Le Premier ministre a raison de vouloir un référendum sur les finances publiques, le budget, la dette et les impôts en considérant que "la question est suffisamment grave pour qu'elle s'adresse aux citoyens" (JDD).
Je ne sais pas s'il obtiendra satisfaction parce que tout ne dépend pas de lui et qu'à l'évidence il y aura des résistances (le président attendrait le "plan d'ensemble"). Emmanuel Macron lui-même pourtant nous avait promis un référendum mais sans doute estime-t-il que c'est suffisant puisqu'on attend désespérément le thème qu'il nous proposera. Il doit être partagé entre le crédit démocratique qu'il tirerait de la consultation du peuple et le désir profond qu'elle n'ait aucune conséquence négative pour lui.
Je voudrais prolonger la réflexion de François Bayrou. On ne peut plus, en effet, laisser l'ensemble des citoyens à l'écart sur des problématiques capitales comme l'immigration, la Justice, la santé.
Qu'on ne m'oppose pas des arguments juridiques qui, s'ils ont leur importance, pourraient être aisément levés au regard de la gravité qu'on attacherait aux enjeux républicains et à l'écoute bienvenue du peuple. Au demeurant, compte tenu de ce qui reste à présider pour Emmanuel Macron, la crainte d'une tonalité plébiscitaire serait évidemment vaine.
Je n'insisterais pas sur ce recours nécessaire au référendum si on ne sentait pas notre monarchie présidentielle tenaillée à intervalles réguliers par la mauvaise conscience de savoir les citoyens là, en plénitude et en attente, prêts à répondre massivement à des questions, et de ne jamais oser les interroger dans leur totalité.
Le paradoxe en effet est qu'on multiplie les sondages compulsifs, les ersatz de référendum, les conventions partielles, les consultations régionales, les grands débats, les délibérations réduites, les commissions commodes, les apparentes sollicitations populaires. Pour donner l'impression d'un pouvoir respectueux des tréfonds de la France alors qu'en réalité il fait ce qu'il peut avec une Assemblée nationale rétive et divisée et qu'il cherche désespérément à continuer la politique mais par d'autres moyens.
La dernière initiative du président est un parfait exemple de ce qui représente à la fois la volonté de se débarrasser d'une difficulté et l'envie de recueillir les fruits d'une Convention citoyenne, sur "les temps de l'enfance" (rythmes scolaires et durée des vacances). Ce serait ridicule si cela ne concernait pas notre pays et l'inaptitude à penser, à délibérer et à trancher. Et il paraît que le président oserait reprocher au Premier ministre son indécision, son "inertie" !
Le citoyen en a plus qu'assez d'être consulté par petits bouts, à mi-temps, à la portion congrue, du bout de la démocratie, avec des pincettes. Il veut pouvoir sortir la politique de son marasme parlementaire pour la conduire dans les vastes espaces de la République et du suffrage populaire. Pour que ce dernier casse les blocages, les pudeurs inutiles, les bienséances convenues et ainsi déverrouille les portes de l'audace.
Le peuple piaffe aux portes de la démocratie authentique. Qu'on les lui ouvre vite pour qu'il ne les enfonce pas !
@ Michel Deluré | 08 mai 2025 à 11:31
"Les Français bénéficient d'un régime de redistribution parmi les plus généreux, avec ses inéluctables effets pervers, alors qu'ils ne dégagent pas ou plus la richesse indispensable pour financer ce système..."
Tout à fait d'accord avec vous sur ce point, sauf que je ne dirais pas que les Français en général "bénéficient" tous de ce système de la même façon, et d'autre part, il n'est pas "généreux" pour tout le monde, il faut bien que quelqu'un le paye. Ce système autoritaire de redistribution, il y a toute une part des Français qui n'en veulent pas, parce qu'ils le payent très cher et en profitent relativement peu, tandis que d'autres en profitent beaucoup sans y contribuer. Je pense là aussi au problème des retraites, qui va avec, et souffre des mêmes maux. Beaucoup de gens auraient une meilleure retraite s'ils avaient pu cotiser librement là où ils le voulaient, et ils pourraient s'arrêter selon ce qui leur convient le mieux.
Sans compter que la dette devra être payée un jour par la génération future, mise à contribution avant même de naître, ce que je trouve scandaleux, cette façon de vivre à crédit sur le dos de nos enfants me fait honte. Mais je prêche un convaincu puisque vous pensez que cela doit changer. C'est la façon dont vous le dites avec laquelle je diverge.
Je pense qu'il y a une telle déperdition à l'heure actuelle que même avec un système apparemment moins "généreux", le niveau de vie augmentera, et les gens qui ont vraiment besoin d'être aidés le seront. Les Français qui font des efforts en font déjà assez pour faire fonctionner l'État et son système de redistribution. Ce n'est pas à eux qu'il faut en demander plus en leur disant qu'ils en ont bien profité et qu'il va falloir qu'ils en fassent davantage pour sauver un système vicieux qui décourage les gens de travailler et qui encourage les profiteurs. C'est selon moi une question d'organisation, d'intelligence et de justice.
Comment voulez-vous que l'État soit audible auprès des travailleurs quand il leur demande plus d'efforts, alors qu'il n'en fait lui-même aucun pour mieux gérer la regrettée richesse nationale, et qu'il ne permet pas que le travail soit rétribué à sa juste valeur ?
Rédigé par : Lucile | 08 mai 2025 à 18:04
@ Michel Deluré | 08 mai 2025 à 11:31
« Pour redresser cette situation, il va être nécessaire que chacun comprenne et accepte que des efforts sont indispensables tout autant que des remises en cause. Enfants gâtés ou non, il va bien falloir s'y résoudre car la réalité est là et si nous ne nous faisons pas violence, d'autres se chargeront de nous y contraindre. » (PB)
L'État-voyou mauvais gestionnaire se permet de donner des leçons aux Français qui gèrent pour la plupart leur foyer (un micro-État) en « bons pères de famille » comme on le disait à une époque ancienne où il se comportait moins mal.
C'est probablement aussi pour cela que cette expression a été rayée du corpus juridique par les gens qui prétendent gouverner :
https://www.lemonde.fr/vie-quotidienne/article/2014/08/21/comment-le-bon-pere-de-famille-vient-de-disparaitre-du-code-civil_6003843_5057666.html
En quelque sorte, ce même État qui jette l'argent par les fenêtres pour mener grand train avec tous les copains et les coquins qui le composent, ressemble à cette cigale qui, ayant chanté ses propres louanges et fait des promesses tout l'été, en vient à frapper à la porte des fourmis travailleuses et économes qu'il revient pressurer fiscalement de façon menaçante à chaque fois que la bise est venue, façon racketteur sicilien.
Enfin, les Français peuvent à la rigueur comprendre qu'ils aient à participer au financement d'avantages réels dont il auraient pu bénéficier, mais il va être de plus en plus difficile de les empêcher de descendre dans la rue avec des fourches ou autres instruments de jardinage plus performants pour continuer d'entretenir à grands frais et forts préjudices à la fois l’État-voyou et la pègre parasite et criminelle qu'il a fait entrer en France à des fins troubles...
Rédigé par : Exilé | 08 mai 2025 à 14:29
@ Ugo 07/05/25 13:39
Le peuple vote toujours pour des promesses, un programme n'est rien d'autre qu'un catalogue de promesses, mais les promesses peuvent être de différentes natures, des plus alléchantes et démagogiques aux plus sérieuses et réalistes.
Le paradoxe est que ce même peuple reproche souvent au candidat politique de ne pas tenir un langage de vérité alors que chacun sait parfaitement que si ce candidat politique tient effectivement ce type de langage, son espérance d'être élu sera fortement compromise.
------------------------------------------------------------------
@ Lucile 07/05/25 10:34
Les Français bénéficient d'un régime de redistribution parmi les plus généreux, avec ses inéluctables effets pervers, alors qu'ils ne dégagent pas ou plus la richesse indispensable pour financer ce système. C'est là une des raisons, pas la seule évidemment mais ô combien importante, qui explique la situation financière déplorable du pays. Pour redresser cette situation, il va être nécessaire que chacun comprenne et accepte que des efforts sont indispensables tout autant que des remises en cause. Enfants gâtés ou non, il va bien falloir s'y résoudre car la réalité est là et si nous ne nous faisons pas violence, d'autres se chargeront de nous y contraindre.
