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Franchement, avoir une telle longévité dans les médias où la volatilité est un ingrédient, sans compter sans doute les frustrations, jalousies et tout la ribambelle de noms qui s'y rapportent... chapeau l'artiste !
Je ne connais pas ce métier ni l'environnement mais quand on se rend compte de la soif de certains à y paraître et à y exister, vous avez tout mon respect et mon admiration. Merci pour tous ceux qui vous ont connu et que vous avez accompagnés, et les persifleurs qui vous ont longtemps pris pour un animateur de maison de retraite ont une jalousie inversement proportionnelle à votre grand talent à traverser les époques et les vies. Chapeau !
Rédigé par : Giuseppe | 21 mai 2025 à 16:24
@ Myrto | 20 mai 2025 à 11:37
Commandeur ? Mazette ! Rien que ça ?
À ce rythme il aura droit à des obsèques nationales ! Hélas !
C'est Calixthe Beyala et quelques autres ayant oeuvré à sa réputation d'écrivain (usurpé) et elle, authentique romancière s'étant fait flouer jusqu'à l'os par les promesses mirobolantes de cet animateur, propulsé en vedette (chien compris), qui doivent enrager.
Trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées, à moins que ce soit débauchées, comme aurait dit en chanson un certain Brassens qui en connaissait un rayon question m'as-tu vu, manipulateurs, contorsionnistes, poseurs prétentieux et cabotins ! S'en tenant au naturel et à en revenir à l'authentique pour mettre un frein au consumérisme destructeur et pervers où la téloche et ses vedettes de bazar surpayées et couvertes de médailles tiennent le haut du pavé !
Va falloir s'arrêter de prendre pour des truffes les auditeurs et spectateurs qui d'ailleurs regardent de moins en moins ce genre d'émissions débiles ne faisant que reproduire et ressasser à gogo les mêmes combines et les mêmes clichés !
Ce qui explique la baisse d'audience de certaines émissions jadis à succès et la défection de nombre d'auditeurs et spectateurs des chaînes dites publiques... Comme les filles du même nom ! C'est dire le niveau !
Rédigé par : Axelle D | 21 mai 2025 à 00:55
Commandeur de la Légion d'honneur ??? bigre, si Napoléon voyait ça...
Mon arrière-grand-père est mort pour la France en 1915, dans les Dardanelles. Il n'a reçu que la médaille militaire... dont la famille s'est dite toujours très fière.
Cette décoration est galvaudée, passe encore de devenir officier pour un saltimbanque, ça passe, mais Commandeur, ça dépasse l'entendement....
Rédigé par : Myrto | 20 mai 2025 à 11:37
Cher Philippe Bilger,
Je viens d'écouter cet entretien avec Michel Drucker avec grand intérêt. À 83 ans, il regorge de projets.
Relire "Le vieillard et les trois jeunes gens", de La Fontaine, qui commence ainsi:
"Un octogénaire plantait
"Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge !"
Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage :
Assurément il radotait."
Rédigé par : Patrice Charoulet | 19 mai 2025 à 16:20
J'ai eu un livre de Michel Drucker lu par lui-même et fort bien écrit, qui déjà recherchait la mémoire longue ou comme il dit la durée au-delà de la trame des souvenirs. C'est son bon côté, celui de la profondeur, et Michel Drucker a une qualité: c'est le contraire d'un égoïste. Il s'intéresse aux stars qui ne paraissent souvent s'intéresser qu'à elles-mêmes.
"Pourquoi suis-je là ?" semble être la question de sa vie, qui est une variante de la question "qui suis-je ?". "Pourquoi je suis là", car "il faut être là tout le temps" ou "pourquoi je suis encore là". Comme je suis contre la gérontocratie française aux premières loges du spectacle du monde, je ne pourrais pas m'empêcher de lui demander : "Pourquoi vous ne voulez pas vous arrêter ?". Mais ce serait une question blessante et donc une mauvaise question. Être là est sa raison de vivre et sa sécurité, il est anxieux, donc il a peu de sécurités, il ne faut pas les lui enlever.
Le directeur de cabinet d'Alain Peyrefite visionnait les sujets du 20 h et le conducteur du journal figurait sur le bureau du général de Gaulle. J'ai ouï dire que Marcel Jullian venait assister à tous les journaux de 20 h. Serge Nedjar paraît exercer un contrôle pointilleux sur CNews. La télévision s'est détendue et le pouvoir fait comme s'il l'avait débridée, mais dans le service public aussi, "l'actionnaire a toujours raison". Il le montre en changeant régulièrement les règles de nomination des présidents de chaîne et de la holding France Télévisions et Nicolas Sarkozy n'hésitait pas à revendiquer de les nommer en personne.
Michel Drucker est "gentil dans son activité professionnelle" et a pourtant la dent dure, il se décrit comme un "gentil lucide", il fait de la télévision bien cravatée au service de vedettes au talent inégal ou relatif. Que pesait vraiment un Johnny Hallyday ? On ne poserait pas une telle question à propos de Jacques Brel.
Georges Pompidou était un très grand ami de Guy Béart. Michel Drucker décrit un milieu endogène. Ceux qu'il prend pour des "gens importants" sont en réalité des gens sans importance. Il a le sens de la durée et du hasard, l'arbitraire nous détermine et nous domine tout autant que le libre arbitre, mais Michel Drucker a tort de penser qu'il y a les "importants" et les gens sans importance, "ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien" comme dirait un certain président de la République, les stars et les anonymes et il a tort de consoler les anonymes de l'être et de le rester en constituant une famille des stars pseudonymisées, où il y a des représentants de chaque "tribu", de chaque couche de la société, une sorte de transposition de la démocratie élective dans le show business.
