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26 mai 2025

Commentaires

Deviro

@ Patrice Charoulet | 27 mai 2025 à 14:53
"Est heureux qui est content de se retrouver après chaque nuit"

C'est profond...
"Est content qui est heureux de se retrouver après chaque nuit", ça marche aussi ?

Patrice Charoulet

À la télé, Mélenchon, dont je ne partage pas les opinions, aurait dit ceci : « Une écologie qui n’est pas anticapitaliste, pour moi, c’est du jardinage ». Cette phrase m’incite à faire quelques remarques.

Je dois tout d’abord être franc : je ne suis pas écologiste et donc n’ai nulle envie de parler ici pour défendre l’écologie. Ce qui retient essentiellement mon attention est l’adjectif « anticapitaliste », qui mérite, si l’on en croit Mélenchon, tous les éloges.

Je le conteste. Quel est le contraire du capitalisme ? le communisme. Mélenchon veut-il en France du communisme ? Qu’il nous le dise clairement !

On connaît le parcours de cet homme politique. Il fut d’abord trotskiste. Je le dis à qui ne le saurait pas, le trotskisme à la française est une variante gauchiste et groupusculaire du communisme. On connaît en France, en 2025, quelques trotskistes, MM. Besancenot, Poutou…Mais d’autres que Mélenchon furent d’abord trotskistes : Edwy Plenel, Lionel Jospin…

Après son trotskisme initial, Mélenchon est devenu socialiste ; il fut ministre, puis sénateur. Reprochant au PS de ne pas être être assez à gauche à son goût, il créa un parti concurrent.

L’ennui, c’est qu’à gauche du PS, il y avait déjà le PCF. Qu’à cela ne tienne. Mélenchon a tenté des années durant de faire une OPA sur le Parti communiste. Il a réussi, au point que le PCF a fondu comme neige au soleil. On a cru le PCF mort. Avec son leader actuel Fabien Roussel, le PCF tente de reprendre du poil de la bête, au grand regret de Mélenchon qui croyait avoir avalé le PCF.

L’autre grande idée du « communiste » - allez, disons le mot - Mélenchon est d’avaler l’écologisme. Il fait tout pour prendre des voix aux écologistes. Plus écologiste que lui, tu meurs. Est-ce un écologisme sincère ? je ne le crois nullement. Il s’agit de ratisser large. Et quand il veut être un « écologiste anticapitaliste », il nous rappelle certes son trotskisme originel, mais il veut surtout attirer parmi les électeurs écolos actuels les plus à gauche d’entre eux.

Au total, homme politique vraiment peu enthousiasmant. Comment peut-on voter pour lui ?

Giuseppe

Le plus beau conte de Noël à venir, bien sûr que l'on y croit à son histoire. Comment ne pas s'étonner du "tous pourris" et en plus ils se pensent au-dessus des lois.
J'arrête ici de me tordre l'estomac, trop d'élus, trop de renouvellements, trop de mandats... Macron devait réduire leur nombre de 30 %, pour le Sénat, 1 par région sera suffisant.

Ugo

« Les vingt-sept pays de l'Union européenne ont approuvé mardi la création d'un programme d'achats communs en matière de défense de 150 milliards d'euros. La mesure, censée notamment répondre à la menace constituée par la Russie, a été soutenue par 26 des 27 pays membres, la Hongrie s'étant abstenue. »

https://www.france24.com/fr/europe/20250527-union-europeenne-vingt-sept-accord-programme-achats-communs-armement-150-milliards-euros-defense

Von der La Hyène compte porter ce programme ultérieurement à 800 milliards d’euros. Cette dirigeante de l’Europe autoproclamée nous démontre une fois de plus qu’elle travaille pour les USA car il ne fait aucun doute que les armes seront fabriquées en partie par eux pour relancer leur économie nationale et stimuler ce peuple en pleine décadence physique et morale.

La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine est en réalité un champ de bataille de l’Occident contre la Russie et devrait se poursuivre jusqu’à ce que l’Occident fasse plier son ennemi.