Rédigé par : Michel Deluré | 08 mai 2025 à 11:31
Un référendum pour virer tous les nuisibles sans pension quand ils nous ont mis dans la mouise. Pauvre type !
Il a passé sa vie récente dans les arcanes du gouvernement en place et maintenant il vient nous raconter qu'il a des solutions ?!
Il devrait être condamné à rembourser, il n'a rien vu venir de sa tour d'ivoire ? Et maintenant le plusgrandéconomistequelemondeentiernousenvie aurait une solution ?
https://www.msn.com/fr-fr/finance/autres/arcelormittal-pour-sauver-le-site-de-dunkerque-bruno-le-maire-propose-une-solution-radicale/ar-AA1EmB8h?ocid=msedgdhp&pc=EDGEESS&cvid=c5c1de8eefc7401a92b7e224ecbd45c0&ei=7
Et encore un qui nous prend pour les couillons de la Terre, il a été nul et si on en est là aujourd'hui, en quasi-cessation de paiement, c'est un peu à cause de lui, et en plus sans vergogne il nous expliquerait qu'il a des solutions.
Vraiment il n'y a qu'en France que ces types ne sont pas mis au placard. On adore les losers, lui qui nous a fracassé le camion contre un mur, et maintenant, ces types ressortent de leur boîte pour nous expliquer ce qu'ils ont été incapables de réaliser. Nous sommes fous de supporter ces énarques, vous leur donnez le Sahara et demain ils achètent du sable.
Rédigé par : Giuseppe | 08 mai 2025 à 09:09
Le référendum est un sujet pour les démagogues.
Tous, politiciens compris, nous ne l'envisageons que sur nos sujets à enjeu, au sujet desquels nous supposons que le résultat nous sera favorable.
Que les politiciens assument leur charge. Un cap, des choix clairs, et si ça ne convient pas, les urnes. Ou... la révolte.
Le référendum, un chiffon rouge pour les neuneus.
Rédigé par : Jérôme | 08 mai 2025 à 07:15
Quel sot cet autre qui me ressemble, il n'est pas moi !
Je guette pourtant, devant derrière, avant après, j'ai raté en conséquence la grâce instantanée de la rencontre, ici et maintenant.
Quel sot je fais !
Rédigé par : Aliocha | 07 mai 2025 à 22:05
@ Michel Deluré | 07 mai 2025 à 10:34
Pour la plupart, les Français ne sont pas des enfants gâtés, comme vous le sous-entendez. Ils ne s'endettent pas ; au contraire ils économisent, bien qu'ils payent des impôts élevés. Ceux qui travaillent travaillent bien, ils ont un taux de productivité élevé, ils ont un taux de délinquance plutôt bas (je parle des Français traditionnels, pas des illégaux). Ils sont assez tolérants et de bonne composition et surtout ils appellent de leurs vœux des politiciens raisonnables.
Par exemple, je pense que les gens qui ont voté pour Emmanuel Macron ont cru de bonne foi qu'ils élisaient enfin quelqu'un de sérieux qui allait rétablir les comptes de la France. C'est ainsi qu'il s'est présenté et a été présenté aux électeurs. Je n'ai pas voté pour lui, parce qu'il était flou, parce que son lancement tenait du marketing, et parce qu'il était le chouchou de François Hollande et de ses semblables, ce qui n'est pas une référence à mes yeux. Je me suis donc abstenue lors de cette élection, mais je comprends que certains aient espéré et lui aient fait confiance à ce moment-là.
Les méthodes de déstabilisation et de manipulation des populations sont devenues plus sophistiquées, l'audiovisuel et l'information en continu ont pris le pas sur la presse écrite, et les coups de théâtre arrivent si vite que l'électeur a du mal à y voir clair, ce qui arrange bien certains politiciens.
Il y a une déresponsabilisation grandissante des élus, peut-être encouragée par leur perte de pouvoir et par le pouvoir grandissant de l'UE. Toujours est-il que nos élus ne sont représentatifs ni de notre mentalité, ni de nos objectifs, ni de notre langage, ni de nos manières. Ils ne voient pas nos intérêts et ceux du pays de la même manière que nous, électeurs, les voyons. Vous avez raison, cela fait longtemps qu'ils dilapident la richesse nationale et hypothèquent notre avenir, mais s'il est vrai de dire qu'Emmanuel Macron n'a fait que poursuivre sur leur lancée, il a quand même battu tous les records en matière de dette, tout en ayant le front de nous sermonner régulièrement.
La majorité des gens qui peuplent la France sont déboussolés par ce que devient leur pays, cela leur est imposé contre leur gré par la classe dirigeante, et cela ne les rend pas heureux. Je parle principalement de l'immigration illégale.
Rédigé par : Lucile | 07 mai 2025 à 19:32
@ Aliocha | 07 mai 2025 à 05:04
« Le peuple, c'est moi, dirait Tipaza… »
Qu’il est sot, mais qu’il est sot, ce pauvre Aliocha.
Il n’a donc pas compris que :
« Je suis le vieux guetteur
Qui monte la garde sur les remparts,
J’ai dans les yeux, les aurores des temps anciens
Et dans la tête, la chanson des temps futurs. »
Bernard Dadié
Rédigé par : Tipaza | 07 mai 2025 à 18:33
@ Michel Deluré | 07 mai 2025 à 10:34
« Tout cela pour dire que cette situation, au fil des années, n'a pu échapper à personne, politiques certes mais aussi citoyens, et que si nos gouvernants ont géré, et plutôt mal, financièrement le pays, ce sont bien ces mêmes citoyens qui, en parfaite connaissance de la situation, les ont tout de même investis de cette responsabilité et ne les ont point pour autant désavoués. »
Certes, mais vous savez bien que les citoyens sont influencés par le « vu à la télé » et par le discours qui leur est infligé 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 par les médias dominants, à commencer par ceux du Régime, à propos des « extrêmes », dont en particulier la prétendue extrême droite qui leur est présentée comme l'abomination de la désolation bien que personne du côté de ceux qui répandent cette fable ou bien du côté de ceux qui l'entendent ne soit capable de dire exactement pourquoi.
Donc, à cause de la peur irrationnelle de l'inconnu qui leur a été instillée, ils vont voter pour la vraie gauche, la fausse droite et l'ectoplasme centriste y compris le macronisme visqueux, tous responsables et coupables du désastre, avec le résultat catastrophique que nous savons dans tous les domaines, à cause d'une information frelatée, convenue, reprise en chœur et sans variante notable par les principaux médias.
Rédigé par : Exilé | 07 mai 2025 à 18:27
@ Michel Deluré | 07 mai 2025 à 10:34
"ce sont bien ces mêmes citoyens qui, en parfaite connaissance de la situation, les ont tout de même investis de cette responsabilité et ne les ont point pour autant désavoués. Cet électorat ne peut honnêtement pas affirmer qu'il ne savait pas"
Vous savez fort bien que le peuple vote pour les promesses qui lui sont faites lors des élections ! Ceux qui ne croient plus aux politichiens ne votent plus par expérience... le peuple ne peut pas être responsable des fausses promesses des escrocs élus.
"Aujourd'hui, il convient que le peuple se comporte de manière adulte (...) alors il va être indispensable et urgent que tout le monde comprenne et accepte enfin que beaucoup de choses soient remises en cause."
Quelles sont les choses à remettre en cause ?
- rétablissement des comptes de la nation,
- arrêt immédiat de l'invasion,
- suppression du Sénat,
- réduction de nombre de députés (1 par département),
- réduction des hauts fonctionnaires,
- arrêt des subventions versées par l'Etat aux syndicats et associations,
- expulsion immédiate des OQTF,
- construction de nouvelles prisons,
- mise à niveau du calcul des retraites des fonctionnaires avec ceux du privé.
Le peuple de France n'a plus les moyens de se révolter, il est prisonnier de sa classe politique au complet... Ce sont nos envahisseurs et leurs descendants qui changeront la donne lorsqu'ils auront atteint la majorité de la population... ce qui est pour bientôt.
