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04 juin 2025

Commentaires

Aliocha

Il suffit de lire l'extrait de l’Épître aux Galates que j'ai sélectionné avec précision, pour démonter l'interprétation fallacieuse qui en est faite par Nebout, la négation de la judéité de Jésus.

Robert Marchenoir, obsédé par la hiérarchisation des personnes au nom de l'amour du prochain, en conclut que je suis un fonctionnaire monomaniaque, lui qui ne repère pas la numérotation des versets et la prend pour référence de notes...

La méchanceté des temps n'a d'égale que sa bêtise ignorante, quand se reproduit sous nos yeux la réplique exacte de ce qui est décrit avec la plus grande précision depuis deux mille ans.

Robert Marchenoir

@ Aliocha | 09 juin 2025 à 07:43
"Il est triste de constater que dans un monde où les occasions de socialiser se multiplient, nous risquons paradoxalement d’être davantage seuls, toujours connectés mais incapables de 'créer des réseaux', toujours immergés dans la foule mais restant des voyageurs désorientés et solitaires." (Le Pap')

Mais pas du tout. Nous sommes parfaitement capables de créer des réseaux de gros fachos résolus à botter le cul des sales gauchistes bigots dans votre genre, et de celui de votre Léon 14 de mes deux. C'est largement en route, et il n'y a que vous qui êtes incapable de le voir, toujours connecté à votre délire théocratique, la tête dans le nombril, refusant de toucher du doigt la réalité.

On se passera de vous, n'ayez crainte. Votre tapage monomaniaque n'intéresse personne.

Aliocha

Et c'est ainsi que le Nebout fait des émules, rejoint en ses superstitions par les tâcherons tueurs de fonctionnaires.

“Il est triste de constater que dans un monde où les occasions de socialiser se multiplient, nous risquons paradoxalement d’être davantage seuls, toujours connectés mais incapables de “créer des réseaux”, toujours immergés dans la foule mais restant des voyageurs désorientés et solitaires.”

https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2025-06/messe-pentecote-leon-xiv-solennite-esprit-saint-eglise-foi.html

Tout est accompli, il n'y a rien d'autre à faire que de le reconnaître.

Robert Marchenoir

@ Aliocha

Tant qu'à nous copier-coller la Bible par petits morceaux, vous pourriez au moins vous sortir les mains des poches et ôter les références des notes avant de nous gratifier de votre sagesse à bas coût ?

Ou alors vous pourriez la lire, avant de nous la refourguer, ce qui vous permettrait d'apprendre que le bon Dieu, il a dit que tu te casseras le dos pour gagner ta croûte, autre manière de coller la honte par avance aux blogueurs qui s'aviseraient d'argumenter de façon aussi paresseuse...

Parce qu'avec les 1 500 pages et des brouettes de la Bible, plus les 7 400 de La Recherche du temps perdu, plus les oeuvres complètes de René Girard, c'est sûr que vous pouvez nous bassiner jusqu'à la fin des temps avec un rapport boulot/remplissage absolument exceptionnel !

Fonctionnaire, va !

Aliocha

@ sylvain

Je ne saurais vous répondre qu'avec les mots de notre hôte :
"Sans états d'âme, on vit en mauvais état."

sylvain

@ Aliocha | 07 juin 2025 à 01:05
"https://saintebible.com/lsg/galatians/3.htm"

Où la trouve-t-on ? En librairie ou en rouleaux aux rayons sanitaires chez Leclerc ?

Aliocha

Nebout peut continuer à traiter autrui d'idiot, il n'empêchera pas la reconnaissance du Père que nous partageons avec Abraham et saint Paul et les Galates, et tout être sur cette terre.

"Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. 29Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse."

https://saintebible.com/lsg/galatians/3.htm

On peut aussi traduire ceci en Corinthiens :

"18Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage.

19Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. 20Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu'elles sont vaines. 21Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous, 22soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous; 23et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu."

https://saintebible.com/lsg/1_corinthians/3.htm

Notre sorcier radiesthésiste superstitieux ne peut donc que nous croire fou, lui qui se pense si sage.

Aliocha

Que le message n'ait pas été retenu ne signifie pas qu'il n'ait pas été formulé.
Que nous ne sachions rien de l'existence de Dieu ne démontre pas son inexistence, mais notre ignorance.

L'athéisme est une croyance comme une autre, et les athées comme les autres sont invités à la connaissance de leur fonctionnement mental décrit par le texte judéo-chrétien, réalité commune à tous les humains de ne savoir s'identifier que dans une relation, un lien, autant dire une religion, vue alors comme la compréhension éclatante de notre identité.

Xavier NEBOUT

@ Aliocha

Il aurait été étonnant que vous répondiez à la question autrement qu'en jouant à l'idiot.
Comment se fait-il que saint Paul nous dise que les Galates avaient le même Dieu que lui, si ce n'est le diospitar indoeuropéen.
Abraham, c'est le père au sens d'ancêtre commun, pas le père céleste.

Aliocha

@ Xavier NEBOUT

Saint Paul vous répond :

"Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, 7reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham. 8Aussi l’Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: Toutes les nations seront bénies en toi! 9de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant."

https://saintebible.com/lsg/galatians/3.htm

Si vous avez la foi, vous êtes donc bénis avec Abraham.

"Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse."(Ibid)

Lodi

Il n'est pas vrai que seul l'être humain ait conscience de la mort.

https://www.mnhn.fr/fr/sommes-nous-les-seuls-a-enterrer-nos-morts

Entre les autres animaux et nous, il y a des différences, contrairement à ce qu'insinuent certains écologistes, mais pas aussi abyssales que le prétendent les croyants de certaines religions et les humanistes. Cela pour la mort, mais aussi pour la conscience d'exister qu'on a prouvé chez d'autres que l'humain, qui a conscience d'avoir conscience d'exister.
Flemme de chercher des liens sur un sujet si le test du miroir.