Pour éviter l’utilisation de l’arme nucléaire, il serait souhaitable que les forces en présence s’équilibrent et les Russes ont cette possibilité en créant un espace conjoint avec la Chine dans toute la zone qui se trouve à l’est de l’Oural… Des dizaines de millions de Chinois (ou plus, et d’autres Asiatiques) pourraient s’y installer et devenir des binationaux russo-chinois.

Je crois que l’Occident devrait réfléchir avant d’agir, d’autant que l’Afrique nous envahit en nous maudissant.

Pour l’heure notre pays est devenu pitoyable du fait de ses gouvernants successifs qui nous grugent et nous trahissent.

hameau dans les nuages

@ Xavier NEBOUT | 28 mai 2025 à 06:15

Exact. Au même titre que les médicaments qui auraient pu être utilisés contre le Covid en médecine préventive et de soins précoces. Car c'était une des conditions sine qua non pour imposer ce vaccin qui n'en a que le nom. Qu'il n'y ait pas de médecines alternatives afin d'obtenir le sésame : l'AMM conditionnelle.

Ni oubli ni pardon.

Exilé

« Des ambitions personnelles aux analyses géopolitiques, des points de vue médiatiques aux saillies sociales, la parole ne se préoccupe plus de sa tenue, les convictions de leur expression décente, les jugements de leur délicatesse diplomatique. » (PB)

C'est bien joli, tout ça, mais quand en pratique cela nous interdit d'appeler un chat un chat et Rollet un fripon, les successeurs actuels de Rollet se reconnaîtront, il n'est plus possible d'exposer les choses dans leur vérité crue autrement que noyées dans une infecte langue de bois.

Avec le résultat que c'est toute la France qui en meurt, du fait la complicité de la bien-pensance et de lois de plus en plus liberticides.

Xavier NEBOUT

On s'empêche de moins en moins, mais l'État empêche de plus en plus, et un projet de loi interdisant la mise en cause de la République est en cours.

Il y a évidemment tout ce qu'il est interdit de dire et dont la liste s'agrandit tous les mois, mais il y a aussi ce qu'il est interdit de seulement penser.

Un brillant exemple : la radiesthésie à distance. Sa réalité est facile à prouver tant plusieurs radiesthésistes trouveront entre autres le même réseau tellurique à 1000 km de distance avec un pendule et un plan, évidemment sans se concerter.
Les lits mal placés boostent quelques dizaines de milliers de cancers au quotidien, mais peu importe. Il faudrait reconnaître la dimension spirituelle sous un angle rationnel, et la République avec toute sa racaille serait en péril (et les prêtres ras les pâquerettes qui tuent la chrétienté aussi !).
Alors la radiesthésie est tolérée à condition de passer pour du charlatanisme ou du démoniaque. C'est l'interdit parfait.

Giuseppe

Ils nous prennent toujours pour des imbéciles. Après on s'étonne que les électeurs trouvent leur bonheur "quand on a tout essayé" et qu'ils sont "tous pourris", les socialistes comme les autres :

https://actu.orange.fr/france/un-embarrassant-conflit-d-interet-a-l-elysee-impliquant-julie-gayet-magic-CNT000002iUub8.html

genau

Et ça continue, avant, c'était mieux.
Par bonheur, les moralistes spectateurs du monde antique finissant nous ont laissé de belles pages. Par exemple, sur le conservatisme qui serait qualifié de nazisme par le philistin Caron, comme l'Amalécite Bompard. La création du vinculum juris n'est pas suffisante, si elle ne l'a jamais été puisque derrière lui, aux mains avides qu'il freinait, se tenait... Caesar, Czar, Cwar, Kaiser, en conquête d'ancestralité divine, puis banalement lignagère. Relire Schopenhauer ou Oakeshott aujourd'hui expose soit à la colère partisane soit à l'ironie acide.

