Marc Bonnant, un formidable avocat suisse, s'est livré dans un entretien au JDD sur le mode brillamment réactionnaire et provocateur qui a toujours été le sien. J'ai eu le bonheur il y a plusieurs années de pouvoir dialoguer avec lui à Genève et ce fut un régal d'avoir la chance d'être parfois contredit par lui.
Questionné sur le christianisme et l'islam, il répond que "...l'islam est prosélyte et expansionniste. En France, il y a peut-être trop de honte dans le christianisme, trop de repentir, trop de repentance pour qu'il puisse faire face à un islam conquérant..." et il conclut son propos par un hommage au peuple juif "...qui mérite d'être honoré indépendamment de la question palestinienne ou de Gaza. Il suffit de regarder n'importe quelle bibliothèque pour mesurer la contribution du génie juif à notre civilisation. J'aime passionnément les juifs".
Tout en reconnaissant ce qu'il y a de pertinent dans cet enthousiasme, on n'est pas obligé de le pousser aussi loin. Il demeure cependant que, comme aujourd'hui il y a un antisémitisme compulsif de l'extrême gauche derrière l'antisionisme revendiqué, il y a à rebours une défense systématique d'Israël dans la plupart de ses entreprises guerrières, avec une admiration certaine pour plusieurs de ses hauts faits. Comme si l'incroyable capacité à la fois d'audace et de résistance de ce petit pays démocratique à l'existence toujours menacée permettait à beaucoup de satisfaire, par procuration, une haine internationale ciblée.
En tout cas c'est le sentiment qui m'habite. La haine n'est pas à recommander sur le plan humain mais dans le domaine géopolitique, elle peut apparaître presque comme inévitable. Il y a un tel degré de malfaisance, de cruauté, de cynisme et de mauvaise foi dans la conduite de quelques personnalités et régimes, que la simple contestation politique est dépassée au profit d'un extrémisme de l'hostilité, qui mue le champ international en une exécration humaine contre laquelle on n'a aucune envie de résister. Bien au contraire.
J'ai attendu avec impatience que Vladimir Poutine paie l'invasion de l'Ukraine et les crimes multiples que sa dictature sans limite ni morale a perpétrés. Et il a osé se proposer comme médiateur entre l'Iran et Israël!
Mais je crains fort que mon espérance ne soit déçue et que le président Trump, de moins en moins Matamore et de plus en plus sur le recul, ne puisse pas faire bouger d'un pouce l'ordre international. Je n'ai pas honte pourtant de cette haine à l'égard de Poutine et toutes les considérations des experts noyant les culpabilités sous les analyses n'y pourront rien changer.
Je hais également le régime des mollahs et l'ayatollah Ali Khamenei cherchant à se mettre de plus en plus à l'abri des frappes israéliennes qui ont déjà décimé une part de la hiérarchie politique et militaire iranienne. La riposte inévitable de l'Iran a tué un certain nombre d'israéliens mais il semble que l'initiative préventive d'Israël pour empêcher une "Shoah nucléaire" soit globalement couronnée de succès.
À supposer que la finalité ultime de ces ciblages renouvelés et organisés de longue date ne soit pas l'éradication de cette dictature intégriste étouffant le grand peuple iranien sous des injonctions de plus en plus rejetées. Chaque jour démontre, en réalité, cette ambition purificatrice dont, si elle parvenait à son terme, Israël serait secrètement ou officiellement félicité.
J'aime cet État d'Israël qui m'autorise, avec une satisfaction dont je ne méconnais pas le caractère indécent, à me réjouir de l'affaiblissement et de la chute programmée d'une caste n'ayant pas lésiné sur les exécutions et le sang des opposants. Le régime iranien a ma haine comme Poutine.
Loin de m'attrister sur mon éthique personnelle, cette haine que j'éprouve est comme un devoir international. Je laisse volontiers aux diplomates et aux experts les calculs et les froideurs.
@ Jérôme | 21 juin 2025 à 19:40
"Le crétin racialiste au choix ne sait pas lire ou adore la rhétorique des enfants du communisme qui consiste à mettre dans la bouche de l'autre des propos qu'il ne tient pas pour mieux le vilipender."
Je sais très bien lire les menteurs immoraux et racistes dans votre genre. C'est bien ce qui vous énerve et qui provoque régulièrement, de votre part, un déluge d'insultes et de crachats lorsque vous êtes démasqué. Vous avez écrit ceci :
"Israël est un pays fondé sur le terrorisme, la spoliation, l'humiliation, la torture... Et pourtant, maintenant qu'il est là, s'il faut défendre son existence ne comptez pas sur moi pour trouver en quoi que ce soit normale sa création." (18 juin 2025 à 11:59)
Vous trouvez anormale la création d'Israël. Vous dites qu'il n'aurait pas dû exister. C'est exactement ce que j'ai écrit :
"Nous avons eu [sur ce fil] un véritable barrage de commentateurs trouvant des excuses à l'Iran et à la Russie de Poutine, accusant l'Occident, dénigrant la démocratie et bien sûr, attaquant Israël avec un acharnement allant jusqu'à lui dénier le droit à l'existence (Patrick Emin, Jérôme, Ugo, Robert, Exilé, hameau dans les nuages)."
Vous avez bien dénié le droit d'Israël à l'existence. Vous êtes bien un raciste anti-Juifs.
Comme tous les antisémites, vous avez pris soin d'enfiler un masque vous permettant de prétendre le contraire : vous avez ajouté que maintenant qu'Israël existait, on ne pouvait pas le rayer de la carte.
Mais afin que l'on comprenne bien où vous vous situez, vous vous empressez de prétendre qu'Israël est fondé sur le terrorisme, la spoliation, l'humiliation et la torture, ce qui est évidemment un mensonge éhonté.
Le tout dans le contexte d'un billet de Philippe Bilger où ce dernier proclamait sa haine de l'ayatollah Khamenei et de Vladimir Poutine.
Et dans celui du pogrom génocidaire perpétré par les islamistes du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, et celui de la préparation de l'arme atomique par l'Iran dans le but revendiqué de procéder au génocide des Juifs.
Curieusement, nulle parole, de votre part, ici même, pour condamner le régime islamique iranien qui, lui, effectivement, est l'un des plus grands organisateurs du terrorisme international, soutient le Hamas et la Russie, et pratique non seulement la torture contre son peuple, mais aussi le viol et les exécutions de masse.
Nulle parole, non plus, pour condamner l'impérialisme russe dictatorial, tortionnaire, génocidaire, envahisseur de la Moldavie, de la Géorgie, de l'Ukraine et fauteur de guerre mondiale.
Votre seule intervention, ici, a consisté à insulter Israël. Quel que soit le sujet, quelles que soient les injustices et les agressions infligées à ce pays et à son peuple, c'est toujours, immanquablement, la faute des Juifs.
Voilà bien la définition de l'antisémitisme. Vous êtes bien un raciste antisémite.
Et c'est bien cette obsession anti-juive qui est si frappante dans le défilé de certains commentateurs que j'ai relevé.
Vous avez également, dans le commentaire qui a suscité ma réaction d'origine, écrit une autre chose, que je ne m'étais pas donné la peine de relever, car on ne peut pas dénoncer toutes les ignominies. Mais puisque vous tenez à m'abreuver d'insultes sans me nommer, suivant votre habitude de lâche, il convient d'étaler un peu plus votre absence de sens moral.
Vous avez dit : "Vous voilà donc enfin honnête, cher hôte. Vous haïssez les métèques qui ne sont pas de votre culture. Après nous avoir bassinés avec l'idée que la haine... du mâle blanc n'est pas bonne, vous craquez."
Autrement dit, vous accusez Philippe Bilger de racisme, calomnie passe-partout du gauchiste bas de plafond que vous êtes.
C'est évidemment un mensonge éhonté : nulle part, dans son billet, Philippe Bilger n'a fait comprendre qu'il "haïssait les métèques qui ne sont pas de sa culture".
Il a procédé à un jugement moral, juste et nécessaire, condamnant la politique de l'Iran islamiste et de la Russie poutiniste. Lesquels sont effectivement haïssables.
Vous, vous prenez le parti des assassins, des tortionnaires, des envahisseurs, des totalitaires, des génocidaires, des violeurs et des cannibales.
Quant aux "mâles blancs" que vous lui reprochez de défendre, je vous signale que les Russes sont des Blancs, et que Poutine est un "mâle", selon votre élégante définition qui ravale l'homme au rang de la bête - mais seulement l'homme de race blanche, naturellement.
À part ça, vous n'êtes pas du tout "racialiste", vous.
C'est vous et quelques autres qui étalez, ici votre haine obsessionnelle du "métèque" par excellence, le Juif.
Vous hurlez au "racialisme" et vous insultez avec d'autant plus de virulence que c'est vous, le raciste. C'est vous qui prenez le parti de l'assassin russe ou iranien contre sa victime, celui qui assassine pour des motifs ethniques, pour imposer sa suprématie tribale, religieuse - raciale, donc, au sens large.