Vous faites partie de ceux qui entraînent les Français à leur perte en jouant sans cesse l'innocent aux mains pleines.
Rédigé par : Ugo | 07 mai 2025 à 13:39
@ Lucile 05/05/25 20:07
@ Exilé 06/05/25 11:03
La dégradation de notre situation financière, au point d'en être aujourd'hui alarmante, ne date hélas pas d'hier et n'est que le résultat d'un processus que l'ère Macron n'a non seulement pas corrigé mais qu'elle n'a fait qu'aggraver.
Tout cela pour dire que cette situation, au fil des années, n'a pu échapper à personne, politiques certes mais aussi citoyens, et que si nos gouvernants ont géré, et plutôt mal, financièrement le pays, ce sont bien ces mêmes citoyens qui, en parfaite connaissance de la situation, les ont tout de même investis de cette responsabilité et ne les ont point pour autant désavoués. Cet électorat ne peut honnêtement pas affirmer qu'il ne savait pas, ce serait trop facile, et porte bien par conséquent une part de responsabilité dans cette dérive financière qui plombe le pays.
Aujourd'hui, il convient que le peuple se comporte de manière adulte, regarde en face la réalité, fasse appel à son bon sens et cesse de se bercer d'illusions. S'il veut changer de voie avant qu'il ne soit trop tard et que le pays percute le mur qui se dresse devant lui, alors il va être indispensable et urgent que tout le monde comprenne et accepte enfin que beaucoup de choses soient remises en cause.
Rédigé par : Michel Deluré | 07 mai 2025 à 10:34
L'article 11 de la Consitution ne permet pas un référendum sur les impôts ou le budget.
Le débat est clos.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 mai 2025 à 09:52
Le peuple, c'est moi, dirait Tipaza, au vu que pour lui l'autre n'existe pas, quand celui d'Exilé se réduit aux anti-maçons comme preuve de vie.
L'exécutif a bien raison d'user, sous les quolibets, du dernier outil institutionnel pour tenter de responsabiliser le peuple français, celui qui ne sait plus se définir autrement qu'en ses sus à l'ennemi, à qui son Juif, à qui son maçon, à qui son musulman, à qui son énarque un peu gros ou pédé, pour encore mieux éviter de s'envisager.
Finira-t-on comme les Américains, prêts à en découdre contre les migrants ou pour Gaza, mais le doigt sur la couture du pantalon quand les libertés publiques sont en danger, par crainte de perdre le privilège de son minuscule pré carré ou de sa niche fiscale ?
Nous sommes la France, pays de la liberté qui a l'occasion avec l'Europe de résister à ceux qui n'ont pour autre programme que le léchage de leur fondement, en nous alignant tous sur les normes sociales chinoises.
Le peuple est-il donc si oublieux de son destin qu'il permettrait cet abandon ?
Que ceux qui se sentent injuriés quand on leur fait remarquer qu'ils sont réifiés par les effets de la force s'examinent, ils ne cèderont plus alors aux injures de confort qui démontrent ce qui les provoqua, leur incapacité à s'envisager tels qu'ils sont.
Ils retrouveront un peu le goût du levain de notre patrie, fondement de l'Europe historiquement à même de ne plus répéter les manèges désenchantés du cirque impérial, pour ne rien croire à l'abri du sort, ne jamais admirer la force, ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les malheureux, conditions de justice seules à même de construire la paix, tous sujets qui valent la peine de donner sa vie, plutôt que de regretter la mort.
Rédigé par : Aliocha | 07 mai 2025 à 05:04
« Le citoyen en a plus qu'assez d'être consulté par petits bouts, à mi-temps, à la portion congrue, du bout de la démocratie, avec des pincettes. Il veut pouvoir sortir la politique de son marasme parlementaire pour la conduire dans les vastes espaces de la République et du suffrage populaire. » (PB)
Mais quand le peuple - à supposer que l'on puisse définir cette entité - est invité à se prononcer, est-on sûr que le sujet de la consultation qui lui est proposée émane bien de lui et non pas d'instances minoritaires plus ou moins souterraines ou de divers intervenants médiatiques qui ne le représentent en rien mais qui abusent de leur pouvoir unilatéral de diffusion d'idées ?
Voilà un exemple de conditionnement discutable du peuple, avec l’immixtion du président de la République lui-même qui sort de ce qui devrait être sa neutralité pour imposer un sujet qui pour l'instant n'est que la volonté minoritaire de la franc-maçonnerie :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/fin-de-vie-emmanuel-macron-evoque-le-choix-du-moindre-mal-20250506
Mais en intervenant sur un sujet aussi complexe et sensible que la vie et la mort, qui associés à l'espérance de la vie éternelle, constitue le cœur du message traditionnel de l’Église, message qu'elle a le devoir de diffuser urbi et orbi, est-il normal que la République s'arroge le monopole de traiter de cette question capitale tout en interdisant en France avec sa loi de 1905 à l’Église d'intervenir dans le débat public alors qu'elle maîtrise pourtant la question au moins de façon philosophique depuis deux millénaires ?
Le franc-maçon Alain Bauer avait déclaré : « La franc-maçonnerie, c'est en quelque sorte l'Église de la République ».
Dans ce cas, pourquoi, en imposant de façon unilatérale sa vision antireligieuse du monde, se permet-elle de ne pas respecter sa propre loi de 1905 ?
Mais peut-être que la vraie raison est que, ne pouvant donner ou prolonger la vie, elle est obligée de se cantonner à ce qu'elle sait faire de mieux pour donner l'impression d'être le Maître des Horloges : privilégier la culture de mort...
Rédigé par : Exilé | 06 mai 2025 à 20:03
Quel drôle de personnage ce Bayrou. Brouillon, bredouillant, confus, aucune épine dorsale, c'est une annélide invertébrée qui sort de son trou de temps à autre pour y retourner s'y cacher. Ni rigueur, ni vigueur.
Et maintenant, un référendum sur le budget ! En voilà une bien bonne !
J'ignore quelle question serait posée, mais comme il faut trouver 40 milliards, le budget proposé contiendrait son lot de mesures impopulaires ! Chacun pourrait y trouver non point son miel, mais son vinaigre.
Et le bon Monsieur Bayrou se prendra une tôle mémorable.
Alors après une telle gamelle, comment fera-t-il voter un budget, quel qu'il soit, par le Parlement ? Censure inévitable.
Les collines du Béarn lui conviennent mieux que l'Himalaya !
Rendez-nous Barnier !
Rédigé par : Alpi | 06 mai 2025 à 19:25
@ Exilé | 06 mai 2025 à 11:03
Je me permets une petite incise dans votre commentaire au sujet du nombre de fonctionnaires.
En effet, nos politiques, droite et gauche confondues, ont fait depuis monsieur Jospin le choix d'une société de services au détriment d'une société de production, l'évidence est que le nombre des emplois industriels détruits aurait "sacrément" accru le nombre de chômeurs dans les statistiques nationales. Et l'utilisation du PNB aurait montré les ravages économiques se traduisant par un déficit hors pair puisque nos exportations ne sont plus en mesure de compenser les importations. Le PIB reste une manière commode de parler de "richesse" nationale même avec des déficits abyssaux !
Que croyez-vous que notre classe politique ait pu faire pour masquer ce chômage exponentiel si ce n'est en en faisant des fonctionnaires, notamment dans le millefeuille des agences en tous genres et des collectivités territoriales. Le transfert des compétences ne s'est en effet aucunement traduit par le transfert systématique des personnels dans les communautés de communes, d'agglomérations, métropoles et autres régions.
Et comme la suppression préconisée de ces mêmes agences qui coûtent un "pognon fou" au budget réduiraient fortement le déficit en accroissant le chômage, personne, et surtout pas Bercy, n'a envie que cette vérité éclate au grand jour. Alors on parle de référendum...