Dans les murs de la Veste Coburg se tient une statue impériale, curieusement décapitée. C'est un Divus, dont on ne changeait que la tête à chaque avènement, et sans doute, après les Flaviens, cela a dû devenir lassant.
C'est l'impudeur du commandement, comme notre époque ne répugne pas à la modélisation des genres auxquels il aime nous soumettre pour ne pas avoir droit à une qualification digne du barathre : extrême droite ou nazi.
À cette aune, de grâce, ne cherchons pas de civilisation au comportement élégant, ni de discipline sociale harmonieuse.

Charles Maurras avait très bien envisagé que les assurances sociales engloutiraient toutes les forces de la nation, si le guide de son service n'était pas d'airain. Comment voulez-vous que notre société se saisisse du problème alors que, pendant quarante ans, la politique acceptée par le peuple a été de supprimer les salauds de riches, donner les usines aux étrangers, enrichir des potentats hermétiques à l'assurance sociale et dissoudre une unité territoriale et politique relativement homogène en un marché unique de la consommation, outre ouvrir une foire à l'afflux de +/- malheureux, appâtés par notre "solide stupidité". La Chine a très bien compris la grande erreur du divin Mao.

Depuis la glorieuse dissolution macronienne, nous savons très bien où le gouvernement, quel qu'il soit, cherche à aboutir : le hold-up en capital qu'on habille sans grande habileté de TVA sociale ou de négation de la cotisation sociale car le travail ne doit engendrer que le travail et des impôts, les charges sociales étant financées par le solde brut du travail.
C'est bien byzantin mais tend à une seule considération acquise depuis belle lurette : après la perte du capital industriel, du capital politique, ramassons le capital populaire. Macron, je crois, s'était risqué à parler de patriotisme économique, c'est mieux que le sinistre patriotisme tout court qui a envoyé des millions de gens à la mort, au bénéfice de gens complètement indifférents et ce n'est pas pour rien que Franco avait exhorté Pétain à ne pas répondre à l'appel du gouvernement, toute morale mise à part, toute éthique remisée.

Quoi qu'il en soit, il est inutile de rechercher dans le comportement des individus autre chose que l'illusion du moment, donc de se risquer à des comparaisons.
Quant au manque de tenue, il ne concerne que ceux qui le pratiquent, physiquement et dans les idées.
De la même façon, la proposition de suspension des hostilités pendant les négociations ne pouvait être prise au sérieux que par des folliculaires bien obligés de faire du papier.
Il y a donc un ensemble de perplexité et d'inconscience qui doit décourager les hypothèses ou faire taire les anathèmes.

Robert

Excellent billet, Monsieur Bilger, qui met en exergue les vices de notre système politique, à avoir que la classe politique ne raisonne plus qu'en matière de places de pouvoir à gagner.

Tipaza | 27 mai 2025 à 09:15 a exprimé ce que je souhaitais exprimer. J'en retiens ce passage : "Quant à prétendre que l'Europe serait handicapée par ses règles morales, c'est tenir un langage orwellien ou n'avoir rien compris à la situation.
C'est le fait que la règle morale de l'individu s'impose contre la règle collective qui donne sens à la société, qui est le problème".
Son analyse est faite au scalpel de la raison politique. Comme il l'exprime, dans l'esprit de cette classe politique qui ignore ou n'a pas fait sienne l'Histoire de France, l'Histoire de LA France, le peuple français n'existe pas en tant qu'ensemble de citoyens égaux en droit : pour eux il s'agit d'une collection d'individus interchangeables, pour la plupart incultes et donc auxquels on peut substituer sans problème des individus provenant du monde entier. C'est d'ailleurs le fonds de commerce de monsieur Mélenchon et sa fameuse créolisation et correspond à l'idéologie d'une grande part de la gauche, comme du centre et d'une droite ultralibérale se prétendant issue du gaullisme !

Il leur échappe qu'il s'agit en réalité d'un renversement de civilisation et de la tentative de substitution par un système strictement utilitariste. C'est d'ailleurs le fondement même de la loi sur l'euthanasie que veut nous imposer monsieur Macron, mais surtout sans utiliser le mot et en usant de circonlocutions qui puent le mensonge !