Ceux qui se défendent contre les agressions de vos amis ne sont pas des "racistes". Ils défendent la justice. Ils défendent leur survie même.
Vous, vous défendez les assassins.
Encore une chose. Vous croyez bon de sortir l'insulte suivante à mon sujet : "Quel fieffé imbécile... rien de nouveau chez le racialiste à la culture wikipédiesque."
C'est vous, l'abruti profond. Ma culture n'est pas "wikipédiesque". Cette accusation prête à l'emploi qui pullule sur Internet ne montre que la cuistrerie des incultes qui l'emploient.
Ce qui vous gêne, c'est que j'appuie mes analyses sur des sources indiscutables qui ne sont, en général, pas Wikipédia.
Il m'arrive, de surcroît, de fournir des liens vers Wikipédia. Évidemment, vous, vous lisez cent pages de l'Encyclopaedia Universalis au petit-déjeuner et cinquante de la Britannica avant de vous coucher, ce qui fait de vous un esprit supérieur.
Figurez-vous que les encyclopédies sur papier, cela n'existe plus, et que c'est une excellente chose que de se référer à Wikipédia lorsque c'est nécessaire.
Contrairement à votre snobisme imbécile d'alcoolique fonctionnarial, c'est une bonne chose que de chercher à apprendre ce que l'on ignore, et c'est une bonne chose que de fournir aux autres les moyens de s'instruire à leur tour, de vérifier le bien-fondé des arguments que l'on présente et d'approfondir les questions que l'on évoque.
Mais je perds mon temps avec vous : arguments, connaissance, voilà des notions qui vous sont aussi étrangères que ces "métèques" de Juifs.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 22 juin 2025 à 16:13
C'est toujours la même chanson : on prêche de l'obligation d'avoir un sentiment, d'habitude c'est l'amour, parfois le ressentiment ou la haine. Alors qu'une seule chose compte : garder le cap sur la liberté, et pour cela, il faut être lucide, et volontaire, pas agité, aussi objectif que possible.
De plus, les sentiments instaurent une relation, qu'il vaut mieux souvent éviter, exemple, avec les musulmans étrangers, la question n'étant pas de les aimer ou non mais d'interdire leur immigration, vu l'innovation de rendre le mal pour le bien. Ni les sentiments, ni le fait que les nuisibles soient une minorité ne compte, ce qui importe est de garder le contrôle de son territoire. D'abord car il est dégradant de se laisser arracher son droit, ensuite parce que faut-il le rappeler ? Une minorité peut fort bien usurper le pouvoir dans une société, comme l'Histoire le prouve de façon incontestable.
Ni le sentiment, ni le nombre ! La domination sur ce qui est à soi, autrement dit la souveraineté, doit se déployer sans exception : qui on admet ou non chez soi et sur l’entièreté de son territoire. Si les citoyens ont inventé le contestable droit au logement, père du squat, ils n'ont pas avalisé de permettre qu'on piétine leur souveraineté en inventant un droit à immigrer chez eux. Alors que les indésirables soient retenus à la frontière ou expulsés, comme chacun désire que personne ne s'introduise chez soi. L'espace public n'est pas une poubelle pour qu'on y laisse s'implanter des gens dont on n'a pas voulu et qui, nous rendant le mal pour le bien de notre indulgence suicidaire, nous rendent le mal pour le bien.
Rédigé par : Lodi | 22 juin 2025 à 13:49
Le crétin racialiste au choix ne sait pas lire ou adore la rhétorique des enfants du communisme qui consiste à mettre dans la bouche de l'autre des propos qu'il ne tient pas pour mieux le vilipender. Quel fieffé imbécile... rien de nouveau chez le racialiste à la culture wikipédiesque.
Rédigé par : Jérôme | 21 juin 2025 à 19:40
Encore quelques tonnes de bombes et le régime iranien va tomber.
Les femmes vont pouvoir sortir de chez elles sans couvrir leurs cheveux.
Rédigé par : Vamonos | 20 juin 2025 à 14:11
Parole de grenouille :
"9Celui qui dit qu'il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres. 10Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n'est en lui. 11Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux."
https://saintebible.com/lsg/1_john/2.htm
L'Occident chrétien est encore, semble-t-il, dans l'obscurité, n'en déplaise à n'importe quel général Alcazar.
Rédigé par : Aliocha | 20 juin 2025 à 13:01
Article courageux autant que nécessaire.
Rappelons à quoi il s'oppose. Le gauchisme international a réussi à imposer un véritable terrorisme intellectuel, moral, social et juridique, selon lequel la haine, ce serait mal.
L'Occident, selon ces hypocrites, dégoulinerait de haine, et le problème le plus urgent serait de débusquer, dénoncer et réprimer de la façon la plus féroce les "discours de haine" qui pulluleraient dans l'espace public. Que dis-je, les discours : la haine est poursuivie jusque dans les pensées.
Dans des pays prétendument libres, des hommes sont harcelés et persécutés sans relâche au motif qu'ils seraient "haineux". Ils sont menacés de ruine et de mort sociale, voire de condamnations pénales.
En Angleterre, la police débarque chez vous pour vous demander des explications sur les propos que vous avez publiés sur Internet. Il suffit qu'un seul anonyme se plaigne d'avoir éprouvé de la "détresse" à leur lecture pour vous valoir une inscription sur votre casier judiciaire, vous interdisant de nombreux emplois. Si, de surcroît, vous avez "incité à la haine raciale", alors cela peut se traduire par deux ans de prison.
Évidemment, les véritables incitateurs de la haine raciale, les politiciens qui ont, malgré tous les avertissements, malgré l'opposition majoritaire de la population, encouragé l'immigration de masse depuis des décennies, ceux-là ne sont jamais inquiétés pour ce motif.
Autant dire que la liberté d'expression n'existe plus. Dans un pays libre, on ne peut être poursuivi que pour ses actes, par pour ses propos. Toute parole est de nature à déranger quelqu'un. Si n'importe qui peut déclencher un pogrom social à votre encontre sous prétexte qu'il n'a pas spécialement aimé ce que vous avez dit, nous sommes en tyrannie ; ce devrait être simple à comprendre.
Car cette campagne de propagande internationale s'appuie, comme souvent avec les méthodes communistes, sur l'abus des sentiments. La haine, en effet, c'est comme la guerre : tout le monde est contre. Franchement, c'est pas bien de haïr, rhôlàlà.
Mais qu'est-ce que haïr ? C'est éprouver une profonde aversion pour quelqu'un ou pour quelque chose.
Qui sont donc ces petis kapos nazis qui se mêlent de nous imposer ce que nous devons aimer ou ne pas aimer ? Quelles sont ces ordures communistes qui prétendent nous dire quels hommes, quelles idées, quels groupes, quelles nations, quelles races, quelles religions nous devrions aimer ou détester ? En vertu de quelle autorité élèvent-ils seulement la voix à notre encontre, sur la base de quel mandat se pavanent-ils sur la scène médiatique et politique ?
Si je me contente d'éprouver une répulsion modérée à l'égard du camembert ou des adventistes du septième jour, c'est permis ? Et qui sera le Chef, le Général de l'Armée Française, qui décidera si mon antipathie envers le camembert et les camembertiers franchit la limite de la modération pour verser dans l'excessif ?
Il est très simple de déjouer l'arnaque des chasseurs de haine : il suffit de leur demander de confirmer qu'ils vomissent bien le nazisme et Monsieur Hitler. Comme leur obsession à voir des nazis partout est proportionnelle à leur haine des discours de haine, leur argument s'écroule d'un coup.
Car bien entendu, ce n'est pas la haine qui révulse ces bons apôtres. C'est le fait qu'on n'aime pas les bons trucs et qu'on haïsse ce qu'ils soutiennent.
Les "discours de haine", en effet, sont non seulement permis, mais encouragés, lorsqu'ils visent les Occidentaux, les Blancs, les chrétiens, les Juifs, les hommes, les hétérosexuels, les vieux, les riches, les libéraux, les "racistes", les patrons, les Américains...
Les mêmes qui prennent des mines de vieilles bigotes pour dénoncer la "haine" ne se gênent nullement pour déchaîner la leur envers les opposants à l'immigration de masse, à la dénégation du fait racial, à l'invasion islamique, à l'égalitarisme, à l'État obèse et interventionniste, au militantisme homosexuel, à l'idéologie réchauffiste, au laxisme judiciaire...
La manipulation est grossière, et pourtant tout le monde tombe dans le panneau. C'est pourquoi il est vital que les meilleurs reprennent le flambeau de la haine, qu'ils refusent de se battre sur le terrain de l'adversaire, qu'ils rejettent la dictature du vocabulaire que pratiquent les communistes et leurs successeurs depuis un siècle et davantage.
