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10 juin 2025

Commentaires

Tipaza

"Un grand ministre doit-il être contre ?" (PB)

Voilà une question qu'elle est bonne. Merci de l'avoir posée, comme disait Georges Marchais dans ses grands jours.
Mais contre quoi ? That is the questionne ajoutait-il.

Oui, mais contre quoi. Où est le projet d'Emmanuel Macron ?
Depuis le début, il n'y a que les sots volontaires ou involontaires pour avoir cru à cette supercherie, cette escroquerie qu'est le "en même temps".

Gouverner c'est décider, décider c'est choisir, et choisir c'est éliminer. Le "en même temps" est le contraire de l'esprit de décision et donc d'entreprendre pour réussir.

L'échec patent, grotesque, de presque dix années de macronisme, est là, dans cette attitude d'esthète qui se voulant au-dessus de la mêlée, ne combat pas.

Dans mon village de montagne, quand on parle du travail de ce genre d'individus, on dit que "ce n'est ni fait, ni à faire".
Autrement dit qu'il n'y a rien de récupérable et que la tâche est à recommencer.

Le mérite de Bruno Retailleau - mérite virtuel pour le moment - est d'avoir une ligne directrice, de savoir ce qu'il veut et de le dire. Et ce n'est déjà pas mal quand on voit tant et tant de macronistes naviguer à vue pensent-ils, avec de petites remarques qu'ils pensent décisions, alors qu'ils sont aveugles sur la réalité qui est là devant nous.

Je vais tenter un mauvais jeu de mots qui me désole, mais cette pauvre Élisabeth Borne est bornée, bornée de chez bornée, qui ne voit pas la réalité du choc de civilisation, de l'impossibilité d'un vivre-ensemble de cultures opposées.

Si le macronisme survit encore, bien que mal en point, c'est qu'il n'est rien, un rien d'illusions qui s'effacent de plus en plus.

Être contre l'illusionnisme c'est bien le minimum pour quelqu'un qui se veut réaliste, comme sa fonction de ministre de l'Intérieur l'impose.

Ceci dit, pour le moment, il n'y a pas encore de grand ministre de l'Intérieur en la personne de Bruno Retailleau, parce qu'il n'a rien fait de grand, il a dit de bonnes et de vraies choses. Un langage que nous attendions, mais il reste à réaliser ce qu'il annonce.

Nous avons été, tant et tant de fois, bernés par les politiques de cette fausse droite qu'il faudra vraiment que le centre droit qui penche à gauche depuis très, depuis trop longtemps se décide enfin à se positionner à droite.
Le cordon ombilical qui relie le centre droit avec la gauche, et qui lui assure, pense-t-elle, une survie politique dérisoire, devra être coupé.

Ugo

@ Exilé | 12 juin 2025 à 15:45

Heureusement que vous êtes là pour rappeler ce que notre cinglé fait vivre à notre pays.
C'est triste de voir un pays comme le nôtre disparaître sans se révolter...

Robert

"Largement approuvées par les citoyens, elles sont accueillies avec méfiance par le corps judiciaire. Il est fondamental non seulement de ne pas s'en étonner mais de soutenir Gérald Darmanin dans sa résolution d'imposer ce qu'il estime nécessaire à une meilleure administration de la Justice. Il est évident que l'arbitrage à effectuer appelle une conclusion sans équivoque. Plutôt le service du peuple que l'adhésion à la cause corporatiste." (PB)

Monsieur Darmanin se heurte à au moins deux écueils :
- d'abord ses services de la place Vendôme qui depuis des décennies ont infusé l'idéologie en cours dans tous les projets de loi issus de ce ministère, notamment avec des ministres comme madame Taubira, madame Belloubet ou monsieur Dupond-Moretti. Sans compter que Bercy reste le contrôleur ultime de son budget et peut lui couper les ailes à tout moment, même si lui-même y a servi. Qui plus est, monsieur Darmanin a officié au ministère de l'Intérieur, ce qui reste un tache rédhibitoire ;

- ensuite, il peut compter sur une certaine syndicalisation bien orientée à sa gauche pour contrer ses velléités de changement profond des procédures, notamment au plan pénal. Et éventuellement sur la Cour de cassation, voire le Conseil constitutionnel, la CJUE ou la CEDH qui sont leurs références ultimes, pour lui mettre des bâtons de jurisprudence dans les roues. Et avec des roues ovalisées ou même carrées, forcément "ça roule moins bien" comme aurait dit Bourvil !