Rédigé par : Robert | 06 mai 2025 à 17:09
@ Lucile | 05 mai 2025 à 20:57
« Le problème c'est le gouvernement qui le crée, l'électorat le subit. »
Oui, le gouvernement jette l'argent par les fenêtres et quand, effrayé par la profondeur du gouffre qu'il a lui-même créé il admet qu'il faudrait faire des économies, nous pourrions croire qu'il va éliminer des doublons administratifs, réduire le train de vie somptuaire de l’État, cesser d'entretenir la Terre entière ou des gens qui ne nous veulent pas du bien, mettre fin au clientélisme, réduire la fonction publique à sa plus juste expression, cesser de lancer des projets pharaoniques, ou bien encore ne plus financer une guerre qui n'a jamais été la nôtre, nous constatons une fois de plus que ces « économies » se traduisent au final par placer les retraités dans son collimateur pour racketter de façon éhontée la partie la plus faible et la moins violente de son électorat...
Rédigé par : Exilé | 06 mai 2025 à 11:03
La stratégie de Bayrou et de son comparse est de nous enfumer pour gagner du temps afin d'éviter leur éviction avant terme.
Bayrou est membre de l'infra-ordre des stylommatophores centré sur son obsession de profiter de tout ce qui se trouve sur son passage, ce n'est pas une bête à rames mais il englue le temps et est incapable de faire ce qu'il dit.
Quant à l'autre c'est un agité du bocal qui nous em*erde tous et finira, si on lui en laisse l'occasion, par mettre la zizanie partout dans le monde... prévoyez de casser vos tirelires.
Rédigé par : Ugo | 06 mai 2025 à 10:48
Un référendum? Mon dieu !! Pour distraire le peuple ? Alors qu'Emmanuel Macron va recevoir demain cet homme ?
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/enseignant-decapite-dans-les-yvelines/assassinat-de-samuel-paty-le-tueur-etait-en-lien-avec-l-organisation-hts-qui-a-renverse-le-regime-de-bachar-al-assad_6945593.html
Rédigé par : hameau dans les nuages | 06 mai 2025 à 10:41
Et la farce du « En même temps » se poursuit contre vents et marées !
Je découvre dans Le Figaro que « le président de la République envisage de soumettre deux ou trois sujets au pays, qui répondrait aux questions posées le même jour, sur un même bulletin de vote. »
Au début, dans la première campagne de Macron, j’avais pensé que cette stratégie du « en même temps » consistait en une manœuvre politicienne pour contourner le clivage droite-gauche et attirer le chaland qui souhaitait un monde idéal où les solutions adviendraient sans conflit.
Je me suis aperçu ensuite qu’elle est en fait consubstantielle de la pensée de Macron, et qu’elle ne traduit pas une certaine habileté politicienne, mais une incapacité de hiérarchiser les problèmes et de trancher.
Car enfin il ne peut y avoir que deux sortes de référendums, technique ou politique.
Il ne saurait y avoir de mélange puisque leur nature est différente.
Le référendum technique porte sur une question précise, locale dans le temps et l’espace. Il relève d’un débat contradictoire d’experts pour lequel on demande aux personnes intéressées, le peuple pour employer un gros mot, de trancher.
Je le répète, la réponse est locale dans le temps et l’espace.
Le référendum politique porte sur l’organisation de la société, sa structuration, sa hiérarchisation, son devenir, ses choix d’alliances, toutes choses qui engagent la nation et les citoyens sur le long terme, un long terme qui peut durer plusieurs générations.
C’est à dire qui implique le facteur temps, que la démocratie directe, le pouvoir du peuple pour et par le peuple, est à même de mieux traiter que la démocratie représentative, du moins on peut le supposer, si on adopte la règle du Peuple (avec majuscule) comme arbitre ultime.
Il arrive que les arbitres se trompent, mais c’est un autre sujet.
Mixer, c’est le mot qui convient, deux ou trois sujets sur le même référendum, c’est n’aborder que des questions techniques, et celles-là n’ont pas été préparées par un débat d’experts, c’est donc une erreur de gouvernance.
Ou alors c’est mixer, pour les broyer, des questions politiques demandant là aussi un vaste débat, non plus d’experts mais populaire, et des questions techniques.
C’est mélanger le court terme du technique et le long terme du politique.
En principe le chef définit la stratégie et laisse à ses subalternes le soin de définir la tactique pouvant atteindre le but stratégique.
Si on considère qu’en démocratie le chef c’est le peuple, alors le référendum doit être de nature stratégique, donc politique, et les instances exécutives, président et gouvernement, doivent mettre en œuvre la tactique permettant d’atteindre le but stratégique.
La perspective d’un référendum à plusieurs questions, un peu sur le style QCM - questions à choix multiples - comme c’est devenu le triste usage dans l’éducation nationale, ne me dit rien de bon.
Et cela indépendamment des questions posées, c’est le principe même que je conteste.
Il y a de l’enfumage dans l’air !
Rédigé par : Tipaza | 06 mai 2025 à 09:50
@ Marc Ghinsberg | 05 mai 2025 à 13:10
« On continue à disperser la brume ? »
Oui, faites donc ça !
Et pendant que vous m'enfumez, je me charge de convaincre M. Bilger d'un détail qui à son importance, je lui dirai avec une finesse toute politique ceci :
« M. Bilger, écoutez et entendez bien, lorsqu'il vous plaira d'écrire des choses sur le peuple, ayez l'amabilité de préciser que vous ne parlez au nom de M. Marc Ghinsberg, qui certainement déniera à quiconque !
Lui, qui est subtil et distingué comme un ratel, connaît la différence qui existe entre une idée et un delirium tremens, ce que ni vous ni moi ne savons faire, pour des raisons qui relèvent de la théorie des nœuds...
Ne dites rien M. Bilger !
Lorsqu'il s'agit de parler du peuple et du référendum, n'oubliez pas les branquignols en charge qui ne veulent rien faire de bon et d'utile, savent flatter la croupe des demeurés plus connus sous le sobriquet de « Peuple » !
Le peuple c'est grand et c'est beau, c'est lui qui inspire le petit vermisseau qu'on reconnaît à ses joues replètes et ses ongles coupés courts... Le vermisseau ne court pas vite, d'après moi, c'est pour une raison assez évidente, qui est l'absence de bras.
Oui, c'est bizarre !
Cette absence de bras est plus problématique qu'il n'y paraît, voyez vous-même, les vermisseaux sans bras ont de grandes gueules, desquelles sort en flot continu des mots vides de sens, et quelquefois un rot bruyant qui a pour effet de réveiller le citoyen, membre inconscient du peuple, souvent dans le déni, ce déni plus connu par les experts en politique sous le vocable « pov'con », oui, je vous le dis en vérité, l'absence de bras est problématique !
Pourquoi, allez-vous me dire, mais parce que...
Monsieur Bilger, je viens de vous les briser menu, menu, parce que le peuple c'est pas un mot qu'on manie à la légère, on fait attention à la muleta qui comme vous devez le savoir n'est pas la couverture de Charlie Brown, laquelle est déjà prise par un rouquin, très vilain ! »
Voilà du bon travail ! J'ai obtenu de M. Bilger qu'il continue sur sa lancée, chez lui c'est lui qui fait la LOI !
Nota bene : lorsque vous faites quelque chose, en général, c'est dangereux, voire mortel… même quand vous ne faites rien !
Rédigé par : duvent | 06 mai 2025 à 09:41
Finalement un référendum ça consiste à consulter directement les Français plutôt que leurs représentants à l’Assemblée nationale qui sont pourtant payés pour étudier les projets de loi, voire en proposer.
Pour cela ils disposent de commissions parlementaires, ils sont assistés de conseillers hautement qualifiés (anciens élèves de Sciences Po, HEC...) chargés de leur fournir les meilleurs éléments pour consolider et finaliser les projets à l’étude.
Alors que les citoyens, eux, dans leur immense majorité, n’ont d’autre recours pour se forger une opinion que de se fier aux "experts" qui se retrouvent sur les plateaux télé et qui, selon leur orientation politique, sont capables de nous dire tout et son contraire.
Mais la plupart du temps l’électeur ne répond pas à la question posée lors d’un référendum, il se borne à voter pour ou contre le gouvernement, tout simplement.
En fait un référendum ça ressemble plutôt à un ballon d’essai permettant au Président ou au Premier ministre de savoir si le peuple est avec lui ou pas.
Ça permet de faire les corrections nécessaires...
