Qu'on me laisse m'occuper des riens, de tous ces petits riens qui, dans la quotidienneté privée, politique, médiatique, judiciaire, sociale et culturelle, sont laissés à l'abandon parce que, paraît-il, trop dérisoires et insignifiants ! Qu'on n'éprouve pas à mon égard une sorte de condescendance ironique parce que je serais en charge du vain et de l'inutile !
Ce n'est pas de la fausse modestie mais qu'irait faire un homme comme moi dans le traitement des sujets nobles, gravissimes, sociétaux, alors que je ne suis qu'humeurs, subjectivité, liberté, contradiction, superficialité rapide et admiration de quelques rares grands esprits, authentiques éclaireurs ? Pourquoi me priverais-je des délices et des poisons de la politique politicienne quand tant se consacrent aux enjeux du monde, aux rapports de force internationaux, à la géopolitique et, avec une assurance qui ne se démentira jamais malgré les résultats contraires, nous déchiffrent le rébus d'un univers de plus en plus illisible ?
Qu'on ne vienne me chercher des noises, puisque je ne vais gêner personne ni faire de l'ombre à quiconque, quand dans mon minuscule pré carré j'égrènerai, avec un inventaire qui ne pourra pas être exhaustif, tous ces riens qui m'agacent, me sollicitent, me mobilisent, m'indignent, me découragent ou me font prendre au sérieux, voire au tragique, ce qui, pour la plupart des êtres, serait à peine considéré !
Ces élus qui s'insultent sans s'écouter, pour précisément ne pas avoir à s'écouter.
Ces malappris confondant la contradiction des idées avec la haine de ceux qui les expriment.
Ces critiques littéraires ou cinématographiques qui oralement ou par écrit suintent la complaisance, s'en sortant par des "jubilatoire" ou des hyperboles aussi grotesques que leurs massacres.
Cette humanité qui ne sait pas regarder dans les yeux, dire bonjour ou bonsoir, se lever pour les personnes âgées, faire preuve de la politesse la plus élémentaire, souvent dans ces rames de métro où sourire à un enfant est un crime et ne pas se plonger dans son portable une anomalie !
Cette indignation quand on refuse d'appréhender en gros mais qu'on désire évaluer au détail ! Lorsqu'on ne se soumet pas au devoir de détester toute la France Insoumise et la gauche parce qu'elle serait la gauche mais qu'on a envie de privilégier les lumières des personnalités par rapport aux ombres délétères des antagonismes. Par exemple préférer un Jérôme Guedj socialiste à certains conservateurs obtus !
Ce petit cénacle de la droite intellectuelle et médiatique qui donne des leçons à la société tout entière mais qui n'est pas fichue de s'appliquer les mêmes règles, qui ne sait pas, par exemple, que le savoir-vivre n'est pas que pour les autres...
Ces inquisiteurs de droite comme de gauche qui sont incapables de la moindre nuance, qui adorent ou haïssent Israël en bloc et font dépendre leurs convictions du vent dominant ou de préjugés jamais questionnés. Pour la liberté d'une Élisabeth Lévy, que de médiocres idéologues, de déplorables castrateurs !
Ces justiciers de mauvais aloi qui ne distinguent pas le bon grain de l'ivraie, qui s'estiment plus sages et compétents que les juges, n'acceptent pas la moindre compréhension à l'égard de ceux qu'il était capital de honnir - par exemple Nicolas Bedos - ou la plus petite réserve à l'encontre de ces personnes qui sont sanctifiées à proportion de leurs ennuis judiciaires, notamment Nicolas Sarkozy.
Ces journalistes écorchant la langue française, persuadés d'être plus importants que leur invité, avec leurs questions tellement longues que la réponse est réduite à la portion congrue.
Ces moutons de Panurge créant, dans le monde culturel et médiatique, des vedettes qui ne valent pas tripette mais bénéficiant d'un monopole abusivement engendré. Pour un Michel Drucker, que de piètres modèles !
Ces amis de tous registres prêts à vous aider quand vous n'avez pas besoin d'eux mais absents quand vous les sollicitez !
Ces pourfendeurs, ces éradicateurs de la liberté d'expression des autres mais se vantant de respecter ce beau principe à usage strictement personnel.
Ces médiocres crachant sur des mondes, par exemple politique, dont ils sont pourtant à des années-lumière pour l'esprit et la qualité. Ces petits maîtres s'érigeant en modèles quand ils ne sont que des repoussoirs !
Ces interminables monologues dans la vie sociale comme si l'art de la conversation avait disparu et que les conférences, partout, avaient substitué aux causeurs les didactiques.
Ces quelques hommes et femmes de pouvoir oubliant que sans exemplarité sur tous les plans, ils dégradent une République dont ils ont sans cesse le mot à la bouche.
Cette vertu essentielle qui, dans toutes les séquences de la vie collective ou singulière, devrait dominer mais qu'on recherche aujourd'hui désespérément : le courage.