En l'espèce, le non-dit est bien que cette loi vise fondamentalement à réaliser des économies sur le financement du système de santé en vidant celle sur la fin de vie par les soins palliatifs car il sera bien moins onéreux d'administrer une substance létale que de prolonger les soins jusqu'à une fin de vie digne telle que prévue par la loi Leonetti, qu'il convient d'écouter ici https://www.lefigaro.fr/politique/jean-leonetti-avec-la-nouvelle-loi-sur-la-fin-de-vie-tous-les-verrous-sauteront-tot-ou-tard-20250418 tout comme le professeur Philippe Juvin ce matin sur Sud Radio. Peu importe si cette loi viole le principe même du serment d'Hippocrate et prétende imposer aux soignants des sanctions pour refus de donner la mort...

Notre société, ou plutôt pseudo-société, glisse lentement mais sûrement dans un système totalitaire fondé sur un pseudo-légalisme qui en réalité vise à faire taire toute pensée contraire à la doxa imposée par des médias aux ordres. Et surtout toute conscience morale fondée sur des siècles de civilisation gréco-latine. Tipaza évoque George Orwell dont il faut lire La Ferme des animaux. Sans doute aussi faut-il se référer à Arthur Koestler avec son livre Le Zéro et l'Infini...

Patrice Charoulet

Est heureux qui est content de se retrouver après chaque nuit.

Jérôme

Il est vrai que tout est permis, sur CNews par exemple, où la moindre critique envers la politique génocidaire des dirigeants israéliens à Gaza vous fait tout de suite être considéré comme antisémite.

Tipaza

"Où on ne s'interroge plus sur sa plausibilité mais où on affirme seulement son droit à être." (PB)

Voilà, tout est dit : "le droit à être" !
Le billet aurait pu se limiter à cette phrase qui contient l'essence du problème, et pas seulement du problème politique, mais celui de la société tout entière.

C'est le problème de l'individualisation de la société, qui cesse progressivement d'être une société pour devenir un ensemble, une multitude d'individus, réclamant tout de la part de la société, tout en refusant les contraintes qu'une société impose pour exister.

Le pire c'est que les individus, individualistes par nature si je puis dire, tout en réclamant toujours et encore plus à une société qu'ils refusent, ressentent le besoin d'une société avec des règles qui les enferment, et les enfermant leurs donnent plus qu'une existence collective, un sens qui les lie aux autres.

L'homme étant un animal social, l'indépendance individuelle totale est un leurre ressenti inconsciemment, d'où le communautarisme qui se développe.
La nature humaine ayant horreur du vide social, chaque communauté se définit ses propres règles.
C'est le retour au tribalisme ou au clanisme.

Le besoin d'organisation sociale structurée est le propre de toute société, y compris les sociétés animales.
La meute des loups a son mâle alpha qui fait la loi, les bonobos aussi ont leurs règles de fonctionnement, et même les sociétés d'insectes, fourmis et abeilles sont organisées avec des règles collectives.

Cela veut dire que l'État de droit qui privilégie l'individu au détriment et même contre la société a un caractère antinaturel, destructeur de la société qu'il prétend défendre.

Quant à prétendre que l'Europe serait handicapée par ses règles morales, c'est tenir un langage orwellien ou n'avoir rien compris à la situation.
C'est le fait que la règle morale de l'individu s'impose contre la règle collective qui donne sens à la société, qui est le problème.

Mais ce n'est pas la première fois que le principe du "en même temps", embrouille le cerveau du président Macron qui mériterait bien une gifle de cadrage de temps en temps.
Hum, je me demande pourquoi je dis ça, parce que c'est un peu tard, c'est à la croissance qu'il faut mettre des tuteurs pour que l'arbre grimpe droit. ;-)

Aliocha

Tout se voit et tout est vu, le voile est levé sur nos impérities comme la règle morale sur ses hypocrisies.
Continuerons-nous de supplier le Rabbi de quitter la ville, après qu'il a guéri les possédés et le serviteur du centenier ?
Il sera fait selon notre foi, seule à même d'accomplir la loi.

