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24 juin 2025

Commentaires

Lodi

Racine décrit aussi un Titus renonçant à une Bérénice qu'il aime pour le bien de l'Empire romain, et Bérénice n'est pas moins sublime. Alors ne soyons pas plus "racinien" que Racine, admettons qu'il y a des supériorités... Par exemple celle de Racine ?

Le renoncement des héros est plus triste, car il ne s’enivre pas de gloire, et pour moi, faire son devoir sans ses transports est plus beau mais pas stoïque... Racine va plus profond que Corneille en mêlant ombre et lumière, mais quand il montre la pure lumière, elle est plus pure ! Plus belle, sans idolâtrie de la gloire. Ne reste que, dit de façon tellement poétique, le regret pour le passé des amoureux, et l'anticipation de la nostalgie future de leur union brisée, chez eux. Si on veut trouver la beauté absolue du devoir, du cœur et de la plainte, il faut se laisser porter par Bérénice.

Inutile de dire que tendre à la lucidité racinienne, et à la perfection morale de héros comme Titus et Bérénice, tendre à se laisser porter par des textes d'une poésie cachée mais rayonnante comme le soleil transperçant les nuages voire en trouver quelque éclat dans la vie... serait une grâce.

Bref, je dirais que contrairement à ce qu'on peut dire de Racine, il perfectionne et par l'amour de la vérité conduisant à tendre à tout voir en face, et par la perfection qu'il offre et sur laquelle nous passons bien vite. Et l'un et l'autre sont liés : il y a quelques monstres, des océans de médiocres, et des héros qui peuvent être très purs et doux, comme aussi Hippolyte secrètement amoureux et taisant la faute de Phèdre.

Et donc, si le disciple choisit son maître, je prends Racine !

Michel Deluré

Corneille tout comme Racine dépeignent en fait la vie sous ses aspects tragiques. L'un comme l'autre décrivent ce qu'il y a de complexe dans l'inspiration de l'action humaine, avec ses méandres, ses turpitudes, ses bassesses mais aussi ses grandeurs et avec toujours cette présence du péril de mort.

Là où me semble-t-il ces deux génies se distinguent c'est que Corneille, animé par le sentiment qu'une Providence existe, fait en sorte que nombre de ses tragédies, celles surtout écrites dans les deux premiers tiers de sa vie, sans se terminer sur une note optimiste s'achèvent cependant bien là où, à l'opposé, la tragédie racinienne insiste sur une fatalité contre laquelle nous ne pourrions rien.

C'est cette distinction qui me fait préférer Corneille à Racine, considérant que l'on ne peut ni ne doit adopter une attitude défaitiste face à la fatalité. Une volonté et une espérance doivent nous convaincre de ne pas accepter la fatalité et d'affronter au contraire les défis.

Achille

Personnellement j’ai toujours préféré lire les tragédies de Corneille plutôt que celles de Racine bien trop arides à mon goût.
À vrai dire je n’avais pas remarqué que le premier décrivait "l'humanité telle qu'il la voudrait tandis que le second la présentait telle qu'elle est". Mais maintenant que notre hôte le dit, c’est fort possible.

De toutes façons la "Lumière" que j’ai toujours préférée c’est Molière (*) et ses comédies qui n‘ont pas pris une ride. Ne dit-on pas que le français est la langue de Molière?
Bon, J-L Mélenchon veut qu'on appelle notre belle langue la langue créole. On se demande jusqu'où il va aller dans ses délires le vieux gourou, mais là je crois que son cas devient vraiment préoccupant. Va falloir faire quelque chose !

(*) Voltaire aussi j’aimais bien. Mais tout ça est bien loin déjà !

Xavier NEBOUT

Le salut de l'âme était encore, à la fin du XIXe siècle, le support de la morale, conformément aux directives données aux enseignants de l'École publique.
Robespierre lui-même y était très attaché.