"Il y a toujours, pour un ministre qui a l'ambition d'avoir une action remarquable, un passage obligé vers une forme d'autorité pour le meilleur, de résistance à l'égard des pesanteurs et des habitudes reposantes et d'entêtement pour aboutir contre vents et marées. Ce processus n'a de sens que si la personnalité publique est assurée du soutien des citoyens." (PB)

Dans un système réellement républicain, cette appréciation prendrait un sens qu'on souhaiterait effectivement. Or, il se trouve que notre classe politique, dans sa majorité, reste dans la logique d'un peuple inculte et "populiste", donc dont l’opinion importe peu aux "sachants".
Mais le mot "citoyens", comme les mots Patrie, France ou République, ne sont pour cette classe politique que des arguments publicitaires pour faire passer leurs discours et gagner leurs suffrages.
Aussi, Monsieur Bilger, même si j'adhère à vos propos, je crains qu'il n'aient en réalité aucune effectivité chez ceux qui nous gouvernent.

Exilé

« ...entre les nominations aberrantes de ministres et l'immobilisme de certains, il y a un espace. Sur le plan régalien, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau l'occupent heureusement aujourd'hui. » (PB)

En matière de « grand ministre » avec un monsieur Darmanin, qui il est vrai cédant aux injonctions de monsieur Macron, envoie dans les villages de Bretagne et principalement dans les Côtes d'Armor une partie des immigrés illégaux qui plombent l'Île-de-France en mettant ainsi la poussière sous le tapis, on fait mieux.

Qu'on devine la colère des Bretons ainsi victimes de l'arbitraire élyséen alors que leurs villages ont été désertés par les commerces de première nécessité, par les services de santé, par les services de transport, par les services publics, par les entreprises et par les brigades de gendarmerie, bref par tout ce qui rend la vie possible à défaut d'être agréable...

Et que vont donc faire de leurs journées ces migrants ne portant pas la France dans leur cœur, à rôder comme des âmes en peine dans des villages fantômes qui n'ont rien de plus à leur offrir qu'à leurs habitants à qui personne n'a d’ailleurs demandé leur avis ?
Mais c'est vrai que ça se passe comme cela, dans la prétendue démocratie française...

Alors qu'une partie de la population est déjà au chômage, à quoi ces « chances pour la France », selon l'expression malheureuse forgée par la gauche, pourront-elles bien servir ?
À monter une entreprise de plus dans le secteur dynamique et mouvementé du négoce des herbes médicinales marocaines ?

Quant à savoir qui va payer, alors que la France croule déjà sous la dette, nous pouvons tous en avoir une petite idée...

Michel Deluré

Être contre est une condition nécessaire pour être un grand ministre mais je crains fort qu'elle ne soit hélas pas suffisante. Que vaut cette aptitude à être contre si tel ministre n'a pas ultérieurement la capacité de mettre son action en conformité avec cette attitude courageuse ? Être contre est une chose mais pouvoir transformer en résultat cette volonté malgré les freins qui, inéluctablement, s'y opposent en est une autre et ô combien difficile.

Être contre implique en effet une remise en cause de la part de ceux qui sont visés par ces mesures ministérielles et exige par conséquent d'eux compréhension et acceptation. Et nous savons combien, dans nos sociétés démocratiques et plus particulièrement en France, de telles remises en cause posent problème. Être contre pour un ministre, c'est s'exposer aux levées de boucliers des égoïsmes corporatistes et particuliers, ce qui contribue aussi à émousser quelque peu les ambitions de grandeur, ce qui est regrettable !