Achille

« Ce n'est pas seulement lié au caractère d'un Donald Trump impulsif qui, nouvelle évolution, dénonce Poutine comme étant "fou" » (PB)

Donald Trump qui traite Vladimir Poutine de fou. Mieux vaut en rire avant d’être obligé d’en pleurer comme aurait dit Beaumarchais.
Après Joe Biden, à la limite de la sénilité, comment les Américains ont-ils pu élire un président totalement imprévisible qui devrait faire l’objet d’un suivi psychiatrique sérieux ?
On a l’impression de se trouver en présence d'Ubu, ce personnage fantasque d’Alfred Jarry.
Qui est le plus fou des deux : Vladimir Poutine ou Donald Trump ? Je pencherais plutôt pour le second.
Quoi qu’il en soit, le problème c’est que le sort du monde, et peut-être même de l’humanité, dépend des caprices de ces deux psychopathes.
On est mal, on est très mal !

« Il n'est plus un lieu, plus une instance, plus une communauté qui ne soit victime de cette inéluctable décadence. Avec la meilleure intention du monde, le président Macron y met l'esprit quand il souligne que l'Europe serait handicapée par ses règles morales. C'est la réalité qui prend le pas sur ce qui hier la soumettait à l'éthique, à l'urbanité, à la mesure.
On ne s'empêche plus nulle part. » (PB)

Le phénomène s’observe particulièrement dans le monde de la politique et des médias où le moindre incident est tout de suite monté en épingle, sorti de son contexte, quitte à être manipulé.
Mais cela n’est pas spécifique à la gauche, même si elle fait très fort dans ce domaine. La droite n’a rien à lui envier.
J’en veux pour preuve Gauthier Le Bret qui se délecte de ce qui ressemble à une scène de ménage entre le président et son épouse. Scène qu’ont certainement connue nombre de couples et pas seulement présidentiels.

Tout cela n’est pas très glorieux.

Lodi

On s'empêche pourtant de dire ce qui pourrait nous sauver d'un des dangers qui nous guette : il faut interdire toute immigration musulmane. Et pourquoi ? Parce qu'il y a, à mon avis, dans le dévergondage général et cette ultime retenue, un point commun, une sombre appétence pour tout ce qui nous détruit. Et puis, à dire le danger musulman, on risque de se faire frapper par les sectateurs de Mahomet, et comme l'avenir des gens ne se pense plus guère qu'en terme d'écologie, qui parvient à démontrer la fin qui nous attend sous leur férule, est zappé comme peut-être bien dans le vrai, mais d'une vérité sans intérêt.

Et pourtant, et pourtant... La différence entre Juifs et musulmans ? On a essayé de détruire les Juifs, comme religion puis comme individus, et à présent, trop de musulmans qui essaient de détruire les autres, regardez enfin comment trop de leurs immigrés rendent le mal pour le bien, et comment ils se comportent dans les pays où ils dominent. Bref, il faut protéger les Juifs et se protéger des musulmans !

J'oubliais : il ne fait pas bon non plus critiquer cette religion montante, l'écologie. Encore un unique à tout sacrifier : la Nature. On a commencé, comme souvent, à nuire à de pauvres gens, les peuples premiers montrés pourtant en exemple aux peuples industrialisés, puis on les a expulsés de leurs terres, les réfugiés de la conservation ! À présent, on ne se gêne pas pour créer des zones de moindre pollution, traduire avec fort peu de circulation, ce qui asphyxie les commerces et distant les relations entre gens de centre-ville et personnes habitant ailleurs.

Mais je ne doute pas que si les écologistes avaient plus de pouvoir, ils nuiraient ici autant qu'ailleurs, s'étant fait les dents sur le tiers-monde qu'ils prétendent défendre. La différence entre les industriels et eux ? Ce sont de sacrés hypocrites.