Tous ces humains, ces professionnels qui se prennent pour des emblèmes, des institutions avant de l'avoir démontré par le plus petit commencement de preuve.
Tous ces compassionnels prêts à être infiniment généreux sur la peau des autres et déniant aux transgresseurs l'honneur d'avoir été responsables de leurs actes. La société ne les a pas engendrés, ils ont mal usé de ce qu'elle leur avait donné ou refusé.
Ces riens qui viennent, seconde après seconde, irriter ma susceptibilité, ma sensibilité, je ne les tiens pas pour rien ! Il faut se battre pour les traiter comme ils le méritent.
"Achat de drogue, gardiennage de chiens... Les députés Andy Kerbrat et Christine Engrand privés de la moitié de leur indemnité"...
https://www.bfmtv.com/politique/parlement/achat-de-drogue-gardiennage-de-chiens-les-deputes-andy-kerbrat-et-christine-engrand-prives-de-la-moitie-de-leur-indemnite_AN-202505070654.html
Et moi de me serrer la ceinture et quand même leur payer l'autre moitié ?! Si on fouillait un peu on serait surpris.
Ils se sont gavés pendant leur mandat :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/synthese/deputes-groupes-parlementaires/la-situation-materielle-du-depute
Ils sont payés royalement pour ne voter que des lois, et quand j'entends dire qu'ils bossent, certains sans doute, mais avec tous ceux qui se la jouent coquette, pas besoin de tout ce nombre. On en vire la moitié, rien ne changera pour l'efficience.
Rédigé par : Giuseppe | 07 mai 2025 à 19:53
@ genau 01h44
"Cela n'empêche pas de baiser avec tendresse la main noire d'une doudou outragée par la solide stupidité, comme l'écrivait Saint-Ex, des "généraux de mon père", c'est plus net que jouer au patriotisme contemporain à la française, vêtu de pantalons breneux."
Merci.
Rédigé par : caroff | 05 mai 2025 à 13:35
Ou quand les Algériens français effectivement réellement spoliés rejoignent les adeptes de la rupture de solidarité nationale, au nom de leur traumatisme.
L'outrage est sûrement dérisoire au regard de la contradiction qu'ils incarnent, unis à tous ceux qui réclament réparation des désastres coloniaux comme décoloniaux.
La justice ici comme ailleurs ne saura passer qu'en créant les conditions du pardon, refusé par toutes les parties, qui ne savent alors que se vautrer en la concurrence des victimes, vaine et lassante complainte de qui refuse toute réconciliation.
Rédigé par : Aliocha | 05 mai 2025 à 13:12
@ genau | 05 mai 2025 à 01:44
Parfaite réponse au propos outrageant et dérisoire d'Aliocha.
Quant au général de Gaulle, s'il a rendu son honneur à la France face à la défaite de la France en 1940-1945, ses choix dans la manière de liquider l'Algérie française ont largement été peu clairvoyants. On en voit les suites dans la relation actuelle du régime algérien à la France dont monsieur Tebboune et ses mandataires usent comme d'un paillasson sans que ceux qui nous gouvernent aient le moindre sens de l'honneur. "Honneur et Patrie" est sans doute la devise qu'ignore un peu trop le Grand Maître de la Légion d'honneur !
Rédigé par : Robert | 05 mai 2025 à 11:23
Où, quand les désirs particuliers se permettent la rupture de solidarité au nom d'une mort qualifiée de proche depuis plus de dix ans, on démontre qu'on n'a pas pris la mesure des défaites et qu'on préfère leur réédition plutôt que la prise de conscience de la responsabilité collective, s'offrant alors au nihilisme qu'on dénonce par refus de la condition de mortels commune à tous.
Ceci n'est pas jugement, encore moins une condamnation, mais un simple constat objectif.
L'entendre comme injure est signe qu'on se prend encore pour ce qu'on est pas, contaminé par la victimisation qui voudrait faire de sa personne une divinité intouchable.
Les plus conservateurs sont des woke comme les autres.
Rédigé par : Aliocha | 05 mai 2025 à 10:34
"Et pourtant la France, pays de tous les genau, est la seule nation à avoir les moyens de résister, grâce à de Gaulle.
On a le droit d'à nouveau capituler au nom sectaire d'un baisemain, qu'on ne vienne pas ici nous parler de tendresse". Rédigé par : Aliocha | 04 mai 2025 à 23:39
En premier lieu, c'est une injure, en langue française, de réifier un nom, fût-il un pseudonyme, même si on est le gendarme Merda. Je ne sais pas faire dans ce registre, je vous le laisse. Indifférent à votre opinion pour ce qu'elle me concernerait, je vous prie seulement de réciter votre dictionnaire dans la salle des pas perdus. Pour la tendresse, je ne suis plus capable de couper une gorge avec, comme de lancer délicatement des quadrillées dans un souterrain habité, parce que je vais mourir. Pas vous ?