De même qu'il ne faut surtout pas s'employer à persuader que l'on n'est pas "raciste", de même, il ne faut surtout pas tenter de démontrer que l'on n'est pas "haineux". C'est comme avec Poutine : il est inutile de chercher à s'attirer les bonnes grâces de gens qui veulent votre perte.
Il faut pratiquer, comme disent nos adversaires, une "défense de rupture".
Il est juste et bon de haïr le communisme et ses maquillages contemporains, ceux qui veulent nous imposer le Grand remplacement, les étatistes et bien d'autres. Et de le dire bien fort.
Javier Milei a bien commencé par couvrir les gauchistes d'injures, avant de faire la démonstration que sa révolution libérale était dans l'intérêt de tous.
La preuve de ce que j'avance est dans la stupéfiante réaction à ce billet. Nous sommes sur un blog de gros fachos, un grand nombre de commentateurs se réclament de l'esstrêm'drouâte même s'ils récusent ce terme, l'électorat local penche lourdement en faveur du Rassemblement national et d'Éric Zemmour, et pourtant il n'y a pas eu un seul commentaire, un seul, pour dénoncer l'arnaque des "discours de haine" à laquelle s'oppose ici Philippe Bilger en disant : "Je n'ai pas honte de cette haine à l'égard de Poutine" et "Je hais le régime des mollahs et l'ayatollah Ali Khamenei".
En revanche, nous avons eu, bien sûr, l'inévitable brigade des grenouilles de bénitier, Aliocha et duvent, venues nous dire que la haine c'est pabien - posture particulièrement hypocrite de la part de cette dernière, qui n'intervient guère ici que pour déverser sa haine brute, compacte, explosive à l'égard de tel ou tel, sans la moindre prétention à la dissimuler derrière une quelconque idée.
Mais surtout, nous avons eu un véritable barrage de commentateurs trouvant des excuses à l'Iran et à la Russie de Poutine, accusant l'Occident, dénigrant la démocratie et bien sûr, attaquant Israël avec un acharnement allant jusqu'à lui dénier le droit à l'existence (Patrick Emin, Jérôme, Ugo, Robert, Exilé, hameau dans les nuages).
C'est donc bien le choix des détestations de Philippe Bilger qu'ils ont mis en cause, et non la détestation elle-même.
Comme d'habitude, il y a les haines autorisées et les autres, et l'une des plus enragées, comme on le voit ici, c'est celle qui vise les Juifs. Si dénier le droit à l'existence d'Israël au moment où il se défend contre la menace génocidaire de l'Iran, ce n'est pas le summum de la haine, je ne sais pas ce que veut dire ce mot.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 juin 2025 à 09:06
@ Patrick EMIN
"L'Iran n'a jamais mené d'attaque militaire directe contre Israël sans avoir subi une attaque préalable".
Vous a-t-il échappé que l'Iran arme et finance une multitude de groupes armés qui attaquent régulièrement Israël ?
Vous ne semblez pas outre mesure gêné par le comportement d'un régime tel que le régime iranien qui s'est donné pour mission d'éradiquer l'État d'Israël et qui fait régulièrement scander "mort à Israël" dans ses assemblées "parlementaires".
Tout votre discours n'est qu'une manière d'enrober le message suivant : l'État d'Israël est une anomalie ("une singularité troublante qui défie les catégories habituelles de l’analyse politique", dites-vous pompeusement) et en tant que telle vous lui déniez le droit d'exister.
Rédigé par : oli71 | 20 juin 2025 à 01:15
@ Patrick EMIN | 17 juin 2025 à 01:03 et 19 juin 2025 à 00:07 se livre à une analyse juridique en matière de droit international rigoureuse, difficilement contestable sur ce plan et surtout allant à l'opposé du narratif actuel de nos médias pour la plupart desquels il convient de ne pas sortir de ce cadre ni émettre la moindre critique.
Dès sa création l'État d'Israël s'est trouvé en butte à la volonté de nombreux pays arabes de le détruire dans la mesure où il s'est construit par la force au détriment de populations locales préexistantes ; d'où le "problème palestinien" qui perdure depuis 1948.
À cela s'ajoute la volonté constante de l'Iran post-1979, État par essence théocratique, de le détruire alors qu'avec l'Iran pro-occidental du Shah les relations étaient très fortes et proches.
Depuis la chute de l'URSS, nombre de puissances se sont assises sur les principes du droit international en voulant imposer par la force leur hégémonie pour exercer la direction du monde. C'est d'ailleurs l'origine de l'hubris des néo-conservateurs aux États-Unis qui a effectivement abouti aux conflits en Irak ou en Afghanistan, tout comme aux bombardements de la Serbie en 1999 ou au déclenchement par la Russie de sa fameuse "opération spéciale" qui a échoué à installer à Kiev un régime à sa botte pour déboucher sur une guerre d'attrition subie par l'Ukraine et entretenue par un Occident dont les dirigeants passent outre les principes du droit international et se mettent dans un état de cobelligérance de fait.
Une puissance comme la Chine s'est très rapidement hissée à l'échelle mondiale, concurrençant voire contestant la puissance états-unienne, tandis que d'autres comme l'Inde vont également imposer leur influence dans un proche avenir. L'unipolarité est ainsi largement contestée tandis que la multipolarité a des difficultés à s'imposer de manière pacifique.
Méconnaissant les règles de la sagesse tirée d'une analyse rigoureuse de l'Histoire qui ne se limite pas qu'aux seules dernières années, la plupart de nos dirigeants occidentaux mettent ainsi les doigts dans un engrenage guerrier qu'ils risquent de se montrer incapables de contrôler et qui pourrait déboucher sur un conflit mondial.
C'est aussi ce que Exilé | 17 juin 2025 à 22:00 rappelle dans son commentaire.
Quant à l'évolution de notre système prétendument démocratique, ce qu'il est dans les textes, mais de moins en moins dans sa pratique, sans doute faut-il se remémorer La Ferme des animaux de George Orwell qui reste une allégorie des temps que nous vivons actuellement :
- le pouvoir peut corrompre même les idéaux les plus nobles. Les cochons qui ont pris le contrôle de la ferme au nom de l'égalité, finissent par devenir aussi cruels et tyranniques que les humains qu'ils ont chassés, soulignant ainsi la fragilité de la démocratie et la tendance humaine à l'abus de pouvoir ;
- Orwell montre comment la propagande et la manipulation de l'information sont utilisées pour maintenir le contrôle sur la population. Les commandements de la ferme proclamant l'égalité et la justice évoluent progressivement sans que les autres animaux ne s'en rendent compte, allégorie de la manière dont les régimes autoritaires utilisent la désinformation pour justifier leurs actions.
Évolution que tout esprit honnête ne peut que constater dans nos régimes occidentaux, européens et en particulier français, s’affirmant démocratiques et donnant des leçons de démocratie au reste du monde alors même que leurs pratiques juridico-administratives tendent à un autoritarisme "doux" ;
- la population accepte souvent passivement les changements radicaux dans sa société et, même si certains sont mécontents, la majorité reste silencieuse ou indifférente face à une oppression croissante. N'est-ce pas ce que l'on peut objectivement observer en France face à l'entrisme politique ou religieux, notamment islamiste ? L'entrisme prôné par le trotskisme est passé par là et a fait des petits particulièrement actifs et entreprenants...
Rédigé par : Robert | 19 juin 2025 à 17:55
@ Patrick EMIN 00h07
"Or, à ma connaissance, l'Iran n'a jamais mené d'attaque militaire directe contre Israël sans avoir subi une attaque préalable"
Le bras armé de l'Iran, le Hezbollah libanais, s'est amusé à lancer des bombes et des roquettes sur Israël dès les années 2000. Mal lui en a pris et c'est justice !
"L’aviation militaire israélienne survole régulièrement le territoire libanais, effectuant des incursions quotidiennes qui constituent autant d’atteintes à la souveraineté nationale du Liban. Ces violations de l’espace aérien, documentées par la FINUL et dénoncées à maintes reprises par Beyrouth, s’inscrivent dans une logique de domination régionale qui fait fi du droit international aérien."
C'est tout à fait exact et c'est en répression des manoeuvres terroristes du Hezbollah implanté au Sud-Liban. Imaginez une seconde que les Belges ou les Néerlandais balancent sur la France des engins de mort...
"L’attitude d’Israël envers les médias internationaux et les instances d’enquête révèle une volonté délibérée d’échapper au contrôle démocratique. Les restrictions imposées aux journalistes, particulièrement flagrantes lors des opérations militaires à Gaza, constituent une entrave caractérisée à la liberté de la presse"
Contrôle démocratique ?? La presse d'opposition à Netanyahou a tout pouvoir d'exercer son droit de critique, en est-il de même dans les régimes de ses voisins ?
"Détention administrative prolongée, conditions sanitaires dégradées, restrictions des droits de visite : autant de pratiques qui témoignent d’une conception punitive de la justice qui dépasse largement le cadre légal admissible."