Rédigé par : Achille | 06 mai 2025 à 07:43
"Le peuple piaffe aux portes de la démocratie authentique. Qu'on les lui ouvre vite pour qu'il ne les enfonce pas !" (PB)
Ça fait vingt ans, exactement vingt ans, qu'on n'a plus organisé de référendum, tant le "non" répondu à celui de 2005 à la question sur le traité constitutionnel européen a traumatisé une classe politique à qui il signifiait sa déconnexion d'avec la volonté réelle de nos concitoyens, déconnexion qu'ont accentué les anti-valeurs de ce que je n'aime pas appeler "wokisme" comme on s'est résolu à employer le mot de "populisme" à contre-emploi, dans une course de vitesse à la déconstruction.
Ça fait vingt ans qu'on n'organise pas de référendums et que, pour nous prémunir contre les risques plébiscitaires ou pour nous garantir de ne pas répondre à côté de la question (c'est dire dans quelle estime on nous tient), mais surtout pour continuer la démocratie indirecte à n'importe quel prix, on nous en sert des ersatz, qui tous relèvent de la démocratie participative à défaut de démocratie directe qui reviendrait au gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
L'inventivité se déploie dans toutes les sphères de la classe politique, du tirage au sort cher à Étienne Chouard ou à LFI et même du RIC qui est une déresponsabilisation du pouvoir exécutif, le bien mal nommé, aux conventions citoyennes macroniennes, qui sont une rééducation ou une répercussion de la "pédagogie" des experts auprès des citoyens conditionnés et dont finalement on ne tient pas compte parce que "ce n'est pas la Bible ou le Coran", a finalement conclu celui qui avait convoqué la convention citoyenne sur le climat après avoir dit qu'il en retiendrait tout, s'être réservé un joker et puis avoir oublié qu'il l'avait convoquée, comme il le fera à propos de celle sur les rythmes scolaires, ce vieux serpent de mer ou ce vieux marronnier, dans une école qui se dit "en refondation" depuis Vincent Peillon et transfère le coutelas des assassins de Samuel Paty aux écoanxieux qui dardent de 57 coups de couteau celle de leur copine qui s'était montrée la plus compréhensive à leurs angoisses, je pense à Lorène, la victime la plus fatale de la tuerie de Nantes, dans l'inflation de violence et d'hyperactivité qui marquent les enfants d'une génération déboussolée par le divorce et toutes les transformations de la famille qu'on dit vouloir recomposer avec effet cliquet.
Ça fait vingt ans qu'on nous promet un référendum et qu'on n'en organise pas. Pourtant ce pouvoir devrait être vacciné par la révolte des Gilets jaunes qu'il a su mater, il est vrai, et renvoyer à la niche sous l'effet cumulé du grand blabla et du Covid, qu'il en a tiré la leçon qu'il suffit d'endormir le citoyen en organisant de pseudo-concertations pour le faire rêver de référendum sans se réveiller avec l'idée que la politique consiste à se mêler de ce qui nous regarde, cette solution hypnotique ne faisant pas courir le risque au pouvoir dune déconvenue en cas de désaveu civique.
François Bayrou est enlisé dans les conséquences de sa gifle d'ancien ministre de l'Éducation nationale à un enfant qui lui faisait les poches alors que les châtiments corporels en matière pédagogique étaient déjà interdits depuis des lustres. Comme la main d'Adrien Quattenens n'était que la prolongation de la violence verbale de Mélenchon, la main de Bayrou, venant d'une région rude, ne faisait que prolonger en petit les violences physiques et sexuelles de ND de Bétharram et assimilés sans épuiser un autre aspect du Premier ministre qui n'est pas seulement imbu de sa condition de notable qui se pique de parler un français impeccable bien qu'il laisse beaucoup à désirer : il a également une vraie et ancienne fibre démocratique qui s'est manifestée non seulement par ses attaques répétées contre la concentration des médias ou par son désir récurrent que ne soient pas exclus des compétitions électorales les partis qui n'avaient pas l'heur de partager ses idées ; mais le vrai saut qualitatif qui a émergé de sa Déclaration de politique générale était son credo selon lequel il fallait tout mettre sur la table, tout expliquer aux Français des enjeux des réformes pour les faire participer à leur élaboration afin de sortir par le haut, et pas seulement à la faveur d'un conclave sur les retraites, de l'endiguement parlementaire provoqué par la dissolution et qui fait qu'un gouvernement a une durée de vie conforme à ce qu'elle était sous la IVe République à cause des majorités introuvables qui font lointainement écho à la Chambre introuvable qui avait inauguré la IIIe République, et aurait dû normalement la faire accoucher de la monarchie, alors que le défaut de courage de cette Chambre fit de la IIIe République la République la plus radicalement maçonnique qui se soit trouvée depuis la Révolution.
Je me suis toujours étonné qu'on ait fait du budget la fine pointe de l'exercice parlementaire, comme si tous les député avaient la compétence d'être des commissaires aux comptes. Mais la République est le déploiement des moyens de l'État selon le bon plaisir du peuple souverain et en cela, François Bayrou a une boussole démocratique qui indique le Nord. Mais Serge Raffy dans Le Point qualifient son coup d'essai de "loufoquerie" alors que, si le Premier ministre paraît moins méthodique, il va au fond de l'aspiration démocratique. Au lieu de lui en savoir gré, le peuple le met au plus bas dans les sondages et les commentateurs du microcosme médiatique font profession de s'en moquer. Invincible hétérotélie !
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 06 mai 2025 à 07:16
Évidemment, faire renaître la pratique du référendum serait une bonne chose. Toutefois, la façon dont la plupart des acteurs politiques l'envisagent est mauvaise.
Il y a, d'abord, la plus présente dans les médias, chez les hommes politiques, les commentateurs. On peut la résumer ainsi : les Français sont mécontents, il faut leur donner un os à ronger, sinon ils vont nous faire la révolution.
Ainsi, des journalistes et même, je crois, des présidents de la République disent sans honte : oui oui oui, faut faire un référendum, le tout c'est de trouver un sujet.
Extraordinaire mépris du citoyen que cette façon d'inverser les étapes. Comme si le mode d'expression démocratique était plus important que la décision à prendre. Comme si ce n'était pas le problème politique lui-même qui devait susciter l'évidence du recours au référendum. Comme s'il s'agissait de faire semblant, une fois, de demander l'avis du peuple afin de faire baisser la pression : posons-lui une question, n'importe laquelle, avant de remiser pour longtemps cet amusant outil au placard des curiosités institutionnelles.
Il y a, aussi, le lourd passif gaulliste, les faux référendums du "Général", ces comédies fascistoïdes qui consistaient, en réalité, à donner un blanc-seing au dieu vivant siégeant à l'Élysée, entérinant une décision déjà sortie toute armée de son cerveau génial.
Comédies qui, hélas ! font l'objet d'une nostalgie dégoulinante de la part de tant de Français, y compris parmi ceux qui n'ont pas connu l'époque.
Il y a, encore, le fantasme infantile des Gilets jaunes, le "référendum révocatoire" par lequel on inscrirait dans la loi ce qui est déjà la pratique française : on élit un Führer, un Poutine, un Trump tous les cinq ans, et puis comme on s'aperçoit bien vite qu'il n'est, bien sûr, pas ce Chef puissant et doux dont on attendait des miracles - et comme un surprenant "vide juridique" fait qu'on ne peut pas le renvoyer pour remboursement comme chez Amazon -, le reste du mandat se passe à bastonner je ne sais quel "psychopathe pervers narcissique" que les Français eux-même ont idolâtré l'espace de cinq minutes, ce qui en dit long sur qui est le pervers, le psychopathe et le narcissique.
Même en faisant abstraction de l'option révocatoire, l'analphabétisme démocratique des Gilets jaunes leur fait miroiter le référendum comme la traduction politique du caprice de sale gosse : c'est ske j'veux donc tu me l'donnes.
Analphabétisme qui se manifeste souvent dans cet espace de commentaires, sous la forme consistant à réclamer un régime autoritaire, avec cette certitude naïve qu'un tyran, une fois arrivé au pouvoir, accomplirait forcément les volontés de ceux qui oeuvrent à son avènement. Sans considérer aucunement la possibilité qu'une fois tous les pouvoirs dans ses mains, il pourrait fort bien s'employer à taper sur la tête de ceux qui l'ont mis sur le trône. Soit exactement ce que fait Donald Trump en ce moment.