J'en veux pour preuve qu'un jour, un ami aveugle, compositeur talentueux, musicien de jazz d'une très grande technicité, présenta sa production musicale à Michel Drucker, lequel se contenta de lui répondre : "Ah, mais comme aveugle, nous avons déjà Gilbert Montagné".
"La télévision est un miroir aux allouettes et un faux vedettariat", criait-il en Mai 68, il aurait dû en tirer les conséquences. Au lieu de quoi il se met à tutoyer et à côtoyer Emmanuel Macron pendant la crise des Gilets jaunes. "Pourquoi je suis là ?, lui demande-t-il". "Parce que tu n'es pas Jojo le gilet jaune", aurait pu lu répondre le président. Pour sortir de l'endogamie, il faut "allumer tout le monde", façon Ardisson. Se druckériser, c'est faire du showbiz un cloaque climatisé. Si c'est un cloaque, il garde son côté sordide. Le miroir que tend le showbiz à la démocratie élective est par nature apolitique. Johnny Hallyday avait des opinions très tranchées avant de haranguer Nicolas Sarkozy pour payer moins d'impôts, puis de s'exiler fiscalement.
Simone de Beauvoir faisait peur à Michel Drucker, car c'est une vraie crapahuteuse de l'intelligence et pas seulement une grande figure de l'intelligentsia. Elle avait sans doute ses élus et ses malheureux élèves de l'appel si elle ne s'intéressait qu'aux trois premiers rangs de la classe. "Je vais me taper tout Sartre et tout de (sic) Beauvoir", répond-il en Petit Chose à sa mère inquiète. Beauvoir a déconstruit la mystique dans les "Mémoires d'une jeune fille rangée", là où Sartre s'est contenté de déconstruire une vocation cléricale dans "les Mots". Il eût mieux valu qu'il interviewât Simone de Beauvoir plutôt que Johnny Hallyday.
"Je ne veux pas être là pour les chanteurs", assène l'écrivaine peu connue pour aimer se montrer sympathique. "Finalement, ce n'était pas si mal", l'assomme-t-elle de son mépris. Je m'étonne qu'elle ait refusé de voir Mouloudji, véritable enfant de la balle dont elle et Sartre partageaient l'hôtellerie quand sa compagne Youki fut arrêtée pendant la guerre, ce qu'elle raconte dans un récit, elle qui en est encore bouleversée. Certes, la gauche molettiste n'est pas la gauche terroriste que représentaient malgré leur brio un Sartre ou une Beauvoir.
Michel Drucker avoue une ambition caméléonesque. Il faut montrer son visage et faire entendre son nom jusqu'à simuler de fausses déconnexions. "Ne dormez que d'un oeil", lui disait Charles Aznavour, quand le Christ nous exhorte à la vigilance en vue de se garder des tentations et d'être du bon côté du manche quand se profileront les fins dernières pour nous profiler et évaluer notre profil. "Le jour où on avait quatre citations, c'était une belle journée." Ce n'étaient pourtant pas des citations militaires. La célébrité revêt trop d'importance dans son organigramme intérieur. Cela contraste avec la place de la mémoire, le rôle de la durée et la vraie profondeur avec laquelle sa caméra explore le temps.
Notre société vit dans un accablement de violence. Cette violence s'explique par le vide éducatif et le vide familial, auquel s'ajoute le vide sidéral de la célébrité. Les gens célèbres sont des anti-modèles, non qu'ils soient des modèles négatifs comme pourrait l'être un antihéros, mais parce qu'ils n'ont rien à proposer à des enfants de l'effet cliquet, du divorce au "mariage pour tous" ; des enfants de couples parentaux adorables et attentifs, mais dont les amours durent deux ou trois ans, des enfants qui n'ont pas le droit de se plaindre que papa et maman veuillent refaire leur vie. Ils n'ont pas le droit de se plaindre et ils n'apprennent plus rien à l'école, ils n'ont plus de religion autorisée que la sacro-sainte laïcité, ils sont dans l'angoisse, que Lacan définit comme une peur sans objet, alors il frappent et non seulement ils frappent pour ces raisons, mais l'épidémie d'autisme ou d'hyperactivité dont souffrent les enfants que les tenants du New Age (je pense à Monique Guérin, intervenante régulière sur "Radio Ici et Maintenant !"), s'attendaient à voir devenir des "enfants indigo", montre que la jeunesse est aujourd'hui frappée d'un syndrome atraumatique. Ils n'ont pas besoin d'avoir subi un trauma pour être traumatisés. Ce n'est pas la faute de Michel Drucker qui discerne bien l'ampleur que cette violence prend dans la société, c'est son triste constat final.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 19 mai 2025 à 13:35
Entretien passionnant d’une personnalité hors norme de la télévision.
Des anecdotes savoureuses qui remontent jusqu’au Général et laissent deviner une certaine nostalgie de cette époque.
À noter que Philippe Bouvard, qui a échoué trois fois au baccalauréat et n’avait pour tout diplôme que son certificat d’études primaires, a connu une carrière comparable.
Il a été à l’antenne pendant soixante ans et fait ses adieux à 95 ans. Tel Molière, il a failli mourir sur scène.
Preuve qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des parchemins prestigieux pour réussir. Il suffit d'aimer son métier au point de l’accomplir bien au-delà de l’âge de départ légal de la retraite, n’en déplaise à Sophie Binet…
Rédigé par : Achille | 19 mai 2025 à 13:26