Demandez au Hamas ce qu'ils ont fait des otages et des prisonniers israéliens !
"Il s’agit de nommer les choses par leur nom et de reconnaître que ce qui se joue au Proche-Orient dépasse largement la question palestinienne : c’est l’avenir même de l’ordre juridique international qui se trouve en jeu."
Ben voyons : comment ne pas se mettre à la place de gens qui ont voulu laisser une place avantageuse aux Palestiniens en 1948 et qui ont été bafoués ?
L'idée est toujours la même : de la mer au Jourdain pour la Palestine et rien pour Israël !
Votre diatribe est plutôt rigolote !
Rédigé par : caroff | 19 juin 2025 à 14:17
Il existe, dans l’architecture géopolitique contemporaine, une singularité troublante qui défie les catégories habituelles de l’analyse politique : Israël. Non pas l’Israël des aspirations sionistes originelles, ni celui des kibboutzim et des pionniers socialistes, mais cette entité politique qui s’est progressivement constituée en marge des normes qui régissent la communauté des nations, construisant son identité sur une exception permanente.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit : d’un État qui s’est méthodiquement placé au-dessus des lois internationales, non par accident ou négligence, mais par calcul stratégique. Cette position d’exterritorialité juridique s’accompagne d’un phénomène plus troublant encore : la complaisance, voire la complicité active, d’une communauté internationale qui a choisi de détourner le regard. Comme si la culpabilité historique de l’Occident envers le peuple juif avait créé une zone d’impunité morale où les règles communes cessent de s’appliquer.
Cette architecture de l’exception se nourrit d’une inversion constante des principes humanitaires. Là où d’autres nations voient leurs actions scrutées, pesées, sanctionnées, Israël a réussi à transformer ses transgressions en autant de légitimations de sa politique sécuritaire. Les droits humains deviennent ainsi un instrument à géométrie variable : sacrés lorsqu’ils concernent les citoyens israéliens, négociables ou piétinables lorsqu’ils touchent les populations palestiniennes.
Plus troublant encore, cet État semble ne connaître d’autre langage que celui de la force. Non pas la force comme ultime recours d’une diplomatie épuisée, mais la violence comme mode privilégié de communication politique. Cette culture du feu, érigée en doctrine, révèle une conception particulièrement brutale des relations internationales où le rapport de force supplante systématiquement le droit.
L’hypocrisie atteint son paroxysme dans cette capacité remarquable à interdire aux autres ce que l’on s’autorise sans vergogne. Dénonciation des programmes nucléaires régionaux tout en développant son propre arsenal atomique, condamnation du « terrorisme » tout en pratiquant l’assassinat ciblé, exigence de reconnaissance tout en refusant l’existence politique de l’autre : cette double morale constitue l’ADN même de la politique israélienne contemporaine.
Mais c’est peut-être dans l’art du mensonge et de la propagande que cette singularité atteint son raffinement le plus achevé. La machine médiatique israélienne, remarquablement efficace, a réussi à imposer ses narratifs bien au-delà de ses frontières, transformant agresseurs en victimes, occupants en résistants, violations du droit international en actes d’autodéfense. Cette inversion sémantique systématique révèle une maîtrise consommée de la guerre informationnelle qui dépasse largement les capacités de la plupart des États contemporains.
Et c’est ici que la contradiction devient la plus saisissante : cette entité politique, qui bafoue méthodiquement les principes démocratiques fondamentaux - respect des minorités, égalité devant la loi, reconnaissance des droits de l’opposition -, continue de revendiquer l’étiquette démocratique avec une assurance confondante. Ce détournement lexical révèle plus qu’une simple manipulation : il témoigne d’une dérive autoritaire qui emprunte les oripeaux de la démocratie pour mieux la vider de sa substance.
Car derrière la façade d’institutions parlementaires et d’élections régulières se dessine un système politique qui présente tous les traits du fascisme contemporain : culte de la force, déshumanisation de l’adversaire, instrumentalisation de la peur, militarisation de la société civile, restriction progressive des libertés publiques. Un fascisme d’autant plus inquiétant qu’il se drape dans les habits de la modernité démocratique et bénéficie de la protection inconditionnelle des puissances occidentales.
Cette anomalie israélienne interroge fondamentalement notre époque. Elle révèle les failles béantes d’un ordre international qui se révèle incapable de faire respecter ses propres principes dès lors que les rapports de force s’en mêlent. Elle démontre surtout que la démocratie, lorsqu’elle perd ses garde-fous moraux et juridiques, peut devenir le masque le plus efficace de la tyrannie moderne.
L’heure n’est plus aux euphémismes diplomatiques ni aux accommodements complaisants. Il s’agit de nommer les choses par leur nom et de reconnaître que ce qui se joue au Proche-Orient dépasse largement la question palestinienne : c’est l’avenir même de l’ordre juridique international qui se trouve en jeu.
Les violations flagrantes des résolutions onusiennes
La résolution 242 du Conseil de sécurité, adoptée au lendemain de la guerre des Six Jours en 1967, demeure l’exemple le plus emblématique de cette défiance institutionnelle. En exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés, cette résolution établissait un cadre juridique clair que Tel-Aviv a choisi d’ignorer avec une constance remarquable. L’occupation persistante des territoires palestiniens et du plateau du Golan syrien constitue ainsi une négation directe du droit international, transformant une situation d’exception militaire en fait accompli territorial.
La violation du droit humanitaire international
Les opérations militaires menées par Israël, particulièrement celles touchant Gaza et la Cisjordanie, ont régulièrement franchi les lignes rouges établies par les Conventions de Genève. L’opération de Rafah en 2004, sanctionnée par la résolution 1544 du Conseil de sécurité, illustre cette dérive : destructions massives d’habitations civiles, déplacements forcés de populations, utilisation disproportionnée de la force. Ces pratiques révèlent une conception instrumentale du droit de la guerre, où les impératifs sécuritaires justifient l’abandon des principes humanitaires les plus élémentaires.
Les violations systématiques de l’espace aérien souverain
À ces transgressions s’ajoute une dimension particulièrement préoccupante : la violation constante et répétée de l’espace aérien des pays souverains de la région. L’aviation militaire israélienne survole régulièrement le territoire libanais, effectuant des incursions quotidiennes qui constituent autant d’atteintes à la souveraineté nationale du Liban. Ces violations de l’espace aérien, documentées par la FINUL et dénoncées à maintes reprises par Beyrouth, s’inscrivent dans une logique de domination régionale qui fait fi du droit international aérien.
De même, l’espace aérien syrien fait l’objet d’intrusions récurrentes, souvent suivies de frappes militaires contre des objectifs choisis unilatéralement par Tel-Aviv. Cette pratique transforme l’aviation israélienne en instrument d’une politique étrangère qui s’affranchit de toute légitimité internationale, imposant sa volonté par la force dans un mépris total de la souveraineté des États voisins.
L’opacité carcérale et le traitement des prisonniers
Le système pénitentiaire israélien révèle également des dysfonctionnements profonds dans le respect des droits fondamentaux. Les conditions de détention des prisonniers palestiniens, documentées par de nombreuses organisations de défense des droits humains, contreviennent aux standards internationaux établis par les Conventions de Genève. Détention administrative prolongée, conditions sanitaires dégradées, restrictions des droits de visite : autant de pratiques qui témoignent d’une conception punitive de la justice qui dépasse largement le cadre légal admissible.
Le verrouillage informationnel
L’attitude d’Israël envers les médias internationaux et les instances d’enquête révèle une volonté délibérée d’échapper au contrôle démocratique. Les restrictions imposées aux journalistes, particulièrement flagrantes lors des opérations militaires à Gaza, constituent une entrave caractérisée à la liberté de la presse. Cette opacité calculée vise à soustraire l’action militaire israélienne au regard critique de la communauté internationale, créant un voile d’impunité qui facilite la perpétuation des violations.
L’ambiguïté nucléaire et la non-prolifération
Enfin, la question nucléaire illustre parfaitement cette logique d’exception que s’octroie Israël. En refusant de signer le Traité de non-prolifération nucléaire tout en développant un arsenal atomique, l’État hébreu se place délibérément en marge du régime international de désarmement. Cette « opacité nucléaire » constitue une anomalie dans l’architecture de sécurité internationale, créant un précédent dangereux pour la stabilité régionale.
Cette accumulation de violations révèle plus qu’une série d’incidents isolés : elle dessine les contours d’une politique systématique qui place la raison d’État au-dessus du droit international. Dans un monde où la légitimité des actions étatiques dépend de plus en plus de leur conformité aux normes internationales, cette posture d’exception interroge fondamentalement sur la capacité de la communauté internationale à faire respecter ses propres règles et surtout exclue Israël de la communauté internationale.