Bien sûr que les gens s'interdisent de dire certaines choses : les écolos ce qu'ils font en sacrifiant les humains aux bêtes dans leurs écœurantes réserves naturelles.
https://www.courrierinternational.com/article/2007/02/22/les-tribus-victimes-de-l-ecologie#:~:text=Les%20r%C3%A9fugi%C3%A9s%20de%20la%20conservation,volontaire)%20%E2%80%93%20une%20notion%20contestable.

Il leur faudra atteindre plus de puissance pour se flatter de leurs abus, mais je pense que cela pourrait advenir, les humains se lâchant grâce aux religions, permission d'abuser, et ayant peur de la grande apocalypse écologique, pourraient, pour beaucoup, devenir fanatiques de ce qui leur permettra, quelle jouissance ! de ravaler des gens à variable d'ajustement de la Nature, à vivre sous la dent des prédateurs, comme dans la Préhistoire.

Des abus de groupes ? Il y en a toujours eu, il y en a, on n'en parle guère, préférant s'attaquer aux individus, cibles plus cernables, quand ils se laissent aller.
Mais enfin, dans une époque qui prétend promouvoir l'individu - enfin, maintenez votre pensée hors d'un groupe et vous verrez - est-il étonnant que les individus se mettent à se lâcher et à commettre des abus comme les groupes ? Je ne pense pas vraiment. Je dirais pourtant qu'avant, il me semble que les gens avaient plus souvent un idéal personnel, quelque quête intime les poussant à suivre l'horizon, une ligne de crête.

Je pense donc que le grand n'importe quoi vient de ceci : on encourage le relâchement des autres pour qu'ils encouragent le sien. Enfin, sauf en cas de lynchage, bien sûr, alors là, quelque malheureux va se voir reprocher jusqu'à l'ombre qu'il laisse traîner sur le trottoir !
Le relâchement fait qu'on prétend qu'il n'y a plus d'instance de jugement, comme la vérité, la science, ne fais pas ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse, aucune règle... Mais on n'en juge pas moins, et c'est la loi du caprice. Et le caprice, ça argumente, ça fait preuve de tact ?
Non.

Malheur au délicat, susceptible, quelle horreur ! On n'a droit à un peu moins de brutalité que si on est une victime patentée, dans ce cas en fait, on est intouchable, la parole de quiconque vaut preuve. Bref, le vrai et le faux, le juste et l'injuste sans parler de divers usages ? On les vend dans le dernier vide-grenier, et basta ! Tout est caprice auquel on assujettit l'algorithme informatique qu'on rendra responsable de tout quand il ne fait que tout amplifier, comme l'ombre les mouvements du corps.

"On ne s'empêche plus nulle part." (PB)

Mais si, voyons, par exemple, sans chercher plus loin, monsieur et madame Bilger, merci à eux.

finch

Les mots sont des armes blanches : ils tranchent, ils marquent, ils blessent. Mal les manier, c’est faire la guerre avec des plumes trempées dans le fiel. Camus avait raison : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Le langage n’est pas un simple ornement, il est une architecture invisible dont l’effondrement précipite celui des âmes.

La civilisation ne tient pas par la force des lois, mais par l’élégance du non-dit, la pudeur du verbe, la retenue du geste. Omettre n’est pas mentir, c’est choisir ses silences. Car tout ne s’exprime pas sans dégâts, et la vérité, si elle se jette nue au milieu des hommes, n’éclaire rien — elle brûle. Leo Strauss posait la question, non sans inquiétude : « Peut-on préserver la civilisation sans mentir un peu ? » Peut-être suffit-il de ne pas tout dire, et de bien dire ce que l’on ose.

L’homme civilisé, écrivait Nietzsche, « est celui qui sait encore rougir de ses instincts. » Rougir, non de faiblesse, mais d’avoir senti en lui la bête s’agiter — et l’avoir tenue en laisse. C’est un art perdu : celui de ne pas céder au réflexe, de polir ses mots non pour masquer, mais pour ne pas froisser.

« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Nicolas Boileau, L’Art poétique (1674), Chant I, vers 153-154.

Ainsi s’élève ce que l’on appelait autrefois le style qui n’est pas coquetterie du discours, mais morale de la parole.

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