Bref, on se plaint, on se plaint de la présumée décadence de l'époque, mais des archives comme celles de l'Inquisition s'ouvrent, des comportements animaux s'observent en laboratoire ou dans la nature. On va de plus en plus profond, et pas seulement en explorant les abysses !
Ce qui veut dire que le savoir s’accroît, ce qui est fort utile et digne de l'être humain, lui qui accroît, transmet et accroît les connaissances.
Et peut-être que le contemporain est capable de redéfinir sa vision du monde, ce qui, comme dit l'autre, est un signe de force :

« Combien de vérité un esprit supporte-t-il, combien de vérité ose-t-il ? Cela est devenu pour moi de plus en plus la véritable mesure de la valeur. L'erreur est lâcheté… Toute conquête, tout pas en avant dans la connaissance, est la conséquence du courage, de la dureté envers soi-même, de la propreté envers soi-même. »

Et peut-être le passant peut-il s'élever sans s'abaisser devant un dieu jaloux ou son fantôme par la beauté plus facilement qu'autrefois, grâce à ceux qui les premiers en ont posé les jalons :

https://danielmusy.net/2017/07/18/nietzsche-a-sorrente-ou-lexperience-de-la-beaute-immanente/

Parelle

@ Patrice Charoulet 06/06/25 18:41

+ 1

hameau dans les nuages

@ Patrice Charoulet | 06 juin 2025 à 18:41

Vous ne savez pas que l'animal n'a pas conscience qu'il est mortel ? L'homme a pris conscience de son existence lorsqu'il a cessé de laisser pourrir son semblable à l'air libre. Ce que certains souhaiteraient à nouveau au nom de l'écologie.

Malgré le fait que "la science" matérialiste et cartésienne cherche avec acharnement à détruire l'image du Saint-Suaire, elle n'y est pas parvenue.

Patrice Charoulet

Je suis athée, autrement dit je nie l'existence de toute divinité. Voici quelques-unes de mes raisons.

Dans l'univers observable, il y a environ 2000 milliards de galaxies. Chaque galaxie contient en moyenne 100 à 400 milliards d'étoiles. Il y a donc 100 00 milliards de milliards d'étoiles. Cela ne concerne que l'univers observable. Nous vivons donc sur un grain de sable dans cet infini. Nous ne sommes pas du tout au centre de l'univers... sous le regard de Dieu.

Je suis très loin de connaître toutes les religions. Quand nous, Français, nous pensons aux religions, nous songeons d'abord aux trois monothéismes. Je ne sais pas grand-chose du judaïsme, pas grand-chose de l'islam, et quand je me déclare athée, je pense d'abord au christianisme, auquel je ne souscris pas.

Pour croire à l'une de ces religions, il faut, d'après moi, d'abord être crédule. Or je suis très incrédule. Je n'aime pas du tout le verbe « croire » et l'action de croire. J'ignore un million de choses, en tous domaines, je sais un peu deux ou trois choses, la grammaire, l'orthographe et la langue française. Mais je ne crois rien, rien de rien.

Si j'ai peu d'estime pour la religion musulmane, je n'en ai pas davantage pour la religion chrétienne. Ce qu'il faut pour croire à la religion principale de notre pays me paraît hautement problématique. Dieu aurait créé l'homme en en faisant en quelque sorte son chef-d'oeuvre. Ah bon  !
Mais toute l'histoire de la vie sur notre planète ne confirme pas cette prétendue création spéciale.

Il est établi que ce sont d'abord des unicellulaires qui sont apparus, puis, progressivement, des millions d'espèces, une infinité ayant disparu. Les mammifères sont tardifs et, parmi ces animaux, je dis bien ces animaux, l'homme est particulièrement tardif. Si Dieu a voulu nous créer, il a pris son temps et il a même lambiné.

Comme la religion musulmane, la religion chrétienne affirme que nous aurions, j'emploie le conditionnel, une seconde vie et que nous ne mourrons pas vraiment. Or, sur terre, tous les êtres vivants vivent, puis meurent. Pourquoi diable le cousin du chimpanzé ferait-il exception ? Comment a-t-on pu inventer cette fable et comment des milliards d'hommes peuvent-ils y croire ?

Un aspect du christianisme a de quoi me faire sourire ou me désoler, selon les jours. Des trois monothéismes, c'est le seul qui accorde une place gigantesque à un homme né environ il y a deux mille ans seulement. J'observe que dans leurs prières, on ne sait jamais si les chrétiens s'adressent au créateur des milliards de galaxies (voir plus haut) ou à cet homme, tard venu, qui eut deux yeux, une bouche, un sexe masculin, qui fut mis au monde par sa mère comme tous les hommes, qui mourut et n'est pas ressuscité, aucun homme n'ayant fait ça et ne pourra jamais le faire. Cette confusion conceptuelle est des plus étranges.

Je fais une parenthèse. La morale défendue, paraît-il, par cet homme mérite examen. Elle a de quoi surprendre, même s'il n'a jamais rien écrit. Pendant les guerres de religion, elle n'a pas toujours été appliquée. J'ai vécu deux ans au Rwanda, bien avant les 800 000 morts. Chaque élève avait une bible sur sa table. Le message moral essentiel de cette religion n'avait pas été retenu. Athée, je n'ai jamais tué personne. Beaucoup de bons chrétiens rwandais ont égorgé, éventré à la machette à tour de bras. Je referme la parenthèse.

Une dernière chose. Dire « Je suis agnostique » c'est le fin du fin. Vous le savez tous, le mot « agnostique » est formé du préfixe négatif « a », puis du verbe grec ancien « gnosein », qui signifiait « connaître ». Autrement, quand on dit qu'on est agnostique on dit qu'on ne sait pas en matière religieuse. Eh bien je ne veux pas dire que je suis agnostique, je redis que je suis athée pour les raisons que vous venez de lire.