Rédigé par : Patrick EMIN | 19 juin 2025 à 00:07
"Loin de m'attrister sur mon éthique personnelle, cette haine que j'éprouve est comme un devoir international." (PB)
Ce billet qui est une ode à la haine ne mérite pas d'être commenté ! Certes Giuseppe y trouvera son comptant... Heureusement Patrick EMIN, duvent et Exilé viennent corriger les erreurs de monsieur Philippe Bilger qui décidément fait de la géopolitique en consultant sa boule de cristal.
Rédigé par : Ugo | 18 juin 2025 à 17:43
@ duvent | 18 juin 2025 à 11:17
« Je n'accepte pas que toujours soit excusé le peuple, tous les individus qui le composent, chaque individu qui en constitue la matière est fautif. »
C'est tout simplement le principe du péché originel.
Ceci dit, dans chaque individu constituant le peuple, la palette de nuances s'étend du pire au meilleur, avec il est vrai une prédominance du pire.
Rédigé par : Exilé | 18 juin 2025 à 14:39
Pensez-vous que ceux qui voient ces images n'ont pas un peu de haine quand on leur dit de passer à la caisse pour boucher les trous ? C'est chez nous, pas dans une République bananière ni au pays des pétrodollars :
https://www.tiktok.com/@quizspirale/video/7516581873943055618?_r=1&_t=ZN-8xIrROxZFOo
Il me fait honte ce goinfré, enivré de luxe à nos frais. Merkel devait être offusquée de ce qu'est notre pays.
Ils n'ont pas honte, ils me font honte.
Rédigé par : Giuseppe | 18 juin 2025 à 12:51
@ duvent | 18 juin 2025 à 11:17
"Le peuple est veule, jaloux, mauvais, haineux, violent, injuste et cruel, son dirigeant est disponible, orgueilleux, vaniteux, rempli de désirs inutiles et vains, et capable d'aller jusqu'au mal ultime pour l'unique raison qu'il est totalement incapable de s'imaginer en souffrir un jour."
L'homme peut être raisonné, pas la foule. Toujours ce vieux livre "Psychologie des foules" de Gustave Le Bon.
Nous avons eu le summum de la manipulation des foules avec "l'opération Covid". Des statistiques trafiquées, un test bidon détectant une foultitude de cas asymptomatiques pas malades, un tambour médiatique insensé digne du "Couché ! Assis ! Debout ! Pas bouger ! À la niche !" répété ad nauseam comme si nous étions des chiens à dresser. Le tout provoquant une véritable terreur détruisant toute réflexion de bon sens. Je connais des bac+8 scientifiques 3 doses qui se promenaient seuls dans le parc avec visière et gants de caoutchouc, la fiole de gel hydro dans la poche. Et d'autres "collaborant".
En fait le peuple est c**, ils le savent et s'en amusent. Tellement c** qu'il a déjà oublié et se trouve à nouveau sur la ligne de départ pour une nouvelle aventure d'autodestruction.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 juin 2025 à 12:24
Vous voilà donc enfin honnête, cher hôte. Vous haïssez les métèques qui ne sont pas de votre culture. Après nous avoir bassinés avec l'idée que la haine... du mâle blanc n'est pas bonne, vous craquez.
Israël est un pays fondé sur le terrorisme, la spoliation, l'humiliation, la torture... Et pourtant, maintenant qu'il est là, s'il faut défendre son existence ne comptez pas sur moi pour trouver en quoi que ce soit normale sa création.
Rédigé par : Jérôme | 18 juin 2025 à 11:59
@ finch | 18 juin 2025 à 08:12
« Comme l’a montré l’historien François Furet (commentant les totalitarismes), ce n’est pas tant une explosion spontanée de haine populaire qui explique les violences de masse, mais bien une construction délibérée par le pouvoir. »
Confortable...
Il convient de ne pas décharger l'individu de sa faute.
Il est utile de regarder la réalité en face.
Il existe une différence entre utiliser un ressort et fabriquer le ressort.
Il faut affronter la honteuse vérité.
Ainsi, faire le chemin à contresens, est une calamité sans remède.
Votre démonstration est fausse, occulter l'individu et trouver dans les systèmes la raison de la haine de masse est vraiment trop commode.
Mais la haine populaire est consubstantielle au peuple, elle existe avant même que le politique n'en ait besoin. Il suffit pour le politique d'où qu'il vienne, de se pencher sur le cloaque pour voir combien le stock de haine est riche et fécond. Il lui suffit donc de touiller !
Il est aisé de laver l'individu dans le bain de l'innocence, il est non seulement la base, le socle solide, l'allié infaillible mais aussi la main du bourreau.
L'individu dispose en lui-même de la haine, de la peur et de la lâcheté dont le système politique est le révélateur. En conséquence de quoi il est puéril et fallacieux de toujours se dissimuler derrière des dirigeants surdimensionnés.
Je n'accepte pas que toujours soit excusé le peuple, tous les individus qui le composent, chaque individu qui en constitue la matière est fautif.
Il ne suffit pas de relever tel ou tel fait pour que celui qui se dissimule derrière le paravent des bonnes paroles trouve à se satisfaire.
C'est d'ailleurs ce système de dupe qui permet aux dirigeants de tout poil de raconter des sornettes et aux couards internationaux d'en être comblés.
C'est ce qu'il convient d'appeler un contrat : le gentil peuple est manipulé par de méchants dirigeants, de cette façon imbécile tout le monde se trouve confortablement et faussement défini...
Le peuple est veule, jaloux, mauvais, haineux, violent, injuste et cruel, son dirigeant est disponible, orgueilleux, vaniteux, rempli de désirs inutiles et vains, et capable d'aller jusqu'au mal ultime pour l'unique raison qu'il est totalement incapable de s'imaginer en souffrir un jour.
Alors, réveillez-vous, levez-vous, ouvrez les yeux et réanimée votre conscience !
Rédigé par : duvent | 18 juin 2025 à 11:17
« La haine n'est pas à recommander sur le plan humain mais dans le domaine géopolitique, elle peut apparaître presque comme inévitable. » (PB)
Et même sur le plan politique.
La haine n'est-elle pas un des piliers fondateurs de la République française, qui en a usé et abusé au moins depuis septembre 1792 quand elle a commis au même moment pour annoncer la couleur les horribles massacres éponymes ?
Rédigé par : Exilé | 18 juin 2025 à 09:48
Les régimes autoritaires, qu’ils soient animés par le nationalisme, l’idéologie religieuse ou un mélange des deux, ont souvent recours à la désignation d’ennemis à haïr pour souder leur base et justifier leur domination. Dans la pratique des dictatures modernes, cette idée se traduit par une manipulation délibérée de la haine collective. L’ennemi peut être extérieur (une autre nation, une coalition d’États, un « Occident décadent » fantasmé) ou intérieur (une minorité ethnique, l’opposition politique qualifiée de traîtres). En attisant la peur et l’aversion contre cet ennemi, le pouvoir renforce l’unité du camp ami autour de lui et obtient un chèque en blanc émotionnel pour mener ses politiques les plus dures.
On le voit chez Vladimir Poutine : son régime dépeint l’Ukraine comme un repaire de « nazis » génocidaires et l’OTAN comme une machine agressive visant à abattre la Russie. Cette propagande de la peur et de la haine sert à mobiliser la population russe, à lui faire accepter les sacrifices de la guerre et à museler les dissidents (qui sont accusés d’être des agents de l’ennemi).
De même, le régime iranien, depuis 1979, entretient une haine obsessionnelle d’Israël et plus largement des États-Unis, qualifiés de « Grand Satan ». Cette hostilité viscérale fait partie de sa légitimité révolutionnaire : elle lui permet de canaliser la ferveur populaire (ou la colère due aux difficultés économiques) vers un adversaire lointain, et de se poser en rempart héroïque de l’islam contre les complots extérieurs.
Dans les deux cas, la haine politique joue le rôle d’un ciment identitaire et d’un dérivatif : elle soude la communauté autour du leader en lui fournissant un exutoire aux frustrations. Le procédé n’est pas neuf – les totalitarismes du XXe siècle en furent maîtres.
Comme l’a montré l’historien François Furet (commentant les totalitarismes), ce n’est pas tant une explosion spontanée de haine populaire qui explique les violences de masse, mais bien une construction délibérée par le pouvoir.
Ainsi, à propos des guerres ethniques en ex-Yougoslavie, il a été noté que les massacres de l’ère Milosevic furent avant tout « les victimes, non d’une haine nationale, mais de la construction d’un pouvoir totalitaire ». Autrement dit, le régime serbe a sciemment attisé les antagonismes (entre Serbes, Croates, Bosniaques) pour asseoir une dictature personnelle, instrumentalisant le nationalisme comme un levier cynique.
Cette analyse éclaire aussi la mécanique des régimes autoritaires contemporains : la haine n’est pas un accident, c’est un outil de gouvernement. Elle justifie la répression (on persécute les opposants ou les minorités en prétendant combattre l’ennemi de la nation ou de la foi) et elle normalise la violence (la guerre externe apparaît comme une nécessité pour se défendre de l’ennemi honni).
