview qu'il a accordée à Darius Rochebin et en la corrélant avec sa politique anxieuse et panicarde durant le Covid qui avait l'air portée par une angoisse sincère, en y ajoutant l'amitié dont il ne s'est pas défendue pour Dmitri Medvedev et en assortissant cette amitié ancienne de considérations très bellicistes sur le conflit ukrainien, force me fut de conclure, moi qui l'avais qualifié de "Premier ministre de proximité" quand Emmanuel Macron m'apparaissait comme le Président de l'éloignement, qu'Édouard Philippe, c'est aujourd'hui la diagonale du vide alors qu'Emanuel Macron a ringardisé cette droite opportuniste qui se rancit chez BR et chez LW.
S'il gagne, LW fera perdre les Républicains. S'il l'emporte, BR peut les faire gagner et réussir son OPA sur le RN, mais compte tenu de son inefficacité gouvernementale en étant ministre de l'Intérieur et en tenant à le rester, il décevra plus que Sarkozy président rupturiste n'a fait glisser LR dans le néant.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 15 mai 2025 à 09:53
À force de considérer le consensus comme mou, on se destine à rester le petit caporal des radicalités, clivage qui ne sert qu'aux divisions électorales pour mieux empêcher le rassemblement indispensable pour gouverner, quand chacun est appelé à la prise de conscience individuelle de la responsabilité collective, en même temps !
Rédigé par : Aliocha | 15 mai 2025 à 08:48