Xavier NEBOUT

@ Aliocha

Sauf que saint Paul nous dit que les Galates (des Gaulois) ont le même dieu qu'eux - les chrétiens -, c'est à dire le même "Dieu le père" mais inconnu des juifs au sens de judaïsant.
Expliquez-nous ça.

caroff

@ Axelle D 14h39
"Effectivement, j'aurais dû choisir la formule "affirmation péremptoire""

Non pas plus. J'essaye d'argumenter en donnant des preuves et des sources et sur Fauré on a beaucoup de témoignages et d'écrits !

Et vous ??

Axelle D

@ caroff

Effectivement, j'aurais dû choisir la formule "affirmation péremptoire", beaucoup plus explicite et directe, mais pas très aimable ; ou ajouter à présomptueux "de votre part" afin de préciser à qui se rapportait ce qualificatif.

Aliocha

@ Xavier NEBOUT

Je ne vous prends pas pour un imbécile, mais pour l'intégriste que vous êtes qui, selon les mots de Rimbaud, ne peut entendre l’Évangile qu'en parole païenne, votre référence à Eleusis en témoigne, pour mieux nier la judéité du Christ et sa révélation du mensonge de tout sacrifice.

"15Seigneur! ouvre mes lèvres, Et ma bouche publiera ta louange.

16Si tu eusses voulu des sacrifices, je t'en aurais offert; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes.

17Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: O Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit."

https://saintebible.com/lsg/psalms/51.htm

caroff

@ Axelle D 11h03
"Affirmer que Gabriel Fauré était incroyant me semble bien présomptueux et attestant d'une certaine méconnaissance de ses oeuvres musicales sacrées (cantiques, motets et messes) dont l'inspiration, la facture et l'expression démontrent au contraire une recherche spirituelle et une élévation indéniables"

Présomptueux n'est pas le bon adjectif, mais nul ne peut savoir ce qu'éprouvait Fauré au fond de lui.

Il est vrai que son métier d'organiste liturgique à Rennes puis à Paris à l'église de la Madeleine où, maître de chapelle, il tient l'orgue en remplaçant à l'occasion Camille Saint-Saëns, l'obligeait à une connaissance approfondie du rite catholique.

En 1888, il écrivait à propos de son Requiem : "C'est ainsi que je sens la mort ; comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur de l'au-delà, plutôt que comme un passage douloureux".
Enfin, deux jours avant de mourir, il s'adresse à ses deux fils Emmanuel et Philippe : "Quand je n'y serai plus, vous entendrez dire de mon œuvre : après tout, ce n'était que ça ! On s'en détachera peut-être [...] Il y a toujours un moment d'oubli... Tout cela n'a pas d'importance ; j'ai fait ce que j'ai pu, et puis, jugez, mon Dieu".

Ces mots auraient pu être prononcés par nombre de ceux qui n'ont pas peur de mourir !

Xavier NEBOUT

@ Aliocha

Vous êtes un artiste dans l'art de prendre les autres pour des imbéciles en étant incompréhensible.

Axelle D

@ caroff | 05 juin 2025 à 23:23

Affirmer que Gabriel Fauré était incroyant me semble bien présomptueux et attestant d'une certaine méconnaissance de ses oeuvres musicales sacrées (cantiques, motets et messes) dont l'inspiration, la facture et l'expression démontrent au contraire une recherche spirituelle et une élévation indéniables. D'où leur rayonnement et l'invitation à la communion qu'elles sont capables de susciter, y compris chez les plus sceptiques.

Toutefois, cela n'empêchait pas GF d'avoir été traversé par des périodes de tiédeur et de doute, voire d'obscurité... Ce qui fait justement partie du cheminement dans la foi de la plupart des croyants (parcours souvent semé d'embûches et d'épreuves) et n'a pas épargné les plus grands saints, dont certains ont même témoigné.

Éternelle valse-hésitation entre la pesanteur et la grâce qui sont le lot de toute condition humaine...

Sans oublier la dernière supplique angoissée du Christ, traversé par un doute ultime et sur le point d'expirer s'écriant : "Père, pourquoi m'as-tu abandonné ?"

hameau dans les nuages

Une martyre au village vient de rendre l'âme hier...

Un combat de titan de plusieurs années pour ce petit bout de femme, infirmière de son état, gentille et dévouée que je voyais marcher dans la rue courbée avec son mari l'accompagnant afin de se redonner des forces pour lutter contre le crabe.

Marie-Hélène, nous sommes immortels !

https://www.youtube.com/watch?v=E5rIb1t6Ukw&ab_channel=AlainBashungVEVO

Michel Deluré

@ caroff 05/06/25 23:23

Il convient de souligner que Gabriel Fauré a composé son Requiem après avoir perdu coup sur coup son père et sa mère et que ces circonstances ont profondément affecté son approche à l'égard de la mort et son regard sur la foi.

Aliocha

Xavier Nebout lit trop vite et ne s'est pas aperçu que les mots qu'il me prête sont ceux de Vance.
Où quand l'intégriste justifie la crucifixion par la crucifixion et ne peut donc que s'auto-détruire, alors qu'il n'est exigé aucun sacrifice autre qu'un cœur broyé et un esprit brisé, potentialité exactement formulée d’envisager le christianisme comme une idéologie de l’incroyance en la violence, le plus miraculeux étant que, aimant comme nous sommes aimés et pardonnés comme nous pardonnons, les êtres mimétiques que nous restons ont l’occasion de prendre conscience qu’il suffit d’y croire pour le réaliser.

https://www.youtube.com/watch?v=z26VCmKgzWw

Julien WEINZAEPFLEN

Cher Philippe,

En ouvrant ce matin votre blog comme je le fais presque tous les jours en ne m'arrêtant plus qu'à ce qui me requiert, je ne pensais pas trouver une interrogation si émouvante.
Je commence par en citer cette phrase:

"Pour ma part je sens que j'appartiens de plus en plus à la minorité de ceux qui ne pratiquent pas parce qu'ils croient, mais pour croire."