Il y a dans ce recours à la haine une dimension quasi tragique de la condition politique humaine. Hannah Arendt nous rappelle que le totalitarisme se nourrit du ressentiment et d’idéologies de bouc émissaire pour abolir la pluralité des opinions. En cultivant un état de guerre permanent (fût-ce symbolique) contre un ennemi intérieur ou extérieur, les régimes autoritaires imposent l’unanimisme par la peur et la colère. Lorsque la raison d’État cède le pas à la fureur partisane, la politique devient croisade et la haine mène au pire.
Ce sombre tableau, Maupassant l’aurait peut-être décrit avec un regard mêlant ironie et pitié – ironie devant l’aveuglement des tyrans croyant maîtriser la haine qu’ils déchaînent, pitié devant les peuples transformés en instruments de ces haines d’en haut. On songe à Boule de Suif, où la vindicte patriotique collective isole et accable une innocente : de même, les régimes autoritaires dressent la foule contre des ennemis désignés, quitte à sacrifier l’innocence et la vérité sur l’autel de leur pouvoir.
La haine politique est un moteur sombre : il donne une effroyable énergie au régime qui l’utilise, mais il peut aussi le consumer de l’intérieur, car une société tenue par la haine s’étiole moralement et vit dans la peur permanente.
Rédigé par : finch | 18 juin 2025 à 08:12
@ hameau sur les nuages
En fait je parlais d'esprit dans lequel faire quelque chose sans parler voire avoir tel ou tel cas en tête vu que un plus un égale deux, qu'on parle de clous ou de vipères. Et je répète que tout ce qui se fait sans certaines conditions ne peut rien produire de bon.
Je n'ai pour l'heure pas envie de commenter le bourbier moyen-oriental.
Rédigé par : Lodi | 17 juin 2025 à 22:02
« Loin de m'attrister sur mon éthique personnelle, cette haine que j'éprouve est comme un devoir international. » (PB)
Cher monsieur Bilger, en reprenant tel quel le narratif réducteur forgé par le marigot politico-médiatique tenant monsieur Poutine pour unique responsable du conflit ukrainien, alors que ses racines impliquent les ennemis de la Russie depuis un temps où il n'était pas encore né ou pas encore au pouvoir, pardonnez-moi de vous dire que vous vous conformez alors au système décrit dans « 1984 » par Orwell, où la population est obligée, dans un univers où l'émotion sur commande a remplacé la raison, de cracher sa haine à l'encontre d'un bouc émissaire à abattre.
S'il est possible de combattre un adversaire si les circonstances l'exigent, le fait de le faire par haine nous rabaisserait au niveau de barbarie que nous lui prêtons le plus souvent à tort.
Rédigé par : Exilé | 17 juin 2025 à 22:00
Pas besoin d'aller au bout du monde, mais que cela fait du bien ! Bien sûr il est innocent... Et moi je suis le nouveau pape :
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/fran%C3%A7ois-fillon-d%C3%A9finitivement-condamn%C3%A9-et-%C3%A9cart%C3%A9-de-la-vie-politique/ar-AA1GSViN?ocid=msedgntp&pc=ACTS&cvid=0c56ecef4a8b4168afd38cd38404b393&ei=15
Rédigé par : Giuseppe | 17 juin 2025 à 19:25
Quand vous avez deux peuples sur le même territoire qui se haïssent et le veulent tout entier pour chacun, vous faites quoi ?
Une conférence ? Une convention macronienne ?
Comment se coupe un noeud gordien ?
Ça fait trois questions.
Rédigé par : Kardaillac | 17 juin 2025 à 18:20
Les Israéliens ont agi méthodiquement et frontalement.
1. Ils ont prévenu l'Iran qu'il fallait cesser de financer le Hamas, le Hezbollah, Ansar Allah, etc.
2. Ils ont tué les chefs militaires iraniens.
3. Ils ont détruit les infrastructures de détection radar.
4. Ils ont bombardé les sites stratégiques.
Les Iraniens se lamentent et envoient des missiles sur les zones résidentielles israéliennes.
Israël joue sa survie depuis 1948 et gagne du temps après chaque guerre.
Rédigé par : Vamonos | 17 juin 2025 à 16:24
Votre billet, Philippe, illustre parfaitement ce propos de Bernard Werber : « Comme il est facile de se laisser submerger par la haine ». Pour compréhensible que soit votre réaction, je ne pense pas pour autant que la haine constitue le moyen le plus judicieux pour gouverner les relations humaines, que ce soit à l'échelle nationale ou internationale, et régler les conflits nés de ces relations.
« En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre en surface comme en profondeur » disait Gandhi.
Il existe une hostilité primaire de l'homme pour l'homme, et donc de telle civilisation pour telle autre, de telle culture pour telle autre, de telle religion pour telle autre et par suite de cette hostilité plane en permanence sur nous et nos sociétés une menace de désagrégation. « L'existence de ce penchant à l'agression que nous pouvons ressentir en nous-mêmes, et présupposons à bon droit chez l'autre, est le facteur qui perturbe notre rapport au prochain », expliquait Freud. La haine attise et exacerbe l'agressivité et rend toujours plus difficile la solution des conflits.
Gardons-nous de donner raison à Konrad Lorenz qui affirmait que « la haine rend non seulement aveugle et sourd mais incroyablement bête ».
Rédigé par : Michel Deluré | 17 juin 2025 à 16:07
Officiellement, l’enjeu central du conflit entre Israël et l’Iran est la dissuasion nucléaire : empêcher la République islamique d’obtenir l’arme atomique. Mais réduire le conflit Israël-Iran à cette seule dimension nucléaire serait naïf. En réalité, Tel-Aviv poursuit des intérêts stratégiques et idéologiques plus larges, au point de sembler viser une transformation – sinon l’éradication pure et simple – du régime hostile de Téhéran.
Le Premier ministre israélien lui-même, Benyamin Netanyahou, a lié explicitement la neutralisation du programme nucléaire iranien à un appel au soulèvement du peuple iranien contre ses dirigeants : en invitant les Iraniens à se libérer de « l’oppression des mollahs », il semble lier la destruction du programme nucléaire et le changement de régime à Téhéran. L’attaque israélienne massive lancée en juin 2025 ne s’est pas limitée aux sites atomiques : elle a débuté par « une impressionnante décapitation de la direction militaire iranienne », frappant des milliers de cibles civiles et militaires souvent sans rapport direct avec le nucléaire.
Cette campagne d’une ampleur inédite trahit un objectif implicite : ébranler le régime iranien en profondeur. Les appels répétés de Netanyahou à la révolte populaire le confirment.
Pour Israël, l’Iran des ayatollahs n’est pas un adversaire ordinaire : c’est un ennemi idéologique intime, un régime théocratique qui nie jusqu’à la légitimité de l’État hébreu et appelle depuis des décennies à sa disparition. Dans la logique de Carl Schmitt, pour qui « le politique » se définit fondamentalement par la distinction de l’ami et de l’ennemi, on est ici face à deux régimes qui se posent mutuellement en ennemis absolus.
La haine politique alimente leur affrontement : côté iranien, la rhétorique officielle diabolise Israël comme un « cancer sioniste » à extirper du Moyen-Orient ; côté israélien, l’Iran des mollahs incarne une menace existentielle qu’il faut neutraliser par tous les moyens.
Les frappes israéliennes d’octobre 2024 avaient déjà anéanti la majeure partie des défenses anti-aériennes iraniennes, plantant une épée de Damoclès au-dessus de Téhéran. Lorsque, en juin 2025, Israël a lancé l’opération « Rising Lion », il ne s’agissait plus seulement de retarder l’acquisition de la bombe par l’Iran, mais bien de profiter de la fenêtre d’opportunité pour frapper le régime au cœur.
Des experts observent que la première salve israélienne a visé autant de hauts responsables militaires et scientifiques iraniens que d’installations nucléaires. En assassinant des figures clés (généraux des Gardiens de la Révolution, ingénieurs du programme balistique, etc.), Israël cherche à déstabiliser la tête du pouvoir iranien.
L’idée sous-jacente, formulée par des analystes comme Sima Shine (ancienne du Mossad), est limpide : « Dans un monde idéal, Israël préférerait voir un changement de régime [en Iran], cela ne fait aucun doute ».
La question se pose alors : assiste-t-on à une stratégie israélienne visant ni plus ni moins qu’un « régime change » à Téhéran ? Nombre d’observateurs le suggèrent. Un ancien haut responsable américain, Michael Singh, déclare sans ambages : « On peut supposer que l’une des raisons pour lesquelles Israël agit ainsi, c’est l’espoir de voir un changement de régime ». Même le discours de M. Netanyahou s’adresse directement au peuple iranien, promettant que les frappes israéliennes « ouvrent la voie… à [votre] liberté ».