L'inculture libérale des Français les porte ainsi à une douce rêverie concernant la "démocratie directe", laquelle serait à même de libérer enfin les fleuves de miel et d'ambroisie que les "élites" se refusent à "débloquer", alors qu'il leur suffirait de lever leur gros cul de la source bienfaisante du bon argent gratuit des autres : "milliardaires qui se gavent", "boomers aux retraites géantes", "nègres et bougnoules qui fraudent les allocs", etc.
En réalité, le référendum est une pratique exigeante qui suppose un peuple sage, responsable et dur au mal. Il suffit de voir comment il se pratique en Suisse, et, on l'oublie souvent, aux États-Unis.
Le premier objectif du référendum est de prendre des décisions terriblement prosaïques et ennuyeuses : faut-il installer un tramway à Montgeron-de-Dessous-le Ruisseau ? Pendant de longues semaines, les pro et les anti-tramway exposent leurs arguments, puis on décide, et puis on passe à autre chose.
Le second objectif, celui que la plupart des gens ont vaguement en tête, est de trancher des choix politiques fondamentaux : immigration, rôle de l'État, organisation du système de santé, de l'éducation, de la retraite...
Mais pour que le référendum fonctionne, dans ce cas, encore faut-il que plusieurs conditions soient réunies.
Il faut qu'il s'agisse d'un problème si fondamental que les politiciens normalement élus suspendent provisoirement leurs pouvoirs, transférant au peuple la responsabilité de trancher directement.
Il faut que les politiciens parviennent à synthétiser ce problème complexe dans une question simple et forte, à laquelle on puisse répondre par oui ou par non, avec des options clairement opposées et toutes les deux réalistes.
Il faut que chaque option présente des avantages et des inconvénients.
Il faut que les parties opposées expliquent clairement les uns et les autres aux électeurs.
Il faut, enfin, que ces derniers assument les conséquences de leur décision.
Par exemple, les gros fachos qui grouillent sur ce blog seront d'accord, je pense, pour répondre non à toute question concernant l'immigration.
Mais quelle que soit l'option proposée aux électeurs (obligation de réciter par coeur Le Cid de Corneille pour tout candidat à l'immigration, jet de clandestins dans la mer du haut d'hélicoptères...), le parti facho devra aussi proposer les modalités selon lesquelles les Français de souche devront se sortir les mains des poches, afin de remplacer les intéressés dans les emplois de neuro-chirurgiens et de physiciens nucléaires qu'ils occupent en masse aujourd'hui.
De même, les ultra-libéraux cosmopolites à la solde des fils de Sion devront certes proposer quelques mesures amusantes comme la suppression de la Sécurité sociale ou celle de la gratuité de l'école, mais il leur faudra aussi expliquer comment elles entraîneront un insolent enrichissement des "défavorisés", coupant ainsi l'herbe sous le pied des militants de la "justice sociale".
Or, ce que je crains, c'est un référendum micrométrique, où les politiciens qui nous dirigent auront tourné le potentiomètre machin de deux millimètres vers la droite, le levier bidule de trois degrés d'angle vers la gauche, jetant une usine à gaz de 152 "mesures" imbitables dans le lot, le tout afin de s'assurer que le Français, con comme il est, finisse par voter oui ainsi qu'il serait souhaitable.
Selon la règle fondamentale instaurée par le général de Gôl.
Afin d'obtenir je ne sais quel résultat politicien immédiat au bénéfice de l'équipe au pouvoir, sans rien changer en réalité.
Cela étant, l'interview de François Bayrou, que vous indiquez, est plutôt "surprenante en bien" à cet égard. Pour un centriste mou, je le trouve assez miléiste (toutes proportions gardées) quant au problème qui l'occupe, et qui devrait nous occuper plus que jamais : la nécessité impérieuse de baisser la dépense publique.
C'est pourquoi je fournis, une fois de plus et à la demande pressante de Serge Hirel, le texte intégral de sa prose dans le JDD, accessible même à ceux qui ne peuvent pas se payer l'abonnement, leur budget étant fusillé dès le 15 du mois par les clopes, le diesel et les dernières nouveautés de la Pléiade.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 06 mai 2025 à 00:00
Ugo nous signe un formidable autoportrait !
Quant au peuple, il suffirait pour exercer sa souveraineté que les individus qui le composent renoncent aux effets chamarés de la foule des lyncheurs.
En ce sens, plutôt Marco que la bise acérée, puisque je les connais tous deux, quand les nuances de gris, refusées par les possédés, sont infiniment plus proches du réel que les stridences admirables des oiseaux de paradis, la valse des planètes au lieu du manège enchanté.
Rédigé par : Aliocha | 05 mai 2025 à 23:13
@ genau
"...il faudrait d'abord désigner des conseillers, dits référendaires, chargés, en assemblée d'éplucher les listes de voeux citoyens, pour les mouler dans une forme synthétique, mais suffisamment plastique pour refondre le consensus législatif. On pourrait alors confier à ces conseillers le rôle de traiter la question à poser au peuple, sa forme et son but, en faire en quelque sorte des députés sans peuple qui en réfèreraient à un gouvernement provisoire, nommé pour 5 ans, avec la charge de transformer, sans la trahir, la question en germe, et lui donner une forme obligatoire qui soit à la fois guide et obligation, quelque chose comme une loi, non, qu'en pensez-vous ?"
Pour l'instant j'ai oublié le nom de ce bureau d'analyse, dont le responsable a expliqué que la synthèse des "questions à poser au peuple" a été déjà réalisée mais enterrée. Elle ressortirait maintenant, et devrait être mise en ligne.
Tout cela n'est que les prémices, me semble-t-il, de ce que vous avancez.
Mais que de temps perdu ! À ce rythme et pour réaliser ce qui me semble de très bon sens dans ce que vous écrivez - je ne suis pas juriste pour un pet -, j'ai le temps de mourir et je suis jeune... :)
Rédigé par : Giuseppe | 05 mai 2025 à 22:08
Que de manières, de minauderies et de préambules de la part de ceux qui tiennent les rênes pour se résoudre à faire ce qu'il faut. Que de parlottes, de projets non suivis. Visiblement, ils n'ont pas envie de s'y mettre, sinon ils auraient arrêté l'hémorragie et commencé à tailler dans le gras. Pourtant, ils ont été élus, ils ont l'autorité nécessaire. Qu'est-ce qu'ils attendent ?
Au premier effort réel de leur part, je veux bien recommencer à y croire, mais pour l'instant, et depuis des années qu'on en parle, la frugalité et l'efficience ne sont pas au programme. Si quelqu'un a le courage de me démontrer que nos gouvernements ont renoncé à vivre au-dessus de leurs moyens, je mangerai mon chapeau.
Aujourd'hui, il faudrait organiser un référendum pour donner l'assurance au gouvernement que nous ne voulons pas qu'il dépense sans compter ? De qui se moque-t-on ? Le problème c'est le gouvernement qui le crée, l'électorat le subit.
En plus, un référendum, c'est du gaspillage et encore de la dette !
Rédigé par : Lucile | 05 mai 2025 à 20:57
Curieuse polémique ! Un référendum ne peut poser qu'une question. Celui de 1947, si je ne m'abuse, en posait deux, le fameux oui, non, et se termina en franche rigolade.
À quoi voulez-vous qu'on se réfère en en référant à un peuple sans références un peu solides qui lui permettraient de présenter des préférences non domestiques ?
Quant à épuiser tous les sujets d'interférences entre des opinions mal défendues, faute de références convenables au passé et de vision acceptable de l'avenir, il faudrait d'abord désigner des conseillers, dits référendaires, chargés, en assemblée d'éplucher les listes de voeux citoyens, pour les mouler dans une forme synthétique, mais suffisamment plastique pour refondre le consensus législatif. On pourrait alors confier à ces conseillers le rôle de traiter la question à poser au peuple, sa forme et son but, en faire en quelque sorte des députés sans peuple qui en référeraient à un gouvernement provisoire, nommé pour 5 ans, avec la charge de transformer, sans la trahir, la question en germe, et lui donner une forme obligatoire qui soit à la fois guide et obligation, quelque chose comme une loi, non, qu'en pensez-vous ?