En Algérie, le nombre d'engagés algériens dans notre armée était supérieur au nombre de l'ensemble des "combattants" MNA, FLN etc. Seul de Gaulle a su renverser l'ordre des avantages, nous privant de la fierté civilisée de rendre sa considération à quiconque la perd du fait d'autrui, fût-il un ennemi, et nous obligeant à entendre les vaincus se parer d'une victoire quand ils étaient à l'hallali, puis à écouter le premier d'entre nous charger notre histoire de "crime contre l'humanité".
Cela n'empêche pas de baiser avec tendresse la main noire d'une doudou outragée par la solide stupidité, comme l'écrivait Saint-Ex, des "généraux de mon père", c'est plus net que jouer au patriotisme contemporain à la française, vêtu de pantalons breneux.
Rédigé par : genau | 05 mai 2025 à 01:44
Et pourtant la France, pays de tous les genau, est la seule nation à avoir les moyens de résister, grâce à de Gaulle.
On a le droit d'à nouveau capituler au nom sectaire d'un baisemain, qu'on ne vienne pas ici nous parler de tendresse.
Rédigé par : Aliocha | 04 mai 2025 à 23:39
Louer Hanouna, déconsidérer le quidam impoli qui ne se lève pas pour laisser obligeamment sa place, justifier la réticence du parent de l'enfant admiré, et y ajouter le politicien malodorant (pardon pour le pléonasme), c'est faire bien de l'honneur aux quidam et réduire à rien le politicien.
La France s'amuse beaucoup, tout en gémissant sous une coterie constamment amendée qui s'enorgueillit d'avoir suivi le courant universel du partage de l'offre et la demande en liquidant tout ce que son pays avait à offrir et adhéré à tout ce que les régimes et assemblées les plus discutables avaient à offrir.
Et pourquoi s'encombrer d'adjectifs ? Un énarque ne comprend pas ce que subit un citoyen harcelé par les finances publiques, elles-mêmes harcelées par des gouvernants inquiets de leur pérennité, eux-mêmes harcelés par quelques cerveaux supérieurs qui font agir les cordes par elles-mêmes pour pendre les hommes qui ne conviennent plus..
Adorable photo de Trump virant Macron de son dialogue avec Zelensky : la baffe qui n'a pas touché la victime, pensant toujours être un faiseur de pape, fait rire les Italiens. Voilà notre président. Qui voulez-vous qu'il emploie ? Après des petits esclavons (oui, je sais....) au parler babillant, il a été bien obligé de revenir à des choses sérieuses, tout en laissant traîner quelques grenades non dégoupillées.
Vous avez raison, cher hôte, de ne même plus en parler, provisoirement, pour vous consacrer au chagrin domestique de la déroute civile.
J'ajouterai, sans prétendre à la vérité, le chagrin de voir disparaître les pontes de la richissime CGT, dont les saillies (verbales) enchantaient nos sommeils du mirage doré de leur reconnaissance, pour les affubler du bonnet d'âne. Mais ils ont réussi, réussissent toujours à collaborer à l'anéantissement de l'offre française, du soulier au haut fourneau, et à la naissance, glory, glory, de la consommation du bran chinois tout en ayant regretté que ne se fût pas établi le plein emploi dans la construction de camps de travail à la soviétique.
Il n'est plus besoin de parler de valeurs, républicaines, nationales, sociales : un ministre, grand par la taille, a osé parler de patriotisme, d'autres, d'effort, d'autres, les pires, de justice. Ce mot est une insulte qu'on peut, à la rigueur, permettre aux Russes, gouvernés par un démon livide, mais pas chez nous, malaxés, prostitués, depuis les sommets de la finance internationale jusqu'aux petits contrôleurs chafouins d'un organisme réputé altruiste, armés discrètement pour pouvoir tuer du paysan s'il devait se montrer rebelle et ne pas se contenter de se trouer lui-même la peau ; exactement comme les grandes entreprises s'éjouissent de la disparition du beau qu'elles n'ont pas voulue mais engendrée, comme un bardot est issu d'un étalon et d'une ânesse pour rester toujours stérile.
C'est au quotidien cher hôte, qu'une presse illettrée, faiseuse de factums ressemblant à du Talleyrand dans la bouche de Napoléon, vicie les opinions de ceux qui n'ont pas les moyens matériels de s'informer. On, je, vous, eux, en viennent à fredonner "Debout, les damnés de la terre", préférant encore ce cynisme criminel mais esthétique à la pompe grotesque des perdants vulgaires. N'allez pas plus loin, cher hôte : vous pleurez un monde qui a peut-être existé, sous la férule d'une bourgeoisie conquérante et l'éclat des théories inachevées, sous les collèges religieux, sous les servantes troussées, les prêtres éperdus de Georges Bernanos.