Avais-je bien lu ? Pour conserver la foi, il faudrait ne plus pratiquer, tant la liturgie catholique, avec son mélange d'irénisme et de solennité pas toujours conforme aux bluettes qu'elle permet aux familles de diffuser lors des funérailles chrétiennes, était devenue indigente à répondre aux questions qui taraudent l'être humain, non seulement sur la possibilité qu'un Dieu tout-puissant permette tant de maux immérités à l'innocence - et j'ajouterais ne tienne pas ses promesses, puisqu'il promet de faire régner la paix aux frontières de Jérusalem et on voit bien ce qu'il en est -, mais sur l'autre versant est miséricordieux, pardonne tout et nous promet un accueil universel qui neutralise la vie, qui la rend sans enjeu, la menace de l'enfer n'étant plus un aiguillon même s'il n'est pas question de vivre sous la menace et que ce n'est pas parce que Jésus-Christ a dit, dans une phrase qui connaît certes un développement ultérieur : "Celui qui croit sera sauvé, celui qui ne croit pas sera condamné" qu'il avait raison de faire du chantage.

Mais votre perplexité sur la pratique religieuse pour continuer de croire montre ce que je redoutais, moi qui accompagne désormais beaucoup de funérailles : les funérailles sont le dernier lieu de catéchèse à la disposition de l'Église et l'Église loupe souvent cette catéchèse. À sa décharge, il y a que le catholicisme a fait sa révolution anthropologique. De pessimiste qu'elle était sur le monde et sur les sociétés en qui Jean-Paul II voyait des "structures de péché", l'Église, sous François, s'est perçue elle-même comme une "structure de péché" et s'est mise à dénoncer les abus sexuels commis en son sein et qui y prospéraient structurellement, autre nom de l'adjectif systémique.

Mais plus encore, d'une structure qui se consacrait à culpabiliser le genre humain, l'Église s'est mise à promouvoir un Dieu du pardon universel dont on ne voit pas pourquoi Il nous demande de mener le combat spirituel puisque tout connaîtra une "happy end" où Il essuiera toute larme de nos yeux et où nous nous embrasserons Folleville. En un mot, l'Église propage désormais un Dieu feuerbachien qui nous donne vraiment tout ce qui nous manque.

Cette révolution optimiste était plus que nécessaire, car l'homme qui vit sous le joug de la culpabilité en est paralysé, mais cette révolution a créé un vide contraire : l'homme qui est constamment précédé par un Dieu bon et gentil ne voit plus pourquoi il devrait avancer pour se battre et garder "l'angoisse d'être meilleur". Le catholicisme a fait sa mue, mais il est déboussolé.

La foi, par nature, est vacillante. Pour ma part, ce qui m'intéresse de plus en plus dans l'Église est qu'elle est une famille grâce à la communion des saints, une famille sainte parce que l'institution de la famille est sainte, même si elle est pécheresse parce qu'une famille est un noeud de vipères où tout fermente et où les crapauds bavent.

Mais la communion des saints a pour corollaire la rémission des péchés qui est une oeuvre de l'Esprit-Saint : on dit que tout ce qui suit la foi en l'Esprit-Saint dans le symbole des apôtres est une apposition de ses fruits et de ses oeuvres : l'Esprit nous donne l'Église catholique, la communion des saints, la rémission des péchés et la vie éternelle. Je crois en l'Église, ma famille spirituelle qui, quand ma foi vacille, croit pour moi.

glw

@ Parelle | 05 juin 2025 à 22:19
"Dieu n'existe pas."

Peut-être...
Mais dans le doute, le jour du grand départ, je vais quand même laisser des instructions pour que le curé vienne m'asperger d'eau bénite et dire une messe pour raconter l'ensemble de mon oeuvre. On ne sait jamais, vaut mieux être prudent.

Aliocha

Dieu n'existe pas et Parelle, avec elle et en elle, est son prophète.

Xavier NEBOUT

@ Aliocha
"Le Christ est le bouc émissaire..."

Vous reprenez l'erreur consistant à confondre le sacrifice de l'animal ou de l'ennemi auquel on fait porter ses fautes, et Celui qui se sacrifie pour en faire prendre conscience.
Le premier est le sacrifice des juifs, le second est celui des mystères d'Eleusis, et c'est pourquoi Il a été crucifié.

À vous suivre, il suffirait, après s'être comporté comme une ordure toute la semaine, de communier à la messe du dimanche pour être absous. Mais alors, pourquoi implorer le pardon du père, si le Fils a tout endossé ?

Le christianisme, c'est le Pater, et ce pater, c'est celui de Jus pater, de dyos pitar etc., le dieu le père des Indoeuropéens dont l'origine se perd dans la nuit des temps, et non celui d'Abraham - le brahmane d'importation des parias de Babylone, et c'est pourquoi Il a été crucifié.

C'est avec des prêtres qui comme vous, n'ont rien compris et nous bassinent avec leurs daillades sous couvert de pédantisme biblique, que les églises se vident.

caroff

@ Michel Deluré
"le sublime requiem de Gabriel Fauré, expression limpide de la foi et de la piété"

Fauré était incroyant...
Preuve qu'on peut écrire de la musique quasi mystique malgré tout !
L'émotion et la beauté ne sont pas l'apanage des musiciens bondieusards qui ont proliféré au XIXe siècle.

Parelle

Dieu n'existe pas.

Michel Deluré

Votre doute Philippe est inhérent à notre condition humaine. C'est parce que nous sommes finalement ignorants que la question justement se pose de croire ou de ne pas croire. Certains croient que Dieu existe, certains croient qu'ils n'existe pas, mais en fait les premiers comme les seconds ne le savent pas et c'est pour cela que les premiers comme les seconds croient. Si nous savions, alors nous n'aurions plus de raisons de nous interroger.

La foi est ainsi une réponse que certains apportent à cette ignorance. « Limiter le savoir pour laisser place à la foi » écrivait Kant. Avant lui, Pascal avait déjà écrit : « Si Dieu se découvrait continuellement aux hommes, il n'y aurait point de mérite à le croire ; et s'il ne se découvrait jamais, il y aurait peu de foi ». Faute de savoir et rien ne naissant de rien, l'existence de quoi que ce soit - le monde, l'univers - rend donc nécessaire aux yeux de beaucoup l'existence de Dieu.