La loi référendaire, dont le contour reste à déterminer, aurait valeur constitutionnelle et ne pourrait être attaquée que par la voie référendaire susceptible de modifier le précédent référendum par une question identique. Le gouvernement provisoire, pendant le délai imparti, ne pourrait faire voter aucune loi, seulement éditer des circulaires à durée de vie compatible avec l'objectif immédiat à réaliser, en dehors de tout cadre législatif. On pourrait alors attaquer ces circulaires par la voie administrative.
Au moins, c'est clair : un peu lourd peut-être et dangereux pour la survie des institutions en cause, outre une équivoque récursoire sur les anciennes institutions que le référendum adopté serait susceptible de reprendre si le nombre de questions réglées par le référendum en cause n'excédait pas les deux tiers du domaine législatif existant.
Rédigé par : genau | 05 mai 2025 à 19:06
Drole de référendum sur un projet qui promet de ne satisfaire personne.
Bayrou va en toute probabilité proposer des hausses d'impôts plus ou moins déguisées, et la majorité des Français sera contre sauf bien sûr concernant ceux dont le poids électoral ne compte pas dont les "ultrariches" qui vont finir par se barrer du pays.
C'est la loi de la démocratie dans toute sa pourriture de principe : la majorité est d'accord pour se partager l'argent de ceux qui sont plus riches.
Concernant les quelque deux millions et demi de fonctionnaires que nous avons en trop avec notamment nos agences et hauts commissariats divers et avariés, ainsi que les personnels d'associations subventionnées à planquer copains et frères, il serait étonnant qu'on voie grand-chose puisque, à quelques si rares exceptions qu'on n'en entend jamais parler, tous les élus sont, et de tous bords, issus de la bande de parasites qui ruinent notre pays.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 05 mai 2025 à 17:34
Si, par référendum, diviser les votants en deux camps, celui du oui et celui du non permettait au Premier ministre de se trouver une caution, ça se saurait. À moins que ce ne soit un "après moi le déluge" (alors qu'on a de l'eau jusqu'au cou, mais le PM la joue droit dans ses grandes bottes ).
Sachant que
=> depuis des décennies les libéraux, se présentant tantôt de droite, tantôt de gauche, voire les deux en même temps, ne cessent de créer des divisions pour conserver les manettes du pouvoir.
=> ces mêmes libéraux ont pour objectif premier de pouvoir assurer de la rente au petit nombre qui les mettent en orbite en sacrifiant les actifs de tous ordres et en générant ipso facto des passifs/dettes partout.
Dans ce système, gagner quelques mois c'est toujours ça de pris, surtout vu d'un PM qui n'est pas un perdreau de l'année.
Plus sérieusement, d'après la tribune du dimanche 4 mai, le montant annuel de la fraude fiscale [différente de la fraude sociale] est estimé à 100 Md€ par an.
L'objectif de recouvrement de cette fraude passe de 13 Md€ en 2025 à 15 Md€ en 2026.
Cette ambition de recouvrement plus que mollassonne ne traduit-elle pas que nos débiteurs sont tellement puissants qu'on ne peut rien en exiger ? Et que la seule solution serait de faire la poche des Français ?
Rédigé par : elektron | 05 mai 2025 à 14:48
@ Robert | 05 mai 2025 à 12:07
Vous avez parfaitement décrit la situation.
Mais quelle est donc cette bande de clowns ?
Voilà maintenant que notre secte des "Mozart" de tous les domaines en vient à vouloir consulter le peuple, c'est à dire ces gens qui ne sont rien, ceux des quais de gare, ceux qui étaient montrés du doigt comme les "sans dents" avec aussi les vilains Gilets jaunes sans oublier ces Gaulois réfractaires, ceux qui roulent au diesel et qui fument des clopes, les exclus des ZFE pour d'après ce qu'on peut comprendre de l'aveu d'échec et d'incompétence de ce Premier ministre, apporter des solutions au "bordel" que lui et ses autres alliés politiques ont réussi à installer depuis ces décennies passées.
Mais qu'ont-ils fait pour simplement répondre aux inquiétudes de ces Français concernant l'immigration galopante et l'insécurité au quotidien ? La réponse : rien. D'ailleurs notre ex-ministre de l'Intérieur a reconnu lui-même que la France était devenue un coupe-gorge alors qu'il a été aux commandes du ministère de l'Intérieur pendant quatre années. Encore un aveu d'échec et d'incompétence.
Au stade où ils sont arrivés, je leur conseille de créer un ministère des boîtes à idées qui seraient mises à disposition des citoyens dans chaque mairie de France.
Rédigé par : glw | 05 mai 2025 à 14:34
@ Giuseppe | 05 mai 2025 à 11:59
« "Voulez-vous rembourser la dette ? Celle que nous avons laissé filer depuis des décennies ?"... Non ! Je ne me sens pas responsable. »
La question à poser devrait être la suivante :
« Ceux qui, investis de responsabilités, ont laissé filer la dette depuis des dizaines d'années, devraient-ils en être redevables en partie sur leurs biens propres ? »
Rédigé par : Exilé | 05 mai 2025 à 14:15
Voilà huit années que nous sommes entre les mains d'un fou* entouré de fumistes, d'ordures, d'escrocs et il faudrait encore ajouter un supplice à leurs caprices.
Cela suffit ! Debout les morts !
*psychopathe pervers narcissique.
Rédigé par : Ugo | 05 mai 2025 à 13:31
@ duvent
Ô chère « Du Vent », toi qui chatouilles avec panache cette fable qu’est « le peuple » ! Cette entité légendaire, ce brouillard mythique que les autoproclamés porte-voix invoquent pour faire passer leurs délires en vérité sacrée ! Le peuple, c’est l’arme ultime : une ombre floue, un conte malléable, parfait pour habiller n’importe quelle cause. Avec un pseudo qui souffle si bien dans les voiles de l’ironie, tu dois savoir que ce « peuple » n’est qu’un mirage agité par ceux qui veulent la couronne. On continue à disperser la brume ?
P.-S. : je ne connais, à mon grand regret, ni duvent, ni « Du Vent ».
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 05 mai 2025 à 13:10
Plus grand-chose ne peut se décider à l'AN sauf de nouvelles taxes et de nouveaux cadeaux, ce qui est inacceptable lorsque l'on connaît notre situation budgétaire.
L'idée de Bayrou semble donc intéressante en ce qu'elle remet l'opinion publique au centre du jeu au terme d'un débat public où seraient présentés un état de lieux clair et argumenté de la situation du pays.
Pas simple, puisque jusqu'à présent, seuls les discours populistes (plus de dépenses et plus d'impôts) ont été diffusés largement dans les médias et au sein des assemblées.
On peut ainsi rêver d'un forum où seraient mises sur la table des propositions pour plus d'effort citoyen, plus d'efficacité publique, plus de travail et moins de mesures démagogiques.
C'est au prix d'une réflexion intellectuelle affûtée que la future campagne présidentielle pourrait alors se faire l'écho de mesures de redressement du pays.
Bayrou et le sous-commandant Macron seraient ainsi bien inspirés de demander à chaque ministre un plan de réduction drastique des dépenses et de justifier l'efficacité des politiques publiques non pas par les budgets mais par les résultats à obtenir et obtenus.
Ne rêvons pas trop : on ne ressuscitera ni Pinay, ni Rueff, ni de Gaulle !
Et puis, la donne a totalement changé avec l'abandon de pans entiers de souveraineté : à vrai dire la Commission, la Banque centrale se chargeront de dicter le chemin, surtout si les dirigeants français persistent à ne pas être à la hauteur...
Rédigé par : caroff | 05 mai 2025 à 12:36
La demande par le Premier ministre d'un référendum sur les finances publiques et le budget ne fait que consacrer la faillite politique et budgétaire d'un gouvernement du Bloc central dont monsieur Bayrou a été le soutien depuis l'élection de monsieur Macron et dont ce dernier a été l'artisan principal.