J'ai honte de dire la suite mais tant pis, au seuil du grand repos, je je risque plus rien : lors d'un congrès professionnel dans les Caraïbes, un repas est organisé, dans un restaurant dirigé par une dame autochtone, qui vient s'enquérir, avec une nonchalance bien à sa place, de la satisfaction de ses clients. Chacun y va de sa familiarité, par les épaules ou la taille, ou la joue, jusqu'à ce qu'un encore jeune homme, en rage, à la limite de l'éclat, la dame venant vers lui, se lève, claque les talons, ce qui n'est pas français, je rassure, et lui fait un baisemain respectueux dans sa tendresse. Les sifflets, les lazzis, presque les injures se lèvent chez ces bons serviteurs de la République une et indivisible. La dame lève alors ses yeux bleu outremer, sourit avec retenue. Sur ses joues, une larme.
N'entendons-nous pas, à intervalles irréguliers, célébrer la France par une musique pompier, aux paroles sanguinaires, sur un rythme boumbadaboum, écrite par celui qui composa plus tard l'hymne à Louis XVIII, illustrant par là la nature prostituée de ce qu'il disait bon à marier.
SI c'est à Nancy qu'on célébra un chant de soldat, c'est à Paris qu'on en fit un marché de dupes.
Rédigé par : genau | 04 mai 2025 à 19:38
Nouvelles insignifiantes
1- "La France ne dément pas la présence de certains de ses citoyens dans les rangs de l’armée ukrainienne, mais rejette le sous-entendu russe qu’elle est impliquée dans leur recrutement."
https://www.leparisien.fr/international/pour-les-russes-je-suis-mort-deux-fois-des-volontaires-francais-en-ukraine-se-disent-vivants-et-pas-mercenaires-27-01-2024-FYSB62Y2Q5CFZHGYXFRP3NSBFI.php
Des armes, du pognon et des barbouzes mais en aucun cas Macron n’est impliqué dans tout cela...
2- La solution finale ne cesse d’être en vogue à Gaza et tous les super nantis de l’ONU hurlent
au scandale sans résultat ; à quoi donc servent-ils ?
3- Quant au premier sinistre cher à monsieur Philippe Bilger, il veut faire un référendum sur le budget de 2026 (référendum probablement déjà mort-né) sans oublier de rappeler constamment qu’il faudrait supprimer les 10 % d’abattement pour les retraités, sachant que ces 10 % sont plafonnés et que les pauvres retraités ne sont pas coupables des gabegies de l’État.
Questions :
- monsieur le premier sinistre pourrait-il dire aux contribuables ce que cette suppression va faire gagner au Trésor public ? puisqu’il veut raboter les dépenses de 40 milliards d’euros.
- Pourquoi Macronéron se permet-il de donner ou de distribuer des milliards selon son gré (dernièrement 2 milliards supplémentaires à son ami Zelensky et 3 milliards à Mayotte lors de son dernier voyage).
- Ne pourrait-on pas réduire le train de vie de Macronéron, de son épouse, de ses ministres et de nos parlementaires ?
Tout n’est que poussière et nous allons devoir continuer à amasser celle des autres.
Rédigé par : Ugo | 04 mai 2025 à 15:27
Quand j'écrivais sur le billet précédent (cf Philippe Bilger répond aux questions de VT) que l'on sentait chez notre hôte "un bouillonnement difficilement contenu", je n'avais pas tort.
Eh bien voilà, le couvercle n'a pas tardé à sauter. Il faut croire que la coupe était pleine !
Rédigé par : Axelle D | 04 mai 2025 à 14:22
« Ces médiocres crachant sur des mondes, par exemple politique, dont ils sont pourtant à des années-lumière pour l'esprit et la qualité. » (PB)
Mais quand nous voyons à quoi nous ont conduits depuis une quarantaine d'années tous ces petits génies sans foi ni loi bourrés d'esprit, de qualités, de compétence, de médailles brinquebalantes et de prébendes imméritées, à savoir une France en faillite complète, transformée en pandémonium attirant trop souvent la lie de l'humanité, en cour des miracles, en parangon d'une justice inversée, en laboratoire infernal de lois scélérates ayant pour but d'éradiquer la vie avec le Bien, le Beau et le Vrai, nous sommes obligés de conclure que ce serait de façon paradoxale ces médiocres au bon sens particulièrement affûté qui auraient peut-être raison de manifester leur mécontentement devant ces trafiquants de fausses valeurs.
Rédigé par : Exilé | 04 mai 2025 à 12:55
Belle description en filigrane, Monsieur Bilger, des tares de notre société reposant plus sur le paraître et l'expression d'idées reçues résultant d'un conditionnement idéologique permanent par des médias chargés d’élaborer la bien-pensance pour que chaque individu se considère comme appartenant au camp du Bien, toute opinion divergente relevant nécessairement du camp du Mal et à ce titre devant être condamné au silence y compris par la censure, cette "chère Anastasie" remise en service par ceux se considérant comme dépositaires de la seule Vérité !