Et cette foi, comment ne pas la sentir sourdre et de manière intense en écoutant par exemple le sublime requiem de Gabriel Fauré, expression limpide de la foi et de la piété devant la mort et qui réussit ce tour de force en un moment pourtant d'extrême émotion de nous faire entrevoir la lumière et l'espérance. Nous sommes alors dans un état d'âme qui nous fait nous sentir bien.

Exilé

« ...un dieu tout-puissant et miséricordieux qui à la fin des fins nous accueillera tous. » (PB)

Ça, c'est la version de la chanson « Nous irons tous au Paradis » mais je crains que cela ne soit pas conforme au fait que justement ceux qui auront délibérément choisi le Mal et y auront persévéré sans s'en être sincèrement repentis seront alors sanctionnés par la justice divine, car la solution finale du mystère de la lutte du Bien contre le Mal se trouve là.

sylvain

À noter aussi quelques états d'âme de nos précieuses ridicules aux QI de pois chiches, converties à l'islamogauchisme gazaouï électoraliste antisémite de circonstance, révolutionnaires en noeuds pap' et smokingeu, comédiens en panne de succès prolifiques en buzz provocs, kimonos - djellabas, maillots qataris du QSG :

Omar Sy expert en fiscalité… « différente », Teddy Rinner du judo au "voile" sport populaire auprès des masses de banlieues narco-islamistes « opprimées » par le monstre raciste fasciste islamophobe Retailleau, Mbappé - Nahel en panne de petits anges partis trop tôt, Juliette Binoche l'incurable bobo gaucho ignoble odieuse arrogante et Mathieu Kassovitz le haineux facho gauchiste raciste anti souche blanche, nouvelles têtes de melons XXXXL, la liste est trop longue mais y a foule de vautours gauchiasses auprès des électeurs racailles arabo-africains casseurs incendiaires et antisémites.

Nous avons la preuve que l'argent du sport ou du cinéma français ne sert qu’à déranger la tête de personnes censées représenter la France mais qui ont choisi de la haïr par pur opportunisme et se ranger du côté de la haine, de la violence, du terrorisme contre les Blancs de souche, contre Israël, contre les forces de l'ordre, contre la République, ce mot qui les fait vomir.

sylvain

À noter ce lapsus linguae du fou chantant de l'Élysée qui résume en trois mots le chaos que nous subissons :

"Nous serons implacables" ! En réalité il voulait dire : "Nous serons incapables".

Tout est dit, inutile de disserter pendant des heures.

Achille

« Sans états d'âme, on vit en mauvais état. » (PB)

En êtes-vous bien sûr ?
Pour ma part, je pense que les états d’âme empêchent notre pensée de s’exprimer sainement, l’obligeant à se focaliser sur nos certitudes et contournant la raison qui, elle, ne peut vraiment se manifester que dans un climat calme et serein.

On peut le constater régulièrement dans les débats télévisés, que ce soit entre des personnalités politiques d’opinions différentes, sur le plateau de l’Heure des pros avec son animateur exubérant et même parfois franchement pénible, ou encore sur ce blog où certains intervenants ne peuvent s’empêcher d’étaler leurs états d’âme.
Alors cool ! cool !

Aliocha

@ Robert Marchenoir

"Le souci de la vertu

Parmi les inspirateurs de sa démarche de conversion, Vance mentionne saint Augustin et René Girard, découvert à l’occasion d’une conférence du milliardaire libertarien Peter Thiel.
Girard est correctement compris par Vance comme celui qui donne des outils pour décrypter les phénomènes mimétiques, les rivalités et les processus persécuteurs à la lumière des Évangiles :
« En Christ, nous voyons nos efforts pour rejeter la faute et nos propres insuffisances sur une victime pour ce qu’ils sont : un échec moral, projeté violemment sur quelqu’un d’autre. Le Christ est le bouc émissaire qui révèle nos imperfections et nous oblige à regarder nos propres défauts plutôt que de blâmer les victimes choisies de notre société. »
On notera cependant qu’il voit le mal comme une « imperfection », un déficit de moralité individuelle, ne semblant pas conscient du fait que la lecture anti-sacrificielle des Évangiles promue par Girard démystifie toute forme d’ordre moral, de bonne conscience collective fondée sur une idée préconçue de la vertu ou de la perfection, toujours susceptible de déboucher sur une sacralisation de l’exclusion, de l’oppression et de la violence."

https://esprit.presse.fr/actualites/bernard-perret/le-pessimisme-est-il-forcement-reactionnaire-45456

Le pape ne s'y trompe pas, comme la révérende Mariann Budde et tous les croyants sincères, le volume de la boîte crânienne n'a jamais mesuré la capacité à aimer du cœur humain :

«JD Vance a tort : Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres»

Il serait vraiment temps de vous intéresser à ce qui démontre que le christianisme n'est pas une religion archaïque, comme voudrait le faire croire Vance, mais la connaissance du phénomène religieux :

https://www.youtube.com/watch?v=L-vB1HaBsog

Ainsi, forts de cette compréhension, il est désormais possible d’appréhender notre trahison, et ensemble avec les justes, de Bach au premier des papes, d'accéder rationnellement à la rédemption :

https://www.youtube.com/watch?v=97iJonCTe2g&list=PL244CEA0602505065&index=12

Xavier NEBOUT

La République montre qu'elle tient à ce que la divinité plane sur le peuple, en ayant conservé le mot "justice" - étymologiquement : oeuvre de Dieu - et pour en habiller ses magistrats, avec la robe de deuil du Christ de l'ancienne justice ecclésiastique.
En fait, elle entend asseoir son autorité sur le sacré - mot qui est le même que secret, le secret de l'âme - pour légitimer ses décisions.
Comment dissocier Dieu de la justice quand on n'entend rien à Dieu ?