Nous pourrions - et nous devrions surtout - transformer notre société. Mais pour cela, faudrait-il encore qu'en plus de grands ministre capables d'être contre, il existe aussi un grand peuple apte lui aussi à se remettre en cause, en état de regarder en face le réel souvent insatisfaisant, capable de ne pas se bercer de fausses solutions mais d'accepter avec courage et lucidité celles pouvant nous tracer un avenir meilleur.

glw

@ Xavier NEBOUT | 12 juin 2025 à 08:36

En fait, Bruno Retailleau et son collègue Darmanin ne sont pas là pour faire, ils sont là pour dire aux Français qu'ils voient les mêmes choses qu'eux. Et ce faisant, ils sont devenus des spécialistes de la pêche à la traîne pour essayer de ferrer quelques poissons rouges LR dont ils espèrent qu'ils auront terminé leur tour de bocal en 2027.

Tout cela vous l'aurez compris pour venir, au final, soutenir le petit copain Édouard Philippe dont beaucoup semblent avoir oublié le triste bilan. Et comme le moment de honte passe très vite en politique, ils accepteront même de se faire élire avec le soutien des caciques de gauche. Parce que, vous comprenez, il est impossible pour cette droite molle d'aller gouverner avec l'autre droite moins molle.
Un jour sans fin sur la planète Shadok.

finch

@ Xavier NEBOUT | 12 juin 2025 à 08:36
« Certes le RN, avec son souci de plaire au peuple concernant les retraites, celui ne pas faire antisémite concernant Israël, et son suivisme de la pègre concernant l'Ukraine, il commence à me courir sur le haricot. »

Ah ! le Rassemblement national… Ce faux parti du peuple qui promène son clairon dans les ruines de la République, comme un bateleur de foire espérant encore vendre du cuivre en le faisant sonner fort. Il fallait tout de même un certain culot — ou un art consommé de la grimace — pour se prétendre le dernier rempart du patriotisme, tout en abattant le gouvernement Barnier au bras de LFI, dans une chorégraphie d’opportunisme si grotesque qu’elle ferait rougir un maquignon de province. Ils ont crié “France d’abord”, puis ils l’ont poignardée dans le dos pour un strapontin électoral.

Car il faut bien le dire : ce parti n’a plus d’idéal, plus de colonne vertébrale, seulement une boussole aimantée par le sondage du matin. On ne sait plus s’ils sont d’extrême droite, d’extrême gauche ou d’extrême culot. Ils prennent chez Trotski des promesses sociales qu’ils n’ont ni les moyens de financer ni le courage d’assumer ; chez Mitterrand, le goût du clientélisme rural ; et chez Chavez, le ton martial à peine dissimulé. Une soupe idéologique tiède, servie dans des assiettes en faïence bleu-blanc-rouge, pour faire croire à la ménagère patriote que l’odeur du navet est celle du terroir.

Et que dire de leurs chefs ? Jordan Bardella, petit télégraphiste en blazer ajusté, incarnation fade du marketing capillaire, qui récite sans ciller les notes dictées depuis Hénin-Beaumont comme un GPS politique bloqué sur “destination pouvoir”. Il est le gendre parfait pour belle-mère inculte, le faux sérieux des plateaux télé, le vide incarné dans un costume trop grand. Il n’a ni passé, ni densité, ni œuvre : il est la copie carbone d’une stratégie d’image, trop propre pour être honnête, trop lisse pour inspirer, trop docile pour gouverner.

Quant à Marine Le Pen, ah… la prétendue matriarche du “peuple”, l’éternelle héritière reconvertie en figure rassurante du néant. Elle n’a ni l’éclat d’un tribun, ni la rigueur d’un bâtisseur : seulement l’art de survivre à ses propres défaites, comme une tapisserie vieillissante que l’on garde par habitude. On l’imagine présidente ? Un cendrier au sommet de l’État. Elle n’a jamais rien dirigé d’autre qu’un parti, et encore : avec le zèle d’une rentière qui surveille ses domestiques. Son parcours est un musée d’occasions manquées, de débats ratés, de postures sans propos. Son seul mérite est génétique. Et encore.

Mais le pire, ce n’est ni leur style, ni leur médiocrité ; c’est leur manque absolu de loyauté envers la France. Quand l’heure était grave, quand le pays vacillait, ils ont préféré le chaos au compromis, l’ivresse des cendres à la reconstruction. Ils ont voté avec les insoumis, ces fossoyeurs vociférants, pour faire tomber un gouvernement qui ne leur plaisait pas, non parce qu’il était incompétent, mais parce qu’il n’était pas à eux. Comme des enfants de chœur qui incendieraient l’église par jalousie de ne pas y tenir le goupillon.