Pour ce qui concerne vos sujets de prédilection qui constituent le fond de vos billets, ils ne relèvent que de votre choix et ne sauraient en aucun cas faire l'objet du moindre reproche de la part de vos lecteurs et commentateurs. Qu'on y adhère ou pas, vos choix ne peuvent être que discrétionnaires. Si l'on peut formuler ses accords ou désaccords au fond comme dans la forme, personne ne saurait vous refuser de les penser comme de les exprimer et encore moins en oubliant les règles fondamentales de la politesse et du respect. Mais il est vrai que la courtoisie est passée de mode et que l'invective sert maintenant d'attitude normale dans une société déboussolée où l'on pratique systématiquement, au nom de valeurs alléguées, l'inversion des charges et des accusations.
Rédigé par : Robert | 04 mai 2025 à 11:51
Ces petits riens qui au quotidien, forgent affection et grandeur d'âme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 04 mai 2025 à 10:54
Le rien n'est donc point pour vous Philippe un signifiant vide.
Vous êtes comme Flaubert, écrivant à son amante et poétesse Louise Colet ces quelques lignes alors qu'il travaillait à Madame Bovary : « Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c'est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style, comme la terre sans être soutenue se tient en l'air... ».
Continuez à nous démontrer que les riens ne sont pas inutiles et qu'il est bon de se battre pour eux et de pouvoir affirmer sincèrement pour votre plus grande satisfaction : « non, rien de rien, je ne regrette rien... ».
Rédigé par : Michel Deluré | 04 mai 2025 à 09:02
Je suis d'accord sur toute la liste. Sauf pour la question de sourire aux enfants car je comprends fort bien la sensibilité du public et surtout des parents, toujours effrayés qu'on puisse s'en prendre à la chair de leur chair... Or les abuseurs d'enfants essaient d'apprivoiser les enfants, mais aussi les parents, ce qui est une autre histoire... Ce qui me rappelle que d'aucuns conseillaient autrefois à l'homme de paraître s'intéresser à l'enfant pour conquérir la mère, tandis qu'à présent, je suppose plutôt l'abuseur d'enfants s'en entourer comme professionnel de l'enfance ou se servir dans son cercle amical, ce qui signifie bien sûr commencer par jouer au respectable et au sympa.
Bref, je ne comprends que trop bien l'attitude des adultes car si on est trop protecteur on ne fait que les gros yeux à un innocent passant, tandis que si on ne l'est pas assez, c'est quelque affreux qui abusera d'un enfant.
Comme les choses changent selon les temps et les lieux ! Avant ou dans selon les circonstances, c'est quand on ne s'enthousiasmait pas pour un enfant qu'on était regardé de travers. Pourtant, l'enfant n'étant pas un acteur, on ne pouvait pas le blesser en ne focalisant pas son attention sur lui... En somme, les parents croient-ils que si les gens multiplient les compliments sur leur enfant, il l'aideront forcément plus tard ? Ce serait trop beau... Ou bien, s'agit-il de vanité par procuration, ou les deux ?
Quoi qu'il en soit, à présent, c'est de s'approcher trop qui est mal vu, les regardés de travers ne sont plus les mêmes. Au point que des professionnels de l'enfance autrefois loués pour leur proximité avec les enfants sont à présent éventuellement conscients de devoir se surveiller pour éviter des interprétation diabolisantes.
Professeurs et surtout prêtres sont a priori suspects, pour la double raison de trop d'abus impunis et parce que toute figure d'autorité voit sa légitimité remise en cause.
Abus bien plus grave qu'être mal vu pour être spontané avec un enfant : il est des gens pour accuser d'autres personnes d'être des abuseurs d'enfants en sachant que c'est faux, pour régler leurs comptes.
Dans le genre mauvaise foi, on fait là pire que dans bien des débats. Encore que je prévois qu'on va bientôt en venir là dans les confrontations politiques. Parce que... ce serait trop long et trop triste à expliquer.
Cependant, pour éviter cette dérive et toutes les autres, il est préférable de s'abstenir de dépasser ou laisser transgresser la moindre limite listée par notre hôte. Mais en somme, si la liste est comme toute liste, reçue comme fastidieuse, le mieux est de ne pas faire ce qu'on refuserait de subir. En plus, ce souci s'adapte à toute nouveauté.
Parfois, la pédagogie s'impose : il est plus pénible d'entendre une conversation téléphonique qu'entre deux personnes, parce que l'esprit essaie de reconstituer la part manquante, et que nul n'aime être embarqué de force dans une énigme.
"Ces amis de tous registres prêts à vous aider quand vous n'avez pas besoin d'eux mais absents quand vous les sollicitez" (PB)
Dans notre société, on aime l'agitation, l'activisme même. On ne condamne pas qui donne sa parole et ne s'exécute pas, qui offre, sur un mode plus léger, Mistigri pour remplacer Félix à une personne âgée qui n'a rien demandé, et certes triste de la mort de son chat, n'a plus la force de s'occuper d'un nouveau tigre de compagnie.