Les religions sont des méthodes de salut de l'âme, et la christianisme par la voie exclusive de la confiance en une communion avec Celui qui est consubstantiel au créateur intemporel de l'univers.
Le problème est dans l'exclusivité dont l'Église est la gardienne, car elle tend à faire glisser dans l'ignorance de ce qu'est la spiritualité, qui elle, est universelle.

En attendant de comprendre un jour, dans le secret de son coeur, on va vers la mort en se disant : "Papa, je voudrais tant que tu sois toujours là, avec moi", et on songe au trésor que nous a légué Jésus : le Pater (celui d'avant Vatican II qui le dénature), et au énième, on s'envole.

L'enfant qui va mourir sur le champ de bataille, lui, dit "maman". C'est une autre histoire...

Aliocha

"C'est la vision des nombres. Nous allons à l'Esprit. C'est très certain, c'est oracle, ce que je dis. Je comprends, et ne sachant m'expliquer sans paroles païennes, je voudrais me taire."

https://www.mag4.net/Rimbaud/poesies/Sang.html

Lodi

@ Axelle D | 04 juin 2025 à 17:42

Voyez-vous, tenter de comprendre le monde sans parler d'en communiquer la complexité peut paraître alambiqué, mais c'est une démarche et un partage... Tandis que se borner à critiquer superficiellement, à savoir sans le moindre argument, n'est ni l'un ni l'autre. Rien contre ce que je dis, qui n'est que trop vrai mais attaque sur la personne, que c'est élevé moralement ? Non. Intellectuellement ? Non.

Bon, mais l'incompétence et la paresse peuvent se dissimuler dans la spiritualité, le côté mystérieux de la chose permet de s'y cacher. C'est autant le droit de chacun que le chat de se fourrer dans un carton... Mais paraît plus contestable comme base d'attaque.

D'abord, ce moyen détourné donne à penser que l'autre a raison pour tout ce qui peut se démontrer, ensuite, instrumentaliser ce qu'on prétend promouvoir prouve qu'on ne le respecte pas vraiment, puisqu'il sert à croire avoir l'avantage dans une discussion.
Ce qui m'amène à penser que la spiritualité sert aussi à se croire plus beau aussi quand on est seul : le maquillage sert à toute fin, et la spiritualité me semble souvent jouer le rôle de ravalement de l'apparence morale de gens qui en ont bien besoin.

Sans parler du fait qu'il faut bien distraire le public pour lui et surtout, au fond, soi, afin de lui faire croire qu'un dieu créateur tout-puissant n'est pas responsable de tout : quand on ne diabolise pas les humains, ou du moins certains, on peut les amuser avec de la spiritualité.

Bien sûr, il se peut qu'il y ait une spiritualité plus pure que cette fange, tant d'éventualités sont envisageables, et tant de choses restent mystérieuses... De sorte que je ne m'avance pas à dire si le monde n'est que matériel ou non, s'il y a un dieu ou mille. Non, je rappelle certaines impossibilités type dieu tout-puissant et bon et certains faits, ne m'appuie pas sur des entités improuvées voire improuvables, et ne donne jamais pour pleine d'autorité les hypothèses que je sème.

Je ne prétends pas récolter de l'incertain, sacraliser l'opinion et tant d'impasses dans lesquelles j'espère ne pas me commettre, et je laisse les étiquettes aux autres.
Tiens, que cela me serve de confession négative, si quelque dieu me forçait un jour à me justifier alors qu'on pourrait aussi bien lui dire que qui vous abandonne à la boue est mal placé pour vous reprocher d'en être couvert... Mais il me semble plus probable que nous ne soyons que viande en attente de pourriture, seuil de néant.

Robert Marchenoir

Dieu doit beaucoup à Jean-Sébastien Bach (un protestant, en plus).

J.D. Vance : "Avez-vous dit merci une seule fois ?"

genau

Partir, voler, sur l'irréductible "pourquoi ?" de notre condition ? Le fatum peut nous libérer en nous étant insupportable tout en nous laissant aller au désordre et à l'abandon.
Il n'y a aucune contradiction qui ne se résolve autrement que par un abandon. Bien sûr, on pense à Charles de Foucauld dont on a dit qu'il avait gardé, même au fond de son ermitage, un rôle d'agent de renseignement. Et revoilà l'absolu écorné.

Le cas d'Éluard n'a rien de contradictoire en soi : poète, mais au service de la poésie que ses opinions pouvaient lui dicter. Le personnage de Staline est si répugnant et le parti communiste avec lui, sans exclusivité par ailleurs, que le sujet Éluard peut être regardé avec indifférence.

Mais alors, pourquoi ne pas faire de même avec chaque criminel ? Il a égorgé, mais aussi, il a porté les bagages d'une vieille dame, pour poser une équation insoluble que les magistrats connaissent bien. L'endogénie du mal coexiste avec celle du bien, avec encore mille variations, selon la latitude, les moeurs reconnues et adoptées, les modes de commandement subis ou acceptés ou encore adoptés.
Il n'y a besoin d'aucune divinité pour cela.

Notre monde s'est créé en un point connu, avec ce qu'il fallait pour qu'il ne s'agisse pas d'un pétard cosmique. Un peu moins de béryllium et ça ne marchait pas... et puis tout cela a suivi son bonhomme de chemin pendant quelques petits milliards d'années où, de hasards en nécessités, des formes vivantes autonomes se développent, avec quelques ratés esthétiques, des heurts, toujours en activité, et un de ces multiples êtres, plutôt malingre après plusieurs avatars et de nombreuses avanies (pardon, je ne pouvais pas la louper celle-là), a abouti provisoirement à l'être dit humain, vaille que vaille, dont la qualité révélant son essence autre que bassement biologique, reste une inconnue parfaite.

Il pourrait s'agir d'un dieu, dont la localisation n'a aucun intérêt qui, après son factum créateur serait retourné à sa pétanque, ou d'une essence volatile qui ne cesserait de vouloir corriger ses bévues, allant d'erreur en désappointement, de coups de coeur en dépit même pas amoureux.