Tout est laid dans ce parti. Les figures, les slogans, les idées — ou plutôt l’absence d’idées. Le patriotisme y est un déguisement, la stratégie un mercenariat, et la morale un mot biffé. Ce n’est pas un parti, c’est une agence de placement pour ambitions en manque de noblesse, un syndicat d’égoïsmes nationaux, une foire où l’on vend l’avenir de la France au prix du court terme électoral.

Ils ne veulent pas gouverner : ils veulent régner sur un champ de ruines. Et pour cela, ils pactiseraient avec le Diable, ou avec Jean-Luc Mélenchon, ce qui revient au même. Qu’on ne s’y trompe pas : derrière le vernis bleu marine, c’est la vase. Et dans cette vase, aucun destin français ne saurait prendre racine.

Xavier NEBOUT

@ finch

Certes le RN, avec son souci de plaire au peuple concernant les retraites, celui ne pas faire antisémite concernant Israël, et son suivisme de la pègre concernant l'Ukraine, il commence à me courir sur le haricot.

Concernant Retailleau, j'attends de voir les OQTF être expulsés, il ne semble pas gêné par la pluie d'augmentations d'impôts qui s'annonce pour ne pas toucher aux planques à frères et copains - CESE etc. etc. etc. - et il ne se mouille pas concernant l'Ukraine.

Lodi

Je pense qu'on pense trop à la grandeur, en France. Pour se distraire du naufrage ? Chacun devrait d'abord tenter d'en revenir aux principes, tenter de prendre les meilleures décisions possibles et s'y tenir, être responsable...

Et cela commence tôt, l'assassin de la surveillante était, paraît-il l'un de ces jeunes missionnés dans les problèmes de harcèlement... Cela me fait soupçonner qu'on nomme n'importe qui.
Quoi qu'il en soit, on adore accuser ceci ou cela de la violence des jeunes, mais à l'école, ils voient bien qu'on peut harceler certains des leurs, ce qui est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles certains jeunes viennent armés en cours. Ils savent bien que l’institution ne les protège pas, et comme, quoi qu'on en dise, être élu victime par les autres ne veut pas dire qu'on s'identifie au rôle, ils se défendent avec l'outil de défense des humains : l'arme.

Si on n'avait pas laissé depuis toujours des jeunes être victimes, je ne pense pas que la violence aurait si vite rattrapé les adultes. Cynique, je dirais qu'en ne protégeant pas les jeunes, ils n'ont pas mis de digue entre eux et ceux qui les agressent à présent. D'abord, les transgresseurs s'en prennent à leurs pairs, puis remontant en gamme, aux adultes.

Ce ne sont pas les discours vides qui forment le comportement mais l'exemple, si on abandonne du terrain, il est perdu, et je ne vois guère comment le retrouver, sauf bien sûr à changer totalement.
Il faut remettre les choses à leur place, au lieu de plaindre l’agresseur, il faut défendre les enfants et à présent aussi, les adultes agressés.

C'est sans doute une question de moyens, mais pas seulement, et à propos des moyens, il me semble que certains travaux servent peu, savoir les ronds-points, que le reste du monde voit avec étonnement si nombreux chez nous, et que certains travaux sont carrément nuisibles !
Au commerce comme aux relations entre gens de communes différentes, je parle de ceux instaurant une circulation "douce" dans des villes pas forcément écrasées par le flux de voitures, et qui en clair, font tout pour réduire voire exclure la densité automobile.

Trop de commerces ferment déjà, nous sommes écrasés par les dettes et il y a l'insécurité, mais il faut absolument faire tourner les voitures comme au manège et les remplacer peu à peu par les transports en commun, d'où remarquez, on pourra toujours attendre de voir un chauffeur menacé voire agressé, à moins que cela ne tombe sur soi, bien sûr.

finch

À l’heure où les marionnettes d’hier s’endorment dans les coulisses, certains hommes ont non seulement résisté au théâtre, mais tiennent encore le lustre du pouvoir.