Du moment qu'on s'agite ou qu'on s'écoute parler, on est bien vu... La réserve d'alcool est encore tolérée, pas celle de la réflexion avant une éventuelle action, qui n'a rien d'obligatoire comme dans l'exemple miaou.
Comme les conséquences des actes ne comptent guère, il y a enflure du discours, on promet tout, on ne fera rien. Ou bien, on sera si enivré d'agir qu'on fera n'importe quoi, comme quelque lâche pour une fois courageux ne songeant pas à se battre de la manière la plus stratégique possible et courant donc à l'inévitable défaite.
J'y vois une racine religieuse : on se confesse et c'est comme si on n'avait rien fait, le discours est si magique qu'il se substitue à l'acte, comme si l'ombre prenait la place du corps.*
À présent que ce travers est laïcisé, il est d'autant plus présent, omniprésent, échappé des confessionnaux voire des confessions littéraires. De plus, les moyens de communication l’amplifient, comme si on avait convoqué un théâtre d'ombres dans quelque amphithéâtre montagneux renvoyant milles échos chaotiques.
*Au cas où nos ombres seraient conscientes, je présente mes excuses à ces compagnes plus fidèles que les humains ne le sont entre eux !
Mais de même qu'elles se rétractent, disparaissent, plongent en avant, en arrière, de côté, n'ai-je pas droit, moi aussi, à quelque fantaisie ?
Rédigé par : Lodi | 04 mai 2025 à 07:08
Rien, c'est déjà beaucoup !
De retour de Californie où les chercheurs étrangers doivent accepter un mouchard dans leur téléphone pour obtenir leur visa, il est ici nécessaire de saluer ceux qui savent avoir le courage de dire non.
https://www.youtube.com/watch?v=BdkCkoh4Qgw
Vive la liberté !
Rédigé par : Aliocha | 04 mai 2025 à 00:09
« Que personne ne vienne me chercher des noises... » (PB)
Si, je m'en vais, moi, vous chanter pouilles !
Vous venez sans crier gare de souffler un sacré vent dans les voiles, et même Tipaza le dormeur du val s'en est aperçu...
Est-ce que vous pensez que je vais vous laisser vous commettre sans rien dire ?
Est-ce que vous croyez que la colère vous sied ?
Est-ce que vous imaginez qu'un homme mesuré et pondéré tel que vous peut occuper MA place ?
Alors, je vous le dis : OUI ! Et il était grand temps pour vous, vir bonus, de vous mettre en colère, une sainte colère...
Désormais, les c*uilles molles, les victimes, les pleutres, sont devenus des modèles qui imposent à tous une loi, la LOI, et cette loi est assez succincte, disons-la en peu de mots : celui qui s'insurge contre l'injustice doit le faire sans prendre de risque, aucun risque, pas de vagues, pas de remue-ménage, pas de phrases trop longues, pas de mots complexes, pas d'idées surtout pas d'idées, des slogans, rien que des slogans, je vous laisse définir ce qu'il m'est interdit de vous expliciter...
J'ai eu l'occasion d'entendre pendant ce week-end prolongé (pas pour moi... comme de bien entendu...) un tas d'absurdités auxquelles je n'avais pas le droit de m'opposer puisqu'en m'opposant je disais un tas de choses politiquement incorrectes...
Mettons qu'il me passerait par la tête de raisonner, mettons que j'aurais considéré comme convenable de raisonner librement, mettons que la loi du plus faible comme celle du plus fort n'aurait pas un blanc-seing, mettons que pas plus le blanc-seing de Magritte, que la Lamentation de Mantegna, n'obtiendraient de moi une adhésion sur la question de la perspective à la française, et mettons que je dise merde à tout propos, dites-moi, M. Bilger, je vous en prie, à quel moment il sera envisageable pour moi de dire que la colère est une passion saine, que Sénèque et Cicéron s'associent, que leur vienne en aide saint Thomas, et que je maintienne, sans être vouée aux gémonies, les points suivants :
La colère est légitime et elle doit conduire à la décision mesurée qui répare l'injustice
La vengeance n'est pas le cœur de la colère elle est au mieux son croupion
La colère ferme les portes de l'enfer en condamnant l'injustice
La vengeance ouvre les abysses infernaux et déchaîne la folie furieuse
La fin est au commencement
La paix est à la fin du commencement
Ne trouvez-vous pas, M. Bilger, que je suis aussi claire et pure qu'un jour qui se lève ?
Si votre réponse est oui, c'est que savez lire ce monde mieux que moi...
Rédigé par : duvent | 03 mai 2025 à 14:44
« Non, rien de rien, non, je ne regrette rien » (Edith Piaf, 1960).
De 1960 à 2025, rien ne change ?
Rédigé par : Gb | 03 mai 2025 à 14:12
@ Giuseppe | 03 mai 2025 à 09:45
"Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le communisme, ils ont davantage de parkings." (Winston)
Et sous le socialo-macronisme verdâtre, ils ont davantage de difficultés à pouvoir s'en servir.