De toute antiquité, l'être vivant à réflexion interne a admis l'existence du chef, partageant ce paramètre avec quantité d'animaux, mais pas avec tous, à l'intelligence pourtant vigoureuse. À cet égard, les reptiles sont les moins doués, semble-t-il, d'où leur rôle biblique d'être maléfique, mais leur redoutable pouvoir égalisateur en Orient et la valeur de leur venin en pharmacopée en font des crétins parfaits chargés de bienfaits.

L'ordre est perturbé, mais n'a jamais existé ; la vie microbienne se charge de tous les excès, le feu volcanique détruit sans distinction, l'homme fait tout ça mais exprès, sauf quelques écologistes avides de pouvoir qui béent devant un lilas grimpant sans voir le chien, tout aussi écologique, qui l'empoisonne en lui pissant dessus.

Par pitié, nous avons beaucoup de sujets de jeux ; les hommes d'État, les dirigeants, irremplaçables et maléfiques, plus ou moins fous, dans leurs calculs intimes dont se régalent leur sous-classe, énarques, agents etc. et dégouttent jusqu'au vulgum pecus qui vote, carburant indispensable, ou adhère voce clamante, ou s'en fiche complètement, abruti par la recherche de substance en attendant que naisse de ses oeuvres une nouvelle lignée de cette plantation jusque-là stérile et domine à son tour.

Quand on pense que Djougachvili était séminariste..........
Allez savoir où est le doigt de Dieu ? J'ai peur de le deviner.
Quant à l'ineffable, le surmoi, l'abandon à la divinité, la foi victorieuse et la résignation, ça ressemble au poème d'Éluard, une belle fleur dans un mot de bran. Parce que jamais, dans aucun pays, la parole, si inspirée qu'elle soit, n'a pu faire autre chose que chantonner, melliflue, ou résonner comme un orgue dont on a coupé la ventilation, accompagnant ainsi Marcel Dupré à ses obsèques.

Croire va de l'adoration entretenue par les exercices spirituels à la crédulité, poison universel comme un poème de Paul Fort : si tous les gars du monde... avec lequel on recrute et on forme les futurs déportés, par Kim Jong-un ou Trump, par Allah le conquérant ou Torquemada.
Il reste un point ennuyeux : Christ et le Bodhisattva.

caroff

"Comme s'il y avait dans l'atmosphère religieuse, dans l'humus catholique, une invitation forte et émouvante à s'abandonner au mystère de la foi." (PB)

L'environnement musical a souvent été déterminant pour beaucoup de fidèles transcendés par la beauté de l'orgue et des choeurs lors des offices, pour peu que l'organiste et les chanteurs soient à la hauteur.

Dans le cas de Saint-Étienne-du-Mont où s'est tenue la messe pour Jean Tiberi, l'orgue, qui est le quatrième de France par son importance, fut tenu par Maurice Duruflé jusqu'en 1975, compositeur qui prit une notoriété mondiale lors des obsèques de Mitterrand en 1996 grâce à l'audition de son Requiem jusque-là connu uniquement des mélomanes avertis (son Kyrie fut également joué pour l'enterrement de Chirac).

L'organiste actuel, David Cassan, est parmi les meilleurs de la génération des années 1980. Il a été nommé à la suite de Thierry Escaich, lui aussi compositeur et virtuose, désormais aux claviers de l'orgue de Notre-Dame de Paris.

Cette parenthèse musicale ne me paraît pas hors de propos si l'on veut bien admettre que la musique aide à élever les âmes !

Axelle D

@ Lodi

Pas la peine de pondre des tonnes d'explications alambiquées...
Vous êtes un matérialiste totalement imperméable au spirituel. Une dimension définitivement hors de votre portée.

hameau dans les nuages

"Sans états d'âme, on vit en mauvais état." (PB)

La vie trépidante que l'on fait mener aux gens ne leur laisse pas beaucoup de place pour avoir des états d'âme.

Je reprendrais aussi le "n'ayez pas peur !" de Jean-Paul II. Cette peur d'essence diabolique servant à mener ces mêmes personnes vers le gouffre de la méchanceté pour pouvoir mieux ensuite les mater. Cette guerre psychologique menée de main de maître que fut le covid en est le meilleur exemple.

Paradoxalement, j'aime pénétrer dans les églises dont celle de mon village, quand elles sont vides et silencieuses. Un cierge qui brûle, une chaise dont les pieds grincent sur le marbre du sol, l'écho de la voûte obligeant à parler à voix basse. On se retrouve face à soi-même et à Dieu.

On dit que le hasard c'est Dieu qui se promène incognito. Encore faut-il en faire la découverte en faisant de l'introspection. Cela m'est déjà arrivé, mettant à mal mon agnosticisme.

La petite dame âgée toute courbée qui matin et soir ouvre et vient refermer la porte de l'église afin que les Compostéliens puissent y pénétrer est bien fatiguée et doit se faire opérer. Elle a peur que son oeuvre, une goutte dans l'océan, s'arrête et m'a demandé gentiment si je pouvais être son relais le temps de son absence.

Jamais je n'aurais pensé qu'étant ancien enfant de choeur et choriste à l'église de Saint-Germain-des-Prés, soixante ans plus tard j'allais me retrouver dans le rôle du bedeau de l'église du village.
À l'époque celui de Saint-Germain-des-Prés était basque donc quasi voisin.
Oui, n'ayez pas peur !

https://www.youtube.com/watch?v=x6AvxAY1hgE&t=55s&ab_channel=VaticanNews-Fran%C3%A7ais

Jérôme

Je ne suis pas calotin. Les messes d'enterrement sont les pires. Des curés qui débient des saucisses au km sur le défunt avec en prime des textes issus de l'un ou l'autre d'une banalité pour ne pas dire crétinerie impressionnante.
Nous avons accompagné il y a peu un ami dans cette fameuse dernière demeure et je me suis pris à louer le curé, grâce auquel, en écoutant ses sornettes, il est possible par petite période d'oublier sa peine.
Dieu fasse que ces représentants de l'absurde perdurent pour nous permettre d'échapper quelques instants à la tristesse de la perte d'une, d'un proche.