Bruno Retailleau n’est plus seulement le sénateur à la plume rigide ni le penseur solitaire des droites classiques : il est aujourd’hui ministre de l’Intérieur, survivant du gouvernement Barnier, pilier du gouvernement Bayrou, et, faut-il le dire, figure dominante de l’offre politique française. Il n’est plus une alternative ; il est devenu une évidence qui s’impose sans tonnerre. Dans une époque qui avait fait de l’improvisation un art d’État, il est le retour du sérieux, du minutieux, du solide. Il incarne non pas une promesse, mais une méthode. Et cela change tout.

Car Retailleau, c’est l’anti-Macron par excellence. Là où l’un parle comme on peint à l’aquarelle — de larges taches, de belles intentions, une dilution du réel dans l’émotion —, l’autre construit à la règle et au compas, comme on bâtit un pont ou une République. Macron a gouverné avec des mots. Retailleau, malgré le frein conjoncturel, gouverne avec des actes. Il ne séduit pas par le verbe, mais par la cohérence ; il ne captive pas les foules en amphithéâtre, mais il répare les structures que d’autres ont charmées jusqu’à l’effondrement.

Sur le plan sécuritaire, sa main est ferme, son propos net. Il n’enrobe pas la vérité dans des euphémismes : il parle de délinquance, d’ordre, de frontières et de reconquête républicaine sans frissonner. Et cela, dans un pays où la rue dicte parfois plus que le droit, a le parfum d’un retour au réel. Mais il ne s’arrête pas là, et c’est ce qui le distingue profondément. Il pense aussi la finance publique comme une mécanique à redresser, et la réindustrialisation comme une urgence existentielle, non comme un slogan de colloque.

Retailleau, s’il est élu en 2027, ne promet pas des matins qui chantent. Il promet des réveils lucides, des comptes tenus, une autorité assumée, un État qui redevient stratège, ingénieur, architecte. Il est, en ce sens, le sérieux espoir de ceux qui ne croient plus aux mirages mais qui espèrent encore au salut.

Quant à Gérald Darmanin, son parcours a été plus sinueux, mais non moins instructif. L’ancien ministre de l’Intérieur s’est vu confier les rênes de la Justice, et le voilà désormais garde des Sceaux dans une République qui, il faut le dire, avait bien besoin de ceinture. Il a troqué le képi pour la toge, non pour tempérer son ardeur, mais pour appliquer à la magistrature ce qu’il avait su imposer à la sécurité : de la lisibilité, de la fermeté, et du bon sens appliqué aux principes.

Face à une justice parfois tentée par le laxisme dogmatique ou la lenteur procédurale, il veut rendre la République à ses citoyens : une justice qui protège, non qui s’excuse ; qui arbitre, non qui se dérobe. Qu’il déplaise à quelques syndicats corporatistes n’est pas un défaut, c’est un signe de mouvement dans un monde engourdi.

Et lorsque l’un et l’autre — Darmanin et Retailleau — se tiennent sur cette ligne de crête, l’un à la Justice, l’autre à l’Intérieur, on retrouve une complémentarité d’esprit gaullien : une fermeté sans excès, une autorité sans brutalité, un attachement à l’État qui n’est ni vain ni sentimental, mais fonctionnel et vital.

En somme, entre les nominations légères comme bulles et les ministres assoupis dans le velours de leur inertie, voici deux hommes qui incarnent un gouvernement d’action, un État qui ne s’excuse pas d’exister, un projet qui vise à restaurer la France dans ce qu’elle a de plus noble : sa capacité à gouverner, à produire, et à durer.

Ils ne sont ni des diseurs ni des rêveurs, mais des faiseurs. Et dans cette époque qui s’est tant racontée, cela seul mérite déjà qu’on s’y attarde.

Xavier NEBOUT

L'État-voyou ne perçoit pas l'impôt selon l'idée de juste, mais selon ce qui permettra aux élus d'être réélus ou d'avoir une planque à la sortie.

L'impôt sur les successions relève du vol pur et simple dès lors que le patrimoine a été constitué en payant des impôts sur le revenu, mais on s'arrange pour que ça passe inaperçu et on matraque.