Rédigé par : Exilé | 03 mai 2025 à 13:25
« Lorsqu'on ne se soumet pas au devoir de détester toute la France Insoumise et la gauche parce qu'elle serait la gauche mais qu'on a envie de privilégier les lumières des personnalités par rapport aux ombres délétères des antagonismes. Par exemple préférer un Jérôme Guedj socialiste à certains conservateurs obtus ! » (PB)
Bien dit ! Personnellement j’aime bien Jérôme Guedj. Il fait parti de ces socialistes qui n’ont pas vendu leur âme à LFI comme Olivier Faure et ses godillots, pour avoir un siège à l’Assemblée nationale.
C’est sans doute la raison de cet acharnement que lui portent Marine Tondelier et les nervis de LFI.
Plus que le fait d’être juif, c’est surtout un socialiste qui a refusé de se plier aux injonctions du vieux gourou de leur parti.
Il fait partie de ces socialistes qui ne se sont pas reniés comme Raphaël Glucksmann, Julien Dray et même François Hollande, même si celui-ci a beaucoup déçu.
Le PS peut encore sauver les meubles, à condition de ne pas s’obstiner dans un humanisme pontifiant qui a conduit le pays dans un conflit communautariste qui prend des proportions inquiétantes, ainsi que l’avait prédit Gérard Collomb : "Aujourd'hui, on vit côte à côte, je crains que demain on vive face à face".
Il est grand temps de réagir !
Rédigé par : Achille | 03 mai 2025 à 10:38
« Cette humanité qui ne sait pas regarder dans les yeux, dire bonjour ou bonsoir, se lever pour les personnes âgées, faire preuve de la politesse la plus élémentaire, souvent dans ces rames de métro où sourire à un enfant est un crime et ne pas se plonger dans son portable une anomalie ! » (PB)
Ou bien quand, dans un TGV on impose pendant deux heures à son voisin qui n'a rien demandé une longue suite de conversations téléphoniques (au lieu de le faire en plateforme) dont certaines semblent même être liées à un « business » pas très clair...
Rédigé par : Exilé | 03 mai 2025 à 10:24
Oh là ! Don Quichotte...
Rédigé par : Solon | 03 mai 2025 à 10:23
Bon, il y a du vent dans les voiles aujourd’hui !
Pendant et après l’entretien du billet précédent, je me demandais : « elle est où l’Ombre ? »
Et voici la réponse, dans un orage inattendu, rafraîchissant, qui mouille les enthousiasmes et c’est très bien ainsi.
Tout est normal, je commençais à avoir des complexes. ;-)
Un petit commentaire tout de même, sur une phrase qui me va droit au cœur.
« Cette humanité qui ne sait pas regarder dans les yeux, dire bonjour ou bonsoir, se lever pour les personnes âgées » (PB)
C’était une fin d’après-midi à Venise, il y a dix ou douze ans environ, après une journée à monter et descendre les marches des mille et un petits ponts enjambant les canaux, tenant dans les mains un appareil photo de deux kilos - plus léger ce n’est pas pro - j’étais épuisé et j’ai pris le vaporetto pour rentrer à l’hôtel.
Il était archicomplet, debout appuyé sur la rambarde je rêvais, lorsque mon regard a été attiré par une superbe brune, longs cheveux noirs débordant sur ses épaules, le teint légèrement mat, des yeux verts d’une intelligence et d’une beauté sans égal. Elle était de l’autre côté du bateau.
Nos regards se sont croisés, et elle a commis l’insigne geste qu’il ne fallait pas faire, elle s’est levée pour me céder la place.
M’eut-elle giflé que l’effet eut été moindre.
Je compris à ce moment que j’étais vieux à ses yeux, alors qu’elle était désirable aux miens.
J’ai refusé la place offerte, avec probablement moins d’amabilité qu’il fallait, tellement j’étais surpris et atteint dans mes profondeurs.
J’étais devenu vieux par la grâce d’une beauté sans pareil, et ça ne s’est pas arrangé depuis.
Je sais maintenant pour l’avoir expérimenté que l’enfer est pavé de bonnes intentions.
Je le dis aux jeunes, ne cédez pas trop vite votre place aux vieux, vous pouvez les blesser. ;-)
Rédigé par : Tipaza | 03 mai 2025 à 10:01
Quand j'entends Rebsamen annoncer créér une contribution d'habitation du style ancienne taxe et de nous expliquer que c'est pour "créér du lien" avec la commune avec laquelle on vit, il nous prend pour qui ? Élu qui n'a jamais planté une pointe de sa vie, politicien nourri de nos impôts. Il penserait donc qu'ajouter une couche de plus va nous apprendre à tisser un peu plus de lien ?
Alors que les citoyens en ont ras la casquette des taxes fumeuses, des prélèvements pléthoriques, des gaspillages que ce genre de personnage élu depuis la nuit des temps a lui-même créés, et qu'il voudrait en plus ressusciter !?
“Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le communisme, ils ont davantage de parkings.” (Winston)
Ces types comme Rebsamen ont le don de m'agacer, au lieu de penser "efficience" comme Carlos Tavares ils ne pensent qu'impôts et taxes. La légende selon laquelle la productivité est la plus élevée en France vient de tomber, nous sommes bien à la traîne. Et l'autre dans son petit coin avec ses petits feux fait sa petite soupe, aurait dit le Général Motor.
Ils sont impayables ces PS qui pensent rendre les gens heureux et tisser le bonheur avec les élus en leur faisant toujours un peu plus les fonds de poche.
https://www.sudradio.fr/sud-radio/une-contribution-modeste-ou-le-grand-retour-masque-de-la-taxe-dhabitation
Vraiment ils ne se rendent pas compte, quand sur une facture d'énergie 40 % s'éparpille entre taxes et abonnements, c'est à vomir, la meilleur décision de Macron a bien été celle-là, supprimer la taxe d'habitation, cela s'est vu de suite sur les effets de pouvoir d'achat. Et l'autre encore et toujours mettre des crépines.
"Le vice inhérent au capitalisme, c'est le partage inéquitable des biens ; la vertu inhérente au socialisme, c'est le partage équitable des maux." (Winston)
Rédigé par : Giuseppe | 03 mai 2025 à 09:45
Monsieur Bilger, nous sommes des millions comme vous, enfin presque des millions, enfin pas tant que ça. Mais cela ne fait rien. Vous imaginez le pouvoir de gens comme nous paumés dans les quartiers et les campagnes par rapport à vous ? Mais ce n'est pas du tout grave. La vérité prend l'escalier et je me satisfais, moi l'amateur et constructeur de murs en pierres sèches, d'avoir modestement posé ma pierre. Et d'observer goulument ceux qui ricanaient :)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 03 mai 2025 à 09:35
« Il faut se battre pour des riens ! » (PB)
Raymond Devos ne disait pas autre chose en 1979, cela fait 46 ans.
Un sketch qui n’a pas pris une ride et qui pourrait s’appliquer aujourd’hui.
Rien de neuf si ce n'est qu'entre-temps on est passé de la droite la plus bête du monde à une gauche décérébrée. Le résultat est sensiblement le même. :)
Rédigé par : Achille | 03 mai 2025 à 07:46
Quelle mouche a piqué tonton Bilger ? Il a sorti sa Kalachnikov, il flingue. On l’imagine en Bernard Blier furieux : « Aux quatre coins d'Paris qu'on va l’retrouver, éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi, quand on m’en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, et j'ventile. » Chacun en prend pour son grade, on se demande dans quelle(s) catégorie(s) des riens on figure.
Heureusement on se rassure vite. Philippe Bilger assume ses contradictions. Alors on attend la prochaine. On attend qu’il revienne à l’essentiel lui qui, il y a peu, disait : « Je n'ai jamais compris pourquoi le passionné de politique ne se sentait pas frustré à l'idée de n'avoir pas une sorte de droit de regard universel sur l'ensemble des débats agitant les partis et, partant du sien, de se construire la République qu'il souhaiterait. »
Mais voilà que je m’égare, que je contreviens aux injonctions de notre hôte : « Qu'on n'éprouve pas à mon égard une sorte de condescendance ironique parce que je serais en charge du vain et de l'inutile ! ».
Alors cher Philippe, à bientôt. Ceux qui ne sont rien te saluent !
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 03 mai 2025 à 07:43
Vous devenez bouddhiste via la contemplation du vide hegélien.
Ne demeurent que très peu même de Gorgias - que Platon décrivit comme un commentateur de blog un peu neuneu - dans la conversation médiatique, ceux que le néant journalistique ne néantise pas encore.
Une surprise hier : la qualité, même hors contexte relevant purement de la technique judiciaire, du français parlé par la procureure de Nîmes, Cécile Gensac.
Sa fluidité orale et la précision de ses termes presque gionésiens dans l’âme, comme glanés à l’auteur du Roi sans divertissement, avec des formules simples comme tirées de leur désuétude, surtout lorsqu’elle rappelait le parcours criminel et factuel du tueur de la mosquée, mirent en joie plus d’une oreille.
Plus qu’en service commandé (elle-même se sachant marcher sur les charbons ardents d’une enquête délicate) par l’État, son intervention au micro fut un modèle d’exposition de la chose judiciaire pour le profane.
Tout sauf le tout ou rien linguistique de la chronique habituellement rapportée par les pros du clavier, ces profanateurs du grand Tout.
Rédigé par : xavier b. masset | 03 mai 2025 à 06:56
Mais vous vous rendez compte de l'extraordinaire contradiction entre ce texte et l'éloge de Cyril Hanouna que vous fîtes il y a deux jours, Hanouna dont les valeurs humaines sont l'exact contraire de celles que vous prétendez défendre ici ?
Rédigé par : Ciao Bello | 02 mai 2025 à 23:06