Au XVIIe, il ne venait même pas à l'idée qu'il puisse en être autrement.
Et pourtant, on n'avait aucune preuve de l'existence de l'âme comme nous en avons aujourd'hui avec les constats d'EMI.
Maintenant que l'on sait, on ne veut pas savoir.

Le mensonge est l'âme de la démocratie et la lâcheté en est l'esprit - les mots qui ont créé l'humanité ne servent plus que sur le plan allégorique.

genau

On n'en finira donc jamais avec les moeurs du temps.
S'il fallait relever toutes les tares dont notre époque est affublée, d'après les commentaires et le billet originel, ce serait presque un comptage coranique.
Ajoutons, pour faire bonne mesure, l'article du Figaro sur la perte de substance du milieu scientifique, fonctionnarisé jusque dans ses horaires, poussé à la médiocrité, presque absent des grandes récompenses internationales et proportionnellement minoritaire face à ses concurrents extérieurs.

Déclin de ce pays ? Certes, ravagé par une longue liste de défauts dont chacun s'essaie à décrire celui qui convient le mieux à sa propre sensibilité, tout en espérant émettre une vérité inattaquable. C'est qu'il y a beaucoup à dire, en sautant d'un auteur à un autre qui n'ont fait eux-mêmes que donner leur opinion.

La référence aux personnages des médias ne fait que compliquer les choses. "Fagon, sur son cheval, en passant m'éclabousse". Tout cela a de l'ancestralité et ne fournit pas autre chose que du grain à moudre pour les entretiens entre gens bien.

De fait, lorsqu'on essaie de lire les commentaires d'articles sur MSN par exemple, on relève d'excellentes choses, de la juste raison et des sentences abruptes, non argumentées et tombant comme une oukase de tribunal soviétique. Dans un degré moindre, il en est ainsi encore dans le maniement des termes d'exclusion qui ne reçoivent jamais l'hommage d'un développement, tout le monde les connaît, passons.
Ne nous arrêtons donc pas sur l'infinie complexité des pensées que nous côtoyons.

Un récent article nous signale que la Guinée a la population qui demande le plus à sortir du pays pour... la France, évidemment. C'est d'un drôle à faire rougir un journaliste de l'Humanité : voilà un pays qui, sous un dénommé Sekou Touré, a vécu dans un chaos permanent, paré de la seule gloire d'avoir prématurément rompu ses liens avec la France puis d'avoir balancé, au gré de ses échecs entre Mao et Kennedy. Le résultat est là : fuyons.
Si on jette ce fait en pâture à la population de base, une grande partie éructera ses injures habituelles et l'autre, pour peu qu'elle daigne s'intéresser à l'Afrique, émettra des avis très contrastés devant un homme d'État qui ne manquait pas de courage ni de culot mais totalement incompétent en matière diplomatique : deux faces, une absence de cohérence qui conduisent au désastre. Il n'en est pas moins qu'il fréquentait les plus grands, à l'exception de Mandela qui le jugeait incompétent et cyclique (v. Encyclopædia Universalis).

On peut dire qu'il en est de même pour la France, gouvernée avec des intervalles de lucidité mais étouffée par une masse d'aveugles clairvoyants qui a réussi à instiller partout, malgré les exhortations, des méthodes dénuées de bon sens sur la durée, comme en matière d'avantages sociaux, de dynamisme national, de responsabilité individuelle, de prévision de base sur la démographie.