Lodi

"On veut pouvoir maîtriser si peu que ce soit le sentiment diffus qu'il y a quelque chose, quelqu'un, au-dessus de soi.(PB)

C'est bien vrai : le soleil, la lune, les étoiles et la Voie lactée, lumière dans la nuit comme écho des lumières des feux des premiers humains, pouvaient leur donner à croire qu'ancêtres ou dieux vivaient comme eux, là-haut.

En fait, le ciel est sinon infini, du moins très grand, fort beau et fort instable : entre un soleil qui cessera de briller, des galaxies qui se dévorent et le problème plus fondamental que bien des théories scientifiques nous promettent des évolutions peu enviables de l'univers, il ne semble pas que le haut monde soit plus paisible que le bas monde, et qu'il veille sur nous, tant qu'à faire. C'est plutôt à nous de veiller à détourner les météorites et à faire une météo solaire à cause du possible "sabotage" de nos moyens de communication en cas de colère du soleil !

Le monde est ainsi : beauté ou laideur, et toujours menace.
Évidemment, et contrairement à ce que colportent les croyants, sans aucun lien avec des actions plus ou moins morales des humains.

Ils ont deux fers au feu, parfois on dit les catastrophes causées par les pécheurs, bien fait pour eux, et nous, on est bon, parfois on dit que le monde est une vallée de larmes mais que tout ira bien après la mort, sauf pour les pas-comme-nous, bien fait pour eux. Enfin, on peut guider la gueusaille des incroyants et des ignorants de croyants qui n'ont pas le droit de lire la Bible grâce à l'Inquisition, qui ne fait pas que réprimer mais dicte une partie du dogme, bien obligé vu son pouvoir et qu'elle a plus de connaissances que d'autres prêtres. Bon, je ne diabolise pas l'Inquisition : qui croit en l'enfer et à Dieu et se trouve imbu de la supériorité cléricale peut estimer avoir le devoir d'agir ainsi.

Je ne condamne pas les acteurs du drame mais l'auteur s'il y en a un, on peut dire que je suis ouvert à la perceptive religieuse : qui nous condamne à la souffrance, à la mort et à une intelligence si piètre qu'on s'enferme dans ce qui nous tient lieu de logique est coupable à la mesure de sa puissance. Dit autrement, tout-puissant, il fait un énorme crime avec préméditation, moins puissant, il est comme n'importe quel apprenti sorcier et les humains ne peuvent ni lui en vouloir ni s'en vouloir : les chiens ne font pas des chats.

C'est la course à l'irresponsabilité, donc j'essaie souvent de dire de ne pas faire ceci ou de faire cela, mais à quoi bon ? Les gens croient que l'irresponsabilité est une chance, voire un privilège qui leur permet tout, elle est, en vérité, une tare que chacun devrait cacher et tenter de rédimer, une pollution que nous nous infligeons les uns aux autres.

Je reste dans les deux fers au feu quand notre hôte écrit :

"Comment un tel texte, sensible et profondément universel, a-t-il pu être créé par un homme qui, communiste, qualifié sur le tard de poète de la Résistance, a sans doute approuvé à un moment de sa vie l'horreur stalinienne puisqu'il a écrit - en 1950 - une "Ode à Staline" ?"

L'être humain est double, c'est un prédateur empathique : pour mieux suivre sa proie, il doit ressentir comme elle, sur cette base, il est aussi je domine les autres mais j'aime bien aussi l'égalité qui nous fait entre-empathique, double jeu qui se décline en par exemple je soumets femme et esclaves mais n'aurait rien contre l'amitié avec eux.

J'ai, comme bien des gens, pensé que ces dualités étaient hypocrites ou signature d'un grand désordre mental des affligés à la dualité du langage et du comportement, mais c'est en fait normal. La cohérence et la logique sont des conquêtes historiques et personnelles, pas l'état normal de l'être humain, dont il vaut mieux se tenir éloigné, enfin, du moins de ceux qui ne font pas leur possible voire impossible pour progresser et que je ne remercierai jamais assez d'exister ou de porter le deuil.

"Mais en attendant, comment accepter que la fureur des hommes, la folie des pouvoirs, le destin des misérables semblent se développer sans qu'une divinité les arrête ?"

Donc, la religion servirait à supporter un monde insupportable, c'est bien de le reconnaître... Improuvée, empirant les choses avec les sacrifices humains et les guerres saintes et Inquisition ?
On passera toutes les nuisances à la religion, cet enfant gâté de la culture, ce n'est pas grave, on se sent mieux... Je veux bien, mais dans ce cas, comment oser exiger des drogués qu'ils cessent à cause des conséquences du trafic ? Eux, tout de même, ont ceci de bien qu'ils ne prétendent pas rendre le monde meilleur s'ils n'en sont pas encore, à l'imitation des croyants, à obliger les autres à se droguer.

De toute façon, tout le monde l'oublie mais il y a encore deux autres moyens de supporter le monde :

- En fait, ne plus le supporter ! Mais qui aurait chez soi quelque sûr moyen de suicide pourrait tout prendre d'assez loin et de bien haut : à la prochaine avanie, je dis non merci !

- La science et l'art : dans les deux cas, on agit et sur soi et sur le monde, soit en s'en abstrayant et expérimentant, soit en y participant d'une façon qui est… tout un art. Seulement, cela demande de grands efforts, et provoque des décompensations, l'artiste pouvant se droguer, tomber en religion ou idéologie et autres choses qu'on peut certes maîtriser, mais qui peuvent tout aussi bien vous maîtriser.

La question du sens traverse l'être humain, et les frontières de discipline, scientifiques, artistiques, religieuses et philosophiques. Sa lumière n'est jamais complète, pas plus que celle des étoiles dans la nuit.

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