Sauf que si l'on n'est pas résident fiscal en France, on n'en paie pas. Alors on change de nationalité comme le font les "vedettes" et le bon peuple trouve ça bien puisque c'est pour ne pas se faire arnaquer.
Ce qui n'empêche pas nos châteaux d'être acquis par des étrangers, les Français étant obligés de les vendre faute de pouvoir payer les droits.

La France le pays des...

genau

"Je songe cependant au sentiment majoritaire qui regrette que nous ne soyons plus gouvernés par des ministres à la compétence et à l'aura indiscutables." (PB)

Non, de grâce, non, indiscutable n'est pas envisageable, pas plus qu'incapable, dont aucun ministre n'est coupable.
Votre prose, cher hôte, toujours au cordeau, donne dans l'incertain alors que vous avez aujourd'hui l'exemple ébouriffant de l'autorité de notre président : sans attendre, au nez et à la barbe de l'Europe et du monde alarmés par son audace, il a fait courir sur le pays un noroît d'autorité, un mistral déchaîné de sanction : ...il... il... il... a... a... a interdit la vente de couteaux sur internet aux mineurs. Il menace de bouter ces mêmes mineurs hors des réseaux sociaux, même si l'Europe ne s'y résout pas. Je ne doute pas qu'il faudra au moins quinze pages de décret ou de circulaire, qu'importe le papier, pour définir ce qu'est un couteau interdit de vente. Et quid des couteaux en lame de céramique, indétectables, qui vous ouvrent un bedon en cinq sec ?

Sonnez, cymbales, grondez, trompettes marines (v. Molière), l'autorité passe par là, elle repassera par ici.
Avez-vous conscience des risques sociaux engendrés et des tempêtes morales que ces décisions vont déchaîner ?
J'ai cru lire du Sartre, dans son attachement au "visqueux" qui entraîne l'homme à se détester en n'acceptant aucune autre autorité que le soi, le monde étant en soi corrompu.

En brandissant l'interdiction, M. le président de la République française restitue à l'objet de ses foudres sa nature nouménale. Foin de la raison pour laquelle un gugusse vient au collège avec un couteau ; mineur et couteau, dans une symbiose terrifiante, sont un objet reconnaissable immédiatement et banni par la volonté tutélaire d'un politicien mal élu.

Pourtant, l'homme n'est pas sans culture ni audace : il sait voyager, pèleriner, proposer pour se ranger sur l'étagère des soldats de plomb, à côté des grands capitaines, même d'industrie. En revanche, il est seul, "plourant" sur l'inhumanité criminelle de ses électeurs envers les peuples délicieux des possessions du Divan.

Là intervient le phénomène de la transformation du peuple qui a raté sa collectivisation intégrale et dont on a vu qu'elle a fait des Chinois les gens les plus riches du monde et des Russes des oligarques somptueux.
Mais on y travaille, on taxe, on distribue, on culpabilise, on taxe, on parataxe, on fait croire qu'on ne taxera plus, mais c'est pour mieux taxer et de laminage en laminage, de propos subtilement alambiqués au cynisme glacial, le politique enterre son sujet et tempête sur l'interdiction de la vente de couteaux sur internet.

Faut-il se confondre en pleurs et gémissements sur la nature imparfaite de l'homme tout en saluant ses réussites ou rejouer l'affaire Blaireau ?

Robert Marchenoir

Nous n'avons pas besoin de "grands ministres". Pitié. Surtout pas. Nous avons besoin de bons ministres, c'est largement suffisant. Et surtout, d'un gouvernement qui s'engage sur une politique claire, adéquate et effectivement appliquée.

Pour l'instant, on bricole, vu la majorité fragile dépourvue de programme de coalition. Mais c'est pas grave, hein.

Le secrétaire général de l'OTAN, un Hollandais, vient d'annoncer que la Grande-Bretagne ferait mieux de porter son budget militaire à 3,5 % du PIB vite fait (et 5 % en comptant les indispensables améliorations d'infrastructure), à moins de se résigner à parler russe assez rapidement (ce sont ses propres termes). La Russie pourrait attaquer l'OTAN dès 2030, a-t-il dit.