Lorsque le prérequis de la référence à l'utopie marxiste a été bien installé, le déclin, à peine dissimulé sous le voile de l'inflation permanente, a commencé son épopée.
Tant mieux, nous disposons de références étrangères éclatantes : les glorieux hommes politiques algériens outre le génial Mélenchon, évoluant entre le cynisme rageur et l'inculture volontaire. Nous les méritons bien et la Belgique nous montre le chemin, sujet à venir.

finch

Au front, les poilus s'épanchaient sur la notion de légitimité rationnelle-légale tant carencée :

"De tout cela, quand je réfléchis, je constate que le patriotisme du début, emballé, national, a fait place dans le monde militaire à un patriotisme d'intérêt… Pauvre officier de troupe, fais-toi crever la paillasse… Sois tranquille, ces Messieurs de l'État-Major auront des citations ! Cela, je m'en foutrais si avec cette façon d'agir, les événements de la guerre ne se prolongeaient pas… Maintenant on envisage la campagne d'hiver, l'usure allemande ne pouvant survenir qu'après cette époque… Qu'importe au monde militaire que la guerre dure un peu plus ou un peu moins… Ces messieurs ont des abris solides, sont à l'arrière dans le pays… et le pauvre poilu, le pauvre "officier de troupe", comme ils disent, eux ils sont là pour se faire casser la gueule, vivre dans des trous infects… avoir toutes les responsabilités.

Ah ! jamais je ne le répéterai assez, nos poilus sont des braves, ils peuvent tous être des héros s'ils sont conduits par des officiers qui font leur devoir, des officiers qui connaissent leur vie, qui ne se cachent pas quand les obus tombent et qui osent au contraire montrer qu'ils peuvent en imposer à l'ennemi. Et pour cela, il faudrait qu'à quelque service qu'ils appartiennent, les officiers délaissent les criminelles questions d'avancement de l'heure, ne voient que leur devoir à remplir et que consciencieusement ils le remplissent. Hélas !!"

Georges Gallois, 25 août 1916

Giuseppe

Soyons basiques, laissons les génies avec les génies et commençons de tirer le fil de la pelote.
Rions un peu avant de se prendre au sérieux :

https://x.com/chrismen67/status/1937419404418990119?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg


Tipaza

@ Patrick EMIN | 25 juin 2025 à 00:16
"Nous évoluons dans un monde de surfaces, multipliant les jugements fondés sur des fragments d'information, des impressions fugaces, des reconstructions hasardeuses."

Ne méprisons pas trop vite les surfaces, c'est par elles que l'on accède aux profondeurs.
Il suffit de savoir les lire et comprendre ce qu'elles veulent nous dire, et c'est ainsi que la lecture des surfaces nous ouvre à la réalité.

Quel plus bel exemple de surface, qui ne montre sa profondeur qu'au visiteur perspicace, que le célèbre tableau des Ambassadeurs de Hans Holbein le Jeune, avec l’anamorphose d’une tête de mort dans le bas de la toile ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Ambassadeurs

Tipaza

Ça y en a un bon et beau billet.
Co'neille et Wacine, des F'ançais d'aut'fois, on voit que le Bwana a de l'éwudition.

Je m'essaie à la langue créole, dans ma jeunesse - mon Dieu c'est si loin - on disait "parler petit nègre".

Mais c'est bien mieux langue créole, surtout que si à l'Académie française doit succéder une autre académie, il vaut mieux qu'elle s'appelle Académie de la langue créole plutôt que Académie du parler petit nègre.

Je le dis à Mélenchon qui n'en a pas encore parlé.

finch

Il est des siècles où l’on naît pour admirer, d’autres où l’on apprend à consentir. Le nôtre, las d’élans, usé de déceptions, s’est résolu à l’acceptation. Il fut un temps où l’on mesurait les âmes à leur capacité d’élévation — aujourd’hui, on les jauge à leur conformité à ce qui est. Nous avons troqué Corneille pour Racine, Platon pour Montaigne, le ciel des idées pour la glaise du réel.

L’époque ne rêve plus les hommes ; elle les comptabilise. Le citoyen moderne est un comptable des défauts humains. Il ne demande plus la vertu, il tolère le vice modéré. La société actuelle, pour ne pas se heurter, a érigé en dogme ce que Rousseau redoutait : l’écrasement des grandeurs naturelles sous la chape de l’opinion. Le nivellement démocratique qu’Alexis de Tocqueville pressentait comme un danger latent a été absorbé comme une norme douce, indiscutée.