Cet objectif inavoué dépasse la simple neutralisation d’un danger : il s’agit, pour l’État hébreu, d’en finir avec un ennemi juré en espérant qu’un Iran post-théocratique serait moins hostile. Il y a là une forme de doctrine de sécurité préventive extrêmement offensive : non seulement empêcher une bombe iranienne, mais profiter de l’occasion pour tenter de renverser un régime perçu comme intrinsèquement agressif.
Cependant, cette stratégie audacieuse comporte d’immenses risques et des inconnues. La chute d’un régime adverse peut engendrer un chaos incontrôlable. Le précédent de l’Irak en 2003, où l’élimination d’un dictateur hostile a débouché sur le chaos et la guerre civile en Irak, hante les esprits. Un ancien analyste américain, Jonathan Panikoff, met ainsi en garde Israël : « L’Histoire nous dit qu’il peut toujours y avoir pire [qu’un régime théocratique hostile] » en cas de vide du pouvoir.
Si la République islamique venait à s’effondrer sous les coups, qui garantit qu’un pouvoir plus modéré émergera ? L’après-Khamenei pourrait tout aussi bien sombrer dans l’anarchie ou voir surgir une junte encore plus belliqueuse.
Cette inconnue n’échappe pas aux stratèges israéliens, mais leur calcul semble être que, de toute façon, le statu quo est intenable – un Iran doté du nucléaire et animé par une haine fanatique constituerait un danger existentiel permanent. Israël choisit donc la voie de la force, quitte à franchir le Rubicon du droit international et à ébranler tout le Moyen-Orient.
Rédigé par : finch | 17 juin 2025 à 15:51
Tout indique que l’État d’Israël a été construit dans la précipitation en 1948. Cela fait maintenant 76 ans que des conflits incessants ont lieu entre ce petit pays pas plus grand que la Bretagne et ses voisins qui ne supportent manifestement pas cette enclave du monde occidental.
Pourtant tout a été essayé pour trouver une solution qui permette d’installer une paix durable entre Israël est ses voisins. Les prix Nobel de la paix ont été distribués de part et d’autre mais n’ont pas abouti.
Pire, quand une solution apparaissait, un événement venait tout faire basculer. Yitzhak Rabin a été assassiné par un ultra de la droite israélienne.
La situation actuelle est complètement bloquée avec le conflit avec l’Iran. Rien ni personne et certainement pas Donald Trump ne pourra trouver un compromis pour arrêter le conflit actuel.
La solution à deux États suggérée par Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens n’a pas l’agrément de Netanyahou et donc tout est bloqué.
Reste le renversement des dirigeants de l’Iran qui imposent un régime islamique insupportable à la population iranienne. Mais là encore les tergiversations de Donald Trump ne font que semer la confusion.
Rédigé par : Achille | 17 juin 2025 à 13:02
@ finch | 17 juin 2025 à 03:07
Vous savez ce qu'est un mur mitoyen et un bornage laissant à désirer avec un voisin qui a tendance au fil du temps à prendre ses aises en espérant que l'autre décati ne réagira pas ? Eh bien voilà ! L'OTAN a laissé poussé les mauvaises herbes en Ukraine, voire les a fertilisées, laissant les ronces envahir le Donbass vu que le voisin "petit vieux" dépérissait, et rongé de l'intérieur resterait sans réaction. Il paraît en plus que le "petit vieux" a le bras long et serait capable de chinoiseries vu ses relations... C'est ce qu'on dit au village mondial...
"Meste a case" dit-on en béarnais. Maître chez soi. Ce serait bien déjà que cette maxime soit appliquée sur notre territoire français.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 17 juin 2025 à 11:52
@ Patrick EMIN
C'est une évidence. Israël n'a pas été attaqué par l'Iran... Comment peut-on énoncer une telle contre-vérité ? Depuis la première seconde de son existence, l'instant même de sa création, l'État juif a subi des tentatives guerrières de la part de ses voisins. La liste est longue (Six Jours, Kippour etc.). À chaque fois, l'armée israélienne a fait face et progressivement, les voisins d'Israël sont venus à composition. Trois quarts de siècle après sa naissance, cet État imposait sa présence, ce que les accords d'Abraham étaient sur le point de consolider.
C'est vrai. L'Iran n'a pas attaqué. Mais les mollahs ont constamment déclaré leur intention "du fleuve à le mer." Et l'échéance nucléaire grandissait.
Rédigé par : Solon | 17 juin 2025 à 11:49
@ Lodi | 17 juin 2025 à 08:31
"on ne peut qu'ajouter du chaos au chaos du monde."
Mais c'est une évidence ! Je me suis toujours demandé pourquoi ce qui était vérifiable dans la vie ordinaire et courante n'était pas appliqué à une plus haute échelle.
Cette manie de vouloir jouer les conciliateurs dans des histoires de couple ou de voisinage se traduit quasiment systématiquement par l'opposition contre soi des deux parties. D'autant plus que l'on n'a pas toujours tous les éléments à l'origine de l'embrouille.
Dans le cas de cette guerre Iran-Israël, je suis désolé de le dire mais ce ne sont pas les gentils d'un côté et les méchants de l'autre. Trop simple et trop binaire.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 17 juin 2025 à 11:36
« Loin de m'attrister sur mon éthique personnelle, cette haine que j'éprouve est comme un devoir international. Je laisse volontiers aux diplomates et aux experts les calculs et les froideurs. » (PB)
La haine est une passion avilissante...
Les trois premières personnes qui sont intervenues ont dit ce qu'il y avait à dire, et cela devrait faire réfléchir ceux qui se fourvoient ou que l'on abuse, ou les deux.
Le pire n'est pas que de telles horreurs soient proclamées mais qu'elles aient été pensées, et je vous laisse le loisir de vérifier s'il est possible, sans honte, d'anéantir le présent sur le fondement de prétextes honteux, sans en rougir d'un déshonneur éternel.
Elle ne pourra pas se dissiper cette indignité, ni dans le temps ni dans l'histoire, il est donc utile et nécessaire que la passion et la haine affichées se dissipent dans la raison et la justice, ce n'est pas un souhait vain.
Ceux qui ne sont pas éperdus de haine, ceux que tourmentent la probité, l'équité et l’éthique, ceux qui sont libres, refusent de lire sans frémir d'horreur : « La haine, un devoir international ? »
La réponse est NON, l'avilissement n'est pas un devoir, ni international ni personnel.
Rédigé par : duvent | 17 juin 2025 à 10:30
La loi mimétique, au sens scientifique du terme, est implacable.
Le pouce opposable des primates que nous sommes ne nous protège pas contre la haine spécifique à l'espèce humaine, désormais dotée des moyens de s’auto-détruire.
On nous dit que l'arme nucléaire n'est pas une arme d'emploi, on oublie ainsi qu'elle fut utilisée par les Américains au Japon pour clore la Seconde guerre mondiale et ouvrir l'ère de domination qui aujourd'hui touche à sa fin, comme l'amnésie de tous ceux qui s'offrent au mal au nom du bien, entraînant les esprits les plus équilibrés à céder à la mondanité des temps revenus à la barbarie primale.
Notre hôte, hélas, n'échappe pas à cette confusion mentale, avec les majorités occidentales, retournées sans faillir à ce qui nie l'instinct intact du texte judéo-chrétien, renonçant à son esprit de justice par incapacité à construire une réelle démocratie, quand chaque être éduqué à la maîtrise de sa pulsion homicide aurait pouvoir d'en exercer le devoir, plutôt que d'user de son intelligence pour l'éluder et justifier la fatale reproduction de la faute originelle.
C'est ainsi que l'extraordinaire capacité d'imitation des singes savants que nous sommes, s'ils ne choisissent pas le modèle proposé par la création comme unique voie de rédemption, ne saura que reproduire les plus anciens atavismes qui ravalent l'espèce humaine aux comportements de mollusques ou de poissons, refus de l'enseignement qui pourtant permettrait de comprendre pourquoi la prédation naturelle s'est transformée institutionnellement en système de caste et de persécution :
"Mais en les enveloppant ainsi d’habitudes qu’ils connaissaient à fond, elle suffisait à les protéger contre le mystère de la vie ambiante. Pendant de longs après-midi, la mer n’était suspendue en face d’eux que comme une toile d’une couleur agréable accrochée dans le boudoir d’un riche célibataire, et ce n’était que dans l’intervalle des coups qu’un des joueurs, n’ayant rien de mieux à faire, levait les yeux vers elle pour en tirer une indication sur le beau temps ou sur l’heure, et rappeler aux autres que le goûter attendait. Et le soir ils ne dînaient pas à l’hôtel où les sources électriques faisant sourdre à flots la lumière dans la grande salle à manger, celle-ci devenait comme un immense et merveilleux aquarium devant la paroi de verre duquel la population ouvrière de Balbec, les pêcheurs et aussi les familles de petits-bourgeois, invisibles dans l’ombre, s’écrasaient au vitrage pour apercevoir, lentement balancée dans des remous d’or, la vie luxueuse de ces gens, aussi extraordinaire pour les pauvres que celle de poissons et de mollusques étranges (une grande question sociale, de savoir si la paroi de verre protégera toujours le festin des bêtes merveilleuses et si les gens obscurs qui regardent avidement dans la nuit ne viendront pas les cueillir dans leur aquarium et les manger)."