À Moscou, le ministre adjoint des Affaires étrangères a déclaré que la guerre d'Ukraine ne prendrait pas fin avant que l'OTAN ne se retire d'Europe centrale. Un envahisseur génocidaire exige notre démilitarisation. On ne saurait expliquer plus clairement que le Kremlin se considère déjà en guerre avec l'Europe.

Au demeurant, ce n'est pas nouveau : Poutine avait lancé un ultimatum similaire peu avant d'envahir l'Ukraine pour la deuxième fois. La ressemblance avec Hitler est frappante.

Pendant ce temps, le maire d'un village français de 950 habitants annonce fièrement que grâce à des subventions de l'État, de la région, du département, du pôle territorial (*) et de la communauté de communes (ouf !), il a pu ouvrir trois "petits commerces". Dont un salon de beauté "où on va enfin pouvoir aller se faire épiler", comme le dit, ravie, une dame du coin.

Heureusement que l'on manque de services publics dans la "ruralité"... Je suis sûr que les citoyens de la France entière sont ravis d'apprendre que leurs impôts servent à faire faire le maillot à la madame de Pépèze-les-Oies (**).

Pendant qu'on nationalise l'épilation dans la France périphérique et déshéritée, le budget militaire se traîne toujours à 2 % du PIB ou moins (la Russie en est à 7 %).

Ça pour dire qu'une "politique de rupture" et un "futur intelligemment transgressif" sont en effet requis... et de toute urgence.
______

(*) J'ai dû chercher pour apprendre ce qu'était un "pôle territorial". Ben oui, ça existe. À part ça, il est impossible de supprimer un seul poste de fonctionnaire, en France, parce que, vous comprenez, les n'infirmières, les policiers, les professeurs...

(**) Il y a même un programme officiel à cet effet. Le gouvernement encourage les maires à réclamer des subventions pour ouvrir des "petits commerces". Comme si la soif généralisée de l'argent gratuit des autres n'était pas encore assez grande, dans s'pays, et qu'il fallait faire de la publicité dans ce but.

sylvain

Deux photos qui illustrent parfaitement le grand chaos macronien :

Darmanul la Castafiore de Beauvau puis de l'Injustice, ministre des flops et fiascos à répétition et ses vocalises célèbres : "C'est inadmissiiiiible, c'est intoléraaaaaable !"

Dupond-Moretti, le ministre des délinquants, des criminels, des terroristes, complice des juges rouges tous coupables des centaines de crimes sur notre sol commis par leurs protégés multirécidivistes arabo-africains OQTF impunis et toujours sur notre sol prêts à continuer leurs oeuvres criminelles.

Mais bien entendu, les seuls dangers qui menacent la France, même s'ils n'ont aucune goutte de sang sur les mains comme nos deux branquignols du jour, c'est Le Pen, c'est Zemmour, c'est l'extrême droite !

Ben voyons !

Jérôme

Darmanin, une nullité. Menteur, abuseur. Retailleau, une grenouille qui se cache derrière le bénitier.
Si vous pensez qu'un pays s'en sortira avec ça.
J'écoute un long podcast avec David Lisnard, blablabla et généralités. Un bon fonds de commerce.
Ça ne vaut pas Philippe Poutou.

Pierre

"Cette absurdité de promouvoir une personnalité aux antipodes de l'élémentaire empathie qu'il convient d'éprouver pour le monde au service duquel on devra agir" (PB)

Belloubet, Ndiaye, Oudéa-Castéra et consorts. Combien furent incompétents voire hostiles à la charge de leur ministère. Pour la plupart, il suffit de suivre où ils scolarisent leurs progénitures.

Achille

« On comprendra donc qu'entre les nominations aberrantes de ministres et l'immobilisme de certains, il y a un espace. Sur le plan régalien, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau l'occupent heureusement aujourd'hui. » (PB)

En fait tout le monde s’accorde à dire que Gérald Darmanin et Bruno Retailleau sont de bons ministres - sauf bien sûr LFI pour qui "la police tue" et les racailles de banlieue sont des "petits anges". Ceci malgré le malaise sociétal que l’on peut observer : les "barbares" le soir de la victoire du PSG, et dernièrement un mineur qui tue une surveillante avec un couteau... À noter toutefois que ce dernier n’est pas issu de l’immigration, que les gendarmes étaient sur place pour fouiller les sacs des élèves, ce qui n’a pas empêché l’ado de passer à l’acte.