En ce sens, Racine — que l’on pourrait dire ici plus proche d’un Hobbes que d’un Pascal — a triomphé. Il a fixé les contours d’un homme inquiet, passionnel, faillible. Mais le théâtre moderne n’ose plus même cette vérité tragique : il se contente d’un réalisme mou, d’un consentement sans exigence. Il ne s’agit plus de peindre la faiblesse, mais de la consacrer.

C’est sans doute pour cela que la médiocrité n’indigne plus. Elle est accueillie comme un fait social. Elle ne provoque plus l’étonnement. Les talents réels souffrent non tant de l’injustice que de l’indifférence. Nietzsche parlait déjà du ressentiment des faibles contre les forts. Nous avons dépassé ce stade : nous avons érigé les faibles en modèles, les tièdes en héros. Le monde de l’homme moyen décrit par Ortega y Gasset ne se contente plus de dominer — il excommunie les exceptionnalités silencieuses.

Ainsi en va-t-il dans l’ordre médiatique. Claire Chazal, Léa Salamé ou Cyril Hanouna ne sont pas le problème. Ils sont l’incarnation d’un système qui préfère une lumière tamisée, uniforme, à l’éclat d’une chandelle rare. Guy Debord l’avait vu : nous vivons dans la société du spectacle, où ce qui est montré devient ce qui est, indépendamment de toute consistance. Ce n’est pas la valeur qui crée la visibilité, mais la visibilité qui fabrique l’apparence de valeur.

Et dans l’ordre politique ? On ne juge plus un chef d’État à sa vision, mais à sa capacité à occuper l’écran. Le charisme vidé de projet devient un substitut d’autorité. Max Weber, qui distinguait le charisme du chef et la légitimité rationnelle-légale, n’aurait sans doute pas cru que nous puissions nous contenter de la forme charismatique sans plus aucun contenu.

Emmanuel Macron ou Nicolas Sarkozy, dans leur brillance parfois désaccordée, continuent d’aimanter les regards — non parce qu’ils nous élèvent, mais parce qu’ils éveillent encore l’idée que quelque chose pourrait survenir. Ils sont les derniers feux d’un monde où l’on attendait encore des personnalités singulières. Ils illustrent parfaitement cette dialectique du désir d’exception et du désenchantement post-exceptionnel dont parlait Marcel Gauchet : quand les héros déçoivent, on préfère ne plus en avoir du tout.

Et pourtant, il y a une perte à ce renoncement. Une perte esthétique, morale, politique. À force de ne plus exiger, nous ne savons plus admirer. Or, comme l’écrivait Simone Weil, « l’attention est la forme la plus pure de la générosité ». Et l’admiration n’est autre que l’attention accordée au supérieur, à ce qui nous dépasse, nous élève, nous instruit. Sa disparition signe le règne de l’indifférence satisfaite.

Notre siècle a tranché. Il a choisi d’accepter. Il a enterré Corneille et mis Racine au rang de prophète. Mais ce n’est pas parce que le sublime nous dépasse qu’il faut l’abandonner. Car un monde sans hiérarchie, sans valeur, sans rêve est un monde sans profondeur. Et si l’on veut encore sauver quelque chose de l’humain, il faudra, un jour ou l’autre, réhabiliter l’attente.

Metsys

Je me suis laissé dire que Charles de Gaulle, dans la première version de son message du 15 mai 1958 qui devait conduire en six mois à notre régime actuel, avait remplacé in extremis « processus funeste » par « processus désastreux », la première formulation sentant par trop son Corneille. Puis, au bénéfice de son brave Guichard qui le regardait avec des yeux ronds, le général avait daigné préciser :
« Votre amour à ce prix n’est qu’un présent funeste
Qui porte à votre amant sa perte manifeste ».