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_%C3%80_la_recherche_du_temps_perdu_%C3%A9dition_1919_tome_4.djvu/103
La voie est parfaitement tracée d'une progression possible, non plus formulée en terme de haine et de destruction, mais en acceptation de la condition humaine, quand les ennemis, reconnaissant en eux-mêmes l'image semblable qu'ils se font d'autrui, ont alors le choix insigne entre la capacité à renoncer aux représailles pour mieux accéder aux émancipations du pardon, ou l'orgueil du rejet régressif de l'alliance irrévocable avec Celui qui alors, ne pouvant se rejeter lui-même, ne pourra que les rejeter :
"La formule de l’« Alliance jamais révoquée » a sans doute été une aide dans une première phase du nouveau dialogue entre juifs et chrétiens, mais elle ne suffit pas à long terme pour exprimer la grandeur de la réalité d’une manière suffisamment adaptée. Si on considère que les formules courtes sont nécessaires, j’indiquerais plutôt deux paroles de l’Écriture sainte, dans lesquelles l’essentiel s’exprime d’une manière juste. À propos des juifs Paul dit : « Les dons et l’appel de Dieu sont sans repentir (irrévocables) » (Romains 11, 29). L’Écriture dit à tous : « Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous règnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même » (2 Timothée 2, 12-13)."
https://shs.cairn.info/revue-communio-2018-5-page-123?lang=fr#s2n4
Rédigé par : Aliocha | 17 juin 2025 à 09:55
Ce n'est pas exactement la haine qui est un devoir, à mon sens, mais de ne pas confondre agresseur et agressé, pays libre et dictatorial, hostile, amical ou indifférent. Ces distinctions établies et les rapports de force calculés, une action est envisageable... ou pas. Quoi qu'il en soit, sans cette base, on ne peut qu'ajouter du chaos au chaos du monde.
Rédigé par : Lodi | 17 juin 2025 à 08:31
Vladimir Poutine s’est lancé dans la guerre en Ukraine avec des objectifs initiaux grandioses : restaurer la grandeur impériale russe, tenir l’OTAN à distance et reconstituer l’« espace russe » post-soviétique. Il pensait réaffirmer la Russie comme puissance tutélaire de ses voisins, mais ces ambitions se sont heurtées au réel de façon tragiquement ironique. Comme l’historien Alexandre Adler l’a décrit, Poutine était « dans une espèce de rage impuissante », persuadé d’être « beaucoup plus fort qu’il n’est » – une illusion qui l’a poussé à des excès funestes. En oubliant qu’il vivait au XXIe siècle et non à l’ère des conquérants, il a commis une hubris stratégique fatale, ignorant le droit international et la donne économique mondiale.
Les buts de guerre du Kremlin se sont non seulement révélés irréalisables, mais se sont retournés contre lui. Poutine voulait repousser l’OTAN : il a obtenu son renforcement inédit. L’Alliance atlantique, loin de reculer, s’est élargie (la Finlande et la Suède ont rejoint ses rangs), et les Européens ont resserré leurs liens militaires. Son offensive censée intimider l’Occident a galvanisé au contraire l’OTAN et l’Union européenne, désormais plus cohésives et militarisées face à la menace russe. Le président russe prétendait ramener l’Ukraine dans le giron de Moscou ; il a attisé au sein du peuple ukrainien un puissant climat antirusse durable. En somme, après sa guerre en Ukraine, Vladimir Poutine obtiendra l’inverse de ce qu’il recherchait : renforcement de l’OTAN, meilleure cohésion… de l’Union européenne, et création d’un puissant climat antirusse en Ukraine. L’effet boomerang de sa politique rappelle la dialectique du maître et de l’esclave décrite par Hegel : en cherchant à dominer par la force, le « maître » russe a suscité la résistance farouche du « serviteur » ukrainien et le regroupement de ses adversaires, perdant in fine le contrôle sur la reconnaissance qu’il convoitait. Loin de restaurer un empire, Poutine se retrouve prisonnier d’une guerre d’attrition aux frontières de l’OTAN – une tragédie des ambitions mal calculées, où l’illusion de puissance a cédé la place à l’isolement et à l’affaiblissement de la Russie sur la scène mondiale.
Cette issue paradoxale aurait sans doute fait sourire d’ironie un stratège réaliste comme Henry Kissinger. Celui-ci souligne en effet combien l’histoire est cruelle pour les dirigeants qui méconnaissent l’équilibre des forces au profit de chimères idéologiques. Poutine semble avoir ignoré un principe élémentaire que Hans Morgenthau, père du réalisme politique, formulait déjà après la Seconde Guerre mondiale : « La politique internationale est, comme toute politique, une lutte pour le pouvoir ». Or, en se lançant dans une aventure téméraire, Moscou a mal évalué le rapport de forces – surestimant ses propres capacités militaires et sous-estimant la détermination de l’Ukraine et de l’Occident. Raymond Aron aurait pu voir dans cette dérive l’exemple d’une passion idéologique (un rêve néo-impérial) l’emportant sur la raison d’État. Le résultat, conforme à l’analyse d’Aron, c’est qu’une guerre voulue pour des objectifs de prestige a abouti à affaiblir le prestige du pays agresseur lui-même. Poutine a ressuscité l’OTAN qu’il voulait enterrer, tout comme, par un sombre clin d’œil de l’histoire, Napoléon avait fini par renforcer la coalition de ses ennemis à force de victoires trop écrasantes. L’ironie mordante du sort est que le piège qu’il destinait à autrui s’est refermé sur lui-même, laissant la Russie embourbée et sa puissance gravement mise en doute.
Rédigé par : finch | 17 juin 2025 à 03:07
Cher Philippe,
Permettez-moi de vous soumettre une analyse qui me préoccupe profondément concernant l'interprétation contemporaine du droit international, particulièrement dans le contexte des tensions israélo-iraniennes.
Votre conception du droit international m'interroge, bien que je reconnaisse que ce domaine ne constitue pas votre spécialité première. Il convient néanmoins de rappeler ce principe fondamental : en droit international, aucun État ne peut légitimement déclarer la guerre à un autre sans se trouver dans une situation manifeste de légitime défense, ce qui implique de pouvoir démontrer une agression militaire préalable.
Or, à ma connaissance, l'Iran n'a jamais mené d'attaque militaire directe contre Israël sans avoir subi une attaque préalable. Cette réalité invalide donc tout argument justifiant une guerre préventive israélienne contre l'Iran, particulièrement sous le prétexte fragile d'une menace nucléaire imminente – argument qui suscite l'incrédulité des experts pour deux raisons évidentes : premièrement, l'Iran ne dispose pas actuellement de l'arme atomique ; deuxièmement, même s'il la possédait, son utilisation équivaudrait à un suicide national.
L'intention israélienne de modifier le régime politique iranien, ouvertement exprimée par M. Netanyahu, constitue une violation claire du principe de non-ingérence, sauf mandat explicite de l'ONU – ce qui n'est manifestement pas le cas.
Si nous devions légitimer la doctrine de la guerre préventive défendue par M. Netanyahu, nous ouvririons la voie à un chaos mondial où tout État pourrait attaquer n'importe quel autre sous prétexte de menace nucléaire potentielle. Cette logique permettrait paradoxalement à de nombreux pays d'attaquer Israël, ou même la France – hypothèse que personne ne saurait sérieusement considérer.
L'arme nucléaire fonctionne précisément comme un instrument de dissuasion, non d'utilisation. L'hypothèse selon laquelle l'Iran emploierait un jour cette arme, s'il venait à la posséder, relève de la spéculation irresponsable.
Bien que je partage peu de sympathie pour le régime des mollahs, je confesse en éprouver encore moins pour l'actuel gouvernement d'extrême droite israélien. Car si Israël n'a jamais ouvertement déclaré vouloir annihiler l'Iran, Gaza, la Syrie ou le Liban, l'histoire démontre qu'il a systématiquement agi dans ce sens. Contrairement à l'Iran, dont certains dirigeants ont certes tenu des propos belliqueux à l'égard d'Israël – rhétorique guerrière qui n'a jamais été suivie d'actes.
Nous voici donc face à une nation manifestement belliqueuse qui embrase le Moyen-Orient depuis des décennies, tandis que les nations environnantes subissent ces conflits avec l'aval scandaleux des principales démocraties occidentales, France incluse.
L'hypocrisie atteint son paroxysme lorsque la France déclare sans vergogne qu'Israël, pourtant non attaqué par l'Iran, a le droit de se défendre. Cette posture constitue, si j'ose dire, l'apothéose de l'incohérence diplomatique.
Rédigé par : Patrick EMIN | 17 juin 2025 à 01:03