En 1991, monsieur Fabius et madame Dufoix nous avaient assurés qu'ils étaient "responsables mais pas coupables". Maintenant, pour en appeler au peuple qui est accusé d'avoir élu une chambre ingouvernable, on en arrive au "ni responsable, ni coupable" et on fait appel à lui pour décider à la place des décideurs institutionnels, à savoir l'Exécutif et le Législatif !
Quant à la convention citoyenne envisagée par monsieur Macron en particulier sur les temps scolaires, en quoi les citoyens lambda sont-ils compétents pour décider des programmes, des temps scolaires, en lieu et place des spécialistes de l'instruction publique ? Il est vrai que quand on constate l’incompétence technique des récents ministres de l’Éducation nationale soumise depuis près de quatre décennies à l'entrisme de trotskistes qui ont tout fait pour la détruire de l'intérieur, on ne peut aucunement être surpris de l'état de carence d'efficacité et du classement actuel de la France en avant-dernière position.
Le problème reste que, bien que forts du constat de leur incompétence puisqu'ils veulent en passer par d'autres institutions pour concevoir des politiques qu'ils ont été incapables de penser et de mettre en œuvre, nos politiciens de pacotille continuent à s'accrocher au pouvoir comme des moules à leurs bouchots. Désespérant !
Rédigé par : Robert | 05 mai 2025 à 12:07
Un référendum ? La réponse est dans la question et elle a été enfouie pour ressortir maintenant :
https://amif.asso.fr/vie-de-l-association/nos-publications-vie-de-l-association/etudes-et-rapports/rapport-d-analyse-des-cahiers-de-doleances-d-ile-de-france/
Un référendum pour payer la dette accumulée par des politiques et des politiques de clientélisme ? C'est une façon de se défausser, c'est la faute à tout le monde. C'est bien un centriste, Bayrou.
Une synthèse va être mise en ligne par le groupe qui avait été chargé d'analyser des milliers de cahiers.
Un problème ? un référendum ! Et la ou les questions qui le formulent ?
"Voulez-vous rembourser la dette ? Celle que nous avons laissé filer depuis des décennies ?"... Non ! Je ne me sens pas responsable.
Rédigé par : Giuseppe | 05 mai 2025 à 11:59
« Un référendum sinon rien ! »
Séduisante proposition évidemment pour tous ceux qui sont consternés par l'incapacité dans laquelle se trouvent nos gouvernants et nos représentants politiques d'établir et de faire adopter un budget qui tienne compte objectivement de la situation financière déplorable du pays et qui soit de nature à en assurer réellement et durablement son redressement.
Mais qui peut affirmer que le peuple réussira là où la classe politique échoue, que ce peuple sera plus apte à trancher dans la bonne voie que n'y parvient hélas la classe politique à laquelle il a lui-même, ne l'oublions pas, confié cette responsabilité ?
Quels que soient nos gouvernants et représentants poltiques, ils ne peuvent, dans la situation actuelle du pays, engager une politique courageuse de redressement et réussir dans cette entreprise que pour autant que le peuple y soit prêt et en accepte les conséquences et les sacrifices. En sommes-nous à ce stade aujourd'hui et n'est-ce pas se faire des illusions que de penser que le peuple s'imposerait finalement par référendum des sacrifices qu'il refuse venant des représentants politiques qu'il a élus ?
On se réfère souvent à l'exemple de Churchill mais aurait-il réussi si, d'une quelconque manière, le peuple britannique n'avait pas été en plein accord avec lui, prêt à le suivre, à accepter les sacrifices qu'imposait sa politique ?
Rédigé par : Michel Deluré | 05 mai 2025 à 11:45
@ Marc Ghinsberg | 05 mai 2025 à 00:24
« Que chacun exprime son opinion, très bien, mais que quelqu’un se pique d’exprimer le sentiment des citoyens, du Peuple, c’est insupportable. En tout cas pour ce qui me concerne je dénie à quiconque le droit de parler en mon nom. »
Le style M. Ghinsberg ! Le style !!!
Vous déniez à quiconque quoi exactement ?
Lisez ceci, figure de style epizeuxis :
Triste, triste était mon esprit, Marco mal écrit, mal écrit...
Vous devenez chatouilleux ?
Il me paraît que vous êtes dans l'excès, à fleur de peau, chagrin, malheureux, et par un effet d'amertume mal digérée vous venez chercher noise, ce que je ne vous dénierai pour rien au monde, mais alors donnez-vous de la peine, s'il vous plaît, donnez-nous de la matière !
Le peuple, Marco (ici, je m'amuse, n'est-ce pas ! Je précise pour ceux qui penseraient que je connais M. Ghinsberg qu'il n'en est rien... Je ne m'adresse pas à lui, mais il se pourrait bien que je m'adresse au peuple, cette masse informe et parfaitement décérébrée !)…
Je disais donc ; le peuple, Marco, ne peut pas s'élever contre un homme, même un homme seul, il peut éventuellement l'embastiller, le torturer, le faire mourir, mais ça s'arrête là !
Alors, vous voyez, c'est peu de chose !
Ainsi, lorsque vous venez défendre prétendument le peuple, je viens moi prétendument l'enfoncer dans sa fange primitive...
Il ne faut pas tourner de l’œil pour autant, il faut dire plutôt ce que vous pensez vraiment ! Au fond vous vous moquez éperdument du peuple, comme tout le monde...
Le peuple, tous les matins, je le regarde dans les yeux en me brossant les dents et je pense qu'il est indigne puisqu'il peut se brosser les dents et ne pas entendre le fracas de la mort partout !
Donc et pour faire court le peuple c'est de la merde dans un bas de laine...
Dès lors, tout homme est libre de lui cracher à la figure, au peuple, à lui de dire NON au nom du Peuple et du Sénat !
Nota bene : je ne connais ni Marco ni Philippe !
Rédigé par : duvent | 05 mai 2025 à 10:38
Bayrou hypocrite :
https://ripostelaique.com/referendum-bayrou-veut-consulter-les-francais-sur-tout-sauf-sur-limmigration.html
En 1789, Louis XVI a beaucoup trop attendu pour déclencher cette véritable consultation populaire, démocratique à l'échelle de l'époque pourrions-nous dire aujourd'hui, qu'était la convocation aux États généraux. Tout ça pour une cause comparable au désarroi de la classe politique au pouvoir actuellement : son incapacité à résoudre une crise financière majeure née d'un excès incontrôlé car devenu incontrôlable des dépenses publiques. À l'époque cela avait été pour soutenir une guerre en Amérique dans laquelle on n'avait à peu près aucun intérêt. Aujourd'hui c'est pour soutenir un modèle social adipeux déconnecté des réalités économiques. Dans les deux cas, dans une France riche comme elle ne l'avait été.
Résultat autrefois : la Révolution et ses outrances meurtrières. Ce à quoi s'ajoute aujourd'hui la politique de l'autruche pratiquée sur la question de l'immigration envahissante et conquérante, sur laquelle il est interdit de s'exprimer autrement qu'en conformité avec la doxa imposée par le terrorisme intellectuel en vigueur.
Bien sûr qu'il faut un ou des référendums, dès lors que le pouvoir politique est impuissant à résoudre les graves problèmes auxquels le pays a à faire face.
Avis de tempête assurée si on n'y procède pas rapidement.
Rédigé par : Legira | 05 mai 2025 à 10:24
Décidément notre cher Philippe traverse une mauvaise passe. Voilà qu’aujourd’hui il prétend à nouveau s’exprimer au nom du Peuple : « Le citoyen en a plus qu'assez d'être consulté par petits bouts, à mi-temps, à la portion congrue, du bout de la démocratie, avec des pincettes. Il veut pouvoir sortir la politique de son marasme parlementaire pour la conduire dans les vastes espaces de la République et du suffrage populaire » et juste après pour ceux qui n’auraient pas compris : « Le peuple piaffe aux portes de la démocratie authentique ». Plus grandiloquent tu meurs.
Que chacun exprime son opinion, très bien, mais que quelqu’un se pique d’exprimer le sentiment des citoyens, du Peuple, c’est insupportable. En tout cas pour ce qui me concerne je dénie à quiconque le droit de parler en mon nom.
Rédigé par : Marc Ghinsberg | 05 mai 2025 à 00:24