D’autre part, si Racine et Corneille ont consacré chacun une tragédie à un empereur romain amoureux d’une princesse juive nettement plus âgée que lui, aucune personne sensée n’irait qualifier le président actuel de « délice du genre humain ».
Et s’agissant de la souveraine régnante, Paris n’a jamais craint « qu’assise au trône des Césars / Une si belle reine offensât ses regards…

En deux mots, alles Kaputt...

Jérôme

C'est bien toute la difficulté des politiques. Voir le réel. S'atteler à le changer quand il ne convient pas... à qui ?
aux pauvres, riches, très riches, très pauvres, vieux c*ns des neiges d'antan, jeunes c*ns d'la dernière averse ?
Savoir écouter, faire consensus, tout ce que nos politiciens font très mal, particulièrement Capricieux 1er.

Achille

« Accepter ou non, telle est la question... »

Hélas, il y a des gens qui n’accepteront jamais quoi que ce soit. Non pas parce que la proposition est mauvaise, elle peut même être très bonne, mais tout simplement parce que celui qui la formule n’a pas l’heur de leur plaire.
En fait ce genre de comportement ne s’explique pas. Il est ancré au plus profond de la nature humaine, en particulier dans le monde de la politique où tout est soigneusement cloisonné. Certes il est possible de faire des alliances afin de faire tomber un gouvernement, mais ensuite, chacun regagne ses quartiers et se met à critiquer son partenaire de circonstances.
C'est particulièrement vrai en ce moment et je pense que les Français commence à en avoir assez de ces simulacres de démocratie.

Xavier NEBOUT

C'est ainsi que l'on parle d'une époque et d'auteurs où l'honneur était une vertu première, en en oubliant le mot.
Précédemment, Aliocha me citait un article de 22 pages de Joseph Ratzinger à propos de la relation entre judaïsme et christianisme, où ne figure pas une seule fois le mot "spiritualité", tout au plus "théologie spirituelle" - expression parfaite de ce qu'on n'y comprend rien.
Se compromettre avec sa conscience, mentir, tout au moins par abstention, est devenu un mode de vie, et cela que ce soit à la tête de l'État ou de l'Église.

Patrick EMIN

Cette dualité fondamentale entre idéalisme et réalisme révèle paradoxalement notre commune ignorance des ressorts profonds de l'action humaine. L'idéaliste, en forgeant ses représentations mentales, s'éloigne inévitablement de la complexité du réel vécu. Le réaliste, quant à lui, demeure tout aussi distant de cette même réalité lorsqu'il prétend saisir l'expérience intime d'autrui, cette part secrète qui se déploie dans le for intérieur de chacun.

Cette distance nous frappe quotidiennement. Nous portons, avec une assurance déconcertante, des jugements sur des êtres que nous ne connaissons qu'à travers leurs apparences publiques. Les personnalités politiques deviennent ainsi les objets privilégiés de nos projections - et il est parfaitement légitime, démocratiquement salutaire même, de critiquer les actes et les propos d'un Emmanuel Macron. Mais prétendre percer les motivations profondes de ses décisions, sonder les replis de sa conscience, relève de la pure spéculation.

Cette tendance s'étend bien au-delà de la sphère publique. Même dans notre entourage immédiat, combien de fois découvrons-nous que nos certitudes sur telle ou telle personne s'effondrent face à la révélation de sa véritable nature ? Nous évoluons dans un monde de surfaces, multipliant les jugements fondés sur des fragments d'information, des impressions fugaces, des reconstructions hasardeuses.

Cette propension au jugement hâtif semble inhérente à notre condition. Nous ne pouvons nous en défaire, tant elle participe de notre effort permanent de compréhension du monde. Mais elle devrait s'accompagner d'une humilité constante, de cette sagesse qu'exprimait Antonin Artaud : "Il ne faut pas trop se hâter de juger les hommes, il faut leur faire crédit jusqu'à l'absurde, jusqu'à la lie." Une invitation à la patience qui résonne comme un défi permanent à notre époque de jugements instantanés.

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