Manifestement le problème est ailleurs et pas seulement en France on l’a rencontré aussi en Autriche dernièrement.

Alors bien sûr dans ces cas-là il faut un coupable, ce que s’empresse de désigner avec véhémence et indignation "la première chaîne d’info de France". Et qui mieux que le président peut servir de bouc émissaire, hum ?
Un président qui, soit dit en passant, n’a plus aucun pouvoir sur les décisions de la politique intérieure vu que celles-ci sont prises par les députés qui désormais décident de tout, avec leurs propositions de loi et leurs motions de censure.
Encore faudrait-il qu’ils parviennent à se mettre d’accord et non pas faire des alliances de circonstance pour déposer des motions de censure qui, de tout façon, n’aboutissent pas (*)

Quant aux juges, qui sont eux aussi pointés du doigt depuis la "nuit des barbares", ils appliquent les lois votées par le Parlement et donc en toute légalité.
Un peu facile de désigner les coupables en jouant les indignés quand on est bien assis sur son derrière et que l’on n’a pas de décisions à prendre.

(*) Si l’on excepte Michel Barnier où le RN s’était rallié à LFI. Ce qui donne une bien piètre idée de la politique.

Narcisses

"On comprendra donc qu'entre les nominations aberrantes de ministres et l'immobilisme de certains, il y a un espace. Sur le plan régalien, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau l'occupent heureusement aujourd'hui." (PB)

Deux marionnettes du théâtre Guignol. Ils sont tous deux en grande partie responsables de ce que vivent les citoyens de notre pays et notamment les plus démunis. Plutôt l'alliance politique lors des élections avec Renaissance, LFI, PCF, socialistes... contre la majorité du peuple afin que rien ne change, l'objectif c'est faire front...
L'Éducation nationale plus personne n'en parle, c'est pourtant le fondement de nos sociétés. On parle de couteaux, enfin deux ou trois jours, puis...
Hier en fin d'après-midi Mathieu Bock-Côté sur CNews en a fait la démonstration.

Xavier NEBOUT

Dans notre démocratie qui n'a pas grand-chose à voir avec l'athénienne, la question première est de savoir pourquoi on cherche à se hisser dans les sphères du pouvoir, que ce soit par la voie de la carrière de fonctionnaire ou l'élection.
Sous l'Ancien Régime il s'agissait d'une charge morale, héréditaire ou obtenue par son courage sur le champ de bataille, au nom du Roi, symbole de l'autorité d'essence paternelle et donc avec la devise, Dieu et le Roi.

Après quelques mélanges républicains de mérites militaires, l'arrivisme semble maintenant être la philosophie première pour ne pas dire le brin au casque.
Si bien que nous en arrivons à une pègre qui songe avant tout et seulement sous le couvert d'une idéologie, à encaisser le plus de fric à la fin du mois, à ce que ça dure, et en plus avec les honneurs pour effacer l'ardoise.
Certes, si la carrière va dans le sens des convictions, c'est mieux, mais sans plus.
Il y a les honneurs et l'honneur ; se mettre sous les ordres de Macron et sa dulcinée d’El Toboso en compagnie des têtes à claques, c'est le déshonneur.

Je ne parle pas ici du maire de commune rurale qui consacrant un temps précieux tant on a toujours à faire dans une propriété, se sacrifie pour le bien commun pour pas grand-chose en échange.

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Au sujet du "jeune" qui a tué la surveillante, les politicards (de m...) vont évidemment verser leur larme et nous servir leur salade.

Du temps où on pensait "salut de l'âme", on aurait dit que comme il ne pourra jamais se le pardonner, on le pend haut et court à l'entrée du lycée.
De plus, ça éviterait pas mal d'autre morts.
Mais ça, c'était du temps où nous étions civilisés.

D'ailleurs, si on disait le contraire à propos de pays où l'on ferait encore de même, c'est qu'on serait raciste.

Je reprends la formule "plus c.. je meurs" en ajoutant, "et fier de l'être".

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